Plic.

Le bas de mon pantalon est trempé. Mes pieds sont trempés. Le bout de mes cheveux est trempé aussi.

Je suis heureux d'avoir emmené un parapluie, tiens.

Plic.

Mes pieds sont glacés, je devrais enlever mes chaussettes, mais j'en ferais quoi?

La pluie tape sur mon parapluie.

J'ai froid.

Plic.

Il doit avoir froid aussi, lui. Et il n'a pas de parapluie.

Plic.

Depuis quand je m'inquiète pour quelqu'un roulé en boule contre un mur suintant, son pantalon imbibé jusqu'au genou de l'eau qui recouvre le trottoir et donne l'impression de marcher sur un lac, ses cheveux collés dans ses yeux, ses genoux serrés contre sa poitrine et complètement trempé d'eau de pluie?

Depuis que c'est mon petit frère.

Plic.

- Qu'est-ce que tu attends?

Il relève la tête et me sourit. L'eau ruisselle sur son visage.

Plic.

- Toi.

Plic.

- Qu'est-ce que tu fous là?

Il sourit encore, mais un sourire fatigué. Une main se lève laborieusement pour écarter ses cheveux de ses yeux.

- Anna m'a foutu dehors.

Il sourit toujours.

Plic.

- Qu'est-ce qui lui a pris?

Les coins de sa bouche s'affaissent, avant de se remonter à la hâte en un autre sourire plus crispé.

- Elle m'a dit qu'elle m'aimait et j'ai pas répondu.

Plic.

- Tu aurais dû.

- J'ai horreur de mentir.

Plic.

Silence.

Plic.

Je me rapproche un peu. Ses paupières sont lourdes et les torrents de pluie dévalent des traces mauves sous ses yeux.

- Tu n'as pas dormi depuis combien de temps, exactement?

Il bâille, sa main glisse de son front à sa bouche pour la couvrir et ses cheveux retombent aussitôt dans ses yeux mi-clos.

- Deux, trois nuits, je pense... plus si tu comptes les sommeils agités...

Plic.

- Tu pleures?

Plic.

- Non.

Plic.

- Je croyais que tu avais horreur de mentir.

Plic.

Plic.

- Je... ne pleure plus...

Plic.

Plic.

- Je... t'attendais...

Plic.

- ... Pourquoi?...

Il hausse les épaules.

- Je sais pas. Mais j'étais sûr que tu viendrais.

Je souris.

Plic.

Le parapluie trempé traîne par terre, seulement à moitié replié. La toile trempée fait des plis lourds en s'aplatissant sur le trottoir trempé. Lui aussi est trempé. Et moi aussi. Et mes cheveux de même.

Mais sentir mon petit frère adoré recroquevillé entre mes bras, recommençant à pleurer contre ma poitrine et se laissant bercer comme un enfant, vaut bien la peine d'avoir les cheveux humides pour toute la soirée.

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Mares: KAWAII!!!

Aza: MIGNON!!!

Tsunami: Elles deviennent de pire en pire...

Mares: (dans le fond) LEMONNN!!!

Raaaaaaah... Vi, je sais, ça n'avait absolument pas de queue ni de tête.

Mais c'était le but. n.n

A part ça, vi, ça re-était Yoh et Hao, Hao étant celui au POV et parapluie et Yoh celui roulé en boule sur le trottoir parqu'Anna l'a foutu dehors, mais je pense que vous aviez pu comprendre là.

Qu'est-ce qui a pris à Anna de déclarer soudain son amour? Qu'est-ce que Hao fichait en ville avec un parapluie? Qu'est-ce que Yoh fichait assis sur le trottoir sous la pluie? Pourquoi la pluie fait plic alors qu'il pleut à verse? J'en sais rien mais c'est comme ça n.n Aaah, c'est ça les pouvoirs des auteurs de fics... on peut faire tout ce qu'on veut... /sourire niais et heureux/

Et ffnet m'a dit que la fic faisait 300 mots, mais je le crois pas trop... Il a pas l'air de compter les "plic", parce que c'est entouré des caractères pour mettre en italique... chais pas, c'est bizarre. /s'en fout un peu/