Note de la traductrice : Et voici la suite !


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Chapitre 3

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Stiles était distrait par beaucoup de choses dans la maison de Derek, Derek étant l'une de ces principales choses. Il y en avait d'autres : certains de ses appareils faisaient de drôle de bruits quand les autres les utilisaient et Stiles luttait contre l'envie de les réparer, il y avait une faible vibration dans les basses du système sonore de Derek que Stiles savait pouvoir corriger, les adolescents dont Stiles était entouré étaient bruyants et turbulents, et la nourriture avait un goût bizarre. Toutes ces choses faisaient trembler ses mains et il aurait souhaité savoir s'il pouvait se déplacer en toute sécurité et se mêler avec eux.

Il ne le fit pas cependant ; Derek le mettait mal à l'aise. Cette inquiétude le rendait spastique et lui donnait mal à la tête. Il savait qu'il était en danger, mais il ne comprenait pas pourquoi et cela le rendait fou.

Il avait été bon toute la nuit, il n'avait pas trop parlé et il n'avait pas bougé de sa place sur le canapé entre Danny et Lydia, il avait répondu à toutes leurs questions avec autant de non-réponses qu'il pouvait poliment laisser échapper. Ils étaient facilement distraits et Stiles constata que lorsqu'il répondait à l'une de leurs questions par l'une des siennes, ils étaient plus que disposés à parler d'eux-mêmes. Il pensait ne pas avoir partagé trop d'informations sur l'autre fae avec qui il avait grandi, mais il ne pensait pas que ça ferait mal de mentionner qu'il connaissait une dryade et un géant de glace.

C'est à la fin de la nuit qu'il découvrit qu'il ne pouvait plus le supporter. Ils nettoyaient leur désordre et Derek utilisait son broyeur à déchets quand le bruit de protestation qu'il faisait crissa aux oreilles de Stiles.

« Ugh, » déclara-t-il. « Bouge, je n'en peux plus. » Il poussa Derek de côté et sa main picota après avoir touché le loup-garou, qui le regarda après avoir trébuché un peu de choc et de confusion sous sa force. Stiles ouvrit le placard sous l'évier et toucha le broyeur, qui chanta immédiatement de soulagement. Il caressa un peu le conduit, sentit quelques-unes des pièces bouger et puis cela fonctionna avec une chanson basse aux oreilles de Stiles. « Mon Dieu, c'est tellement mieux, » dit Stiles en sortant la tête du placard à temps pour voir tout le monde le fixer.

Ils ne disaient rien, ils le fixaient juste et Stiles réalisa qu'il venait de faire une erreur.

« Je suis désolé, » dit Stiles immédiatement. « Ça faisait mal, le métal protestait et je n'ai pas pu m'en empêcher, je ne reviendrai pas... »

Derek grogna à cette annonce alors que Stiles remontait sa capuche rouge autour de sa tête.

« Pas question, c'était trop cool, » dit Jackson, choqué. « Qu'est-ce que t'as fait ? Je n'ai jamais rien vu de tel avant. »

« J'ai dit au métal de retourner là où il était censé être, » dit calmement Stiles.

« Tu peux parler au métal ? Je pensais que tu n'étais qu'un gremlin ? » demanda Lydia.

« Metalzauber, » déclara Derek. « Tu es un metalzauber. »

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Scott.

Personne d'autre ne dit rien alors Stiles, qui avait déjà été mal à l'aise pendant la majeure partie de la nuit et avait les mots de Rupert tourbillonnant dans sa tête, commença juste à parler. « C'est dans mon sang. Vous ne pouvez pas l'avoir, même si vous me tuez. Donc me tuer serait une mauvaise idée parce que ça mourrait avec moi. Ce n'est pas quelque chose que je peux donner à quelqu'un d'autre et personne ne peut me le voler. Me tuer n'est pas une bonne idée, ça ne vous apportera rien, d'accord ? » Stiles marcha à reculons, vers la porte d'entrée, puis il se retourna et commença à courir.

Il s'avéra que les loups-garous pouvaient courir plus vite que les metalzaubers, qui savait ?

Derek le retint par l'arrière de sa veste, sa grande main saisissant sa capuche avec une force douloureuse. « Personne ne va te tuer. Arrête de paniquer. »

La bouche de Stiles ne voulait pas s'arrêter. « Je suis sûr que si je ne paniquais pas, il serait plus facile de me tuer… »

« On ne peut pas te tuer de toute façon, tu es un metalzauber, » dit Derek patiemment, sa voix basse et douce.

