Chapitre 2 : Véritable rencontre
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Série : Shaman King
Auteur : Mydaya
Genre : Y'a du Yaoi même si ça se voit pas au premier abord. Sinon je suppose que va y avoir des spoilers. La fic se passe avant le Shaman Fight, avant le passage de Ragoh, l'étoile qui annonce le début les préliminaires au Shaman Fight.
Couples : HaoxYoh donc âmes anti-yaoistes, anti-incestes (ça existe ce mot ?), c'est au fond à gauche, ne vous bousculez pas !
Disclaimer : Pourquoi vous me voulez pas, je suis toute gentille !
Hao et Yoh : On est pas fous ! Dégage !!
Mydaya : Revenez ici, je veux vous avoir pour moi et rien que pour moi !!
Hao et Yoh : Tout mais pas ça é.è
— pour les paroles des persos
Réponses aux reviews :
Fayane : Ouiiiiiiiiii encore du YohxHao !!!!!!!!!! °Mydaya en gagatisation complète devant ce couple° Et ma fic n'a pas « l'air bien »... elle EST bien °Mydaya toujours modeste °
Misao Maxwell : C'est vrai que y'a pas beaucoup de fics sur YohxHao T-T C'est pour ça que j'ai proposé ma candidature !! J'ai hâte que tu es le temps d'écrire toi aussi une fic sur ce couple °Mydaya regarde bêtement son ordi et voyant que c'est pas pour tout de suite, soupire de consternation°
Katoryu Diethel : Voilà la suite qui, j'espère, attendra à toutes tes espérances !!! Je compte faire évoluer assez doucement leur relation parce que n'oublions pas qu'ils sont frères/ennemis/des années de différences... etc et j'en passe. Donc je compte surmonter tous ces obstacles pour avoir un beau couple à la fin XP
Shaman-Anna : Si le début est pas mal, j'espère que la suite te conviendra aussi !! Ne t'en fis pas, je veux faire une histoire bien structurée (donc avoir un fond) pour bien placer la psychologie des persos et leur évolution.
Kaory : Merci pour tes encouragements. Donc bon, voilà la suite !!!!
Fisou : Alala, tu me fais rougir... Moi j'aime bien ce que tu écris, alors c'est normal de te faire un peu de pub (bah oui, si on lit ma fic, autant lire la tienne parce qu'elle a plus de chapitre et c'est sur le couple HaoxYoh !!) Je me suis mise à ce couple grâce à toi, alors fonce pour continuer ta fic XP
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La semaine passa et il attendait patiemment à midi au lieu de rendez-vous. Yoh avait apporté de quoi manger pour deux.
Il ne savait plus quelles excuses il avait sorti pour Anna. Il lui semblait que ça ressemblait à « je suis invité chez Manta » N'ayant pas le téléphone, Anna ne pouvait pas vraiment vérifier !
Quelques instants plus tard, Amidamaru sortit son sabre et le pointa dans une direction.
— Otôto, cria une voix venant de cette direction.
— Nii-san, cria à son tour Yoh en agitant le bras pour signaler sa position.
— Yoh-dono..., murmura Amidamaru.
— Tu ne m'en veux pas trop de ne pas t'avoir dit l'exacte vérité, s'enquit Yoh en se grattant la nuque, un large sourire aux lèvres. Mais j'avais peur que Anna soit mise au courant. Et alors elle m'aurait enchaîné et m'aurait tué.
Amidamaru resta quand même méfiant, ayant entendu comme Yoh les recommandations de l'Itako.
Hao apparut dans sa grande cape, ses cheveux volant autour de lui comme des ailes noires. Il salua le samouraï. Il expliqua que Spirit of Fire avait été laissé un peu plus loin, Hao ayant confiance en son frère, d'après son rapport personnel et celui de Opacho. Yoh saisit la petite pique et demanda à Amidamaru d'aller voir ailleurs s'il n'y avait rien d'autre intéressant à faire.
Voyant l'esprit bougonner, Hao rigola. Dès qu'ils furent seuls, ils marchèrent ensembles sans se parler, ne sachant pas trop sur quoi commencer.
— Comment va Opacho, essaya Yoh.
— Bien. Comment va Manta ?
— Bien également.
Ce n'était pas vraiment la discussion idéale. Mais ayant vécu plus d'une journée dans la peau de l'autre, ils connaissaient tout de l'autre et n'avaient pas besoin de précisions.
Yoh s'arrêta ensuite dans un parc où il n'y avait pas d'esprits qui pourraient les surveiller. D'autres personnes avaient pensé à faire un pique-nique par ce beau soleil. Hao pinça les lèvres en les voyant, mais par respect pour son frère, il ne dit rien devant ces faibles humains.
Ils s'installèrent sur l'herbe où Hao s'allongea pour profiter du contact de la nature. Le vent était doux et agitait faiblement les cheveux de l'aîné.
Yoh sourit en le voyant si décontracté. Grâce aux informations de Opacho, il savait que son frère appréciait particulièrement la Nature dans toute splendeur et que c'était une des raisons qui l'incitaient à détester les humains.
Yoh s'installa à son côté, leurs épaules côte à côte. Soudain, Hao leva le bras, pointant du doigt un gros nuage :
— Il ressemble à Opacho avec sa grosse touffe de cheveux.
— Et lui, rit Yoh en se prêtant au jeu de son frère et en montrant un autre nuage. On dirait Anna avec sa robe et son foulard rouge qui vole. Et puis les petits nuages, ce sont ses perles.
— Ç'a avancé entre vous, s'enquit Hao, tout en gardant un grand sourire.
