Tout d'abord merci à tout ceux qui on laisser une review et qui ont patienter pour avoir la suite si tout vas bien le prochain chapitre qu'on publiera sera un chapitre de RG&M (enfin) bonne lecture à tous.

Disclaimer : Rien ne nous appartient

Parfois le bonheur des uns fait le malheur des autres

« Mais c'est de la folie! Vous êtes si jeune tout les deux! »

« Papa, j'ai essayé de t'expliquer. C'est indépendant de notre volonté, on a pas voulu ça, ça nous est tombé dessus! »

« Et ça alors! Ne me dit pas qu'on t'a obligé à poser pour ses photos! Et l'article? Tout est vrai? » Il avait lancé le journal sur la table basse faisant sursauter Mr et Mme Weasley qui regardait la scène en retrait attendant un geste du jeune couple pour intervenir. Ils savaient pertinemment que la totalité de la famille était derrière la porte close pour surprendre le moindre éclat de voix mais personne ne semblait s'en soucier.

« Mr Granger, on a pas vraiment lu l'article…Je ne sais pas ce qui est vrai ou faux. Vous savez comment sont les journaliste… »

« Alors vas-y Ron! Explique-moi! » Le jeune homme tressaillit sous le regard de tueur de son hypothétique futur beau-père. Ron réfléchit un instant, son père avait déjà essayé de leur expliquer l'enjeu politique derrière cette décision mais les parents d'Hermione ne semblait pas aussi concerné qu'elle par les droits des elfes de maison. Il fallait être précis, concis et clair, ça n'allait pas être facile lui qui avait du mal avec les mots.

« Je pense qu'il faut que je commence par dire qu'Hermione et moi, on…sort ensemble. » Il leva la tête pour croiser le regard d'Hermione qui lui indiqua d'un signe de tête qu'il pouvait continuer. « On était invité au bal et ça allait plutôt bien, enfin il y a toujours les journaliste qui sont curieux et des jalouses qui… »

« Ron va droit au but. »

« …C'est de ma faute, mon père avait emmené Hermione loin de la salle de bal pour lui proposer un travail, je suis venu et j'ai commencé à …l'embrasser…contre le mur… » Il entendit Hermione faire un petit bruit de reproche, il se mit à rougir avant de continuer. « On nous a surpris comme ça et les rumeurs ont commencé…des rumeurs horribles alors on s'est dit que pour les calmer on allait se fiancer. »

« C'est ridicule. »Mme Granger venait d'intervenir pour la première fois.

«En fait maman, c'est Mme Weasley qui a décidé de nous fiancé. »

« Décidée? Tu veux dire qu'elle vous a forcé? » Mme Granger paraissait encore plus scandalisé par cette idée que par les fiançailles de sa petite fille.

« Non! » intervint Ron, violemment.

« Oui. » le coupa calmement Hermione.

« Mione, ne commence pas à tout compliqué, je pensais qu'on c'était mis d'accord. »

« Ron je ne vois pas pourquoi on ne leur dit pas la vérité! »

« Mais c'est la vérité, elle nous a pas forcé! »

« Ah bon! Tu savais qu'elle allait annoncer ça devant tout le monde! »

« Non mais elle ne t'a pas torturé jusqu'à ce que tu acceptes..»

« Elle n'a même pas demandé notre avis! »

« Je pensais que tu t'en étais remise maintenant! On s'est mis d'accord pour affronter ça à deux! »

« Il va falloir plus d'une journée pour réaliser que je suis fiancée et se sont mes parents ils ont le droit à la vérité! »

Les quatre adultes regardaient effarés leur enfants se disputer, ils semblaient avoir oublié qu'ils n'étaient pas seul dans la pièce, le plus drôle était qu'ils avaient vite changé de sujet passant de leur désaccord sur les fiançailles à la fainéantise de Ron et à l'obsession de l'ordre d'Hermione.

« Assez! » Mr Granger avait hurler faisant sursauter tout les occupants de la pièce et les curieux derrière la porte, ils entendirent un juron de Fred qui venait apparemment de tomber. « Je pense que vous vous éloignez du sujet et je vous rappel que vous deux vous vous disputez avec nous et pas le contraire. »

« On se dispute si on a envie! Ce ne sont pas tes… »

« Il n'y a aucune raison de se disputer. On est fiancé, tu ne peux rien faire contre ça. » Ron lui agrippa le bras l'obligeant à se rasseoir dans le fauteuil, il semblait lui en vouloir d'avoir été sèche avec son père.

« Mr Granger, je m'excuse pour… » il fit un geste bizarre de la main, incapable d'exprimer sa pensée. « Enfin… pour tout ça…je pense qu'on a mal commencé cette discution. Je…J'adore votre fille, je pense que je ne pourrais jamais rencontrer une femme aussi extraordinaire qu'elle, je ne me souviens même plus d'un temps où je l'ai pas connu, elle fait partie de ma vie et elle en fera toujours partie…alors…je serais honoré si vous me permettiez de vous l'enlever. »

Mr Granger leva la tête vers ce jeune homme qu'il avait toujours considéré comme un petit garçon, il regarda sa fille qui semblait être subjugué par ce qu'elle venait d'entendre, l'image de bonheur qui l'avait accueillit au terrier lui revint en mémoire. Il voulait tout cet amour pour sa fille, il savait qu'elle avait déjà sa place ici et que quelque soit sa réponse elle l'aurait toujours mais… Ron retenait son souffle en attente de la décision paternelle, Paul Granger échangea un regard avec sa femme qui se contenta d'hocher la tête.

