Bonjour à tous ! :)
Voici le chapitre 2 ! Un grand merci à vous pour vos reviews, ainsi qu'à ceux qui ont mis cette histoire en favoris ou dans leurs followers.
Ca fait plaisir :)
Bonne lecture !
Chapitre 2
30 octobre 2005
Une semaine était passée depuis qu'Harry avait trouvé Ginny au lit avec un autre. Une semaine qu'il vivait chez ses amis, ne voyant personne d'autre. Sa femme avait essayé de le contacter à plusieurs reprises mais il avait à chaque fois refusé de lui parler. Plus les jours passaient, plus il se sentait en colère. Il savait qu'il devait parler avec elle, écouter ce qu'elle avait à lui dire pour se justifier. Ensuite, il pourrait vraiment décider quoi faire. Lui pardonner ou la quitter.
C'est pourquoi il se trouvait là, devant sa propre porte d'entrée, hésitant à frapper. Puis il estima que c'était encore chez lui, il n'avait pas à demander la permission pour entrer. Il se débarrassa de sa veste dans le hall d'entrée et appela sa femme. Pas de réponse. Elle devait être sortie. Il décida d'aller prendre de nouvelles affaires, quoi que Ginny ait à dire pour sa défense, il comptait suivre les conseils de ses amis, et rester encore quelques jours chez eux, pour prendre le temps de réfléchir.
Quand il pénétra dans sa chambre, il s'arrêta sur le pas de la porte, se disant que la vie avait un putain de sens de l'humour ! Sa femme était bien chez eux. Elle se trouvait là, dans leur lit conjugal, dormant nue. Jusque-là, ça passait. Mais ce qui passait moins, c'était son ami Dean Thomas endormi contre elle, tout aussi nu. C'en était trop pour Harry.
- Non mais c'est une blague ! hurla-t-il, réveillant en sursaut les amants endormis.
- Harry ! s'exclama sa femme. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Tu es sérieuse ? Je te rappelle que c'est encore chez moi ici.
- Tu es parti, dit-elle avec un air de défi.
- Parce que j'avais besoin de digérer le fait de t'avoir vue baiser un autre ! hurla Harry. Et toi, pendant ce temps-là, tu ne trouves pas mieux que de recommencer ! Avec mon ami en plus !
- Harry, je… tenta d'intervenir Dean.
- Toi la ferme ! Et puis sors d'ici ! Je dois parler avec MA femme !
Ce dernier ne se fit pas prier et récolta ses vêtements éparpillés sur le sol de la chambre avant de se glisser penaudement à côté d'Harry, soufflant un vague 'je suis désolé', qu'Harry ignora, toisant froidement sa future ex-femme.
- Tu ne manques pas de culot, dit-elle en enfilant un peignoir.
- Pardon ? Moi je ne manque pas de culot ?! Je te rappelle que c'est toi qui bafoues nos vœux de mariage en forniquant avec d'autres hommes !
- Tu étais parti, dit-elle simplement.
- Oh alors ça te donnait le droit de continuer de me tromper, dit-il avec ironie.
Elle haussa simplement les épaules tandis qu'ils se toisèrent tous les deux. Harry se sentit soudain las.
- Pourquoi ? Pourquoi me tromper ? Qu'est-ce qui n'allait pas entre nous pour que tu ressentes le besoin d'aller voir ailleurs ?
- J'ai des besoins et tu n'y répondais pas. Soit tu étais trop fatigué, soit tu n'avais pas le temps. Je suis une femme, j'avais besoin de me sentir aimée.
- Et pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? s'énerva-t-il à nouveau. Hein, pourquoi ?
- M'aurais-tu seulement écoutée ?
- Tu es ma femme, bien sûr que je t'aurais écouté.
Elle ne répondit rien, sentant qu'elle ne devrait pas pousser trop à bout son mari. Elle n'avait certainement pas envie que son mari décide de divorcer. Elle tenait bien trop aux richesses et à la célébrité de son mari pour y renoncer. Elle regrettait seulement de s'être fait surprendre. A deux reprises.
- Je suis désolée… dit-elle en se mettant à pleurer. Je ne sais pas à quoi je pensais…
Devant l'air insensible de son mari, elle tenta de s'approcher pour l'embrasser mais il la repoussa.
- Tu ne crois tout de même pas que je puisse avoir envie de te toucher ? Pas après t'avoir trouvée nue avec un autre pour la deuxième fois !
