Chapitre 8 : Bonne St Valentin, mon frère !


Série : Shaman King

Auteur : Mydaya

Site : http/nex84.ath.cx/site/accueil.htm

Genre : Yaoi se construisant petit à petit. Comme d'habitude, y'a des spoilers. La fic se passe avant le Shaman Fight, avant le passage de Ragoh, l'étoile qui annonce le début des préliminaires au Shaman Fight.

Couples : HaoxYoh forever !

Disclaimer : Les persos présents ne sont pas à moi.Mais par contre pour la bouteille de coca... ça peut se discuter, lool !

— pour les paroles des persos

Note : Alors il paraîtrait que nous n'avons plus le droit de répondre aux reviews dans les fics. Pour ma part, je ne suis pas d'accord, car quand je laisse une review, j'aime bien avoir une réponse personnelle. Mais si ça gêne des gens, je pourrais répondre à vos gentils messages en fin de chapitre, ainsi, ça ne gêne pas ceux qui ne se sentent pas concernés... Donnez-moi votre avis, je le suivrais :D

Réponses aux reviews :

Azalée : Tiens, tu es la 1ère à reviewer ! Ouais ! Congratulations ! Vu ta review, je pense que tu vas aimer ce chapitre. Je n'en dirais pas plus en sadique que je suis ;p

Nagareboshi 2 : Je suis contente que tu aimeuh ! Je me suis pressée, alors pas besoin de m'envoyer un Dieu de la Mort, ne ? chi-eyes Et puis, voui Anna est hors course, mais bon, y'a des concessions.

Seddy : La St Valentin a été programmée, écrite et postée, amuse-toi bien ;p Et vite, vite... Comme promis, c'est poste pendant les vacances, alors que je me suis avancée.

Killua Zoldick : Contente que ça te plaise ! Et tu ne seras pas déçue par ma St Valentin ;p

Destinuy Asakura : Si ce cri du coeur vient d'une fille qui n'aime pas le yaoi, je suis vraiment très très flattée ! J'espère quand même que la suite te plaira tout autant, bien que ce soit de la romance bien ancrée ;p

Alison Sullivan : Frustrée ? Oui moi aussi XD Mais pour la St Valentin, peut-être le seras-tu moins ;p Je n'en dis pas plus, loool ! Et oui, moi aussi, j'étais explosée devant mon écran devant les préparations de chacun ! Mais tu sais, je pense que c'est pour tout le monde pareil d'être stressé pour le 1rdv... s'en souvient et se fou soi-même de sa gueule loool rha, ça fait de bons souvenirs XD

Sorcière Cycy : Non ! Pas ton médaillon ! Voilà le chapitre 8 ! Pitié pour une pauvre auteur ! lool XD

Kataomoi : Eh oui, Yoh souffre. Mais plus pour très longtemps... Je te laisse découvrir tout ça ! Eh non pas d'asile près d'Hao, lool ! Pour la St Valentin, bah c'est dans ce chapitre ;p

Fisou : Oui, je sais, c'est du Angel, mais bon, j'essaye de pas faire de pub... Bon okay, j'ai cité le Coca, mais bon, là je pouvais pas faire autrement ! Mais oui, donc, tu as bien deviné pour le parfum ! (y'en a au moins une qui suit, lool) L'histoire du resto... j'en ai pris note, t'en fait pas ;p

Titbene : Je suis contente que ça t'ai plu ! Mais tu sais j'ai décidé que je ne ferais pas de lemon dans cette fic et que peut-être il y aura un sous-entendu à un moment, mais c'est tout. Tout ça n'est que fleur bleue voit s'envoler derrière elle des petits coeurs loool !

Guardian Legend : Je te retrouve également dans la section Shaman King, c'est terrible ! Ouais vive les St Valentin, mais que dans les fics, j'aime pas dans la réalité où les gens me disent "Alors toujours pas casée ?" Bref . C'est toute une question d'habitude, lool ! Toi aussi, tu aimes le twincest et le yaoi, super ! De toute façon, si tel n'avait pas été le cas, tu n'aurais pas lu cette fic, loool !

