Voici donc la réaction du Colonel Caldwell face aux révélations de Kavanaugh. Et en bonus track la confrontation. Ça va être chaud ! lol !
Bonne lecture !
10 - Caldwell
Le Dédale était prêt à partir. Kavanaugh était bien évidemment du voyage. Un voyage qui allait durer environ deux semaines. Il avait donc tout son temps pour préparer ce qu'il allait dire au Colonel Caldwell.
Deux jours passèrent pendant lesquels, Calvin réfléchit. Bien sûr il y avait un risque à courir mais il était prêt à le prendre. Sheppard avait été clair. S'il apprenait que quelqu'un d'autre était au courant, le scientifique ferait un séjour prolongé chez Carson Beckett et de ça il n'avait pas tellement envie. Mais il se sentait tellement excité à l'idée de voir Caldwell remettre le militaire à sa place que cela occultait tout le reste. Il prit sa décision, le moment était venu d'aller révéler son secret.
ooOoo
Steven Caldwell se trouvait à sa place dans la salle des commandes quand le scientifique fit entrée. Le Colonel lui accorda à peine un regard, mais Calvin s'en fichait. Il s'approcha avec quand même un peu d'appréhension. Il n'avait vraiment guère eut l'occasion de parler avec lui et depuis qu'il savait qu'il avait été possédé par un goa'uld (1), il osait moins l'approcher. Mais la tentation était trop grande et ce qu'il avait à lui dire était très important.
- Colonel Caldwell ?
- Oui ? répondit le militaire en se tournant vers le nouvel arrivant
- Je… j'aimerai vous parler, c'est très important…
- Ah oui ? Rappelez moi votre nom ?
- Docteur Calvin Kavanaugh Monsieur, je fais partie de l'équipe scientifique dirigée par le…
- Le docteur Mckay oui, le génie de cette cité, je vois. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
En entendant ces mots, le scientifique se rembrunit mais se reprit immédiatement.
- eh bien, j'ai certaines révélations à vous faire et elles sont très importantes.
- et ça me concerne ?
- disons que cela concerne l'armée oui
- bien, je vous écoute
- nous pourrions peut-être aller en parler en privé…
- nous sommes très bien ici le coupa Caldwell
- très bien, cela concerne le Colonel Sheppard…
À ces mots, Caldwell se redressa soudain intéressé. Sur Atlantis, personne n'ignorait qu'il souhaitait prendre la place du chef militaire d'Atlantis.
- eh bien ?
- eh bien j'ai la preuve qu'il entretient une liaison avec le docteur Mckay
- quelle preuve ? demanda le militaire avec une lueur d'intérêt dans le regard.
- je les ai vus ensemble Monsieur
- vous les espionniez ?
- non pas du tout, en fait je…
- c'est sans importance, vous n'ignorez pas ce que risque le Colonel Sheppard après ce genre de révélation
- non, je connais un peu vos lois et j'ai entendu parler de celle qui s'appelle le don't ask, don't tell…
- donc vous êtes certain de ce que vous avancez, docteur Kavanaugh ?
- oh oui ! Sûr et certain
- bien, je vous remercie pour ses informations, j'aurai un entretien avec le docteur Mckay et le Colonel Sheppard afin de tirer tout ceci au clair mais pour le moment, je vous demanderai de ne pas ébruiter tout cela, c'est clair ?
- oui Monsieur répondit Kavanaugh très fier de lui. Il avait hâte d'être de retour sur Atlantis rien que pour voir ce qui allait se passer.
ooOoo
Environ un mois et demi plus tard, le Dédale se posait sur la plate forme d'atterrissage d'Atlantis. Elisabeth était là pour accueillir les arrivants ainsi que John qui avait tenu à l'accompagner.
Kavanaugh passa à côté de John, un petit sourire triomphant aux lèvres. John serra les poings mais ne bougea pas. Qu'est-ce qu'il mijotait encore cette espèce de cafard à lunettes (2) ? Quelque chose de pas clair, c'était certain.
John entendit Elisabeth parler et se retourna. La diplomate était en grande conversation avec le Colonel Caldwell qui venait de débarquer du Dédale.
