Chapitre 8 : Roi de l'Ouest
Deidara marchait d'un pas déterminé dans les couloirs. Arrivé près de la salle du trône, il poussa brusquement les deux grandes portes qui claquèrent en rencontrant le mur, et il entra sans plus attendre. A l'intérieur, les conseillers et les monarques des royaumes voisins tournèrent tous la tête vers l'intrus. Sasori, assis avec nonchalance sur son trône, les jambes croisées et le bras sur l'accoudoir, haussa légèrement un sourcil, intrigué. Les personnes présentes dans la pièce étaient illustres, il s'agissait là d'une réunion politique importante, et c'est le jeune Roi aux cheveux de feu qui présidait l'assemblée. Tous étaient assis sur des fauteuils, en cercle, en bas des marches qui menaient au trône de Sasori. Un conseiller se leva brusquement, apostrophant le nouveau venu.
- Votre Altesse, vous n'avez rien à faire ici, c'est une réunion cruciale. Veuillez attendre la fin pour vous entretenir avec Sa Majesté.
Deidara vint lui faire face et il leva sa main, lui montrant l'anneau qui enserrait son doigt.
- C'est « Votre Majesté » quand tu t'adresses à moi. Au cas ou tu l'aurais oublié, Sasori et moi sommes mariés depuis maintenant trois mois.
Confus, l'homme se rassit aussitôt sans rien ajouter. Des murmures parcoururent la salle, et un autre souverain prit la parole à son tour, avec sévérité.
- Tu es peut être marié, Deidara, mais cela ne te donne pas tous les droits.
Le blond se retourna lentement en entendant cette voix. Son père, un homme austère qui, toute sa vie, l'avait éduqué de façon rude, se tenait là. Ainsi, lui aussi avait été convié. Il est vrai qu'il faisait partie de l'alliance, et ce, grâce à lui.
- Je t'ai pourtant enseigné les règles de courtoisie, continua le dirigeant de l'Est. Mais il faut croire que tu es encore une déception.
Il se tourna vers Sasori qui regardait la scène avec curiosité.
- Toutes mes excuses, Votre Majesté, j'espère qu'il n'est pas trop difficile à vivre depuis que je vous l'ai envoyé. Je croyais qu'il aurait su se tenir dans ce pays.
Alors que l'interpellé s'apprêtait à répondre, une voix résonna dans l'immense salle.
- ASSEZ !
Tous se tournèrent vers Deidara, qui venait de hurler, le regard noir porté sur son géniteur.
- Ce n'est pas parce que tu m'as vendu comme une marchandise que tu peux encore me traiter comme un objet, siffla-t-il avec colère. Dois-je te rappeler que si tu m'as envoyé ici, c'est pour obtenir les faveurs de ce royaume bien plus puissant que le tien ?
Les lèvres de Sasori s'étirèrent en un grand sourire, il était plus qu'amusé. Deidara continua.
- Malheureusement pour toi, en faisant cela, tu as perdu l'autorité que tu avais sur moi. Alors je te conseille de changer d'attitude à mon égard. Je ne suis plus un Prince fragile et sans influence, je suis aujourd'hui Roi de l'Ouest, aux côtés de mon époux, et ce au même titre que lui. Et là où toi tu m'as éduqué comme un chien bon à faire ce qu'on lui dit, Sasori lui m'a enseigné comment gouverner avec autant de force que lui. Je suis ici chez moi, et toi, tu n'es là que parce qu'on te l'autorise. Alors si tu ne veux pas repartir ennemi de ce royaume, mets la en veilleuse quand je suis présent.
Blême, et effrayé par la menace, le monarque tourna le tête vers le souverain aux cheveux couleur sang, espérant qu'il affirmerait le contraire.
- Comme l'a si bien expliqué Deidara, roucoula alors ce dernier de sa voix glaciale, je vous conseille vivement de mettre plus de respect quand vous vous adressez à lui. Je parle pour vous tous, nobles, conseillers ou Rois. Sinon, je me verrais contraint de vous enseigner comment vous comporter en sa présence...
Il se lécha brièvement la lèvre inférieure, accentuant involontairement le danger qu'il sous entendait par là. Les invités frémirent alors. Ainsi, le terrifiant Roi de l'Ouest était très protecteur envers son époux. Deidara monta les marches qui menaient au trône et il se plaça à côté du siège, croisant les bras.
- La réunion est suspendue pour le moment, ordonna-t-il, sortez d'ici.
Tous quittèrent la salle aussitôt, et lorsque la porte se referma, Sasori, qui n'avait pas bougé, tourna la tête vers le blond.
- J'adore quand tu montres une telle autorité.
Deidara, abandonnant son expression agacée, grimpa sur les genoux de son mari et vint enserrer son cou de ses bras.