« Oh ! Oh ouais, » dit Stiles, en se redressant lentement et en essayant de comprendre où il avait laissé sa dignité.

« Pas étonnant que tu ais été si tendu toute la nuit, » dit Derek, alors que sa meute se regroupait lentement autour d'eux. « Écoute, tu peux toucher tout ce que tu veux de métallique dans ma maison, d'accord ? On ne parlera à personne de ce que tu fais, n'est-ce pas ? » Derek regarda le reste de sa meute, qui hocha la tête même si Stiles pouvait voir qu'ils étaient tous confus.

« Comment… Comment tu l'as su ? » demanda Stiles.

« J'ai rencontré un metalzauber une fois, dans l'État de Washington, » dit Derek.

« Tu connais Zee ? » demanda Stiles, impressionné.

« Je connais Zee, » confirma Derek. « Comment tu as su lequel ? »

« Il n'y en a qu'un seul dans l'État de Washington, » dit Stiles.

Derek sembla choqué. « Combien y en a-t-il en Californie ? »

Stiles regarda ses pieds. « Deux, maintenant. »

« Attends, » dit Lydia. « Quand tu as dit que tu étais rare... »

« Quels que soient les problèmes que vous avez tous ici, » dit Stiles, « Ce doit être assez important pour que mon père et moi quittions Toad Suck. »

« Tu es vraiment de Toad Suck, » souffla Derek. Tout le monde le regarda comme si c'était important. « Je pensais que tout le monde était… vieux… »

« Plus maintenant, il y a beaucoup plus de bébés et en plus, » dit Stiles. « J'ai seize ans. Vraiment seize ans. »

« Quel âge a le prochain plus âgé ? » demanda Derek.

« Elle a quarante-six ans, » répondit Stiles.

C'était apparemment important. « Quel âge a le plus vieux ? » demanda Scott.

« C'est mon meilleur ami, mais il ne se souvient pas de son âge, » dit Stiles. Il ne voulait pas incriminer Rupert en quoi que ce soit, mais le gars était vraiment vieux.

« De quoi se souvient-il ? » demanda Lydia, fascinée.

« Euh… Il était enfant à la cour du roi Salomon. Il a quelques drôles d'histoires à raconter à ce sujet, » dit Stiles en essayant de se rappeler ce que Rupert lui avait dit.

« Jésus, le roi Salomon de la Bible ? » demanda Danny.

Stiles hocha la tête. « Le roi Salomon était un ami des faes, » dit-il en haussant les épaules. Tout le monde le savait, n'est-ce pas ? Stiles allait devoir trouver ce que les gens savaient et ce qu'ils étaient censés savoir par rapport à ce qu'il tenait pour acquis comme étant une information de base.

Derek hocha la tête. « D'accord, retournons à l'intérieur. C'est la nuit qui suit la pleine lune et je ne fais pas confiance aux chasseurs pour ne pas en profiter... »

« Pas tous les chasseurs, » interrompit Allison.

Derek lui sourit. « Non, pas tous les chasseurs, » dit-il puis il les reconduisit tous à la maison. Stiles trouvait bizarre que sa main soit coincée à l'arrière de son sweat à capuche rouge, mais il décida de ne pas en faire toute une histoire.

Ils passèrent le reste de la nuit à mettre en place un jeu de société. Stiles ne savait pas lequel c'était et ça n'avait pas d'importance parce qu'ils n'y jouèrent jamais de toute façon, trop occupés à se battre pour savoir qui allait jouer quelle pièce. Les garçons bavardaient et les filles discutaient de leurs devoirs, Derek s'asseya avec sa main toujours sur le dos du sweat à capuche de Stiles et les regardait tous comme un fier parent.

« Comment peux-tu être l'Alpha ? » lui demanda Stiles. « Tu sembles si jeune. » Non pas que l'apparence avait quelque chose à voir avec l'âge, mais Stiles savait que les humains vieillissaient assez vite.

