Et oui vous ne rêvez pas après des mois et des mois d'attente voilà enfin le nouveau chapitre de changement régalez vous le prochain devrai prendre moins longtemps a arriver lol

Chez nous.

Hermione aurait voulu qu'une vie se déroula comme dans un film, que deux heures d'images et de dialogue suffisent à résumer les instants les plus importants de son existence. Elle savait pourtant que c'était impossible, l'esprit humain ne fonctionnait pas de cette façon, la mémoire ne décidait pas de garder les phrases les plus marquantes, les gestes les plus touchant…Le temps aidant, les souvenirs devenaient flous se résumant à un joli brouillard de sensation, d'impression et même si elle décidait de s'arrêter un instant pour graver la scène qui se jouait autour d'elle, elle savait qu'il suffirait de quelques nuits pour déjà en oublier les contours.

Les sorciers avaient trouvé un moyen imparable pour garder intact le passé, bien plus efficace qu'un album photo, la pensine permettait de revivre indéfiniment ses souvenirs pour peu qu'on ait pris la peine de les placer dans cette petite marmite sous forme d'un liquide argenté. Hermione avait toujours été fasciné par ce concept et elle mourrait d'envie de se plonger dans un souvenir pour connaître cette sensation extraordinaire que de revivre le passé, un peu comme un voyage dans le temps sans à avoir à s'inquiéter des conséquences comme en troisième année. Si elle avait eu à sa disposition un tel objet, elle aurait souhaité revivre le dîner qui s'était donné deux jours auparavant, à l'instant précis où elle avait accepté cet entretien.

La seule chose qui lui revenait en tête était la plaisante sensation d'un ventre plein, les yeux rieurs de Ginny et la caresse de Ron sur sa nuque ce qui ne l'avançait vraiment pas. Pourquoi avait t-elle signé ce foutu bout de papier?

Hermione poussa un profond soupir. Il devait bien y avoir une dizaine de personne qui s'activaient autour d'elle, certains arrangeaient ses cheveux, d'autres lissaient les plis de la magnifique robe qu'elle venait d'enfiler, un photographe criait sur son assistante qui n'avait pas placé correctement la lumière…

Comment Harry avait-il survécu à tout ça? D'accord ça devait aider de coucher avec la petite secrétaire qui apportait du café surtout que c'était une jolie petite blonde pas très farouche qui tournait en ce moment même autour de Ron mais il ne fallait pas plus d'une demi-heure pour quelques galipettes alors que faisait-il le reste du temps?

Hermione avait du mal à respirer, elle avait du prendre un kilos ou deux à cause des repas copieux de Mme Weasley ou alors elle était trop voluptueuse pour les canons de beauté actuel. Ron voyant son malaise se leva de la chaise sur laquelle il attendait pour la prendre dans ses bras, ignorant royalement le décolleté profond de la secrétaire. Il était à coupé le souffle dans l'uniforme d'auror qu'il avait revêtu pour poser, son pantalon en cuir noir moulant parfaitement ses fesses musclés, les cheveux plaqués en arrière et la chemise noire également largement ouverte sur son torse.

Il voulut l'embrasser mais une petite sorcière replète leva sa baguette entre eux.

« Tut, Tut…On ne touche pas à mon magnifique maquillage… » Ron releva la tête, un sourire dévastateur aux lèvres avant de l'embrasser profondément malgré l'interdiction.

« Merci…maintenant j'en ai encore pour une heure. » dit Hermione à bout de souffle.

« On n'a qu'à les envoyer balader…ça fait une éternité qu'on n'a pas été que tout les deux. » Cela faisait exactement cinq jours, quatorze heures et vingt-sept minutes, ça elle s'en souvenait parfaitement parce qu'elle n'avait pas dormit de la nuit après lui avoir avoué ses sentiments. Il n'avait rien entendu bien évidemment et elle ne savait pas si elle devait en être heureuse ou déçue.

« Je sais mais ce n'est pas ma mère qui nous suit partout avec des liasses de papiers à signer ou qui s'inquiète à chaque fois que l'un d'entre nous n'est pas dans la pièce. »

« Désolé, c'est juste que…Elle adore Will mais elle n'est pas prête d'avoir un autre petit fils…en tout cas pas de moi. »

« Chut! Pas ici, je ne sais pas si tu as remarqué mais on est loin d'être un couple normal parfois j'ai l'impression qu'il suffirait que tu parles d'avoir un enfant pour que ça arrive. » chuchota t-elle en jetant des coup d'œil inquiet tout autour d'elle. Ron se contenta de rire en déposant de petits baisers le long de son oreille, il s'était fait étonnamment vite à l'idée que tout le monde sorcier les épient, il était drôle et spirituel avec tout les journalistes qu'ils rencontraient restant à ses côtés et montrant clairement l'affection qu'il avait pour Hermione mais il supportait moins bien la surveillance constante de Molly qui les empêchaient d'avoir le moindre instant d'intimité. Elle l'avait même entendu marmonner à voix basse qu'il avait hâte de retrouver Poudlard et plus particulièrement sa chambre de préfets.

