Note de la traductrice : Je remercie tout ceux qui ont pris la peine de me laisser un petit commentaire sur cette histoire, vous êtes absolument fabuleux et me permettez de garder l'envie de vous partager d'autres histoires qui m'ont plu.

Des bisous !

ฅ^•ﻌ•^ฅ


.

Chapitre 12

.

.

Cet été là, ils se couchèrent dans les bras l'un de l'autre dans le hamac dans un contentement assoupi. Dans la grande cour arrière de Derek, Isaac et Boyd étaient poursuivis par Rupert, qui était de retour à son corps de neuf ou dix ans et fréquentait étrangement l'école élémentaire de Beacon Hills afin de pouvoir garder un œil sur Isaac, qui était rentré avec un trop grand nombre de cocards pour que le dragon se contente d'attendre la fin de la journée pour s'assurer que son garçon allait bien. Et cela faisait sourire Stiles, l'idée que Rupert considérait Isaac comme son fils, même si Boyd poussait parfois Rupert hors de leur chambre pour qu'il puisse passer du temps avec Isaac sans que le dragon n'interrompe leur temps de jeu. Rupert boudait, croisant les bras et jetant un regard noir aux escaliers, assis sur le canapé et attendant qu'ils descendent. Puis Isaac se recroquevillait sur le canapé avec Rupert pendant que Boyd était distrait avec des jeux vidéo et Rupert se calmait parce que son garçon était à côté de lui et c'était tout ce qui comptait.

Stiles savait que Rupert n'était qu'un dragon câlin, parce qu'il faisait la même chose avec lui. Il voulait juste un ami de son âge et le dragon ne grandirait pas avant quelques milliers d'années.

Stiles reposa sa tête contre la poitrine de Derek, écoutant le rythme régulier qui calmait ses nerfs comme rien d'autre ne pouvait le faire. L'école avait recommencé et malgré les autres enfants qui lui donnaient du fil à retordre pour être le général dans la Guerre Qui N'a Jamais Été Livrée et papa à seize ans de trois garçons turbulents de l'école primaire en bas de la rue, c'était difficile de s'en soucier alors qu'il pouvait rentrer et se blottir contre Derek. Parce que Derek était génial comme ça et quand il emmena Stiles à son bal de lycée, la plupart des gens se turent assez vite.

« Stiles, » dit Derek d'une voix chantante qu'il utilisait quand il essayait d'attirer l'attention que Stiles ne lui accordait pas.

« Hm ? » marmonna Stiles dans la poitrine de Derek, parce que, hé, la poitrine de Derek. Il n'y avait rien d'autre à dire à ce sujet.

« Pourquoi tu ne m'as pas parlé de cette petite planification avec Tokala avant la guerre ? »

Stiles grommela un peu avant d'ouvrir les yeux. « Le vieil enseignant de Rupert avait raison. La guerre est un art. »

« Quoi ? » demanda Derek.

« Je ne connais qu'un art, Derek. Il s'agit de fabriquer des choses avec du métal. Il faut deux choses pour forger le métal : un feu et un marteau. Si tu commences avec un marteau, frapper le métal avec pendant qu'il est froid te donnera du métal brisé qui s'éparpillera partout, complètement inutile. Si tu jettes le métal dans le feu, tu obtiens un morceau de métal de forme différente et c'est tout. Lorsque tu mènes une guerre, tu dois chronométrer tes frappes après que l'ennemi ait été suffisamment chauffé et qu'il soit prêt à être façonné… » Stiles mit une main sur son visage. « Cela n'a probablement pas beaucoup de sens. »

« Stiles, commence par le début. Dis-moi exactement ce qui s'est passé. »

Stiles soupira. « Chaque Fae est sévèrement limité par les règles de sa race. Chaque règle est instituée en raison de notre relation avec la magie. Par exemple, les Faes ne peuvent pas mentir. C'est parce que les mensonges affaiblissent notre magie et pas seulement un peu. La magie est ce qui nous maintient en vie, c'est ce qui nous soutient et nous nourrit. Sans elle, nous mourrons parce que nous sommes faits de magie. Ma race est également sévèrement affaiblie et simultanément renforcée lorsque nous prenons un partenaire. Ce partenaire devient notre faiblesse et tout ce qui cause la douleur de notre partenaire nous affaiblit. Pour devenir plus fort, nous nous vengeons de tout ce qui blesse notre partenaire. Ce n'est pas l'aspect le plus noble d'être un metalzauber, mais tous les Faes savent que blesser nos compagnons est un moyen de nous affaiblir, tout en sachant aussi attendre vengeance pour une telle action. Ils s'attendaient à ce que je panique en perdant tant de magie d'un seul coup ; ils s'attendaient à ce que cela me rende stupide et à ce que je saute dans le combat avec la colère comme motivation. Ils n'ont pas compris que j'ai regardé mon père faire la paix avec les dragons après que le dernier dragon ait tué ma mère. Ils ne savaient pas que j'étais prêt à m'affaiblir comme mon père l'avait fait, parce que la paix est une poursuite bien plus noble que la guerre. Et puis Tokala est arrivé et ils ont fait leur mouvement désuet et j'avais tout ce que je devais savoir sur la façon de garder chaque personne de notre côté en sécurité. »

