Bonjour à tous !

Et oui... c'est le dernier chapitre. Encore merci à tous ceux qui ont suivi cette histoire, je suis contente qu'elle est plu. Je dois avouer que je n'en étais pas sûr avant de la publier, mais grâce à vos retours, je me sens rassurée :)

Bonne lecture ! :)


Chapitre 11

15 novembre 2007

Après avoir passé encore plus d'une semaine à l'hôpital, Harry fut enfin autorisé à rentrer chez lui, à son plus grand soulagement. Draco l'avait accompagné et avait passé la journée avec lui et James. Quand vint le soir, Harry venait de mettre son fils au lit, tandis que Draco sortait une bonne bouteille de vin, pour fêter son retour.

Il revint au salon, pour trouver Draco assis par terre, près du feu de cheminée, deux verres de vin près de lui. Harry sourit devant le romantisme de la scène et alla s'installa tout près de son petit ami, l'embrassant tendrement.

- J'aime passer du temps avec toi, souffla-t-il dans l'oreille du blond.

- J'aime ça aussi.

- Je sais que ça ne fait pas longtemps qu'on est ensemble, dit Harry en prenant le verre que Draco lui tendait. Pourtant, j'ai l'impression que ça fait plusieurs mois.

- C'est le cas dans un sens. On n'était peut-être pas un couple mais on ne peut pas nier qu'on passait beaucoup de temps ensemble.

- C'est vrai. Hermione n'arrêtait pas avec ça d'ailleurs. Elle était toujours sur mon dos, à me dire de me lancer. C'était évident pour elle. Dans le fond, je ne sais pas vraiment de quoi j'avais peur. J'ai l'impression que rien ne va vraiment changer entre nous, à quelques exceptions près.

- Ah oui ? De quel genre ?

- Eh bien, les baisers déjà, dit Harry en s'approchant doucement de Draco. C'est un plus non négligeable, souffla-t-il contre les lèvres du blond, lui provoquant une vague de frissons.

- Ça c'est certain, répondit Draco en plongeant sur ses lèvres.

Il posa son verre à côté, puis fit de même avec le verre d'Harry, avant de se redresser et de ramper vers Harry, le forçant à s'allonger au sol, sans pour autant stopper le baiser. Harry gémit contre ses lèvres alors que Draco plaquait son torse contre le sien. C'était agréable. Harry aimait embrasser Draco, il aurait pu passer des jours entiers à l'embrasser. Mais avec l'ambiance du feu de cheminée en plus, il se sentait complètement en ébullition. Il savait qu'il devrait être effrayé. Il n'avait couché avec personne depuis Ginny. Et il n'avait jamais couché avec un homme. Mais c'était Draco. Il avait confiance en lui, confiance en eux.

Draco stoppa le baiser, le cœur battant et le souffle court.

- Tu me rends complètement fou Harry…

- Je sais, rit Harry.

- Si tu continues comme ça, je ne vais pas pouvoir me contrôler.

Il savait que c'était trop tôt pour Harry. Il savait que ce serait sa première fois avec un homme. Mais il l'aimait, et depuis si longtemps, qu'il était difficile pour lui de maitriser le désir qu'il avait pour lui. Et Harry ne faisait rien pour l'aider en le regardant avec ses yeux brillants.

- Personne ne te demande de te contrôler, dit doucement Harry.

- Tu es sûr ? demanda Draco.

- Draco, on a vingt-sept ans, on a passé l'âge d'attendre pour avoir une relation. Et j'ai confiance en toi, et je t'aime. Et là, j'ai très, très envie de toi.

Sur ces mots, il souleva légèrement ses hanches, faisant ainsi s'entrechoquer leurs virilités déjà bien tendues, les faisant gémir en cœur.

- Allons dans ta chambre alors.

Ils se levèrent et s'embrassèrent, se dirigeant difficilement vers la chambre du brun. Ils pénétrèrent dans la pièce, gloussant comme des adolescents. Draco poussa Harry sur le lit avant de monter sensuellement dessus, le surplombant. Il l'embrassa encore. Et leurs mains commencèrent doucement à se caresser et se déshabiller l'un et l'autre.

Bientôt, ils se retrouvèrent tous les deux en sous-vêtements. Draco se redressa, et admira le corps encore musclé d'Harry malgré le temps passé sur un lit d'hôpital.

- Tu es tellement beau, souffla-t-il.

- Tu l'es encore plus, dit Harry en venant happer ses lèvres.

