Auteur : kaneda26.
Origine : Yuyu Hakusho
Genre : yaoi.
Couple : classique, Kurama et Hieï.
Disclamer : ben non, y sont pas à moi.
Résumé : Hiei et Kurama sont ensemble. Mais tout n'est pas aussi parfait que ça semble l'être.
Don't forget me
Chapitre trois
Je frissonne. Je frissonne encore. Tes bras me manquent. Ton corps me manque. Ton parfum me manque. Ton parfum… Si semblable à la fragrance de toutes ces fleurs que je t'offre.
Tes yeux plus beaux que le vert profond des feuilles me manquent.
Et puis, je vois dans ces yeux la peur.
Et je frissonne.
Peut-être qu'il faudrait mieux que tu m'oublies. Pour que tu oublies aussi cette peur.
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Le magasin n'était pas encore ouvert et Hiei utilisa sa clef pour entrer par la porte de derrière. Il trouva Yamada-san dans la serre.
« Hiei ? Tu es en congé aujourd'hui. Tu avais oublié ? On est lundi.
-Non. C'est juste que… »
Yamada regarda le jeune homme. Il portait les mêmes vêtements que la veille.
« Ca ne s'est pas bien passé, c'est ça ? »
Hiei hocha la tête.
« Je sais bien que je me suis énervé trop vite, fit le jaganshi. Mais j'ai pas pu m'en empêcher. Et puis… »
Yamada prit un air surpris. Il n'avait jamais vu Hiei s'énerver même au début quand il n'était pas encore très doué pour confectionner des bouquets. Non, il avait la patience de continuer jusqu'à ce qu'il y arrive.
Mais il savait à quel point son jeune employé aimait son petit ami.
« Quel est le problème exactement ? »
Hiei regarda le vieil homme. C'était étrange mais il se sentait tellement à l'aise avec Yamada-san, tellement en confiance qu'il lui raconta ce qu'il avait sur le cœur.
La présence du frère de Kurama chez eux, le fait qu'ils ne passaient pas assez de temps ensemble. Et cette impression que Kurama ne l'aimait plus, qu'il était en train de l'oublier petit à petit. Il raconta tout ça à voix basse, s'étonnant lui-même de sa capacité à parler autant et si longuement.
Yamada écouta calmement. Et puis l'entraîna dans la petite pièce qui faisait office de bureau et prépara du café qu'il accompagna de quelques gâteaux que Hiei s'empressa de dévorer.
L'homme comprit que Hiei n'avait pas seulement passé la nuit dehors mais qu'il en avait en plus oublié de manger. Il n'en éprouva que plus de tendresse pour ce jeune garçon au cœur malmené.
« Hiei, tu sais, les histoires de famille, c'est souvent très compliqué. Tu dois toi aussi avoir des problèmes avec ta famille, non ?
-Pas vraiment. Je n'ai qu'une sœur. Et elle ne sait pas que je suis son frère. »
C'était la première fois que Hiei parlait de sa famille. Yamada avait vite compris que Hiei n'était pas un de ces enfants choyés et aimés et qu'il avait du avoir une enfance difficile. Mais il n'avait aucune idée de ces difficultés.
Et voyant que Hiei ne se confierait pas davantage sur ce sujet, il n'insista pas.
« Quoi qu'il en soit, la fuite n'est pas une solution.
-Je n'ai pas fui, s'écria Hiei en sachant que c'était exactement ce qu'il avait fait.
-Comment appelles-tu ça, alors ? demanda Yamada-san. »
Hiei ne répondit pas.
« Tu ne donnes pas à Kurama les moyens de s'expliquer, ce n'est pas fair-play. Et je dirais que c'est parce que tu as peur qu'il te dise que tu n'es pas la priorité dans sa vie. »
Hiei hocha la tête silencieusement. Comment ce vieil homme pouvait savoir autant de choses ? Et être aussi sage.
