Désolé d'avoir tardée autant, mais bon j'avais les partiels à passer donc… Enfin bref le chapitre 3 est là (pas que j'ai mis longtemps à écrire puisque c'est déjà fait depuis un bon moment maintenant).
Merci beaucoup pour les reviews.
Chapitre 3
Tu t'avances encore un peu vers moi et me prends dans tes bras. Je sens que tu trembles et je sais que tu souffres autant que moi, mais pas pour la même raison. Tu souffres parce que tu vas devoir me dire non, tu souffres de faire souffrir les autres, je le sais, je le vois dans tes yeux dont je ne peux toujours pas détourner le regard. Moi je souffre parce que je ne veux pas te faire de mal et tu ne réponds toujours pas. Tu restes silencieux et cette situation m'est vraiment insoutenable. Dis quelque chose, n'importe quoi mais parle ! Soudain tu romps le silence : « Katsumi, je… ». Mais les mots ne veulent pas sortir et me laissent dans mon angoisse. Je suis tellement bien dans tes bras et en même temps, je voudrais fuir loin d'ici. Continue Trowa !
Duo me mena jusqu'à une salle qu'ils devaient utiliser à chaque fois, car c'était sans hésitation qu'il s'y dirigeait. Mais finalement, en y réfléchissant bien...
- Duo, je ne crois pas que je devrais venir…
Il ne me laissa pas finir.
- Bien sûr que si, protesta-t-il. Tu as participé à la mission comme nous tous, je ne vois pas pourquoi tu serais exclue.
J'ai peut-être été un peu vite en disant qu'il me comprenait, il aurait fallu nuancer.
Il me fit entrer en me traînant par le bras et à la tête de Wufei et surtout du regard-de-la-mort-qui-tue d'Heero, je souhaitai être ailleurs, fuir au plus vite. Il braquait déjà son arme vers moi (c'est une manie !). Mais cette fois, je ne me laisserais pas faire et ne me retournai pas.
- Eh t'es vraiment obligé de me menacer avec ça à chaque fois que tu me vois ? lui fis-je remarquer.
- Je n'ai pas confiance en toi, me dit-il d'un ton froid.
- J'aurais mieux fait de te laisser dans ta cellule, vu comment t'es sympa avec moi.
Je n'aurais peut-être pas dû le provoquer parce qu'il avait vraiment une tête de tueur à ce moment là. Mais ce petit jeu m'amusais, et je n'étais pas prête à pardonner les trois semaines à l'infirmerie dont il ne s'était pas excusé. Ce ne devait pas être le genre du mec, admettre ses erreurs.
Duo s'interposa.
- C'est rien Heero, c'est moi qui lui ai dit de venir parce qu'elle a participé autant que nous à cette mission.
Wufei laissa échapper un « pff » dans son coin. Lui aussi ça lui aurait fait du bien de rester enfermé quelques temps.
- Je disais justement que tu étais un élément perturbateur, continua Heero.
- OK, je vous laisse, évite juste de me tirer dessus quand j'aurais le dos tourné. Tchao ! fis-je avec humeur.
Je sortis. Je n'avais pu m'empêcher de vérifier que Quatre était à côté de toi, et qu'il semblait monter la garde. Discuter avec Duo n'avait fait qu'empirer les choses. Maintenant, j'étais sûre que je ressentais autre chose qu'une simple amitié pour toi. Et j'étais également persuadée que c'était le cas pour Quatre. En revanche, j'ignorais vers qui tu finirais par te tourner. Toi, si mystérieux, si impassible. Il ne fallait pas que je pense à toi, ton visage d'ange que j'avais veillé pendant tout le temps de ton coma, que j'avais vu s'illuminer durant plus de d'un mois, puis qui s'était assombri pour devenir celui que je voyais maintenant et qui gardait malgré tout une lumière pour moi. Et cela ne faisait qu'ajouter à ton charme. Stop ! Si Quatre ressent ça, il va plus pouvoir me voir. Mais comment chasser toutes ces pensées à ton propos ?