Bizouille : Rho la super fan ? Et puis la meilleure fic sur Shaman King ? Arrête, je sais plus où me mettre ! Enfin un grand merci, je suis vraiment très très flattée ! Donc devant tout ton enthousiasme je me vois obligée de poster la suite ! ;p


Yoh regarda à la librairie. Mmh... Son visage s'illumina lorsque ses doigts se posèrent sur la reliure d'un gros bouquin. Le sortant de l'étagère, il put y lire le titre : "Cuisiner le chocolat". Bref, que du bonheur ! Passant à la caisse, il paya l'œuvre et ressortit, suivi de Manta et Anna.

— Qu'est-ce que tu as pris, Yoh ? s'enquit Manta.

— Un bouquin de cuisine pour pouvoir faire des chocolats à Nii-san !

— Et à moi, tu n'en feras pas ? demanda la blonde.

Le brun allait répondre que ce n'était pas dans ses intentions premières, mais après lui avoir jeté un coup d'œil, il changea d'avis. Qui pourrait résister au regard noir et tueur de la terrible Itako ? Après un murmura affirmatif, les tensions s'en allèrent. Yoh, de toute façon, était, en plus de son achat, chargé de divers sacs de magasins de vêtements de fille.

Manta ricana nerveusement, puis, après s'être raclé la gorge, il demanda à Anna :

— Et toi, Anna ? Tu as pris quelque chose ?

— J'ai cherché en vain le volume sur le shamanisme tel que les humains le perçoivent.

— Et toi, Manta ? interrogea le brun.

— Le dernier volume de l'Encyclopédie qui est paru il y a une semaine ! déclara fièrement le nain, brandissant l'énorme bouquin qui devait peser trois tonnes. Je voulais l'acheter avant, mais j'avais déjà dépensé tout mon argent dans mon nouvel ordinateur portable pour pouvoir être connecté sur le net 24h/24 !

Yoh était content de voir son ami aussi enthousiasmé. Il voulut d'ailleurs parler plus longtemps avec lui, mais Anna ne l'entendait pas de cette oreille et le traîna presque ppar la peau du cou jusqu'à leur auberge. Manta abandonna son ami, étant lui-même pressé par sa famille afin de rentrer au plus vite chez lui.

Yoh Asakurah ne perdit cependant pas le sourire et c'est accompagné de petits cœur volants et de fleurs parfumées, qu'il s'enferma dans la cuisine, son livre en main. Anna regarda d'un regard vide les sacs laissés en plan dans l'entrée et, une veine se tendant sur son front, elle explosa la porte de la cuisine, ses cheveux voltigeant grâce à l'électricité dans l'air.

— Yoooh ! gronda-t-elle.

— A... Anna..., fit Yoh, ayant fait retraite à l'autre bout de la cuisine.

— Je passe bien sur tes conversations tournant autour de ton frère. Je passe bien sur la tonne de parfum que tu te mets parce que ton frère en met. Je passe bien sur l'étrange atmosphère qui se dégage de toi lorsque tu penses à ton frère. Je passe bien quand toutes tes pensées vont d'ailleurs à ton frère. Mais nous avions un marché, Yoh ! Range-moi les sacs là-bas dans ma chambre par type de vêtement, après leur avoir enlevé leurs étiquettes !

— Tout de suite !

Yoh se précipita sur les affaires et grimpa les marches jusqu'aux chambres quatre à quatre. Il fit consciencieusement la demande, mais en soupirant à tout va.

— Si j'étais plus fort ! se lamenta Amidamaru. J'aurais pu vous aider, Yoh-dono !

— Un samouraï n'est pas fait pour les tâches ménagères, plaisanta le brun en rangeant une jupe. Et puis, ça fait parti de mon entraînement je suppose... Au fait, dis-moi Amidamaru... si tu étais mon frère, quel genre de préparations au chocolat est-ce que tu préférerais ?

— Euh... Je ne mangeais pas beaucoup de chocolat... Mais, Yoh-dono, je pense qu'étant votre jumeau, il devrait avoir les mêmes goûts gustatifs. Ne m'avez-vous pas dit qu'il avait adoré le coca tout comme vous ? Vous savez, celui que vous lui avez envoyé.

