2ème chapitre:

Je ne suivis pas Draco et Pansy à Pré-au-Lard cet après-midi.

On peut dire que je fuyais les regards plus qu'haineux de Potter. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il m'en voulait à moi. Je n'y suis pour rien dans le choix de ma forme animagus et encore moins pour cette histoire de rumeur. Apparement il n'était pas de mon avis.

Nous étions à une semaine de ce fichu bal et j'avais sacrifié ma sortie pour ne pas le voir.

Je partis donc pour la bibliothèque histoire de m'avancer dans mes devoirs et pour ne pas être ennuyé pendant les vacances.

Au détour d'un couloir, je sentis une main me saisir violement l'épaule pour me projeter dans une salle vide. Je percutai douloureusement le mur avant de pouvoir relever les yeux sur celui qui venait de probablement me casser une côte.

Les insultes qui venait à l'esprit s'étranglèrent dans ma gorge quand je vis Potter, furieux dans l'encadrement de la porte.

Il ne dit rien mais son regard pénétrant me fit frissonner malgré moi. Il ressemblait à un cobra près à attaquer. Ses muscles tendus jouaient sous sa peau mate. Je ne l'avais jamais vu dans cet état et c'était... fascinant. Harry dégageait une telle puissance que la tête me tournait. Malgré le feu brûlant qui commençait à se propager dans mes veines, j'attendais fébrilement l'orage. Et il ne se fit pas attendre:

" C'EST QUOI CETTE HISTOIRE?" me hurla-t-il au visage.

Il s'avança, déterminé, prédateur, vers moi. Il m'attrapa violement par le col et remonta mon visage vers le sien et il commença à siffler. S'il avait décidé de me prendre là tout de suite contre ce mur, il avait trouvé le moyen de me faire craquer. Cette langue venimeuse susurré au creux de l'oreille éveilla un véritable volcan au creux de mes reins et instinctivement je me reculais légèrement mais il ne l'entendait pas de cette oreille et appuya son corps contre le mien

Et il continua comme s'il me parlait. Je compris alors qu'il me parlait en Fourchelangue et je me concentrai pour comprendre ses mots. Mais il s'arrêta et me regarda droit dans les yeux, son visage à quelques centimètres du mien, une lueur de déception dans ces orbes d'émeuraude? Il relacha la pression de sa main sur mon col. Je m'affalais de tout mon long contre le mur et me laissai glisser alors que Potter se dirigeait vers la porte:

" Je me disais bien! Ca ne pouvait pas être toi...dit-il dans un souffle.

- Qu'est ce que tu en as à foutre, de tout façon? sifflai-je hors de moi. CA ne te concerne en rien Potter! De plus pourquoi toutes ces rumeurs t'ennuient temps que ça, tu as juste à t'afficher avec une nouvelle conquête pour qu'elles cessent, inutile de t'en prendre à moi!

Il me regardait stupéfait! Blessé?

- Quoi? lui demandais-je après avoir récupérer la maîtrise de mes émotions. Au moins qu'elles ne te touchent plus que tu ne voudrais l'avouer? Celui-qui-a-vaincu serait-il gay?

Je vis ses joues se coloraient légèrement mais il esquiva la question:

- Tu parles Fourchelangue, pourtant tu ne m'as pas répondu tout à l'heure...

- Il ne t'est pas venu à l'idée que je serais peut-être un peu déstabilisé par ton approche plus que ... cavalière, Potter."

Je ne lui laissa pas le temps de répondre et sortit. Je filai sans demander mon reste vers la bibliothèque et chercha le coin le plus isolé.

Il fallait absolument que je me calme. J'en venais à halluciner. Ca ne pouvait être que ça.

Contre toute attente, de fines gouttes d'eaux salés perlèrent à mes yeux. Je n'en pouvais plus. Il me rendait complètement fou. Comment ce si doux sentiment pouvait devenir le plus cruel des poisons. Il s'insinue lentement dans vos veines. D'abord c'est une sensation de chaleur délicieuse qui vous envahit alors vous en reprenez mais peu à peu il devient feu, brasier incontrôlable qui consume peu à peu tout votre être pour ne laisser que les cendres d'une vie passée. Et il n'y a aucun remède à ce mal. La plus pur des magies blanche ou la plus sombre des magies noire ne peuvent vous aider...

Je me savais perdu... Malgré tout mes efforts, Potter venait de les réduire à néant. Son corps contre le mien, son odeur amplissant mes narines, sa langue sifflant doucement à mon oreille avaient eu raison de ma résistance.

Je restais tout l'après midi à pleurer doucement dans un coin de la bibliothèque. Je n'arrivais pas à les contrôler. Elles coulèrent sans que je ne puisse faire quoi que ce soit.

C'est ainsi que me trouvèrent Draco et Hermione.