Merci Angel Soya pour tes encouragements, pour répondre à tes questions qu'est-ce que cache Trowa sous sa mèche, hum… y a que lui qui sait. Quand à Quatre, bien sûr qu'il a capté, mais comme il est très très calme et très très gentil… Il a rien dit… pour l'instant. C'est marrant que tu t'ais demandé ça justement, parce que… non je vais pas le dire, faut pas gâcher le plaisir de la lecture. Sinon, Heero n'est pas un salop (vivi, il a planté Réléna pour la soirée mais bon, faut le comprendre le pauvre), mais il est vu par Katsumi et j'ai pas super développé sur lui non plus. Il s'entendent pas trop à vrai dire (bon ça, je crois que ça s'est bien vu aussi.)
Bonne lecture. (pour tous les lecteurs, reviews ! svp)
Dernier avertissement : désolée pour Milliardo, c'était lui ou Treize de toute façon (je suis cruelle et sadique des fois, très rarement gentille, surtout avec mon perso.) Assez glauque à la fin du chapitre mais bon…
Chapitre 4
« Katsumi, je… je suis désolé, mais… »Tu n'arrives pas à finir cette phrase. La vérité est si dure à dire parfois aux personnes qui nous sont chères. Comme elle est dure à entendre. Je sais au moins que je compte pour toi, que je ne suis pas une étrangère mais pas assez proche tout de même. Je t'aime. Toute mon âme le hurle mais ton cœur est déjà pris, c'est cela que tu n'arrives pas à me dire. Tu me sers toujours aussi fort contre toi. L'amour c'est comme une rose : belle et rouge pour les sentiments ; hérissée de piquants pour la souffrance.
Je descendis le lendemain matin prendre mon petit déjeuner. Je remarquai Duo en train de dévorer une provision de croissants et te vis à moitié caché derrière un journal à côté de lui. D'un commun accord, nous fîmes comme si nous ne nous connaissions pas. La discussion que nous avions eue tous les deux la veille me revint en tête et j'essayai de me convaincre que tout se passerait bien. A mon retour dans ma chambre, je trouvai un énorme bouquet de roses. En vérifiant la carte, je constatai qu'il venait de Milliardo. « Rendez-vous chez moi à 14h, j'ai à vous parler. »
- C'est pas vrai… soupirai-je. Aïe !
Le bouquet atterrit direct dans la poubelle et je regardai la goutte de sang s'échapper de mon doigt meurtri par une épine. Bien joué, pauvre tâche !
Un peu plus tard, j'allai informer discrètement les garçons du rendez-vous. Tu semblais toujours être réticent à me laisser partir seule. Je le compris, rien qu'en te regardant. Heero, au contraire, paraissait ravi.
- Au moins, il ne se posera pas de question pour savoir pourquoi tu es venue.
- Génial, ironisai-je. Quelqu'un a de l'argent ?
- Pour quoi faire ? demanda Wufei un peu surpris.
- Tu crois peut-être que je vais y aller comme ça ?
Je désignai ma tenue d'adolescente provocante.
- Ni avec ma tenue de soirée, complétai-je. Donc il faut que j'aille faire des courses. Ca tente quelqu'un ?
- Ouais, moi.
Cette fois, c'était à moi d'être surprise : Quatre venait de se proposer pour venir avec moi.
- Minute, qui a le cash ?
- Trowa, donne la cagnotte. On avait pas le choix, expliqua Duo. Heero est trop radin, Quatre trop tête en l'air, Wufei il aurait pas voulu t'en donner non plus et moi… Eh ! Pourquoi c'est pas moi qui garde l'argent ?
- Trop dépensier, déclarèrent en chœur les autres.
Tu sortis quelques billets de je ne sais où et me les donnas.
- Merci trésorier, riai-je en poussant Quatre vers la sortie. Aller, en route mauvaise troupe !
Les magasins n'étaient pas loin et nous arrivâmes rapidement devant.
- Quatre, t'as une idée de ce que je pourrais mettre ?
Question stupide, j'avais déjà une idée de quoi mettre, mais Quatre n'avait pas desserré les dents depuis que nous étions partis.
- Un tailleur peut-être, proposa-t-il.
- Tu trouves pas que c'est un peu trop formel ? Hey regarde ça, c'est pas mal ?