« Je pense que tu me l'as déjà enlevé. »

« ça veux dire que vous n'avait rien contre ses fiançailles? »

« Vous avez ma bénédiction. »

« Ouhouououou! » Un cri de joie retentit derrière la porte close du salon bientôt suivit par des rires.

« Je pense qu'il est temps de faire entrer notre auditoire, vous resterez bien quelques jours avec nous, non? » Mme Weasley s'était levé pour ouvrir la porte mais Harry la devança, entrant précipitamment dans le salon, le reste de la famille sur ses talons.

« On ne voudrait pas déranger! » Une bruyante protestation se fit entendre dans la petite foule qui se réinstalla dans la salon, Winky arrivait déjà en trottinant un plateau de sandwich entre ses mains.

« Ne vous inquiétez pas il ne faut que quelque minutes pour rajouter une pièce, Arthur met aussi une petite salle de bain. Vous préférer une baignoire ou une douche? »

Le salon était redevenu aussi animé qu'un quart d'heure auparavant, le feu de cheminée avait été ravivé, les petites fées qui décoraient le sapin s'étaient mis à voleter fascinant les Granger. Personne ne remarqua Ron toujours debout face à la table basse les yeux perdus dans les prunelles chocolatées d'Hermione.

………………………………………...

Ginny n'avait pas arrêté de les regarder de toute la soirée, enfin elle s'était arrêté de temps en temps pour embrasser Harry mais…d'accord elle ne les avait pas vraiment regardé mais elle avait remarqué que quelque chose n'allait pas. Peut-être était ce la façon dont Hermione jouait avec ses petit pois, s'amusant à les faire rouler avec sa fourchette plutôt que de les manger ou encore la manière dont ils évitaient de se regarder dans les yeux alors même qu'ils étaient le sujet de conversation de toute la famille.

Elle essuya une des innombrable assiettes sales du dîner, la vaisselle aurait pu être faite en moins d'une minute grâce à un coup de baguette magique mais elle avait besoin de réfléchir loin des mains baladeuses de son nouveau petit ami. La porte de la cuisine s'ouvrit laissant entrer en même temps que le brouhaha qui s'échappait du salon, une Hermione soucieuse.

« Tu viens m'aider? » Hermione posa les assiettes qu'elle portait et sans un mot sortit sa baguette qu'elle pointa sur le tas de vaisselle sale qui s'amoncelait dans l'évier.

« Pas comme ça! Prends une éponge. » Ginny continua sa besogne sans se préoccuper des agissement de sa meilleure amie. Les deux jeunes filles se mirent à laver la vaisselle en silence, seul le clapotis de l'eau troublait le calme de la cuisine qui n'était éclairé que par les nombreuses bougies allumées dans toutes la pièce.

« Alors tu va te décider à me dire ce qui ne vas pas? »

« Et tu crois que je dois commencer par où? » Ginny releva la tête surprise par l'agressivité d'Hermione.

« Je ne sais pas…tu veux que je commence? » Elle acquiesça légèrement, un sourire désolé aux lèvres.

« D'accord, je sors avec Harry et j'ai peur d'avoir envie de coucher avec lui.. » Hermione se mit à rire, elle plongea l'assiette qu'elle tenait dans l'eau savonneuse les éclaboussant toute les deux.

« En effet c'est un problème. Je ne comprendrai jamais pourquoi il est si irrésistible. C'est Harry, il est fainéant, boudeur, pas souvent drôle, assez petit…»

« Il est beau, gentil, courageux, sexy et j'ai toujours été amoureuse de lui. Crois moi il est irrésistible. Allez à toi. » Hermione prit une profonde inspiration avant de lâcher dans un souffle.

« Je suis fiancée à Ron et il ne m'aime pas. » Ginny posa immédiatement son éponge, elle paraissait sidéré par ce qu'elle venait d'entendre.

« Pour les fiançailles, je peux pas faire grand chose mais pour Ron…Il est dingue de toi. »

« Il ne l'a jamais dit. »

« Mione… »

« C'est rien Gin. C'est stupide vraiment…C'est juste que j'aurai voulu l'entendre juste une fois. » Hermione jouait nerveusement avec son éponge, elle n'aimait pas parler de ses sentiments même avec Ginny.

« Bon. Je vais te raconter quelque chose que je m'étais promise de ne jamais te dire… » Ginny secoua la tête avant de plonger ses mains dans l'eau chaude, elle se remit à laver les verres puis continua à parler d'une voix forte.

« Je te détestais, je te haïssait même, tu avais tout ce que je voulais avoir. Tu étais intelligente, tu avais l'attention des deux garçons qui comptait le plus pour moi, Ron ne parlait que de toi et j'étais persuadé qu'Harry étais fou amoureux de toi. » Hermione l'interrompit.

« Jamais il… »

« Je sais mais j'étais jeune et stupide. Je me sentais si seule et il y a eu toute cette histoire avec Jedusort, j'ai faillit te tuer. Je m'en voulais tellement et je te détestais encore plus… » Hermione fronça les sourcils, un peu triste d'entendre que sa seule amie fille l'avait un jour détesté.

« Je ne vois pas le rapport avec mon problème? » Ginny fit un geste agacé de la main, elle détestait être interrompu.

