Et bien ça faisait un bail mais nous revoila j'espere que ça vous fait plaisir au moins lol donne lecture a vous tous on attend avec avec impatience vos impressions.
Disclaimer : rien de cet univers merveilleux ne nous appartient
Joyeux noël« Tu me dois 10 galions. »
« Pas si vite Potter, tu auras ton argent quand j'aurai eu une preuve. » La grande salle était assez calme pour ce début d'après-midi, des petits groupes discutaient éparpillés sur les différentes tables. Ginny ne quittait pas des yeux son frère et sa meilleure amie qui flirtaient un peu plus loin.
« J'en suis sur aujourd'hui, il n'arrivera pas à partir en vacance sans lui avoir dit » Elle referma le livre posé devant elle pour se tourner vers Harry. Une légère brise soufflait dans la salle apportant l'odeur des fleurs nouvellement écloses, les examens commençaient dans quelques jours annonçant la fin de sa cinquième année à Poudlard.
« Donc se serra toi et moi pour ce dernier week-end au pré-au-lard. »
« C'est une invitation? » Il lui souriait presque espiègle, creusant une petite fossette au coin de sa bouche.
« Non juste un fait à moins que toi aussi tu ne me laisse tomber pour une demoiselle. » dit-elle distraitement en caressant la couverture en cuir du livre de métamorphose.
« Tu sais que tu es la seule Gin. » La jeune fille sourit doucement à la remarque d'Harry et le silence retomba entre eux, ils étaient devenu presque inséparable après le département des mystères surtout lorsqu'il se fut enfin décidé à partager le lourd fardeau de la prophétie. Ginny fronça les sourcils lorsqu'elle vit Harry porter la main à sa cicatrice, elle rencontra son regard émeraude il semblait paniqué.
« Quelque chose ne va pas? Harry? Parle moi! » Harry se leva précipitamment, il lui agrippa son bras pour la relever. Personne autour d'eux ne remarqua leur changement d'attitude, ils continuaient tous à étudier ou à bavarder tranquillement.
« Il faut partir…se cacher…il faut prévenir les… » Ginny ne réussit pas entendre la fin de la phrase, le château tout entier se mit trembler, ébranlant violemment les colonnes qui soutenait le plafond magique, une fumée verte s'insinua dans la grande salle formant petit à petit la signature du seigneur des ténèbres.
« Réunit les plus jeunes élèves, il faut les protéger, les mettre dans les dortoirs… » Les élèves présents se mirent à hurler et à se pousser pour courir vers la sortie.
« Qu'est ce qui se passe? » Ginny essayait de se dégager de la poigne d'Harry alors qu'ils étaient bousculés par les étudiants qui voulaient s'enfuir.
« Il est là, il arrive, il pense qu'il va gagner….Il faut cacher tout le monde, c'est moi qu'il veux je… »
« Il est hors de question que je te laisse tout seul! » Harry allait encore se jeter dans un piège, mettre sa vie en danger…pourquoi était-elle tombé amoureuse d'un héros.
« Ne discute pas Gin! » Elle se retourna pour affronter son frère, il semblait déterminé formant un contraste saisissant avec Hermione qui paraissait terrifié.
« Je ne suis plus une gamine, on s'entraîne pour faire face à tout ça depuis deux ans, je… » Ginny fut interrompu pas Hermione qui luttait contre les larmes.
« Tu ne vas pas le faire…Ron? Je t'en supplie ne fait pas ça…. » La jeune préfète refusait de se détacher de Ron, en tout autre circonstance Ginny ne se serait pas privé pour les taquiner mais la situation semblait dramatique. Voldemort n'aurait jamais attaqué Poudlard si il n'était pas sur d'avoir le dessus, les deux couples étaient face à face immobile alors que tout autour d'eux était prit d'une frénésie paniquée.
« Faire quoi? Qu'est ce que vous me cachez tout les trois? » Ginny ne comprenait plus rien, ils étaient attaqués et bizarrement aucun membre du trio ne semblait surprit, ils avaient l'air de savoir exactement quoi faire et comment le faire.
« Gin, tu as entendu Harry va te cacher! »Ron lâcha le bras d'Hermione pour agripper celui de sa petite sœur et l'entraîner vers la sortie. Un grondement raisonna dans toute la salle suivit d'un grand fracas, ils essayaient de défoncer la porte de Poudlard.
« Vous ne pouvait pas faire ça tout seul! Dumbledore n'est même pas ici, il faut qu'on s'organise, qu'on ai un plan, se cacher ne servira à rien! »Le mouvement de panique changea de direction, tout le monde voulait se réfugier le plus loin des fenêtres et des portes, la grande salle commençait à se remplir d'élèves paniqués qui s'étaient enfuis de leur différentes classes, on pouvait à peine s'entendre parler avec les coups répétés contre la porte et les cris d'effrois. Les professeurs essayaient tant bien que mal à ramener le calme mais l'immense crâne orné d'une langue de serpent rendait fou la plupart des élèves. Ginny se tourna instinctivement vers Harry qui montait sur la table des griffondors, elle l'entendait murmurer « pas maintenant, pas déjà, pas comme ça… », il leva sa baguette d'où sortit de puissante étincelles qui attirèrent l'attention de tous. Harry se tourna vers Ron lui faisant signe de le rejoindre sur la table, un silence pesant s'était abattu sur la grande salle même les professeurs s'étaient arrêté pour écouter le survivant.
« La guerre est là, dehors. Nous devons nous protéger, nous organiser. La panique ne servira à rien, vous êtes tous capable de défendre le château, il nous faut juste une stratégie. Ron que fait on? » Surprit qu'Harry s'adresse à lui, le rouquin regarda la foule qui s'agglutinait autour de la table.