— Non pas vraiment. Elle a fait comme si elle ne savait rien, en redoublant d'ardeur à me torturer dès qu'elle a comprit que je ne voulais plus me lever aux aurores ou que je ne voulais plus m'entraîner. A cause de toi, elle est persuadée que je pourrais faire mieux et elle me pousse à bout !
— Et elle a raison. Opacho m'a dit que tu n'employais pas totalement tes capacités, préférant te reposer et avoir une vie tranquille. Mais sache que la vie n'est pas aussi calme que ça. N'as-tu jamais senti des retombées sur le fait d'être shaman ? Les autres ne t'ont-ils jamais regardé avec mépris, avec peur ou avec colère ?
Yoh revit les visages de tous les enfants qui l'avaient rejeté alors qu'il vivait encore chez ses grands-parents. Il était considéré comme un démon ou quelque chose de ce genre. Il avait toujours été seul.
Quand il s'approchait d'un groupe pour parler d'un sujet banal ou pour simplement poser une question, les autres enfants lui tournaient le dos et chuchotaient entre eux, le regardant du coin de l'œil et rigolant parfois.
Il n'était alors plus allé vers les autres, mais ils avaient continué à se moquer de lui derrière son dos, croyant qu'il n'écoutait pas.
Mais il savait même dans les moments difficiles que c'était parce qu'ils avaient des jugements hâtifs et qu'il devait bien y avoir des gens qui l'accepteraient tel qu'il était.
— Quelques-uns, répondit calmement Yoh, minimisant sa situation d'avant. Mais ce n'était que des enfants. C'est normal d'être comme ça à cet âge-là.
— Et lorsqu'il s'agit d'adulte ? Là, il n'y a plus l'excuse de la jeunesse !
— Eh bien je les ignore. Je me moque bien de ce qu'ils pensent de moi. Tout ce que je veux, c'est de vivre en paix, de mener une petite vie pépère... Et puis il y a Manta.
— C'est différent : Manta voit les esprits, ce n'est pas comme s'il était un humain. Mais parlons d'autres choses parce que je vois que je t'ennuie...Opacho m'a bien dit que tu n'aimais pas mes méthodes et moi je n'aime pas ta façon de vivre. Tu pourrais être bien plus fort que ce que tu es en ce moment si tu t'en donnais la peine.
— Je pense qu'avec l'entraînement de Anna, je pourrais me débrouiller.
Silence. Les deux jumeaux regardaient passivement les nuages passer.
Hao en convint après une heure à ne rien faire, que de rester inactif était plaisant. C'était vraiment reposant. On se laissait aller et on ne faisait rien. C'était étrange... surtout qu'il ne pensait à rien en particulier. Il aimait bien être là.
Yoh aussi se sentait bien. Après cette heure passée, il admit qu'être en contact avec la Nature, c'était vraiment... ah il n'y avait pas de mots pour exprimer ce qu'il ressentait réellement. Bref, c'était le bonheur et la plénitude du bien-être.
Puis Yoh eut le ventre gargouillant. Il rougit tandis que Hao éclatait de rire et se relevait à moitié. Yoh lui montra le repas qu'il avait emporté et l'installa sur l'herbe.
Ils commencèrent à manger, alors que les autres personnes présentes s'en allaient car ils avaient terminé de manger.
Aucun des deux ne parla, aimant ce calme environnant. Yoh finit bien avant son frère.
— Tu es un véritable glouton, Otôto !
— Il me faut des forces pour supporter l'entraînement de Anna.
— Dis-moi, fit Hao en se rapprochant de Yoh et lui prenant ses cheveux courts dans sa main. Pourquoi tu ne laisserais pas pousser tes cheveux comme moi ? Il te tiendrais chaud quand tu as froid et c'est vraiment agréable de les sentir flotter autour de soi quand il y a du vent ou quand on est sous l'eau.
— Oui mais comme ça, on nous reconnaît. Sinon les gens ne nous différencieraient pas et je pourrais me faire agresser par ma famille à la première occasion.
— Au fait, Opacho m'a affirmé que tu n'étais pas au courant que tu avais un frère...
— C'est vrai. Et maintenant ils savent que je suis au courant. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi ils n'ont pas voulu que je sache... Ça m'aurait fait plaisir de savoir que j'avais un frère. Quelqu'un qui pouvait ressentir les mêmes choses que moi, qui pouvait avoir les mêmes habitudes que moi.
Hao sourit tristement. Il prit son frère dans ses bras et lui caressa les cheveux, tandis que Yoh sanglotait contre son épaule.
Yoh aurait tellement voulu que son frère soit à ses côtés quand il était enfant. Il aurait aimé se blottir contre lui alors qu'on venait à peine de le rejeter. Il aurait pu se confier à lui. Ses grands-parents n'auraient pas vraiment compris et il n'y avait pas de garçons dans son cas. Il avait toujours été seul.
Maintenant, il ne l'était plus : il y avait Manta, Anna, Amidamaru, Jun et même Ren. Donc il n'avait plus vraiment besoin du soutien de son grand frère. Mais... ça lui faisait tellement du bien de pleurer un grand coup pour tout ce qu'il avait subi !
Finalement, il se dégagea de son frère. Celui-ci sortit un mouchoir qu'il lui tendit. Yoh le prit avec gratitude et se moucha bruyamment, provoquant l'hilarité de Hao.
— Qu'est-ce qui te faire rire ? C'est normal de se moucher !
— Aah Otôto ! Mais pour devenir Shaman King, il faut avoir la classe ! Si tu veux l'être, il faudra mieux te présenter !
— Je suis bien comme je suis !
— Pas sur ce point-là, Otôto.
— Toi aussi tu veux devenir Shaman King ?