« J'y arrive. Cet été là, on s'est tous rejoint au chemin de traverse. Ron et moi on se disputait à cause de Croutard…sale rat! On était devant la librairie, on t'attendait pour aller chercher Harry. Je m'en souviens comme si c'était hier, il faisait chaud, j'étais couverte de tâches de rousseurs à cause de notre voyage en Égypte…enfin. J'étais pas très impatiente de te voir, comme tu peux l'imaginer mais Ron trépignait d'impatience, il était en train de me crier dessus et tout d'un coup il s'est arrêté. Il regardait quelque chose derrière moi et je ne l'avais jamais vu regarder quelque chose ou quelqu'un de cette façon . Il avait ce sourire incroyable comme quand il gagne un match de quidditch, je me suis retourné et c'était toi, juste toi… Je dois avouer que je ne suis pas fière de ce que j'ai pensé à cet instant précis, j'ai eu mal au cœur pour lui parce que j'étais persuadé qu'il ne pourrait jamais t'avoir; que jamais il ne pourrait surpasser Harry mais tu as fais quelques pas vers nous et tu avais exactement le même sourire et j'ai compris. La suite tu la connais, on a dormit dans la même chambre, on s'est mise à parler et on est devenue amie… » Ginny s'arrêta un instant de frotter, un vague sourire aux lèvres. La nuit qui avait suivit était une des meilleures de sa vie, elle avait enfin trouvé quelqu'un qui l'acceptait pour elle même, quelqu'un qui ne la voyait pas comme la seule fille de la famille Weasley…ce soir là, elle avait compris pourquoi tout le monde trouvait Hermione si extraordinaire.

« Je ne comprends toujours pas. » Ginny leva les yeux au ciel. Sans hésiter elle prit la main d'Hermione la forçant à la regarder dans les yeux.

« Ron n'as pas besoin de te dire qu'il est amoureux de toi, il te le montre tout les jours depuis que vous avez douze ans, il te le montre à chaque fois qu'il te garde une part de tarte à la framboise alors que tu révises dans la bibliothèque, quand il grogne son bonjour matinal, quand il te défends, quand il se dispute avec toi…Il te le montre à la façon dont il sourit lorsque tu entres dans une pièce, ce même sourire qu'il a eu pour toi alors que vous aviez à peine treize ans. Ce jour là, je n'ai pas arrêté d'être jalouse de toi, j'ai juste commencé à t'envier pour autre chose. »

Un silence gêné s'installa entre les deux jeunes filles, Ginny lâcha la main d'Hermione qui commençait à mouiller le parquet.

« Donc ce n'est pas grave si il ne le dit pas du moment qu'il le ressent. » C'était bien Hermione, résumer en quelques mots clairs ce que n'importe qui d'autre prenait un quart d'heure à expliquer.

« Exactement. Arrête juste de réfléchir quand tu es avec Ron. Tu me fais confiance non?» Hermione acquiesça, pensive. Malgré son année de moins, Ginny avait toujours semblé plus mature lorsqu'il s'agissait de relation, elle devinait facilement les couples qui allaient se former et ceux qui allaient se séparer, elle même n'avait jamais eu du mal à se trouver un petit ami, même Harry Potter avait été envoûté.

« Alors crois moi quand je te dis qu'un jour tu seras ma belle-sœur. Tu es jeune, fiancée à l'amour de ta vie, profites en! » La tension qui avait envahie la pièce commençait à se dissiper, il y avait de moins en moins de vaisselle sale mais beaucoup plus d'eau et de mousse dans toute la cuisine.

« En d'autre termes, envoie toi en l'air! » plaisanta Hermione.

« Exactement! Comme ça je ne serais pas la seule à plonger! »

« Tu sais, il n'y a rien de mal à vouloir coucher avec Harry. Après tout c'est ton petit ami maintenant et…enfin…vous êtes tout les deux plus ou moins à l'aise avec le sexe et…moi aussi j'y pense…pas avec Harry mais… » Ginny se mit à glousser avant de redevenir un peu sérieuse.

« Tu ne veux pas coucher avec Ron, tu veux faire l'amour et crois moi c'est très différent. »

« Harry est amoureux de toi, il a juste perdu un peu la tête avec toute cette….. » Hermione s'arrêta immédiatement de parler, horrifiée elle se fit taire en plaquant sa main contre sa bouche.

« Merlin, on se transforme en Lavande et Parvati! Qu'est ce qui nous arrive, il y des choses bien plus importantes dans la vie que les garçons! » Ginny éclata de rire, tout en commençant à éclabousser Hermione avec l'eau usagée.

« Oui comme les elfes de maisons pas exemple. »

« Très drôle Gin! » Hermione lui lança sa vieille éponge et elle se retrouvèrent vite toute deux trempée mais bien moins soucieuse que quelques minutes auparavant.

………………………………………...

Ron attendait devant la porte, incapable de pousser le lourd battant et d'affronter Hermione. Ils n'avaient pas eu un instant pour discuter depuis l'arrivé de ses parents, il jouait avec la petite clef argentée qui reposait dans la poche de son pyjama. Il savait que sa petite sœur était dans la chambre d'Harry et il se refusait à réfléchir à toute les implications que contenait cette information, après tout il se voyait mal critiquer son meilleur ami parce qu'il faisait quelque chose qu'il rêvait de faire.

