Around The World

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Blabla : Français

~Blabla ~ Fourchelangue

* Blabla* Langage des signes

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Marc Granger était de nombreuses choses. Le fils unique d'une mère célibataire aussi sévère qu'aimante, un dentiste pas trop mauvais, un plongeur expérimenté et un ami fidèle.

Marc était également et peut-être surtout, un père de famille prêt à tout pour les siens. Alors, quand son fils aîné lui avait demandé de l'accompagner à son audience, le Dentiste avait accepté immédiatement, s'arrangeant avec son collègue pour poser quelques jours.

Le grand brun s'était occupé des transports jusqu'à Bruxelles où Dudley allait passer son épreuve. Il s'était débrouillé pour avoir par trop cher quatre billets pour l'Euro star, le tout nouveau train circulant sous la Manche.

Cela ne faisait pas un mois que le tunnel sous la manche était en activité et Marc était comme un dingue à l'idée de le traverser. Dudley était tout aussi excité. C'était lui qui avait Vu quand réserver les billets pour être sur d'en avoir au meilleur prix ! Pétunia et Severus étaient moins enthousiastes, mais bon, la première avait de tendances claustrophobes et le second trouvait de base l'idée absurde.

Marc s'assura que les billets étaient bien dans son sac à dos avant d'attraper la petite valise de sa femme. Dans le salon, Pétunia faisait ses dernières recommandations aux enfants, leur demandant d'être sages pour Alice.

(La sorcière avait gentiment accepté de garder un œil sur les jumeaux et Hermione durant l'absence de leurs parents. Severus était un peu inquiet à cette idée, mais sa femme l'avait rassuré. Elle se sentait suffisamment en forme pour gérer son nouveau-né, sa fille de deux ans et une poignée d'adolescents autonomes.)

Hermione finit par chasser les deux adultes et Dudley, arguant qu'ils allaient rater leur train.

Retrouver Severus dans la gare bondée ne fut pas une mince affaire, mais Marc avait la chance d'être très grand et il finit par repérer le Maître d'Apprentissage de son fils.

Le sorcier, vêtu d'un jean gris et d'un T-shirt délavé se glissait aisément dans la foule non-magique. Il avait attaché ses cheveux en catogan, portait des lunettes de soleil et avait un sac de sport à ses pieds.

« T'es sûr d'être un sorcier toi ? », demanda Pétunia avec un sourire dans la voix.

Severus roula des yeux si fort que ce fut visible malgré ses verres teintés.

« Certain. Et avant que tu demandes, j'ai mes robes de cérémonie dans mon sac. On y va ? »

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Bruxelles était une ville magnifique, pleine de vieux bâtiments en pierres datant du Moyen Âge et de vélos. S'il n'était pas aussi stressé, Dudley en profiterait nettement plus. L'instant cependant n'était au tourisme. Ils étaient attendus.

Un plan de la ville dans les mains, Pétunia avançait d'un pas vif, Dudley à ses côtés. De manière quasiment automatique la mère et le fils s'étaient mis à échanger en français.

« On est bientôt arrivé à destination ! » déclara Pétunia.

« Quoi ? » demanda Severus

« On arrive bientôt. », traduisit Marc.

« Tu parles français toi ? »

« Je sais commander une bière. Mais je comprends la majorité de ce qui est dit. »

Dudley s'esclaffa en entendant la réponse de son père. Dans la famille, Pétunia et Dudley maîtrisaient le plus de langues étrangères, les jumeaux venaient ensuite, puis Marc, qui comprenait tout ce que pouvait dire sa femme, mais qui était incapable de parler, puis enfin Hermione, qui mis à part sa langue maternelle et le français, ne comprenait et parlait rien.

« Et nous voici au Kunstberg », annonça Pétunia. « Maintenant, nous devons trouver la Bibliothèque royale. »

Dudley traduisit pour son Maître d'Apprentissage qui répondit d'un hochement de tête.

« Je prends la tête. Par ici », annonça Severus.

Emboîtant le pas du sorcier, le groupe se dirigea vers la KBR, petit nom de la Bibliothèque royale de Belgique, aussi désignée jadis comme la Bibliothèque royale Albert 1er, l'Albertine ou la Royale. Le bâtiment comportait plus de six millions de volumes, soit 150 km de rayonnages répartis sur 17 étages. C'était juste énorme.

Dudley vit le regard de sa mère, puis celui de son père. Pétunia avait déjà prévu d'aller explorer et Marc s'était déjà résigné au fait de perdre sa femme dans ce labyrinthe.

« Par là. »

Se faufilant entre les rayonnages, le groupe arriva dans une section consacrée aux manuscrits. Severus sortit de son T-shirt une longue chaîne au bout de laquelle se balançait une chevalière armoriée en or.

« Sev ? » demanda Pétunia.

« Regarde. »

Un pan de rayonnage ondula comme la surface d'un étang où l'on aurait jeté une pierre. Le quatuor traversa le portail. Dudley frissonna. Il avait l'impression d'être passé sous une cascade glacée.

« Et maintenant ? » demanda Marc en observant la salle voûtée où ils étaient apparus.

« On se change. »

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Les Belges, contrairement aux Anglais, avaient conscience que certains de leurs représentants vivaient dans le monde moldu et qu'il aurait été très peu discret de se promener en robes traditionnelles. Donc tous les passages d'une société à l'autre proposaient des vestiaires.

Severus échangea son T-shirt Métallica, cadeau de Neville, pour une chemise en soie noire avec un jabot blanc. Il enfila ensuite le lourd manteau cérémoniale représentant son statut de Maître des Potions, renoua ses cheveux en catogan avant de passer à son doigt la chevalière des Princes.

