Bonjour à tous !
Et voici la suite ;) merci pour vos reviews, et merci de suivre cette histoire !
Je suis vraiment contente, j'avoue que je pensais pas qu'elle pourrait plaire ne serait-ce qu'un tout petit peu ;)
Bonne lecture !
Chapitre 7
24 septembre 2007
Harry soupira d'aise en se laissant aller dans son canapé, un verre de vin à la main. A côté de lui, Draco terminait de se servir avant de s'installer confortablement à son tour. Depuis quelques temps, il passait presque toutes ses soirées chez Harry, exaspérant toujours autant Hermione quant à son incapacité à faire un pas vers le brun. Il savait qu'il était ridicule à toujours repousser le moment où il devrait tenter quelque chose, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Il avait trop à perdre dans cette histoire pour risquer de tout gâcher. Pourtant, il ne pourrait pas cacher ses sentiments à Harry encore bien longtemps.
- Draco tu m'écoutes ?
- Pardon ?
- J'en étais sûr ! Tu semblais être parti très loin ! ricana Harry. A quoi tu pensais ? demanda-t-il en buvant une gorgée de vin.
Draco hésita et but une gorgée lui aussi, afin de gagner du temps. Devait-il profiter de cette perche tendue pour tout avouer à Harry ? Lui dire qu'il était fou amoureux de lui depuis des années ? Lui promettre que s'il lui laissait une chance, il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour le rendre heureux ? Lui promettre qu'il ne lui ferait jamais de mal, ou alors involontairement ? Oui. C'était le moment. Il allait lui dire. Il allait tout lui dire !
- Je pensais à ma mère, j'ai oublié de répondre à sa dernière lettre.
Ok. Il n'allait pas lui dire. Il n'en revenait pas d'être un trouillard pareil ! Il était un Malfoy pour l'amour de Merlin. Il devait vraiment se reprendre et se comporter comme un homme. Il voulait Harry ? Il n'avait qu'à se prendre en main et l'embrasser ! Au lieu de ça, il se comportait comme un pauvre adolescent devant son premier amour. Pitoyable.
- Hum. Tu devrais lui répondre rapidement, si tu ne veux pas recevoir une beuglante pour ne pas lui donner de tes nouvelles plus souvent, se moqua Harry.
Draco grimaça au souvenir.
- Ce n'est arrivé qu'une seule fois ! Et c'était parce que j'étais cloué au lit avec une bonne grippe. Franchement, elle exagérait sur ce coup-là !
- Oh je me souviens, tu avais été insupportable !
- Hey ! s'indigna Draco en frappant doucement Harry. Je suis un malade exemplaire.
Harry manqua de recracher son vin tellement il riait.
- Tu plaisantes ?! Tu étais insupportable. C'est simple, j'ai bien cru que j'allais finir mes jours à Azkaban pour t'avoir étouffé dans ton sommeil ! plaisanta Harry.
La vérité, c'était que quand Draco avait été foudroyé par une bonne grippe il y a presque six mois, Harry avait adoré prendre soin de lui. Il était vrai que Draco avait passé son temps à geindre. Mais Harry avait pu en profiter pour veiller sur lui comme Draco le faisait depuis le divorce.
- Tu n'aurais jamais fait ça, répondit Draco, arrachant Harry à ses pensées. Tu es un Gryffondor bien trop noble pour t'en prendre à un homme vulnérable.
- N'oublie pas que j'ai failli aller à Serpentard.
- Et je t'aurais beaucoup trop manqué, ajouta Draco en l'ignorant.
- C'est vrai, concéda Harry.
Ils se regardèrent dans les yeux et Draco eut la sensation de vivre un de ces moments où l'on se disait que tout était possible. Il se laissa aller à se perdre dans la profondeur des yeux émeraudes d'Harry. Il avait toujours aimé ses yeux. Mais quand il le regardait avec cette petite malice mélangée à de l'affection, il les aimait d'autant plus.
Harry, perdu dans la brume de l'alcool, ne pensait plus à rien d'autre que le visage de Draco qui était si près du sien. Était-ce lui qui s'était penché vers le blond ou l'inverse ? Il n'en savait rien, et ça lui était égal. Il quitta des yeux ceux de Draco pour fixer ses lèvres avant de remonter vers ses yeux.
