Bonjour à tous !
Me revoilà avec une nouvelle histoire, qui je l'espère, vous plaira :) Elle compte 11 chapitres + 1 épilogue.
Disclaimer : On le sait tous, les personnages et l'univers HP appartiennent à J.K Rowling.
Remerciements : Encore et toujours un immense merci à DidieV, pour ses conseils et ses corrections :) c'est vraiment un plaisir à chaque fois d'échanger avec elle sur les histoires que j'écris, d'avoir son avis sur certains doutes que je peux avoir. Elle m'est d'un grand soutien :)
Précision : Je tenais à préciser une petite chose pour cette histoire. Je ne vous cache pas qu'ici, Ginny a vraiment le mauvais rôle. Ce n'est pas pour autant que j'ai cherché à faire du bashing. C'est simplement pour les besoins de l'histoire que j'avais en tête.
Dans l'histoire originale, ou même dans certaines fictions, c'est un personnage que j'apprécie beaucoup, qui selon moi peut vraiment être d'un grand soutien pour Harry. Mais voilà, ici, sans vous en dire trop (je ne voudrais pas vous spoiler xD), elle a le mauvais rôle. J'ai eu du mal à écrire de cette façon sur elle, mais bon, on ne contrôle pas l'inspiration :p
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture ! :)
Chapitre 1
23 octobre 2005
- Tu es sûr qu'on est au bon endroit ? interrogea Harry, sceptique.
- C'est bien l'adresse qu'a donné notre indic en tout cas… répondit Ron, tout aussi sceptique que son meilleur ami et coéquipier.
Ils se tenaient là, devant un vieux motel moldu. Ils étaient à la poursuite d'un sorcier qui s'était amusé à lancer des sorts de magie noire sur quelques moldus, leur attirant de la malchance. Au début, cela semblait anodin, les moldus étaient plus énervés qu'à leurs habitudes, puis leurs vies reprenaient leurs cours. Mais quand les évènements malchanceux d'un moldu en particulier le poussèrent à se donner la mort, cela attira immédiatement l'attention du bureau des Aurors. Harry et Ron avaient pour mission d'attraper l'individu et de le ramener où il répondrait de ses actes.
Ils avaient passé la nuit à chercher des informations, quand l'un de leurs indics habituels les avait menés tout droit ici, devant ce motel presque miteux. Ils soupirèrent et vérifièrent toutes les chambres. Ils doutaient de le trouver là, mais la procédure voulait qu'ils contrôlent les lieux quand même. Ils étaient épuisés et n'avaient qu'une hâte, rentrer chez eux et retrouver leurs femmes.
Après la guerre, ils avaient repris leurs études à Poudlard pour y obtenir leurs Aspics, avant de suivre la formation pour devenir Auror, dont ils exerçaient la profession depuis maintenant deux ans. Ils avaient rapidement fait leurs preuves, bien qu'en tant que héros de guerre, on n'en attendait pas moins de leur part.
Harry avait épousé Ginny, comme tout le monde s'y attendait, à seulement vingt et un ans. Beaucoup avaient pensé qu'ils sautaient le pas un peu tôt, mais Harry avait seulement répondu que quand on s'aime, pourquoi attendre plus longtemps ? Depuis, il était un époux comblé, et espérait dans un futur proche devenir un père comblé. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'ils essayaient, sans résultat, mais Harry ne perdait pas espoir.
Ron quant à lui, avait patienté un peu plus longtemps avant de demander sa main à Hermione. Ils venaient de fêter leur première année de mariage, entourés de leurs amis et de leurs familles. Question enfants, ils voulaient se donner encore une année ou deux avant d'y penser.
Ils avaient presque vérifié toutes les chambres et s'apprêtaient à inspecter une nouvelle chambre quand ils entendirent un cri provenir de deux chambres plus loin. Ils se précipitèrent devant cette dernière, s'apprêtant à lancer un sort pour examiner la situation, sans envahir la vie privée de ses occupants, quand Harry reconnut la voix. Ron fronça les sourcils en voyant le teint de son ami pâlir à vue d'œil et n'eut pas le temps d'intervenir alors qu'Harry défonçait la porte de la chambre d'un simple coup de pied.
Ils se figèrent sur le pas de la porte, devant la scène qui se dressait devant eux. Ginny, sa Ginny, sa femme, se faisant pilonner par un autre homme, qui n'était autre que leur suspect. Perdus dans leurs plaisirs, ils n'avaient même pas entendu l'entrée fracassante d'Harry. Elle criait de plaisir alors que son amant soufflait :
- Il ne te baise pas aussi bien ton mari hein ?