«Et puis ce n'est pas entièrement ma faute comment j'étais censé savoir qu'une séance de photo pouvait prendre autant de temps et c'était ça ou rendre visite au directeur du département des artéfacts moldus qui passe son temps à me poser des questions stupides sur la loi qui bloque toutes importation de tapis volant en Angleterre. Je n'étais même pas né quand cette loi est passé. » Hermione passa un doigt dans l'encolure de sa robe bustier dans un espoir vain de décompresser sa poitrine. Elle se mit à rire face au regard gourmand que lui lança Ron, elle avait l'impression d'être une chocogrenouille ou une dégustation gratuite d'Honneyduke.

« Tu aurais du demander à Ginny, elle s'y connaît pour ce genre de chose. »

« Il aurait fallu qu'elle sorte de temps en temps de la chambre d'Harry.»

« Ils ne sont pas toujours dans la chambre de Potter et s'il te plait dans ma tête ils ne font discuter en jouant au échecs » Hermione lui lança un regard incrédule en soulevant ses sourcils.

« On parle d'Harry, à part sauver le monde il ne sait faire qu'une chose et c'est… . »

« La seule chose qu'on ne fait pas! » La frustration était indéniable dans sa voix, mêlé à de la colère. Il était injuste que tout se passe si vite entre eux, ils n'avaient pas eu le temps de profiter pleinement de la période de félicitée totale qui suit le début d 'une relation.

« Je suis désolée…tu sais que si ça ne tenait qu'à moi, on… »

« Je sais. » Il se mit à lui caresser tendrement la joue avant de s'emparer à nouveau de ses lèvres, Hermione se mit sur la pointe des pieds, ses mains irrésistiblement attirés par la peau nue de son torse. Ils oublièrent où ils étaient jusqu'à ce qu'un flash les éblouit.

« Superbe! Absolument superbe! » Ron grogna avant de la relâcher.

« Vous n'avez pas le droit d'utiliser cette photo, elle a été prise sans qu'on le sache…en fait je pense que vous avez tout ce qu'il vous faut. » Il agrippa le bras d'Hermione tout en se dirigeant vers la porte scellé de studio.

« Mr Weasley! Changez vous au moins! Les vêtements ne vous appartiennent pas! »

« Vous m'enverrez la note! » Hermione sentit comme un poids se soulever de ses épaules quand elle quitta le studio minuscule toujours vêtue de sa légère robe printanière. Elle frissonna en avançant dans les couloirs glaciaux du journal sans se soucier des employés qui les dévisageaient à leur passage.

« Tu te sens prête à transplaner? » Lui demanda Ron en décrochant l'épais manteau de fourrure qui était resté au vestiaire.

« Oui, on rentre au terrier? »

« Non! Fred et George seraient capable de nous réquisitionner pour la fête de ce soir. Je vais te montrer quelque chose. » Elle se contenta d'acquiescer en serrant autour d'elle son manteau, elle regarda Ron refermer sa cape autour de son cou et sortir sa baguette. Il fermait les yeux pour visualiser l'endroit où il voulait atterrir, Hermione sourit devant tant de concentration inhabituelle pour lui, elle avait envie de se blottir contre lui et de s'endormir pendant plusieurs heures pour oublier le temps qui défilait inexorablement. Dans à peine trois jours, ils seraient de retour à Poudlard pour la fin de leur derrière année. Ses vacances n'avaient été qu'interviews et réception, Hermione ne voyait les jours s'écouler qu'à l'aide des questions des journalistes qui après une semaine à réclamer le récit complet de leur histoire d'amour avaient ensuite préférer connaître leur projet, la date de leur mariage et le nombre d'enfants qu'ils souhaitaient avoir.

En fin de compte, elle aimait assez le fonctionnement de l'esprit humain malgré tout ses contre temps, ses vacances resteraient les plus belles de sa vie. Dans quelques années, la seule chose qui remonterait à la surface de ce noël si particulier serait le visage confus de son père face aux innombrables questions de Mr Weasley, Harry et Ginny intimement enlacés dans le fauteuil le plus isolé du salon, Rémus courant après Tonks dans toute la maison, l'odeur si particulière de Will…

« Tu te tiens à moi? » Hermione glissa sa main dans la sienne en souriant, elle se contrefichait de l'endroit où il l'emmenait du moment qu'ils pouvaient être seul.

…la chaleur irraisonnée qui s'était emparé d'elle, la première fois que Charlie l'avait appelé petite sœur pour plaisanter…

« Tu es prête? »

…Et le goût unique des lèvres gercés et froides de Ron pressées contre les siennes…

………………………………………...

Melle Griselda Marchbanks,

Membre du mangemagot

Chef de la commission d'évaluation des buses et des aspics.

Cher Arthur,

Je viens de recevoir votre dossier d'affectation pour l'année prochaine et c'est sans surprise que j'apprends la nomination de Melle Granger au poste de première assistante exécutrice de la coordination ministérielle. Au cour de notre dernière discussion je vous avez mis en garde des répercussions qu'auraient une telle décision et je suis ravie que vous ne m'ayez pas écouté. Ayant moi même rencontré Melle Granger, je ne peux que me réjouir de ce choix très judicieux.

