Chapitre 9 : Soirée sous les étoiles


Série : Shaman King

Auteur : Mydaya

Genre : Yaoi qui est enfin construit après tout ce temps, alors désolée pour ceux qui n'aiment pas ce genre, parce que là, ça va se développer de plus en plus (quoique les problèmes sont bien au chaud, vous en fait pas, lool ;p) Donc un peu de spoilers, quoique maintenant, je pars tellement en vrille que je me demande s'il n'y en a plus, lol. J'ai l'air vachement au courant XD

Couples : HaoxYoh forever !

Disclaimer : Les persos présents ne sont pas à moi.Mais par contre pour la bouteille de coca... ça peut se discuter, lool !

— pour les paroles des persos

Note : Désolée, les cours, ça me réussit pas tellement alors je n'avais pas pu écrire mon chapitre auparavant. Mais j'espère me faire pardonner, car j'ai écris ce chapitre dans les plus brefs délais, parce que j'ai remarqué que certaines s'impatientaient, lool ;p Ca arrive, ça arrive !

Réponses aux reviews :

Titbene : Oui, c'est trop chou quand ils s'embrassent ! Et ce n'est pas grave si tu ne m'as pas donné d'idées, d'autres l'ont fait, donc je ne m'arrête pas d'écrire !

Seddy : Voilà la suite, mais non ! Pas de lemon, j'ai dit, na ! Contente que le chapitre précédent t'ait plue.

Azalée : Oui, moi aussi j'adore quand Hao part dans ses délires « je suis parfait » XD Je ne sais pas si les autres auteurs le font (j'ai encore jamais vu ou sinon je ne regarde pas là où il faut) et donc oui, pour moi, Hao est un grand mégalomane, lool ! Mais je l'aime comme ça, moi ! papouille le psychopathe Merci pour tes idées, je vais y penser, d'ailleurs j'en ai reprise une là ;p

Fisou : Voui je sais qu'il faut faire des trucs tous sucrés et mielleux, mais bon, j'ai peur de tomber dans un gnangnantisme à vomir, alors j'essaye de réfréner mes ardeurs (c'est fou le nombre de phrases que j'efface pour les ré-écrire moins... moins caramélisées) Et merci pour tes idées, je pense en prendre quelques-unes.

Bizouille : Ma fic, ta préférée ? Rho, je suis trop flattée, arrêteuh ! blush Sinon tu veux qu'elle ne s'arrête jamais... Mah, avec les idées qu'on m'a donné, je doute que ma fic se finisse à présent en quelques chapitres, lool ! Donc voilà la suite (qui a un peu traînée contre mon gré...)

Aurélien52 : Voui, j'aime les chocolats, moi ! ;p Et un grand merci pour tes compliments, ça m'a fait très plaisir.

Kataomoi : Contente que le baiser t'ait plu et que la St Valentin également ! Merci d'avoir reviewé également.

Guardian Legend : Non, non, je ne fais pas de lemon dans cette fic, j'ai décidé ! Là, c'est simplement de l'amuuuuuur, lool. Je pense qu'il y aura juste un passage où se sera dit, mais le lemon ne sera pas écrit explicitement. Et vive les chocolats ! (d'ailleurs qui n'aiment pas les chocolats ?) Et toi, tu m'as donné beaucoup d'idées, j'ai tout retenu et je vais voir, hihihi !

Giane : Tu as hésité à reviewé, mais tu l'as fait et ça me fait plaisir, si, si ! Donc un grand merci, voilà !

Vénus : Pourquoi je ne continuais pas ma fic ? C'est expliqué dans la note... Merci pour tes idées, l'inspiration est venue !


Yoh se brossa consciencieusement les cheveux, puis descendit en bas, devant la télévision. Poussant un soupir de bien-être en se posant dans un coussin pour mieux admirer ce qui passait dans la petite boîte à image, il essaya de se concentrer sur le concours de chansons entre deux stars qui étaient Bob et une femme à la voix criarde.

Mais qu'était-ce que c'est éléments extérieurs alors qu'à l'intérieur, Yoh se sentait tout... tout chose. Et encore ça ne pouvait réellement définir son état ! Qui, mais qui pourrait vraiment savoir ce qu'il avait ressenti – et ce qu'il ressentait encore à ce souvenir – lorsque Hao, celui qui était censé être son ennemi, celui qui tuait sans compter, celui qui était une réincarnation, celui qui semblait n'être qu'un miroir, celui qui était son propre frère ! Lui, Hao, l'avait embrassé.