Silence. Hao se rallongea pour regarder le ciel devenir de plus en plus foncé. Yoh resta assis en train de finir de se moucher. Puis il respira un grand coup l'air frais.
Hao se releva d'un coup et s'épousseta de l'herbe qui s'était collée à sa cape. Il sourit à son frère qui se relevait lui aussi, et fit :
— Qu'est-ce que tu veux faire maintenant ?
— Je ne sais pas, Nii-san. On pourrais aller au cinéma : j'ai vu dernièrement un film de Pyron avec Manta, Anna et Amidamaru et c'était franchement génial !
— Un film... Tu veux aller au cinéma ?
— Ça ne te tente pas, Nii-san ?
— Pourquoi pas.
Aller au cinéma... non mais quelle idée de s'enfermer dans une salle remplie d'objets sans âme alors qu'il y avait tant de liberté à être dehors ! Seulement, son frère semblait très apprécier ce Pyron et voulait faire partager sa passion à son frère.
Hao se laissa donc entraîner et ils s'achetèrent deux places.
Les gens qui les entouraient les regardaient assez bizarrement. Soit parce qu'être jumeau n'était pas courant, soit parce que la cape de Hao ne passait pas inaperçue. Tant pis, ils regarderaient quand même ce film.
A l'intérieur, Yoh indiqua des places à Hao et ils s'installèrent. Le film n'était pas encore commencé, attendant que la salle se remplisse.
En attendant, les deux frères ne se parlèrent pas. Hao parce qu'il n'aimait pas être loin de la Nature et Yoh parce qu'il ne savait pas quoi dire à son ancêtre. Finalement...
— Tu ne me trouves pas minable, Nii-san ?
— Pourquoi, Otôto ?
— Je ne suis pas aussi fort que toi. Ton corps est adapté à toutes les intempéries, il est dur comme le roc. De l'eau gelée ne te fais pas plus d'effet qu'une piqûre de moustique. Et puis, ton esprit est puissant... Amidamaru est fort, je le sais, j'ai confiance en lui. Mais je ne sais pas s'il pourrait un jour égaler Spirit of Fire. Sans oublier que tu tiens tête aux Asakura depuis que tu es né... enfin pour cette vie-là. Je n'ai pas la même force de caractère que toi... tu m'as bien vu chialer contre toi tout à l'heure.
— C'est mon rôle de grand frère, répondit Hao avec un grand sourire dont il avait le secret. Je suis en fait bien plus vieux que toi : j'ai plus d'expérience que toi pour devenir plus fort ! J'avais Spirit of Fire à ma première naissance et j'étais plus vieux, plus puissant. Donc ne t'en fais pas, Otôto.
Posant sa main sur l'accoudoir, il serra la main de son frère qui se trouvait également là. Celui-ci serra lui aussi sa main et ils se sourirent.
Le film commença enfin. Ils purent voir les prouesses prodigieuses de Pyron.
A la fin du film, ils remarquèrent en même temps que leurs mains étaient toujours ensemble. Ils se sourirent une nouvelle fois et se lâchèrent pour se lever.
Quittant le cinéma, Hao respira profondément dans l'air frais du soir. Que c'était agréable. Yoh fit de même et admit que ça faisait du bien.
— Et maintenant, demanda Hao. Où est-ce que tu as décidé de m'amener ? Nous n'en sommes qu'au début de l'après-midi, je te signale !
— C'est vrai ? Je croyais que le film durerait plus longtemps... Au fait, il t'a plu ?
— ... Oui, mais c'est un amateur.
— Un amateur, répéta Yoh en s'imaginant la tête que ferait Manta s'il avait su. Il est considéré comme le meilleur de sa catégorie !
— De sa catégorie, oui. Mais nous, en tant que shaman, nous pouvons tellement plus : nous ne vivons que pour être les maîtres. Nous possédons des pouvoirs inimaginables avec lesquels nous pouvons quasiment tout faire. Regarde-moi : comme tu l'as dit, mon corps est formé pour être à l'image de ma personnalité. Je peux invoquer du feu, puisque Spirit of Fire est mon esprit, se vanta légèrement Hao, puis il remarqua la tête déçue de son frère : Mais ce film était le meilleur que j'ai vu, ajouta-t-il, en omettant qu'il n'avait jamais regardé un film et donc que celui-ci était forcément le meilleur. Pyron semblait bien savoir se battre.
Yoh sourit, content que son frère ait bien apprécié ce petit moment. Ils se baladèrent un instant autour d'un lac.
— Au fait, tu pourras souhaiter à Opacho un joyeux anniversaire de ma part ?
— Tu étais au courant, s'étonna Hao.
— Il m'a prévenu et on avait décidé qu'on le fêterait ensemble, si tu ne revenais pas.
— Mais je suis revenu !!
Yoh haussa les épaules devant le sourire moqueur de son frère.
— Tiens, ça me fait penser à quelque chose, Nii-san.
— Hnn ?
— Quand je suis revenu chez moi, mon walkman était écrasé... ai-je eu droit à ta participation ? Ou il y a eu un monstre qui est passé et qui a tout détruit sur son passage ?
— Ça dépend par quoi tu veux définir « monstre », rigola Hao.
— Pourquoi tu l'as cassé, se plaignit Yoh, la moue réprobatrice. C'était un bon modèle et en plus c'était un cadeau de ma famille quand j'étais plus petit (personne n'a remarqué que dans le manga il avait toujours le même ?)
— Je peux t'en racheter un autre si tu veux.
— T'as de l'argent ?
— Euh... non, mais je ne suis pas obligé de payer.
— Alors je n'en veux pas de ton cadeau.
