Voilà la deuxième partie, plus centrée sur Dazai cette fois.
Il y a un ship secondaire qui fait son apparition dans ce chapitre ! Saurez-vous deviner duquel il s'agit (mh, ça devrait pas être trop compliqué je pense) ?
bonne lecture !
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II
Les âmes sœurs n'existent pas
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« Je ne l'avais pas remarqué parce qu'elles sont discrètes, mais vos veines aussi sont rouges monsieur Dazai ! »
Dazai n'est pas sûr de la raison pour laquelle il se crispe quand l'attention est soudain tournée vers lui. Ce matin tout le monde avait été en admiration devant les mains de Ranpo qui étaient couvertes de jolies veinules chatoyantes. Dazai n'y avait jeté qu'un œil distrait, mais sans surprises, ça parlait de mystères, de challenges, et c'était encadré de flatteries. Quelqu'un avait vraiment su toucher les cordes sensibles de Ranpo, et le jeune homme semblait plus que ravi d'en faire profiter toute l'Agence. Enfin, jusqu'à ce que les mains de Dazai - une des rares parties de son corps qui ne sont pas couvertes de bandages - passent sous le regard curieux de son petit protégé.
« C'est une vieille histoire, » répond-il en balayant le sujet de la main. « Ne t'en fais pas trop pour ça, Atsushi.
- Ne fais pas attention à Dazai et ses marques tristes ! » insiste Ranpo, assis en tailleur sur son bureau. « Viens plutôt me demander plus d'indices sur mon âme sœur ! »
Une fois de plus, son collègue lui sauve la mise. Est-ce que c'est juste parce qu'il n'aime pas que l'attention ne soit plus sur lui, ou est-ce que c'est parce qu'il sait simplement déjà tout, Dazai a encore du mal à le dire. Il y a sûrement un peu des deux.
Dazai n'a jamais eu particulièrement honte des veines sur ses mains. Elles sont assez discrètes, ne forment que quelques petits symboles, le strict minimum pour que son sang circule. En dehors de ça, le dos de ses mains est blanc et vide. Peut-être que ces veines se sentent seules dans le désert du dos de ses mains, peut-être qu'elles aussi elles veulent se tuer. Ce n'est pas le message qu'elles écrivent en tous cas. Dazai s'était penché quelques heures sur l'écriture du cœur quand ses propres veines avaient rougi, et depuis il savait déchiffrer la majorité des symboles récurrents. En rouge vermillon sur ses mains blanchâtres : Vis, longtemps. Comme un ordre, comme une malédiction, comme l'ultime souhait d'un ami sur son lit de mort.
Un tel message n'a rien d'exceptionnel, après tout la Phrase est ancrée dans la peau et gravée dans l'esprit, elle renvoie toujours un message fort pour l'entendeur, même s'il ne la comprend pas forcément du premier coup. Ce qui est exceptionnel, c'est qu'il n'y ait rien d'autre sur les mains de Dazai. C'est une Phrase si simple, mais à ce jour Dazai ne l'a entendue qu'une seule fois - le jour où ses veines ont rougi, et son monde basculé.
...
« Tu voulais me dire quelque chose, Ranpo ? »
Il est tard à l'agence, d'ordinaire à cette heure-ci Dazai est déjà rentré depuis longtemps, mais il semblerait qu'il se soit endormi sur son bureau, et qu'aucun de ses collègue n'ait eu la décence de le réveiller. Son collègue tournoie, assis en tailleur dans une chaise à roulettes - depuis quand ont-ils des chaises à roulettes à l'agence, et pourquoi Dazai n'a-t-il pas été informé d'une telle amélioration ? - à quelques mètres de là, la bouche sûrement pleine de bonbons.
« Rien de particulier, » dit-il. « Je me posais juste des questions sur tes marques, et ton âme sœur.