Je suis pourtant au regret de vous informer que votre choix ne fait pas l'unanimité au sein du conseil. Votre crédibilité déjà remise en doute par quelques décisions hasardeuses n'en est que plus faible. Melle Granger est donc prié de se présenter à la prochaine réunion des anciens qui se tiendra le 18 mai prochain, il m'a semblait plus juste de vous informer par voix officieuse pour que vous aidiez cette jeune fille à se défendre face à ses vieux grigous. Avec un peu de chance Albus daignera se déplacer pour accompagner sa préfète en chef.

Je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année à vous et à toute votre famille. Avec toute mon affection…

Griselda

Arthur Weasley ne croyait plus au hasard depuis longtemps, plus depuis que son plus jeune fils avait fait la connaissance d'un certain Harry Potter un jour de septembre sept ans auparavant. Il était persuadé que tout ce que sa famille avait traversé au fil des ans devaient le conduire ici même dans le bureau du ministre de la magie à travailler le dernier jour de l'année. Il devait y avoir une raison quelconque pour qu'il soit coincé dans ce fauteuil inconfortable plutôt que chez lui avec une bonne tasse de thé. Il tendit la main vers un autre parchemin, au lieu de l'élégante mise en page d'un bureau quelconque il fut surpris de découvrir une feuille vierge de toute écriture.

« Revelo. »

De jolie arabesque se dessinèrent pour former un phœnix majestueux, Arthur ne put s'empêcher de caresser du bout des doigts les courbes tracées à l'encre rouge se rappelant de la première fois où il avait aperçut ce sceau. Il leva à nouveau sa baguette mais ne prononça aucun sort, laissant simplement les étincelles argentées qui s'en échappaient tomber sur le papier.

Réunion ce soir à l'endroit habituel. Développement inattendu.

Dumbledore avait l'habitude de parler par énigme mais il savait être concis surtout quand il s'agissait de l'ordre. Il n'aurait donc pas le temps de passer à la fête de ses fils, c'était dommage il aurait bien profité d'une soirée où il n'avait pas à sortir ses plus beau vêtements en se laissant emporté par l'ivresse de quelques verres de Whisky pur feu sans craindre les critiques d'une journaliste quelconque. Il passa sa main dans ses cheveux dégarnis avant de s'emparer d'une plume pour prévenir Molly de son retard, il doutait que tout l'ordre soit convoqué. La situation ne devait pas être si grave puisque Voldemort avait été rayé de la surface de la terre.

« Mr le ministre, un hiboux venant du magasine Sorcier d'aujourd'hui. » Arthur fronça les sourcils en voyant son assistante lui tendre un parchemin déplié.

« La prochaine fois n'ouvrez pas mon courrier. » Il venait de l'engager et il n'avait pas encore pu la former correctement mais cela lui semblait la politesse même de ne pas réceptionner un hiboux ne lui étant pas destiné.

« Excusez-moi, mais ça avait l'air urgent. » Mr Weasley ne put s'empêcher de sourire en prenant connaissance de la lettre, il se demandait combien de temps son fils aurait encore supporté toutes ses obligations sans craquer et il devait avouer que Ron l'avait supprimer en tenant aussi longtemps.

« Contacter Melle Tonks et prévenez là qu'il n'est plus nécessaire d'escorter mon fils jusqu'au terrier. Il s'est volatilisé, mais je pense qu'il sera de retour à temps pour le dîner. » Il attendit que son assistante referme la porte derrière elle pour s'enfoncer plus confortablement dans son fauteuil, il avait bien le droit à une petit pause avant de reprendre son travail. Il ouvrit l'un des innombrable tiroir de son bureau et en sortit une énorme liasse de parchemin, Hermione en aura besoin pour se préparer à son premier conseil. Arthur se demandait si il avait bien fait d'embarquer une si jeune fille dans tout ses complots politiques mais il savait pertinemment qu'il n'avait pas le choix, elle était la seule personne qui pourrait l'aider à changer les choses.

………………………………………...

Hermione.

Charlie fit volte face en entendant le cri déchirant de son plus jeune frère, soulagé de le savoir toujours en vie au milieu de ce carnage. Ils étaient arrivées trop tard, il courut en direction de la voix de Ron, trébuchant plusieurs fois sur un cadavre, il refusait de baisser la tête de crainte de reconnaître l'uniforme de Poudlard sur le corps sans vie.

Il aperçut Harry qui plutôt que de s'arrêter pour lancer des sorts à ses opposants s'enfonçaient résolument dans la forêt interdite, leur regard se croisèrent et pendant un instant il eut la certitude que se serait la dernière fois qu'il verrait le survivant.

« Va aider Ron! » C'était une supplication plus qu'un ordre, comme une dernière volonté. Un arbre en feu s'écroula entre eux faisant disparaître dans la fumée leur seul espoir de victoire. Il serra encore plus fort sa baguette entre ses doigts et plissa les yeux à la recherche d'une tête rousse. Il était le plus avantagé sur ce champs de bataille, les grognements des dragons au dessus d'eux ne l'effrayant pas du tout, la chaleur torride qui s'abattaient sur le parc en feu effleurait à peine sa peau burinée par le soleil. Il fit plusieurs pas en direction du château ne pouvant empêcher les larmes de couler en voyant l'immense trou percé dans le mur nord.

