NdA | Hello tout le monde ! Tout d'abord, je suis telleeeement désolée du délai pour ce nouveau chapitre. J'ai eu pas mal de petits évènements qui m'ont empeché de poster, et d'écrire tout simplement. Mais je suis de retour :D


"Une petite minute. Tu m'as appelé Sirius tout à l'heure." siffla le jeune homme en s'approchant d'elle à nouveau. "Comment diable connais-tu mon frère si tu ne viens pas de cette époque ?"


Hermione sentit, plus qu'elle ne vit, les mains tremblantes du sorcier se poser sur ses épaules. Les tremblements incontrôlés qui les agitaient, envoyaient des ondes dans tout le corps de la jeune femme, la rendant bien trop consciente de la terreur qui habitait leur propriétaire à l'idée qu'elle ait pu lui mentir. Bien qu'Hermione ressenti de la compassion face à la situation dans laquelle le Serpentard se trouvait, elle jugea judicieux de garder cela pour elle, et relevant le menton, elle planta son regard dans le sien, et lui répondit d'une voix ferme.

— Lâche-moi, s'il-te-plait. Immédiatement.

Pendant quelques instants, Régulus la contempla sans dire un mot, comme surpris de la façon dont elle s'était adressée à lui, avant de se reprendre et de hausser un sourcil, un air narquois se peignant sur son visage aux traits aristocratiques.

— Mais, c'est qu'elle mordrait, dit-il d'un ton moqueur, suscitant un grognement chez la jeune lionne.

— Je te lâcherai, une fois que tu auras répondu à ma question, Hermione. Si, c'est ton vrai prénom.

Quand bien meme, la jeune femme avait du mal à supporter les manières limite irrespectueuses du Serpentard, elle ne pouvait qu'admirer la facon dont il gérait la situation. Elle pouvait affirmer avec certitude, que seulement une quantité infime de sorciers réussirait à garder leur sang froid dans une situation pareille. Après tout, une inconnue venait de surgir dans sa planque au beau milieu de la nuit, clamant qu'elle venait du futur et qu' en plus, elle souhaitait l'aider à accomplir la tâche sur laquelle il travaillait dans le plus grand secret depuis plusieurs mois déjà. Et pourtant, Regulus Black semblait conserver son calme, voire même une certaine assurance si l'on jugeait la façon dont il venait de lui parler.

— J'attends, reprit le jeune homme, en interrompant le fil de ses pensées.

— Hermione est mon vrai prénom, répondit la Gryffondor d'une voix ferme.

Il la considéra en silence pendant un instant, observant son visage avec attention, comme cherchant quelconque signe pouvant indiquer qu'elle mentait.

— Bien, lâcha-t-il. Et pour mon frère ?

Hermione put sentir la tension la gagner. Elle ne pouvait et ne devait, en aucun cas, révéler qu'elle connaissait Sirius à son époque. L'erreur qu'elle avait commise en appelant le jeune homme Sirius étant déjà assez grave, elle ne pouvait se permettre d'en commettre de nouveau. Il fallait absolument qu'elle trouve une explication plausible. Et vite, à en juger par l'expression impatiente du sorcier. Regulus Black était un ancien mangemort certes, mais il n'en restait pas moins un sorcier puissant, et en cavale. S'il estimait qu'elle lui mentait, et qu'elle pouvait être un danger pour lui, elle ne voulait pas imaginer ce qu'il ferait d'elle.

Réprimant un frisson de peur, Hermione carra les épaules et prit son courage à deux mains.

— En ce qui concerne Sirius, commença-t-elle d'une voix hésitante.

— Oui ?

— Le fait est que je vous ai confondu, j'ai cru pendant un instant que je m'étais trompée, et que j'avais été envoyé vers Sirius Black. De ce que j'avais pu lire dans le manuscrit concernant votre famille, Sirius avait fui la maison et, au vu de l'état de tes vêtements et de l'endroit où on se trouve actuellement, je t'ai pris pour lui.

La jeune lionne reprit son souffle un instant, et sans regarder Regulus, elle termina son explication, elle-même impressionnée par la vraisemblance de cette dernière.