Ils se penchèrent encore l'un vers l'autre, leurs souffles chauds se mélangeant. Leurs lèvres s'effleurèrent, d'abord timidement. Puis avec plus d'insistance. C'était chaste et agréable, mais pas assez satisfaisant. Alors ils s'embrassèrent encore, leurs mains s'attardant sur le visage de l'autre. Draco laissa sa langue glisser sur les lèvres d'Harry, quémandant l'entrée. Ce dernier entrouvrit ses lèvres et laissa Draco les entrainer dans une danse sensuelle.
Harry se perdit dans le baiser, gémissant de plaisir contre la bouche de Draco. Combien de fois avait-il espéré que quelque chose se passe entre eux ? Combien de fois avait-il espéré que Draco oublie son amour impossible pour cet homme dont il lui avait parlé et leur laisse une chance à tous les deux ?
Une sueur froide le traversa à la pensée qu'il ne puisse être qu'un passe-temps pour Draco. Après tout, il avait l'air éperdument amoureux de cet autre homme. On n'oublie pas un tel amour en un claquement de doigt.
Draco n'eut pas le temps de comprendre alors qu'Harry le repoussait brusquement avant de se lever et arpenter la pièce nerveusement. Tout allait bien, ils s'embrassaient, Harry répondait à son baiser et avait même l'air d'apprécier. Et d'un coup, il avait l'air en colère contre lui. Draco déglutit difficilement, attendant ce qu'il s'était persuadé qu'il arriverait. Harry allait le rejeter et plus jamais il ne pourrait être auprès de lui. Cette constatation lui brisait le cœur avant même qu'Harry n'ait dit quoi que ce soit.
- Harry je…
- Tais-toi, ordonna Harry en passant nerveusement une main dans ses cheveux. Tu… Bordel tu… Comment tu peux me faire ça à moi ?!
- Quoi ? demanda Draco abasourdi.
- Tu es amoureux de quelqu'un d'autre. Merlin tu en es fou amoureux, je le sais. Je l'ai bien vu à chaque fois que tu me parlais de ton amour impossible ! Et là, tu m'embrasses ? C'est quoi le but ? Passer le temps ? Ou te contenter d'un faire-valoir, à défaut d'avoir celui que tu veux vraiment ?!
- Non pas du tout ! se défendit Draco, blessé qu'Harry puisse penser une telle chose de lui.
- Alors pourquoi m'embrasser ?! explosa Harry. Pourquoi tu fais ça ? Tu trouves amusant de jouer avec mes sentiments ?! Je te croyais mon ami !
Draco se leva rageusement du canapé pour faire face à Harry. Il était profondément blessé, et déçu qu'Harry puisse envisager ne serait-ce une seule seconde qu'il puisse se jouer de lui. Il savait ce qu'il avait vécu. Il était là quand il a fallu le ramasser à la petite cuillère après avoir réalisé les véritables intentions de Ginny. Mais de là à penser Draco capable d'une chose pareille. S'il n'avait pas l'amour d'Harry, il pensait avoir au moins sa confiance.
- C'est vraiment ce que tu penses de moi ? Tu me crois capable de te faire une chose pareille après t'avoir vu au fond du trou ? Tu me crois capable de vouloir t'y enfoncer de nouveau ?! Tu me parles d'amitié mais… Comment toi, tu peux penser que j'irais me moquer de ce que tu peux ressentir. Il ne t'est pas venu à l'esprit que ça pourrait être réciproque ?! cria Draco hors de lui.
- Tu ne peux pas avoir oublié ton amour pour cet autre homme !
- Mais qu'est-ce que tu en sais bordel ! craqua Draco.
Il savait qu'il devrait apaiser les choses. Il lui suffisait de dire à Harry que c'était lui l'autre homme. Qu'il était cet amour impossible que Draco nourrissait depuis des années. Mais il était trop aveuglé par la colère et la douleur pour simplement calmer le jeu entre eux. Harry venait de lui faire mal et il n'allait laisser passer ça. Il ne lui venait même pas à l'esprit de s'attarder sur les sentiments dont Harry venait de parler.
Ils furent interrompus par les pleurs de James, probablement réveillé par leurs cris. Ils n'avaient pas vraiment été discrets. Draco secoua la tête et prit sa veste avant de se diriger vers l'entrée, rapidement suivi par Harry.