— Ouais... mais tu comprends, il est tellement parfait que j'ai envie de lui faire des choses parfaites !

Puis Yoh se dit que ses paroles pouvaient être prises à double sens. Se cachant le visage rouge, il sourit bêtement en secouant la tête, comme une jeune fille à son premier amour. Amidamaru ne comprenait pas ce qui prenait son maître, mais était content de le voir si enthousiasme.

Finalement, Yoh brandit le poing vers le plafond et clama :

— Je ferais des chocolats à l'orange !

— Moins fort ! cria Anna à l'autre bout de la maison d'un ton énervé.


La bande de Hao se faisait sérieusement du souci. Déjà leur maître avait eu un comportement étrange un certain temps, puis il avait semblé plus distant, avant de disparaître un peu tout le temps et de revenir à chaque fois avec un air béat. Que faisait-il vraiment ? Certains avaient tenté de le suivre mais Opacho les en avait empêché à chaque fois, faisant varier les méthodes.

Cette fois-ci, ce n'était pas les sorties qui dérangeaient les shamans, mais plutôt le flot d'injures que débitait leur respectable chef si parfait. Cela faisait un jour entier qu'il s'était enfermé dans une petite cabane d'un chasseur qu'ils avaient tué car n'étant qu'un faible humain. Seule sa voix grondante leur parvenait et Spirit of Fire montait sagement la garde, empêchant quiconque essayant d'approcher, même Opacho.

Mais finalement, le futur Shaman King sortit de la petite pièce, les yeux veinés, les cheveux en bataille et des tâches noires sur son visage et ses habits. Tous ceux qui croisaient son regard étaient terrifiés et n'osaient plus bouger. Spirit of Fire sembla grandir, comme prêt à l'attaque. La porte de la cabane, rejetée violemment contre le mur, rebondit et se remit en place, alors que Hao s'avançait vers l'étang non loin de là. Sa bande s'écarta sur son passage, faisant parfois mine de s'intéresser à autre chose ou bien d'être occupé depuis quelques temps avec quelque chose de très important et vital.

Leur chef se défit de sa cape et de son pantalon et entra dans l'eau glacée. De la vapeur s'échappa comme si sa fureur s'était transformée en chaleur bouillonnante. Il se lava le visage et les cheveux, puis se retournant vers la rive, il hurla :

— Opachoo !

— O... Oui, Hao-sama ? lui parvint la timide voix de l'africain.

— Approche, j'ai quelque chose à te dire en privé, lâcha le brun en sortant de l'eau et en se rhabillant, ne se donnant même pas la peine de se sécher. Bon, mon cher Opacho... Tu me connais depuis longtemps, n'est-ce pas ? Bon, alors tu peux comprendre ce que je ressens pour mon frère.

— Euh... bien sûr.

— Bien, très bien... Tu vois, j'ai envie qu'il soit fier de moi. D'un côté c'est pour lui montrer que je suis le plus fort de nous deux et qu'ainsi je deviendrais Shaman King et qu'il ne devra se contenter que de la deuxième place. Mais d'autre part, j'ai envie qu'il m'admire, qu'il m'aime pour ce que je suis... Oui, c'est ça, voilà le mot : je veux qu'il aime tout en moi. Je veux qu'il ne vive que par moi, qu'il s'accroche tellement à moi qu'il en étouffe, qu'il soit imprégné de mon odeur...

— ...

— Je veux qu'il soit ainsi comme moi, je me sens si seul lorsqu'il n'est pas là. Je repense à ces draps sur lesquels il s'est assis, laissant son odeur enivrante : je ne les ai pas lavés depuis, les gardant précieusement dans ma chambre. Je veux qu'il sente cette douce sensation au niveau de mon cœur, de mon ventre, de ma gorge, lorsque je suis près de lui...

— Hao-sama est amoureux ?

— Quelle question ! Bien sûr qui ne le serait pas pour Yoh ! Il est si beau ! Il me ressemble et pourtant, ce n'est pas moi, aussi bien physiquement que mentalement et ce n'est pas qu'à cause de la longueur de cheveux. C'est tout. Tout en lui est tellement différent de moi. Peut-être que je l'admire un peu... Ce serait ridicule alors que je suis parfait ! Et pourtant, il a des choses que je n'ai pas et qui me manquent...