Ca y est, il se remémorait la scène. Les lèvres avaient fait leur petit bonhomme de chemin jusqu'à ses lèvres. Ces lèvres, c'était un peu les siennes également, elles étaient semblables et pourtant, tout était différent. Ses lèvres étaient chaudes, un peu rêches sur les bords, ce qui donnait encore plus envie de les mouiller. Et sa langue... sa langue était...

— Si tu veux fantasmer, va dans ta chambre, grinça Anna, le sortant de ses songes.

— Hein ? Quoi ? fit-il intelligemment.

— Faudrait que tu apprennes à te contrôler, ça en devient agaçant. Bob est TON chanteur par excellence et tu regardes une émission sur lui, sans l'écouter. Si tu veux que ça ne se remarque pas, il va falloir que tu te freines un minimum.

— ... Est-ce que ça veut dire que je n'aurais plus le droit de le voir ?

— Surtout pas : tu serais intenable. Non, je te dis ça parce que tes grands-parents ont encore fait parlé d'eux. Tu sais que pour te laisser du libre champ avec ton frère, j'avais inventé une excuse pour qu'ils ne voient rien de particulier. Mais ils sont de plus en plus suspicieux, je pense. Il vaudrait mieux que tu commences à te tenir un peu plus à carreau, si tu ne veux pas te faire exiler loin de lui et ne plus jamais le revoir. Et le pire de tout ça, c'est que ton frère serait intenable lui aussi et qu'il viendrait te « délivrer » comme s'il se croyait le prince charmant, et il mettrait tout à feu et à sang avec sa bande. Belle image de marque, n'est-ce pas ? De plus, ce n'est pas ce que tu veux, un massacre.

Anna hésita et le regarda sous ses longs fils.

Elle croyait en Yoh. Il était pur et vraiment, avec tout ce qu'il avait enduré, la dernière chose qu'il voudrait, c'était bien vouloir que des gens meurent, quels qu'ils soient. Elle l'avait vu alors qu'elle savait encore ce que les autres pensaient tout le temps, elle l'avait vu lorsqu'il l'avait sauvé du gouffre dans lequel elle tombait irrémédiablement et sans s'en rendre compte vraiment, elle l'avait vu alors qu'il se battait de toutes ses forces contre les shamans qui se croyaient tout permis, essayant de les ramener dans le droit chemin. Peut-être réussirait-il avait Hao. Ce dernier était le tueur ultime : s'il arrivait à le faire devenir aussi doux qu'un agneau, alors Yoh serait Shaman King, car il aurait la force nécessaire pour accomplir n'importe quoi.

Oui, elle croyait en Yoh. Mais en Hao ? Non. Peut-être même jamais. Soit Yoh le convertissait, soit c'était le contraire, et là, tout serait de sa faute. Si jamais Yoh devenait comme Hao, assoiffé de sang, personne ne pourrait les arrêter, pas même les Asakura qui avaient pourtant un pouvoir étendu.

— Bien sûr que non ! sourit Yoh. Mais ne t'en fais pas, Anna, Hao ne ferait jamais une chose pareille.

— ... ?

— Il a promis, continua-t-il en souriant encore plus.

— ... Si tu le dis.

— Mais pourquoi ils veulent me voir ! Ca va annuler mes rendez-vous avec Haooo ! Je vais m'ennuyer là-baaas ! Anna ! Tu ne peux pas faire quelque chose contre ça ?

— Non.

— Argh, je me meurs rien que d'y penser !

— Oh arrête de te plaindre, Yoh. Tu le reverras ton « Hao m'amour qui n'est qu'à moi et qui est beau, qui est si magnifique, qui est si parfait ». Il ne va pas mourir du jour au lendemain, il faudrait un cataclysme pour le détruire et encore, c'est pas si sûr, alors pourquoi s'inquiéter ?

— Tu ne peux pas comprendre, répliqua Yoh en rougissant.

— Tu insinues que je ne suis pas romantique ? menaça-t-elle.

— Mais nan, mais nan !

— Je préfère ça. Bon, nous devons aller chez les Asakura dans deux semaines, alors préviens ton « n'amoureux ». Au fait, c'est quand la prochaine fois que tu as donné rendez-vous à Hao ?