Hao regarda Yoh bizarrement. Son frère était étrange quand même : il se plaignait de ne plus avoir son baladeur et se plaignait encore plus quand Hao, dans sa gentillesse démesurée, lui avait proposé de lui en offrir un autre.
— Le vol te dérange, Otôto ?
— Il ne te dérange pas, à toi ?
— Ce n'est qu'un objet sans âme, répliqua Hao, un peu exaspéré. Il n'a aucune valeur particulière et donc je ne vois pas l'intérêt de payer pour quelque chose d'inutile.
Yoh se revit quand il était gosse, seul. Son père lui avait offert son walkman, ne compensation de son absence. Yoh en était vraiment content, car c'est grâce à ça qu'il avait pu véritablement apprendre à apprécier la musique... c'est là qu'il avait découvert Bob.
Ça lui avait fait tellement du bien d'écouter de la musique, plutôt que d'entendre les remarques des autres enfants !
Lui qui croyait que son frère pouvait le comprendre... et bien non. Hao se sentait parfait et donc, n'ayant pas subi les remarques des autres, il ne pourrait jamais comprendre.
— La musique m'a beaucoup aidé quand tu n'étais pas là, lança-t-il pour se justifier.
— C'était pour te calmer ? Autant tous les tuer : ce ne sont que des...
— C'est ça, ta solution ? Massacrer tout le monde ?
— C'est déjà mieux que de rester passif et se laisser faire... comme un faible !
Il n'y avait plus de relations amicales entre eux. Hao avait ses méthodes et Yoh les siennes, mais tous les deux avaient subi les mêmes moments difficiles. Ils continuèrent leur marche en silence, puis décidèrent de s'installer sur un banc, regardant le lac pour se détendre.
— J'admets que je me suis emporté, fit soudain Hao, fixant toujours le lac et sans sourire. Mais j'ai ma manière de voir les choses. Le monde n'est pas aussi gentil que tu peux penser. Etre trop gentil signifie la faiblesse. Il faut être fort pour savoir survivre.
— On n'est pas en guerre, n'exagère pas.
— Nous sommes des shamans. C'est nous contre les êtres humains.
— Opacho m'avait un peu décrit ta soif de tueries, mais je ne pensais pas que ça pourrait aller aussi loin. Il faut savoir pardonner : chacun fait des erreurs et il y en a qui ont du mal avec les gens.
— Tu fais comme tu veux, Yoh.
Il ne l'appelait plus Otôto Yoh le remarqua tout de suite. Il soupira, son frère aussi. Ils se regardèrent, voyant qu'ils avaient eut la même idée de soupirer en même temps. Ils se sourirent gaiement.
— Nous sommes frères quand même, sourit Hao.
— Oui, comme deux moitiés totalement différentes et parfaitement semblables.
— Tu parles bien, Yoh... C'est un bon point si on veut devenir Shaman King, mais ce n'est pas assez !
— Je sais, sourit Yoh. Il faut de la force et donc je m'entraînerais pour pouvoir te battre !
— Tiens... je t'ai encouragé ?
— Un peu, c'est vrai... je suis jaloux de ta force !
— Et tu as raison, Yoh, plaisanta Hao, toute tension disparue. Je n'aurais peut-être pas dû : tu vas peut-être pouvoir me battre. Je vais être obligé de travailler d'autant plus alors !
— Et oui, Hao !
Les deux jumeaux rirent de bons cœurs.
Ils restèrent ainsi jusqu'au soir, le soleil étant coupé en deux par l'horizon du parc. Yoh regarda l'heure et se leva.
— Je dois y aller, sinon Anna aura ma peau. C'était une belle journée, je trouve, Hao. Je ne regrette rien, mais... nous ne sommes pas fait pour vivre trop près et trop longtemps ensemble.
— Je suis d'accord, admit Hao en se levant à son tour. Nous sommes frères, mais ça ne va pas vraiment plus loin que ça. Comme tu l'as si bien dit, nous sommes « comme deux moitiés totalement différentes et parfaitement semblables ». A force, nous nous taperons dessus.
— Comme deux frères !
— Je ne pense pas, sourit Hao. La famille Asakura veut ma mort, quel qu'en soit le prix. Attention à ne pas être trop emprisonné par leur fil d'araignée. Notre rencontre fut vraiment... intéressante. Mais je ne pense pas que se soit bien que nous nous voyions une nouvelle fois.
— Je pense aussi... du moins dans la vie de tous les jours. Sinon je compte bien t'avoir comme adversaire au Shaman Fight !
— Moi aussi, Yoh, j'en serais ravi.
Hao serra la main de son frère. Mais finalement, ils s'enlacèrent chaleureusement une dernière fois, quêtant un soutien de l'autre. Lorsqu'ils se séparèrent, ils se sourirent.
Hao appela Spirit of Fire. Quelques instants plus tard, l'esprit se matérialisa et emporta Hao au loin.
Yoh soupira et appela également son esprit.
— Tout s'est bien passé, Yoh-dono, s'inquiéta Amidamaru.
— Très bien. Et tu n'auras plus à t'en faire, car mon frère ne reviendra pas.
— Je suis rassuré !
— Pourquoi ? Il n'allait quand même pas me faire du mal, je te l'ai déjà dit.
— Un esprit, hein ?
Yoh se retourna pour savoir qui avait parlé. Les bras croisés, elle défiait le samouraï et le jeune shaman.
— Anna..., murmura Yoh, terrifié.