« Et s'il me dit qu'il ne m'aime plus, que je lui fais peur, je fais quoi ? demanda Hiei. »
Yamada sourit. Il croisait souvent Kurama quand ce dernier venait chercher son employé à la fin de son travail ou pour les pauses déjeuners. Et s'il avait bien une certitude, c'était que les deux jeunes hommes étaient aussi amoureux l'un que l'autre.
Il était au courant de l'amnésie qu'avait subi Kurama, il ignorait les détails relatifs au makai mais il savait que les deux garçons avaient bataillé pour être ensemble.
Mais l'amnésie de Kurama, c'était du passé maintenant, non ? Ce qui arrivait, c'était juste une petite scène de ménage.
« Il t'aime, j'en suis persuadé, dit le vieil homme. Mais la vie de couple n'est pas aussi rose qu'elle ne paraît. Si tu savais combien de fois on s'est disputé avec ma femme, et le nombre de nuit que j'ai passé dans ce bureau… »
Yamada-san éclata d'un rire joyeux en se remémorant ses souvenirs.
« Vous avez été marié ? fit Hiei, surpris.
-Pendant vingt-sept ans. Nous n'avons pas eu d'enfants, c'est ce que j'ai regretté pendant longtemps. Et puis, tu es arrivé et ce regret a disparu. »
Hiei haussa les sourcils. Il ne comprenait pas vraiment ce que voulait dire Yamada-san. Mais son cœur se réchauffa.
« Maintenant petit, tu n'as pas trente-six solutions, reprit le vieil homme. Il faut que tu affrontes la réalité sans prendre la fuite. Et la réalité, c'est aussi des empêchements, des responsabilités et des contraintes. »
Hiei fit la moue.
« Mais dans la vie, il y a aussi des moments de bonheur. Il suffit juste de ne pas les rater bêtement. »
Hiei se leva avec un sourire.
« Merci pour le café. Et pour la discussion, dit-il.
-Pas de quoi, répondit Yamada-san. Et… Hiei, les anthuriums sont magnifiques. Et d'un beau rouge.» (1)
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« Ni-san ? J'ai préparé le p'tit déj. Dépêche-toi, tu vas être en retard ! Et moi aussi. »
Kurama regarda le jeune garçon sans rien dire. Encore une fois, pendant de longues minutes angoissantes, il n'aurait pas su dire qui était ce garçon, pas plus qu'il n'aurait pu dire son propre nom, ni ce qu'il faisait là.
Heureusement, Shû-chan ne releva pas. Il devait penser que son frère n'était pas bien réveillé.
Le docteur Sôma lui avait expliqué pourquoi ces absences se produisaient. C'était une séquelle de son amnésie, comme si son cerveau avait besoin d'une remise à jour de temps.
Et c'était censé être bénin. Mais la régularité avec laquelle elles se manifestaient devenait inquiétante.
Kurama but une gorgée de café et se rappela la fois où il s'était réveillé dans les bras de Hiei, complètement perdu, et terrorisé.
Il était nu, dans les bras d'un homme qu'il ne connaissait pas.
Il avait commencé à se débattre, réveillant brusquement Hiei.
« Kurama, mon cœur, avait crié Hiei. Calmes-toi ! »
Son nom et le surnom affectif que lui donnait son amant l'avait calmé presque immédiatement, sa mémoire revenant comme une vague sur une plage.
« Ce n'était qu'un cauchemar, avait dit Hiei, caressant ses cheveux, le serrant plus fort contre lui. »
Kurama ne l'avait pas détrompé. Rien qu'un cauchemar.
Après ça, les absences avaient commencé à s'espacer. Il croyait en être débarrassé. Il s'était trompé.
« Ni-san ! J'y vais. A ce soir. »
Le kistuné marmonna quelques paroles d'au revoir.
Puis il appela le lycée où il travaillait pour prévenir de son absence et téléphona au docteur.