Il était prêt.

Severus quitta sa cabine. Pétunia et Marc étaient déjà là. La première avait l'une des anciennes robes sorcières de Lily sous un manteau brodé du blason Potter et du sceau des régents. Marc avait emprunté une tenue à Severus et avait le manteau des Black agrémenté du symbole des régents.

Cela fit sourire le potionniste. Ni Dudley, ni ses parents ne se rendaient compte du poids politique qu'avait leur groupe.

L'adolescent les rejoignit peu après. Il avait enfilé la tenue traditionnelle des Apprentis Potionnistes, soit une tunique crème sur un pantalon noir, le tout sous un épais tablier en cuir gravée de runes.

« En route ? »

Dudley acquiesça.

Ils traversèrent de longs couloirs illuminés par des torches, prirent plusieurs embranchements puis arrivèrent devant une grande porte en bois à doubles battants.

« Écoute. Lorsque tu passeras cette porte, l'Épreuve commencera. Il y aura cinq juges. Ils poseront des questions puis tu auras plusieurs épreuves pratiques. Tu sais lesquelles. »

Dudley hocha la tête.

« Tes parents seront dans une des loges réservées aux Familles Anciennes. Tu ne pourras pas les voir, mais eux oui. De la même façon, je serais dans une loge, à proximité. Les juges m'interrogeront à la fin de la partie pratique. Ne crains rien et reste concentré. »

L'Apprenti hocha à nouveau la tête. Il serra dans ses bras ses parents, accepta la pression de l'épaule que lui offrit Severus puis poussa les battants de la grande porte en bois.

Severus Snape, Lord de la Famille Prince et plus jeune Maître des Potions (bien que cette nomination allait disparaître d'ici peu de temps) regarda son Apprenti disparaître et les battants claquer derrière lui. Il se souvenait du gamin à qui il manquait une incisive, qui avait des genoux râpés et des yeux trop bleus, ce même gamin qui avait fait sa première potion, excellente, sous la tutelle de Severus. Des années s'étaient écoulées, rythmées par les lettres, les exercices et les week-ends de pratiques. Et maintenant Dudley était prêt.

Il y avait plusieurs raisons ayant poussée Severus à inscrire son Apprenti aux Épreuves ici, en Belgique et non pas en Angleterre.

La première, et la moins importante, était que Severus avait passé ses propres Épreuves dans ces lieux. La seconde, nettement plus importante, était que ici tout le monde se foutait de l'identité des Apprentis. Humains ou créatures, rien à foutre. Alors, un « sorcier caché »…

Jamais en Angleterre Dudley n'aurait eu sa maîtrise. Il n'était pas un sorcier. Ni un Né-de-Moldus et encore moins un Sang-Pur. Alors jamais il n'aurait pu ne serait-ce que s'inscrire aux Épreuves.

Severus frétillait d'avance de voir la tronche des vieux crétins d'outre-manche lorsqu'ils apprendraient que le plus jeune Maître des Potions jamais existant n'était pas un sorcier. Cela allait être hilarant !

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Pétunia Granger, née Evans, était mariée depuis bientôt quinze ans à un homme absolument merveilleux. Elle avait eu une chance incroyable lorsqu'elle avait fait la rencontre d'un jeune dentiste père depuis peu et veuf depuis encore moins longtemps. Marc était au fond du trou à cette époque et Pétunia venait à peine de sortir de son propre enfer. Ils s'étaient apprivoisés sans le faire exprès et lentement avaient tricoté les fils abîmés de leurs existences ensembles, tissant un lien magnifique et solide.

Marc lui avait parlé de Daisy, sa première femme, disparu dans une explosion de gaz. Pétunia lui avait parlé de Vernon et de l'enfer qu'il lui avait fait vivre. Ils ne s'étaient pas jugés, ni pris en pitié. Ils avaient compati et avaient avancé, ensemble.

Ils se connaissaient depuis dix-sept ans et étaient mariés depuis quinze. Ils avaient géré les blessures de leurs passés, mais aussi les surprises inattendues, comme la mort de Lily ou l'adoption des jumeaux (ou la révélation de la magie…)

Le flegme tranquille de Marc avait su apaiser les peurs de Pétunia et de son côté, elle lui avait apporté un ancrage dans la réalité grâce à son instinct de survie quelque peu sur développé.

Ils étaient si forts ensemble.

Allongée contre son époux Pétunia regardait le profil de Marc se découper dans la lueur matinale. Il était complètement détendu. Les ombres de ses longs cils s'étalaient sur ses pommettes et un ronflement léger s'échappait de ses lèvres entrouvertes.

Mon dieu, qu'elle l'aimait. Elle l'aimait tellement !

Elle repoussa une des mèches ondulées du front de son époux. Celui-ci attrapa la main de Pétunia entre les siennes. Il avait des mains grandes et solides et toujours chaudes. Marc se tourna vers sa femme et ouvrit les yeux. Comme toujours l'attention de Pétunia fut attiré par le regard de son époux. Il avait l'océan dans les yeux. Des éclats bleus, gris et verts aussi hypnotisant que le reflet du soleil sur les vagues.

Il sourit, de son sourire sans dents qui lui donnait un air idiot et qu'elle aimait tant.

« À quoi tu penses ? » demanda-t-il d'une voix encore rauque de sommeil.

« Je pense au fait que nous avons une semaine pour nous, dans une ville magnifique. Et je plains Severus de devoir gérer nos monstres pendant ce temps. »

Ce commentaire tira un ricanement à Marc.