- Mais… Je t'aime…
- Tu m'aimes ? éclata-t-il dans un rire jaune. Tu m'aimes ?! Mais si tu m'aimais vraiment, tu ne m'aurais pas trompé ! craqua-t-il. Rien ne justifie ton comportement. Rien ! Je n'ose même pas imaginer depuis combien de temps tu te fous de ma gueule comme ça.
Elle détourna les yeux, offrant sa réponse à Harry. Ce dernier secoua la tête et passa à côté d'elle avant de lancer son sac sur le divan qui se trouvait à côté de leur penderie. D'un sort, il prépara sa valise sous le regard horrifié de sa femme.
- Mais que fais-tu ?!
- Ça ne se voit pas ? Je prends mes affaires et je m'en vais. Tu auras des nouvelles de mon avocat dès que j'en aurais trouvé un. Je te conseille d'en faire autant.
- Un… un avocat ? dit-elle d'une voix blanche. Mais…
- C'est fini Ginny, la coupa Harry. Je ne me vois pas passer le restant de ma vie avec une personne en qui je ne pourrais jamais plus avoir confiance.
- Mais… Mais…
Elle vacilla légèrement sous la situation qui échappait totalement à son contrôle. Elle pestait après elle, pour ne pas avoir été plus prudente et s'être fait prendre. Une fois ses bagages terminés, Harry les rétrécit d'un sort et les rangea dans sa poche. Il fit un pas pour sortir de la chambre mais Ginny tenta de lui barrer le passage. Elle le tenait fermement face à elle, agrippée à ses épaules.
- Non ne pars pas ! Je saurai me faire pardonner, promit-elle.
- Je n'ai que faire de tes promesses ! siffla-t-il en attrapant ses bras pour la forcer à le lâcher.
Une fois libre, il sortit de la chambre, ignorant le cri de sa femme, le suppliant de revenir. Quand il se retrouva enfin hors de la maison, il respira un grand coup, luttant contre les larmes qui perlaient à ses yeux. Il savait qu'il déciderait probablement de la quitter mais n'avait pas imaginé à quel point ça lui ferait mal. Il transplana devant chez ses amis, mais trouva la maison vide. Contrairement à lui, Ron n'avait pas pris de jours de congés et Hermione se trouvait certainement au Ministère également. Il avait pourtant besoin de la voir. Il avait besoin de ses conseils. Alors il se dirigea dans le salon et prit une poignée de poudre de cheminette en pénétrant l'âtre avant de prononcer les mots qui le conduirait directement au Ministère.
Arrivé là-bas, il sortit de l'âtre maladroitement mais parvint à ne pas tomber. Il marcha d'un pas rapide jusqu'à un ascenseur qui le conduirait directement dans le département de sa meilleure amie. Le trajet fut rapide, pourtant, il sembla durer une éternité pour le brun qui n'avait qu'une envie, s'effondrer. Mais il ne pouvait se permettre d'attirer autant l'attention, surtout dans un tel endroit bondé. Il gagna enfin le bureau de son amie où il entra en trombe, faisant sursauter ses occupants. La porte claqua derrière lui alors que sa respiration se saccadait, autant provoqué par l'essoufflement d'avoir parcouru les longs couloirs aussi rapidement que par le fait de contenir ses sanglots.
Inquiète, Hermione se leva, jetant un regard à Malfoy qui ne disait rien de plus. Il n'avait pas vu le brun depuis qu'il avait appris la trahison de sa femme, ayant respecté son envie d'être seul. Alors le voir là, aussi anéanti lui porta un coup au cœur. Voyant que le brun était sur le point de craquer, il lança un sort de silence et un collaporta tandis que sa collègue se levait pour aller le prendre dans ses bras, remerciée par un regard de Draco.
En sentant deux bras fins l'entourer pour l'étreindre doucement, Harry lâcha prise. Il passa ses bras autour de sa meilleure amie, agrippant son dos comme on s'agripperait à une bouée de sauvetage. Et il pleura. Il pleura pour tout le mal que venait de lui faire Ginny. Il pleura pour son mariage qui tombait en ruine. Il pleura pour cette famille qu'il avait voulu fonder avec elle, mais qu'il n'aurait jamais…
Il entendait vaguement Hermione lui murmurer des mots rassurants à l'oreille. Il sentait à peine ses mains lui frotter délicatement le dos pour l'apaiser. Il était bien trop perdu dans sa peine pour se rendre compte de tout ça.