— Demain ! Je compte l'emmener à un restaurant super classe le soir ! Ca va être super !

— Mmh... si vos rendez-vous sont aussi soignés, je veux que la prochaine fois que tu verras Hao, tu m'emmènes avec toi. Et tu me payeras également un repas dans un restaurant classe.

— ...

— Des protestations ?

— N... non...

— Bien. Demain je ne pourrais pas, mais que dis-tu de jeudi prochain ?

— J'ai le choix ?

— Non. Et ne te plains pas. Bon, j'ai faim, prépare à manger. Toi tu ne veux peut-être pas écouter Bob, mais moi je veux profiter de sa concurrente.

Yoh repartit dans la cuisine en retenant un soupir. Il aurait tellement voulu préparer de bons petits plats pour Hao et non pour Anna. Enfin, il pouvait toujours se dire qu'il s'entraînait pour sa moitié. Cette idée lui remonta le moral et il s'appliqua à faire la cuisine.


Hao soupira une nouvelle fois. Voyons voir, ce n'était pas à cause de sa mauvaise volonté, non, non !

Compter les moutons sauter une barrière était totalement stupide. D'ailleurs pourquoi pas des humains ensanglantés ? Ce serait beaucoup plus marrant. A chaque pas qui feraient, ils perdraient un bout d'eux-mêmes et le gagnant serait celui qui aurait réussi à sauter par-dessus la barrière. Mais à la fin, tout cela devenait facilement lassant. La deuxième solution qu'il avait trouvée était de jouer aux cartes, mais sachant les pensées des autres, cela ne représentait plus aucun intérêt à ses yeux. De plus, sa bande de shamans était nulle. Il s'était ensuite essayé à la cuisine en cachette, car il fallait qu'il soigne son image de marque quand même ! Le futur Shaman King ne pouvait pas se présenter avec un tablier et de la farine sur le bout du nez ! Mais bon après une centaine d'échecs, ça avait commencé à l'énerver et il avait fait brûler tout son atelier et tout ce qui se trouvait autour, dans un accès d'énervement cumulé. Il avait alors commencé à s'entraîner pour devenir plus fort, encore plus intensément qu'avant.

Eh oui ! Qui aurait cru que de ne pas tuer des êtres inférieurs serait tellement ennuyeux et terriblement difficile, voir presque impossible ? Il avait promis, il avait promis, il avait promis...

— RAAAAAAAAAAAAAHHHHHHH !

— H... Hao-sama ? s'inquiéta le petit Opacho, toujours à ses côtés et subissant dernièrement ses sautes d'humeur.

— J'en ai marre ! Opacho !

— Oui ? s'exclama l'africain alors que le garçon aux cheveux longs se tournait brusquement vers lui, et une lueur presque assassine dans les yeux.

— Comment font ces abrutis d'humains faibles et misérables pour s'occuper, hein ? Tu peux me le dire !

— Ils... ils travaillent, Hao-sama.

— Le travail, le travail... ça ne fait pas toute leur vie, quand même ! Il se repose parfois. Et quand ils ont du temps libre, que font-ils ?

— Euh... ils voyagent, ils font du sport, ils jouent, ils sortent...

— Mais ça, je le fais tout le temps, cela n'a plus aucun intérêt ! Pff, ce sont vraiment des êtres inférieurs, conclut-il avec un autre soupir, un peu moins énervé.

— ...

— Ah au fait, dis aux autres que je sors ce soir. Surveille-les pour qu'ils ne fassent pas de bêtises.

— Hao-sama va revoir Yoh-sama ?

— Ouaip ! sourit Hao en rougissant et en souriant jusqu'aux oreilles. Il a insisté pour qu'on aille dans un restaurant super classe, paraîtrait-il. Tu voudras que je te rapporte quelque chose en particulier ?

— Hn ? Non, non ! Opacho ne veut pas déranger Hao-sama et Yoh-sama !

— Tu voudrais venir un jour ? Tu pourrais voir Yoh que tu connais. Il sera sûrement ravi de te revoir.

— N...

— Allez, c'est décidé ! Au prochain rendez-vous, je t'emmène avec moi ! Je pourrais demander à Otôto pour jeudi prochain.

— Opacho tout content à l'idée de revoir Yoh-sama ! sourit le petit africain.