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Il lui fallut quand même toute la journée pour se décider.
Il traîna dans la ville avec son pot de fleurs dans les bras. Il passa près du lycée où Kurama enseignait mais ne détecta pas son énergie.
Etrange, ça. Kurama n'était pas du genre à s'absenter.
L'appartement qu'il scanna avec son jagan était vide aussi. Et Hiei ne voulu pas y retourner pour ne faire qu'attendre.
Il finit par s'endormir dans un arbre, l'anthurium contre lui.
Quand il s'éveilla, c'était la fin de l'après-midi.
Il sauta de l'arbre et se dirigea vers l'appartement.
Il entra sans un bruit et il ne perçut pas la présence de son amant. Hiei eut un soupir à la fois déçu et soulagé. Il déposa la plante sur la table de la cuisine et essaya de mettre de l'ordre dans ses idées. Et surtout de trouver les mots, les bons mots à dire à Kurama.
Il n'eut pas le temps de réfléchir plus sur ces fameux mots. Une musique s'éleva.
Hiei se figea. Bien sûr, Kurama lui avait déjà fait écouter de la musique. Et il en avait même apprécié certaines.
Mais celle-là était particulière.
Intrigué, Hiei se déplaça vers la source de cette musique et ouvrit doucement la porte de la chambre d'amis.
Face à la fenêtre, le frère de Kurama frottait son archet contre les cordes du violon en faisant sortir de longues notes tristes suivies de quelques notes plus rapides assez oppressantes.
Laissant la porte entrouverte, Hiei s'assit dans le couloir, dos au mur.
La sonorité de l'instrument lui plaisait. Sur une dernière note basse, la musique s'arrêta.
Encore pris dans le plaisir provoqué par la mélodie, Hiei n'entendit pas la porte s'ouvrir.
« Hiei-san ? »
Le jaganshi se leva brusquement.
« Tu m'écoutais ? »
Hiei hocha la tête.
« Ca t'a plu ? demanda Shûichi.
-C'était triste.
-Tu sais ce que l'on dit à propos de cette sonate ? »
Hiei attendit. Il n'avait pas eu l'intention d'engager la conversation avec ce gamin et se retrouvait quelque peu bloqué maintenant.
C'était tout de même le frère de Kurama et il ne pouvait pas agir comme avec n'importe quel ningen.
« Qu'elle révèle la couleur du cœur, fit Shû-chan. Si le cœur est triste alors la musique paraît triste. Mais si le cœur est joyeux, alors la musique l'est aussi. »
Le jeune garçon regarda Hiei.
« Ni-san aussi l'a trouvé triste. »
Le petit démonfixa le jeune garçon avec suspicion. Que savait-il exactement ?
S'il y avait bien une chose que Kurama redoutait, c'était de mettre sa famille au courant de la relation exacte qu'il entretenait avec Hiei.
« Vous devriez vous réconcilier, vous êtes amis, non ? fit Shûichi.
-Hn. »
Hiei s'éloigna rapidement vers la pièce principale et tomba sur Kurama qui venait de rentrer.
Le yohko le regarda sans rien dire, le regard à la fois absent et interrogateur, et Hiei ne sut pas quoi faire.
« Qu'est-ce que tu fais ici ?demanda Kurama. Et qui... » Le kitsuné s'arrêta mais les mots avaient déjà eu un effet dévastateur sur le jaganshi.
Hiei devint pâle et ses jambes tremblèrent. Il ne put quitter des yeux son amant qui le regardait avec un air indéfinissable.
Kurama secoua la tête.
« Hiei ? Trésor, tu es rentré. »
Le petit yohkai hésita à parler. Toutes ses peurs venaient d'éclore en un instant.
Kurama ne l'aimait plus.
Le kistuné se mordit les lèvres devant l'air peiné de Hiei.
Le silence se fit pendant quelques secondes. Puis Hiei décida de se lancer. Il devait parler. Même si la situation semblait plus désespérée que celle que Yamada-san avait imaginée.