Suite aux Épreuves brillamment réussites de Dudley, le nouveau Maître des Potions et son ancien Maître d'Apprentissage étaient rentrés en Angleterre, laissant Pétunia et Marc à Bruxelles où le couple profitait de quelques jours que pour eux.

Marc tira Pétunia contre lui, utilisant ses bras tentaculaires pour la retenir. Il l'embrassa sur le front et referma les yeux, bien décidé à se rendormir. La grande blonde se bouina un peu plus contre lui. Il avait raison. Ils avaient le temps.

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Katherine MacDougal était une jeune sorcière de 18 ans et trois mois. Étudiante à Serdaigle, elle venait de passer ses ASPICS et en attendait les résultats. Contrairement à ses deux cothurnes et amies, cela ne lui causait strictement aucun stress. En effet, le futur de la jeune femme était tout tracé.

Aînée de sa fratrie, Katherine avait le devoir de reprendre l'entreprise familiale. Cela ne lui apportait ni plaisir, ni déception. C'était son devoir. Elle avait toujours su qu'elle serait la prochaine dirigeante de Dunbroch Tissus, la plus grande et prospère entreprise de création et enchantement de tissus du Royaume Unis.

Outre l'entreprise familiale, il y avait autre chose dans le futur de Katherine, qui pour le coup ne lui plaisait pas du tout. Les réunions de Clan.

Les MacDougal étaient l'un des plus vastes clans écossais, régnant sur l'Archipel des Hébrides depuis des siècles. La famille de Katherine formait une des sept branches non-dynastes du Clan. Ils vivaient sur Mhuile et en chapeautaient la population magique. La rouquine accompagnait régulièrement son père lorsqu'il devait arbitrer des conflits entre ses vassaulx. C'était très pénible.

Katherine n'enviait pas du tout l'Héritier de la branche dynaste des MacDougal. Celui-ci vivait sur Leòdhas agus na Hearadh et devait gerer ses vassaulx directs, mais aussi et surtout arbitrer les conflits et les mesquineries débiles entre les branches non-dynastes !

Et les MacDougal étaient très chiants. Et débiles. Franchement, Katherine était persuadée que la moitié de ses cousins avaient été bercés trop près du mur lorsqu'ils étaient mioches. La Serdaigle avait prit sur elle pour ne pas en étrangler un ou deux lors de la dernière réunion de Clan…

Heureusement Katherine avait réussi à négocier un peu de temps avant de devenir officièlement Ban-oighre an Eilein Mhuile et donc de prendre une part beaucoup plus active dans la politique magique de l'Ile. Ses parents lui avaient donné 18 mois pour faire absolument ce qu'elle voulait (elle avait son budget, à elle de le gérer) avant de revenir au pays pour faire ses début à Dunbroch Tissus et de faire sa cérémonie d'installation en tant que Ban-oighre an Eilein Mhuile.

Un an et six mois.

Cela allait etre très court.

Katherine comptait en profiter autant que possible.

De sa maison à Poudlard, le plus exotique qu'elle ait vu était Londres. Cela ne lui suffisait plus. Elle voulait voir le monde, découvrir d'autres paysages, d'autres cultures, d'autres magies aussi.

Lorsque Hermione lui avait parlé de sesproblèmes pour trouver un Maitre d'Apprentissage, Katherine lui avait proposé de partir voir le monde ensemble.

La brunette avait accepté de la proposition. Hermione n'avait pas de plans précis pour travailler. Sans apprentissage, de nombreux métiers lui étaient inaccessibles. Elle doutait même de vouloir travailler dans ces conditions, rejetée et méprisée parce que ses parents n'étaient pas magiques. Hermione avait besoin de voir autre chose, de découvrir des horizons plus accueuillants et si elle avait de la chance, elle se trouverait un apprentissage durant leur tour du monde.

Enfin, tout cela n'était que des suppositions. La seule chose certaine à cet instant était que Hermione attendait Katherine au Chaudron Baveur dans une semaine. Après cela, la rouquine allait passer quelques jours chez la famille Granger, planifiant leur voyage et découvrant un peu le Londres Moldu.

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Depuis la signature du contrat avec Pétunia Granger née Evans, Mordred passait régulièrement ses soirées au Black Bee. Le Patriarche de la Ruche de Londres aimait voir les travaux avancer et les lieux se transformer afin de répondre aux besoins de sa future clientèle.

De plus il appréciait parler avec les deux moldus et leur voyant de fils. Les adultes le faisaient rire. Ils étaient honnêtes à un point frôlant l'irrespect et s'investissaient à fond dans ce qu'ils faisaient. L'adolescent était un boxeur largement aussi haut, large et musclé que Perceval. Il était dangereux physiquement, mentalement (il était le digne fils de sa mère) et surtout magiquement. Évidemment il ne pouvait pas lancer le moindre sort, mais sa vision, ses Visions… Mordred était certain que Dudley serait un voyant aussi puissant que Morgana.

Mordred savait que le couple avait trois autres enfants. Trois jeunes sorciers étudiants à Poudlard que le vampire n'avait pas encore rencontré. Jusqu'à aujourd'hui du moins.

L'aînée, l'unique fille de la fratrie, était brillante et aussi sarcastique que ses parents. Elle était aussi salement désillusionnée avec le monde sorcier. Mordred la comprenait. Il allait voir de son côté s'il pouvait lui trouver un maître d'Apprentissage dans le domaine de son choix.

Puis venaient les jumeaux. Deux gamins aux cheveux ébène et aux yeux verts, portant des lunettes et ayant une puissance magique incroyablement élevée. Deux gosses qui étrangement familiers. Pourtant Mordred était absolument certain de ne jamais les avoir vu.