Il trouva son petit frère accroupit sur le sol, oublieux de tout ce qui se passait autour de lui, serrant contre lui le corps minuscule de Hermione. Il sut en un instant avec cette même certitude terrifiante qu'il ne reverrait plus Ron sourire si la jeune fille inconsciente recouverte de boue n'ouvrait jamais plus les yeux. Charlie courut vers eux lançant au hasard des sorts pour les couvrir, il se laissa tomber à genoux dans l'herbe ne jetant qu'un rapide coup d'œil au cadavre d'un Serdaigle qui gisait près de Hermione. Ron plongea son regard dans le sien, un regard si bleu, si désespéré que Charlie aurait donné sa vie pour que la petit préfète se remette à respirer. Il tendit ses doigts tremblant en direction de son poignée, attendant avec impatience de sentir les pulsations rassurantes d'un cœur qui bat….

Boom, Boom, Boom, Boom, BOOM….

« Charlie! Déjeuner est servit! Maman ne supporteras pas que tu rattes deux repas dans la même journée! »

« C'est bon, Gin. J'arrive. » Charlie repoussa les couvertures, tout en se frottant les yeux. Cela faisait des semaines qu'il n'avait plus rêvé de cette scène, des mois même. Après ce n'était pas sa vie qui avait changé cette nuit là.

« Laisse le tranquille Ginny, il est en vacance. » Il ne put s'empêcher de sourire en entendant la voix de Bill derrière le lourd battant, il avait souvent du mal à réaliser que son frère de seulement deux ans son aîné était maintenant père de famille. Était t-il le seul Weasley à refuser de grandir? Il entendit les pas léger de sa petite sœur s'éloigner dans le couloir avant de voir la poignée de la porte de sa chambre tourner.

« J'espère que tu es habillé, j'entre! » Charlie s'assit contre le montant de son lit, en voyant Bill faire quelques pas hésitant dans sa chambre, un parchemin dans une main, l'autre soutenant son fils contre son torse.

« J'imagine que tu n'en as pas reçu toi? » Bill lança le rouleau sur le matelas avant de ramasser le pantalon qui traînait sur le sol pour le jeter au visage de son frère.

« Je ne crois pas, aucun hiboux n'a frappé à la fenêtre. »

Réunion ce soir à l'endroit habituel. Développement inattendu.

Les yeux de Charlie s'écarquillèrent devant le message succinct, il n'avait pas besoin du phœnix pour savoir d'où provenait une phrase aussi sibylline, seul le professeur Dumbledore pouvait donner autant d'information sans rien révélé.

« Tu crois qu'on devrait lui en parler? » Charlie observa un instant son neveu tirer sur les couvertures avant de les porter à sa bouche pour les sucer avidement avant de porter son regard sur Bill, encore hanté par les visions d'horreur de son cauchemar. Pourquoi maintenant? Il n'était pas du genre à croire aux prémonitions mais un sentiment de crainte irraisonné lui serra le cœur.

« Je ne pense pas que se soit utile pour l'instant. C'est peut-être une bonne nouvelle, de toute façon il n'est pas sortit de sa chambre depuis que Ron et Hermione sont partit ce matin. » Bill lui reprit des mains la missive et la dissimula dans une des poches de son pantalon. « Autant attendre ce soir, je te ferais un résumé à la fête. »

« Oui, puisque apparemment je n'ai pas été invité à votre petite réunion secrète. Je n'aurai jamais du partir Bill, tu crois que j'ai été égoïste en préférant mon métier à la guerre. » Bill lâcha son fils pour se placer à côté de Charlie, il ne comptait plus le nombre de fois où ils s'étaient retrouvé dans cette exacte position que se soit ici au terrier ou dans leur dortoir à Poudlard. Bill avait cinq petits frères mais Charlie était celui dont il était le plus proche, celui avec qui il avait parlé de fille, de Poudlard, de quidditch.

« Qu'est ce qui te prend, ce n'est pas ton style de douter de toi. En plus, tu étais là quand il le fallait. Quelque chose ne va pas? » Le plus jeune Weasley passa nerveusement une main dans ses cheveux avant d'agripper Will qui se mit à rire sous les chatouilles de son oncle.

« Tu ne t'ai jamais réveillé après un rêve si réaliste que tu te demandes si t'es vraiment réveillé, si ce que tu as laissé derrière est vraiment finit… » Il y avait une profonde mélancolie dans sa voix malgré le sourire qui éclairait ses traits, Charlie avait toujours l'air si plein d'entrain, il ne laissait jamais personne entrapercevoir les tréfonds de son âme, seul Bill avait le droit à ses confidence. Mais ils avaient grandit et il était rare qu'ils aient encore l'occasion de juste se faufiler dans le chambre de l'autre pour alléger ses inquiétudes.

« Je fais des cauchemar aussi, on en fait tous et je ne pense pas que ça s'arrêtera un jour. »

« Oui mais pourquoi toujours le même, pourquoi ce moment là quand il y en a tant d'autre tout aussi important? » Bill garda le silence un long moment, caressant sans s'en rendre compte es boucles rousses de Will.