— ...

— Mais ces pensées ne sont pas dignes du futur Shaman King ! se reprit Hao. Je t'avais appelé, non pas pour ces broutilles, mais pour m'aider. Vois-tu, demain, c'est la St Valentin. Et pendant ce jour-là, on offre des chocolats à la personne qu'on aime, de préférence fait maison. J'aurais bien pillé un village et récolter toute la marchandise d'un magasin spécialisé dans le chocolat, mais ça n'aurait pas été personnel et puis Otôto aurait peut-être été au courant du massacre...

— En effet, commenta Opacho.

— Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé du chocolat et que j'ai voulu faire des petits gâteaux au chocolat, mais je n'y arrive pas et ça m'énerve ! Je suis le plus grand des plus grands et pourtant je n'arrive pas à faire quelque chose d'aussi simple : ça m'énerve !

— Mmh... Hao-sama a-t-il une recette ?

— Une recette ? Pour quoi faire ?

Opacho soupira. La fin de la journée allait être longue...


Yoh se mit du parfum, faisant fuir tout insecte à proximité, et se regarda dans la glace. Rha, qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour avoir une once de la classe de son frère ! Il tortilla ses cheveux entre ses doigts. Peut-être que la longueur de cheveux y était pour quelque chose... Mais s'il se risquait avait une nouvelle coupe, les Asakurah le confondrait avec Hao et lui ferait la peau !

D'ailleurs, est-ce que sa famille faisait la chasse à son frère ? Vivait-il reclus dans une caverne, mourant de froid et de faim, ne montrant qu'à son petit frère un visage aimant et un sourire éblouissant. Yoh se demanda un instant s'il devait prendre la parole en faveur de Hao devant sa propre famille. Il l'avait déjà fait et il avait été à court d'arguments...

Qu'est-ce qui changeait par rapport à la dernière fois ? Il n'en savait pas plus sur lui, en fin de compte. Avec sa bande et Opacho, il vivait en marge de la société et il se faisait respecter grâce à l'admiration et à la terreur. Il aimait le coca, le parfum, peut-être le chocolat. Il souriait beaucoup, mais peut-être n'était-ce qu'une façade. Ne lui dévoilait-il pas tout ? Yoh se mordit les lèvres. Ca l'énervait de ne pas savoir !

Pourtant au fond de lui, il lui faisait confiance, il aimait bien être avec lui et rire avec lui. Mais était-ce suffisant ? D'ailleurs était-ce totalement réciproque ? Sa pseudo-déclaration d'amour réchauffait le cœur du plus jeune, mais... était-ce bien réel ? N'était-ce pas un piège de sa part ? Yoh voulait devenir Shaman King, il était sur son chemin. Au lieu de l'éliminer et ainsi se mettre encore plus à dos la famille Asakurah, il pouvait très bien le mettre dans sa poche. Pour l'instant, il n'avait rien dit dans ce sens, même plutôt prouvé le contraire, mais qui sait ?

— Rhaaaa ! grogna-t-il s'arrachant les cheveux. J'aime paaaas me prendre la tête !

— Yoh-dono, est-ce que ça va ? s'inquiéta Amidamaru qui attendait à côté.

— Ouais, ouais... Dis, Amidamaru... Tu crois que je fais bien ?

— ?

Avec Hao... Est-ce que je peux avoir confiance en lui ?

— ... Je dirais que c'est à vous de décider, Yoh-dono. L'amour rend aveugle, mais dès que vous aurez dépassé ce stade, vous pourrez le voir tel qu'il est et vous pourrez savoir ce qu'il pense vraiment de tout ça. De toute manière, quels que soient les âges, l'amour, ça a toujours été quelque chose de très compliqué !

— Tu étais tombé amoureux quand tu étais encore vivant ?