- Où est-ce que tu vas ? On n'a pas fini de parler.
- Pour ma part, je n'ai plus rien à te dire, répondit tristement Draco. Je ne vois pas pourquoi je resterais pour t'entendre me balancer à la figure que je ne suis qu'un connard égoïste capable de se moquer de toi.
- Dr…
- Tu devrais aller voir James, le coupa le blond. Au revoir Harry.
Il sortit de la maison et Harry entendit le son caractéristique d'un transplanage.
- Fais chier ! cria-t-il en cognant dans le mur.
Il prit une profonde respiration pour se calmer et alla vers la chambre de son fils pour l'aider à se rendormir.
- Chut mon grand, tout va bien. Chut, rendors- toi.
Il lui parla doucement en lui caressant doucement le sommet du crâne avant de le laisser. Il ferma doucement la porte de son fils avant de se diriger vers la sienne. Il entra dans sa salle de bain pour se passer de l'eau sur le visage. Il se regarda ensuite dans son miroir, pensif.
Il avait embrassé Draco. Et ça avait été génial. Mais il avait le sentiment d'avoir tout gâché entre eux. Il ne le pensait pas vraiment capable de jouer avec lui mais… il ne pouvait s'empêcher de se dire que ça ne pourrait jamais être sérieux entre eux avec l'amour de cet autre homme planant au-dessus d'eux. Harry ne voulait pas être juste une compensation pour Draco.
Il se déshabilla lentement, se sentant amorphe après cette dispute avec Draco. Il n'aimait pas la façon dont il était parti… Mais en même temps… Il avait le droit d'avoir peur ! Il avait le droit de ne pas vouloir vivre la même chose que ce qu'il avait vécu avec son ex-femme. Il enfila son pyjama et se mit au lit. Il eut du mal à trouver le sommeil, repassant encore et encore sa dispute avec Draco dans sa tête.
oOo
Draco rentra chez lui en claquant la porte avant de s'y adosser, respirant difficilement. Il savait qu'il risquait d'être rejeté s'il tentait quelque chose avec Harry. Il savait que ça ferait mal. Mais entre le savoir et le vivre, il y avait une grande différence. Il chassa rageusement les quelques larmes qui perlaient aux coins de ses yeux avant d'aller se mettre au lit. Pendant qu'il dormirait, au moins il ne penserait plus aux paroles blessantes d'Harry…
25 septembre 2007
Connerie. Dormir ne l'avait absolument pas empêché de penser à Harry et à ses mots durs. C'était même tout le contraire. Il avait passé la nuit à faire des cauchemars. Il bailla une énième fois quand Hermione posa sa plume sur son bureau.
- Bon, tu vas me dire ce qui ne va pas ou je vais devoir deviner ?
- Tout va bien, dit sèchement Draco.
- Bien sûr. Tu as l'air d'avoir passé une nuit affreuse mais tout va bien.
- …
- Draco, soupira Hermione. En parler te ferait sûrement du bien… c'est à propos d'Harry ?
Draco releva brusquement la tête, se demandant comment elle avait pu deviner.
- Ne fais pas cette tête. Vous deviez passer la soirée ensemble hier… La déduction était vite faite. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- On s'est embrassé, déclara Draco après une longue hésitation.
- Oh. Et il l'a mal pris ?
Draco eut un rire amer. Ça pour l'avoir mal pris, il l'avait mal pris !
- Il m'a accusé de vouloir jouer avec lui.
- Pourquoi penser une chose pareille ? s'étonna Hermione.
- Il sait que j'aime quelqu'un. Mais il ne sait pas que c'est lui alors…
- Alors il en a déduit que tu cherchais juste à te servir de lui pour oublier un autre homme.
- Oui…
- Ce qu'il peut être con ! Et toi plus encore !
- Pardon ?! s'offusqua Draco.
- Pourquoi tu ne lui as pas dit qu'il était cet homme qu'il pense que tu cherches à oublier ?!
- J'étais un peu occupé à me faire traiter de salaud. Tu m'excuseras si sur le moment j'ai…
- Laissé ta colère décider pour toi, le coupa Hermione. Typique de vous deux.
Draco détourna la tête, sachant qu'elle avait raison…
- Tu comptes aller lui parler ? reprit la jeune femme.
