Bonjour à tous !
Au risque de toujours me répéter, merci à tous pour vos reviews, ou suivre cette fiction, ça me fait toujours autant plaisir ! :)
Voici la suite ;)
Bonne lecture !
Chapitre 5
24 décembre 2006
Plus d'un an s'était écoulé depuis qu'Harry avait surpris sa femme dans les bras d'un autre. Depuis, beaucoup de choses avaient changé dans sa vie. Il était à présent divorcé, et père d'un magnifique petit garçon de six mois, James Sirius Potter. Ce petit bout d'homme faisait la fierté d'Harry. Lui qui avait été si déboussolé en apprenant la grossesse de Ginny, avait su à la minute où ses yeux s'étaient posés sur le nouveau-né, qu'il l'aimerait pour le restant de ses jours.
Le divorce avait été prononcé peu de temps après la réception des résultats du test de grossesse. Ginny avait accepté à contre cœur la proposition d'Harry. Pour la garde de l'enfant, rien n'avait pu être fait avant la naissance. Harry se rappelait encore ces moments difficiles. Il était enfin divorcé mais ne pouvait tourner la page. Pas quand Ginny lui assurait qu'elle ne le laisserait pas approcher de l'enfant. Il avait passé les mois de la grossesse à faire des cauchemars. Il tenait son enfant dans ses bras quand soudain, il disparaissait. Il le cherchait partout dans sa maison, sans trouver la chair de sa chair. Il finissait toujours par se réveiller en sursaut, avec le rire perfide de Ginny lui assurant que plus jamais il ne verrait son enfant.
S'inquiétant de voir que son client et ami ne dormait presque plus, Blaise avait fini par informer Ron des menaces de Ginny contre Harry. Ce dernier n'en avait parlé à personne, sauf à Blaise. Ron s'était alors insurgé, et avait accusé sa sœur en plein repas de famille d'être un monstre. Comment pouvait-elle oser vouloir empêcher Harry d'être dans la vie de son enfant ? Comment pouvait-elle vouloir priver délibérément son enfant de son père ? Elle avait alors répondu qu'Harry n'avait qu'à y songer avant de la rayer de sa vie, et qu'elle en ferait de même pour l'enfant.
C'était Arthur Weasley qui avait finalement débloqué la situation. Alors que sa fille se disputait avec ses frères, qui s'insurgeaient de ce qu'elle était prête à faire endurer à Harry et l'enfant, il avait tapé du poing sur la table et s'était levé brusquement, faisant ainsi sursauter tout le monde autour de la table. Il avait alors prévenu sa fille d'une voix froide que si elle osait continuer dans cette voie et priver l'enfant de son père, alors elle serait reniée de la famille Weasley.
La jeune femme avait alors blanchi, comprenant tout ce qu'elle perdrait alors que ses frères semblaient tous satisfaits par la menace du patriarche. Chez les sorciers, particulièrement chez les sang-purs, être renié d'une famille revenait à ne plus avoir de nom, plus d'identité. Leur famille avait beau être modeste, elle était très respectée depuis la fin de la guerre. Ginny avait déjà perdu gros lors de son divorce, si en plus elle perdait sa place au sein de la famille, elle n'aurait définitivement plus rien. Elle n'avait rien pu faire d'autre que se soumettre, et accepter la garde partagée à la naissance.
Harry s'était senti particulièrement ému par le soutien d'Arthur. Lui et Molly lui avaient assurés que même s'il était à présent divorcé de leur fille, il ferait toujours partie de la famille, il serait toujours un fils à leurs yeux, et ils déploraient sincèrement tout le mal que Ginny lui avait fait. Ils comprenaient parfaitement la décision d'Harry de divorcer, il ne pouvait rester avec une femme qui lui manquait autant de respect. Harry en avait été tellement ému qu'il avait serré fortement ses presque parents dans ses bras, retenant difficilement ses larmes de couler. Molly lui avait tapoté doucement la joue, exigeant qu'il continue de venir les voir régulièrement.
Alors c'était ce qu'il avait fait. Même s'il n'était plus leur gendre, Harry avait continué de faire partie de cette famille qu'il aimait tant, s'assurant d'éviter de croiser Ginny autant que possible. Les frères Weasley étaient restés proches de lui également, surtout George et Ron, ne supportant plus la vue de leur propre sœur après ce qu'elle avait osé faire à Harry, qu'ils aimaient comme un frère. S'il y avait bien une chose qu'ils ne supportaient pas, c'était l'adultère. Et ils supportaient encore moins le fait que leur propre sœur soit du genre infidèle. Et vénale, s'étant mariée à Harry seulement pour son argent, et sa célébrité de Sauveur du monde sorcier.