- Non… ahh… Merlin… Plus fort !
Harry sentit un froid glacial l'envahir. Comment pouvait-elle leur faire ça ? Lui faire ça ?! Il l'aimait et faisait tout pour la rendre heureuse. Et elle… et elle le trahissait de la sorte ? Mais pourquoi ? Qu'avait-il fait de mal ? Ne la satisfaisait-il pas suffisamment ? Elle aurait pu lui en parler, il aurait fait des efforts pour s'améliorer…
Ron quant à lui était vert de dégout envers sa petite sœur qui osait trahir de la pire des façons son meilleur ami. Il lui jeta un regard inquiet, ne le voyant pas réagir. Il s'avança d'un pas rageur et hurla.
- Non mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ! Ginny !
Les amants sursautèrent, s'éloignant brusquement l'un de l'autre en se couvrant du mieux possible avec les couvertures. Ron ne laissa même pas le temps à l'homme de réagir qu'il lui lança un Stupefix suivi d'un sort de saucissonnage, sous l'air outré de sa petite sœur.
- Ron ! Comment oses-tu ?!
- Comment j'oses ? Non ! COMMENT TOI TU OSES ?!
Il se retourna en entendant son ami bouger enfin, pour le voir sortir sans un mot de la chambre.
- Harry, l'appela-t-il sans réponse.
- Harry ? paniqua Ginny. Oh mon dieu, Harry, ce… ce n'est pas ce que tu crois ! dit-elle en se levant et rassemblant ses vêtements pour le suivre mais Ron lui barra le chemin.
- Pas ce qu'il croit ? Tu te fous de nous ? On t'a parfaitement vue te faire baiser comme une chienne par ce connard ! Le suspect de notre enquête qui plus est !
La gifle fut tellement forte qu'il ne put retenir sa tête de se tourner sur le côté. Il reporta son attention sur sa sœur aux yeux remplis de larmes, une main sur sa joue endolorie.
- Je t'interdis de m'insulter de la sorte ! sanglota-t-elle. Tu ne sais rien de notre vie de couple…
- Ce que je sais, c'est qu'il t'aime et que tu viens de lui faire un mal de chien. Tu le réalises au moins ?
Pour toute réponse, elle haussa les épaules, faisant grogner d'autant plus son frère.
- Dégage de là ! Et laisse-le tranquille pour le moment. Je m'occupe de ton… amant, cracha-t-il.
- Mais… tu ne peux pas l'emmener juste parce que tu es furieux de l'avoir trouvé au lit avec moi ! s'insurgea la rousse.
- Non mais tu n'as rien écouté ?! Il est le suspect d'une enquête criminelle !
- Qu'a-t-il fait ?
- C'est confidentiel ! Maintenant hors de ma vue.
Devant le regard haineux de son frère, elle ne discuta plus et se rhabilla avant de transplaner. Ron soupira, dégouté par la manière dont sa sœur venait de gâcher son mariage et par la même occasion briser le cœur de son meilleur ami. Il libéra le suspect du sort de Stupefix, lui récita ses droits avant de transplaner avec lui au ministère. Il le laissa dans une cellule avant de repartir à la recherche d'Harry. Il décida de commencer par le motel, se disant qu'il aurait peut-être eu besoin de marcher un peu seul pour… se remettre. Il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes pour le trouver assis contre un mur, les genoux relevés devant lui, entourés de ses bras et la tête reposant dessus. Son corps semblait secoué de sanglots.
Ron s'accroupit juste devant, posant une main sur son avant-bras.
- Harry… souffla-t-il tristement.
Ce dernier redressa la tête, laissant apercevoir à son meilleur ami son visage parsemé de larmes. Il hoqueta avant de le supplier qu'il avait rêvé. Que ce n'était pas sa femme qu'il venait de trouver au lit avec un autre homme.
- Je suis désolé… murmura Ron. Mais ce n'était pas un rêve. Elle… elle est partie. Et j'ai conduit notre suspect en cellule au ministère. Je m'occupe du reste de l'enquête.
- Non je… je vais me reprendre.
- Harry, dit doucement Ron. Tu n'es pas en état, et maintenant tu es impliqué émotionnellement avec lui. Laisse-moi m'en charger. Je te promets que cette ordure ne s'en sortira pas comme ça !
- Qu'est-ce que je vais faire ? sanglota Harry. Merlin qu'est-ce que je dois faire ?