« T'es qui toi ? »

Mordred haussa un sourcil.

« Harry, tu n'as pas été élevé avec les loups ! » clama Pétunia depuis la cuisine.

Le gamin grimaça et son frère lui balança un coup de coude.

« Je suis Mordred, druide, vampire originel et patriarche des vampires de Londres », déclara le mort-vivant.

« Genre comme le Mordred de la légende arthurienne. »

« Yep ! Je l'ai vécue cette légende. »

Mordred vit des étoiles se mettre à pétiller dans les yeux des trois enfants présents. Ils allaient faire exactement comme Peter ou Jack ou tous les enfants qui savaient qui il était. Ils allaient demander des histoires de chevaliers, de combats, de quêtes épiques et autres.

« T'es vraiment le fils incestueux de Morgane et Arthur ? »

Ah… Alors là, il ne s'y attendait pas…

« Harry ! Ça va pas de demander ça comme ça ? » s'exclama sa sœur aînée tandis que son frère voyant éclatait de rire et que son jumeau soufflait dépité.

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Hermione avait entendu parler des artefacts gobelins. Armes, bijoux ou autres objets, c'était à chaque fois de véritables œuvre d'arts, que ce soit d'un point de vue esthétique ou magique. C'était également des produits coûtant extrêmement cher.

Parmi tous les artefacts Gobelins, il y en avait un type qui sortait encore plus de l'ordinaire.

Les arbres généalogiques.

Hermione avait lu un ouvrage sur ces artefacts lorsqu'elle se renseignait sur la culture et les traditions sang-pures durant sa sixième année. Cela avait été très intéressant malgré le racisme flagrant de l'auteur. (Un certain Teignous Nott qui avait laissé une très mauvaise impression à Hermione).

Très peu de familles sorcières possédaient encore des arbres généalogiques au XXe siècle. Les tapisseries enchantées, moins coûteuses, les avaient remplacés. Et pourtant ces dernières étaient beaucoup moins fiables.

En effet, les tapisseries étaient créées à partir de la magie du Chef de Famille. Elles se construisaient suivant les connaissances de l'individu et n'étaient mises à jours que grâce à des sortilèges devant être lancés régulièrement.

Les Arbres eux étaient ancrés dans la magie de la Terre, du Ciel et de la Mer. Ils étaient et n'avaient d'autres buts qu'être. Infalsifiables et incorruptibles, ils révélaient la vérité que celle-ci soit plaisante ou pas.

« Et vous avez commandé un Arbre Généalogique ? » demanda Pétunia aux cadets de la fratrie suite aux explications de la Serdaigle.

Les jumeaux grimacèrent et Hermione su que leur réponse n'allait pas plaire à sa mère.

« Deux en fait. Un pour les Potter, l'autre pour les Black. »

« Le prix je vous pris », ordonna Pétunia.

La somme faramineuse révélée par Léo laissa Hermione pantoise. Elle savait que ses frères étaient RICHES mais pas riches au point de dépenser une telle somme pour un objet dont l'intérêt était relativement limité.

« Chérie, zen », déclara Marc à Pétunia qui était devenue écarlate.

La mère de famille jura tant et plus dans sa barbe, alternant plusieurs langues. Le père d'Hermione frotta le dos de sa femme, calmant la tempête avant qu'elle n'explose.

« On peut les voir ? » demanda Dudley.

Léo hocha la tête et Harry appela son elfe de maison. Dobby apparu vêtu de son « uniforme », une chemise Hawaïenne et un short à rayure avec des chaussettes dépareillées (Dobby l'avait choisi lui-même et en changeait régulièrement. Harry le laissait faire, arguant qu'il fallait laisser une telle créativité s'exprimer). L'elfe savait déjà ce que voulait son maître et d'un claquement de doigt fit apparaître une boite en bois sur la table du salon avant de disparaître.

La boite octogonale faisait une trentaine de centimètres de diamètre et environs deux fois plus de haut. Elle était faite d'un bois qu'Hermione ne connaissait pas, très pâle avec des veines rosées du plus bel effet. De la marqueterie plus foncée formait des motifs complexes autour d'un blason que la Serdaigle savait être celui des Potter.

« Magnifique », commenta Dudley.

« Tu ne l'avais pas encore vu ? »

« Nope. J'ai une absence complète de connaissances sur ce sujet. »

Harry posa sa main sur le coffret et celui-ci se découpa en éclats qui se réagencèrent pour former un pot elliptique duquel surgissait un bonzaï de métal. L'arbre d'or et d'argent aux feuilles de cuivre possédait un tronc tortueux et des racines noueuses. Ses feuilles flamboyantes devaient être en cuivre, mais Hermione n'y aurait pas mis sa main à couper. L'ensemble était magnifique et étrange. Cela n'avait pas été fait par l'Homme et cela se voyait.

Comme d'un seul homme la famille des jumeaux se pencha sur la sculpture. Des noms accompagnés de dates étaient inscrits sur l'arbre. Hermione en effleura un du bout des doigts et une suite de noms, ascendants et descendants de celui qu'elle avait touché s'illuminèrent.

« 'Tain, c'est quoi ça ? »

« Langage ! »

« Désolée Mam »

« Mmm. Harry, Léo, qu'est-ce ? »

« C'est l'une des fonctionnalités de l'arbre. Cela permet de connaître les ancêtres et les descendants d'une personne en particulier. »

« Pratique. »

« N'est-ce pas », commenta Léo avant d'appuyer vers la cime de l'arbre. « Là, c'est Harry et moi. »

Hermione regarda la longue suite de noms qui zigzaguait de la cime de la sculpture jusqu'à la base des racines. Elle était presque arrivée en bas lorsqu'une question de sa mère lui fit relever les yeux.