- Plus tard, dit d'un ton bourru l'ancien Serpentard. Pour le moment, je suis bien trop remonté après lui !
- Et moi qui croyait que tu l'aimais, le provoqua Hermione.
- Je l'aime ! Mais ce qu'il m'a dit hier… ce dont il m'a accusé… c'est… Je ne peux pas tout simplement aller le voir et faire comme s'il n'avait pas douté de moi. C'était comme si à ses yeux, je ne valais pas mieux que Ginny !
- Tu sais que ce n'est pas ce qu'il pense. Il a surréagi…
- Je veux juste me laisser quelques jours…
- Très bien, fais comme tu veux. J'espère seulement que tu n'auras pas à le regretter.
Elle reprit son travail, laissant Draco pensif. Evidemment qu'il comptait aller voir Harry et tout lui expliquer. Mais il préfèrerait que ce soit le brun qui fasse le premier pas. Draco méritait bien des excuses…
oOo
- Harry, soupira Ron. Tu m'écoutes ?
- Hum ? Oh… Désolé…
- Qu'est-ce qui ne va pas ?
- Rien, c'est juste que… Je me suis disputé avec Draco hier.
- Vraiment ?
- C'est ma faute… J'ai… J'ai vraiment été con.
- Tu vas me raconter ou il faut que je te supplie pour ça ?
Harry lui raconta dans les grandes lignes ce qui s'était passé la veille avec Draco. Ron l'écouta sans l'interrompre. Quand il termina son récit, il lui frappa l'arrière du crâne.
- Aïe ! Qu'est-ce qui te prend ?!
- Il me prend que tu es vraiment un imbécile ! Bordel Harry. Tu crois vraiment Draco capable d'une chose pareille ? De se jouer de toi ?
- Non ! Bien sûr que non. Mes mots ont dépassé ma pensée. Mais avoue quand même que c'est étrange. Il est fou amoureux de quelqu'un mais serait finalement intéressé par moi ? Il y a de quoi avoir des doutes sur ses véritables intentions.
Ron était consterné. Harry était-il aveugle à ce point ? Même lui, il avait rapidement compris que Draco était tombé fou amoureux de son meilleur ami. Et Harry n'avait vraiment rien vu ? Il était tout de même le principal concerné !
- Tu n'as vraiment rien compris, hein ?
- Compris quoi ?
- C'est toi espèce d'imbécile ! s'exclama Ron.
- Moi quoi ? demanda Harry, visiblement perdu.
- L'homme dont Draco est amoureux depuis des années. C'est toi ! Tu étais marié à l'époque alors il avait décidé qu'il ne tenterait jamais rien. Et même après le divorce, il n'a rien tenté, voulant te laisser du temps pour tourner la page.
- Mais… Il…
Harry se sentait mal. Draco l'aimait depuis des années ? Il n'avait jamais rien remarqué. Alors c'était pour cette raison qu'il avait autant cherché à le soutenir… Et lui, il lui avait balancé des horreurs à la figure…
- Il va vraiment falloir que tu ailles lui parler !
- Je sais… Je passerai chez lui après le boulot.
- Mouais… Ne tarde pas trop !
Harry allait répliquer quand ils reçurent un appel d'urgence. Ils attrapèrent rapidement leurs robes d'Aurors et leurs équipements et transplanèrent aux coordonnées indiquées. C'était la folie, tout le monde courait dans tous les sens, pour s'éloigner d'un bâtiment, regroupant plusieurs bureaux ainsi qu'une agence immobilière sorcière. Ils aperçurent leur chef, Kingsley Shackelbolt et se dirigèrent vers lui pour avoir le topo.
- Qu'est-ce qu'on a chef ? demanda Harry, concentré.
- Un homme qui porte ce qui semblerait être un dispositif explosif d'origine moldu vient d'entrer et à ordonner aux clients de sortir, sauf le gérant, qu'il a pris en otage. Il s'agirait de Jonas Cooper. Il a travaillé ici pendant dix ans, avant d'être licencié il y a trois mois, à cause d'un problème d'alcoolisme. Apparemment, sa femme l'a quitté à la même période.
- Ouais, le profil du gars qui n'a rien à perdre, grommela Ron.