- Je ne sais pas… toi seul peut prendre la décision. Pour le moment, tu vas aller chez moi et prendre une bonne douche. Ensuite, tu iras dormir. D'accord ? Notre chambre d'amis est prête à t'accueillir.
Harry hocha la tête avant de se relever, titubant légèrement. Le sentant épuisé et doutant qu'il puisse transplaner seul, Ron les fit transplaner tous les deux chez lui. Il attendit qu'Harry prenne sa douche et aille se coucher, non sans le forcer à boire une potion de sommeil sans rêve. Puis il se rendit pour la deuxième fois au Ministère, où il alla expliquer la situation à leur chef, Kingsley Shackelbolt, qui décida de confier l'enquête à d'autres Aurors. Ron allait protester, il était parfaitement capable de finir l'enquête seul.
- Auror Weasley, vous êtes tout autant impliqué émotionnellement : vous venez de surprendre votre sœur et épouse de votre meilleur ami dans les bras du suspect. Je me dois de vous retirer tous les deux de l'affaire. Autant éviter un vice de procédure.
- Bien, répondit Ron à contrecœur, je comprends. Merci Monsieur.
- Encore une chose, dites à M. Potter de prendre quelques jours s'il l'estime nécessaire…
- Oui. Merci.
Il prit congé et décida d'aller voir sa femme, pour lui parler du drame que vivait leur meilleur ami. Il se dirigea vers le département de la protection des créatures magiques, où elle exerçait depuis la fin de ses études. Quand il pénétra dans son bureau, elle releva la tête, souriante, heureuse de voir son mari lui rendre visite. Mais à la vue de la triste mine de son mari, elle perdit rapidement son sourire.
- Ron ? Quelque chose ne va pas ? s'inquiéta-t-elle.
Il lui sourit tristement avant de se pencher en travers de son bureau pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. En se redressant, il avisa brièvement le collègue de sa femme.
- Weasley, le salua-t-il tout en restant concentré sur son travail.
- Malfoy, salua à son tour Ron.
Puis il se dirigea vers la porte du bureau pour la fermer et lança un collaporta et un sort de silence, sous les regards étonnés des occupants du bureau.
- Ce que je m'apprête à dire ne doit pas sortir de ce bureau…
- Que se passe-t-il ? demanda doucement Hermione, bien que pressée que son mari lâche le morceau.
Ron hésita une seconde à en parler devant l'ancien Serpentard. Quand ce dernier avait commencé à travailler avec Hermione, ils avaient tous fini par enterrer la hache de guerre et étaient même devenus de très bons amis. Mais il savait parfaitement quels étaient les véritables sentiments que nourrissait Malfoy vis-à-vis d'Harry. Il n'avait jamais rien tenté, respectant le fait qu'Harry soit heureux en ménage, et refusant d'être un briseur de mariage. Il savait que le blond souffrirait de savoir ce que vivait Harry. Mais maintenant qu'il en avait trop fait, il ne pouvait plus vraiment faire marche arrière.
- Avec Harry, on était sur la trace d'un suspect. La piste nous a conduit vers un vieux motel moldu et ce qu'on y a trouvé…
Il s'arrêta en serrant les poings, contenant encore difficilement sa colère envers sa petite sœur. Il n'était pas près de lui pardonner cet écart.
- Qu'avez-vous trouvé là-bas ? demanda Hermione.
- Ginny, se faisant baiser par nul autre que notre suspect ! fulmina-t-il.
Hermione et Malfoy restèrent interdits face à la nouvelle. Hermione n'en croyait pas ses oreilles. Ils paraissaient pourtant si heureux ensemble, pourquoi aurait-elle fait une chose pareille… Malfoy quant à lui sentait une haine immense monter en lui. Il était tombé amoureux d'Harry après la guerre, admettant enfin que pendant tout ce temps, il avait été injustement jaloux du brun. Quand il avait commencé à travailler avec Hermione, il avait montré qu'il ne partageait plus les idées de son père sur la pureté du sang. La guerre l'avait changé, comme beaucoup. Cette dernière avait ordonné à Ron et Harry d'accepter de donner une seconde chance au blond. Mais le brun n'avait eu aucun mal à accorder cette seconde chance. A partir de là était née une profonde amitié entre eux, et quelque part dans tout ça, il avait fini par tomber amoureux. Mais Harry était marié alors il avait décidé de taire ses sentiments à jamais.