— Oui, sourit tristement Hao. Moi aussi...

Satisfait à la pensée de Yoh, Hao cassa un brin d'herbe qu'il porta à sa bouche, puis se laissa aller dans l'herbe, respirant le calme de la nature, savourant l'air un peu frais et l'herbe chatouillante sur ses côtés dévêtues.

Il se souvenait de lui, oui... Toujours souriant, comme lui-même, mais Yoh avait un petit quelque chose qu'il n'avait pas, et qu'il n'aurait jamais. Peut-être cette pureté... cette innocence... Hao, lorsqu'il le voit, l'associait au blanc, jamais sali, mais lorsqu'il se regardait lui-même dans un miroir, ne percevait que du noir. Parfois il avait même peur de salir ce blanc encore intouché.

Et pourtant... il voulait agir égoïstement et le toucher encore et encore, l'embrasser jusqu'à en devenir fou, et tant pis s'il emportait sa moitié avec lui dans les ténèbres !


Le restaurant en question était dans une rue peu passante et donc calme. Les jumeaux entrèrent avec appréhension, l'un se demandant si sa tenue décontractée ne faisait pas décalée et l'autre se demandant comment se comporter chez ces êtres inférieurs. Un serveur élégant les amena à une table recouverte d'une nappe couleur crème. La vaisselle était blanche et les couverts argentés, renvoyant la lumière du lustre pendu au plafond. Les autres clients ne firent pas tellement attention à ces deux-là et replongèrent dans leur conversation oh combien intéressante, sûrement.

Le menu leur fut apporté.

— Ils n'ont pas de coca ? demanda Hao.

— Si, si, à la fin du menu, il doit y avoir des boissons et je suppose qu'il y aura du coca si tu demandes, répondit précipitamment Yoh, stressé que Hao n'aime pas l'endroit.

— Ah oui.

— ...

— ...

— Tu veux choisir quoi ? demanda Yoh, voulant engager la conversation.

— Je ne sais pas. Tu me conseilles quoi ?

— Euh... J'en sais rien moi, c'est la première fois que je mange ici…

— Déstresse, Otôto. Je ne vais pas te manger.

— O... Okay...

Hao rigola et en pointant au hasard sur sa carte, il trouva son menu. Yoh dut faire pareil, il sembla, vu la tête qu'il tira en voyant les plats arriver.

En avalant la première bouchée de... d'un truc qu'il ne connaissait pas, Hao se dit qu'il ne fallait pas TOUS les humains si faibles, s'ils savaient faire d'aussi bons plats. Bon. Il tuerait les cuisiniers faibles et stupides, et garderait ceux qui savent faire de la cuisine comme celle qui passait dans son estomac au septième ciel. Satisfait de ce compromis, Hao mangea le sourire aux lèvres.

Il finit son plat avant Yoh qui semblait se battre avec sa viande et son couteau. C'était... amusant. Hao poussa un petit soupir de contentement et s'étira sur sa chaise. Fruit du hasard ou est-ce que c'était fait exprès, son pied frôla la jambe de son vis-à-vis. Pendant un certain moment, aucun des deux shamans ne bougèrent le petit doigt, l'un son couteau enfoncé dans sa viande et l'autre les bras levés. Tous deux rougirent comme pris en faute, puis Hao, comme d'habitude, fut le premier à s'en remettre. Baissant lentement les bras pour les poser calmement sur la table, il laissa son pied là où il était. Au bout d'un moment, Yoh reprit son activité, sans trop oser le regarder en face.

« Il est vraiment trop mignon » songea Hao avec un sourire attendrissant.

Puis il regarda dans la salle pour voir les autres clients, et s'amuser à lire leurs pensées. Il tomba sur une table avec deux personnes vraiment peu habituelles. L'homme était immense, les épaules carrées, la coupe sévère et blonde. Vêtu exclusivement d'or, d'argent et surtout de blanc, il se dégageait de lui un charisme important, ainsi qu'une aura qui devait faire craquer toutes les filles. Il réajusta ses lunettes sur son nez et eut un sourire à l'égard de sa compagne.

Celle-ci arborait des cheveux argentés qui lui descendaient jusqu'aux hanches. Habillée tout en argenté, elle resplendissait de mille feux dans sa longue robe. Son visage doux, voir enfantin, était adorable.