Sheppard décida qu'il était temps pour lui de partir. Il avait envie de voir Rodney. Le canadien était dans son antre, à savoir son labo, et travaillait à ses chères simulations. John venait de l'y rejoindre quand Elisabeth le contacta par radio.
/ Colonel Sheppard /
/ Oui Elisabeth /
/ Est-ce que vous et Rodney pourriez venir dans mon bureau /
/ Quand ? Tout de suite /
/ Oui /
Rodney, qui avait entendu la conversation, enclencha sa radio.
/ Elisabeth, c'est Rodney, je ne peux pas venir pour le moment, je suis en plein milieu d'une simulation importante et…/
/ Dr Mckay, ici Caldwell, c'est moi qui ai demandé au Dr Weir de vous appeler, je vous attends dans son bureau ainsi que vous Colonel Sheppard / dit le militaire en s'adressant à John.
Le scientifique regarda son amant et il sut que celui-ci pensait la même chose que lui : il sait.
/ Elisabeth, nous arrivons, Sheppard terminé /
Au moment de quitter le labo, John vit Kavanaugh le regarder avec un étrange sourire aux lèvres, le même sourire que quand il l'avait croisé un peu plus tôt. Et il comprit, il avait parlé à Caldwell. Là on est mal songea le militaire.
ooOoo
Elisabeth était assise à son bureau et Caldwell se tenait debout derrière elle quand les deux hommes firent leur entrée. Comme la dernière fois, la jeune femme les invita à s'asseoir.
- bien, entrons dans le vif du sujet, inutile de tourner autour du pot dit Caldwell
- je vous écoute répliqua froidement John
- j'ai appris, de source sûre, qu'il y avait une certaine relations entre vous et le docteur Mckay
- oui nous sommes amis et alors ?
- ne jouez pas au plus fin avec moi Colonel Sheppard, vous savez très bien de quoi je parle
- c'est cette petite fouine de Kavanaugh qui vous a mis au courant ? demanda Rodney qui peinait à contenir sa colère.
- je ne l'appellerai pas comme ça mais c'est lui en effet qui m'a informé de cette regrettable situation
- et en quoi est-ce regrettable je vous prie ?
- le Colonel Sheppard sait de quoi je parle, n'est-ce pas Colonel ?
John leva la tête et défia du regard son supérieur.
- oui je le sais
- de quoi est-ce qu'il parle John ?
- de cette foutue loi militaire, Don't ask Don't tell tu connais ? Au point ou ils en étaient ce n'était plus la peine de se cacher, le tutoiement était revenu naturellement.
- j'en ai vaguement entendu parlé, Rodney ouvrit soudain de grands yeux. Mais alors ça veut dire que tu…
- je suis viré oui, j'en ai bien peur, j'imagine que ce bon Colonel Caldwell va me renvoyer sur terre vite fait bien fait hein mon Colonel ? dit John en appuyant bien sur le « mon »
- vous ne pouvez pas faire ça ! cria Rodney
- et pourquoi ?
- parce que s'il s'en va, je pars avec lui et vous savez comme moi que cette cité n'est rien sans moi
- on pourra toujours vous remplacer
- ça j'en doute, vous oubliez à qui vous parlez Colonel, je suis le génie incontesté de cette cité et aussi de la galaxie et sans moi vous ne pourrez rien faire
Pour une fois, John était content que Rodney fasse montre de son incroyable ego. Mais il doutait sérieusement que cela serve à quelque chose dans cette situation.
- il a raison dit Elisabeth qui n'avait pas encore pipé mot depuis le début de la discussion. Sans lui, la cité n'est rien, nous avons besoin de lui et du Colonel Sheppard aussi.
- très bien qu'il reste mais Sheppard s'en va
- vous n'avez pas compris visiblement, je viens de vous le dire, si John part, je pars, c'est clair ? Et vous ne pourrez pas m'en empêcher.
- Rodney, je ne veux pas que tu gâches ta carrière pour moi, je n'en vaux pas la peine
- pour une fois je suis bien d'accord avec vous Sheppard, vous n'en valez pas la peine
Rodney vit rouge. Il se leva brusquement et tendit un doigt menaçant en direction de Caldwell.