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Mydaya : Bon bah voilà, j'ai continué cette fic et j'espère que je n'ai déçu personne... Sinon envoyez-moi des reviews et je verrais ce que je peux faire :D Je sais que ce chapitre était plus court que le précédent, mais je voulais couper à ce moment-là. Moi, sadique ? Jamais ! XP
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Série : Shaman King
Auteur : Mydaya
Genre : Y'a du Yaoi même si ça se voit pas au premier abord. Sinon je suppose que va y avoir des spoilers. La fic se passe avant le Shaman Fight, avant le passage de Ragoh, l'étoile qui annonce le début les préliminaires au Shaman Fight.
Couples : HaoxYoh donc âmes anti-yaoistes, anti-incestes (ça existe ce mot ?), c'est au fond à gauche, ne vous bousculez pas !
Disclaimer : Pourquoi vous me voulez pas, je suis toute gentille !
Hao et Yoh : On est pas fous ! Dégage !!
Mydaya : Revenez ici, je veux vous avoir pour moi et rien que pour moi !!
Hao et Yoh : Tout mais pas ça é.è
— pour les paroles des persos
Réponses aux reviews :
Fayane : Ouiiiiiiiiii encore du YohxHao !!!!!!!!!! °Mydaya en gagatisation complète devant ce couple° Et ma fic n'a pas « l'air bien »... elle EST bien °Mydaya toujours modeste °
Misao Maxwell : C'est vrai que y'a pas beaucoup de fics sur YohxHao T-T C'est pour ça que j'ai proposé ma candidature !! J'ai hâte que tu es le temps d'écrire toi aussi une fic sur ce couple °Mydaya regarde bêtement son ordi et voyant que c'est pas pour tout de suite, soupire de consternation°
Katoryu Diethel : Voilà la suite qui, j'espère, attendra à toutes tes espérances !!! Je compte faire évoluer assez doucement leur relation parce que n'oublions pas qu'ils sont frères/ennemis/des années de différences... etc et j'en passe. Donc je compte surmonter tous ces obstacles pour avoir un beau couple à la fin XP
Shaman-Anna : Si le début est pas mal, j'espère que la suite te conviendra aussi !! Ne t'en fis pas, je veux faire une histoire bien structurée (donc avoir un fond) pour bien placer la psychologie des persos et leur évolution.
Kaory : Merci pour tes encouragements. Donc bon, voilà la suite !!!!
Fisou : Alala, tu me fais rougir... Moi j'aime bien ce que tu écris, alors c'est normal de te faire un peu de pub (bah oui, si on lit ma fic, autant lire la tienne parce qu'elle a plus de chapitre et c'est sur le couple HaoxYoh !!) Je me suis mise à ce couple grâce à toi, alors fonce pour continuer ta fic XP
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La semaine passa et il attendait patiemment à midi au lieu de rendez-vous. Yoh avait apporté de quoi manger pour deux.
Il ne savait plus quelles excuses il avait sorti pour Anna. Il lui semblait que ça ressemblait à « je suis invité chez Manta » N'ayant pas le téléphone, Anna ne pouvait pas vraiment vérifier !
Quelques instants plus tard, Amidamaru sortit son sabre et le pointa dans une direction.
— Otôto, cria une voix venant de cette direction.
— Nii-san, cria à son tour Yoh en agitant le bras pour signaler sa position.
— Yoh-dono..., murmura Amidamaru.
— Tu ne m'en veux pas trop de ne pas t'avoir dit l'exacte vérité, s'enquit Yoh en se grattant la nuque, un large sourire aux lèvres. Mais j'avais peur que Anna soit mise au courant. Et alors elle m'aurait enchaîné et m'aurait tué.
Amidamaru resta quand même méfiant, ayant entendu comme Yoh les recommandations de l'Itako.
Hao apparut dans sa grande cape, ses cheveux volant autour de lui comme des ailes noires. Il salua le samouraï. Il expliqua que Spirit of Fire avait été laissé un peu plus loin, Hao ayant confiance en son frère, d'après son rapport personnel et celui de Opacho. Yoh saisit la petite pique et demanda à Amidamaru d'aller voir ailleurs s'il n'y avait rien d'autre intéressant à faire.
Voyant l'esprit bougonner, Hao rigola. Dès qu'ils furent seuls, ils marchèrent ensembles sans se parler, ne sachant pas trop sur quoi commencer.
— Comment va Opacho, essaya Yoh.
— Bien. Comment va Manta ?
— Bien également.
Ce n'était pas vraiment la discussion idéale. Mais ayant vécu plus d'une journée dans la peau de l'autre, ils connaissaient tout de l'autre et n'avaient pas besoin de précisions.
Yoh s'arrêta ensuite dans un parc où il n'y avait pas d'esprits qui pourraient les surveiller. D'autres personnes avaient pensé à faire un pique-nique par ce beau soleil. Hao pinça les lèvres en les voyant, mais par respect pour son frère, il ne dit rien devant ces faibles humains.
Ils s'installèrent sur l'herbe où Hao s'allongea pour profiter du contact de la nature. Le vent était doux et agitait faiblement les cheveux de l'aîné.
Yoh sourit en le voyant si décontracté. Grâce aux informations de Opacho, il savait que son frère appréciait particulièrement la Nature dans toute splendeur et que c'était une des raisons qui l'incitaient à détester les humains.
Yoh s'installa à son côté, leurs épaules côte à côte. Soudain, Hao leva le bras, pointant du doigt un gros nuage :
— Il ressemble à Opacho avec sa grosse touffe de cheveux.
— Et lui, rit Yoh en se prêtant au jeu de son frère et en montrant un autre nuage. On dirait Anna avec sa robe et son foulard rouge qui vole. Et puis les petits nuages, ce sont ses perles.
— Ç'a avancé entre vous, s'enquit Hao, tout en gardant un grand sourire.