« Je n'en sais rien, peut-être que ton inconscient essaye de te dire quelque chose. De quoi tu rêves? »

« Hermione…bizarre non? Le rêve peut durer une éternité ou un quart de seconde, ça commence toujours par Hermione ou plutôt par Ron qui se rends compte qu'il l'a perdu. Ce cri me hante et j'ignore pourquoi. »

« Tu sais que je n'ai vu aucun d'entre vous ce soir là, je pense que c'est ce qui m'a le plus effrayé. Ne pas savoir où mes frères étaient, si ma petite sœur gisait dans cette maudite forêt… Je n'avais pas peur pour moi, je savais que j'allais m'en sortit parce qu'il était hors de question que je ne vois jamais mon enfant. » Bill sursauta en entendant Charlie éclater de rire.

« Tu es papa….Je m'y fait pas. C'est comme si tu me disais que… »

« …que Ron va se marier. » Finit Bill avec un sourire.

« Ouais… » Charlie prit une profonde inspiration, il ne s'était plus sentit aussi apaisé depuis des années. Cette tempête qui remettait en question la moindre décision prise dans sa vie venait de se calmer, en un instant grâce à son frère, il eut toutes les réponses. « Je vais rentrer à la maison, Bill. »

« Tu es à la maison. » répliqua son grand frère en fronçant les sourcils.

« Je vais rester ici. Hagrid va quitter son poste de professeur de soins aux créatures magiques, il veux renouer avec sa famille. Dumbledore m'a proposé de le remplacer et je crois que je vais accepter. Gena retourne aux Etats-Unis. Plus rien ne me retient en Roumanie. »

« Je suis désolé pour… »

« De l'eau a coulé sous les ponts, elle n'était pas si importante que ça après tout. Je ne crois pas que j'arrêterais de sourire si elle n'ouvrait plus jamais les yeux. » Bill ne compris pas vraiment ce que cela voulait dire mais il en savait assez pour comprendre que Charlie n'attendait pas de réponse.

………………………………………...

Ginny détestait retirer les décorations de noël, la maison semblait toujours plus triste et plus vide sans ce grand sapin odorant et ses guirlandes dorées. Elle n'avait jamais l'impression de commencer une nouvelle année sans ce rituel désespérant, elle était encore épuisé de la nuit blanche passée à danser, chanter et boire à Noël qu'elle devait déjà se préparer au nouvel an chez ses frères. Elle était perché sur une chaise à essayer de décrocher la dernière branche de gui de la maison, frustré de ne pas encore pouvoir utiliser la magie hors de l'école quand Harry se précipita dans la pièce.

« Tout le monde deviens fou! Ron deviens fou! » Elle ne l'avait pas vu de la journée, elle ignorait pourquoi mais il s'était enfermé dans sa chambre après le départ de ses deux meilleurs amis.

« Qu'est ce que mon très cher frère à encore fait? » Harry se retourna précipitamment, il avait l'air catastrophé.

« Je ne t'avais pas vu Gin. Je parlais tout seul en fait… Désespéré de voir à quel point mes meilleurs amis perdent la tête. » Il s'avança vers elle et la laissa glisser le long de son corps, capturant sa bouche dans un baiser fiévreux avant de la reposer à terre. Ginny noua ses bras autour de sa nuque, lui dédiant un sourire radieux.

« à part mettre enceinte Hermione, je ne vois pas vraiment ce qu'il pourrait faire de pire… » Un long silence suivit cette déclaration, Ginny horrifiée le repoussa cherchant dans son regard la vérité jusqu'à ce qu'il éclate de rire.

« Excuse moi…c'était trop tentant de te faire croire ça. C'est du même style mais beaucoup moins grave…enfin je pense… » Elle s'éloigna pour reprendre son rangement en entassant les cartons remplis de décorations colorées.

« Alors qu'est ce que c'est? »

« Ils vont vivre ensemble.»

« C'est tout. » Harry se laissa tomber dans le fauteuil le plus proche, ses vacances l'avaient changés, il était plus détendu, plus heureux et moins coureur de jupons. Il s'empara du verre de lait de poule qui traînait sur la table basse, tout en suivant Ginny des yeux, il paraissait stupéfait par son manque de réaction.

« C'est énorme! Il se réveille ce matin, me regarde droit dans les yeux et il me dit, je crois que je vais emmener Hermione voir notre appartement cet après-midi après la séance photo. Tu veux venir avec nous? Comme si c'était la chose la plus normale du monde. Je veux dire, ça à rien à voir avec ses stupides fiançailles! Ils sont ensemble depuis quoi trois semaines! À l'entendre j'ai l'impression qu'ils vont bientôt se marier et fonder une famille, c'est effrayant, ils ont à peine dix-huit ans.» Ginny s'assit en face de lui, prête à avoir la conversation qui pesait entre eux depuis plusieurs jours.

« Harry comment tu pensais que ça allait se passer toute cette histoire? »

« Je ne sais pas moi, j'imaginais beaucoup de rigolades avec les gars, des filles folles furieuses à Poudlard, encore des tonnes de scandales. Comme d'habitude quoi. » Ginny leva les yeux au ciel, parfois elle avait l'impression de sortir avec un gamin.