Harry était heureux d'avoir pu conserver ces liens qui lui étaient si chers.
Il s'était également encore plus rapproché de Draco, qui s'était montré présent à la moindre faiblesse d'Harry. Il n'avait qu'à l'appeler et Draco accourait, prêt à le soutenir et lui remonter le moral. Depuis le divorce, ils avaient pris l'habitude de passer tous leurs vendredis soir ensemble, sans exception. La naissance de James n'avait en rien troublé cette habitude, au contraire, Draco profitant de ces moments d'intimité avec le père et le fils pour gagatiser sans retenue devant l'enfant. Harry en avait ri, jusqu'à ce que Draco lui avoue qu'il doutait avoir un jour la chance d'être père. Alors il reportait l'amour qu'il aurait pu avoir pour son enfant, sur ce petit ange.
Harry lui avait pourtant dit qu'il pourrait toujours adopter, le jour où il rencontrerait l'homme de sa vie. Draco l'avait alors regardé dans les yeux, et la gorge serrée, lui avait avoué être fou amoureux d'un homme, mais que jamais rien ne serait possible entre eux, jamais cet homme ne pourrait l'aimer en retour. Et il ne sentait pas capable de vivre une relation avec un homme tout en pensant à quelqu'un d'autre. Harry s'était senti triste pour le blond, et lui avait alors assuré qu'il y aurait toujours une place pour tonton Draco auprès de James, brisant un peu plus le cœur de Draco sans même le savoir.
oOo
C'est ainsi qu'il se trouvait, malgré le divorce, à fêter le réveillon de Noël au sein de la famille Weasley. Il était arrivé depuis plus d'une heure maintenant, et profitait de la soirée aux côtés de Ron et Hermione qui passaient leur temps à gagatiser sur James, endormi dans la chaleur des bras d'Hermione. Harry les observait avec un doux sourire aux lèvres. A voir la petite étincelle dans les yeux de ses meilleurs amis, il était persuadé qu'ils ne tarderaient pas à s'y mettre aussi. Il en serait très heureux pour eux.
Il perdit bien vite son sourire en voyant son ex-femme approcher. Comme toujours, cette dernière lui lançait un regard froid, comme s'il n'était qu'une tâche sur une magnifique nappe blanche. Il en avait pris l'habitude mais ça lui faisait toujours un peu mal. Il n'était plus amoureux d'elle, mais la douleur persistait. La douleur d'avoir été trompé et humilié par la femme qu'il aimait. Plus jamais il ne pourrait faire confiance et donner son cœur. C'était bien trop risqué et ça faisait bien trop mal quand on tombait de haut. Il ne pourrait pas se relever d'une nouvelle chute.
- Viens voir maman ! dit-elle en prenant James des bras d'Hermione.
Aussitôt dans les bras de sa mère, James se réveilla et se mit à pleurer. Cette dernière le berça pour tenter de le calmer.
- Allons calme-toi James !
- Il dormait bien Ginny. Pas étonnant qu'il pleure maintenant que tu l'as réveillé, ronchonna Ron, peu heureux que sa sœur ait interrompu leur petit moment.
- Ou peut-être qu'il pleure parce qu'il en avait assez d'être avec vous ! grinça-t-elle en s'éloignant avec le petit.
Harry serra les poings, appréciant peu les sous-entendus qu'elle faisait constamment à leur égard. Elle ne supportait pas la complicité qu'il y avait entre eux trois, et encore moins le fait que James semblait toujours calme avec lui, alors que dès qu'elle le prenait, il se mettait à brailler.
- Ou peut-être qu'il sent que sa mère est une garce, marmonna Ron.
Hermione grogna pour la forme mais n'en pensait pas moins. On ne pouvait pas dire que Ginny avait la fibre maternelle. Même Molly se sentait plus sereine quand elle savait James avec Harry qu'avec sa propre fille. Depuis le divorce, la jeune femme avait montré un tout autre visage, ce qui ne plaisait absolument pas à sa famille, qui ne se cachait pas de le lui faire savoir à la première occasion.
Cela agaçait d'autant plus Ginny. Elle ne supportait plus du tout sa famille. Elle était jalouse de l'affection qu'ils avaient pour Harry, ayant parfois l'impression qu'ils l'aimaient plus qu'elle. Elle refusait de voir les choses en face : Harry avait toujours fait partie de la famille, et en se jouant ainsi de lui, elle les avait tous énormément déçus. Ses parents se demandaient souvent à quel moment ils avaient fauté dans son éducation, pour qu'elle devienne cette jeune femme froide et calculatrice.