Je passai alors devant une salle de sport. Il était temps que je reprenne mon entraînement. Sally allait être folle ! Partir en mission et reprendre le sport deux jours à peine après ma sortie de l'infirmerie. Un vague sourire dû passer sur mon visage : je l'imaginais avec Wufei, ça ferait un couple explosif !
Près de trois mois et demi se passèrent, entre les missions et ma vie à la base. L'atmosphère était plutôt bonne sauf avec Heero et Wufei bien entendu et une légère retenue de la part de Quatre. Largement compensée par Duo. Toi, tu restais égal à toi-même.
Les missions étaient souvent les mêmes : attaquer une base avec nos armures ou alors infiltrer, poser des bombes et faire péter la base de l'intérieur. Le plus souvent, Heero (qui semblait finalement être le chef) me plaçait en équipe avec toi. Cela ne me déplaisait pas au contraire. Toi non plus apparemment puisque tu ne protestais pas. Cela nous avait rapproché un peu plus : nous nous comprenions d'un seul regard, il n'y avait plus besoin de mots entre nous. Quatre en revanche n'était pas toujours heureux de faire équipe avec Wufei, mais ce n'était quand même pas ma faute si Heero en décidait ainsi.
J'étais en train d'apporter des modifications mineures à une armure qui deviendrait sans doute la mienne (un Vayeate personnalisé en quelque sorte ) quand je vis Heero s'approcher de moi, sans flingue à la main à ma grande surprise.
- Nous avons pris une décision à ton égard. Il semble que tes capacités soient suffisantes pour nous aider.
Suffisantes ? Il n'avait pas vu le boulot qu'il m'avait donné pendant les trois derniers mois ou quoi !
- OK, me contentai-je de répondre.
- Même les profs te sont favorables, je ne sais pas ce que tu leur as fait…
C'était quoi ces insinuations ?
- … mais tu vas avoir le droit à une mission capitale.
Bizarre, on aurait dit que ça ne le dérangeait pas, alors que pour une broutille il faisait la grimace à chaque fois.
- Cool, c'est quoi l'objectif ?
- Séduire Milliardo Peacecraft. Et t'as pas intérêt à te planter.
- Eh mais je ne suis pas une putain ! m'exclamai-je.
Je comprenais mieux pourquoi ça ne le dérangeait pas de m'envoyer… J'aurais préféré être en infiltration dans une base, à me mêler aux autres soldats.
- Personne d'autre ne peut y aller et d'après Trowa, il n'y a pas meilleure comédienne que toi.
Son ton n'admettait aucune réplique. En plus tu m'avais appuyé. Toi au moins tu voulais me laisser ma chance. Mais si tu acceptais que je fasse ce genre de rôle, c'était que tu n'étais pas jaloux, mauvais signe pour moi ça.
- Et c'est quoi l'intérêt de séduire ce Peacecraft ?
- Son ordinateur contient des informations essentielles. Nous tenterons Duo et moi de les récupérer tandis que tu t'occuperas de lui. De leur côté Trowa et Quatre iront voir l'ordi de Lady Une. Et Wufei coordonnera tout. C'est tout ce que tu as à savoir.
Je devais rencontrer Milliardo lors d'une réception donnée en l'honneur d'une certaine Réléna Peacecraft : sa sœur, ambassadrice de la paix et nouvellement dirigeante du royaume de Sank. Je me dirigeai donc vers Genève avec une invitation qu'Heero avait dégotée je ne sais où. Une chambre avait été réservée sous ma fausse identité (Maï Kayoku) dans un des plus beaux hôtels de la ville et une tenue de soirée m'attendait bien sagement sur le lit. En la voyant, je me demandai qui l'avait choisie. En tout cas il avait très bon goût, elle était très élégante : un haut décolleté, dos nu avec une jupe fendue, le tout couleur rouge sang, ce qui m'allait à ravir. J'ajoutai un gant noir qui remontait jusqu'au milieu du bras. Un touche d'excentricité qui me ferait remarquer à coup sûr, mais sans vulgarité. Et me faire remarquer par une certaine personne, c'était le but. Cette fois si, j'avais eu le droit à mon micro ! Cool !