« C'était une erreur, » dit Derek. « Je n'étais pas censé l'être, pas avant que mon père ne meure et que je prenne la relève. Parfois, il arrive qu'il y ait plus d'un Alpha dans une meute. Donc mon père a sa meute de l'autre côté de la réserve et j'ai la mienne ici. Comme ma meute ne grossira pas pendant un certain temps, cela ne cause pas de conflit territorial. »

« C'est toi ou ton père qui as demandé au mien de déménager ici ? »

« Mon père. Je ne suis pas mêlé aux affaires entre les loups-garous, les métamorphes et les chasseurs. Généralement, on se laisse tranquille. » Derek prit une gorgée de sa bière, son pouce frôlant la nuque de Stiles. C'était bon, alors Stiles n'en dit rien.

« Que s'est-il passé pour que vous ayez besoin de quelqu'un d'extérieur ? » demanda Stiles et il se sentait assez à l'aise maintenant pour se pencher contre le dossier du canapé qu'il partageait avec Derek. Leurs jambes se touchaient, mais ça ne l'effrayait plus. C'était juste bon.

« Je ne sais pas. Comme je l'ai dit, je reste en dehors de ça. » Derek sembla réaliser qu'il frôlait du pouce l'arrière du cou de Stiles. Il fit un visage étrange qui semblait être un croisement entre le choque et la consternation, et il ramena sa main vers lui.

La chaleur de la main de Derek lui manqua immédiatement, mais il ne dit rien d'autre. Il se leva et alla jouer avec le mixeur qu'il avait entendu plus tôt dans la nuit, et après l'avoir démonté, il trouva le rouage qui avait été légèrement tordu. Il le caressa pour qu'il reprenne la forme dans laquelle il avait été forgé à l'origine, puis il remonta le mixer et testa le moteur à quelques reprises.

« Comment ton père est-il devenu le shérif du plus vieux fae d'Amérique ? » lui demanda Derek depuis la porte de la cuisine et Stiles réalisa qu'il l'avait observé.

« C'est difficile de nous tuer, » dit Stiles.

« Alors vous pouvez être tué ? » demanda Derek, curieux.

« Oui. »

« Où est ta mère ? »

« Elle a été tuée, » dit Stiles. Il récupéra certains des couteaux de Derek dans son tiroir et les redressa avec son doigt.

« Comment est-elle morte ? » demanda Derek d'une voix douce.

« L'ignorance, » dit doucement Stiles. « L'ignorance et les secrets. Des secrets qui doivent être gardés. »

Derek hocha la tête. « D'accord, » dit-il. Stiles pouvait dire que Derek allait lui reposer la même question plus tard et pour une raison quelconque, cela ne l'ennuyait pas.

À ce moment-là, tout le monde ramassait ses affaires pour partir. Stiles jeta un coup d'œil à l'horloge et fut surpris de voir qu'il était déjà deux heures du matin.

Tout le monde se disait au revoir, frottant leurs visages l'un contre l'autre et s'étreignant. Stiles n'était pas vraiment à l'aise avec ça, alors il essaya de se tenir à l'écart pendant que chacun se parfumait, mais il fut entraîné, frotté et serré dans les bras, et cela le fit se sentir gêné sauf quand Derek le prit à son tour, en dernier. Sa peau devait avoir des propriétés magiques en tant qu'Alpha, parce que quand il glissa sa joue contre celle de Stiles et qu'il enroula ses bras autour de lui, c'était bon, apaisant même. Stiles quitta la maison dans une bien meilleure humeur après ça.

Après que Stiles ait déposé Scott chez lui, il trouva son père assis à la table de la cuisine. Stiles fixa l'homme face aux piles de paperasse sur la table.

« Tu t'es amusé ? » demanda-t-il à Stiles.

« Quoi ? Oui, je l'ai fait. Je n'ai jamais côtoyé des gens de mon âge, » dit Stiles. « Ils sont très différents. »

Son père sourit. « Je pense que c'était une bonne idée de venir ici. Tu as aimé ton cadeau ? »

« L'ordinateur ? Oui, il est vraiment bien. J'y suis déjà allé et j'ai appris tellement de choses. C'était génial. »

Le shérif rit. « Bien, bien. On va te prendre un téléphone portable demain pour que tu puisses me dire où tu es. Tu étais avec la meute de Derek Hale ? »

« Oui. Ils ont eu une soirée film, mais je ne sais vraiment pas lequel passait, » dit Stiles. « Ils étaient trop occupés à parler et à se jeter de la nourriture. » Au moins, Scott n'avait pas menti.