Au bout de plusieurs minutes, ses pleurs se tarirent enfin. Il s'écarta de sa meilleure amie, s'excusant pour le spectacle aussi pitoyable.
- Mais non Harry, lui dit gentiment Hermione. Tu en avais besoin…
Elle hésitait à en demander plus, mais elle savait qu'il devait aller voir Ginny pour s'expliquer avec elle, écouter ce qu'elle avait à dire pour se défendre, avant de prendre une décision radicale. Vu l'état de son ami, ça avait dû vraiment mal se passer…
- Je suis allé la voir, dit-il d'une voix rauque. Et elle…
Il s'éloigna d'un pas de son amie et croisa les bras sur son torse, regardant le sol.
- Elle était endormie dans les bras de Dean…
- Quoi ? soufflèrent Hermione et Draco à l'unisson.
Ils étaient sidérés qu'elle ait osé recommencer alors qu'Harry l'avait déjà surprise une fois. Hermione était aussi extrêmement déçue par leur ami Dean. Il se disait l'ami d'Harry mais n'hésitait pas de toute évidence à baiser sa femme !
- Elle a dit que je ne répondais pas à ses besoins… que même si elle avait essayé de m'en parler, je ne l'aurais pas écoutée.
- Tu ne dois pas l'écouter Harry…
- Je sais, dit-il en la regardant dans les yeux. Je sais. Après ça elle a osé me sortir qu'elle m'aime. Mais si elle m'aimait vraiment, jamais elle…
Il ne put terminer sa phrase, la gorge nouée par la tristesse et la colère qu'il ressentait. Hermione regarda Draco qui regardait tristement le brun. Puis elle reporta son attention sur son meilleur ami.
- Est-ce que tu as décidé de ce que tu comptais faire la concernant ?
- Oui je… J'ai fait mes valises et lui ai dit de se trouver un avocat, souffla Harry, fatigué par les derniers évènements. Il va falloir que j'en trouve un aussi.
- Draco en connait un bon si tu veux, dit soudainement Hermione.
Harry regarda Draco dans les yeux, l'interrogeant du regard. Ce dernier se racla la gorge, peu sûr que ce soit une excellente idée qu'il se mêle du divorce de l'homme dont il était tombé amoureux. Mais le voyant si mal, il n'avait qu'une envie, l'aider, d'une manière ou d'une autre. Et si lui donner le contact du meilleur avocat à ses yeux pouvait l'aider, alors il le ferait. Peu importe qu'il finisse par souffrir de cette histoire. Seul Harry comptait.
- C'est un bon ami, Blaise Zabini. Il était avec nous à Poudlard.
- Je me souviens de lui, il était avec toi à Serpentard, répondit Harry.
- Oui. Tu peux lui faire confiance. C'est quelqu'un d'honnête.
- Je te fais confiance. Merci.
Draco hocha la tête, touché de la confiance d'Harry. Pendant un moment, il avait pensé qu'Harry refuserait de contacter Blaise parce qu'il était à Serpentard. Il savait qu'Harry n'avait plus ce genre de préjugés, mais de voir qu'il lui accordait sa confiance lui faisait plaisir.
- Comment est-ce que je peux le contacter ?
- Je m'en occupe si tu veux, proposa Draco. Il est pas mal débordé mais si c'est moi qui lui demande…
- Je ne veux pas déranger, s'inquiéta Harry.
- Il acceptera, lui assura Draco.
Harry acquiesça puis s'excusa à nouveau de les avoir dérangés. Quand il fut parti, Draco se tourna vers sa collègue et amie qui retournait s'assoir derrière son bureau.
- Je suis surpris que tu me fasses confiance pour me mêler de son divorce.
- Et pourquoi ça ? demanda innocemment Hermione.
- Oh je t'en prie, ne te fais pas plus bête que tu ne l'es. Tu sais parfaitement quels sentiments je lui nourris.
- Tu as raison, je le sais. C'est justement pour ça que je te fais confiance. Tu l'aimes suffisamment pour faire passer ses besoins avant les tiens. Je sais que tu ne tenteras pas de l'influencer.
- Et si je décidais de profiter de l'occasion ? la provoqua Draco.