A vingt heures, une limousine vint me récupérer et m'amena directement à la soirée. Je n'étais pas vraiment à mon aise au milieu de toutes ces personnes qui se pavanent comme des bêtes de foire, mais je restai placide, en adoptant un peu ton attitude, et pris finalement un air indifférent à tout ce qui se passait autour de moi.
J'attrapai une coupe de champagne et me promenai au milieu des sourires hypocrites et des rires forcés, j'aperçus Quatre en grande conversation avec Lady Une. Il avait déjà ferré le poisson, ou plutôt le requin, bonne diversion. Je pensai que tu devais être dans les étages à la recherche de l'ordi portable Lady Une. Une fois encore ta présence me rendit plus confiante. Ma cible n'était pas encore arrivée : un mec de 1m85, blond presque blanc, ça se repère facilement. Je remarquai également que la reine de la soirée n'était pas là non plus. Erreur, elle venait d'apparaître en haut des escaliers recouverts de tapis rouges. Toute la bande de riches héritiers s'était agglutinée autour d'une jeune fille blonde qui paraissait toute petite à côté de son frère. A vrai dire Milliardo Peacecraft était plutôt attirant : fier et sûr de lui, le visage hautain mais pas arrogant, et ses yeux bleus cristallins. Néanmoins je connaissais son passé et je n'oubliais pas ma mission.
Au bout d'une demi-heure, l'agitation était retombée. Je passai non loin de Milliardo, enfin suffisamment près pour qu'il puisse me voir. J'avais gardé cet air indifférent tout au long de la soirée, sauf en le regardant. Un bref échange puis je partis m'installer seule à une table. Bientôt une voix s'éleva de ma boucle d'oreille.
- Alors t'en es où ? On n'a pas que ça à faire, me dit Wufei. Quatre a déjà établi le contact depuis longtemps.
Quatre n'avait pas eu à attendre que Lady Une se pointe.
- Ca ne va pas tarder, répliquai-je en m'efforçant de bouger le moins possible les lèvres. Du côté de Duo et Heero ?
- Ils cherchent l'ordi de Milliardo, il n'était pas à l'emplacement prévu.
Bien joué les gars, ils n'avaient plus qu'à fouiller le palace, qui était immense. Ca n'allait pas faciliter mon affaire. J'avalai deux gorgées de champagne puis je sentis une présence à côté de moi.
- Mademoiselle, puis-je m'asseoir avec vous ? me demanda galamment Milliardo Peacecraft.
Gagné, le piège a fonctionné.
- Bien sûr, installez-vous, lui répondis-je avec mon plus beau sourire.
- Je ne vous ai jamais vu auparavant dans une soirée telle que celle-ci.
- Je n'aime pas vraiment toutes ces mondanités, à vrai dire, je sors très rarement de mon dojo.
- Vous avez un dojo, s'étonna Milliardo. Intéressant. Je comprends mieux pourquoi vous n'aimez pas sortir : le calme, la sérénité et le contrôle de soi ne se trouvent pas dans les galas. Voyez-vous, moi non plus je n'apprécie pas trop ces « expositions ».
- J'aurais cru le contraire. Vous êtes pourtant demandé par tout le monde d'après ce que j'ai pu constater.
- Il ne faut pas se fier aux apparences, philosopha-t-il. Oh mais excusez-moi, je manque à tous mes devoirs, je suis Milliardo Peacecraft.
- Enchantée, je suis Maï Kayoku, me présentai-je.
Il me baisa la main.
- Tout le plaisir est pour moi.