« Et après Poudlard? » Pris au dépourvu par la question, Harry réfléchit longuement, les yeux perdu dans le vague en direction de l'escalier qu'il venait de descendre.

« Je n'ai jamais pensé qu'il y aurait un après Poudlard. Je croyais qu'on mourrait tous dans d'atroces souffrances alors… » Ginny se releva pour s'asseoir à côté de lui, elle entrelaça ses doigts au siens et plongea son regard dans ses yeux émeraudes.

« Et maintenant quand tu les vois tout les deux, qu'est ce que tu imagines? » Harry aurait pu lui mentir, se dérober mais il sentait que la discussion n'avait plus aucun rapport avec ses meilleurs amis. Il était fou de Ginny et il savait qu'elle ne se contenterait pas longtemps de longs après-midi à s'embrasser, elle voulait le connaître, le comprendre.

« Je me demande si j'ai encore une place dans leur vie, j'ai toujours su qu'ils allaient finir ensemble je voulais juste avoir encore un peu de temps. Je suis content pour eux mais ils m'obligent à voir à quelle point ma vie n'est pas aussi parfaite que tout le monde pense, que jamais je n'aurai ce qu'ils ont… » Ginny sourit tendrement devant autant d'honnêteté, elle s'était attendu à une réponse bateau ou pire une plaisanterie.

« Je suis heureuse que tu ais réussit à me dire ça. »

« Quoi? » Harry se redressa s'attendant à plus de considération après une telle confession.

« ça prouve que tu me fais confiance, tu n'es pas irrécupérable en fin de compte. » Elle voulait lui sauter au cou et le couvrir de baiser pour le remercier, elle voulait oublier toutes ses hésitations, son passé mais il était trop tôt pour qu'elle risque son cœur.

« C'est tout ce que tu vas me dire? Pas un mot de réconfort, rien? » Ginny faillit quitter la pièce après une plaisanteries légère mais il méritait un conseil.

« Je vais te dire ce qui va se passer. Tu vas remonter et attendre que Ron revienne de cette interview pour lui dire que tu veux voir cet appartement, tu vas écouter sans broncher toutes ses inquiétudes, tu vas l'aider à affronter les harpies qui nous attendent à Poudlard, tu vas continuer à être leur ami et à un moment, je suis incapable de te dire quand, tu vas te rendre compte que ça n'a rien avoir avec toi. Tu réaliseras qu'ils sont toujours Ron et Hermione, tu n'auras plus besoin d'être égoïste. Tu verras à quel point ils sont heureux et tu seras heureux aussi et avec un peu de chance tu réaliseras que tu peux avoir la même chose qu'eux. À ce moment là, tu viendras me voir et tu pourras enfin dire que tu m'aimes sans me mentir. » Harry ouvrit la bouche pour protester, pour lui déclarer un amour éternel, inconditionnel mais il se rendit compte qu'elle avait raison. Il se contenta d'effleurer ses lèvres, toujours sidérés par le kaléidoscope de sensation que ce simple contact faisait naître en lui.

« Tu veux que je t'aide à ranger? »

« Non, c'est mon truc à moi pour me convaincre qu'une autre année est finie. Tu ferais mieux d'aller les chercher avant que Ron ne démolisse un journaliste.. » Harry se leva avec elle, soulagé de na pas avoir à prolonger une conversation inconfortable avant de se diriger vers la sortie pour aller chercher Ron.

« Harry! »

« Oui? » Il se retourna sur le pas de la porte.

« Ne prends pas trop ton temps. » Tout les deux savait qu'elle ne parlait pas de l'interview.

………………………………………

Ron se souvenait parfaitement de la première fois où il avait goûté une cerise, c'était l'été de ses sept ans alors qu'il rendait visite à une de ses tantes qui vivait près de la côte. Il passait ses journées dans le jardin avec Ginny qui le suivait partout et imitait le moindre de ses gestes, le parc qui bordait la petite maison campagnarde était empli d'immenses arbres aux branches noires et aux feuillages luxuriant. Seul Bill les avait accompagné chez tante Murielle pour rendre visite à la jeune moldue qui le draguait tout les étés depuis ces treize ans. Il se souvenait parfaitement de ses après-midi à paresser sous les arbres en observant ses petites boules rouges sangs éclatées de temps en temps par une pie gourmande, un matin il avait fait la courte échelle à Ginny qui était parvenue à atteindre l'une des branches les plus basses.

Elle était redescendue les bras remplis de cerise brillantes, Ron n'avait jamais oublié le jus frais extrêmement sucré qui envahit sa bouche, le poussant à sucer toute la chair pendant de longues minutes pour se retrouver avec un noyau totalement propre. Sa tante Muriel lui avait expliqué que si il plantait ce noyau cet été, ses enfants pourraient à son tour voler des cerises dans un futur lointain. Ginny avait trouvé ça très poétique, son âme enfantine déjà éblouie par le romantisme d'un tel scénario. Ron s'était contenté de jeter son noyau avant de dévorer une autre cerise mordant dans la chair rouge et délicieuse, impatient de retrouver le goût sucré.