Derek resta silencieux pendant un certain temps. « Donc tu ne me l'as pas dit... »

« Parce que tu ne sais pas mentir, chéri, » dit Stiles. « Tu n'as pas peur de montrer ta colère et avant la bataille, si tu avais senti un danger pour moi, tu m'aurais poussé hors du chemin ou n'aurait laissé personne s'approcher de moi. J'avais besoin de leur parler, de leur expliquer à quel point leur façon de faire n'était plus pertinente. »

« Mais si ta vengeance a consisté à tuer deux mille de leurs guerriers quand ils ont tué sept membres de ma famille et onze membres de la meute de mon père… N'est-ce pas un peu exagéré ? »

« Et maintenant ma magie est très forte. » Stiles haussa les épaules.

« Mais tu n'aurais pas pu nous laisser tous nous battre ? » voulut savoir Derek. « Tu n'aurais pas pu me laisser les tuer ? »

« Cela leur aurait donné une chance de vous tuer. Si j'avais fait en sorte que la foudre de Tokala les frappe ou si l'armée américaine avait lancé des bombes sur eux et que je les avais laissé tous vous combattre ensuite, il y aurait eut une chance que l'un d'entre vous soit blessé, j'aurais brisé des pièces de métal aux alentour dans la foulée. Tu aurais pu être l'une de ces pièces. Je n'aurais pas survécu à cela et tu n'aurais pas survécu si j'avais été tué. Je ne pouvais pas risquer que tu sois blessé, Derek Hale. Tu comptes trop pour moi et donc je protégerai tout ce qui t'est cher. Il valait mieux pour eux de battre en retraite plutôt que nous ne les combattions tous ; ils ne reviendront pas aussi vite qu'ils l'auraient fait s'ils avaient été vaincus au combat. Peut-être que la prochaine fois, ils planifieront mieux leur attaque, mais ce sera difficile car ils sont enfermés en Faerie sans accès à cette réalité. Peut-être que quand ils reviendront la prochaine fois, ils seront plus disposés à ne pas courtiser la Mort comme ils l'ont fait, réalisant qu'ils doivent trouver de nouvelles façons de chercher le pouvoir. Ou alors, peut-être que lorsqu'ils reviendront et que Rupert sera un dragon adulte, il crachera du feu sur chacun d'eux. Qui sait ? » Stiles termina ses pensées avec un tel optimisme d'adolescent que Derek dut lui sourire.

« Alors tu es vraiment fait de magie ? » demanda Derek en arquant un sourcil.

« Oui, » dit Stiles.

« Et tu as dit que tu avais beaucoup de magie maintenant ? »

Stiles s'arrêta un instant. « Oui, » dit-il un peu à bout de souffle.

« Alors, j'ai entendu dire que deux Faes peuvent avoir des enfants ensemble, peu importe leur sexe. » Derek frotta son nez dans le cou de Stiles.

« Il faut de l'amour et de la magie, » dit Stiles en exposant son cou aux lèvres de Derek.

« Tu pourrais avoir mon bébé ? »

« Dans cinq ou six ans, je serai peut-être prêt, » haleta Stiles lorsque Derek lui mordit légèrement le cou.

« Tu pourrais avoir mon bébé ? » demanda de nouveau Derek, incapable de le croire.

« Oui, » dit Stiles. « Je ne tomberais pas enceinte comme un humain, tu comprends. » Stiles gémit à la main de Derek se faufilant sous son tee-shirt et caressant ses côtes, essayant de ne pas s'y pencher pendant que leurs enfants couraient autour d'eux. « Il faudrait qu'il y ait un feu et il faudrait que je sorte notre enfant de… »

Stiles sentit Derek durcir contre sa hanche et il arrêta de parler un moment jusqu'à ce qu'il se souvienne comment le faire. « Les enfants... »

« Est-ce que leurs parents vont venir les chercher ? » chuchota Derek à son oreille.

« Ils sont élevés avec nous, » chuchotait Stiles. « C'est une vieille tradition, destinée à renforcer les liens entre les Maisons Faes, nous sommes censés les traiter comme nos propres enfants afin que des liens émotionnels se forgent et nous rendent moins susceptibles d'attaquer leurs maisons. Cela garantit également la loyauté, de sorte que s'ils sont attaqués, nous sommes plus susceptibles de nous porter à la défense des familles de nos enfants. »

Derek grogna dans le cou de Stiles. « Je te veux pour moi seul. » Il y lécha une bande de peau.