— Non pas vraiment. Elle a fait comme si elle ne savait rien, en redoublant d'ardeur à me torturer dès qu'elle a comprit que je ne voulais plus me lever aux aurores ou que je ne voulais plus m'entraîner. A cause de toi, elle est persuadée que je pourrais faire mieux et elle me pousse à bout !
— Et elle a raison. Opacho m'a dit que tu n'employais pas totalement tes capacités, préférant te reposer et avoir une vie tranquille. Mais sache que la vie n'est pas aussi calme que ça. N'as-tu jamais senti des retombées sur le fait d'être shaman ? Les autres ne t'ont-ils jamais regardé avec mépris, avec peur ou avec colère ?
Yoh revit les visages de tous les enfants qui l'avaient rejeté alors qu'il vivait encore chez ses grands-parents. Il était considéré comme un démon ou quelque chose de ce genre. Il avait toujours été seul.
Quand il s'approchait d'un groupe pour parler d'un sujet banal ou pour simplement poser une question, les autres enfants lui tournaient le dos et chuchotaient entre eux, le regardant du coin de l'œil et rigolant parfois.
Il n'était alors plus allé vers les autres, mais ils avaient continué à se moquer de lui derrière son dos, croyant qu'il n'écoutait pas.
Mais il savait même dans les moments difficiles que c'était parce qu'ils avaient des jugements hâtifs et qu'il devait bien y avoir des gens qui l'accepteraient tel qu'il était.
— Quelques-uns, répondit calmement Yoh, minimisant sa situation d'avant. Mais ce n'était que des enfants. C'est normal d'être comme ça à cet âge-là.
— Et lorsqu'il s'agit d'adulte ? Là, il n'y a plus l'excuse de la jeunesse !
— Eh bien je les ignore. Je me moque bien de ce qu'ils pensent de moi. Tout ce que je veux, c'est de vivre en paix, de mener une petite vie pépère... Et puis il y a Manta.
— C'est différent : Manta voit les esprits, ce n'est pas comme s'il était un humain. Mais parlons d'autres choses parce que je vois que je t'ennuie...Opacho m'a bien dit que tu n'aimais pas mes méthodes et moi je n'aime pas ta façon de vivre. Tu pourrais être bien plus fort que ce que tu es en ce moment si tu t'en donnais la peine.
— Je pense qu'avec l'entraînement de Anna, je pourrais me débrouiller.
Silence. Les deux jumeaux regardaient passivement les nuages passer.
Hao en convint après une heure à ne rien faire, que de rester inactif était plaisant. C'était vraiment reposant. On se laissait aller et on ne faisait rien. C'était étrange... surtout qu'il ne pensait à rien en particulier. Il aimait bien être là.
Yoh aussi se sentait bien. Après cette heure passée, il admit qu'être en contact avec la Nature, c'était vraiment... ah il n'y avait pas de mots pour exprimer ce qu'il ressentait réellement. Bref, c'était le bonheur et la plénitude du bien-être.
Puis Yoh eut le ventre gargouillant. Il rougit tandis que Hao éclatait de rire et se relevait à moitié. Yoh lui montra le repas qu'il avait emporté et l'installa sur l'herbe.
Ils commencèrent à manger, alors que les autres personnes présentes s'en allaient car ils avaient terminé de manger.
Aucun des deux ne parla, aimant ce calme environnant. Yoh finit bien avant son frère.
— Tu es un véritable glouton, Otôto !
— Il me faut des forces pour supporter l'entraînement de Anna.
— Dis-moi, fit Hao en se rapprochant de Yoh et lui prenant ses cheveux courts dans sa main. Pourquoi tu ne laisserais pas pousser tes cheveux comme moi ? Il te tiendrais chaud quand tu as froid et c'est vraiment agréable de les sentir flotter autour de soi quand il y a du vent ou quand on est sous l'eau.
— Oui mais comme ça, on nous reconnaît. Sinon les gens ne nous différencieraient pas et je pourrais me faire agresser par ma famille à la première occasion.
— Au fait, Opacho m'a affirmé que tu n'étais pas au courant que tu avais un frère...
— C'est vrai. Et maintenant ils savent que je suis au courant. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi ils n'ont pas voulu que je sache... Ça m'aurait fait plaisir de savoir que j'avais un frère. Quelqu'un qui pouvait ressentir les mêmes choses que moi, qui pouvait avoir les mêmes habitudes que moi.
Hao sourit tristement. Il prit son frère dans ses bras et lui caressa les cheveux, tandis que Yoh sanglotait contre son épaule.
Yoh aurait tellement voulu que son frère soit à ses côtés quand il était enfant. Il aurait aimé se blottir contre lui alors qu'on venait à peine de le rejeter. Il aurait pu se confier à lui. Ses grands-parents n'auraient pas vraiment compris et il n'y avait pas de garçons dans son cas. Il avait toujours été seul.
Maintenant, il ne l'était plus : il y avait Manta, Anna, Amidamaru, Jun et même Ren. Donc il n'avait plus vraiment besoin du soutien de son grand frère. Mais... ça lui faisait tellement du bien de pleurer un grand coup pour tout ce qu'il avait subi !
Finalement, il se dégagea de son frère. Celui-ci sortit un mouchoir qu'il lui tendit. Yoh le prit avec gratitude et se moucha bruyamment, provoquant l'hilarité de Hao.
— Qu'est-ce qui te faire rire ? C'est normal de se moucher !
— Aah Otôto ! Mais pour devenir Shaman King, il faut avoir la classe ! Si tu veux l'être, il faudra mieux te présenter !
— Je suis bien comme je suis !
— Pas sur ce point-là, Otôto.
— Toi aussi tu veux devenir Shaman King ?