Tout ça pour apprendre qu'aujourd'hui, la femme dont il respectait l'union avec l'homme qu'il aimait, venait de lui briser le cœur en le trahissant de son corps. Pour qui se prenait-elle ! Ne voyait-elle donc pas la chance qu'elle avait d'être aimée par Harry ? Par cet homme au grand cœur et effroyablement sexy ? Il avait bien changé depuis Poudlard, sa formation et son métier d'Auror lui avait laissé un corps musclé comme il faut. Il avait fini par laisser tomber les lunettes et faire traiter sa vue médiocre par un médicomage. Elle avait un homme parfait pour elle, un mari aimant. Et elle bafouait tout cet amour qu'il lui portait en se faisant tringlée par un autre !
- Où est-il ? demanda Hermione, le tirant de ses pensées.
- Je l'ai emmené à la maison et je lui ai donné une potion de sommeil sans rêve. Il dort…
- L'homme qui… était avec Ginny. Tu as dit que c'était un suspect ? Va-t-il avoir des ennuis ? s'inquiéta Hermione.
- Non. En les découvrant il… il a d'abord été en état de choc avant de partir. J'ai arrêté le suspect et j'ai expliqué la situation à Shackelbolt. Il a confié l'enquête à d'autres Aurors pour éviter un vice de procédure…
- Merlin… souffla Hermione en s'enfonçant dans son siège. Il doit être anéanti… Il l'aime tellement.
- Il est paumé pour l'instant et ne sait pas trop quoi faire…
- La quitter évidemment ! s'exclama Hermione. Je suis désolée, je sais que c'est ta sœur mais…
- Je t'arrête tout de suite, je suis d'accord avec toi. Mais c'est à lui et à lui seul de prendre cette décision…
- Mais…
- Il a raison, la coupa Draco. Si vous le forcez à la quitter, il pourrait le regretter et vous en vouloir. Il doit être sûr de lui et pour ça, il doit prendre la décision. Seul.
Hermione ne répondit rien, sachant pertinemment qu'ils avaient raison. Elle espérait seulement qu'Harry prendrait la bonne décision… On se remettait difficilement d'une trahison pareille. Même s'il décidait de rester avec elle, ça le boufferait de l'intérieur. Elle le connaissait, il lui ferait difficilement à nouveau confiance. Et un couple n'est rien sans confiance…
Mais ça, c'était effectivement à Harry d'en décider…
oOo
Il se réveilla lentement, se sentant légèrement groggy. Il laissa échapper un grognement tandis qu'il se redressait, le corps raide. Il fronça les sourcils en constatant qu'il n'était pas dans sa chambre. Puis, tout lui revint. Le motel. Sa femme se faisant… il secoua la tête, refusant de refaire face à ces images écœurantes. Il avisa l'heure sur le réveil et constata qu'il avait dormi presque toute la journée. Il se leva en s'étirant doucement avant de sortir de la chambre pour rejoindre la cuisine, y trouvant Hermione.
- Harry, dit-elle en se levant pour l'étreindre doucement. Comment vas-tu ?
- Tu sais ? marmonna-t-il contre l'épaule de la jeune femme.
Elle s'éloigna pour le regarder dans les yeux.
- Oui. Ron est venu me voir peu de temps après t'avoir déposé ici… Malfoy était là aussi. Comment tu te sens, redemanda-t-elle, connaissant suffisamment son ami pour ne pas le laisser tourner autour du pot.
- Je… sa gorge se serra. Comme un mari venant de trouver sa femme dans les bras d'un autre, lâcha-t-il d'une voix rauque.
- Je suis désolée… Tu ne mérites vraiment pas ça.
- Peut-être… Et pourtant c'est arrivé. Je ne comprends pas… Je pensais qu'on était heureux. Qu'elle m'aimait. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire qui l'aurait poussée à faire ça ?
Hermione pinça les lèvres devant l'air désespéré de son ami. Elle maudissait sa belle-sœur pour son manque de discernement. Et Harry pensait qu'il avait poussé sa femme à le tromper ? C'en était trop pour elle. Il valait mieux pour Ginny qu'elle ne la croise pas !
- Harry, ce qu'a fait Ginny, ce n'est en aucun cas ta faute. Quoi qu'elle puisse dire pour se défendre, ne la laisse pas te convaincre que tu es responsable de ses actes. Si elle avait effectivement des reproches à te faire, elle n'avait qu'à t'en parler. Mais ça… ça c'est dégueulasse. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce qu'elle a osé te faire !
Harry ne répondit rien, trop perdu dans ses pensées. Elle avait raison. Putain elle avait raison ! Il sentit une vague de colère l'envahir, se retourna sur lui-même pour frapper de toutes ses forces son poing contre le mur.
- Harry ! s'exclama sa meilleure amie.