Le bébé pleurait toujours dans ses bras alors qu'elle perdait peu à peu patience. N'y tenant plus, Harry s'approcha de son ex-femme avec la peluche préférée de son fils. Bon… Il ignorait si elle était vraiment sa préférée, mais il semblait toujours se calmer avec elle, plus qu'avec les autres. Il la tendit à Ginny, essayant de ne pas provoquer de dispute avec elle le jour du réveillon.
- Tiens, il se calme toujours avec elle.
- Oh parce que tu es un expert peut-être ?!
Il soupira lourdement. Il commençait à en avoir plus qu'assez de la mauvaise foi de la jeune femme. Il ne cherchait pas à remettre en question son rôle de mère, mais la façon dont elle s'y prenait pour calmer le bébé ne faisait rien d'autre que le faire pleurer davantage. Tout ce qu'il voulait, c'était apaiser son petit ange. Molly sembla le comprendre car elle intervint à son tour.
- Oh viens voir ta grand-mère mon petit, dit-elle en prenant l'enfant des bras d'une Ginny plus que mécontente.
Molly berçait doucement son petit-fils en lui parlant doucement et en gardant la peluche proposée par Harry tout près de son visage, ce qui le calma peu à peu.
- Pfff… souffla Ginny. J'aurais fini par le calmer moi-même !
- J'ai bien le droit de profiter de mon petit-fils non ? la remit à sa place sa mère.
George s'approcha de sa mère et son neveu, caressant doucement sa petite main du bout de ses doigts.
- Plus ça va, plus il te ressemble ! sourit-il. Il fera un parfait petit maraudeur !
- J'ose espérer qu'il sera plus avisé que son père, siffla Ginny, ou même son grand-père, ajouta-t-elle dans le but de blesser Harry une fois de plus.
George lança un regard noir à sa sœur, mais comme Harry semblait ne pas vouloir relever, il en fit autant. Il comprenait que son ex-beau-frère préférait éviter autant que possible de jeter un froid à l'ambiance chaleureuse et familiale qui régnait lors de leur réunion de famille. Mais Ginny n'avait pas autant de scrupules et lançait à la moindre occasion des piques à son ex-mari. C'était pourtant à Harry d'être en colère dans cette histoire… C'était vraiment le monde à l'envers, se disait à chaque fois le rouquin.
- Je peux le prendre un peu maman ?
- Bien sûr, je vais aller vérifier la dinde pendant ce temps-là, répondit la matriarche en calant doucement le petit dans les bras de son fils.
- Hey bonhomme, dit George en agitant la peluche sous ses yeux, arrachant des sourires à son neveu.
- Il a l'air de l'adorer ! s'extasia Angelina, la femme de George. Où l'as-tu trouvée ? demanda-t-elle tout en caressant son petit ventre arrondi.
- Oh ce n'est pas moi qui l'aie achetée, répondit Harry. C'est un cadeau de Draco. Il aime un peu trop le gâter, ria-t-il.
- Pardon ! intervint Ginny. Tu laisses Malfoy s'approcher de mon fils !
- Euh Ginny, c'est son fils aussi, détends-toi.
- Je refuse que mon fils ait à supporter une telle fréquentation aussi néfaste !
Elle avait parlé si fort que le pauvre petit prit peur, se mettant à pleurer à chaudes larmes alors que son oncle l'éloignait de sa sœur, le protégeant ainsi des ondes négatives de sa mère.
- Alors éloigne-toi un peu ! siffla Ron. Si quelqu'un lui est néfaste ici, c'est bien toi.
Ginny se retourna vers son frère, puis vers le reste de la famille, qui semblait la regarder d'un air désapprobateur. Elle se retourna alors vers Harry et le gifla, passant ainsi sa frustration sur lui.
- Hey ! s'insurgea Ron alors qu'Harry venait d'empêcher sa sœur de le gifler une seconde fois.
- J'en ai plus qu'assez de vous tous ! De vos petits airs supérieurs, comme si vous valiez tous mieux que moi. J'ai fait des erreurs et alors ?! Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ! hurla-t-elle.