« Comment…? Harry, je… » Seul des respirations saccadés pouvaient s'entendre dans la grande salle, tous remettait leur vie entre les mains de simples adolescents comme si ils savaient instinctivement qu'ils étaient les seuls à pouvoir les sauver. Le professeur McGonagall qui venait d'arriver avec un petit groupe de troisième année regardait la scène se dérouler, surprise de trouver l'école entière silencieuse face à la table des griffondores.
« Ce n'est qu'une partie d'échec, rien de plus. Nous ne sommes que des pions. » chuchota Harry.
« Des pions qui peuvent mourir. » Ron regarda autour de lui comme effrayé par une telle responsabilité.
« Pas si tu gagnes et tu gagnes toujours. » dit Hermione qui s'était assise sur le rebord de la grande table en bois. Ginny était perdue, tout se passait si vite quelques instant auparavant elle ne faisait que plaisanter avec Harry et maintenant elle attendait que son frère trouve un moyen de leur sauver la vie.
« D'accord…alors… » Ginny regarda Ron se passer les mains dans les cheveux, perdu dans ses réflexions.
« Un préfet de chaque maison réunit les élèves des quatre…non des trois premières années, ils se réfugient dans les dortoirs, baguette à la main, prêt à se défendre si nécessaire…. Il faudrait voir ce qui se passe dehors… » Les élèves les plus proches des fenêtres jetèrent un coup d'œil à l'extérieur.
« Des géants! Et pleins de mangemorts… » Le professeur McGonagall s'avança de quelques pas.
« Les sorts de protections ont tous été levé, la magie ne protège plus Poudlard. » Ron échangea un long regard avec son chef de maison, il laissa échapper un profond soupir avant de relever la tête décidé.
« Ok… alors les cinquièmes années montez dans chacune des tours et essayez de les éloigner du château. Quatrième et sixième année à la porte et aux fenêtres du rez-de-chaussée, vous allez nous couvrir…On va dehors avec les septièmes années et quelques profs… On va chercher Voldemort! » La salle entière tressaillit à l'entente du mot maudit, Ginny se tourna vers Hermione voulant savoir si elle faisait partie du nous désigné par son frère mais elle fut incapable d'apercevoir la préfète à cause des gens qui commençaient à s'organiser autour d'elle. Elle poussa Seamus qui réunissait plusieurs sixième année en leur rappelant quelques sorts élémentaires pour s'approcher de la table. Ron et Hermione semblaient se disputer alors qu'Harry plus triste que jamais restait en retrait attendant ses deux meilleurs amis.
« Je suis sure qu'il y a un autre moyen Ron…Je vais trouver un autre moyen… » Ron caressait la joue d'Hermione essuyant au passage ses larmes.
« On a plus le temps. Si on arrive à le tuer, il n'y aura plus personne pour diriger l'attaque, on sauve les autres. »
« Je viens avec vous. » Ron se tourna vers Harry comme pour le supplier de lui venir en aide mais le survivant restait stoïque, Ginny s'approcha de lui et glissa sa main dans la sienne pour attirer son attention.
« Moi aussi je viens. »
« S'il te plait Gin, ne rends pas tout ça plus compliqué. C'est assez dur de devoir… » Une simple larme glissa le long de la joue d'Harry qui l'essuya rageusement.
« d'accord. » Il releva la tête, plein de détermination et de résignation, sans lâcher la main de Ginny il se dirigea vers la grande porte.
Une cinquantaine d'élèves les suivirent alors que d'autres couraient vers les escaliers pour se réfugier. La petite troupe s'arrêta face à l'immense porte en ébène fermé par d'innombrables verrou qui s'étaient refermé magiquement à la première agression. Ginny ne voulait pas penser aux pauvres enfants qui profitaient de cette douce après-midi de printemps près du lac, ils devaient déjà être mort. Le professeur Rogue les rejoignit puis les salua d'un petit mouvement de tête respectueux, les septièmes années chuchotaient près à affronter un champs de bataille dont ils ne connaissaient rien. Hermione s'approcha d'elle, la baguette levé courageuse malgré les sanglots qu'elle ne pouvait retenir, Ginny ne comprenait pas le désarrois de sa meilleure amie, elle semblait penser qu'ils avaient déjà perdu.
« Qu'est ce qui se passe Hermione? Qu'est ce que Ron veut faire? » Le professeur McGonagall déclencha le système d'ouverture de la porte, les coups s'étaient fait moins fréquent, moins puissant comme si les attaquants s'avaient que la bataille approchaient.
« Il veux juste se sacrifier. » La porte s'entrebâilla, laissant passer le premier sort mortel, un corps tomba derrière Ginny, Ron….
Ginny se réveilla en sursaut, le poids d'un bras contre son ventre, recouverte de sueur malgré la fraîcheur de la pièce. La chambre d'Harry était calme, la lumière du soleil déjà haut dans le ciel était tamisé par les rideaux de velours, elle avait encore rêvé. Plus que rêvé, elle avait revécu le début de la bataille, elle ne savait pas pourquoi les quelques minutes qui avaient précédé la boucherie qu'ils avaient appelé victoire restaient gravé en elle. Pourtant elle avait vu des choses bien plus horrible dans les heures qui avaient suivit, des corps déchiquetés, écrasés, sans vie… Elle n'avait jamais osé demandé à Ron, Hermione ou Harry comment ils l'avaient tué, pourquoi le sacrifice tant redouté n'avait pas été nécessaire et elle n'était pas vraiment sure de vouloir le savoir.
Elle se tourna vers Harry qui dormait comme un bébé, bavant pratiquement sur son oreiller. Ils s'étaient écroulé tout les deux sur le lit à cinq heures du matin sans même se soucier de leur tenue. Elle se blottit un peu plus contre lui, le satin de sa robe glissant contre la peau nu de son torse découvert. La douche fonctionnait prouvant qu'elle n'était pas la première à se réveiller de leur nuit blanche, une odeur de bacon montait du rez-de-chaussée accompagné de la voix grave de Ron qui chantonnait. Hermione et lui s'était enfermé dans sa chambre au petit matin certainement pour célébrer ses fiançailles, il était étonnant qu'il soit déjà debout.