« Ça n'arrivera pas, mon amour, » sourit Stiles. « Pas avant quelques centaines d'années, au moins. »

Derek grogna. « Alors nous devrions probablement les nourrir et les mettre au lit. La dernière semaine d'école commence demain et ils vont rentrer à la maison et faire des overdoses de sucre avec toutes les fêtes. Tu sais que je dois reprendre les devoirs du mardi dans la classe d'Isaac ? »

« Tu es un si bon papa, » rit Stiles en embrassant sa tempe.

Derek lui sourit avant de se blottir un peu plus dans son cou. « Dois-je me présenter à ton école cette semaine ? »

« Ce n'est pas parce que mon père a dû retourner à Toad Suck qu'il faut être mon papa aussi, » se plaignit Stiles. « C'est tout simplement inconfortable. »

« J'adore quand tu prends ton accent du Sud, » grogna Derek en tirant Stiles hors du hamac avec lui.

Stiles sourit un peu diaboliquement à Derek avant de tourner son attention vers leurs enfants. « Les garçons ! » cria-t-il. « Rentrez à la maison et lavez-vous pour le dîner. »

Les enfants gémirent un peu, mais ils écoutèrent leur papa Stiles, se poussant un peu avant d'entrer par la porte de derrière.

« Nous allons avoir une très bonne vie, » dit Derek en souriant en enroulant ses bras autour de la taille de Stiles et en reposant sa tête sur son épaule.

« Nous avons déjà une très bonne vie. » Il passa sa main à travers les cheveux de Derek, sentant le doux désordre glissant entre ses doigts. Sa main traça les bosses de la colonne vertébrale de Derek, le long de son dos pour sentir la peau légèrement surélevée du tatouage pour lequel Rupert avait donné du sang. C'était un risque, si Stiles était tué dans le futur, cela signifiait que Derek continuerait à vivre sans lui, mais c'est un risque qu'ils étaient prêts à prendre. Tout dans cette relation était un risque, mais tant qu'ils étaient ensemble, ils étaient prêts.

Stiles ramena son loup à l'intérieur et sourit à la vue de la marmite sur le comptoir, qu'il avait préparé dès qu'il était rentré de l'école. Il servit du bœuf, des carottes et des pommes de terre dans les assiettes de ses enfants et de Derek.

C'était terriblement domestique pour eux et c'était merveilleux et beau pour Stiles. Il avait toujours voulu une grande famille, même si c'était presque l'inconnu pour les Faes. Avec Derek, il avait des enfants et une meute qui devaient être là après le dîner pour qu'ils puissent faire leurs devoirs ensemble ou regarder la télé et il y avait du bruit, des cris et des bagarres. Stiles aimait ça, il aimait ça même si son père lui manquait vraiment.

Mettre les enfants au lit était normalement une corvée, mais courir tout le week-end les avait épuisés, donc ce fut rapide de faire entrer Boyd et Rupert dans la douche, gérer le bain pour Isaac, les menaces pour le brossage de dents puis les câlins pour que Stiles puisse leur lire une histoire avant de les border et d'éteindre la lumière, une action presque inutile puisque le soleil était encore levé. Il y avait des rires venant de la chambre des garçons avant qu'ils ne s'évanouissent, mais Stiles savait que ce ne serait pas long. Derek se leva 15 minutes après pour quelques menaces s'ils ne dormaient pas, puis il les embrassa et retourna à Stiles où ils firent la vaisselle ensemble et attendirent que la meute se pointe.

« Je me sens mal, » dit Derek. « J'ai l'impression de t'enlever ton enfance. »

Stiles haussa les épaules. « Ouais, parce que regarder ces enfants pendant 10 ou 15 ans sur mon enfance de 200 ans va vraiment me faire rater beaucoup de choses. »

Derek soupira. « Non, je suis sérieux. Tu devrais faire des trucs au lycée, des fêtes et des rendez-vous... »

Stiles rangea la dernière assiette. « C'est toujours une option. Je pourrais abandonner l'école et y aller plus tard, si ça te dérange autant. Mais je n'abandonnerais ce qu'on a pour rien au monde. C'est ce que je veux, Derek et tu es ce que je veux plus que ça. Sortir et être avec d'autres personnes ne fera que me rendre malheureux, la plupart des Faes sont à peu près des eunuques jusqu'à ce qu'ils trouvent leur compagnon. Je n'ai pas envie de sortir parce que j'ai trouvé tout ce que je voulais, ici même. »

Derek hocha la tête, mais il semblait toujours inquiet.

« Tu sais, le roi des Faes est roi depuis qu'il a cinq ans, » déclara Stiles.