En tout autre circonstance il n'aurait pas hésité à entrer mais les derniers jours avait bouleversé sa relation avec Hermione, de plus il ne savait pas comment elle avait réagit à la déclaration qu'il avait faîte à son père, ils passaient d'une intimité à la limite de l'indécence à une incompréhension totale. Il leva la main pour taper sur la porte mais il la laissa retomber le long de son corps, le courage lui manquant.

« Hermione est intuitive mais si tu ne frappes pas elle n'ouvrira jamais. » Lupin était appuyé contre le mur à quelques mètres de la porte de sa propre chambre.

« Je ne sais pas quoi faire. »

« Dis toi juste que tu n'aurais pas aussi peur si tu ne l'aimais pas tellement. »

« Rémus…qu'est ce que tu fais dehors? J'ai… Pardon Ron. » Tonks ne portait qu'une robe de chambre en soie rouge. Tout le monde était parti se coucher assez tôt après une nuit blanche, il était presque comique de voir les couples se précipiter dans leur chambre pour profiter d'une intimité peu habituelle au terrier. Ron se contenta de sourire à la jeune femme, le professeur Lupin ne devait pas s'ennuyer avec elle. Les mauvaises langues diraient qu'ils n'étaient ensemble que pour le sexe, les loups garou avaient une excellente réputation dans ce domaine, mais il y avait une tendresse indéniable entre eux, une affection qui allait plus loin qu'une simple attirance physique.

« Je pense que je vais aller me coucher. » Il passa la main dans ses cheveux, signe d'une grande nervosité avant de s'éloigner de la porte d'Hermione. Il ne voyait pas comment lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur, ça pourrait attendre un autre jour. » Tonks fit un pas en avant dans le couloir pour s'approcher de la porte d'Hermione qu'elle frappa délicatement, sans un mot elle agrippa le bras de Rémus pour l'entraîner dans leur chambre.

Ron n'avait fait que quelques pas en direction de sa chambre lorsque la voix d'Hermione l'arrêta.

« C'est toi qui a frappé Ron? » Surpris le jeune homme se retourna et ne put s'empêcher de sourire au spectacle qu'elle offrait, elle portait un pantalon gris assez lâche et un petit t-shirt bleu ciel décoré de nuages cotonneux. Elle frottait ses yeux comme une petite fille qu'on venait de réveiller, ses longues boucles brunes emmêlés dans un chignon désordonné. Instinctivement il s'approcha d'elle , incapable de se retenir d'effleurer ses joues rouges du bout des doigts.

« Je ne voulais pas te réveiller. » Il trouvait inutile de rétablir la vérité après tout il allait vraiment frappé à sa porte, il avait juste abandonné. Le sourire timide qu'elle lui dédia lui coupa le souffle, elle devait vraiment être épuisé parce qu'elle se contenta de se mettre sur la pointe des pieds pour entourer son cou de ses bras et se recroqueviller contre son torse.

« Tu viens avec moi? Je doute que Ginny ne revienne ce soir. » Ron était abasourdit, il avait peur qu'elle ne le confronte encore une fois sur sa position sur leur fiançailles au lieu de ça elle lui offrait une place dans son lit. Interprétant mal son silence, elle commença à déposer de petits baisers sur tout son visage avant d'atteindre ses lèvres pour explorer la bouche offerte. Ron n'avait jamais expérimenté un baiser qu'il n'avait pas initié, les lèvres d'Hermione était douce, sucré et tendre, elle paraissait lui parler simplement en l'effleurant, ses doigts caressait doucement les petites mèches rousses qui bouclaient sur sa nuque. Ses mains qui jusque là restait fixe le long de son corps glissèrent autour de sa taille, ses paumes réchauffèrent la peau fraîche qui apparaissait entre son pantalon et son t-shirt, irrésistiblement elle l'attirait vers sa chambre sans jamais lâcher sa bouche.

« Tu sais que tu n'as pas besoin de faire ça pour me convaincre.. » chuchota t-il alors que la porte se refermait derrière eux, la nuit était tombé depuis un long moment déjà, privé de la lumière du couloir il apercevait à peine les contours du visage levé vers lui.

« Je sais. » Hermione continua à le pousser jusqu'à ce que ces mollets cognent contre le lit. Ron se laissa tomber contre les couvertures moelleuses l'entraînant avec lui. « Je veux juste prendre mon cadeau de noël. Comme il n'y avait rien sous le sapin je me suis dit que ça devait être toi. »

« J'ai quelque chose pour toi… » Elle lui mordillait le lobe de l'oreille, assise sur ses genoux, blottie contre lui. Elle était douce et son odeur de vanille lui montait à la tête, il parvenait de moins en moins à deviner ce qui pouvait bien lui traverser l'esprit.

« MmmHum! Quoi?… » Incapable de se retenir il lui releva la tête en enfouissant sa main dans ses cheveux et se mit à dévorer ses lèvres. Elle avait un goût mentholé sûrement le dentifrice qu'elle s'obligeait à utiliser à la place des sorts d'hygiène dentaire élémentaire sorcier, elle resserra ses jambes autour de sa taille maintenant à califourchon sur ses genoux, son sexe frottant contre son érection à chacun de ses mouvements. Hermione perdait totalement la tête, elle voulait suivre les conseils de Ginny et arrêter de réfléchir. Elle avait décidé d'accepter tout ce qu'il voulait bien lui offrir.