- Alors, continua l'homme aux cheveux écarlates. Que voulais tu me dire qui soit si urgent ?
Le blond fit la moue.
- Tu passes pas assez de temps avec moi...
- Ah bon ? Il me semblait pourtant que mon retard aux réunions de ce matin était du à certaines activités nocturnes qui ont nécessité quelques prolongations au réveil...
L'autre ricana, il se souvenait bien de leur matinée sportive.
- Et donc, reprit Sasori avec un sourire, tout ce spectacle simplement pour pouvoir venir sur mes genoux ? Quel enfant...
Le blond lui jeta un regard espiègle.
- Oh non... J'ai une autre idée en tête à vrai dire...
- Oh... J'ai hâte de voir ça...
Deidara se leva alors, plein d'énergie, et il saisit la main de son amant, l'entraînant dans le bureau qui était juste en face de la salle du trône. Fermant la pièce à clé, il colla ensuite le plus petit contre la porte et l'embrassa fougueusement, ce à quoi Sasori répondit avec grand plaisir. Deidara le dévora, tant sa bouche que sa mâchoire, puis il vint lui mordiller l'oreille avant de descendre dans son cou. Il s'y attarda un moment, dénouant les lacet de la tunique qui le séparait du torse pâle de son amant. Le blond se mit à genoux, et il embrassa avec délice la poitrine du Roi, pinçant entre ses dents les tétons durcis de sa victime, qui laissa échapper un râle de plaisir. Il lécha ensuite avec lenteur ses abdos si parfaits, les mains posées sur ses hanches qui roulaient machinalement entre ses doigts. Quand Deidara fit glisser le pantalon de Sasori le long de ses hanches pour passer sa langue sur le membre érigé qui s'en échappait, celui ci se cambra soudainement, faisant rire le blond.
- Plus le temps passe, plus je trouve tes points les plus sensibles.
Il avait roucoulé cette phrase avec fierté, et l'homme aux cheveux rouges, haletant légèrement sous les plaisirs offerts par son amant, répondit aussitôt.
- Fais donc attention à ce que je ne te fasse pas regretter ton arrogance... Moi aussi je connais les tiens...
Provocateur, Deidara mit son sexe entièrement dans sa bouche, le faisant gémir bruyamment. Il entama alors de lents mouvements de va et vient, et Sasori pencha la tête en arrière sous les sensations. Il glissa ses doigts dans la chevelure blonde de Deidara, accompagnant ses mouvements. Pendant de longues minutes, il essaya de maîtriser ses réactions, mais son partenaire avait bel et bien l'intention de le torturer avec toute la dextérité possible. Et il était doué. Sa langue, longue et agile, coulissait contre le pénis chaud et palpitant qui allait et venait dans sa bouche. Sasori en perdait la tête. Par réflexe, son bassin se relevait brutalement, et son amant dut le maintenir fermement pour qu'il ne l'étouffe pas involontairement. En trois mois, le blond avait acquis une expérience et un talent rare dans le fait de le mener au septième ciel. Le jeune homme réservé, étranger et distant, avait laissé place à un monstre d'assurance. Il n'y avait pas qu'en politique que le Roi l'avait initié, il lui avait tout appris dans l'art de connaître les désirs des autres pour les faire plier à sa volonté, et malheureusement pour lui, ou heureusement d'ailleurs, il en faisait maintenant lui même les frais.
- Dei... soupira-t-il en sentant son être exploser, je...
Il ne put finir sa phrase, déjà, il avait atteint l'orgasme. Le blond leva un regard aguicheur vers lui tout en avalant. Le corps tremblant de plaisir, le souffle coupé par l'intensité de l'instant, Sasori restait immobile. Deidara se redressa, collant son corps contre celui de son époux. Sa main se posa sur son entrejambe, caressant doucement l'endroit intime. Il approcha ses lèvres de son oreille et susurra.
- Ne crois pas que j'en ai terminé avec toi... Je ne fais que commencer.
Sasori, entre deux respirations saccadées, eut un bref rire.
- Bordel, mais quel appétit... Tu vas me tuer avec cette cadence...
- Menteur, souffla l'autre en embrassant ses clavicules avec douceur, tu es pire que moi... Et ton endurance surpasse la mienne... Mais je vais m'entraîner...
- J'ai hâte de voir ça.
Sasori s'empara des lèvres de son amant avec vigueur, prêt pour la suite.
Merci d'avoir lu jusqu'au bout, c'est la première vraie histoire que j'écris, loin des OS qui sont plus faciles à rédiger, je ne voulais pas qu'elle soit trop longue de peur de ne pas maîtriser le rythme narratif. J'espère toutefois que cela n'a pas été trop rapide. J'écrirai plein d'autres choses, et sur d'autres ships aussi, je suis très inspiré !
