Revient au point de vue: Harry

8ème chapitre:

Je suis dingue, ça y est, je n'en peux plus. 4 jours que je tourne en rond comme une âme en peine dans les couloirs de cette putain d'école. 4 jours que tout le monde me parle de lui. 4 jours que je sens son odeur partout et par Merlin, 4 jours que je n'ai même pas vu un seul de ses cheveux.

Ils ont décidé de se débarrasser de moi, ils ne vont pas tarder à réussir. Vous croyez vraiment qu'on tombe amoureux en 1 semaine? Non, c'est ce que je me disais alors POURQUOI je ne cesse de penser à lui, pourquoi quand je ferme les yeux, je ne vois que les contours de son visage, pourquoi quand je m'endors, je ne rêve que de la chaleur de son corps. Il lui a fallu 10 minutes pour me rendre complètement dépendant! Je fabule hein? Mais jamais je n'avais pensé à lui de cette manière. Enfin on ne peut pas passer d'un " c'est un super copain à moi à je passerais ma vie avec lui" comme ça... Oui, je dois admettre que cette été, j'ai eu très peur quand il est rentré salement blessé après une attaque sur le chemin de Traverse. Je dois admettre le bien être qui m'envahissait quand il soignait mes propres blessures même celles que je me fis dans la cuisine en aidant Tonks à faire le déjeuner. C'était la première fois que je remarquais ses mains. Si fines, si douces, à peine dorées par le soleil de sa Toscane natale. Si chaudes... Ou même juste discuter avec lui me plaisait, il a une voix chaude qui vous enveloppe dans un cocon dont vous n'avez vraiment pas envie de sortir.

Par Merlin, Snape a raison, mon béguin, si on peut appeler ça comme ça, ne date pas d'il y a 1semaine. C'est bien plus vieux... La guerre? Plus vieux? Sûrement plus vieux, j'ai l'impression que dans chacun de mes souvenirs, Blaise y trouve sa place.

Harry tournait en rond dans son dortoir depuis le début de la matinée. Il n'avait pas oser outrepasser l'interdiction d'Hermione et n'avait donc plus vu Blaise depuis leur malheureuse dispute.

Ron le regardait avec amusement se débattre avec ses sentiments. Il connaissait ceux de Blaise depuis longtemps mais il était hors de questions pour lui d'apaiser son ami. Il avait été bien trop vache avec lui quand il était sorti avec Pansy.

" En plus son idée est complètement stupide, on va se voir ce soir au repas du réveillon de toute façon..., râlais-je pour la énième fois.

- Je sais bien Harry mais elle est formelle. Tu sais comment elle est quand elle est en colère? lui répétait à chaque fois son ami.

- En plus, elle n'a rien trouvé de plus sur cette légende à la bibliothèque.

- Je sais Harry, je sais mais tu vas voir, je suis sûr qu'elle finira par trouver même si tu dois passer le réveillon ici...

- Hors de question! Mon père doit arriver toute à l'heure, je veux le voir!

Ron se délectait. Il était persuadé que leur amie avait déjà trouvé ce qu'elle cherchait et qu'elle ne faisait ça que pour se venger elle aussi de l'attitude moqueuse du Survivant quand elle leur avait annoncé son idylle avec Malfoy. A chacun son tour! Et il était bien d'accord avec elle. La vengeance est un plat qui se mange froid. Et Harry faisait enfin les frais de cette maxime...

Mais il était trop bon et proposa à Harry de se changer les idées en faisant une partie de Quidditch...

Ron s'aperçut avec désarroi que ce ne fut malheureusement pas l'idée du siècle et que c'était lui qui risquait de faire les frais de la légendaire colère de la jeune femme.

Il jouait depuis au moins 2 heures quand il vit Harry s'arrêter en plein ciel à quelques mètres seulement du château. Il semblait regarder intensément quelque chose. Ne le voyant absolument pas bouger pendant une bonne dizaine de minutes, il décida d'aller voir ce qu'il se passait. Pendant son ascension, il remarqua l'emplacement exact de la fenêtre que son ami semblait vouloir dévorer.