« Bien. Bien, je suis heureux de te voir devenir un enfant normal. Zee a toujours dit que son fils s'en sortait mieux avec des enfants de son âge. Tu sais qu'il a offert de t'accueillir ? »

Stiles sourit. « J'ai bien aimé Zee quand il est venu rencontrer Rupert. »

Son père fronça les sourcils. « Oui, c'était bon pour lui et son fils de rencontrer Rupert. »

Le fils de Zee était sur la côte Est maintenant, allant dans un collège chic qui voulait montrer qu'ils étaient ouverts aux non-humains et lui avait même offert une bourse de minorité. Ils avaient été un peu consternés quand il leur avait plutôt fait gagner des millions de dollars en leur apprenant comment traiter le métal correctement parce que leur fausse générosité avait montré que Tad méritait d'aller dans cette école et qu'ils avaient eu de la chance de l'avoir, et ils avaient demandé à Stiles de venir aussi. Il ne savait pas encore s'il voulait aller à l'université et en plus, il avait des centaines d'années pour suivre cette voie.

Stiles hocha la tête, puis sortit quelques ingrédients pour commencer à cuisiner demain matin.

Dormir cette nuit-là fut difficile, comme cela l'était chaque fois qu'il parlait de sa mère. Ce n'était pas juste qu'il n'ait pas pu passer plus de temps avec elle, la plupart des metalzaubers vivaient jusqu'à deux mille ans avant de mourir et sa mère n'avait que huit cent vingt-cinq ans quand elle avait été accidentellement tuée.

Le gouvernement n'avait dit à personne que Rupert allait venir et il y avait eu une panique lorsque les militaires s'étaient présentés avec un bébé dragon qui, bien sûr, était âgé de quelques dizaines de milliers d'années. Rupert s'était senti si mal qu'il avait juré d'élever Stiles, qui était lui-même un bébé, et de le protéger avec tout ce qu'il avait. C'est pourquoi ils étaient si bons amis, même si Rupert avait tué sa mère.

Il se traîna hors du lit quand le soleil se leva, pas vraiment fatigué. Il entrerait probablement dans une phase de sommeil dans les soixante-dix ou quatre-vingts prochaines années ; la plupart des faes dormaient pendant cent ans et ensuite étaient éveillés pendant trois ou quatre cents ans, mais ce premier siècle prenait beaucoup d'énergie pour grandir et se développer, donc cela viendrait tôt après cela. Le sommeil de son père était en retard, mais Stiles savait qu'il le repoussait à plus tard jusqu'à ce que Stiles soit plus établi dans le monde humain. Ils auraient toujours pu retourner en Faerie, supposait-il, mais les metalzaubers aimaient vivre dans cette réalité parce qu'il y avait tellement de types de métaux différents, pas seulement l'or et l'argent.

Stiles se leva et commença immédiatement à faire du pain de seigle noir, le préféré de son père, et il fit également des œufs et du bacon pour lui. Il mit le pain au four et bientôt toute la cuisine sentait bon.

« Hé, tu peux cuisiner ? » demanda Scott en entrant par la porte latérale.

Stiles hocha la tête. Il ne savait pas encore s'ils étaient assez proches pour l'informalité, mais il aimait bien Scott. Les comportements de réserve ne changeaient certainement pas d'une réserve à l'autre.

Il poussa une assiette chaude devant Scott, qui le regardait comme s'il était une sorte de dieu. « J'ai le droit de manger de la nourriture de faerie ? »

« Tu n'es pas en Faerie, » lui répondit Stiles en plaçant une assiette devant son père dès qu'il entra dans la cuisine.

« Bonjour, » salua-t-il Scott. « Je suis le Shérif Stilinski. »

« Je m'appelle Scott McCall. Ma mère m'a dit qu'elle vous a déjà rencontré, » dit Scott.

« Ta mère est Melissa, l'he…l'infirmière humaine ? » demanda le Shérif. Stiles pouvait presque l'entendre dire herboriste, mais il s'était rattrapé.