Silence. Hao se rallongea pour regarder le ciel devenir de plus en plus foncé. Yoh resta assis en train de finir de se moucher. Puis il respira un grand coup l'air frais.
Hao se releva d'un coup et s'épousseta de l'herbe qui s'était collée à sa cape. Il sourit à son frère qui se relevait lui aussi, et fit :
— Qu'est-ce que tu veux faire maintenant ?
— Je ne sais pas, Nii-san. On pourrais aller au cinéma : j'ai vu dernièrement un film de Pyron avec Manta, Anna et Amidamaru et c'était franchement génial !
— Un film... Tu veux aller au cinéma ?
— Ça ne te tente pas, Nii-san ?
— Pourquoi pas.
Aller au cinéma... non mais quelle idée de s'enfermer dans une salle remplie d'objets sans âme alors qu'il y avait tant de liberté à être dehors ! Seulement, son frère semblait très apprécier ce Pyron et voulait faire partager sa passion à son frère.
Hao se laissa donc entraîner et ils s'achetèrent deux places.
Les gens qui les entouraient les regardaient assez bizarrement. Soit parce qu'être jumeau n'était pas courant, soit parce que la cape de Hao ne passait pas inaperçue. Tant pis, ils regarderaient quand même ce film.
A l'intérieur, Yoh indiqua des places à Hao et ils s'installèrent. Le film n'était pas encore commencé, attendant que la salle se remplisse.
En attendant, les deux frères ne se parlèrent pas. Hao parce qu'il n'aimait pas être loin de la Nature et Yoh parce qu'il ne savait pas quoi dire à son ancêtre. Finalement...
— Tu ne me trouves pas minable, Nii-san ?
— Pourquoi, Otôto ?
— Je ne suis pas aussi fort que toi. Ton corps est adapté à toutes les intempéries, il est dur comme le roc. De l'eau gelée ne te fais pas plus d'effet qu'une piqûre de moustique. Et puis, ton esprit est puissant... Amidamaru est fort, je le sais, j'ai confiance en lui. Mais je ne sais pas s'il pourrait un jour égaler Spirit of Fire. Sans oublier que tu tiens tête aux Asakura depuis que tu es né... enfin pour cette vie-là. Je n'ai pas la même force de caractère que toi... tu m'as bien vu chialer contre toi tout à l'heure.
— C'est mon rôle de grand frère, répondit Hao avec un grand sourire dont il avait le secret. Je suis en fait bien plus vieux que toi : j'ai plus d'expérience que toi pour devenir plus fort ! J'avais Spirit of Fire à ma première naissance et j'étais plus vieux, plus puissant. Donc ne t'en fais pas, Otôto.
Posant sa main sur l'accoudoir, il serra la main de son frère qui se trouvait également là. Celui-ci serra lui aussi sa main et ils se sourirent.
Le film commença enfin. Ils purent voir les prouesses prodigieuses de Pyron.
A la fin du film, ils remarquèrent en même temps que leurs mains étaient toujours ensemble. Ils se sourirent une nouvelle fois et se lâchèrent pour se lever.
Quittant le cinéma, Hao respira profondément dans l'air frais du soir. Que c'était agréable. Yoh fit de même et admit que ça faisait du bien.
— Et maintenant, demanda Hao. Où est-ce que tu as décidé de m'amener ? Nous n'en sommes qu'au début de l'après-midi, je te signale !
— C'est vrai ? Je croyais que le film durerait plus longtemps... Au fait, il t'a plu ?
— ... Oui, mais c'est un amateur.
— Un amateur, répéta Yoh en s'imaginant la tête que ferait Manta s'il avait su. Il est considéré comme le meilleur de sa catégorie !
— De sa catégorie, oui. Mais nous, en tant que shaman, nous pouvons tellement plus : nous ne vivons que pour être les maîtres. Nous possédons des pouvoirs inimaginables avec lesquels nous pouvons quasiment tout faire. Regarde-moi : comme tu l'as dit, mon corps est formé pour être à l'image de ma personnalité. Je peux invoquer du feu, puisque Spirit of Fire est mon esprit, se vanta légèrement Hao, puis il remarqua la tête déçue de son frère : Mais ce film était le meilleur que j'ai vu, ajouta-t-il, en omettant qu'il n'avait jamais regardé un film et donc que celui-ci était forcément le meilleur. Pyron semblait bien savoir se battre.
Yoh sourit, content que son frère ait bien apprécié ce petit moment. Ils se baladèrent un instant autour d'un lac.
— Au fait, tu pourras souhaiter à Opacho un joyeux anniversaire de ma part ?
— Tu étais au courant, s'étonna Hao.
— Il m'a prévenu et on avait décidé qu'on le fêterait ensemble, si tu ne revenais pas.
— Mais je suis revenu !!
Yoh haussa les épaules devant le sourire moqueur de son frère.
— Tiens, ça me fait penser à quelque chose, Nii-san.
— Hnn ?
— Quand je suis revenu chez moi, mon walkman était écrasé... ai-je eu droit à ta participation ? Ou il y a eu un monstre qui est passé et qui a tout détruit sur son passage ?
— Ça dépend par quoi tu veux définir « monstre », rigola Hao.
— Pourquoi tu l'as cassé, se plaignit Yoh, la moue réprobatrice. C'était un bon modèle et en plus c'était un cadeau de ma famille quand j'étais plus petit (personne n'a remarqué que dans le manga il avait toujours le même ?)
— Je peux t'en racheter un autre si tu veux.
— T'as de l'argent ?
— Euh... non, mais je ne suis pas obligé de payer.
— Alors je n'en veux pas de ton cadeau.