J'avais trouvé une jupe plissée bleu roi.
- Tu vas mettre quoi avec ? demanda Quatre sans dire ce qu'il en pensait.
- Débardeur blanc avec veste en jeans, ça devrait aller.
- Oui, acquiesça-t-il. Je m'occupe des accessoires si tu veux.
- OK, pas de problème.
Nous ressortîmes un quart d'heure plus tard avec les vêtements que j'avais choisi, plus un joli bracelet en argent, un petit collier avec pendentif et des baguettes pour attacher mes cheveux.
Sur le chemin du retour, je lui posai enfin la question qui me trottait en tête depuis le début.
- Quatre, je voulais savoir, pourquoi tu m'as accompagné ?
Il ne répondit pas tout de suite puis s'arrêta.
- Qu'est-ce qu'il y a entre toi et Trowa ? lâcha-t-il enfin.
'Pour le moment rien malheureusement' faillis-je répondre, mais je me retins.
- Rien, pourquoi ? fis-je sincèrement.
- Alors pourquoi est-ce que Heero te mets toujours avec lui ?
- Je n'en sais rien, demande-lui. Et puis tu étais bien avec lui hier soir, non ?
- Je ne te crois pas. Je l'ai sentit chez toi, tu veux plus qu'être amie avec lui, me reprocha-t-il.
- Ecoute Quatre, je te le répète, il n'y a rien. Et ce que je veux et ce que je ressens ne concerne que moi, compris ? Après je n'y suis pour rien si ma présence te semble une menace et que tu es jaloux de quelque chose qui n'existe pas.
- Ne me prends pas pour un débile ! cria-t-il presque.
Les passants nous regardaient de travers. Quatre était venu avec moi uniquement pour vérifier mes sentiments pour toi. Et maintenant, il me faisait une crise de jalousie, j'en avais assez.
- Quatre, même si Trowa m'attire, je ne te le cache pas, ça ne te concerne pas. Si ça te met dans un état pareil, c'est que toi aussi, tu le considères pour plus qu'un simple ami. Je n'ai rien contre toi Quatre et je ne suis en rien responsable de ce qui se passe dans ton cœur. C'est à Trowa, à lui, et à lui seul de faire son choix, pas à toi de lui imposer.
- Je n'ai pas besoin des leçons d'une catin ! cracha-t-il.
Catin ! Quatre dépassait les bornes. Je l'attrapai par le col et nos deux visages se trouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre.
- Que les choses soient bien claires ! Premièrement, je joue un rôle comme tu as joué ton rôle hier avec Lady Une. Et deuxièmement, ce n'est pas moi qui ai fait exploser l'armure mobile de Trowa dans l'espace.
C'était vrai, s'il n'y avait pas eu cette explosion, jamais je ne t'aurais rencontré et Quatre t'aurait eu pour lui tout seul.
- Lâche-moi et ne t'approche pas trop près de Trowa.
Il se dégagea tout seul et partit vers l'hôtel qui n'était plus très loin. Chacun avait dévoilé son jeu, il ne restait plus qu'à attendre et voir comment la situation évoluerait. Les autres s'apercevraient forcément de l'hostilité entre Quatre et moi, comment leur expliquer ?
Je repris ma marche vers l'hôtel en lui laissant 50 mètres d'avance. Je remontai ensuite à ma chambre pour me changer. Je croisai Duo.
- Qu'est-ce qui s'est passé avec Quatre ? demanda-t-il. Je viens de le croiser, il avait l'air furieux.
- Viens, je vais te faire voir ce qu'on a trouvé.
Je l'entraînai à ma suite. Le pauvre natté complètement dépassé par les événements suivit sans rien dire.
- Attends-moi deux secondes là.
Je m'habillai en vitesse dans la salle de bain.
- Alors ? demandai-je en sortant.
- C'est cool. Bon tu me dis ce qui s'est passé ou je t'attache sur le lit et je te torture, fit-il calmement.
Je m'assis à côté de lui sur le lit.
- En gros, il m'a fait une crise de jalousie et m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas que je m'intéresse plus que ça à Trowa.
- T'es sûre que c'était bien à Quatre que tu parlais ?
Je ris doucement.