- je vous interdit de dire ça vous m'entendez ! éructa t'il, son visage avait viré au rouge brique et il tremblait de colère. Vous savez parfaitement, tout comme moi et n'importe qui sur cette cité, que John y est indispensable ! Sans lui, on ne serait pas tous là aujourd'hui ! Vous faites ça uniquement parce que vous voulez sa place !
- exactement, voyez vous Docteur Mckay, j'estime que le chef militaire doit être en mesure de diriger son équipe efficacement et le Colonel Sheppard ne peut assurer cette fonction dans son état actuel
- quel état ? demanda Elisabeth
- vous savez très bien de quoi je parle Dr Weir, il me semble que vous êtes au courant vous aussi non ?
- je ne vois pas de quoi vous parlez rétorqua la Diplomate, sachez simplement que loi militaire ou non, je ne permettrai pas que l'on m'enlève un de mes hommes
- je regrette mais là ce n'est pas à vous de décider, il me semble
- c'est bon, si c'est ce que vous voulez, je vais partir dit John soudain résigné
- non !
- Rodney…
- non je ne le permettrai pas ! Si tu t'en vas, je pars avec toi
- écoutes, la cité a besoin de toi… et puis on pourra toujours se revoir quand tu reviendras sur terre (3)
- Vous êtes content ? Vous avez ce que vous vouliez ? ragea Rodney en regardant Caldwell les larmes aux yeux.
- je suis désolée mais je ne peux pas accepter ça dit Elisabeth
- pardon ? fit Caldwell
- vous êtes ici sur la cité d'Atlantis et si mes souvenirs sont exacts, c'est moi qui dirige cette équipe d'expédition donc je prends la décision de ne pas renvoyer le Colonel Sheppard et de le laisser vivre en paix son amour avec Rodney ! asséna la Diplomate
- vous ne pouvez pas faire ça et vous le savez ! Vous savez très bien que je peux aller en référer à l'Etat Major (4) qui prendra les décisions qui s'imposent
- très bien, faites le si vous voulez répondit Elisabeth en croisant les bras mais je vous garantit que le Colonel Sheppard ne bougera pas d'ici et croyez moi je ne suis pas la seule à vouloir qu'il reste…
- très bien dit froidement Caldwell en se dirigeant vers la porte du bureau, vous en entendrez parler croyez moi !
- on verra dit la jeune femme
Caldwell sortit du bureau. La diplomate se tourna vers les deux hommes qui venaient d'assister ébahis à l'échange entre Elisabeth et le miitaire.
- merci Elisabeth murmura John en souriant.
- de rien John, vous le méritez dit elle simplement. Rodney ? Vous allez bien ? fit la jeune femme en regardant le scienfitique.
John se retourna en entendant un reniflement. Le canadien avait craqué quand Caldwell était sortit du bureau. Il avait enfoui son visage dans ses mains et pleurait, les larmes roulant entre ses doigts. John s'approcha et le pris dans ses bras. Rodney se laissa aller contre lui tandis que John lui caressait doucement le dos.
- c'est fini Rodney murmura t'il
- non répondit simplement le canadien
- comment ça ? demanda John
- tu as vu la réaction de Caldwell, et celle de Kavanaugh ? Il y en aura encore sûrement d'autres, je ne sais pas si je pourrai le supporter
- eh bien moi si et tu veux savoir pourquoi ?
- pourquoi ?
- parce que je t'aime et rien ni personne ne pourra changer ça !
- c'est vrai ?
- quoi ?
- que tu m'aimes ?
- Idiot ! sourit John en l'embrassant.
Elisabeth rougit et détourna les yeux, leur laissant un peu d'intimité.
TBC
Ouah ! Eh ben celui là il m'aura donné du mal ! J'espère que ça vous plaira ! Il est assez long c'est vrai mais je voulais pas le couper. La suite au prochain numéro ! Encore un ou deux chapitres et ça sera la fin !
(1) Voir l'épisode Critical Mass
(2) ça lui va bien non ce surnom ? lol !
(3) vous avez eu peur hein ? bah non quand même j'allais pas les séparer !
(4) moi pas militaire, moi pas trop connaître les règles, donc pas tapeeer !