- Vraiment ? Ça m'étonne que le plus grand détective au monde croie encore à ces histoires pour enfant ! »
Le sourire de Ranpo n'augure rien de bon, mais Dazai refuse de se laisser intimider.
« Tu dis ça parce qu'elle ne te l'a pas encore dite, mais tu peux me croire, tu changeras d'avis. »
Bizarrement, cette affirmation seule parvient à faire vaciller la détermination de Dazai. Pas qu'il le montre bien sûr, mais ça résonne dans sa tête et vu comme Ranpo continue de sourire, son aîné est tout-à-fait conscient de l'impact qu'il a sur la psyché de Dazai.
« Tu sais comme moi que tu l'as déjà rencontrée, mais que ce n'est pas la personne qui a fait rougir tes mains.
- Ah vraiment ? » répond Dazai l'air de rien. « Tu aurais déjà son identité alors ?
- J'ai ma petite idée, c'est vrai.
- Peut-être que tu devrais la partager alors, je l'inviterai à se suicider avec moi !
- Et tu crois sérieusement que ton âme sœur accepterait une proposition aussi absurde ? »
Absurde ? Comment ose-t-il parler ainsi du suicide amoureux ?! C'est l'apogée du romantisme, la seule raison de vivre de Dazai, le but ultime de tout maniaque du suicide qui se respecte !
« Mais plus sérieusement, » s'esquive habilement Dazai, « quelle genre de Phrase a pu te dire ton auteur pour te faire croire aux âmes sœurs ? »
Ranpo ramène aussitôt ses mains vers lui, de telle sorte à ce que Dazai ne puisse voir que ses paumes. Le connaissant, il a sûrement déjà compris que son collègue pouvait lire le langage du cœur.
« C'est privé ! » s'exclame-t-il avec un faux embarras.
Plus que ravi d'avoir détourné la conversation avec succès, Dazai joue le jeu. Sa grimace est trop démonstrative pour être honnête, mais c'est ce qui est drôle, il espère.
« Tous comptes faits, je crois que je ne préfère pas savoir.
- Ce n'est pas ce que tu crois ! Tout le monde n'est pas un pervers manique du suicide comme toi ! »
Ainsi ils se disputent gentiment et Dazai ne se rend compte qu'une fois rentré chez lui, qu'il se sent plus léger. Ils n'ont pas souvent l'occasion de discuter tous les deux, mais c'est un interlocuteur agréable, perspicace et pertinent. Dazai est toujours nostalgique quand on lui parle de ses marques rouges. Elles lui rappellent Odasaku. Il n'en a pas honte au contraire, c'est la partie de son corps qu'il préfère, mais quand les autres en parlent sans savoir, Dazai n'a pas le cœur ni l'envie de leur raconter toute son histoire, alors il préfère tout enfermer profondément, et afficher un grand sourire. Avec Ranpo, pas besoin de faire semblant, pas même besoin de parler ; c'est facile.
...
« Vis, longtemps » disent les veines au dos de ses mains, quand il les caresse du bout du pouce. Aucun contexte, aucune intention, aucun indice. C'est tellement injuste ! Il y a tellement d'informations sur les mains de certaines personnes qu'on pourrait en faire toute une dissertation, décrire le temps qu'il fait quand la Phrase est dite et quels mots sont accentués. Mais bien sûr les veines de Dazai ont été aussi paresseuses que lui et ne lui ont fourni que le strict minimum ! Ça ne devrait même pas l'étonner.
Avec une Phrase aussi simple, et des tendances comme les siennes, Dazai aurait dû l'entendre à longueur de journée. « Non monsieur Dazai, ne mourrez pas la vie est si belle quand on prend la peine de la vivre ! » ou au moins : « Je parie que tu t'es encore raté ? Vu comment tu t'y prends, c'est pas demain la veille que tu parviendra à te suicider. » ; mais rien. Est-ce une chance ou de la poisse ? Dur à dire.