- Ce ne sont pas tellement tes erreurs qui nous déçoivent Ginny, intervint Bill. Mais c'est plutôt ton comportement, à refuser de te remettre en question. Tu passes ton temps à en vouloir à Harry pour avoir demandé le divorce mais… A qui la faute hein ? Comment oses-tu sans arrêt te plaindre devant nous d'être à présent une mère célibataire ? Ou encore, d'être devenue une sorte de paria aux yeux de la société ? Tu as tout fait pour te retrouver dans une telle situation, alors ne viens pas te plaindre maintenant.
La jeune femme scrutait un à un les membres de sa famille. Ils pensaient tous la même chose, cela se voyait dans leurs yeux.
- Je te déteste ! dit-elle à l'attention d'Harry. C'est ma famille et pourtant, ils te soutiennent toi et pas moi ! Tu n'avais pas le droit de me les prendre Harry !
- Je n'ai…
- Par Merlin, arrête de t'en prendre à Harry ! s'exclama à son tour Arthur. Nous faisons beaucoup d'efforts pour toi, mais ça commence à bien faire. Avant même que tu n'épouses Harry, il faisait partie de la famille. Tu as décidé toute seule de briser ces liens en le trahissant de la sorte. Alors maintenant, ça suffit. Prends sur toi et ressaisis-toi.
- Tu veux que je me ressaisisse ? Parfait ! Je m'en vais. Puisque de toute façon je ne suis plus la bienvenue dans cette famille, à quoi bon rester ?! Je vais partir et ne reviendrai jamais !
- Et ton fils ? Y as-tu pensé au moins ? répondit Arthur.
- Je ne suis pas une bonne mère à vos yeux alors… Je considère que je n'ai plus de fils !
Personne ne répondit rien, trop choqué par les paroles de la plus jeune de la famille. Elle ne perdit pas de temps et quitta d'un pas rageur la maison, avec la ferme intention de ne plus jamais y remettre les pieds.
Dans le salon, on n'entendait plus que les pleurs du bébé, encore inconscient d'avoir été abandonné par sa mère. Même si Harry espérait qu'elle regretterait ses dernières paroles et ferait marche arrière. N'ayant pas connu ses parents, il n'osait même pas imaginer la douleur que son fils subirait plus tard, quand il réaliserait qu'il n'avait jamais été aimé par sa mère.
Car tout était plus clair pour lui maintenant. Si elle n'avait jamais été très à l'aise avec leur fils, c'était tout simplement parce qu'elle ne ressentait pas d'amour pour lui. Était-elle seulement capable d'aimer ? Cette douloureuse question planait dans les esprits de tous en cette soirée de fête, gâchée par la jeune femme.
31 décembre 2006
- Et elle est partie comme ça ?! demanda Blaise, consterné.
- Ouais, répondit Ron en grognant. Elle a pété les plombs et a simplement décidé que James n'était plus son fils. Aussi simplement que ça…
- Elle a même envoyé par hibou un document signé, attestant qu'elle renonce à ses droits parentaux, poursuivit Hermione. Aux yeux de la loi, James n'a plus de mère.
- C'est fou quand même… souffla Théodore.
Ils s'étaient tous réunis chez Harry pour fêter le réveillon de fin d'année. Avec le divorce, Harry et Blaise étaient devenus de bons amis. Puis, Harry avait beaucoup sympathisé avec Théodore, le compagnon de Blaise. Ils avaient continué de se voir, faisant des soirées entre amis, avec Ron et Hermione. C'est ainsi qu'ils avaient décidé de fêter le nouvel an tous ensemble. George et Angelina s'étaient également greffé au groupe.
Les frères Weasley avaient profité qu'Harry aille mettre au lit son fils pour aborder le sujet de Ginny, le brun ayant encore du mal à réaliser ce qui lui tombait dessus une fois de plus.
- Comment il le prend ? demanda Blaise.
- Plutôt mal, répondit George. Il a pris deux semaines de congés, le temps de trouver une nouvelle organisation. Sa décision chamboule pas mal de choses.
- C'est clair. Je ne pensais pas qu'elle pouvait me décevoir plus que ça, et pourtant… se désola Ron. Enfin, Harry pourra toujours compter sur nous et les parents. Mais on ne remplacera jamais le vide laissé par l'abandon de sa mère…
- C'est ce qui lui fait le plus peur je pense, ajouta Hermione.