« Pourquoi le nom de Lily est écrit de cette façon ? »

La voix de Pétunia était serrée. Hermione savait que sa mère pensait régulièrement à sa sœur cadette. Cela se voyait à la façon qu'elle avait de parfois regarder les jumeaux. La serdaigle savait que sa mère retrouvait tante Lily dans certaines expressions de ses neveux et dans leurs grands yeux émeraude. (Elle savait aussi qu'elle en souffrait.)

Hermione se pencha un peu plus pour voir ce dont parlait sa mère. Elle trouva rapidement le nom de sa tante. Celui-ci avait une couleur étrange, un peu comme si le mithril qui le composait avait été teinté de saphir quant à son cartouche, il était d'un noir d'encre.

« James est écrit en blanc. »

« Père était un sorcier porteur des caractéristiques magiques des Potter. C'est pour cela que son nom est en mithril pur. Mère était une sorcière de première génération, sans caractéristiques magiques marquées. Elle est donc en mithril bleu », expliqua Léo.

« Quant au cartouche noir… pas besoin d'explication », conclut Harry.

Hermione fronça les sourcils. Elle allait avoir besoin de plus d'explications. Et d'un cahier et d'un stylo pour prendre des notes.

« Tu veux dire que tu peux connaître le statut de sang de tous tes ancêtres avec ce truc ? »

Harry hocha la tête.

« Mazette. Tu m'étonnes que ce soit tombé en désuétude. Compliqué de cacher les « tares » familiales avec ce truc », ricana Hermione.

Ses frères rirent également tandis que ses parents tentaient de cacher leurs sourires.

« Pourquoi tu es en vert Léo ? » demanda Marc, signant et parlant en même temps.

« Je suis un Potter de sang, donc j'apparais sur l'arbre, mais en faisant le rituel de passation j'ai perdu les caractéristiques magiques des Potter pour gagner celle des Black. Donc je ne suis plus magiquement un Potter. »

« Quoi ?! » s'exclama Dudley. « J'ai rien compris. »

« Attends, je vais te faire un schéma. Tu sais comment est constitué un cœur magique ? »

Hermione décrocha de la discussion de ses frères pour admirer la sculpture métallique. Elle distingua plusieurs cartouches dorés vers la cime de l'arbre. Elle les survola du regard. Il y avait plus de Potter en vie que précédemment imaginé. Puis, sans s'embêter à suivre le fil de lumière des ascendants des jumeaux, son regard plongea directement dans les racines de l'arbre.

Un premier nom suivit d'un cercle scindé en deux était écrit en blanc dans un cartouche noir. Vivienne. Cette femme était la première ancêtre magique de Léo et Harry. Elle avait eu deux filles, de deux pères différents. La première, fille de Gorlois de Cornouailles, nommée Morgause était décédée sans descendance.

Hermione songea que ces noms étaient familiers avant de poursuivre son exploration.

La seconde fille de Vivienne, engendrée par Uthyr Bendragon, se nommait Morgana Le Fay. La jeune femme avait eu à son tour une fille répondant au nom de Morcadès. Celle-ci avait eu trois fils et…

"MORGANA LE FAY ?" cria Hermione qui venait de capter ce qu'elle venait de lire.

Les jumeaux la regardèrent avec des yeux de lapins pris dans des phares.

"Vous descendez de Morgane la fée, la plus grande enchanteresse européenne et vous ne m'avez rien dit ?!"

Hermione allait se jeter sur ses frères lorsque sa mère la retint. Le regard que Pétunia posa sur les deux cadets de la fratrie était purement glacial.

"Vous saviez pertinament que Mordred n'était pas le fils de Morgana et Arthur. Vous vous êtes foutu de lui."

La panique dans le regard de Harry fut une réponse en elle-même. Le cafard s'était foutu de la gueule d'un Vampire millénaire sans crainte. Mais, mis face aux conséquences (la colère de sa mère), il paniquait.

Pétunia relacha Hermione qui bondit. Les cafards détallèrent sous les caquetements de rire de Dudley.

"HERMIONE, NE LES ENVOIE PAS A L'HOPITAL", cria Marc alors que la sorcière s'élancait dans les escaliers à la poursuite des deux petits menteurs.

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Charlus Potter, cinquième enfant du terrible Henry Potter ayant régné sur le Mangemagot à la fin du XIXe siècle, était, de l'ensemble de sa fratrie, celui ayant le plus hérité du génie créatif de sa mère. Passé par Serdaigle, Charlus avait mis à profit son intelligence et sa soif de connaissances pour se creuser une niche dans le monde des affaires. Il était rapidement devenu extrèmement riche.

Ce capital finacier avait grandement aidé Charlus à obtenir ce qu'il voulait le plus au monde. A savoir la main de son amour de jeunesse, Doréa Black. Une légende disait qu'un Potter n'aimait qu'une fois. Vraie ou fausse, Charlus l'ignorait. Ce qu'il savait était qu'aussi bien sa soeur ainée, que plusieurs de ses frères et de ses neveux n'avaient aimé qu'une seule personne au cours de leurs vies.

Les Black avaient des rapports extrèmement neutres envers les Potters. Ce qu'ils voulaient était gagner en puissance, politique ou financière. Laisser l'une de leur plus belles fille épouser un quatrième fils ne leur aurait rien apporter. Donner sa main à l'une des fortunes émergeantes de l'époque…

Le paris de Charlus avait payé et il avait pu épouser Doréa.