Harry remua légèrement enfouissant sa tête profondément dans la chevelure rousse de Ginny, il avait voulu lui offrir un bijou ridiculement cher pour son noël mais elle avait refusé préférant de loin sa promesse de ne plus la blesser et de prendre soin d'elle. Son cadeau s'était d'être contre lui dans ce lit en sachant que lorsqu'il ouvrirait les yeux il n'aurait pas à la rejeter comme l'une de ses misérables conquêtes parce que pour une fois Harry Potter avait passé la nuit avec une fille sans coucher avec elle. Ils avaient passé un magnifique noël en famille passant la nuit à ouvrir des cadeaux, s'empirer de gourmandises et chasser des journalistes trop curieux, certes il y avait eu quelques imprévues mais tout le monde était heureux, trop heureux pour que cela dure, peut-être était ce pour ça qu'elle avait rêvé…pour lui rappeler que rien n'était plus éphémère que le bonheur.
Une main étonnamment douce effleura le haut de sa cuisse, Ginny se tourna complètement vers Harry, il souriait bêtement.
« Harry, je sais que tu es réveillés. » Le jeune homme ne répondit pas, gardant obstinément les yeux fermés sans pour autant arrêter sa douce caresse.
« Harry! Il doit être passé midi, je n'ai pas envie de passer la journée de noël au lit. » Ginny se retrouva coincé entre le matelas et le corps d'Harry sans qu'elle puisse réagir, elle essaya de se dégager mais abandonna une bataille perdue d'avance lorsqu'une bouche avide se mit à dévorer la sienne. Harry était plus qu'expérimenté, Ginny avait déjà du subir assez de premiers baisers maladroits pour reconnaître un garçon doué. Elle oublia toute pensée logique ou jalousie face à son savoir faire quand il relâcha sa bouche pour mordiller le lobe de son oreille avant de sucer la peau tendre de son cou.
« S'il vous plait! Vous pourriez au moins fermer cette porte! » Harry se releva précipitamment en levant ses bras dans un geste de défense près à recevoir la punition du frère Weasley qui les avait surpris.
« Je pense pas que tu sois le mieux placé pour parler Ron. » Ginny eut envie d'éclater de rire face au soulagement qui envahit le visage d'Harry, il se laissa retomber à côté d'elle. Ron pouvait très bien le frapper pour l'avoir retrouver dans le même lit que Ginny mais au moins il essayerait de ne pas le faire trop fort par égard pour leur amitié.
« Désolé, mon vieux. On s'est juste endormi…je te jure, je… » Harry regardait autour de lui à la recherche de sa chemise égarée en resserrant la couverture autour de lui, Ginny avait envie de protester, elle n'avait aucun compte à rendre auprès de Ron, elle n'était plus une petite fille et elle disposait de son corps comme elle l'entendait mais il était plus amusant de voir les deux garçons se disputer. Ginny se tourna vers son frère, la première chose qu'elle remarqua était son sourire, il portait un simple jean qu'il n'avait même pas finit de fermer et un t-shirt qui ne cachait pas l'énorme suçon qui marquait son cou, il avait une main sur la poignée de la porte et un pull dans l'autre. Malgré la scène devant lui il n'avait même pas franchit le seuil de la porte, Ginny comprit enfin qu'il avait dit vrai, ils n'avaient pas fermé la porte tout ceux qui passait dans le couloir aurait pu voir ce qu'ils faisaient.
« C'est bon Harry. Calme-toi! Ginny est encore habillé donc ça n'a pas du aller bien loin en plus tu dormais encore il y a un quart d'heure. Je sais que t'es pas très long mais j'espère pour toi que tu dure un peu plus longtemps que ça… » Ginny se mit à rire, Harry à grogner, il agrippa son oreiller pour le lancer à Ron qui l'évita facilement.
« Je venais juste fermer la porte, je n'ai rien contre le fait que vous soyez ensemble mais évitez de le faire devant moi. Joyeux noël! » Ron claqua la porte bruyamment réveillant au passage Fred et Angélina avant de se remettre à chantonner. Ginny échangea un regard étonné avec Harry avant de revenir sur la porte close.
« J'en connais un qui s'est envoyé en l'air cette nuit… »
« Harry! » Elle le frappa violemment sur le bras sans pour autant retenir son rire. Il la plaqua à nouveau sur le lit avant de l'embrasser effaçant les derniers souvenirs de son rêve après tout ils avaient assez souffert pour mériter au moins quelques années de bonheur.
………………………………………...
La tempête de neige venait de se calmer alors que la nuit allait bientôt tomber, Ron savait qu'il aurait du laisser Hermione tranquille comme elle lui avait demandé mais il était incapable de détourner ses yeux d'elle. Elle s'était mise en tête de lire dans le jardin alors qu'une tempête de neige venait de se calmer plutôt que de prendre le thé avec le reste de la famille et il n'avait trouvé aucune excuse plausible pour la suivre. Il avait bien essayer de convaincre Harry de venir voler avec lui mais il était trop occupé à être incroyablement dégoûtant avec sa nouvelle et première petite amie officielle pour écouter les supplications de son meilleur ami. Ron se demandait même si il ne préférait pas un Harry goujat et crétin si ça lui évitait de voir la langue de sa petite sœur dans la bouche d'un garçon.