« Oui, » dit Scott. « Elle a dit que vous êtes très gentil et que vous êtes équitable. »

« Aucune raison de ne pas être juste, » dit le shérif et il vida ensuite son assiette. « Tu devrais sortir et t'amuser aujourd'hui, Stiles. Je ne veux pas que tu approches de la maison jusqu'à tard ce soir. Tu pourrais prendre Scott avec toi pour t'aider à choisir un téléphone ? J'ai déjà signé un contrat avec le marchand, donc sois raisonnable. Ne leur offre pas d'or pour quelque chose de mieux, parce qu'ils ont déjà assez pris de mon papier. En fait, n'appelle pas les métaux jusqu'à toi, le gouvernement a mentionné qu'il n'aime pas quand les humains commencent à paniquer parce qu'ils pensent qu'il y a une ruée vers l'or dans une réserve, d'accord ? »

Stiles hocha la tête. Il se souvenait des anciennes réserves, où les humains emprisonnaient d'autres humains et les gardaient là en les rendant pauvres et malades. Chaque fois qu'il y avait un soupçon de quelque chose de précieux sur leurs terres, les autres humains essayaient de le leur enlever.

Scott regarda Stiles et son père avant de manger ce qu'il restait du petit déjeuner sur la table. Stiles prit le pain qu'il avait fait cuire et un morceau de fromage, les enveloppa dans un emballage et les emporta avec lui. « Où est le marchand de téléphone ? » demanda-t-il.

Scott rit à l'attitude détachée de Stiles. « Est-ce que ton père vient juste de te dire de ne pas faire d'or ? »

« Appeler l'or, » corrigea Stiles. « C'est dans le sol, surtout dans cet état et il m'a dit de ne pas l'appeler. »

« Donc en gros, tu peux extraire l'or du sol ? » lui demanda Scott.

« Oui, » demanda Stiles. « Il aime jouer. C'est un métal un peu pute, il viendra peu importe que je ne l'appelle qu'un peu. C'est ennuyeux, mais on ne peut vraiment rien en faire si on ne le mélange pas avec autre chose. L'or pur est comme de la pâte à modeler entre les mains. »

« Je ne savais pas, » dit Scott. Tu sais, tu pourrais simplement devenir multimillionnaire avec un talent comme ça. »

Stiles leva les yeux au ciel. « Tu penses comme un humain, » dit-il puis il entra dans le magasin avec Scott.

Scott lui dit quel téléphone il pouvait choisir, soulignant les caractéristiques de celui-ci ou celui-là. Stiles opta pour Android, parce qu'il aimait l'idée de pouvoir écrire son propre logiciel pour ça, même s'il ne connaissait pas encore les langages de programmation. Il apprendrait et ça lui donnerait quelque chose à faire quand tous ses nouveaux amis dormiraient.

Ils remontèrent dans la Jeep et Scott le dirigea dans les environs de la réserve, qui était absolument énorme par rapport à Toad Suck. Ils s'arrêtèrent à une épicerie pour acheter à peu près deux litres de Mountain Dew et quelques courses, puis Scott lui indiqua la route vers chez Derek, où tout le monde traînait.

Stiles fit comme chez lui dans la cuisine de Derek, sortant des récipients et des casseroles alors que le reste de la meute le fixaient avec émerveillement tandis qu'il hachait, mélangeait et leur faisait à manger. Ils goûtèrent avec hésitation tout ce qu'il mit devant eux, mais les sandwichs et la salade de macaronis avaient disparurent en quelques minutes.

« Cela fait-il partie de la magie des fées ? » demanda Lydia.

« Non, c'est la magie de Stiles, » dit-il en souriant, caressant le vieux lave-vaisselle qui ne fonctionnait pas jusqu'à ce qu'il commence à fredonner une chanson pour lui.

« On peut le garder ? » demanda Jackson à Derek. « On peut garder la fée, s'il te plaît ? »

Derek sourit et Stiles se sentit un peu bizarre bien qu'il ne comprenne toujours pas pourquoi. « Oui, » dit Derek.

Et c'est ainsi que Stiles Stilinski, le metalzauber, fit partie d'une meute de loups-garous en Californie. Dans l'ensemble, ce n'était pas un trop mauvais début pour ses collections d'histoires de vie que tout le monde racontait pendant les cours d'histoire. Stiles pensa que tant que l'introduction à ce chapitre de sa vie était bien, rien d'autre que du bon ne pouvait suivre. Bien sûr, Stiles avait eu tort avant, donc ce n'était pas la première fois qu'il évaluait mal une situation.

Stiles Stilinski, réparateur professionnel.

Ou, Stiles qui met le cœur de tout le monde dans sa poche en passant par leur estomac…

Je trouve ça un peu drôle qu'il oublie qu'il est difficile à tuer… XD