- Oui. Mais j'ai été dure avec lui aussi. Il a dit que j'étais une catin et je lui ai balancé que ce n'était pas moi qui avais envoyé Trowa à l'hôpital.
Duo me regarda avec des yeux ronds.
- T'as fait ça ?
Je hochai la tête positivement en grimaçant.
- C'est pas gentil ça.
Ouf, merci. Il ne me jugeait pas plus que ça.
- Bon faut que je me prépare, déclarai-je.
- Bah, tu y es pas là ?
- Je parlais psychologiquement. Il va m'en falloir du sang froid pour éviter d'assommer Milliardo pour le faire taire.
- Courage. Je vais rejoindre les autres. Au fait, tiens, c'est Trowa qui m'a chargé de te donner ça. Il a dit 'au cas où'.
Il me laissa avec un portable dans les mains. Le seul numéro mémorisé était le tien. Adieu les oreillettes… Je l'embarquai avec moi et regardai l'heure : 12h15. Je fis venir un encas et partis ensuite rencontrer Milliardo. J'en profitai pour admirer le paysage de prairies vertes entourées de montagnes. Qu'est-ce que c'est beau la Terre.
J'arrivai ensuite devant le manoir Peacecraft : une propriété immense, très bien entretenue et une bâtisse tout aussi gigantesque. Mes pensées étaient restées fixées sur toi et Quatre. Enfin surtout à toi. Tu étais vraiment prévenant avec moi.
Je pris un grand bol d'air et appuya sur l'interphone. Une voix bourrue d'homme me répondit.
- Oui, c'est pourquoi ?
- Je suis Maï Kayoku, j'ai rendez-vous avec M Peacecraft.
- Entrez.
Le portail s'ouvrit et je m'avançai sur l'allée de gravier. Arrivée à quelques mètres de la porte, je n'eus même pas le temps de frapper car Milliardo l'ouvrit.
- Je suis heureux de vous voir, je craignais que mon écart d'hier soir ne vous ait éloigné de moi, m'accueilla-t-il.
- Vous avez dit que vous vouliez me parler, je suis donc là, fis-je sobrement.
Il m'invita à entrer et me fit visiter sa demeure.
- C'est là que vous travaillez, m'extasiai-je lorsque qu'il me fit entrer dans le bureau.
- Oui, c'est là que j'ai mes plus grosses migraines, plaisanta-t-il.
Je fis semblant de m'intéresser au bibelot à côté de l'ordinateur et posa mon sac. J'espérais que le pirateur ferait son travail vite et en silence.
- C'est un œuf de Fabergé, n'est-ce pas ? interrogeai-je Milliardo.
- Oui, en effet. C'est l'un des plus précieux de la collection. Je suis impressionné de voir une connaisseuse.
- Connaisseuse est un bien grand mot. Amateur plutôt, déclarai-je avec une parfaite humilité.
- Voulez-vous boire quelque chose ?
- Vous avez du chocolat chaud ? C'est mon péché mignon.
Et je lui fis un petit sourire en prime. Il céda et ordonna qu'on apporte ce que j'avais demandé et pour lui, un Irish coffee.
- Cela ne vous dérange pas que nous le prenions ici. Peut-être qu'après avoir passé un moment agréable avec vous ici, je rechignerais moins à y venir. Je vous en prie asseyez-vous.
Je m'assis sur le fauteuil rouge et or qu'il me désignait. Je n'aimais pas trop la déco de la pièce, mais Milliardo avait des goûts de luxe : le style renaissance, il avait les moyens de se le payer. J'observai également mon hôte du coin de l'œil et constatai qu'il me regardait avec une lueur fiévreuse dans les yeux. Cela me mit mal à l'aise. Je m'éclaircis la gorge.
- Milliardo, de quoi vouliez-vous me parler ?
- Et bien… commença-t-il.
Une servante arriva à ce moment avec les tasses et l'interrompit. Nous prîmes chacun une gorgée de liquide. Des goûts de luxe et des produits de qualités, le chocolat était excellent. Je le regardai en attendant qu'il reprenne là où il en était. Il continuait de boire son café arrosé de whisky comme pour prendre du courage. Il posa enfin sa tasse, j'en fis de même.