- C'est compréhensible, dit Théo. Lui-même sait ce que ça fait de ne pas avoir de parents alors voir son fils abandonné par sa mère, ça doit être terrible pour lui…
- Et encore, ses parents l'aimaient…
Les paroles de George mirent fin à la discussion, les laissant pensifs face à la triste réalité. James avait une mère qui ne l'aimait pas et avait décidé de l'abandonner, simplement comme ça…
oOo
Harry changeait la couche de son fils, lui parlant doucement alors que son fils gazouillait, tenant fermement dans sa main le doigt que Draco lui avait présenté. Ce dernier avait un sourire niais collé au visage, comme à chaque fois qu'il voyait le fils de l'homme qu'il aimait.
- Il grandit tellement vite ! Je n'en reviens pas qu'il ait déjà six mois ! s'extasia Draco.
- Ne m'en parle pas ! C'est affreux à quel point le temps passe vite.
- Il va vous rendre fier ce petit !
- Si seulement… souffla Harry.
Etonné par le ton amer employé par Harry, Draco quitta des yeux le petit ange pour porter le regard sur le brun, étonné.
- Pourquoi tu dis ça ?
Harry ne répondit pas tout de suite, terminant d'enfiler le pyjama à son fils pour ensuite le prendre dans ses bras et l'embrasser tendrement sur le front.
- Ginny a renié ses droits parentaux. Elle l'a abandonné… finit par dire Harry en berçant doucement son fils.
- Qu… Quoi ? balbutia Draco, choqué. Mais… Pourquoi ?
- Je ne sais pas. Elle a pété les plombs à Noël, m'a reproché de lui avoir volé sa place au sein de sa famille. Elle en avait marre de leurs reproches après ce qu'elle m'a fait et… Elle a décidé, juste comme ça, que James n'était plus son fils. J'ai reçu les documents il y a trois jours. C'est officiel. James n'a plus de mère.
Il posa doucement son fils dans son lit, prêt pour passer une bonne nuit de sommeil. Ce dernier bailla en frottant ses yeux. Harry lui donna sa tétine, actionna d'un sort son mobile de lit et sortit sans un bruit de la chambre, suivi de Draco. Il s'arrêta dans le couloir, faisant face à Draco, les yeux brillants de larmes.
- C'est à se demander si elle ne l'a jamais aimé… souffla-t-il tristement.
- Harry…
Harry secoua la tête avant de lui tourner le dos, incapable de dire quoi que ce soit de plus. Draco vit ses épaules tressauter, signe qu'il craquait. Alors il le contourna pour être face à lui et le prit dans ses bras. Harry s'accrocha à lui, laissant enfin échapper cette peine qui étreignait son cœur depuis que son ex-femme avait décidé de quitter la vie de son fils.
- Je ne comprends pas comment elle… comment elle a pu faire ça ! sanglota-t-il contre l'épaule de son ami. Comment une mère peut-elle ne pas aimer son enfant ? Comment…
- Je l'ignore Harry, répondit tristement Draco en lui frottant le dos. Je ne sais pas. Certaines personnes ne sont tout simplement pas faites pour avoir des enfants…
- Mais… Comment je vais pouvoir lui expliquer ça ?
Il s'écarta de Draco pour lui tourner le dos à nouveau.
- Comment vais-je expliquer à mon fils qu'il n'a plus de mère parce qu'elle ne l'aimait pas ? Comment vais-je combler le vide qu'elle a laissé ?
- On sera là pour vous Harry, répondit Draco. Le moment venu, tu trouveras les mots.
- Mais je ne veux pas qu'il souffre… Je ne voulais pas qu'il connaisse cette souffrance que j'ai connue… sans parents.
- Harry…
Draco posa ses mains sur les épaules du brun pour le retourner face à lui, et le regarda droit dans les yeux.
- Harry, répéta-t-il. James n'est pas toi, d'accord ? Même si sa mère ne fait plus partie de sa vie, il ne sera pas seul comme tu l'a été. Il t'a toi, son père. Son père qui l'aime plus que tout. Et il a des oncles et tantes, des grands-parents qui seront toujours là pour lui. Toi et James, vous pouvez compter sur nous. Tu peux compter sur nous ! On sera là pour t'épauler.
- Mais si…
- Si tu as le moindre doute, on sera là pour te conseiller. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que tu peux nous appeler. Tu peux m'appeler moi, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Je serai là ! Je ne te laisserai pas tomber. Ta famille et tes amis ne te laisseront pas tomber.
Harry hocha simplement la tête, incapable d'en dire plus, mais soulagé par les paroles rassurantes de son ami. Il ferait tout pour que son fils soit heureux, et il n'était pas seul. Quoi que l'avenir lui réserve, sa famille et ses amis seraient là pour lui.
à suivre...