- Tu ne le feras pas. En admettant que tu te mettes à espérer que quelque chose soit possible entre vous, tu voudras que ça vienne de lui, et pas d'une influence quelconque. Surtout pas la tienne.
- De toute façon je sais parfaitement que ce sera à jamais un amour à sens unique.
- Ne jamais dire jamais, philosopha Hermione. Mais il est trop tôt pour le moment pour envisager quoi que ce soit, concéda-t-elle.
Draco ne répondit rien et se remit au travail. Ce qu'elle venait de dire tournait en boucle dans son esprit. Il l'avait bien entendu, elle venait d'émettre l'hypothèse qu'Harry pourrait un jour lui retourner ses sentiments. Cette perspective redonna de l'espoir à Draco. Il espérait seulement que cette histoire de divorce ne briserait pas définitivement le brun. Mais comme venait de le dire Hermione, il était trop tôt. Il devrait patienter encore un moment avant d'envisager de séduire Harry. Il lui laisserait tout le temps nécessaire pour se remettre de ce divorce et passer à autre chose. Mais avant de trop espérer, il ferait mieux d'attendre et voir si Harry divorçait vraiment. Même s'il n'était pas vraiment connu pour changer d'avis facilement. Surtout quand il s'agissait de trahir sa confiance de la sorte…
oOo
10 novembre 2005
Quand il avait appris la nouvelle, Ron avait été furieux après sa sœur. Il ne la comprenait plus, il ne reconnaissait plus sa petite sœur. C'est pourquoi se retrouver en face d'elle pendant un repas de famille l'insupportait au plus haut point, mais il faisait en sorte de prendre sur lui. Harry, qui se trouvait à sa droite - n'ayant pas pu refuser de venir face à une Molly suppliante - ne méritait pas que Ron fasse un esclandre. Bien entendu, Ginny n'avait pas la même retenue.
- Harry veut divorcer, annonça-t-elle à toute la famille.
Harry et Ron la fixèrent stupéfaits. Il était vrai que pour le moment, seuls Molly et Arthur – en plus de Ron et Hermione bien entendu – étaient au courant pour le divorce. Harry comptait bien l'annoncer aux autres, mais pas de façon aussi soudaine. De plus, elle avait le culot de l'annoncer de façon à ce qu'Harry passe pour le mauvais mari quittant sa pauvre femme. Toute l'attention se reporta sur Harry, le reste de la fratrie Weasley lui jetant des regards incrédules, voir même en colère. Il se dandina sur sa chaise, mal à l'aise par toute cette tension qui avait remplacé les conversations enjouées autour de la tablée.
Mais Ron comptait bien rétablir les faits, sentant qu'Harry n'oserait pas l'accuser devant toute sa famille, au risque de devenir vraiment méchant. Au fil des jours, sa peine avait laissé place à la colère, supportant de moins en moins la vue de sa future ex-femme, ce que Ron comprenait parfaitement.
- Il me semble que tu n'es pas vraiment en position de t'en plaindre, siffla-t-il à l'attention de sa sœur.
Celle-ci jeta un regard noir à son frère, peu heureuse qu'il lui parle sur ce ton. Mais qu'espérait-elle ? Que Ron la féliciterait d'avoir trahi son meilleur ami ? S'il y avait bien une chose qu'il ne cautionnait pas, c'était l'infidélité. Même si Harry n'était pas comme un frère pour lui, il ne compatirait pas au sort de sa sœur.
- Qu'entends-tu par-là Ron ? demanda l'ainé de la fratrie.
- J'entends par là qu'Harry a toutes ses raisons pour vouloir divorcer. Elle n'a pas à se plaindre des conséquences de ses actes.
- Mais de quoi parles-tu ? demanda Percy.
- Harry a surpris Ginny au lit avec un autre. Deux fois ! Et la deuxième, avec l'un de nos amis, comme si l'adultère ne se suffisait pas comme trahison.
Ginny se recroquevilla sur sa chaise lorsque tous les regards coléreux se déportèrent d'Harry pour se poser sur elle. Encore une fois, elle n'avait pas réfléchi, elle n'aurait jamais dû en parler avec Ron dans les parages. Mais elle voulait se venger d'Harry qui lui avait annoncé avoir pris rendez-vous avec Blaise Zabini, qui le défendrait pendant le divorce. Elle savait qu'elle n'aurait aucune chance dans ce divorce, elle perdrait tout. Mais elle pourrait au moins faire mal à Harry. Elle voulait le voir plus bas que terre avant de perdre sa vie confortable d'épouse du Sauveur. Elle releva la tête avec un air de défi. Elle avait encore une carte en main.