« Je suis dés…, commença-t-il.
-Ni-san ? Tu es rentré ? On pourrait… »
Le gamin s'arrêta. Le regard de Hiei était devenu rougeâtre et très effrayant.
« On pourrait « quoi » ? fit le jaganshi d'une voix grave.
-Heu… Je… On pourrait aller faire un tour à la fête, je n'ai que deux tickets mais on en prendra un troisième à l'entrée… si ça te tente aussi, Hiei-san… »
Kurama regarda son frère et son amant. Bien que Shû-chan ait bien dix centimètres de plus que Hiei, il n'en menait pas large.
Le yohko eut un léger sourire.
« Hiei, ne le terrorise pas comme ça, dit-il.
-Je n'ai rien fait, rétorqua le jaganshi, agacé. »
Il haussa les épaules.
« Vous n'avez qu'à faire ce que vous voulez, je m'en vais, dit-il. »
Encore une fois, il était en train de fuir. Il le savait pertinemment. Mais il ne savait pas quoi faire d'autre. Il ressentait la jalousie, oui c'était bien ça, qui commençait à l'envahir. Il était jaloux de ce gamin, jaloux du temps que Kurama pouvait passer avec lui, jaloux de ne pas être humain, jaloux de ne pas partager certaines passions du kitsuné comme ces fêtes traditionnelles. Jaloux. Et prêt à s'énerver pour rien. Quitte à tout gâcher.
« Et où comptes-tu aller ? demanda Kurama.
-En quoi c'est ton problème ? Oublies-moi cinq minutes ! »
C'étaient les mots à ne pas dire. Ou plutôt, c'étaient les mots nécessaires pour percer l'abcès.
« T'oublier ! Tu me demandes de t'oublier ! cria Kurama. »
Surpris par la colère de son frère, Shû-chan recula, se heurta au bras du canapé et tomba dessus.
Il regarda la scène qui se déroulait devant ses yeux avec peur et incompréhension.
« N'est-ce pas ce que tu fais déjà ? s'écria Hiei. La plupart du temps, tu ne me regardes comme si je n'existais pas ! Et tu ne veux même pas que je te tou… »
Le jaganshi s'arrêta, jetant un coup d'œil au gamin. Il avait failli vendre la mèche et s'était retenu à temps.
Mais Kurama, lui, n'eut aucune retenue.
« C'est encore à cause de ça ? dit-il, sa voix s'élevant avec colère. Qu'est-ce que tu t'imagines ? Qu'est-ce que tu crois que je suis ? Un objet sexuel juste fait pour ton plaisir ? C'est ça que je suis pour toi ?
-Bien sûr que non ! se récria Hiei.
-Alors je suis quoi ? »
Shû-chan comprit alors ce qu'il se passait. Il assistait tout bonnement à une scène de ménage.
Sous le choc, il repassa en mémoire certains petits détails. Les fleurs, la tristesse de son frère quand Hiei était parti, son air inquiet quand ce dernier n'était pas rentré de la nuit. Et l'attitude possessive de Hiei, son regard rouge de jalousie.
Et puis des mots se placèrent dans son esprit. Son frère était gay. Et Hiei n'était pas un simple colocataire mais son amant.
« Tu es ce que tu as toujours été pour moi, Kurama. Tu es mon cœur…, murmura Hiei. »
Ces mots calmèrent le kitsuné.
Soudain, Kurama se rappela de la présence de son jeune frère et se tourna vers lui.
« Shû-chan… Heu, je vais t'expliquer… Je pense que tu es un peu choqué… Enfin, je veux dire… »
Voyant son frère s'emmêler dans ses explications, le gamin sourit. Il sortit les deux tickets d'entrée de la poche arrière de son jean et les tendit à son frère.