Le baiser reprit de plus belle. Draco ondulait sur le corps d'Harry, faisant se frotter leurs virilités. Il avait l'impression de devenir fou. Fou de désir pour Harry. Fou de désir pour cet homme qu'il aimait tant.

Il dériva ses baisers sous le menton d'Harry, puis vers sa nuque, son torse, pour descendre toujours plus bas. Le corps d'Harry se soulevait sous le plaisir que le procurait les baisers de Draco. Ce dernier passa ses doigts sous l'élastique du boxer d'Harry, puis le fit glisser doucement, libérant le sexe dur de son futur amant. Il le retira complètement et approcha doucement son visage. Harry gémit d'anticipation, attendant avec impatience ce que Draco comptait lui faire.

Il lécha tout doucement la hampe d'Harry, pour le rendre fou. Il réitéra encore et encore, forçant Harry à le supplier pour la prendre en bouche.

- Draco… gémit Harry. Draco, s'il te plait…

- Oui Harry ? demanda Draco en le regardant dans les yeux, sa bouche toujours près du sexe tendu.

- Prends-la dans… ta bouche… répondit Harry, essoufflé.

Draco ne se fit pas prier plus longtemps et engloutit d'un coup la virilité d'Harry. Ce dernier gémit de plaisir quand il sentit la bouche de Draco se refermer sur son sexe et entamer de longs va-et-vient. Il redressa légèrement la tête, pour voir Draco à l'œuvre, mais se relaissa rapidement tomber sur le matelas en gémissant. La vue de Draco, levant les yeux vers lui alors qu'il s'activait toujours sur son sexe, aurait pu le faire venir d'un coup. Il agrippa les draps, les serrant fort, sous l'intensité du plaisir.

Tout à coup, il sentit un doigt masser doucement, sensuellement son intimité. Les battements de son cœur accélérèrent encore sous l'anticipation de ce qui l'attendait. Le doigt le massait encore avant de pénétrer, toujours aussi doucement, en lui, faisant se cambrer légèrement Harry. Il sentit une légère gêne sous l'intrusion, mais avec le plaisir que Draco lui procurait ailleurs, il ne savait plus où donner de la tête. Draco ajouta encore un doigt, puis un autre. Harry gémit de douleur à l'intrusion du troisième doigt. Mais la douleur fut très vite oubliée quand les doigts de son amant titillèrent un point sensible en lui, le faisant encore plus gémir. Bientôt, ce fut trop pour Harry, qui voulait plus.

- Draco… je t'en prie… viens.

Ce dernier releva la tête, le regard empli de désir et d'excitation. Il retira ses doigts d'Harry pour venir y présenter son sexe douloureusement tendu. D'un sortilège informulé, il lubrifia son sexe, comme il l'avait fait plus tôt pour ses doigts. Puis, lentement, il pénétra l'intimité d'Harry, lui laissant le temps de s'habituer à l'intrusion, même s'il savait qu'il l'avait bien préparé. Bientôt, il fut en Harry jusqu'à la garde. Il s'arrêta un instant, pour ne pas jouir, mais aussi pour s'assurer que tout allait bien pour son amant. Ce dernier lui lança un regard brillant, lui intimant de continuer.

Alors Draco entama un lent va-et-vient, gémissant avec Harry sous le plaisir que ça leur procurait. Son cœur battait tellement vite. Il ne faisait plus qu'un avec l'homme qu'il aimait depuis tellement d'années qu'il avait arrêté de compter. Il se sentait bêtement heureux, tout simplement.

Peu à peu, il accéléra le rythme, jusqu'à taper dans la prostate de son brun, le faisant crier de plaisir. Il sourit et recommença, encore et encore, donnant toujours plus de plaisir à son petit ami.

- Draco… han… Je… Je vais…

- Vas-y Harry… Viens pour moi… répondit Draco avec un dernier coup de rein, plus fort que les autres.

Il n'en fallut pas plus pour Harry, qui se laissa aller dans un long gémissement de jouissance. Son sexe libéra sa semence entre leurs deux corps. Draco ne tarda pas à venir aussi en sentant les chairs d'Harry se resserrer autour de son sexe, et il se libéra en lui.

Il se laissa retomber sur lui, à bout de force et essoufflé. Harry, tout aussi essoufflé et perdu dans la brume de la jouissance, resserra ses bras sur son amant, le serrant contre lui. Draco fit un dernier effort, se retira d'Harry pour se laisser tomber à côté de lui. Le brun se tourna sur le côté, pour lui faire face. Il entremêla leurs doigts ensemble.