Décidément, il avait vraiment toutes les manières d'un gentleman. Ou d'un séducteur mais les deux sont assez proches. Milliardo ne semblait pas pressé de retourner parmi le reste des invités et resta discuter avec moi. J'en eu bientôt assez, qu'est-ce qu'il pouvait être gonflant comme mec ! Ses seuls sujets de conversations étaient politique et sa chère et tendre sœur. Sœur que je pris tout de suite en grippe : les histoires de Milliardo et son attitude au cours de la soirée suffirent à me renseigner à son sujet. Elle était prétentieuse, arrogante, prête à tout pour avoir SA paix et tous les honneurs qui allaient avec, snob, bref la parfaite fille pourrie gâtée )même si ses intentions n'étaient pas mauvaises). Milliardo me raconta les malheurs qui étaient arrivés à la pauvre princesse. Il est vrai qu'elle n'avait pas été chanceuse, mais chacun a son enfance, la mienne n'était pas plus reluisante que la sienne. A mon grand soulagement, Milliardo dû me laisser pour aller ouvrir le bal avec sa sœur.
- Son cavalier n'a pas pu venir, m'expliqua-t-il avant de rejoindre Réléna.
Cela ne m'étonnait pas : si la sœur était aussi barbante que le frère... Je laissai échapper un gros soupir. Lorsque je fus sûre que personne ne me regardait je demandai à ma boucle d'oreille.
- Alors vous en êtes où ? Si ça continue, je vais mourir d'ennui.
- Heero et Duo n'ont toujours rien trouvé. Trowa et Quatre les ont rejoint dans leurs recherches, dit Wufei.
- Trowa a réussi à trouver l'ordi de Lady Une ?
- Pas de problèmes. Il faut que tu essayes de tirer les vers du nez à Milliardo. On a plus beaucoup de temps.
Merci les mecs, sympa. J'allais être obligé de me payer encore ce snobinard pendant le reste de la soirée.
- Une fois que tu auras trouvé où se trouve l'ordinateur, tu t'arranges pour aller auprès. Trowa va te donner un pirateur à distance, il suffira que tu le poses à proximité de l'unité centrale pour qu'il le copie, expliqua Wufei.
- OK, c'est simple comme bonjour. Je le récupère où le pirateur ?
- Je crois que te refaire une beauté est nécessaire.
Wufei eut un petit rire amusé. Même si je n'étais pas un canon, je n'avais pas besoin de me remaquiller toutes les cinq minutes pour paraître belle. Mais mon frère ne semblait pas s'en être aperçu. En même temps je ne pense pas qu'il me regardait.
Armée de mon petit sac à main, je me dirigeai vers les toilettes. Un serveur brun avec une mèche sur le visage me bouscula.
- Désolé mademoiselle, je suis confus, s'excusa-t-il.
Pour quelqu'un qui voyait la scène de l'extérieur, c'était un garçon maladroit que ce serveur, mais moi, je savais que c'était toi. Rapidement et discrètement, tu me passas le pirateur, pas plus gros qu'un agenda électronique. Nos regard se croisèrent un instant puis je m'éloignai l'air indigné. Mais intérieurement je souriais, notre jeu était vraiment impeccable et notre complicité inégalée.
Je revins dans la salle quelques minutes plus tard, la première danse était terminée et en approchant de ma table, je trouvai Milliardo visiblement dépité de ma disparition.
- Désolée, j'étais partie me refaire une beauté et j'ai bien failli me perdre en revenant, plaisantai-je. Ce palace est vraiment immense, ça ne vous arrive jamais de vous y perdre quelques fois ?
Milliardo était redevenu tout joyeux tout à coup.
- Vous n'avez pas besoin de maquillage, vous êtes suffisamment belle comme ça, me fit-il avec des yeux langoureux.
C'était pas vrai, je n'y croyais pas, il avait carrément craqué pour moi. Une légère rougeur dû me colorer les pommettes et je murmurai un vague merci avant de tenter de me noyer dans ma coupe de champagne à moitié vide. Je perçu le fou rire de Wufei dans mon oreillette. Manquait plus que ça.
- Et je n'habite pas ici pour répondre à votre question. Ce lieu ne sert qu'à impressionner les gens, ajouta-t-il.