« C'est dans ma poche… » Il murmurait à voix basse, sa voix encore plus rauque que d'habitude la faisait frissonner, elle sourit contre sa bouche et plongea la main dans la poche de son pyjamas. Elle sursauta presque au contact glacé d'une clef métallisée. Il n'arrêtait pas de l'embrasser, ses immenses mains caressant toute la peau qu'il pouvait atteindre sans retirer son débardeur.

« Qu'est ce que c'est? » Murmura t-elle, incapable de se concentrer lorsqu'il léchait sa gorge, elle qui avait décidé de tout diriger pour une fois se retrouvait à sa merci.

« Une clef. » se contenta t-il de dire en dénouant le cordon qui retenait son pantalon sur ses hanches avant d'empoigner ses fesses pour la plaquer contre lui.

« J'avais vu ça, elle ouvre quoi? » Elle rit doucement en le repoussant, elle aurait voulu voir son visage.

« Un appartement. » Ron s'était arrêté de la caresser, malgré l'obscurité Hermione pouvait deviner qu'il était embarrassé.

« Un appartement? » Elle refusait de croire à ce que cela pouvait représenter, elle ne se mettrait pas à rêver d'une vie avec lui où elle se réveillerait à ses côtés, où il lui préparerait le petit déjeuner après lui avoir fait l'amour sous la douche, elle n'imaginerait pas de longues soirées auprès du feu à discuter, rire et s'aimer… Ron avait recommencer à parler à une vitesse impressionnante, elle avait du mal à le comprendre. N'y tenant plus, elle chercha du bout des pieds sa baguette qui était quelque part sur le lit, elle la retrouva à moitié écrasé par les fesses de Ron, Hermione s'en empara et lança un rapide Lumos pour éclairer leur visage.

« y a trois chambres, une immense cuisine et un bureau rien que pour toi. Le salon n'est pas très grand mais il a une superbe vue sur Londres, il y a tout les trucs moldus qu'il faut…La plupart des voisins sont des magiciens aux parents moldus, il y a quand même tout les sorts basiques qui… » Il était en train de perdre le fil de ses pensées, il se refusait à la regarder encore plus gêné par la lumière intime qui les illuminait. Une charmante rougeur réchauffait ses joues, il était amusant de le voir si mal à l'aise alors que leur position n'aurait pu être plus intime, elle était enroulée autour de lui, une main perdue dans ses cheveux, l'autre serrée autour de la clef, une baguette entre eux.

« Ron, tu te rends compte que je ne comprends rien à ce que tu dis. » Hermione avait lâcher son cadeau pour tenir entre ses mains le visage de Ron essayant de regagner son attention.

« C'est pour nous. » lâcha t-il comme si ses quelques mots pouvaient expliquer la situation.

« Nous? » La voix d'Hermione était pleine d'espoir, son cœur battait à la chamade…

« Oui, nous. Harry, toi et moi. »

« Ha. » Elle eut un instant l'impression de ne plus pouvoir respirer, elle était redevenue la meilleure amie, la fille sympa dont on se rappelait pour aider au devoir pourtant il devait y avoir autre chose, ne serait ce qu'une attirance physique prouvé par son sexe chaud qu'elle sentait toujours palpiter à l'intérieur de ses cuisses.

« Enfin, c'était avant…Je…Je voudrais que ce soit pour nous maintenant . » Il avait relevé la tête, le bleu de ses yeux aussi transparent qu'une mer des caraïbes. Il avait plus que de l'amitié et du désir dans son regard, c'était une petite lueur qu'elle avait déjà vu auparavant mais qu'elle n'avait jamais comprise, un savant mélange de fierté, d'admiration, de peur…peut-être était ce de cela dont parlait Ginny…

« Nous? » Hermione était étonné de la voix de petite fille qu'elle utilisait, elle était au bord des larmes incapable d'attendre plus longtemps une réponse.

« toi et moi. » Sa voix était tendre, presque comme une caresse pourtant il était évident qu'il redoutait sa réaction. Un long silence s'installa, il ne lui avait toujours pas dit qu'il l'aimait mais est ce que ça importait vraiment? Ginny avait raison, elle n'avait pas besoin de mots il lui montrait chaque jour à quel point il tenait à elle.

« D'accord. » Chuchota t-elle mais cette fois ci il n'y avait aucune hésitation dans sa voix, refusant de trop réfléchir aux conséquences d'une telle réponse.

« Quoi? » Elle eut envie d'éclater de rire face à son visage confus mais pour ne pas l'embarrasser elle se contenta de répéter sa réponse.

« D'accord, il faudra certainement que je me batte avec mes parents pour les convaincre mais… » Elle s'était remise à jouer avec les mèches qui bouclaient sur sa nuque, pressé de retrouver ses lèvres contre les siennes.

« D'accord quoi? » Ron la repoussa maintenant fermement ses deux mains face à lui pour éviter d'être déconcentré par ses caresses.

« Tu viens de me demander de vivre avec toi, non? » Hermione avait repris la voix et l'assurance de la préfète en chef qui expliquait quelques choses à un élève assez idiot.

« Je pense. »

« Eh bien la réponse est oui. » Elle dégagea ses poignés de sa poigne ferme pour recommencer ses caresses mais il l'en empêcha à nouveau, il fronçait les sourcils comme quand il réfléchissait à l'élaboration d'un coup compliqué aux échecs.