Ils avaient eut un fils, Orion qui était leur plus grande fierté. Quelques années s'étaient écoulées, tranquilles. Les affaires de Charlus fonctionnaient extrèmement bien, Doréa poursuivait ses études astronomiques et Orion grandissait, heureux.

Toute sa vie, Charlus se souviendrait du jour où il avait coupé les ponts avec sa famille.

C'était en 1941. Orion venait d'avoir 4 ans et le médicomage qui le suivait avait découvert que l'enfant n'avait pas de magie. Doréa avait argué qu'il était trop tot, que son centre magique pouvait s'éveiller plus tard, mais le verdict avait été sans appel. Orion n'avait pas de centre magique. Il était un Cracmoll.

Charlus s'était engueulé avec son père. Henry avait bataillé pour que le Minsitère aide les moldus durant la Première Guerre Mondiale. Il n'avait rien contre eux et pensait même qu'il fallait les protéger. Mais en avoir un dans la famille… Hors de questions !

Ni ses frères, ni la mère de Charlus n'avaient prit le parti du plus jeune. Alors Charlus les avait renié. Son fils était plus important que tout le reste.

En moins de deux jours Charlus et Doréa avaient vendu leur demeure, fermé leurs coffres, transféré tous leurs avoirs dans une banque étrangère et quitté le pays.

C'était en 1941 et depuis 53 ans Charlus n'avait plus eut le moindre contact avec le reste du Clan Potter.

Doréa avait encore des contacts en Angleterre. Pas avec les Black qui l'avaient renié pour avoir mis au monde un Cracmoll, mais avec des astronomes qui n'hésitaient pas à glisser quelques informations personnelles au milieu des pages des rapports sur les trajectoires de Mars ou Mercure ou d'autres corps celèstes dont Charlus ne connaissait rien.

De cette façon Charlus avait apprit les morts de son père, puis de ses frères, puis de ses neveux et nièce.

Le dernier enfant vivant de Henry Potter avait refusé d'avoir de nouvelles informations après avoir apprit la mort de James, de femme ainsi que de leurs fils, quelques treize années auparavant. Il n'y avait plus de Potter en Angleterre.

Il n'y avait plus qu'eux, la branche américaine.

Du moins c'était ce dont Charlus était persuadé depuis le 31 octobre 1981.

"Doréa chérie ?"

"Oui ?"

"Pourquoi est-ce qu'il y a un milan noir sur la table de la cuisine ?"

"Parce que tu as oublié de fermer la fenetre cette nuit et que nous avons recu du courrier international !"

Charlus grommela en détachant la lettre de la patte du rapace. Il posa ensuite l'oiseau sur un perchoir et lui présenta une coupelle d'eau avant de demander à Pollu, l'elfe de maison des Potter de lui préparer de la viande crue. Alors seulement le septuagénaire regarda l'enveloppe. Elle était composé d'un papier crème, d'une excellente qualité. Deux coins avaient été quelque peu cornés durant le transport et elle était fermée d'un sceau de cire dorée que Charlus connaissait extrèmement bien.

Charlus resta figé plusieurs instants avant d'attraper un coupe-papier en argent.

"Doréa chérie, je souhaite ardement que tu réactives ton réseau. J'ai besoin de savoir ce qui se passe en Angleterre", annonça Charlus avant d'ouvrir l'enveloppe d'un geste assuré.

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Harry connaissait Katherine MacDougal comme il connaissait Pénélope Deauclaire. C'était des cothurnes de sa sœur aînée, l'une était petite, l'autre était grande, l'une blonde, l'autre rousse. Et voilà. Fin de la description.

Maintenant que le Survivant avait passé quelques jours en compagnie de Katherine MacDougal, il pouvait détailler et compléter sa description.

Katherine MacDougal n'était pas rousse. Elle avait des cheveux ondulés d'une couleur très proche du sang frais, nettement plus rouge que orange. Elle était toujours aussi petite, mais elle pouvait battre Dudley au bras de fer et résister au moins 7 minutes face à Mamie Rose.

Harry pouvait aussi ajouter que Katherine appelle-moi Kath' MacDougal était exubérante, bruyante, savait parler de manière très formelle et ampoulée et jurer comme un capitaine de navire trente secondes plus tard. Elle était joyeuse et pleine de vie, toujours en mouvements. Elle était franche et exubérante et Harry l'adorait. Il était certain que ce voyage autour du monde avec Kath' allait faire un bien fou à Hermione qui était beaucoup trop stressée par son avenir.

~Ton sourire est trop grand pour être honnête.~

Harry se tourna vers son frère. Léo l'avait rejoint sur la mezzanine et ils regardaient ensemble le bordel que les deux sorcières de 18 ans avaient mis sur la table.

~ Pour une fois je ne prépare aucun coup foireux. Je suis juste content pour Hermione. Son voyage va être épique.~

Léo hocha la tête. En bas, Katherine releva la tête, certainement interpellée par leurs sifflements. Elle sourit en agitant la main avant de se remettre au travail.

C'était une chose géniale à propos de Katherine. Elle ne jugeait personne.

* Elles me font envie.* signa Léo.

* Après Poudlard on fera ça.*

Léo secoua la tête. Harry fit une petite moue. Les jumeaux savaient tous deux que leurs dernières années à Poudlard allaient être chaotiques. C'était évident au vu du déroulement actuel de leurs études.

~ J'ai pas envie de passer un an à camper dans les bois, pourchassé par des foutus Mangemorts.~ grommela Harry.

~ Essaye d'avoir Voldemort qui dort chez toi pendant un an.~ répondit Léo

~ Point noté.~

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Samuelle était épatée. Vraiment épatée.