- Ah oui ? Où habitez-vous alors ?
- Dans la périphérie de la ville, je peux vous montrer cela après si vous le souhaitez.
Non mais ça va pas, pas le premier soir ! Au secours !
- Oui, nous verrons cela, répondis-je très embarrassée.
- Puis-je vous inviter à danser ? proposa-t-il pour dissiper cette gêne.
La totale.
- Oh, c'est que je danse très mal, tentai-je.
- Peut importe, vous n'aurez qu'à suivre mes pas.
Il avait réponse à tout. Wufei réussi à articuler entre deux gloussements d'y aller pour gagner du temps.
- Entendu Milliardo, ne venez pas vous plaindre par la suite, l'avertis-je.
Il me prit le bras et m'entraîna sur la piste de danse. Une nouvelle danse commençait justement, c'était une valse. Milliardo me colla contre lui et nous commençâmes à tournoyer. Les invitées me regardaient avec un regard offensé, il fallait dire que Milliardo était de loin le cavalier le plus craquant, là-dessus j'avais de la chance. Mais d'un autre côté, il prenait un plaisir manifeste à me serrer de très près, ce que je ne supportais pas. La danse sembla durer des heures et enfin elle s'arrêta.
- Vous voyez, vous dansez très bien.
- Ah oui, vous trouvez ?
- Assurément. Mais vous semblez fatiguée, allons prendre l'air.
J'acceptai avec plaisir. C'est le moment que choisi Wufei pour m'annoncer que l'ordinateur de Milliardo n'était définitivement pas dans le palais et qu'il était temps de se replier.
Après quelques instants Milliardo rompit le silence.
- Vous vous sentez mieux ? J'ai toujours trouvé que l'air pur du soir stimulait les corps fatigués, pas vous ?.
- C'est certain, malheureusement je crains que ce ne soit mon esprit qui soit fatigué. Sans doute le décalage horaire. Je suis arrivé cet après-midi de L5 et je n'ai pas eu l'occasion de me reposer depuis.
- Je vous raccompagne à votre hôtel si vous le souhaitez.
Milliardo semblait sincère et refuser son offre aurait été impoli.
- Si cela ne vous dérange pas.
Nous montâmes dans la limousine et sur le trajet il me donna son adresse. Les garçons pourraient aller visiter sa maison comme cela. La voiture s'arrêta devant l'hôtel.
- Merci de m'avoir raccompagnée, j'ai passé une excellente soirée en votre compagnie.
Qu'est-ce qu'il fallait pas dire…
- Maï… hésita-t-il soudain.
Puis brusquement il tenta de m'embrasser. Tout à coup j'eus peur et interposai ma main entre nos deux visage.
- Milliardo, écoutez… commençai-je.
Mais il avait déjà reprit son attitude habituelle d'un homme de grande classe.
- Veuillez m'excuser, je ne sais pas ce qui m'a pris. Bonne nuit.
Je sortis de la voiture le plus vite possible et je dû me retenir pour ne pas courir. Je déverrouillai la porte de la chambre, la refermai, allumai la lumière.
- Quelle horreur ! m'exclamai-je en mettant ma main sur le visage.
- Quoi ? On est si horrible que ça à voir ? demanda Duo.
- Ce Milliardo Peacecraft !
- Il est fou d'elle. Tu vois Heero, je t'avais bien dit qu'elle serait parfaite pour ce rôle, ricana Wufei.
Je n'avais vraiment pas envie de rire.
- Qu'est-ce que tu veux dire Wufei ? sifflai-je.
- Oh rien, si tu avais accepté son invitation d'aller chez lui…
Je ne le laissai pas finir et reçu mon sac en pleine figure. Cette fois c'était à lui d'être aussi énervé que je l'étais et je le vis se retenir de bondir sur moi, mais son regard en disait long (un sabre à portée de main et couic).
- On aurait sûrement eu les infos manquantes si tu y étais allée, compléta Heero.