À chaque fois qu'il embrassait Hermione, ce souvenir lui revenait en tête, ses lèvres n'avaient pourtant pas un goût fruité. C'était plutôt cette impression merveilleuse de ne jamais pouvoir être rassasier, que quelque soit le nombreux de cerises ou, dans le cas de sa séduisante petite amie, de baisers il n'en aurait jamais assez.

Ron sourit contre ses lèvres quand il l'entendit gémir, il avait réussit à détourner son attention assez longtemps pour qu'elle ne remarque pas qu'ils avaient atterrit en centre de Londres et plus particulièrement dans la ruelle qui jouxtait leur futur appartement. Il recommençait à neiger mais en flocons si léger qu'ils fondaient à l 'instant où ils se posaient sur le sol se perdant avec le reste de leur congénère dans l'épais manteau blanc qui recouvrait encore la rue.

"Ferme les yeux." lui chuchota t-il à l'oreille après avoir tracé un sillon brûlant de baisers au creux de son cou.

"où est ce qu'on est?"

"C'est une surprise, tiens toi à moi." Sans protester elle serra plus fort ses bras autour de son cou, ne pouvant s'empêcher de pousser un petit cri d'étonnement lorsqu'elle se sentit soulevée du sol, elle n'ouvrit pourtant pas les yeux.

"Ron, qu'est ce que tu fais?"

"Fais moi confiance on y est bientôt!" Hermione entendit les chaussures de Ron qui firent craquer la neige sur quelques mètres avant d'être engloutie par une chaleur bienfaisante. Elle sursauta à nouveau en entendant une porte claquer. Une odeur de vieux bois et de cire d'abeille envahit ses narines mais elle continuait à se faire ballotter de droite à gauche, elle laissa échapper un petit rire en entendant Ron jurer, il devait avoir du mal à ouvrir une porte ou.…Non, c'était un ascenseur, mais où pouvait t-il bien l'emmener.

"Dernier étage, Ron Weasley."

Bonjour Mr Weasley répondit une voix chantanteAu moins ils étaient dans un bâtiment sorcier, une petite musique d'ambiance les berçait alors que le mont de charge les faisait monter.

"Ne triche pas, hein? Tu verras le reste en sortant, pour l'instant je veux juste être sur de la première chose que tu verras."

« J'espère que ce n'est pas une blagues des jumeaux parce que je te jure que si tu …. » Il la fit taire d'un baiser, tout en la replaçant correctement entre ses bras.

« On arrive, tu vas bientôt pouvoir ouvrir les yeux. » L'ascenseur s'immobilisa suivit du bruit caractéristique des portes qui s'ouvrent sur les vieux mont de charge, elle sentit Ron faire un pas en avant puis…

« Aïe! »

« Oh, Mione, je suis désolée….Je n'ai pas fait attention….ça va? » Ron l'avait reposé instantanément sur ses pieds, repoussant ses mains pour voir la meurtrissure qui ne tarderait pas à apparaître à cause de l'énorme coup qu'elle venait de recevoir sur la tête.

« C'est bon, ce n'est pas de ta faute. »

« Non! J'aurai jamais du…j'ai encore fait l'imbécile. ça va tu es sur? »

« Oui, oui…Je… » Hermione arrêta de parler à l'instant même où elle put ouvrir les yeux pour regarder autour d'elle, elle s'attendait à découvrir un long couloir mal éclairé vu qu'ils venaient à peine de faire un pas hors de l'ascenseur mais elle eut la surprise de découvrir une immense pièce baigné par la douce lueur d'après-midi du soleil hivernal. Juste devant elle trônait une énorme cheminée quasi identique à celle de la salle commune des griffondors, deux pans de mur entiers étaient recouvert de bibliothèque vide, prête à accueillir tout les livres qu'elle possédait. Il n'y avait presque aucun meuble, seul un épais tapis beige reposait devant l'âtre, les portes et les fenêtres étaient décoraient de boiseries anisettes fraîchement cirées. Hermione fit plusieurs pas en avant, avant de s'arrêter pour caresser le marbre de la cheminée. Elle fit volte-face pour rencontrer le regard de son rouquin préféré qui passait nerveusement sa main dans ses cheveux.

« Ron, c'est… »

« ça te plait? J'en ai visité des dizaines avant et après celui-là mais je n'en ai pas vu de plus beau…On peut toujours chercher à deux si tu n'aimes pas ou… » Hermione éclata de rire.

« Quand tu m'as dit que tu avais un appartement pour nous, je n'imaginais pas du tout ça comme ça. C'est immense et le vue est superbe. » Ajouta t-elle en admirant la tamise au loin qui commençait à dégeler.