- C'était… Wow… souffla Harry.

- Tu l'as dit, répondit Draco, en se redressant juste assez pour venir embrasser Harry.

- Je t'aime, dit Harry contre ses lèvres.

- Je t'aime aussi, lui sourit Draco.

Ils se regardèrent dans les yeux plusieurs secondes avant de finalement se lancer un sort de nettoyage et se couvrir de la couette, pour s'endormir paisiblement l'un contre l'autre.

10 décembre 2007

Presqu'un mois était passé depuis la sortie de l'hôpital d'Harry. Beaucoup de choses avaient changé depuis. Après quelques jours de réflexion, il avait demandé à Draco de venir s'installer définitivement chez lui. Après tout, le blond passait déjà le plus clair de son temps chez lui, que ce soit avant son accident, ou depuis qu'ils étaient ensemble. Il lui semblait logique d'officialiser les choses et que Draco emménage définitivement. Evidemment, le blond avait tout de suite accepté, trop heureux de vivre sous le même toit qu'Harry et James, formant ainsi une famille, comme il en avait toujours rêvé. Il n'osait pas croire sa chance. Après tant d'années à aimer Harry en secret, il était maintenant officiellement son petit ami. Rien ne pouvait le rendre plus heureux à l'instant présent.

Harry se remettait doucement de l'accident, profitant de son arrêt pour passer beaucoup de temps avec Draco et son fils, comme maintenant, où ils flânaient sur le chemin de traverse, à la recherche de cadeaux de Noël pour leur famille et amis. Bientôt, ils approchèrent de la boutique de farces et attrapes, où ils entrèrent. A l'intérieur, c'était toujours pareil. Le magasin était bondé de clients, tous plus émerveillés que les autres par la magie des lieux. Harry sourit en observant George faire le pitre un peu plus loin, se rappelant douloureusement qu'avant, Fred était avec lui. Il sentit la main de Draco se resserrer sur la sienne. Le blond, qui avait suivi le cheminement des pensées de son petit ami, avait voulu lui montrer qu'il était là en soutien. Harry se secoua et avança dans le magasin, rejoignant son meilleur ami qui était en train d'arranger une étagère.

Peu de temps après l'accident, Ron avait subi quelques complications avec sa jambe. Elle avait pourtant été correctement soignée après avoir été cassée lors de l'explosion, mais une bactérie avait dû s'infiltrer dans son sang, provoquant une infection. Les médicomages avaient pu rapidement la neutraliser, puis le verdict était tombé : Ron ne serait plus jamais apte à exercer le métier d'Auror. Sur le moment, ça avait été comme un coup de massue pour le rouquin. Mais il s'était repris très vite, son meilleur ami étant encore dans le coma à ce moment-là. Depuis, il travaillait avec son frère à la boutique, et avait fini par y prendre plaisir, oubliant rapidement la douleur qu'il avait ressenti en apprenant qu'il ne serait plus un Auror.

Quand il aperçut l'heureux couple accompagné de son neveu, un sourire illumina son visage. Il arrêta ce qu'il était en train de faire et salua ses amis.

- Alors, on fait des achats de dernières minute Harry ? se moqua gentiment Ron, habitué avec la fâcheuse manie de son meilleur ami de s'y prendre à la dernière minute pour faire ses achats de Noël.

- Non, pas du tout, mentit Harry en souriant, on se promène juste.

Bien entendu, cette année, il avait une excellente excuse pour avoir pris du retard dans ses achats, mais il savait pertinemment que même sans l'accident et le temps passé en convalescence, il s'y serait pris à la dernière minute. Il était comme ça, incorrigible. Ils discutèrent pendant quelques minutes encore, avant de laisser Ron reprendre le travail.

Ils passèrent le reste de la journée à faire les magasins, à la recherche du cadeau parfait pour chaque membre de la famille. A la fin de la journée, Harry était sur les rotules, mais satisfait de ses achats. Il se laissa tomber dans son canapé tandis que Draco s'occupait de James. Harry les observa, un sourire heureux collé au visage.