Je posais violemment les boucles d'oreilles sur la coiffeuse.
- Je ne crois pas qu'il m'aurait laissé le temps d'approcher de son ordinateur si tu vois ce que je veux dire, grondai-je. Ah, au fait.
Je lui balançai l'adresse de Milliardo et m'allongeai sur le dos sur le lit. Duo était assis au bout, Quatre sur une chaise à ma gauche, Wufei dans le fauteuil à ma droite, Heero sur l'accoudoir du fauteuil et toi, tu étais appuyé au mur juste à côté du lit à gauche.
- Est-ce qu'on a suffisamment de renseignements ? demanda Quatre.
- Malheureusement non, déclara Heero. C'est pas grave, Katsumi pourra aller rendre visite à Milliardo demain.
- Quoi ! m'écriai-je en m'asseyant. C'est hors de question, ce type est… d'un ennui mortel. Et si il me reparle en encore une fois de sa sainte nitouche de sœur…
- Tu feras quoi ? menaça Heero.
Je vis qu'il avait la main pas très loin de là, où je suppose qu'il range son flingue. Bah quoi, qu'est-ce que j'ai fait ?
- J'en sais rien, soupirai-je en me rallongeant. Vous pouvez pas y aller vous ?
Je m'aperçu que j'étais réellement crevée. Et m'inquiétai aussi de ton silence. Tu m'observais, je le savais mais pourquoi ne voulais-tu pas intervenir ?
Heero me fixait toujours de ses yeux glacés.
- Trop dangereux.
- Bon c'est bon, j'irais, cédai-je finalement.
- Tu es sûre ? demandas-tu enfin.
- Si personne d'autre ne peut le faire… Faut bien que j'y aille.
- C'est réglé, on peut partir maintenant ? s'impatienta Wufei.
Quatre sortit, suivi de Heero et Wufei.
- Bonne nuit ! criai-je à leur adresse.
Mais ce fut Duo qui me répondit.
- Bonne nuit ! Tu fais un bisou pour que je puisse dormir tranquille ?
Il me désigna sa joue.
- Mais oui bien sûr Duo, bonne nuit.
Je lui fis un gros smak sonore et me glissa « Très joli ton tatouage » puis il partit tout content.
- Tu viens Trowa ? demanda-t-il.
Ah oui, petite particularité chez moi, j'ai un dragon noir et rouge qui recouvre entièrement mon dos.
- Deux minutes, j'arrive, répondis-tu.
Tu te tournas vers moi ensuite.
- Tu es sûre que ça ira ? C'est moi qui ai convaincu Heero de te laisser participer à cette mission. Je ne pensais pas que Milliardo Peacecraft serait séduit aussi vite.
Je ne voyais pas vraiment où tu voulais en venir.
- C'est que je suis très bonne comédienne, il ne faut pas me sous-estimer.
- Je n'en doute pas, mais je m'en voudrais que ça dégénère avec lui. Tu comprends ?
Tu avais peur pour moi. Peur que Milliardo profite de la situation, comme dans la voiture.
- Eh, t'inquiètes pas. Je suis une grande fille, il ne m'arrivera rien.
- Je suis désolé de te mettre dans une telle position, soupiras-tu.
- Tu te tracasses pour rien va. Aller, bonne nuit.
Je déposai un furtif bisou sur ta joue (tu ne l'avais pas vu venir !) puis tu t'éclipsas. Finalement, cela te dérangeais que je joue la séductrice et que ça marche. Il y a avait peut-être encore une chance…
Note : Si vous n'avez pas deviné, le mystérieux cavalier de Réléna qui n'a pas pu venir, c'est Heero. Faut le comprendre le pauvre… et donc il a refilé son invitation à Katsumi. Pas bête hein ?
Heero - La mission avant tout.
Katsumi - Oui, ça on avait compris… (ton très sarcastique).
Mm - Commencez pas vous deux. (regard noir des deux en question). D'accord, j'ai rien dit…