« C'est juste le salon… » Ron semblait avoir été libéré d'un poids, il se précipita vers elle, entrelaça ses doigts au siens et la traîna derrière lui jusqu'à l'une des portes qui se perdaient dans les boiseries précieuses. « Viens, il faut que tu viennes voir la cuisine. Elle est fabuleuse et il faut choisir ta chambre… »

« Notre chambre. » Si il était possible d'être éblouit par un sourire, elle aurait été aveuglé par celui que Ron lui dédia à ses mots. Il s'arrêta apparemment moi pressé de lui faire découvrir la cuisine pour s'attaquer à ses lèvres avidement. C'était comme si son désir qu'il bridait depuis plusieurs jours avait été libéré, il léchait, mordait…Ses mains impatientes la débarrassa de son manteau qui tomba avec un bruit sourd sur le sol, il caressait la moindre parcelle de peau nue qu'il pouvait trouvé, enivré par son odeur si douce. Il était assoiffé, affamé, elle serait sa cerise jusqu'à la fin de ses jours, Ron n'en doutait plus. Encouragé par ses petits gémissements, il la souleva de terre, frustré de ne pas pouvoir la plaquer contre lui à cause de sa robe imposante. Il avait vu Hermione en tenue de gala plus souvent au cour de ses deux dernières semaines que lors de leur six longues années d'amitié, il entendit le satin de la robe se déchirait à cause de ses mouvements trop brusque mais il ne s'arrêta pas pour autant. Ils étaient seuls, loin de Molly Weasley et plus important ils étaient chez eux. Quel meilleur endroit pouvait t-il avoir pour commencer à apprécier ce nouvel aspect de leur relation?

« Ron? »

« MmmHmm… » Il était hors de question qu'il s'arrête, sa mère avait déjà bien trop souvent interrompu de délicieux tête à tête avec Hermione, il n'allait certainement pas abandonner si rapidement le velouté de sa peau si blanche qu'il avait une envie irrépressible de marquer.

« Qu'est ce qu'on fait? » Ron ne remarqua pas le timbre inquiet de la voix de sa petite amie.

« Si tu me poses la question c'est que je m'y prends mal. » Il sentit plus son rire qu'il ne l'entendit mais rassuré il reprit son exploration, pressé de découvrir si il y avait quoique se soit sous cette petite merveille qu'on appellait robe.

« Tu te rends compte qu'on est sur le point de faire l'amour sur le tapis de notre futur salon alors qu'il y un mois on se disputait parce que tu avais encore oublié de faire ton devoir de métamorphose et que tu m'as obligé… » Ron la fit taire en déposant un doigt sur ses lèvres, il savait que cette discution arriverait un jour ou l'autre, il aurait juste voulu qu'elle ne commence que dans quelques heures.

« Tu sais très bien qu'on a jamais rien fait comme les autres. Mais c'est toi qui a accepté ça, vivre ensemble, je… » Elle ne le laissa pas finir et il en fut heureux, il était prête à lui donner l'occasion de changer d'avis et il ne voulais pas qu'elle change d'avis. Ron vivant sur un petit nuage rose en permanence et il était hors de question qu'il en redescende.

« Non, c'est pas ça. Je veux vivre avec toi et j'ai envie de…très envie. Je veux juste être sur que toi tu en as envie. » Hermione le regardait avec de grand yeux innocent qui semblait le supplier comme si elle avait besoin de le convaincre de quoique se soit. S'en était risible.

« Crois moi Mione, il n'y a pas une chose au monde en ce moment même qui me ferait plus envie. » Elle leva les yeux au ciel et fit un pas en arrière pour se dégager de ses longs bras qui l'enlaçaient toujours.

« Sois un peu sérieux! Est ce que tu sais dans quoi tu engages Ron? Je serai toujours là demain matin. »

« J'espère bien. » Il dut faire un effort pour ne pas s'énerver pour qui le prenait t-elle après tout, il n'était pas Harry.

« Je serai là tout les matins. » Et Ron compris enfin où elle voulait en venir, Hermione ne savait pas. Cette idée était si ridicule qu'il ne l'avait pas envisagé, il fit à son tour un pas en arrière pour mieux l'admirer. Ses joues commençaient à rougir, preuve qu'elle perdait rapidement son sang froid, sa robe avait glissé de quelques centimètres dévoilant un plus qu'il n'était décent de ses courbes affolantes. Ses longues boucles brunes encadraient son visage, prenant des reflets mordorés à la lumière du soleil, si il n'avait pas déjà était amoureux d'elle, il craquerait sur le champs.

« Si tu essayes de me faire changer d'avis tu t'y prends très mal. » répliqua t-il amusé de voir ses prunelles noircies par la colère lui lançaient des éclairs.

« Ron! Ce que j'essaye de te dire, c'est… » Il aurait pu encore la torturer un petit moment mais elle était si adorable qu'il avait envie de l'embrasser et le seul moyen de la faire taire était de lui donner ce qu'elle voulait.

« Je sais, moi aussi je t'aime. On peux continuer maintenant. » Ron profita de sa surprise pour la reprendre dans ses bras avant de l'embrasser à pleine bouche, il eut presque envie d'éclater de rire lorsqu'il la sentit répondre instinctivement à son baiser avant de se reprendre et de reculer assez longtemps pour bégayer un faible:

« Quoi? »

« Je t'aime. » répondit t-il avant de la plaqué contre lui pour s'attaquer à sa poitrine quasi découverte. Elle le laissa faire comme assommée par cette révélation. Adroitement Ron trouva la fermeture éclair de la robe qui tomba dans un bruissement délicat laissant Hermione en petite culotte au milieu du salon…

À bientôt pour la suite.