" Aie, aie, la fenêtre de la chambre d'Hermione, je vais me faire tuer, pensa Ron. A tous les coups, Draco et surtout Blaise doivent être avec elle."

Il sut qu'il avait raison quand il arriva à côté de son ami. Hermione se tenait devant la dite fenêtre, une colère noire déformait son beau visage. Il entrevit juste le regard déçu de Blaise derrière elle et le sourire clairement moqueur du genre "tu vas te faire botter les fesses" de Draco.

Bon, je vais bien finir par l'avoir cette fichue balle. Deux heures que je tourne et je ne l'ai toujours pas trouvé. Ok, ok, t'es où ma belle? Encore un tour et je déclare forfait, je suis vanné. Ah, te voilà, je ne comptais plus sur ta participation à notre petit entraînement...

Mais juste avant de l'attraper, autre chose détourna son attention. Deux opales le regardaient intensément, abritées par les carreaux d'une fenêtre. Harry s'arrêta net à quelques mètres de ce regard brûlant. Son cerveau se déclara hors jeu rapidement. Ce que faisait naître en lui les deux saphirs ne relevait plus du domaine de la raison. Ils allumèrent en une fraction de secondes un brasier dans le coeur et dans le corps d'Harry. Un long frisson lui parcourut l'échine le laissant légèrement haletant. A force de tourner en rond et de s'enfermer dans ses souvenirs et ses pensées, le jeune homme avait admis l'évidence. Il aimait profondément ce type. Par Merlin, comment ne s'en était-il pas rendu compte avant? C'était l'évidence même quand on s'y arrêtait un peu... Et si Hermione avait raison et que le mode d'accouplement de ces serpents ne différait que peu de ceux des Veelas alors le fait qu'ils venaient tous deux d'avoir 17 ans, devait jouer un rôle prédominent dans ce besoin de contact irrépressible. Il voulait connaître chaque contour de ce corps, goûter sa peau, le serrer contre lui peau nue l'une contre l'autre, respirant profondément son parfum, le nez dans son cou, mordiller cette chair qui devait être aussi douce qu'elle semblait l'être. Sentir ce corps ondulant contre le sien, couvert de sueur et gémissant son nom. Il voulait se sentir à l'intérieur de lui. Oh oui, il en avait envie. Une semaine qu'il ne rêvait que de ça, se réveillant le matin avec une érection des plus douloureuses. Cette semaine était une vrai torture. Mais à vrai dire, en cet instant béni, il s'en foutait. Le désir violent qu'ils pouvaient lire dans ses yeux fut la récompense de cette atroce semaine.

Mais ce ne fut qu'un instant. Le regard courroucé d'Hermione apparut devant ses yeux, brisant le contact visuel. Harry gémit de frustration alors que Ron entrait dans son chant de vision:

" Qu'est ce que tu fous? Tu veux te faire étriper?

Harry secoua la tête pour s'éclaircir l'esprit après l'étrange intrusion dans son rêve. Il lui fallut quelques secondes pour reconnecter ses neurones et répondre au jeune griffondor.

- Désolé, je... euh... excuse moi.

- C'est pas grave, laisse tomber! Viens, il commence à être tard et on doit encore se préparer pour ce soir.

- Oui, tu as raison..."

A peine eurent-ils le temps d'atterrir que Dobby se présenta à eux:

" Monsieur Harry Potter, le directeur envoie Dobby dire qu'il attend Harry Potter dans son bureau.

- Merci Dobby, je vais prendre une douche et j'y vais, répondit Harry en souriant à l'elfe de maison.

- Euh, non, Monsieur... il a dit tout de suite, pleurnicha Dobby.

- Ok, ok, tant pis pour lui.

- Bon, je te retrouve dans la Grande Salle? lui lança Ron avant de partir.

- Ok, bon allons-y!"