« Comme ça! Tu ne vas pas te disputer avec moi, en disant qu'on est trop jeune, qu'on est pas près, qu'on nous a forcé, que c'est ridicule, que tu as besoin de réfléchir… » Pour la première fois, Hermione se rendit compte à quel point il avait du souffrir de toute ses remarques depuis le bal.

« Ron, Ron… » Elle secoua la tête, en riant doucement. « Est ce que ta mère t'a demandé de faire ça? »

« Non. »

« On emménage qu'après avoir finit Poudlard? »

« Oui. »

« Tu es sur de toi? »

« Oui. »

« Alors d'accord, on va essayer de vivre ensemble. » Enfin rassuré, Ron recommença à l'embrasser tendrement, elle se détendit contre sa bouche, léchant délicatement ses lèvres légèrement salés avant de…d'être violemment repousser. Elle gémit face à ce nouvel abandon.

« Tu as bien compris que ce n'était pas amical hein? Je veux dire…je sais qu'il y a trois chambres mais je…tu …on… » Elle le fit taire d'un baiser à couper le souffle avant de déposer une myriade de petit baisers le long de sa mâchoire, sa barbe naissante lui meurtrissait la peau mais elle s'en fichait complètement.

« J'ai compris. » Murmura t-elle contre sa clavicule alors qu'elle essayait en même temps de lui retirer son t-shirt.

« Bien… » Ron leva les bras pour se dégager du tissus trop encombrant avant de reprendre sa bouche passionnément. « Ton cadeau te plaît? » parvint -il à demander le souffle court entre deux baisers.

« Je ne l'ai pas encore vraiment vu… » Elle le poussa contre le lit, le forçant à s'allonger alors que son corps glissait sensuellement contre le sien, il avait une de ses mains perdue dans son t-shirt qui titillait doucement l'un de ses tétons. Elle commençait à gémir, un peu plus pantelante à chaque baisers.

« Mione… » grogna t-il, elle ne savait pas si il voulait qu'elle réponde à sa question ou si il voulait qu'elle continue à se frotter contre lui, peut-être un peu des deux. Ils se laissaient emporter par la passion, leur gestes étaient pressés, imprécis, ils cherchaient à se dénuder le plus vide possible. Le lit était devenu un véritable champs de bataille où ils luttaient pour avoir le dessus, ils mordaient, suçaient, léchaient, les rires se mêlaient au gémissements.

Ron se retrouva sans s'en rendre compte nu, plaqué contre le matelas, il ne parvenait pas à détacher sa bouche de la peau chaude du cou d'Hermione qui avait perdu toute traces de timidité. Elle ondulait contre lui, ses seins plaqués sur son torses, il lui suffisait de soulevait ses hanches pour plonger dans ce creux chaud et humide qu'il sentait contre son érection. Il était submergé par son odeur, son touché, il ne voyait presque rien, la baguette oublié au pied du lit, il se laissait transporté par ses instincts caressant les courbes voluptueuses qui lui était offerte.

Hermione se mit à attaquer sa gorge, sa langue léchant la moindre parcelle de peau qu'elle pouvait atteindre avant de descendre plus bas, jusqu'à ses pectoraux qu'elle effleura du bout des doigts. Ron voulu la plaquer à nouveau contre lui mais elle repoussa ses mains impatientes, les bloquant gentiment au dessus de sa tête. Il aurait pu se libérer facilement mais il y avait quelque chose de puissamment érotique à se laisser faire, à être totalement dominé par ce corps minuscule qui le rendait fou. Sous une impulsion, Hermione prit dans sa bouche le petit téton dressé. Ron frissonna sous cette nouvelle caresse, un vague de plaisir durcissant encore son sexe. Il la sentit sourire contre ses muscles ravie d'avoir pu provoquer une telle réaction chez lui, elle s'enhardit mordillant doucement le petit bouton de chair extrêmement sensible, elle fut à nouveau remercié par un mouvement des hanches de Ron sous elle et un profond grognement.

Hermione descendit encore plus, son nez caressant la douce traîné de poil roux qui conduisait à son nombril qu'elle explora de sa langue. Elle avait été obligé de lâcher les mains de Ron qui ne bougea pas pour autant espérant certainement qu'elle continue sa descente. Il laissa échapper un long gémissement alors que les douces rondeurs de sa poitrine glissèrent contre son sexe, l'attente devenait insupportable.

« Mione…mmmm…viens, j'ai…j'ai besoin…. » En réponse, elle frotta ses seins contres son érection laissant échapper un petit rire lorsqu'elle le sentit tressauter pour avoir plus de contact. Incapable d'attendre plus longtemps, Ron se redressa précipitamment, l'agrippa par les bras et la remonta contre lui. Il s'assit contre le montant de lit, plaquant Hermione contre son torse encore plus excité par le doux satin de sa culotte qui glissait contre son sexe. Il dégagea sa nuque des longues boucles qui s'échappaient de son chignon désordonné pour laisser de longs baisers mouillés sur son cou et ses épaules.