Il baissa les yeux en direction de son tout nouveau balais, un Icarus 3005, cet engin était un trésor unique encore à l'étape d'un simple prototype, un rêve pour les joueurs professionnels et il y en avait eu un pour lui sous le sapin. Ron plongea la main dans une des poches de son jean pour en sortir une poignée de bonbons qu'il fourra dans sa bouche. Il releva la tête pour espionner à nouveau Hermione mais elle avait disparut. Patenrond se faufila entre ses jambes à la recherche d'un gnome qui se serait échappé de son terrier bientôt suivit par Will. Ron allait se pencher pour empêcher son neveu d'atteindre la neige glaciale mais son plus vieux frère l'arrêta.
« Laisse le. Fleur l'a entouré d'un sort réchauffant, il n'a pas beaucoup l'occasion de jouer à l'extérieur. »
« Tu n'as toujours pas trouvé de maison? » Bill une fourrure drapée sur son bras s'arrêta à côté de Ron sur le pallier.
« Fleur ne se décide pas, en plus elle déteste le climat. Il pleut et neige rarement à Nice mais elle sait que c'est mieux pour Will de grandir ici. C'est juste que Gabrielle lui manque. »
« Elle doit être à Beaubâton maintenant. Ça me rappelle ma quatrième année, ça ne fait même pas trois ans et en même temps c'est si loin… »
« Tu regrettes? »
« Quoi? De ne pas avoir été champion ou d'avoir fantasmé sur ma belle-sœur? » Bill frappa violemment le bras de son petit frère avant de reprendre une expression sérieuse.
« Ton innocence… »
« Désolé de te décevoir Bill mais ça je l'ai toujours. On a pas tous la chance d'avoir une Trudy McKinton qui nous surprends dans les douches du vestiaires. » Bill secoua la tête, un sourire au lèvres avant d'avancer jusqu'au saule pour étendre la fourrure.
« D'après ce que j'ai entendu ce ne sont pas les occasions qui t'ont manqué, une certaine Lavande dans ton lit…mais bon tu es fiancé maintenant alors sois un peu sérieux. » Ron passa sa main dans ses cheveux, ruinant tout les effort de sa mère qui avait passé un quart d'heure à discipliner sa crinière trop longue.
« Ouais…Ouais… je pense que je regrette mais on regrette tous un peu de grandir non? Je veux dire…ça à rien à voir avec le fait qu'on a gagné une guerre, qu'on a vu des trucs horribles, fais des trucs horribles... Tu ne regrettes pas Poudlard? » Ron se laissa tomber par terre, posant néanmoins avec beaucoup de précaution son balais à côté de lui. Bill resta debout les yeux perdu au loin comme si il revivait sept année de rire et d'insouciance en quelques secondes. Il s'assit finalement, un sourire aux lèvres, son regard passant de l'horizon à son fils qui jouait avec la figurine de dragon, cadeau de Charlie, qui s'était échappé de la maison par la porte toujours grande ouverte.
«Non… Regretter ça voudrait dire que je n'ai pas fait tout ce que je voulais y faire, Percy regrettera un jour de ne pas avoir réaliser que Poudlard c'est plus qu'une école c'est une façon de vivre. Je ne pense pas que toi, Harry ou Hermione regarderaient un jour en arrière avec du regret, de la nostalgie sûrement mais pas du regret. » Un long silence s'installa entre les deux hommes.
« Alors? » Ron rencontra les yeux azur de son grand frère ne comprenant pas son interrogation.
« Toi et Hermione? Fiancés? Je me rappelle d'une lettre, une très vielle lettre… » Bill s'éclaircit la gorge et prit une voix de fausset pour imiter un petit garçon. « Tout est super à Poudlard mais il y a cette fille, une griffondore elle aussi, elle est trop intelligente pour son propre bien, elle ne sais même pas comment rire j'en suis sur et qu'est ce qu'elle est chiante. En plus elle n'arrête pas de nous suivre moi et Harry, un vrai cauchemar et puis Hermione c'est même pas un vrai nom… Qu'est ce qui s'est passé, Hein? »
« Je l'ai entendu rire… » Bill arrêta de sourire un instant devant le sérieux de Ron, il ne souvenait pas avoir vu autant d'adoration entre deux personnes si jeune mais ça devait être différent lorsqu'à à peine seize ans dire à l'autre qu'on est prêt à donner sa vie devient une réalité. Des rires s'échappèrent de la maison, le soleil commençait sa lente descente vers la terre, une voiture au loin arrivait dans le petit village au pied de la colline.
« Tu devrais la réutiliser celle là, ça en ferait fondre plus d'une. » Cette simple remarque les détendit instantanément, le vent se fit plus fort pendant un instant, Ron songeur se souvint enfin ce qu'il était venu faire dehors par ce temps. Il regarda autour de lui à la recherche d'une tâche rouge sur le blanc immaculé.
« Elle est partie derrière, je lui ai conseillé le grand saule pour se protéger du vent. Elle avait besoin d'être un peu seule. »
« C'est pour ça que tu as commencé à me parler…Elle t'a dit quelque chose? Je l'ai énervé ou je… »
« Elle a juste besoin de réfléchir Ron. »
« Je suis amoureux d'elle. »
« Je sais, en fait à en croire le journal le monde entier le sait. »
« Sauf elle. »
« Tu n'as qu'à lui dire en lui donnant ton cadeau. » Ron se redressa, glissa le bout de ses doigt dans la poche arrière de son jean jusqu'à effleurer une petite clef, il sourit à Bill tout en se relevant mais il fut arrêté par une main qui s'abattit sur son épaule.
« Plus tard, elle a besoin d'être seule. » Ron sortit la petite clef dorée de sa poche, la serrant contre sa paume.
« Ce n'est pas uniquement pour elle, en fait c'est pour Harry et elle, pour nous trois. » Bill acquiesça de la tête, prit une profonde inspiration comme pour se préparer à dire quelque chose qui lui coûterait beaucoup.