« Quoi ? »

« Lorsque un peuple est presque éteint, la plupart d'entre eux n'ont jamais la chance d'être enfants, » dit Stiles, lentement. « S'il y avait eu un couple plus âgé avec qui loger ces enfants, tu sais que les parents de Boyd et d'Isaac les y auraient placés. Aucun des miens ne s'attend vraiment à ce qu'un enfant soit un enfant pour longtemps. Ils préféreraient que nous nous installions tous ensemble et que nous commencions à faire des bébés. Tout ce qu'il faut, c'est une très bonne guerre ou quelques personnes qui nous détestent ou une maladie et nous sommes décimés. Mon peuple préférerait que je sois avec un compagnon. »

Derek cligna des yeux à quelques reprises. « C'est pourquoi ton père n'a pas protesté du tout quand tu lui as dit que tu étais accouplé à moi. »

Stiles hocha la tête. « Ma mère et lui ont essayé pendant très longtemps de m'avoir. Ce n'est pas que ma mère n'avait pas de magie, c'était que mon père prenait des décisions vraiment difficiles et qu'il était limité. C'est difficile d'être assez puissant pour avoir des enfants et puis c'est difficile d'être assez fort pour survivre après qu'ils soient faits. Mais j'ai assez de magie et pendant que je serai faible après, tu seras assez fort pour nous défendre. Je ne m'inquiète pas et nous pourrions avoir assez d'enfants pour faire une différence. Tu es un bon choix pour un compagnon. »

Derek sourit. « Tu me veux juste parce que je suis fort. »

Stiles rit. « C'est vrai. La façon dont tes fesses remplissent tes jeans n'a absolument rien à voir là-dedans. »

Ils s'installèrent dans le salon pendant que la meute se rassemblait, apportant des collations et des boissons. Scott apporta un film et Lydia, Erica et Allison étalèrent quelques livres d'histoire sur le sol. Jackson et Danny se battaient pour une couverture afghane sur le canapé et Stiles avait posé sa tête sur l'épaule de Derek au début du film.

C'était le bonheur. Stiles ne faisait pas attention au film qui passait à l'écran, content de se prélasser en présence de sa meute et dans les bras de Derek. Les mains de Derek, normalement si immobiles, étaient constamment en mouvement contre la peau de Stiles, frottant en cercles ou simplement caressant le dessous de ses avant-bras. Bien qu'il n'ait jamais été inapproprié devant le reste de la meute, Stiles se laissait toujours sentir le souffle chaud de Derek sur son cou et ne pouvait pas attendre d'aller à l'étage après que tout le monde soit parti. Il y avait certaines choses pour lesquelles Derek était vraiment bon et Stiles était le seul à le savoir.

« Donc, vous pensez que les choses vont être normales à partir de maintenant ? » demanda Scott quand le générique de fin a commencé.

« Mec, » grogna Jackson. « Tu réalises que tu viens de nous maudire à vie ? »

« Qu'est-ce que j'ai fait ? » demanda Scott, offensé.

« C'est comme dire que les choses sont calmes maintenant ou que tu t'ennuies. Tu attires l'attention des mauvaises choses, » dit Lydia en lui mettant un coup sur la tête avec un oreiller.

« Allez, t'y crois pas vraiment, n'est-ce pas ? » demanda Scott, tirant l'oreiller des mains de Lydia et s'allongeant dessus en lui souriant.

Tout le monde fixa Scott.

« Vous n'y croyez pas tous, n'est-ce pas ? » demanda-t-il de nouveau, cette fois-ci surpris.

Allison le frappa à la tête avec un oreiller, mais Scott ne voulait jamais se défendre contre Allison, alors le reste de la meute se contenta de la laisser s'en prendre à lui pendant qu'ils discutaient de sa stupidité.

Stiles les regardait avec un certain degré d'amusement, se pelotonnant dans les bras de Derek pendant qu'il riait d'eux. Ils écoutèrent la meute débattre du degré de responsabilité de Scott pour l'aventure qu'ils allaient entreprendre avec des degrés d'émotion variables jusqu'à ce que Stiles en ait assez.

« D'accord, vous devez rentrer chez vous. Il est tard et… » commença à dire Stiles, ramassant des bols qui avaient contenu pop-corn et chips, et empilant dedans des bouteilles de soda vides pour les transporter dans la cuisine.

Les filles commencèrent à emballer leurs manuels et les gars commencèrent à plier les couvertures pour les remettre sur les canapés.

Ils furent interrompus par des coups frénétiques à la porte.

Tout le monde se retourna en même temps et fixa Scott.

« C'est pas ma faute ! » protesta-t-il, mais tout le monde attrapa l'oreiller le plus proche pour frapper Scott.

« Tu es prêt ? » demanda Stiles à Derek.

Derek roula des yeux, mais il tint Stiles près de lui un instant de plus avant de se lever du canapé pour aller ouvrir la porte.