Hermione qui jusque là était maîtresse de la situation se retrouvait engloutit par Ron, ses longues jambes bloquaient les siennes l'obligeant à les écarter, une de ses mains chaudes et légèrement rugueuse caressait sa poitrine alors que l'autre dessinait de larges cercles sur son ventre plongeant à chaque fois un peu plus vers l'élastique de sa culotte. Elle était submergé par les sensations, pas un endroit de son corps n'était pas tâté, caressé, embrassé, elle bougeait instinctivement les hanches contre son membre qu'elle sentait dur et chaud entre ses fesses. Dans une supplique silencieuse elle écarta encore plus les jambes pour qu'il se décide à lui donner du plaisir mais il s'amusait à l'enflammer par ses caresses, il lui chuchoter quelque chose à son oreille, elle ne comprenait vraiment les mots mais sa voix rauque et profonde achevait de l'exciter. Elle n'était plus l'ennuyante préfète en chef qui n'avait aucun charme, elle était sexy, elle se sentait femme, sans hésiter elle recouvrit sa main de la sienne elle l'entraîna sous le satin de sa culotte. Elle gémit au contact tant attendu, ne se souciant par du petit rire de Ron qui la plaqua encore plus contre son sexe. Ses longs doigts fouillèrent la chair humide avant tirer violemment sur le tissus fragile, agacé de frustration, il y eu un petit craquement suivit d'un gémissement de contentement alors qu'il trouva l'étroit passage. Il y avait quelque chose de frénétique dans la caresse, Hermione ne saurait dire si c'était la façon dont il pétrissait la peau tendre de ses seins, ses dents qui s'enfonçaient dans sa nuque ou le mouvement de ses hanches sous elle à la recherche d'un soulagement mais l'adition de toute ses caresses lui faisait perdre la tête. Ses petits cris se faisaient de plus en plus fort alors que Ron mimait le va et viens de ses doigts en elle avec son sexe entre ses fesses maintenant découverte.

Ils avaient à peine fermer la porte et aucun sort d'assourdissement n'étaient jeté sur la pièce mais aucun des deux ne s'en souciait alors que le plaisir montait en eux. Hermione rejeta sa tête en arrière alors que la deuxième main de Ron rejoignit la première pour caresser son clitoris, l'odeur de sexe et de sueur emplissaient la pièce embrumant leur esprits. Il avait commençait à la soulever pour accentuer le frottement contre son sexe, la chambre à peine éclairé résonnait du bruit de leur deux peau qui claquaient et de leur souffle court au bord de l'extase. Et puis aussi brusquement qu'elle avait commencé leur passion retomba dans une explosion de plaisir, Ron aurait été incapable de dire qui avait jouit le premier, il n'avait plus conscience que de ses doigts perdu en elle, de ses cris et de ses courbes qui ondulaient contre lui. Hermione se laissa aller lourdement sur le torse de Ron, son corps encore secoué par de nombreux frissons. La baguette s'éteignit les plongeant dans l'obscurité totale, il ne neigeait plus dehors, seule la goule troublait encore le silence de la maison, elle se glissa sous les couvertures entraînant avec elle un Ron au bord de l'épuisement qui venait de lancer un sort de propreté sur lui même pour effacer les traces de leur étreinte.

Hermione ne put s'empêcher de caresser les muscles de son ventre qui se contractaient à son toucher avant de se blottir contre lui. Ron poussa un long soupir alors qu'il calait sa tête son menton enfouissant son nez dans les boucles parfumées, il caressait du bout des doigts son dos les yeux grands ouverts dans l'obscurité. Aussi loin qu'il ne se souvienne il n'avait jamais été aussi heureux, aussi sur de lui, elle avait accepté son cadeau sans même une protestation, il la serra encore plus contre lui et embrassa tendrement ses lèvres.

« Ron? »

« Mmm… » Encore quelques instants et il s'endormirait.

« Je t'aime. »

………………………………………...

Le fleuve n'avait pas complètement gelé, seules quelques plaques givrées flottaient au grès du vent. Le soleil de noël disparaissait à l'horizon donnant à l'eau calme une teinte noire encore plus mélancolique que son gris habituel, Londres brillait au loin. La fillette s'agenouilla près de la berge déposant la dernière petite corbeille fleurie ornée d'une bougie, c'était une coutume stupide qui remontait à la nuit des temps, c'était une prière pour les âmes perdues, abandonnées, oubliées…Depuis la mort de son frère aîné, elle venait ici presque tout les jours mais ce soir elle ne pensait pas à lui lorsque la minuscule flamme suivit le courant tranquille de l'eau, son âme n'était pas perdue, elle était juste partie.

Elle leva la tête, le visage serein malgré les larmes silencieuses qui baignaient ses joues. Tout allait mieux, bientôt elle aussi partirait pour Poudlard, elle pourrait voir l'endroit où son frère avait donné sa vie. Elle avait lu le journal ce matin, cette action des plus banales avait bouleversé sa vie de famille déjà bien fragile. Elle pouvait comprendre l'envie, elle était né avec mais jamais elle ne pourrait ressentir cette jalousie dévorante qui emplissait le cœur de sa sœur. C'était pour elle qu'elle pleurait, pour elle qu'elle priait. Elle ne croyait pas vraiment en dieu mais elle était une sorcière et il devait bien y avoir quelqu'un quelque part qui avait décidé qu'elle naîtrait dans une famille magique. Elle ne croyait pas à dieu et elle ne croyait pas au hasard, la seule chose qu'elle savait c'était qu'une petite bougie flottait sur la Tamise malgré le froid, peut-être qu'elle irait jusqu'à Londres, peut-être que pour une fois elle ne s'éteindrait pas.