« En parlant d'Harry, je sais que c'est ton meilleur ami et je n'ai rien dit parce que c'est noël mais… Je ne veux pas qu'il s'approche de Ginny. Il est encore trop fragile pour tomber amoureux, il faudrait qu'il se pardonne à lui même pour tout ce qui s'est passé dans cette foutue guerre. Il pourra coucher avec toutes le filles du monde, il aura toujours du sang sur ses mains.»
« C'est différent avec Gin, il est décidé à changer. Et puis j'ai plus peur pour Harry que pour notre chère petite sœur, il ne sait pas dans quoi il vient de s'embarquer. Mais ne t'inquiète pas je les surveille, il s'est déjà pris un coup de poing parce que je n'aimais pas son comportement… » Bill leva un sourcil en signe d'interrogation. « …c'est compliqué mais d'une certaine façon je dois le remercier, je lui dois mon premier baiser avec mione… »
« Explique. »
« Quoi tu veux des détails. Désolé mais c'est un peu trop personnel. »
« Personnel? Très drôle pour quelqu'un qui ne se prive pas pour tripoter sa fiancée en public. »
« Crois moi, si ça ne tenait qu'à moi on s'enfuirait loin de tout ça. On doit faire une séance photo dans trois jour, on a au moins eu une dizaine d'invitations qu'on peut pas refuser parce que se sont des gens influents… Pourquoi je n'ai pas le droit d'embrasser ma petite amie sans que ça devienne une affaire d'état? Harry couche avec les filles et même avec une femme de ministre et ça n'a jamais fait scandale…enfin si mais il ne doit pas les épouser. »
« C'est parce qu'il les choisit bonne et stupide, ses galipettes n'apportent aucune conséquence. Hermione c'est l'avenir du monde sorcier même si les journalistes et vos groupies ne l'apprécient pas, elle est respecté par de nombreux magiciens. Ils ne mettrait jamais leur institutions entre les mains d'Harry, il est beau, riche et irresponsable, c'est un rêve. Hermione, c'est… » Ron se mit à rire, surpris par le respect que montrait Bill. Il savait qu'Hermione était brillante et qu'elle ferait de grande chose mais entendre quelqu'un de plus vieux et de plus expérimenté lui confirmer le mettait mal à l'aise.
« Tu parles comme si elle était le ministre de la magie. »
« Elle pourrait être bien plus Ron. »
« Bill, Bill. Fais un peu attention à ton fils… » Les deux hommes relevèrent la tête vers la maison au son de la voix mélodieuse de la demi-vélane, Ron profita de l'interruption de Fleur qui s'était précipité sur Will avec une énorme fourrure pour s'éclipser, il voulait juste voir Hermione, cette conversation lui avait rappelé à quel point il n'était pas assez bien pour elle, il avait besoin de la toucher pour s'assurer qu'elle voulait toujours de lui.
Il fit le tour de la maison et l'aperçut à l'endroit même que lui avait indiqué Bill, elle était assise en tailleur contre le tronc de l'énorme saule, sa cape drapée autour d'elle laissant apercevoir un pull rouge sang et un simple jean délavé. Ron s'assit sur le banc en pierre sous la fenêtre de la cuisine presque en face d'elle, Hermione n'aurait pas pu paraître plus différente que la veille. Au bal de noël, elle incarnait la tentation même avec tout ce doré et ses rubans qui ne demandaient qu'à être défait, aujourd'hui elle n'était qu'Hermione et pas une princesse de conte de fée. Un œil peu exercé l'aurait trouvé juste jolie presque banale mais pour Ron elle était la perfection. Elle enroulait distraitement une mèche de ses cheveux autour d'un de ses doigts, ses yeux chocolats parcouraient rapidement les minuscules caractères qui recouvraient les pages de son nouveau livre, un cadeau de ses parents. Harry avait osé lui offrir un livre qu'on ne pouvait jamais finir, son ancien propriétaire avait passé sa vie à essayer de parvenir à la fin, Ron qui n'y croyait pas avait pris le livre à la dernière page et avait commencé à lire la dernière ligne mais lorsqu'il avait tourné la page assez fier de lui au lieu de papier vierge qui s'y trouvait auparavant, il y avait de nouveaux paragraphes.
Hermione toujours inconsciente de la présence de son fiancé resserra sa cape autour d'elle avant de tourner une page pour continuer sa lecture, Ron se demandait comment il allait lui offrir son cadeau. Ils n'avaient jamais vraiment parler concrètement de ce qu'ils deviendraient après Poudlard, Harry refusait de voir plus loin que la semaine suivante et jusqu'à hier Ron était persuadé qu'Hermione n'attendait que son diplôme pour s'enfuir d'Angleterre. Son cœur saignait à l'idée d'être séparé de ses meilleurs amis, il serra un peu plus fort la petite clef qui n'avait pas quitté sa main, il avait oublié son balais trop préoccupé par ce qu'il devait faire. Il n'avait fait qu'acheter un appartement avec trois chambre, deux salle de bain et une immense cuisine dans le centre de Londres, il n'y avait eu aucun doute dans son esprit lorsqu'il avait signé l'acte de propriété. Ils avaient toujours vécu à trois, ensemble en ami, il n'osait même pas rêver qu'Hermione puisse un jour vouloir de lui mais maintenant tout était différent. Il voulait vivre avec elle, seulement avec elle.
Ron se leva sans quitter Hermione des yeux, elle ne s'était toujours pas aperçu de sa présence trop absorbé par sa lecture. Il avança de quelques pas, s'assit délicatement à côté d'elle et caressa tendrement sa joue pour attirer son attention.
« Je me demandais combien de temps tu allais rester là à me regarder? » Elle releva la tête un sourire aux lèvres malgré son air ennuyé.
« Tu savais que j'étais là? »
« Désolé de te décevoir mais tu es loin d'être discret, pourquoi tu ne joues pas avec les autres? » Confus, Ron suivit son regard pour apercevoir Fred volant au dessus de la maison une batte dans ses mains. Ils avaient du sortir pendant qu'il était perdu dans ses pensées.