20 mars 2008

Il se libéra dans un dernier râle de plaisir avant de se laisser tomber aux côtés de Draco, pour ensuite aller se blottir dans ses bras, le souffle court. Depuis qu'ils étaient ensemble, leurs étreintes étaient toujours aussi passionnées. La vie avec Draco était simple. Ils se disputaient de temps à autre, bien sûr, mais ils finissaient toujours par se réconcilier très vite. Harry enfonça son nez dans la nuque de son petit ami, inspirant profondément pour profiter de son odeur.

- Tu vas bien ? demanda Draco, en lui caressant l'épaule du bout des doigts.

- Ça va, chuchota Harry. J'aime sentir ton odeur, dit-il en souriant, arrachant un rire à Draco.

- J'ai cru remarquer.

Il l'embrassa sur le haut du crâne avant de se redresser légèrement, le gardant toujours dans ses bras, pour attraper sa baguette sur la table de nuit et leur lancer un sort de nettoyage. Une fois fait, il reposa sa baguette et se réinstalla confortablement, serrant Harry contre lui.

- Tu te sens prêt pour demain ?

- Oui.

- Tu en es sûr ? Tu pourrais prendre encore quelques jours et…

- Draco, le coupa Harry en se redressant et s'appuyant sur un coude pour regarder Draco. Je vais bien, et je suis prêt à reprendre le travail. J'ai eu le feu vert du médicomage.

- Je m'inquiète juste pour toi, se justifia Draco.

- Je sais, répondit calmement Harry. Je sais aussi que quoi que je dise, tu t'inquiéteras toujours pour moi mais… fais-moi juste confiance, ok ? Si je ne me sentais pas prêt à reprendre, je te promets que je resterais à la maison. Mais je suis prêt.

- Ok, souffla Draco en l'embrassant. Mais tu as raison, quoi que tu dises, une part de moi s'inquiétera toujours… il va juste falloir que je fasse avec.

Harry lui sourit avant de l'embrasser encore une fois, puis il se recoucha dans ses bras, se laissant emporter par le sommeil, dans la douce odeur d'orange amer de son compagnon.

21 mars 2008

Harry se réveilla, la tête douloureuse. La lumière de la pièce lui agressait les yeux tandis qu'il essayait de s'y accoutumer. Quand il y arriva enfin, il regarda autour de lui, et vu la décoration de la pièce dans laquelle il se trouvait, il était à l'hôpital. Ses derniers souvenirs lui revirent rapidement en mémoire. Il était en intervention dans un vieil entrepôt avec une équipe d'Auror. Il s'agissait d'une potentielle planque d'un groupe de trafiquants de potions illégales. Ils étaient à la recherche d'une sorte de sous-sol où se trouveraient des preuves de leur trafic, ou mieux encore, leurs marchandises, quand le sol sous les pieds d'Harry avait craqué. Il avait regardé vers le bas, puis ses collègues avec un mauvais pressentiment, avant de se sentir tomber. Il se souvenait d'avoir atterri lourdement sur le sol avant de perdre connaissance.

Il tenta de se relever mais poussa un gémissement plaintif en s'appuyant sur son bras droit. C'est ce moment que choisit Théo pour entrer dans sa chambre, la mine sombre.

- Salut Harry, comment tu vas ?

- Ça va… enfin… j'ai mal au bras. Et à la tête, répondit Harry d'une voix rauque.

- Tu as eu le bras cassé. D'ici quelques heures, la potion qu'on t'a donnée aura fait effet et il sera comme neuf. Pour ce qui est de ta tête, tu as une légère commotion. Rien de bien méchant mais on doit te garder en observation cette nuit, histoire de s'assurer que tout va bien.

Harry grogna, lui qui avait promis à Draco que tout irait bien, voilà qu'il se trouvait déjà hospitalisé !

- Je dois t'avouer que j'espérais qu'il se passerait plus de temps avant de te voir revenir ici, lui confia Théo. Draco est mort d'inquiétude.

- Il est là ? demanda Harry.

- Oui, il attend dehors. Il attend que je termine de t'examiner.

- Ok.

Théo prit sa baguette et formula quelques sorts sur Harry, vérifiant ses constantes. Harry avait un léger sentiment de déjà-vu. Ce qui aurait dû être pour lui une simple mission de routine s'était terminée à l'hôpital, avec un méchant mal de tête. Théo lui assura que tout allait bien et qu'il pourrait sortir dès le lendemain avant de sortir, laissant ainsi Draco entrer.

Harry sentit son cœur se serrer en voyant la mine blafarde de son compagnon. De toute évidence, il avait trouvé le moyen de l'inquiéter plus qu'il ne s'en croyait capable en même pas une journée.