— D'autant que la famille Black possède des traits physiques assez semblables, et que peu d'années vous séparent.

Un grognement lui fit relever la tête. L'air contrarié, le jeune homme l'observait, la bouche pincée. Il continua son examen pendant une longue, très longue minute, puis relacha les épaules de la jeune femme.

— Si tu penses qu'en s'enfuyant, Sirius s'est retrouvé dans la misère, tu fais une grosse erreur. Ce lâche est parti se réfugier chez Potter.

Hermione réprima un immense soupir de soulagement. Son histoire avait visiblement fonctionné, et Regulus semblait la croire. Bien sûr, elle savait déjà que Sirius avait vécu chez la famille de James Potter après avoir renié la sienne, mais pour donner encore plus de poids à son histoire, elle prit un air surpris.

— Je vois…

La pièce était plongée dans un silence inconfortable, lorsque le Serpentard demanda soudainement :

— De quelle année viens-tu ?

Si Hermione avait encore eu des doutes quant au fait que son histoire avait fonctionné, ils s'envolèrent à cet instant. En revanche, une petite boule se forma dans sa gorge face à la curiosité évidente du sorcier.

— Je ne peux pas te le dire.

— Et, pourquoi cela ?

Elle soupira.

— Parce que, si je te dis de quelle année je viens, alors tu pourrais être tenté de me poser des questions sur mon époque.

Sa réponse fut accueillie par un hochement de tête songeur.

— Il y a quelque chose qui me dérange dans ton histoire, commença le jeune homme en croisant les bras sur sa poitrine.

— Ah ? souffla Hermione.

— Comment est-ce que tu as pu mettre la main sur mon journal ? Il était caché dans ma chambre, demanda le sorcier.

Sans attendre de réponse, il reprit.

— Cela ne peut signifier qu'une chose : tu as été à Grimmauld Place, et donc Sirius, ou un de ses héritiers t'en a donné l'autorisation.

Il fixa la jeune femme, un air méfiant sur le visage. Comprenant qu'elle n'avait pas d'autre choix au vu de la situation dans laquelle elle se trouvait, Hermione se résolut à maquiller une partie de la vérité.

— Sirius n'est plus en vie à mon époque, et il n'a aucun héritier.

Hermione put voir un frémissement agiter le jeune sorcier qui tentait de garder contenance.

— Voilà qui est surprenant…Et, j'imagine que si tu es là pour m'aider à détruire Voldemort, c'est que j'ai échoué, chuchota-t-il.

La gorge serrée, la lionne opina. Elle ouvrit la bouche, s'apprêtant à prodiguer des paroles de réconfort envers le Serpentard, lorsque subitement, les murs se mirent à trembler. Ce fut très léger, mais cela sembla suffir pour alerter le jeune homme qui, oubliant la jeune femme, se précipita pour rassembler ses maigres possessions.

— Qu'est-ce que tu fais ? Demanda la jeune femme, surprise de le voir ranger ses affaires comme un moldu.

A peine eut-t-elle prononcer ses paroles, que la main de Régulus se plaqua sur sa bouche.

— Ne dis pas un mot ! murmura le jeune homme, les yeux écarquillés.

Elle fit signe qu'elle avait compris, et il la relâcha doucement.

— Qu'est-ce qu'il se passe, murmura-t-elle à son tour.

Le jeune homme referma son petit sac en toile, regarda autour de lui rapidement, probablement pour vérifier qu'il n'avait rien oublié, puis posant son regard sur la jeune femme, il chuchota :

— On m'a repéré. Il faut que l'on s'en aille, Vite.

Une terreur sans nom s'empara d'Hermione. Voldemort était ici ? Incapable d'esquisser un mouvement, elle se contenta d'observer Regulus tandis les murs tremblaient de plus en plus fort.

Comme s'il lisait dans son esprit, le jeune homme saisit sa main dans la sienne, et dit :

— Qui que ce soit, Mangemorts ou pas, il faut que l'on s'en aille, tu comprends ?

Elle acquiesça à nouveau, sans dire un mot.

Aussitôt, le jeune homme la rapprocha de lui, entoura sa taille de son bras et dans un Plop, ils disparurent dans la nuit.