Hao se concentra sur eux pour savoir ce qu'ils se disaient, remarquant tout de même que Yoh accentuait audacieusement sa jambe contre son pied.

— Mlle Jeanne, vous êtes superbes et vous exhiber ainsi est un honneur pour ces misérables humains. Vous êtes trop généreuses pour votre propre bien : vous vous sentez peut-être trop faible...

— Tout va bien, Marco, sourit la jeune fille. Si ma présence peut aider certains, alors je le ferais. Et puis ce restaurant est vraiment excellent. Merci de m'y avoir invitée.

— Je ferais tout pour votre bonheur, Mlle Jeanne ! Vous en faites déjà tellement que c'est un honneur pour moi de pouvoir soulager toutes vos peines.

— Mais il ne faut pas nous reposer, j'ai entendu dire que des shamans mauvais perpétuaient des crimes atroces. Il faudra les empêcher d'atteindre le Shaman Fight.

Tiens, des shamans. Et peut-être parlait-il de la bande à Hao. A cette pensée, Hao ne put s'empêcher de pouffer de rire. Ce n'était pas cette enfant aux allures de poupées ainsi que son gorille qui allaient l'empêcher d'arriver à ses fins. Mais... en se concentrant un peu plus, Hao fut stupéfiait de voir que ces deux shamans avaient un niveau très élevé de furyoku. Pas autant que le sien, bien évidemment, il était le meilleur, mais s'il arrivait à les faire adhérer à ses idées, il deviendrait encore plus puissant.

— Qu'est-ce qu'il y a de drôle ? demanda Yoh à l'autre bout de la table, regardant dans sa direction. C'est ce couple qui t'amuse ?

— Oui.

Non, il ne devait pas être aussi puissant et massacrer les autres. Il avait promis, il avait promis.

— Ce sont des shamans, Yoh. Nous pourrions discuter à nous quatre, tu ne crois pas ?

— ... Certainement...

Son regard ne refléta en rien sa réponse, mais Hao n'en tint pas compte car il lui fallait ces deux shamans sous ses ordres. Ce n'était pas pour tuer encore plus de gens, c'était simplement qu'il aimait bien avoir tout le monde à ses ordres et qu'étant le meilleur, la place lui en revenait de droit. Il se leva et alla voir ces shamans étrangers.

— Bonjour ! fit-il gaiement.

— Euh..., commença Marco, fronçant les sourcils. Vous désirez ?

— Je suis un puissant shaman, tout comme vous et je me demandais si vous n'auriez pas besoin d'un leader aussi génial que moi. J'ai déjà sous mes ordres l'élite des shamans et tous ensemble, nous pourrions venir à bout des autres, durant le Shaman Fight. Une fois Shaman King, je répondrais peut-être à vos souhaits, qui sait !

— Hao ! s'écria Jeanne, se redressant brusquement.

Marco bondit pour se mettre entre sa dulcinée et le dangereux psychopathe dont ils parlaient il y a peu. Il sortit un révolver de sous son manteau et le pointa sur le shaman aux cheveux longs. Un client, voyant la scène, hurla devant l'arme et au bout de dix minutes durant lesquelles le restaurant se vida, il ne resta plus que les deux jumeaux et les deux étrangers. Yoh se précipita vers le lien dangereux et Jeanna se tourna vers lui avec surprise :

— Un jumeau ?

— Euh, bonjour..., fit-il intimidé par la beauté de la jeune fille blonde. Hao, qu'est-ce que t'as encore fait ! Tu ne les aurais quand même pas menacé !

— Rhooo, mais noon, rassura le garçon aux cheveux longs. Je suis simplement trop célèbre !

— C'est ça ! rugit Marco. Comme si nous allions te croire ! En fait, tu en veux à la vie de Jeanne-sama, que tu es dans un lieu comme celui-ci ! Mais je ne te laisserais pas faire ! A moi, Lucifer (1) !

Au lieu d'une balle en fer, il sortit de l'arme un ange, magnifique jusqu'au bout des ongles. La lumière du dehors semblait se rassembler sur lui pour le rendre encore plus beau et plus lumineux, comme des projecteurs.

— Spirit of...

— Hao ! menaça son jumeau, le prenant par le bras. Tu avais promis !