Cet oiseau avait un talent vraiment extraordinaire. Même les Chevêchettes d'Amazonie spécialement dressées pour retrouver les camps de chercheurs ou les villages indigènes perdus au milieu de la jungle peinaient à retrouver les ruines que Sam étudiait depuis maintenant cinq ans.

L'Archéologue détacha le courrier de la patte du milan noir avant de poser le petit rapace sur la branche basse où plusieurs oiseaux postaux se reposaient déjà. Elle donna plusieurs lamelles de viandes crues au rapace avant de reporter son attention sur l'enveloppe.

De façon assez étonnante le message était placé dans une enveloppe en papier. Du vrai papier. Pas l'espèce de parchemin chelou en feuilles tressées qui était très utilisé dans cette partie du globe. Cela changeait des messages inscrits sur des feuilles roulées à la patte de aras rouges. L'expéditeurs était manifestement pas du coin.

"C'est quoi ?" demanda curieusement l'assistant de Sam en lui tendant une gamelle de gruau.

"Certainement un message de Salem ou d'un de nos investisseurs", déclara la brunette aux yeux trop clairs. "Il n'y a qu'eux pour nous envoyer une enveloppe aussi classe au fond de la jungle."

"Pas faux. Tu l'ouvres ?"

Sam s'assit à la table bancale composée de deux tretaux et une planche. Elle posa sa gamelle sur le bois fatigué puis prit l'enveloppe entre ses deux mains et le retourna pour en découvrir l'expéditeur.

Elle se figea en voyant le sceau en cire. Elle le connaissait bien ce sceau. Très bien même. Par reflexe sa main se referma sur son T-shirt, attrapant a travers le tissus la chevalière qui pendait à son cou.

Oh que oui, elle le connaissait bien ce sceau. Elle pouvait le dessiner les yeux fermés alors que cela faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu.

Merlin savait comment, la branche dynaste des Potters était encore en vie !

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Allongée sur un matelas gonflable qui faisait "couic" dès qu'elle se tournait dans une chambre trop chaude, Katherine était heureuse. Ces quelques jours avec Hermione et sa famille avaient été très enrichissants.

Le Londres moldu était formidable. Tant de gens différents et uniques, tant de couleurs et de choses à découvrir. Tant de libertés et de possibilités.

Les films par exemple étaient une véritable invention de génie ! Katherine en avait vu un ou deux lors des projections des Poufsouffles mais dans une salle de cinéma c'était tellement mieux ! Surtout avec du pop-corn !

"J'adore ta famille", déclara Katherine.

Hermione roula sur le côté afin de pouvoir regarder son amie. La pénombre ne permettait pas de vraiment la distinguer, mais sa silhouette restait visible.

"Tu les connaissais déjà.", commenta la brunette.

Katherine hocha la tête par réflexe. Puis elle songea qu'Hermione ne devait pas la voir très bien et donc qu'elle ne savait pas ce qu'elle venait de faire.

"Je connaissais les jumeaux car ils viennent squatter notre salle commune très régulièrement et mettent le chaos dans l'école. Mais je peux compter le nombre de fois où je leur ai parler sur les doigts d'une main. Une main blessée où il manquerait des doigts d'ailleurs…"

"Kath…"

"J'ai vu Big D une fois, pour tes seize ans quand on a fait la fête dans les cachots. Tu ne m'avais même pas dit qu'il était un putain de maître des potions ! Et un voyant ! La frousse qu'il m'a fait avec cette prédiction !"

"Hey ! C'était une bonne prophétie !"

"Elle est foutrement incomprehensible !"

"T'as pas entendu celles qu'il fait aux Jumeaux régulièrement", répliqua Hermione.

"Bref.", reprit Katherine. "De tes parents, je ne connais que les biscuits de ta mère et les photos prises par ton père. Soyons honnetes deux minutes, je ne savais quasiment rien sur eux."

"Mmmm… Tout cela pour quoi au final ?"

"Tout cela pour dire que maintenant que j'ai eu la grande joie de connaitre toute ta famille, y comprit ta grand-mère, Merlin cette femme est géniale, je peux dire que je les adore."

"Ils seront flattés de le savoir", commenta Hermione.

"Sérieux, ma mère est cool, mais la moitié de cette coolitude vient de son coté selkie. Ta mère à toi est juste… badass ! Cette femme est mon nouveau dieu. Sans déconner, avec elle comme modèle, pas étonnant que toi et tes frères soyez aussi déterminés, sarcastique, débrouillards avec un sang froid à toutes épreuves."

"Le sang froid viens de mon père."

"Ah, ton père, parlons en ! Il m'a promis des leçons de plongée !"

"Ouais ! Il faut que tu ais au moins ton niveau 1 si on veux faire quelques spots sympas durant le voyage."

"J'ai jamais vu un type aussi zen. Rien ne peut le déphaser, c'est incroyable !"

"Vraiment ?"

"T'as trop l'habitude, tu ne t'en rends plus compte. Ton père est génial. Et il est super bien foutu."

"Kath ! C'est mon père !"

"Et alors ? Il a des yeux incroyables ! Une silhouette très bien proportionnée et un visage que même moi je trouve attrayant."

"Arg."

"Franchement, s'il avait ving ans de moins, il pourrait me faire virer ma cuti."

"Je suis traumatisée", s'exclama Hermione. "C'est mon père dont tu parles !"

La rouquine éclata de rire. Hermione lui jeta un oreiller au visage, faisant redoubler son hillarité. La brunette se mit à glousser aussi et rapidement les deux adolescentes riaient à en pleurer.

"Oua, ca fait du bien.", finit par dire Hermione après s'etre calmée.