- Tout le bâtiment a été évacué. Il ne reste plus que l'otage et Cooper. Je veux que vous négociiez avec lui, essayez de lui faire entendre raison. Mais soyez prudents ! On garde le contact radio.
- Bien chef ! répondirent-ils d'une même voix.
Ils s'équipèrent de leurs radios moldues, magiquement modifiées avant de pénétrer dans le bâtiment. Peu de temps après la guerre, le bureau des Aurors avait adopté l'utilisation de certains dispositifs moldus, comme les radios, pour ce genre d'intervention.
Harry et Ron avancèrent prudemment dans les bureaux, baguettes en main. Ils trouvèrent rapidement leur homme et son otage.
- M. Cooper, dit calmement Harry. Nous sommes les Aurors Potter et Weasley. Nous sommes là pour vous aider.
- Dégagez ! Je n'ai pas besoin d'aide !
- Monsieur, poursuivit Ron. Nous voudrions que vous lâchiez votre détonateur. Nous ne vous voulons aucun mal.
- Vous mentez ! Comme lui, dit-il en désignant son otage. Il avait promis de m'aider. Mais il m'a viré !
- Tu refusais de te soigner Jonas, répondit l'otage apeuré. Je n'avais pas d'autre choix.
- La ferme ! répondit Jonas en le frappant.
- M. Cooper, intervint à nouveau Harry. Nous comprenons votre colère, mais tout ça ne résoudra rien. S'il vous plait, laissez-le partir.
- Non ! Il a brisé ma vie alors je vais briser la sienne !
La situation était tendue. Ils devaient à tout prix trouver un moyen de l'apaiser pour qu'il accepte de relâcher son otage et se rendre sans perdre la vie. Harry posa sa baguette à terre et approcha de deux pas de Jonas.
- Qu'est-ce que vous faites ! N'approchez pas où je fais tout sauter !
- M. Cooper tout va bien, dit Harry en levant les mains. Je ne suis pas armé, je veux juste vous parler d'accord ?
- Harry… souffla Ron, appréciant peu les risques que prenait son meilleur ami.
- N'approchez pas ! répéta Jonas.
- D'accord, d'accord. Je reste où je suis mais écoutez-moi. Je sais que vous souffrez et je comprends que vous vouliez faire payer ceux que vous tenez responsables de vos malheurs. Mais ce n'est pas la solution, au contraire.
- Comment vous pourriez comprendre !
- Il y a deux ans, j'ai découvert que ma femme n'était avec moi que pour mon nom et ma fortune. Je l'aimais vraiment et j'ai cru que je ne m'en relèverais jamais. Mais on finit toujours par s'en sortir. Il suffit de s'accrocher. S'il vous plait, accrochez-vous. Je vous promets que ça finira par aller mieux.
Jonas se mit à pleurer, frottant le détonateur contre son front. Il semblait vraiment à bout psychologiquement. Ron n'aimait pas ça. Il était trop instable, ils n'arriveraient probablement pas à le convaincre de laisser tomber. Il évaluait la situation à toute vitesse, calculait ses chances de le mettre hors d'état de nuire sans risquer de faire exploser sa bombe.
- Weasley, Potter, au rapport.
- Pas maintenant chef, chuchota Ron.
Jonas s'énerva en voyant Ron marmonner dans sa radio.
- Vous cherchez à me manipuler ! Vous n'êtes que des menteurs, comme lui !
- Non, M. Cooper…
- Taisez-vous !
L'otage, pris de panique, se leva et tenta de frapper son agresseur. Malheureusement, tout ce qu'il réussit à faire fut de le bousculer. Jonas perdit l'équilibre et appuya par accident sur le détonateur.
- HARRY ! hurla Ron tandis que ce dernier leva ses bras devant lui pour se protéger dans un réflexe vain.
Ron eut à peine le temps de réagir. Il esquissa un pas vers Harry, lança un Protego autour d'eux, quand la bombe explosa, tuant Jonas et son otage. La déflagration les propulsa malgré le sort de protection de Ron, les emportant dans l'inconscience en seulement quelques secondes. Ils n'avaient rien pu faire.
Depuis l'extérieur, Kingsley pâlit en voyant le bâtiment s'effondrer, avec ses deux Aurors toujours à l'intérieur…
à suivre...