« Des choses plus intéressantes à faire. » Son sourire s'effaça à ses mots, baissant la tête vers son livre.
« Je t'avais demandé de me laisser un peu seule. » Ron se pencha encore plus vers elle, incapable de se retenir de la toucher. Il laissa glisser son doigt sur sa joue, effleura ses lèvres avant de reposer sur une de ses longues boucles.
« C'est ce que j'ai fait non? Maintenant me revoilà. » Il lui fit son plus beau sourire et fut heureux de la voir rougir puis comme si elle s'en voulait, elle secoua la tête avant de se lever.
« Tu es impossible, tu ne vas pas me suivre partout maintenant. J'ai besoin d'espace, j'ai besoin de réfléchir… »
« Qu'est ce qu'il y encore, Hermione? Pourquoi tu veux absolument qu'on se dispute? «
« Je ne veux pas qu'on se dispute! Je… » Elle leva les yeux au ciel exaspérée. « …Laisse tomber! » Ron se releva pour ne plus être dominé.
« Alors pourquoi tu te mets à crier! Si tu ne voulais pas parler, tu n'avais qu'à me le dire, tu ne t'ai jamais retenu pour m'envoyer me faire foutre quand tu le voulais! »
« Ron! » Il adorait la choqué avec des grossièretés qui pouvait être évité juste pour voir ses joues prendre cette jolies couleur rouge et ses yeux lancer des éclairs.
« Je sais me taire tu sais, tu peux rester là à lire je ne te dérangerais pas! »
« Je ne vois pas pourquoi tu ne veux pas aller voler avec les autres, j'ai juste besoin d'être seule. Tu peux comprendre qu'avec tout ce qui se passe je veux réfléchir au calme. »
« Je t'ai dit que j'allais me taire! » Elle lui tourna le dos se dirigeant vers le devant de la maison.
« Hermione reviens, je déteste quand tu fais ça. Finie cette foutue dispute, ce n'est pas drôle si tu me laisses gagner! »
« Ce n'est pas un jeu, Ron! Tu le fais exprès, chaque fois que tu me contredit, que tu fais une remarque stupide c'est juste pour t'amuser! Super! Le passe temps préféré de mon fiancé, c'est de me mettre hors de moi! » Ron ne put s'empêcher de sourire au mot fiancé, elle continuait à s'éloigner de lui, le laissant derrière avec son sourire idiot. Comprenant qu'il ne pourrait pas arranger les choses devant toute sa famille, il courut après elle jusqu'à la dépasser pour s'arrêter au coin de la maison. Hermione lui fit face, son livre blotti contre elle comme un bouclier, il y avait plus qu'une stupide petite dispute, il y avait quelque chose qui la dérangeait.
« Désolé, mione…dit moi juste ce qu'il y a! Pourquoi tu veux que je te laisse tranquille tout d'un coup? Je veux dire, je n'ai rien fait de mal, c'était bien cette nuit, on s'est amusé non? Surtout quand Fred s'est fait avoir et qu'il s'est transformé en écureuil géant et…dans ma chambre ce matin, c'était bien non? »
« Oui, c'est justement le problème! » Elle recula de plusieurs pas, ils pouvaient entendre les cris des joueurs au dessus d'eux. « Je n'arrive plus à réfléchir d'accord? Je devrait être hors de moi, me révolter contre tout ça, chercher qui nous en veux, comment me venger…mais chaque fois que j'ai essayé ses dix-huit dernières heures tu étais là avec moi et tu disais quelques choses d'incroyablement mignon, ou tu me touchais ou tu étais juste là…tu m'empêche de réfléchir clairement…Je n'arrivais même pas à lire ce livre très intéressant ne serait ce qu'une minute parce que je pensais à toi! Satisfait! » Ron réfléchit un instant pour trouver une réplique cinglante mais il comprit enfin le sens de ses mots, Hermione Granger n'arrivait plus à réfléchir à cause de lui. C'était trop beau pour être vrai, c'était le meilleur compliment qu'elle aurait pu lui faire. Sans hésiter un instant, il la plaqua contre lui faisant tomber son livre dans la neige et lui dévora les lèvres. Surprise elle ne répondit pas immédiatement à son baiser mais après quelques secondes elle enroula ses bras autour de son cou se laissant totalement aller aux délicieuses sensations qui l'envahissait. Il aurait pu continuer pendant des heures si une voix inconnue ne s'était pas mise à crier.
« Hermione! »
………………………………………...
Les Granger n'avaient pas vraiment l'habitude de partir à l'aventure, ils détestaient être pris par surprise par les événements, ils prévoyaient des semaines à l'avance un simple week-end en amoureux alors une excursion impromptue décidée le matin de noël était un vrai cauchemar pour eux. Mr Granger savait vaguement qu'il devait se rendre dans un petit village nommé Ottery St cachpole, de là il pensait n'avoir aucun mal à reconnaître une maison sorcière malheureusement pour eux rien ne pouvait être aussi simple. Mme Granger arrêta la voiture dans ce qui semblait être la rue principale du village, la neige recouvrait pratiquement tout, seule la fumée qui sortait des cheminée prouvait que les petites habitations typiques de la campagne anglaise étaient habité. Le soleil allait bientôt se coucher, ils avaient froid, faim et ils étaient perdus….jamais ils n'auraient cru pouvoir passer un aussi mauvais noël. Mr Granger en désespoir de cause sortit de la voiture à la recherche de villageois, il poussa un long soupir de soulagement à la vue de plusieurs enfants qui jouaient dans la neige avec une luge flambant neuve.
« Excusez-moi? » Un blondinet, apparemment le plus vieux de tous releva la tête alors qu'il s'apprêtait à lancer une boule de neige à ce qui semblait être sa sœur.