- Désolé… murmura Harry tandis qu'elle prenait son poing entre ses mains. Je viens de faire un trou dans ton mur…
- Espèce d'imbécile ! Je me fiche du mur. Mais te blesser de la sorte n'arrangera pas les choses…
- Je sais, soupira-t-il. Je sais… Mais sur le moment, j'ai eu besoin d'évacuer ma colère. Je lui en veux, Hermy. Je lui en veux tellement ! Comment a-t-elle pu me faire ça ? On essaie d'avoir un enfant putain ! cria-t-il. Je nous croyais heureux et voilà que tout s'écroule…
Hermione regarda tristement son ami faire les cent pas dans sa cuisine. Il semblait tellement vulnérable et perdu. Elle avait l'impression de le revoir comme en cinquième année, quand tout le monde le traitait de menteur ou de fou quand il affirmait le retour de Voldemort.
- Que comptes-tu faire la concernant ? finit-elle par demander.
- Je ne sais pas… Je… Je sais que je devrais lui parler mais…
- Tu n'as pas envie de la voir ?
- Non… ou en tout cas, pas tout de suite.
- Tu peux rester ici le temps que tu voudras. Si tu veux, Ron ira te chercher quelques affaires. Tu la verras plus tard. Quand tu te sentiras prêt.
- Et si je ne pouvais jamais lui pardonner ?
Il avait dit ça d'une voix tellement craintive. Hermione comprit que non seulement, il avait peur de ce que cela engendrerait : un divorce. Mais en plus, il devait sûrement avoir peur de perdre Ron et sa famille. Ils avaient tous pris une place importante dans sa vie et elle doutait qu'il pourrait supporter de perdre sa famille en plus de sa femme. Mais il ne pouvait décider de rester avec Ginny par peur de perdre les autres. Il se détruirait à coup sûr.
- Sache que quoi que tu décides, Ron et moi serons toujours avec toi. Quoi que tu choisisses, on te soutiendra. Et je suis sûre que le reste de la famille Weasley comprendra si tu venais à décider de… divorcer.
Harry hoqueta à ce mot. Au fond de lui, il savait qu'il ne pourrait lui pardonner une telle trahison. Il lui avait accordé sa confiance et elle l'avait piétinée sans aucun remords. Pour lui, c'était impardonnable. Pour autant, l'idée de divorcer lui faisait peur. Il ne savait plus quoi faire, quoi décider. Il se sentait tellement perdu.
oOo
A peine était-il rentré chez lui que Ron fut chargé d'aller récupérer des affaires d'Harry chez lui pour quelques jours. Alors il se trouvait là, devant la porte de la maison que partageait son meilleur ami avec sa sœur depuis quelques années maintenant. Il utilisa la clé que lui avait donné Harry avant d'entrer. Il fut aussitôt attiré dans le salon par les pleurs de sa sœur. Il soupira mais décida tout de même d'aller la voir. Il la trouva là, dans les bras de sa mère, à pleurer toutes les larmes de son corps.
- Comment peut-il faire ça ? Comment peut-il me quitter comme ça ? pleurait-elle, faisant froncer les sourcils de Ron.
- Qu'est-ce qui se passe ici ?
- Oh Ron c'est terrible, s'exclama sa mère. Harry a décidé de quitter Ginny, comme ça, sans un mot. Je ne comprends pas.
Elle semblait si bouleversée par la nouvelle que Ron douta qu'elle soit au courant de toute la vérité.
- Vraiment ? lança-t-il à l'attention de sa sœur. Sans un mot ? As-tu vraiment besoin d'explication après ce que tu viens de faire ? siffla-t-il.
- Mais de quoi parles-tu Ron ? demanda Molly tandis que Ginny se tendait dans ses bras.
Elle avait arrêté de pleurer et semblait se sentir piégée. Tant mieux, pensa Ron, elle le mérite.
- Elle ne t'a pas dit que si Harry n'est pas rentré, c'est parce qu'on l'a trouvée ce matin en train de coucher avec un autre !
- Ginny, s'insurgea sa mère.
- Oh ça va ! hurla cette dernière en se levant, montrant enfin son vrai visage. Vous ne savez pas ce qui se passe dans notre couple !
- Quoi qu'étaient tes besoins, siffla Ron, tu n'avais pas à le tromper ! Je suis venu chercher quelques-unes de ses affaires. Il te verra quand il sera prêt.
Sur ces mots, il quitta le salon d'où résonnaient les cris des deux femmes, et monta à l'étage, faire ce pourquoi il était venu.
à suivre...