« Allez-y tous les deux. Moi, je vais travailler ma sonate. »
Et l'adolescent les laissa seuls, regagnant sa chambre sans ajouter un mot de plus.
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Après s'être promené dans les allées bordées de stands en tous genres, ils étaient allés s'allonger sur l'herbe près du lac.
Ils étaient à peu de chose près au même endroit qu'il y a deux jours. Juste avant que tout dégénère.
Ils n'avaient pas vraiment parlé. Et maintenant, le silence qui régnait entre eux devenait étouffant.
Hiei, qui n'était pas pourtant le plus bavard, ressentait un besoin urgent de parler.
« Kurama ?
-Oui.
-Est-ce que tu m'aimes encore ? »
La voix de Hiei était presque inaudible. Sans laisser à Kurama le temps de répondre, Hiei continua, sa voix se faisant plus claire.
« Je ne veux pas que tu m'oublies. Parce que moi, je ne pourrais pas t'oublier. Mais des fois, j'ai l'impression que tu ne me regardes comme si je n'étais plus rien pour toi.»
Kurama attrapa la main de Hiei et entrecroisa ses doigts avec ceux de son amant.
« Hiei, je ne t'ai pas tout dit… Je… Il y a des séquelles à mon amnésie.
-Quoi ? Pourquoi tu…
-Je ne voulais pas t'inquiéter, coupa Kurama. »
Le yohko parla alors de ces absences passagères qui se manifestaient soudainement. Toutes ces fois où Kurama avait perdu la mémoire quelques secondes.
« Quand tu t'es débattu dans mes bras un matin, ce n'était pas à cause d'un cauchemar, dit Hiei.
-Non. Je ne savais pas qui tu étais et j'ai pris peur.
-Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Pourquoi ? »
Kurama se rapprocha de Hiei jusqu'à pouvoir nicher la tête dans son cou.
« Tu as eu tellement mal quand je t'ai oublié une première fois, je ne voulais pas te faire mal à nouveau.
-Et me mentir, c'est censé me faire du bien ?
-Pardon. »
Hiei caressa les longs cheveux.
« Est-ce que… Est-ce que tu vas m'oublier ? demanda-t-il sur un ton effrayé. »
Kurama eut un petit rire.
« C'est plutôt le contraire !
-Comment ça ?
-J'ai vu le doc aujourd'hui. Et il m'a expliqué pourquoi ces absences devenaient de plus en plus régulières.
-Pourquoi ?
-Parce que je n'avais pas mon remède sous la main.
-Ton remède ? questionna Hiei.
-Toi, trésor. »
Hiei se releva brusquement, obligeant Kurama à faire de même.
« Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda le jaganshi.
-Que rien n'a changé. Tu sais à quel point ta présence était importante quand j'étais amnésique. Et maintenant encore, tu m'es essentiel. C'est… En clair, le fait de te voir moins souvent a provoqué ces absences… »
Hiei avala sa salive difficilement.
« Kurama, est-ce que tu es en train de dire que c'est… de ma faute ?
-Oh mon dieu, trésor, bien sûr que non ! »
Le yohko passa ses bras autour du cou de son amant.
« Hiei, je t'aime. Et tu as tout intérêt à rester près de moi si tu ne veux pas que ces absences se reproduisent.
-Ca s'appellerait pas du chantage ce que tu fais là ?
-Bah, contre toi, j'utilise toutes les armes à ma disposition… »
Kurama posa ses lèvres sur celles de Hiei qui s'en empara voracement.
Et qui renversa le kitsuné, le maintenant sur l'herbe sous son poids.
Hiei interrompit le baiser pour murmurer :
« Je suis désolé pour la dernière fois, mon cœur. J'avais tellement envie de toi. Et je pensais que tu en avais envie aussi…
-Je ne t'ai pas repoussé parce que je ne voulais pas. C'était parce que je ne pouvais pas. Avec mon frère dans la chambre à côté…
-Maintenant, il est au courant donc…
-Pas si vite, Hiei. Je n'ai pas l'intention de choquer les chastes oreilles de mon petit frère.