Indéniablement, comme à chaque fois qu'il pensait à sa propre Phrase, il finissait par repenser à Chuuya. Dazai était persuadé que les veines de Chuuya étaient encore grises quand il a commencé à porter des gants, alors le jour où il a remarqué qu'elles ne l'étaient plus, elles auraient pu avoir rougi depuis des mois, des années sans que Dazai n'ait rien remarqué.
Chuuya avait toujours été sur la défensive concernant ses mains, pour une raison obscure. Peut-être qu'il n'aimait pas à quel point elles étaient visibles, et comme elles recouvraient presque tout le dos de ses mains en dépassant sur certains doigts ; mais quand ils étaient ado, Dazai aurait pu passer des heures à les contempler sans réfléchir. Il ne savait pas encore lire le langage du cœur à cette époque là, et il ne se souvenait pas assez bien des motifs pour pouvoir les reconstituer... Mais c'était agréable à regarder, les mains de Chuuya avait une qualité hypnotique - pas qu'il lui avoua jamais - à laquelle personne n'avait semblé particulièrement sensible, sauf Dazai.
C'était incompréhensible. Son partenaire avait sur le dos des mains un véritable tableau baroque, une œuvre d'art de veinules grises et bleues, un bijou naturel gravé dans la peau, et personne n'y prêtait attention ? Peut-être était-ce malpoli de fixer les mains des gens comme ça. Dazai s'en fichait.
Il fut très déçu quand Chuuya décida de porter des gants au quotidien. Dazai avait des arguments plus que solides pour l'en dissuader, mais ça n'avait pas fonctionné alors il dut se résigner à ne plus voir les veines entrelacées de son partenaire que dans ses rêves.
Pas que Dazai rêvait de Chuuya... Ce serait absurde.
Jusqu'à cette fois où son partenaire avait été hospitalisé, suite à l'utilisation abusive du pouvoir de Arahabaki. D'habitude Dazai ne lui laissait pas passer plus de trois minutes dans cet état second, pour limiter les dégâts ; mais cette fois-ci l'affaire avait semblé sans issue et c'est Chuuya lui-même qui lui avait fait promettre.
« Ne t'approche pas, ne t'interpose pas, et surtout ne m'arrête pas avant que j'en aie complètement fini avec ces gars. Occupe-toi des gosses, et s'il leur arrive quoi que ce soit pendant que je suis pas là, tu seras l'unique responsable c'est clair ? »
Peut-être que l'urgence des otages avait touché la corde sensible de son partenaire ; Chuuya avait toujours eu plus l'âme d'un héros que celle d'un criminel. Peut-être que Dazai a bien un truc pour les rouquins altruistes qu'il a lui-même plongé dans un monde trop sombre, finalement.
Après cinq minutes de la contamination ; le bâtiment tout entier n'était plus que poussière, et le corps couvert de sang de Chuuya était comme venu à lui de lui-même quand Dazai l'a appelé. Comme s'il savait, dans son état de fureur auto-destructrice, qu'il était le seul à pouvoir apaiser ses tourments. Alors comme d'habitude, ou avec peut-être un peu plus d'urgence et de soulagement, Dazai l'avait rattrapé souplement, et avait caressé sa joue en murmurant trois mots sans y penser. Sûrement quelque chose comme « Je suis là, tu peux dormir Chuuya. Les gamins iront bien, mission accomplie. ». Il disait toujours un truc du genre après la contamination, en particulier quand elle avait paru rude ; ça semblait détendre son partenaire, et même Dazai, ça le rassurait lui-même de pouvoir se dire ce genre de choses.
« Connard... » avait répondu Chuuya avec sa voix cassée, avant de s'effondrer dans ses bras.
La plupart du temps, quand Dazai annulait le pouvoir de Chuuya, ce dernier était en équilibre instable et, quand il n'était pas en mesure de se rattraper, il s'écrasait par terre. Chuuya ne s'était jamais effondré dans les bras de Dazai, en général il se débrouillait pour l'éviter. Il était confus de sa propre réaction, mais s'efforça de ne pas y penser. Après tout, Chuuya avait besoin de soins, et de toute urgence.