Elle entendit des pas derrière elle, sa sœur était là, un sourire hargneux aux lèvres. Elle qui avait été si joyeuse, si douce ne semblait connaître à présent que la colère. Elle frotta ses mains l'une contre l'autre pour les réchauffer avant de s'approcher de l'intruse.

« C'est inutile Isadora, il ne reviendra pas grâce à tes stupides bougies. Tu as passés l'âge pour croire à ça. » La fillette ne répondit pas, habituée aux préjugés. Elle porta son regard plus loin vers la vieille bâtisse sombre qu'elle appelait sa maison, la demeure n'aurait pu être plus somptueuse, sa famille n'avait jamais manqué d'argent ni même de reconnaissance pourtant le seul sentiment qui transparaissait de ses murs de pierre était la tristesse.

« Tu ne vas rien dire, hein? Je t'ai vu sourire ce matin, tu es contente? Contente pour elle? » Sa sœur était ce qu'on appelait une beauté, de longs cheveux lisse et noir cascadaient jusqu'à sa taille illuminés par les flocons de neige qui s'y déposaient, sa bouche était aussi rouge que le sang et sa peau d'une pureté parfaite faisait ressortir ses yeux turquoises, il était triste que ses si beaux yeux n'aient aucune vie. Elle serrait dans sa main le journal du matin, chiffonnant avec rage la première page.

« J'ai beau essayer, je ne te comprends pas. Tu veux qu'elle souffres? Il ne reviendra pas parce qu'elle souffres? Hermione Granger n'y ai pour rien. »

« Si elle n'avait pas existé, il serait avec nous pour noël! » Isadora en doutait, elle ne croyait pas au hasard. Elle refusait de croire que la mort de son frère, la dépression de sa mère et la haine de sa sœur soient inutile, il avait une raison pour tout. Elle se tourna à nouveau vers le fleuve, la corbeille avait disparut, la bougie s'était éteinte engloutit par l'eau glacé de la Tamise, sa prière ne serait pas encore exhaussée.

« Si elle n'avait pas existé, on ne fêterait peut-être pas noël. » Isadora n'avait fait que murmurer craignant de réveiller la colère de sa sœur, elle ne connaissait pas Hermione Granger mais elle ne pensait pas qu'elle soit le mal incarné après tout elle les avait tous sauvé, tout autant que le survivant et son meilleur ami.

« C'est Harry qui a tué Voldemort, elle était inutile! Tu m'entends! Il est mort pour rien, Terry ne reviendra pas! »

« Elle ne nous jamais rien fait, elle est venue ici. Elle nous a présenté ses condoléances, elle est resté une après-midi avec maman pour parler de Terry, pour apprendre à le connaître. »

« Et depuis je n'entends plus que Hermione est une fille si gentille, si parfaite, si intelligente…Partout où je vais. C'est comme si Terry n'avait jamais existé, il n'y en a plus que pour elle. J'avais réussit à ce qu'on la déteste, on l'enviait, personne ne voulait lui parler, ça n'a pas été très difficile, il ne restait plus qu'à éloigner Harry et Ron d'elle et elle aurait été seule, misérable comme nous. »

« Tu n'es pas seule, tu as des dizaines d'amis à Poudlard. On t'écoute, on t'apprécie. Moi je suis seule, moi ça fait six mois que je vois maman pleurer tout les jours! Tu ne nous rends pas la vie plus facile, tu la pourrit de l'intérieur. Je n'arrive même plus à me regarder dans une glace quand je pense à ce que tu m'as obligé de faire! »

« Tu n'as fait que lancer de malheureuses rumeurs! Moi j'ai du coucher avec Potter! »

« C'était pour te venger! Tu étais persuadés qu'elle était amoureuses de lui mais c'est Ron qu'elle aime et lui tu n'as jamais pu l'avoir et maintenant c'est trop tard! »

« Ce n'est jamais trop tard, ça ne la fera que plus souffrir! » Elle semblait presque retirer un plaisir sadique de ses quelques mots.

« Pourquoi? Pourquoi la faire souffrir? Terry n'aurait jamais voulu ça. »

« Elle n'a pas le droit d'être heureuse après avoir tué mon frère, Isa. Elle n'a pas le droit. » Isadora regarda s'éloigner sa sœur, sa longue fourrure marron traînant dans la neige. Les larmes continuaient à couler le long de son visage, la une du journal que sa sœur avait lâché pendant leur dispute la narguait. Elle devrait rêver d'être à sa place comme toute les petites de son âge, elle devrait imaginer un prince charmant qui l'emmènerait loin de toute cette misère mais contrairement à Cendrillon elle n'avait pas de bonne fée qui pourrait l'aider. Elle n'avait qu'une sœur acariâtre qui rêvait d'être la princesse.

Elle ne croyait pas en dieu, elle ne croyait pas au hasard tout ce qu'elle savait c'était que son frère s'était sacrifié pour sauver Hermione Granger et tout au fond de son cœur elle était persuadé que ce simple geste de bravoure oublié avait permis la victoire, elle était persuadé que sans son frère la une des journaux au matin de noël auraient été bien plus horrible que l'annonce des fiançailles d'une jeune fille extraordinaire.

Et voilà j'espère que ce chapitre vous a plu il ne me reste plus qu'à vous souhaiter a tous de passer une bonne semaine et de ne pas oublier de nous laisser une petite review.

Billy et Menssa