Hao regarda Yoh bizarrement. Son frère était étrange quand même : il se plaignait de ne plus avoir son baladeur et se plaignait encore plus quand Hao, dans sa gentillesse démesurée, lui avait proposé de lui en offrir un autre.
— Le vol te dérange, Otôto ?
— Il ne te dérange pas, à toi ?
— Ce n'est qu'un objet sans âme, répliqua Hao, un peu exaspéré. Il n'a aucune valeur particulière et donc je ne vois pas l'intérêt de payer pour quelque chose d'inutile.
Yoh se revit quand il était gosse, seul. Son père lui avait offert son walkman, ne compensation de son absence. Yoh en était vraiment content, car c'est grâce à ça qu'il avait pu véritablement apprendre à apprécier la musique... c'est là qu'il avait découvert Bob.
Ça lui avait fait tellement du bien d'écouter de la musique, plutôt que d'entendre les remarques des autres enfants !
Lui qui croyait que son frère pouvait le comprendre... et bien non. Hao se sentait parfait et donc, n'ayant pas subi les remarques des autres, il ne pourrait jamais comprendre.
— La musique m'a beaucoup aidé quand tu n'étais pas là, lança-t-il pour se justifier.
— C'était pour te calmer ? Autant tous les tuer : ce ne sont que des...
— C'est ça, ta solution ? Massacrer tout le monde ?
— C'est déjà mieux que de rester passif et se laisser faire... comme un faible !
Il n'y avait plus de relations amicales entre eux. Hao avait ses méthodes et Yoh les siennes, mais tous les deux avaient subi les mêmes moments difficiles. Ils continuèrent leur marche en silence, puis décidèrent de s'installer sur un banc, regardant le lac pour se détendre.
— J'admets que je me suis emporté, fit soudain Hao, fixant toujours le lac et sans sourire. Mais j'ai ma manière de voir les choses. Le monde n'est pas aussi gentil que tu peux penser. Etre trop gentil signifie la faiblesse. Il faut être fort pour savoir survivre.
— On n'est pas en guerre, n'exagère pas.
— Nous sommes des shamans. C'est nous contre les êtres humains.
— Opacho m'avait un peu décrit ta soif de tueries, mais je ne pensais pas que ça pourrait aller aussi loin. Il faut savoir pardonner : chacun fait des erreurs et il y en a qui ont du mal avec les gens.
— Tu fais comme tu veux, Yoh.
Il ne l'appelait plus Otôto Yoh le remarqua tout de suite. Il soupira, son frère aussi. Ils se regardèrent, voyant qu'ils avaient eut la même idée de soupirer en même temps. Ils se sourirent gaiement.
— Nous sommes frères quand même, sourit Hao.
— Oui, comme deux moitiés totalement différentes et parfaitement semblables.
— Tu parles bien, Yoh... C'est un bon point si on veut devenir Shaman King, mais ce n'est pas assez !
— Je sais, sourit Yoh. Il faut de la force et donc je m'entraînerais pour pouvoir te battre !
— Tiens... je t'ai encouragé ?
— Un peu, c'est vrai... je suis jaloux de ta force !
— Et tu as raison, Yoh, plaisanta Hao, toute tension disparue. Je n'aurais peut-être pas dû : tu vas peut-être pouvoir me battre. Je vais être obligé de travailler d'autant plus alors !
— Et oui, Hao !
Les deux jumeaux rirent de bons cœurs.
Ils restèrent ainsi jusqu'au soir, le soleil étant coupé en deux par l'horizon du parc. Yoh regarda l'heure et se leva.
— Je dois y aller, sinon Anna aura ma peau. C'était une belle journée, je trouve, Hao. Je ne regrette rien, mais... nous ne sommes pas fait pour vivre trop près et trop longtemps ensemble.
— Je suis d'accord, admit Hao en se levant à son tour. Nous sommes frères, mais ça ne va pas vraiment plus loin que ça. Comme tu l'as si bien dit, nous sommes « comme deux moitiés totalement différentes et parfaitement semblables ». A force, nous nous taperons dessus.
— Comme deux frères !
— Je ne pense pas, sourit Hao. La famille Asakura veut ma mort, quel qu'en soit le prix. Attention à ne pas être trop emprisonné par leur fil d'araignée. Notre rencontre fut vraiment... intéressante. Mais je ne pense pas que se soit bien que nous nous voyions une nouvelle fois.
— Je pense aussi... du moins dans la vie de tous les jours. Sinon je compte bien t'avoir comme adversaire au Shaman Fight !
— Moi aussi, Yoh, j'en serais ravi.
Hao serra la main de son frère. Mais finalement, ils s'enlacèrent chaleureusement une dernière fois, quêtant un soutien de l'autre. Lorsqu'ils se séparèrent, ils se sourirent.
Hao appela Spirit of Fire. Quelques instants plus tard, l'esprit se matérialisa et emporta Hao au loin.
Yoh soupira et appela également son esprit.
— Tout s'est bien passé, Yoh-dono, s'inquiéta Amidamaru.
— Très bien. Et tu n'auras plus à t'en faire, car mon frère ne reviendra pas.
— Je suis rassuré !
— Pourquoi ? Il n'allait quand même pas me faire du mal, je te l'ai déjà dit.
— Un esprit, hein ?
Yoh se retourna pour savoir qui avait parlé. Les bras croisés, elle défiait le samouraï et le jeune shaman.
— Anna..., murmura Yoh, terrifié.
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Mydaya : Bon bah voilà, j'ai continué cette fic et j'espère que je n'ai déçu personne... Sinon envoyez-moi des reviews et je verrais ce que je peux faire :D Je sais que ce chapitre était plus court que le précédent, mais je voulais couper à ce moment-là. Moi, sadique ? Jamais ! XP