Le lendemain, Dazai était venu rendre visite à son partenaire convalescent. Chuuya était couvert d'une robe d'hôpital et d'une couverture, et ses mains étaient bien en vue sur cette dernière. N'allez pas croire que Dazai est un obsédé des mains ou quoi. Mais elles étaient juste là, d'accord ? Et ça faisait vraiment longtemps que Dazai n'avait pas pu observer les veines qui les ornaient ; tellement longtemps à vrai dire, qu'elles avaient changé de couleur depuis. Il dut s'assoir un instant pour digérer l'information. Hors-mis ce détail - futile - Chuuya semblait être en bonne voie de guérison, alors finalement, Dazai repartit avant que son partenaire ne se réveille. Voilà, comme ça il n'a même pas eu à inventer un mensonge absurde sur sa présence au chevet du rouquin. Dazai n'était pas inquiet pour Chuuya.
...
Dazai n'est pas inquiet pour Chuuya. Il n'a aucun regrets vis-à-vis de Chuuya, il déteste Chuuya. En fait il en a rien à foutre, de Chuuya, de son chapeau moche, de son langage vulgaire, et de ses veines débiles ! D'ailleurs, Chuuya le hait plus que tout donc tout le monde est content comme ça. Au mieux, Chuuya est bien commode ; parce que c'est l'arme la plus puissante de la mafia et que lui, Dazai, peut la désamorcer d'une simple pichenette.
Comment ? Pourquoi s'est-il interposé ? Mais c'est pourtant simple : Dazai est un maniaque du suicide, après tout. La chose formidable, c'est qu'en mourant, en plus d'obtenir ce dont il a toujours rêvé, il condamne Chuuya, et cet enfoiré de Mori l'a bien profond. Le duo Chuuya-Dazai ; Double Noir comme on les appelait, le joker ultime, il ne faudra plus compter dessus.
Il fait beau aujourd'hui. Au loin, Dazai entend des explosions de gravats et quelques cris, ça ne dure pas très longtemps. Le calme revient bien vite, voilà. Est-ce que c'est ça, le Paradis ? Est-ce un ange qui se penche à son chevet, auréolé dans le soleil, qui le prend dans ses bras chauds ?
« Putain Dazai, t'es vraiment qu'un pauvre type !
- Ah, ce n'est que toi, Chuuya. » parvient-il à répondre sans cracher. Il n'a pas la force d'avoir l'air déçu.
« T'as pas intérêt à mourir maintenant salopard, tu m'entends ?! C'est trop facile ! »
La vision de Dazai se floute, c'est si dommage... Chuuya est plutôt agréable à regarder, sans son chapeau. Il tousse un peu, ça devient vraiment difficile de respirer, peut-être que la balle lui a traversé un des poumons ?
« Je suis... Désolé pour tout.
- Non, ta gueule !
- Enfin, non pas pour tout, tout. Plutôt pour... Tout ce qui t'a...
- Ferme ta gueule !
- Tout ce qui t'a fait souffrir. »
Dazai sent des larmes couler sur ses joues, et le voile qui troublait sa vision se lève. Oh, alors c'était ça ? Le visage de Chuuya est en détresse, ses dents sont serrées, ses sourcils froncés, et son regard assassine Dazai comme chaque fois qu'ils se sont croisés depuis... Depuis son départ.
« T'as pas le droit putain !
- Je t'ai profondément blessé et je ne peux pas revenir en arrière. »
Cette fois, Dazai ne dit plus un mot, parce qu'une main vient le bâillonner. Ça sent le sang et la sueur, c'est la main nue de Chuuya, celle qui ne le soutient pas par les épaules.