"C'est vrai." confirma Katherine. Elle reprit peu après. "J'ai beau dire que ton père est canon, tu restes ma préférée."

"Trop aimable" fit sarcastiquement Hermione.

"Tu ne lui ressembles pas beaucoup, mais il y a quelques fois… vous avez les même expressions. Notament le sourire bête." commenta distraitement la rouquine.

Le silence retomba et Katherine craints d'avoir blessée son amie.

Hermione reprit la parole plusieurs minutes après, juste au moment où Kath allait s'excuser. Son ton était mélancholique.

"Je ressemble à ma mère. C'est flagrant sur les photos. J'ai ses yeux, son visage et sa morphologie générale. J'ai le nez de Mamie Rose et les cheveux de Papa par contre."

"Tu veux dire que ton père a la même tignasse frisée que toi s'il se laisse pousser plus les cheveux ?" plaisanta maladroitement Katherine pour tenter d'alleger l'athmosphère.

"Ya de ça. Certaines photos de sa période étudiante sont légendaires", répondit Hermione avec un sourire dans la voix.

"Demain on regarde ça."

"On finit notre planning et après on fouille les albums photos !"promis Hermione.

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Iris Potter, veuve Carrow, était une vieille dame fatiguée qui avait décidé, bien des années auparavant de se retirer du monde. Elle s'était exilée lors de la guerre contre Gellert Grindelwald suite à la mort d'Alma, sa fille ainée. Elle s'était coupée du monde, cachant sa baguette dans un coffre, lui même emmuré dans sa demeure.

Installée dans la campagne profonde de sa terre d'adoption Iris vivait de son petit potager et de ses quelques poules. Ses plus proches voisins, un couple de fermiers moldus, étaient à plusieurs kilometres. Ils lui rendaient visite environs une fois par mois pour lui livrer ses courses. Ils pensaient qu'elle était juste une petite anglaise octagénaire un peu frapadingue incapable de faire du mal à une mouche.

Iris ne leur avait surtout pas dit qu'elle allait avoir 119 ans, qu'elle pouvait détruire la région avec quelques mots et surtout que ses mains étaient rouges de sang.

La vieille sorcière était satisfaite de vivre sa fin de vie ignorée de tous dans la région de Waikato en Nouvelle-Zélande. Ce pays était très paisible. Il y avait largement plus de moutons que d'etres humains et cela convenait très bien à Iris. Après Londres, puis toutes les grandes villes européennes où elle avait suivi sa fille, elle avait besoin d'espace et de nature.

En quittant l'Europe, Iris avait également dit adieu au monde magique. Elle avait croisé quelques autres sorciers européens ayant fuit Grindelwald, des très nombreux mages asiatiques et également des shamans et tisseurs de sorts indigènes. Mais jamais elle n'avait souhaité retourner dans la communauté magique. Elle voulait qu'on lui foute la paix. Et ils avaient tous respecté son souhait. Elle recevait une fois par an une invitation de la part du couvent des tisseurs de sorts du Lac Taupo pour célébrer le solstice avec eux. Elle déclinait poliment à chaque fois. C'était l'unique courrier magique que Iris recevait.

Jusqu'à ce matin, lorsqu'un milan noir s'était posé au milieu de son petit-déjeuné. L'attention de Iris s'était immédiatement posée sur le sceau de cire doré scellant l'enveloppe de papier crème. Les souvenirs l'avaient envahis. Elle avait revu son père, grand fort, solide, appliquer le sceau des Potter dynastes dans la cire chaude et liquide afin de sceller les missives officielles envoyées à ses associés du Magenmagot. Elle se souvient aussi de sa propre chevalière d'Héritière qu'elle avait porté jusqu'à la naissance de son premier frère.

Le sceau de la branche dynaste des Potter avait enfin été réutilisé après des années à prendre la poussière à Gringotts. Et il avait été utilisé pour contacter Iris.

La vieille dame n'avait pas encore osé ouvrir la lettre. Elle avait peur. Peur de retourner dans ce monde si addictif qu'elle avait fuit dans sa souffrance. Peur d'espérer et peur d'être déçue. Peur, aussi et surtout d'affronter ceux qu'elle avait abandonné.

Iris soupira. Elle avait bientôt 119 ans. Elle était mature et responsable. Elle devait ouvrir cette lettre et découvrir ce que Fleamont lui voulait et surtout comment il l'avait retrouvée.

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Note d'auteure:

Vos reviews m'ont motivée à 200% pour poursuivre l'écriture du tome 5 !

J'ai deux questions pour vous :

1) Hermione a quitté Poudlard et va faire un tour du monde. Est-ce qu'une histoire annexe centrée sur Hermione et Katherine vous intéresse (et si oui, des destinations souhaitées) ?

2) on est quasiment à Noël et si je me motive assez, je vais faire un calendrier de l'avent autour de "Chamboule le monde". Du coup Y a t'il des perso,évènements, lieux, autre, sur lesquels vous souhaitez des infos (histoire que je fasse des OS interressants)

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Infos en vrac

Google traduction :

Ban-oighre an Eilein Mhuile : héritière de l'Ile de Mull

Leòdhas agus na Hearadh : Lewis et Harris, ile faisant partie de l'archipel des Hébrides extérieures, sous-ensemble des Hébrides, le tout appartenant aux îles Britanniques.

Head-Canon Marc et Pétunia : impossible à mettre sur FFnet. SOnt visible sur AO3 (meme nom d'histoire et même auteure)

Katherine MacDougal :

"Sang-Pur". Sa mère est une demie-Selkie. Yeux gris, cheveux roux sang. Petite, exubérante. Lesbienne.