« Joyeux noël monsieur! On peux vous aider? » Tout les enfants s'arrêtèrent de jouer pour dévisager l'homme distingué emmitouflé dans un épais anorak qui se tenait devant eux.
« Vous ne sauriez par le plus grand des hasards où vivent les Weasley? » La terreur qui emplis leur yeux étaient presque comique, ils reculèrent tous de plusieurs pas.
« Ce sont des fous…. »
« Ils ne viennent jamais ici…. »
« Ma grand mère dit que ce sont des sorciers, leur couleur de cheveux n'est pas naturelle…. »
« Vous savez donc où ils vivent? » Le blondinet leva son bras en direction de la colline qui surplombait le village, Mr Granger aperçut une maison biscornue entouré d'arbre. « Merci beaucoup. »
« Monsieur, monsieur…. » Mr Granger s'était déjà éloigné pressé de voir sa fille mais le petit garçon l'attrapa par la manche de son manteau pour l'arrêter. « Pourquoi vous voulez aller là-bas? Ma mère dit que si on s'approche trop près on peut tomber malade, mon grand frère y est allé une fois et il est revenu la peau totalement verte. Faut pas aller là-bas, vous êtes normal, ils vont vous faire du mal! »
Mr Granger ne put s'empêcher de sourire à l'enfant, il avait rencontré les Weasley plusieurs fois déjà et bien qu'un peu excentrique, ils n'étaient pas dangereux mais l'ignorance pouvait faire peur, lui même avait mis du temps avant d'accepter le fait que sa fille était différente, qu'elle était magique.
« Je ne pense pas être en danger après tout ma fille va se marier avec l'un d'entre eux. » Le blondinet le lâcha comme si il s'était brûlé, il se mit à courir vers ses amis trébuchant sur une pierre caché par la neige. Mr Granger était étonné de voir à quel vitesse il avait accepté le fait que sa petite fille allait se marier, après une matinée horrible à faire ses valises et regarder la une du journal sorcier alors que sa femme conduisait sur les routes enneigés, il avait finit par arrêter de lire les gros titre pour contempler sa fille. Il était fasciné par les photos sorcières, il pouvait voir sa Hermione virevolter entre les bras de son meilleur ami un sourire heureux aux lèvres, il était persuadé que la moitié des inepties déblatérés dans l'articles étaient fausses mais cette journaliste avait raison sur un point, ils étaient amoureux.
Sans un mot il claqua la portière de sa voiture pointant la colline à sa femme qui redémarrait le moteur. Il était toujours en colère, elle ne leur avait même pas dit que Ron n'était plus uniquement que son meilleur ami, en tant que père il détestait le fait que sa fille ne fréquente que des garçons persuadé que l'un d'entre allait la lui enlever et apparemment il ne s'était pas trompé. Il savait vaguement que dans ce monde sorcier, dans leur monde ils étaient célèbre, de vrai héros car ils avaient gagné une guerre, cette idée lui semblait si étrange comment une jeune fille si douce et délicate pouvait-elle vaincre des guerriers entraînés? Comment ses jeunes gens avaient-ils eu le pouvoir, si il avait bien compris, de détruire le mal absolu? Les guerres devaient être différentes dans leur monde, un monde où en un mot on pouvait retirer la vie. Il savait aussi que sa fille détestait sa nouvelle notoriété mais qu'elle se refusait à quitter ses meilleurs amis, son école, il avait vaguement compris que toutes la gloire était retombé sur Ron et Harry la laissant dans l'ombre, jalousée, méprisée par les mauvaises langues. Hermione n'en parlait pas souvent dans ses lettres préférant décrire ses cours et ses projets d'avenir.
Mr Granger n'avait jamais pris tout ça au sérieux jusqu'aux jour où il s'était rendu au chemin de traverse pour renouveler son abonnement à la gazette du sorcier, il avait à peine prononcé son nom qu'une foule s'était agglutiné autour de lui demandant des nouvelles de leur héros, des anecdotes sur leur jeunesses et même des autographes. Il avait vu des photos d'Harry placardé à chaque coin de rue, Ron en couverture de ce qui semblait être l'équivalent d'un magazine féminin moldu le proclamant magicien le plus sexy du mois. Il s'était rendu compte que sa fille et ses amis étaient des stars.
La voiture s'arrêta net à quelques mètres de la maison, Mme Granger essaya de redémarrer le moteur sans succès, elle laissa échapper un juron assez étonnant pour un femme si élégante, sortit de la voiture pour ouvrir le coffre et sortir leur valise. Mr Granger sortit à son tour, agrippa le plus lourd bagage sans quitter des yeux l'étrange maison, un architecte s'arracherait les cheveux à essayer de comprendre comment la bâtisse tenait debout. Ils avancèrent de quelques pas, leur pieds s'enfonçant dans l'épaisse couche de neige laissant une marque dans la blanc immaculé de la colline. Ils furent accueillit par un spectacle étonnant, la porte d'entrée était grande ouverte malgré le froid mordant, un bébé perdu dans une montagne de fourrure se traînait par terre essayant d'attraper un dragon miniature qui virevoltait autour de lui. Un jeune couple était assit près de lui des tasses de chocolat chaud à la main, plus loin presque au dessus du toit de la maison plusieurs jeune gens volaient sur des balais se lançant entre eux une balle rouge. Pour la première fois Mr Granger imagina le spectacle que devait constituer un match de ce sport mystérieux qu'ils appelaient Quidditch, un homme plus âgé n'ayant pas ses cheveux roux vibrant caractéristiques de la famille Weasley était appuyé contre le montant de la porte d'entrée, il parlait à un autre couple assit sur la marche qui menait à la maison. Mr Granger reconnut le fameux Harry Potter qui chatouillait avec malice la nymphe rousse assit sur ses genoux.