-Faut dire que si tu criais moins fort.
-Et qui me fait crier ? Qui ? »
Hiei eut un sourire malicieux.
« Moi, dit-il simplement. Mais juste parce que j'adore t'entendre. »
Il embrassa encore le yohko. Plus lentement, avec beaucoup de douceur.
« Et ton frère, il reste jusqu'à quand ?
-Jeudi.
-Ca fait…
-Trois jours.
-Trois jours ? »
Kurama rit devant l'air catastrophé de Hiei.
« Ca passera vite, je te promets.
-Ne fais pas de promesse que tu ne peux pas tenir, prévint Hiei. »
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Je savais que tu étais mon amour, mon trésor.
Mais tu es aussi ma raison, ma mémoire.
Ta présence m'est vitale. Parce que s'il y a une chose que je ne dois pas oublier, c'est bien toi.
Et je le sais. Peut-être que ma tête oublie.
Mais mon cœur le sait.
Et oui, trésor, je t'ai menti. Trois jours, c'est incroyablement long…
A suivre…
(1) L'anthurium, c'est cette plante avec une seule pétale rouge et un pistil jaune si vous voyez à quoi ça ressemble.
Alors, oui, ça pourrait s'arrêter là. Parce qu'ils se sont réconciliés, qu'ils sont heureux, etc, etc… Mais pour un peu plus de cohérence, je vais quand même faire un dernier chapitrepour dire ce qui arrire à Shû-chan et comment nos deux tourtereaux fêtent la fin de ces trois très très longs jours !
Sinon, un peu d'espace pour répondre aux reviews parce que je n'ai pas pris le temps dans le deuxième chapitre.
Les yukatas : Ah, rien que d'imaginer Kurama en yukata… avec un éventail rond (je sais pas comment ça s'appelle) et Hiei avec une sucrerie à la main.
Comme tout bon fan de mangas et d'animes, je rêve d'aller au Japon et ces fêtes traditionnelles qu'on voit dans presque tous les mangas ont de quoi faire rêver…
Sinon, question à Lilirara, c'est quoi tanabata ? C'est une fête aussi ?
Pour Kitsune : Si je suis sadique avec Hiei ? Mais bien sûr que non. Je suis à la lettre le dicton « Qui aime bien châtie bien », c'est tout.
(Me prends deux baffes, un coup d'épée, un kokulyuha enflammé… Non, pas mes cheveux ! Et Hiei repart aussi sec…)
Cette parenthèse était le parfait exemple de ce dicton qui prouve l'amour passionné qui nous lie Hiei et moi… C'est fou à quel point il peut m'aimer. Kurama doit être vert de jalousie…
(Me reprends deux baffes, cinq coups d'épée, et ah non ! Pas mes cheveux, j'ai dit ! Bouhou, y'a trois millimètres qui ont brûlé…)
Cette seconde parenthèse était le parfait exemple que des fois, il faut fermer sa gueule si on tient à ses cheveux.
Hum, hum (redevient sérieux), pour le frère de Kurama, je n'ai pas vraiment creusé le personnage, j'en ai juste fait un ado classique, gentil mais quand même un peu saoulant (cf chapitre 4 qui arrive).
Et puis, oui, j'aime le rôle de Yamada. Il voit Hiei d'une façon particulière et puis, il le considère comme un garçon normal, ce qui fait que Hiei apparaît comme un bon p'tit gars aux yeux de Yamada. C'est plutôt drôle. Si le papy savait quiest Hiei, il en ferait une crise cardiaque...
Sinon, question: Ou est passée ma pompom-girl préférée? Saaeliel? Où es-tu? J'y peux rien, j'attends toujours ton avis avec impatience. Voilà, il ne fallait pas trop me gâter après, je m'habitue!
Bisous à tous et à bientôt.