« Toi et tes excuses bidons, vous pouvez bien aller vous faire foutre ! C'est trop facile de faire n'importe quoi, de tout plaquer et de demander pardon quand on est sur le point de clamser ! Si tu veux que je te pardonne t'as intérêt à le mériter connard ! »
Le cœur de Dazai sursaute, qu'est-ce que c'était que ça ?! « T'as intérêt à le mériter ! » résonne la voix de Chuuya dans sa tête, mais il ne l'avait jamais entendu dire ça auparavant, alors ça ne peut pas être un souvenir. Le soleil brille et Chuuya pleure.
« Tu vas vivre, c'est clair ? Tu vas vivre et là, tu pourras me faire toutes les excuses que tu voudras ! Et pas qu'à moi ! Tu sais que t'as blessé un sacré paquet de monde, hein ? Parce que t'es un putain d'enfoiré égoïste ! »
Chuuya a toujours été tellement grossier dans ses propos, et tellement brute avec Dazai. Aujourd'hui la dureté de ses mots contrastent avec la douceur de ses gestes. C'est comme s'il ne pouvait pas décoller ses mains du visage humide de Dazai. Alors c'est de ça dont parlait Ranpo l'autre jour ? Il ne voulait pas y croire, mais ça ne pouvait être personne d'autre que Chuuya. S'il existe une seule personne bel et bien faite pour Dazai et seulement Dazai, ça ne peut être que Chuuya, celle qui le tient dans ses bras et lui ordonne de ne pas mourir. Il doit vérifier.
Sans prévenir, Dazai qui est dans un état proche de végétatif depuis que Chuuya l'a fait taire, saisit la main devant sa bouche. Au départ, Chuuya avait supposé que c'était pour dire plus de conneries, mais un détail le stupéfia assez pour l'empêcher de se débattre.
Voilà bien longtemps que La déchéance d'un homme n'avait pas picotté dans ses propres doigts, Dazai attrape rarement la main de Chuuya, lui préférant un poignet ou son visage. Parce qu'il porte des gants. Merde ! Où sont-ils ? Chuuya a dû s'en débarrasser par habitude quand il a fait leur fête aux trois gars qui les avaient pris par surprise. Ses gants n'étaient pas là simplement pour faire joli ni pour cacher ; c'était une barrière ! Un placebo, peut-être, mais sans eux Chuuya avait beaucoup plus de mal à garder le contrôle.
« Tu n'auras plus à me supporter, ça va te soulager. » dit Dazai en souriant bêtement.
Chuuya déteste quand il dit ce genre de choses. Il déteste cette sensation de brulure dans sa gorge et toute l'eau qui s'effondre de derrière ses paupières.
« Je vais enfin te laisser tranquille, pleure pas ! »
Il ne peut même pas essuyer ses larmes, il a les mains prises par l'autre imbécile.
« C'était pas ça... » renifle Chuuya. « La fin de la Phrase, crétin. »
La façon dont Dazai caresse sa main, c'est insupportable. Chuuya a l'impression de chavirer, mais une fois encore, c'est son ancien partenaire qui le ramène, et essuie ses larmes avec son autre main.
« C'est vrai. C'est le moins que je puisse faire, pour mon âme sœur. J'aurais dû dire... Je veille sur toi, c'est ça ? »
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Ça y est, c'est fini pour Dazai les amis.
Enfin, il reste encore une partie (aussi longue que les deux précédentes réunies) alors ne fuyez pas tout de suite ! Je vous avais promis que ça s'arrangerait, non ? Je vous avais pas promis que ça s'arrange vite, par contre héhéhé...
Sinon, j'ai bien aimé écrire la conversation entre Dazai et Ranpo ! Je la trouve assez subtile et rapide, est-ce que ça se sent que leur échange se résume en "Je sais." ? C'est difficile d'écrire des gens intelligents :'(
Bon allez, rendez-vous pour la prochaine (et dernière) partie !