— On me menace, Yoh, répliqua-t-il en se dégageant. Je ne vais quand même pas me laisser faire ! Je ne les tuerais peut-être pas, si tu y tiens tant, mais ils reviendront à la charge jusqu'à ce que ce soit moi qui y passe ! Tu veux me voir mourir, c'est ça ?

— N... non...

Jeanne avança alors, posant une main apaisante sur le bras de Marco. Elle fit face aux jumeaux, mais elle s'adressa à Yoh :

— Qui es-tu ? Un de ses ignobles sbires ?

— Non ! Je suis son frère, Yoh Asakura. Et tous ses sbires ne sont pas horribles, ajouta-t-il en repensant à Opacho.

— Peut-être, mais s'ils ont décidé de le suivre, ils ne valent pas mieux que cette monstruosité, fit-elle en pointant Hao du menton. Si on ne les puni pas tout de suite, ils reviendront et continueront ses actes inhumains. Sais-tu que ton... frère a commis les plus grands péchés ? Il est de mon devoir, moi, Jeanne, de réduire à néant tout ce qui se rapporte à Hao Asakura, quels qu'ils soient.

— Je suis flatté, commenta Hao avec un large sourire moqueur.

— Vous n'avez aucune pitié ? demanda Yoh.

— Les gens dans leur genre n'ont pas besoin de pitié ! répliqua Marco.

— Mais...

— Viens, Yoh, fit soudain Hao en le prenant cette fois-ci par le bras. Nous n'avons plus rien à faire ici.

— Je ne vous laisserais pas partir aussi facilement ! commença le grand blond.

Mais Jeanne posa une main sur son arme et l'abaissa. Elle lui murmura quelque chose et après un temps d'hésitation, l'ange disparut, mais la férocité dans les yeux de Marco ne diminua pas.

Pendant ce temps, Hao avait entraîné son jumeau dehors. Il faisait nuit et le vent faisait voler quelques-uns de ses cheveux. On ne voyait pas les étoiles à cause de toutes les lumières de la ville, donc il l'emmena encore plus loin, dans un coin plus reculé où tous ces petits point lumineux étaient bien visibles. Yoh n'avait pas arrêté de fulminer.

— Ils veulent faire cesser des massacres en en perpétuant d'autres, ça n'a aucun sens !

— Je sais, Otôto, calme-toi et assieds-toi là.

Yoh obéit et Hao, qui se glissa derrière lui, entreprit de lui faire un massage plein d'amour au niveau des épaules et du cou. Petit à petit, les muscles noués du garçon aux cheveux cours se détendirent sous l'effet de ces mains professionnelles. Les pouces bougeaient en rythme, comme une danse synchronisée. Les autres doigts s'appliquaient presque à caresser la peau à présent dénudée après le passage des pouces, électrisant l'ambiance.

Tout d'un coup, Yoh se retourna et passa ses bras autour du cou de son frère, enfouissant sa tête dans le creux de son cou.

— Nii-san, ils ne comprennent pas...

Avec un sourire triste, Hao serra contre lui cette petite boule de nerfs apaisée.

— Ce n'est pas grave, Yoh. Du moment que toi, tu me comprends et que tu me fais confiance, les autres n'ont aucune importance.

— Merci...

Yoh se redressa un peu et l'embrassa. On pouvait à peine voir les lampadaires éclairés à quelques kilomètres et seule la lune et les étoiles les éclairaient. Lorsque les jumeaux reprirent leur souffle, Hao murmura :

— La nuit est belle, tu ne trouves pas ?

— Hum, acquiesça-t-il en souriant.

Ils restèrent dans les bras l'un de l'autre durant un bon moment avant qu'ils ne se séparent à regret. Chacun dans leur coin, sur leur chemin de retour respectif, ils eurent une pensée commune :

« Heureusement qu'il n'a pas vu que j'avais envie d'aller plus loin... »

A suivre...


(1) On dirait Pokémon, non ?... J'ai honte, si vous saviez comme j'ai honte v.v

Mydaya : Un grand merci à Fisou qui m'a donné l'idée d'une rencontre avec Jeanne et Marco ! Je suis vraiment très contente, il y a eu plein d'idées de partout, je ne sais plus où donner de la tête, lool ! En tout cas, je retire ce que j'ai dis précédemment, il y aura plus de chapitres que prévu, à présent ! J'espère que ça vous a fait plaisir ! ;p