Le scène qui s'offrait à lui lui paraissait bizarre par bien des aspects, il ne comprenait pas le besoin de sortir par ce temps alors qu'un bon feu de cheminée semblait brûler dans la maison, tant de choses étaient étranges, ce mini dragon, ses gnomes pourchassés par Pattenrond, ses balais volant, ses longues capes qui semblaient bien plus chaude que son épais manteau… Personne ne semblait les avoir vu et ils ne se décidaient pas à avancer plus, incertains de l'accueil qui leur serait fait, une magnifique femme au cheveux pourpre s'agrippa au cou du plus vieil homme une tasse de thé chaude à la main et un croissant dans sa bouche. Ils avaient l'air heureux, il n'y avait pas d'autre mot pour la scène familiale qui se déroulait devant eux, chacun avait une place précise, tous avait quelque chose à partager…
Et il la vit, sa petite fille, ses longues boucles brunes volant au vent, les joues rouges de colère, un énorme livre à la main levant la tête fièrement pour affronter le jeune homme devant elle, ils se disputaient. Mr Granger avança d'un pas pour la rejoindre il ne l'avait pas vu depuis quatre longs mois mais il s'arrêta net lorsque Ron la souleva du sol pour l'embrasser à perdre haleine la forçant à lâcher son livre pour se tenir à lui, son regard ne s'attarda pas plus longtemps sur le couple enlacé, il fixait le vieux livre aux pages jaunies oublié dans la neige chose que sa Hermione n'aurait jamais permis, il releva la tête pour la voir sourire à Ron et pour la première fois il se rendit compte qu'elle n'était plus sa petite fille.
« Hermione! » Mr Granger sursauta à la voix inhabituellement haute de sa femme. Tout le monde cessèrent immédiatement leur occupation même le dragon se décida à se poser sur l'épaule du bébé. Hermione se détacha presque à regret de son fiancé pour se tourner vers ses parents, sa surprise était évidente, elle fit quelques pas vers eux hésitante avant de se jeter dans les bras de sa mère.
« Maman! Qu'est ce que vous faites ici? Joyeux Noël! J'ai reçu votre cadeau … » Hermione passa de sa mère à son père, se lançant sur lui si violemment qu'ils faillirent tomber tout deux à la renverse. Ils furent vite rejoint par une foule de gens tous plus roux les uns que les autres qui venaient d'atterrir près d'eux.
« Moi c'est Charlie… »
« Voici Fred. »
« Et moi c'est George…et petit Will. » L'un des jumeau venait de soulever le bébé du sol le présentant au Granger submergés par tant de présentation. Un cri strident s'échappa de la maison accompagné par une petite femme rondelette, rousse elle-aussi et plusieurs jeunes filles qui commencèrent également à se présenter.
« Angie et ça c'est Alicia… »
« Laissez-moi vous présenter Pénélope Dauclaire, ma fiancé et je suis Percival Weasley… »
« Allez Percy, on dirait que t'a un balais enfoncé dans…Hum, Hum…. Je suis Bill et ça c'est Fleur… »
« Arrêtez tout le monde…Arrêtez! Laissez les respirer voyons. Les pauvres ils doivent être frigorifiés. Paul, Susan quelle surprise venait à l'intérieur. Arthur ajoute une chambre au deuxième étages s'il te plait, Tonks deux assiettes en plus pour ce soir, Ron, Harry vous pouvez vous occuper des bagages… » Mme Weasley poussait les Granger toujours aussi désorienté vers la maison, prête à faire de son mieux pour remplir ses devoirs d'hôtesse.
« Winky! Winky! Vous prendrait bien un thé, non? » Sans attendre leur réponse, Mme Weasley s'empressa de les débarrasser de leur manteau et de les installer dans le fauteuil face à la cheminée. « Winky! Te voilà , il nous faut encore du thé et quelques madeleines, s'il te plait! »
« Tout de suite! » Le petit elfe de maison se précipita dans la cuisine, heureuse de se rendre utile.
« Vous n'êtes pas venus jusqu'ici à pied? Non, bien sur que non, votre voiture a du être arrêté par la barrière anti-moldu…« Mr Granger essaya d'ouvrir la bouche pour répondre mais Molly ne leur en laissa pas le temps. « Bill va donc lever le sort pour qu'on puisse approcher la voiture de la maison. Si je pouvait avoir les clés? Ne vous inquiétez pas mon fils aîné n'est pas comme son père, vous ne vous retrouverait pas avec une voiture volante… »
« Molly! J'y avait juste ajouté quelques améliorations, je n'ai eu des problèmes avec ça qu'à cause de ces deux là! »
Il pointa du doigt Harry et Ron qui s'était retiré dans le coin de la pièce comble, Hermione ne put retenir un petit rire alors qu'elle s'asseyait auprès de ses parents. Elle comprenait sans mal la sensation qu'ils devaient avoir en atterrissant ici, elle se souvenait du sentiment de malaise qui l'avait enserré la première fois qu'elle était venu au terrier juste avant la coupe du monde Quidditch, elle s'était sentit de trop, étrangère à l'alchimie merveilleuse qui existait entre chaque membre de la famille mais il avait suffit d'une dispute stupide avec Ron pour se sentir chez elle. Elle sourit à son père se demandant pourquoi ils avaient fait tout ce chemin pour la rejoindre, elle aperçut alors dans son poing serré la gazette du sorcier qui annonçait ses fiançailles. Comment avaient-ils pu oublier qu'ils allaient devoir annoncer la nouvelle à ces parents?
J'espère que après avoir attendu aussi longtemps vous avez aimé ce chapitre les publications devraient revenir assez régulièrement mais pour ne décevoir personne je ne promet rien (peut être du RG&M la semaine prochaine) je vous souhaite a tous de passer un bon week end gros bisou et d'ici la portez vous bien.
Billy et Menssa