— Bien sûr ! Il y avait une jolie demoiselle que j'ai rencontré un jour ! Nous ne nous sommes vus qu'une semaine, puis elle a du repartir avec ses frères sur la route, mais jamais je ne l'oublierais ! Et puis il y a celle qui m'a hébergée durant un temps avant que son père ne me mette dehors, devinant nos sentiments. Sans oublier celle qui m'a donné...

— Ouah ! Tu as de l'expérience ! J'ai l'air stupide à côté !

— On a tous commencé un jour ou l'autre, Yoh-dono. Et comme je l'ai dit, ce n'est pas une chose aisée. D'ailleurs, depuis que vous avez rencontré Hao, vous n'êtes plus le même, peut-être plus épanoui qu'avant...

— Merci Amidamaru, sourit Yoh. Bon, tu restes là, je suis désolé, mais Anna ne te permettrait pas de venir avec moi et ainsi de te faire kidnapper par mon "ignoble" frère, recherché pour meurtres, etc.

Yoh quitta son fantôme, prit ses gâteaux à l'orange dans la cuisine, puis sortit sans un mot.

Sur le chemin, il se posa soudain des questions. Mais quelle idée d'offrir des chocolats un jour de St Valentin ? Hao se posera des questions... Ils étaient frères, pas amants ! Mais... non, ce n'était pas son frère et il l'aimait ! Oui, il l'aimait tellement. Rha, quelles complications ! L'histoire du chocolat était plutôt une histoire humaine et non shamanique. Elle n'avait aucun sens et ne servait à rien pour l'ascension du Shaman King.

Un peu gêné de s'être emporté par les événements, Yoh chercha des yeux une poubelle pour y jeter ses chocolats. Il en trouva une et y jeta son sac avec un soupir. Ca lui avait pris pas mal de temps pour tout préparer alors ça lui faisait un peu mal au cœur... Il en avait même gardé pour Anna.

Une main se posa sur son épaule et un souffle chaud se déposa sur son oreille :

— Bonjour, Yoh...

— Wah ! sursauta ce dernier en se retournant, rouge. Hao ! Je... je ne t'ai pas vu venir.

— Je suis parfait, je ne te l'avais peut-être pas encore dit, rigola son frère. Qu'est-ce que tu viens de jeter ?

— Rien, rien ! Ce n'est pas important !

— Yooooh...

— Je t'assure !

— Alors je peux regarder par moi-même si tu t'en moques.

— Euh...

Il n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'une main jaillit de sous la cape et plongea dans l'immonde poubelle afin d'en sortir le sac. Les deux frères étaient vraiment très proches et Hao ne recula pas alors qu'il regardait à l'intérieur de sa trouvaille.

— Des... chocolats ? demanda-t-il, incertain.

— Tu ne dois pas aimer ce genre de choses ! répondit précipitamment Yoh, les joues en feu. En fait, Anna m'a demandé d'en faire et il m'en restait alors... euh... je me suis dit que j'allais t'en apporter. Mais ils sont à moitié moisi, alors autant les jeter ! Et puis, des chocolats, c'est que pour les gosses, franchement !

— Tu ne sais pas mentir, Otôto...

En prononçant ce dernier mot, Hao se rapprocha encore plus, s'il était possible, et embrassa son frère sur la joue, dangereusement près de la bouche peut-être...

— Merci, Yoh. J'aime les chocolats et ton cadeau me fait très plaisir.

— De rien, rougit le plus jeune, ne sachant plus où se mettre.

— Moi aussi, j'ai fait quelque chose pour toi.

Yoh ouvrit le paquet et y découvrit des chocolats en forme de... euh... de choses indéterminées. Son cœur dansa un instant la chamade, puis il prit d'une main tremblante un chocolat qu'il avala goulûment.

Il se passa la langue sur les lèvres, pour ramasser les miettes qui traînaient et constata que Hao faisait une fixation sur cette partie du visage. Yoh laissa sa langue sortit peut-être un peu plus longtemps qu'il n'aurait fallu avant de remballer tout ça et d'afficher un sourire éclatant à son frère :

— Ouah ! C'est délicieux ! Merci Nii-san !