- Hey, souffla Harry en tendant la main vers lui. Ça va, je vais bien.

Draco ne répondit rien, il se contenta d'approcher d'un pas lourd vers le lit d'Harry, de s'assoir tout près de lui et de le prendre dans ses bras, le serrant fort contre lui, comme pour s'assurer qu'il n'allait pas s'évaporer d'un instant à l'autre.

- J'ai eu si peur, souffla finalement Draco. Quand on m'a appelé pour me dire que tu avais eu un accident, j'ai cru que… j'ai cru que…

Sa voix se brisa sur ses mots, incapable d'en dire davantage. Harry lui souffla des mots apaisants dans le creux de l'oreille, lui promettant qu'il allait bien. Pour la première fois de sa vie, il remit en question son avenir au sien du bureau des Aurors…

23 mars 2008

Harry en parla beaucoup avec Draco pendant les jours qui suivirent. Il lui parla de ses doutes, du mal que ça lui avait fait de le voir aussi inquiet. Du fait que cet accident avait fait remonter en lui une peur qu'il pensait avoir enfouie après l'histoire de l'explosion : sa peur de faire de James un orphelin. Bien sûr, il savait que Draco et les Weasley seraient là pour son fils mais… il avait peur de l'abandonner. Il ne voulait pas l'abandonner ! Il parla de ses doutes quant à son avenir en tant qu'Auror, mais aussi de sa culpabilité, vis-à-vis de Ron, qui lui, avait dû quitter le bureau des Aurors par obligation et non par choix. Alors Draco lui avait répondu qu'en effet, il avait peur de le perdre, mais que peu importe sa décision, il le soutiendrait. Il lui conseilla également d'en parler avec Ron et avec son chef, et qu'il y verrait sûrement plus clair après ça. C'est pourquoi Harry se trouvait là, une bière à la main, dans le salon d'Hermione et Ron, avec ce dernier, l'écoutant attentivement. Quand il eut terminé, il attendit anxieusement la réaction de son meilleur ami.

- Harry, mon pote, commença Ron. Tu sais, même si je n'ai pas choisi de stopper ma carrière, je suis très heureux à la boutique, avec George. Alors oui, si j'avais pu, j'aurais aimé pouvoir continuer, mais ce n'est pas le cas, et je n'ai aucun regret. Mais le plus important, c'est que si tu ne te sens plus capable de faire ce métier, alors arrête. Arrête tant qu'il est temps. Tu veux être sûr d'être présent pour ton fils, et c'est tout à fait compréhensible. En plus en même pas six mois, tu t'es retrouvé deux fois à Ste Mangouste, dont l'une des deux où tu as bien failli mourir. Si tu décides vraiment de mettre fin à ta carrière, je ne t'en voudrais pas. Je ne pourrais jamais t'en vouloir pour ça !

Harry hocha la tête, le remercia chaleureusement et rentra chez lui. Quand il raconta sa discussion à Draco, ce dernier ne sembla pas surpris par la réaction du rouquin.

- C'est ton meilleur ami, c'était évident qu'il respecterait ton choix et tes raisons, avait-il dit avant de l'embrasser tendrement.

30 mars 2008

Harry avait pris encore quelques jours pour réfléchir avant de prendre sa décision et d'aller présenter sa démission à son chef. Ce dernier fut quelque peu déçu par la nouvelle mais ne pouvait que respecter les choix d'Harry. C'est alors qu'il lui proposa de prendre le poste de formateur au service de formation des jeunes recrues, qui se libérerait d'ici quelques semaines. Ce poste était une aubaine pour Harry. Il était très doué dans ce qu'il faisait et aimait enseigner. Il pourrait vraiment s'épanouir en occupant un tel poste, et il n'aurait plus à avoir peur de faire vivre à son fils ce que lui-même avait vécu. Il accepta le poste, serra la main de Kingsley et rentra chez lui, le cœur léger, pour apprendre la bonne nouvelle à son compagnon.

Il y a environ trois ans, Harry avait eu le cœur brisé. Aujourd'hui, il était l'heureux papa d'un petit garçon vif et intelligent, il allait bientôt occuper un poste qui ne lui ferait plus prendre de risque pour sa vie. Mais par-dessus tout, il avait retrouvé foi en l'amour. Il était heureux, tout simplement.

Fin


Je vous dis à demain, pour l'épilogue ;)