- Vas-tu vraiment poursuivre cette stupide procédure de divorce ? lança-t-elle à Harry, feignant un air profondément désespéré.
- Je ne changerai pas d'avis Ginny, répondit-il froidement. Après ce que j'ai vu, je ne peux plus te faire confiance. Et je ne peux pas passer le reste de ma vie près d'une personne en qui je ne peux plus me fier.
- Mais… sanglota-t-elle, je suis enceinte…
Avec ça, jamais Harry n'oserait réellement la quitter. S'il le faisait, sa famille lui en voudrait de laisser Ginny seule avec un enfant. C'était le plan parfait. Soit il renonçait au divorce, soit elle le détruisait.
Harry avait les yeux écarquillés, sentant une chappe de plomb lui tomber sur l'estomac. Elle était enceinte ? Mais…
- Tu mens, intervint Ron.
- Je ne mens pas ! s'écria Ginny. Je suis enceinte. N'est-ce pas ce que tu as toujours voulu ? Si tu me quitte, tu quittes cet enfant, tu en as conscience ?
- Ginny ! s'offusqua sa mère. Que vous divorciez ou non, cet enfant restera celui d'Harry. Ce n'est certainement pas de l'abandon.
- Et qui nous dit que c'est le sien ? renchérit Ron. Après tout, vu les mecs qui te sont passés dessus, il y a de quoi se poser la question !
Plus personne ne disait rien. Harry se sentait mal. Terriblement mal. Il se leva brusquement de table pour se précipiter vers la sortie, ignorant l'appel inquiet d'Hermione. A peine passait-il la porte qu'il s'écroula à genou dans le petit jardin de la famille, rendant son maigre repas. Il sentit tout juste la main d'Hermione lui caresser le dos dans un geste de réconfort.
Il se redressa finalement, se sentant malgré tout malade. Il fit face à sa meilleure amie, plus perdu que jamais.
- Hermy… souffla-t-il.
Cette dernière l'enlaça doucement.
- Ça va aller Harry. Je suis là, et Ron aussi. On est là pour toi.
- Si cet enfant est le mien…
- Harry, dit-elle en s'éloignant. Quoi que tu décides, si cet enfant est le tien, tu auras une place dans sa vie. Que tu restes avec Ginny ou non ne changera rien. Tu as entendu Molly ?
- Oui…
- Viens, rentrons, dit-elle en l'entrainant doucement vers la maison.
Dans la salle à manger, tout n'était plus que discorde. Ginny se retrouvait seule contre ses frères. Leurs parents tentaient tant bien que mal de la défendre, mais ils en étaient à un point où même eux l'estimaient indéfendable. Tous voyaient bien qu'elle tentait de se servir de l'enfant pour retenir Harry, ce qui était à leurs yeux, abominable.
- Harry ! s'exclama Ginny. Dis-leur que cet enfant change tout !
Harry sentit une nouvelle vague de colère l'envahir en la voyant si sûre d'elle, comme si cet enfant effaçait ses erreurs, dans l'éventualité où il était le sien. Après tout, Ron avait raison, rien ne lui garantissait qu'il en était le père.
- Que cet enfant soit le mien ou pas, ça ne change rien. C'est fini Ginny. Je vais contacter mon avocat et nous exigerons un test de paternité. Si j'en suis le père, je demanderai un droit de garde et assumerai mes responsabilités. Toutefois s'il n'est pas de moi, alors ça ne me concerne pas.
Elle ne répondit rien, trop choquée de voir qu'Harry prenait la chose aussi froidement. Lui qui voulait tant devenir père…
- Mais tu voulais un enfant !
- Et s'il est de moi, j'en aurai un. Dans le cas contraire, je te le répète, ça ne me concerne pas. Trouve-toi un avocat.
Sur ces mots, il quitta la maison, ignorant la dispute qui reprenait. Il fut rapidement suivi d'Hermione, bien décidée à être présente pour lui. Ron les rejoindrait plus tard. Pour le moment, Harry devait à tout prix avancer sa première rencontre avec Blaise…
à suivre...