— De rien. Ca a été un jeu d'enfant pour les faire, mais je suis content, moi aussi, que ça te plaise. Par contre, ajouta-t-il après avoir goûté lui aussi ses chocolats : je les ai fait simplement. Toi, tu as du mettre un temps fou pour faire du chocolat à l'orange.

— Je n'aurais pas du ? Tu n'aimes pas ?

— Si, si, ne t'inquiète pas pour si peu.

Yoh semblait rayonner de bonheur. Il prit la main de son frère et l'emmena dans un parc, le même où ils s'étaient disputés la première fois. Ils s'installèrent donc à même le sol, regardant d'un air distrait les autres couples présents qui s'échangeaient également des chocolats.

Les deux jumeaux se reposèrent un instant, savourant la brise légère et la fraîcheur de l'herbe. Hao inspira un grand coup puis expira de bien-être. Puis ils continuèrent de manger leur chocolat, faisant rouler la saveur sous leur langue pour bien apprécier le goût.

— Dis-moi, Hao, commença Yoh. Est-ce que tu tues toujours des faibles humains ?

— Pourquoi cette question ? Si je te répondrais par l'affirmatif, arrêterais-tu de me voir ?

— Je ne sais pas... Je ne pense pas, mais je ferais tout pour que tu arrêtes ! Il ne faut pas tuer ceux qui nous gênent, ça n'a aucun sens. Tous peuvent être... euh... utiles. Et puis ce n'est pas parce que quelqu'un ne sert plus à rien qu'il faut s'en débarrasser ! Par exemple Manta : c'est mon ami et je n'attends pas de lui qu'il se batte contre des Shamans.

— Oui, Manta est gentil. Mais... je pense que c'est un cas à part. Dans ma bande, peu de gens sont comme lui et je pense qu'il peut posséder une grande force. Qu'il puisse voir les esprits est un pas en avant : si jamais je l'entraînais à ma manière, il deviendrait un grand Shaman.

— Manta n'est pas un Shaman, rigola Yoh. Mais c'est vrai que je me pose la question. Enfin, tout ça pour dire que tous ne sont pas à tuer. Il y a peut-être plusieurs humains qui sont dans le même cas que lui. Et tu voudrais les tuer ? C'est totalement stupide.

— Mon raisonnement est parfait ! protesta l'aîné. Mais pour te faire plaisir, j'ai arrêté de tuer des humains à tout va. Tu es content ?

— Pour... pour moi ?

— Bah oui, pour qui d'autre ? Ta chère fiancée ?

— Nous ne sommes plus fiancés, rougit Yoh. Ce n'est qu'officiel mais Anna... m'a laissé libre, on peut dire...

— Oooh... J'aurais donc gagné !

— ?

— J'étais plus ou moins en guerre contre elle, mon cher Yoh. Eh oui, tu ne connais pas toute l'histoire, mais dès que nous nous sommes rencontrés, toi et moi, Anna est devenue ma rivale ! Ca n'a pas été si facile que ça, mais il ne faut pas oublier que je suis le futur Shaman King et donc que rien ne m'est impossible ! Mais je suis content d'avoir gagné.

— Gagné quoi ?

— Mais toi, Otôto...

Yoh rougit encore une fois. Mais ses pensées du matin resurgirent et il demanda avec un peu d'appréhension :

— Qu'est-ce que tu aimes en moi, Nii-san ?

— Tout.

— Mais encore ? insista-t-il.

— Tu aimes te faire complimenter, petit fripon, plaisanta Hao, puis un peu plus sérieusement : Je trouve que tu es beau. Et puis tu es gentil... Ah vraiment, je ne sais pas quoi te dire : pour moi c'est venu très naturellement, alors je ne pourrais pas expliquer ce que je ressens avec des mots. Ca va ? Ca ne te gêne pas que je te dise ce genre de chose ? Parce que ce n'est pas ce qu'un frère devrait dire à son jumeau, quand même !

— Nous ne sommes pas frères… De même sang, certes, mais tu es une réincarnation, ce n'est pas la même chose. Tu es véritablement le fils d'une autre femme que ma mère et ce n'est que physiquement que tu me ressembles, et pourtant... Alors comment pourrais-je te considérer comme mon frère aîné ?

— Parce que, malgré tout, ce corps est celui de ton jumeau et ce n'est que mon esprit qui s'est réincarné.

— ...

— Ne te prends pas la tête pour ce détail, Yoh, et essaye de profiter de la vie comme moi je le fais ! Tiens, à partir d'aujourd'hui, je ne tuerais plus personne ! Ca sera un gage de ma bonne volonté et puis si ça te fait autant plaisir, à moi aussi, ça me satisfera.

— Vrai ? Oh merci !

Yoh se jeta à son cou et le serra contre lui.

Hao lui rendit son étreinte, trop content de cette position au fond de lui. Il inspira profondément et une douce odeur vint lui titiller les narines. C'était celle d'Otôto, mais aussi un parfum qui ne lui était pas inconnu. Le mélange des deux était enivrant et le mettait dans tous ses états.

— Tu sens bon, Yoh..., murmura-t-il contre la douce peau.

Il embrassa ensuite la chair comme dans un rêve, perdu dans l'atmosphère de la St Valentin. La prise de Yoh se resserra alors qu'il continuait son chemin de la joue à la bouche. Les souffles se mêlèrent un instant, puis Hao se pressa contre ces lèvres merveilleuses. Le temps semblait s'être arrêté pour ces deux êtres en totale harmonie et en plein bonheur.

Hao était dans un petit nuage, heureux plus qu'il ne l'aurait fallu que son petit frère se laisse faire et même, qu'il l'encourage à approfondir le baiser. Yoh était dans le même état que lui, totalement déconnecté de la réalité, ou plutôt un peu plus que d'habitude, savourant les chaudes lèvres de son grand frère. Il était si heureux que Hao ait franchi le pas, car lui-même n'était pas assez confiant en lui et avait peur que Nii-san ne le rejette ou se moque de lui. Bien sûr que le garçon aux cheveux longs l'aimait toujours, quelle question !

Leurs coeurs battirent un instant à l'unisson avant que Hao ne se sépare presque à regret. Leur respiration était rapide, presque saccadée, comme s'ils avaient couru durant des heures et des heures. Leur muscle cardiaque se serrait sans vraiment de raison valable et chacun avait la gorge nouée par l'émotion. Seul le ventre semblait être à des lieux de là.

— Nii-san..., murmura Yoh, les ramenant à la réalité.

— Yoh..., fit écho Hao. Je... ça ne te dérange pas ? Je veux te le demander et non fouiller dans tes pensées...

— N... non, ça ne me dérange pas... Je... je crois que je t'aime…

— Moi aussi, Otôto...

Ils se sourirent et s'enlacèrent à nouveau, profitant de la chaleur de l'autre. Un petit bip les fit sursauter et ils se séparèrent comme fautif. Yoh regarda sa montre, coupable de la fin de ce moment de tendresse, et soupira.

— Tu dois y aller ? demandant Hao.

— Oui, pardon...

— Ne fais pas cette tête-là, on se reverra, Yoh.

— Tu vas me manquer, Nii-san...

— Pas autant que moi...

Hao se serra contre son petite frère en lui volant un baiser au passage, puis il se leva prestement, abandonnant celui qui comptait pour lui plus que n'importe quoi. Yoh se leva à son tour et ils se quittèrent sans un regard en arrière, de peur de ne plus pouvoir rentrer, si jamais leurs regards se frôlaient encore une fois.


Mydaya : Merci beaucoup aux revieweurs qui m'ont donné des idées pour les derniers chapitres ! (je devrais avoir honte, moi, de faire l'aumône, lool !) Sinon, j'aimerais savoir ce que vous pensez de tout ça ? Moi, je trouve que ça fait un peu cruche ou gnangnan, mais... il fallait quand même qu'il y ait un passage de ce goût-là dans cette fic... Un grand merci à tous, encore une fois ! Bon, je pense que dans 2 ou 3 chapitres, cette fic sera finie... (elle va me manquer d'ailleurs T-T) Mais nous n'en sommes pas encore là, loool, vu la vitesse d'update XD Sinon vous avez pas d'idées pour la suite ? (non je connais ma fin, mais bon, je peux faire plein de chapitres au milieu ;p