- Voilà, reprit-il. Depuis hier je ne fais que penser à vous, vous m'obsédez. Vous êtes si belle, si pleine de grâce, lumineuse et en même temps si mystérieuse. Depuis notre danse, je n'ai qu'une seule envie c'est vous avoir pour moi, vous posséder, pouvoir toucher votre corps, sentir votre parfum, goûter votre peau.
En disant cela, il s'avança vers moi avec une lueur folle dans les yeux. Finalement, tu avais raison, ce mec était vraiment le genre de type à profiter des situations. Je reculai autant que me le permettait le canapé jusqu'à être coincé entre Milliardo et l'accoudoir. J'étais tétanisée, ce regard avide me rappelait tellement un autre regard qui m'avait hanté tant de fois. Je chassai cette personne de mon esprit le plus vite que je le pus. Milliardo me tenait. Il tenta à nouveau de m'embrasser et comme je m'y refusais, il glissa dans le cou et commença à dégager mon épaule. Je sentis ses lèvres, sa langue sur ma peau et son souffle haletant. Non, il n'allait quand même pas faire ça !
- Milliardo arrêtez ça immédiatement ! criai-je.
Il se contenta de mettre sa main sur ma bouche tout en me tenant les mains d'une poigne ferme. D'autres images fugaces me revinrent en mémoire. NON ! Pas ça ! Pourquoi vous n'étiez pas là ? Pourquoi tu n'étais pas là ?
Milliardo se releva un peu par rapport à moi me laissant l'occasion d'agir. Mon genou atterrit dans son ventre et je lui mis un coup de boule. Il se recula et moi encore à moitié sonnée, je m'emparai de ma tasse à moitié pleine toujours posée sur la table basse et lui envoyai le tout sur la tête. Il poussa un grognement, semblable à une bête et se précipita sur moi. Je l'évitai de justesse et fonçai sur le bureau pour prendre mon sac. Il me barra la retraite vers les couloirs mais j'avais remarqué une autre porte au fond de la pièce. Je m'y hâtai sans hésitations.
- Ah coquine, tu préfères le lit, triompha l'autre malade à ma poursuite.
En effet, je devais me trouver dans sa chambre et il n'y avait pas de porte en direction des couloirs. J'essayai donc la porte en face de moi. Je trébuchai avant d'y arriver (maudites chaussures à talons aiguilles !). Milliardo me tomba littéralement dessus et essaya d'arracher mes vêtements. Cette fois j'employai les poings et les ongles et une nouvelle fois je réussis à le repousser pour enfin arriver en sûreté dans la pièce. C'était une salle de bain, avec un verrou, ouf ! La porte était assez solide du reste, cela devrait le retenir pendant un temps. Je l'entendis frapper de toutes ses forces dessus me lançant toutes les insultes possibles et inimaginables. Je m'appuyai sur la porte pour la maintenir encore un peu plus et enlevai mes chaussures.
Comment j'allais me sortir d'ici maintenant ? La fenêtre était tout juste à ma taille mais étant au troisième étage je ne pouvais pas sauter. J'avais beau être un ange, je n'avais pas appris à voler. Je cherchai fébrilement le portable dans mon sac. Tu étais mon dernier espoir. A la deuxième sonnerie tu répondis.
- Trowa, j'ai un énorme problème.
Je n'avais pas encore repris mon souffle.
- Katsumi ! Que se passe-t-il ?
Rien que le fait d'entendre ta voix, je me sentis plus calme.
- Milliardo a carrément pété un plomb. Je suis son obsession.
- C'est bien ce que je craignais, est-ce qu'il t'a fait du mal ?
- Il a bien tenté mais c'est bon je m'en suis sortie.
- OK, on arrive. Tu es où ?
- Coincé dans une salle de bain au troisième étage d'un manoir avec un fou furieux qui essaye de défoncer la porte. Ecoute.
Je mis le portable contre la porte. Milliardo n'avait pas épuisé son stock d'insultes.
- Sale traînée ! Aucune femme ne me résiste ! Tu entends, aucune ! Toutes celles que je veux, je les ai ! Salope, tu m'as séduit et tu crois t'en tirer comme ça ! Je vais te montrer ce qu'est un vrai homme !
Je remis le téléphone à mon oreille.
- T'as entendu ? Je ne sais pas combien de temps va durer cette porte mais grouillez-vous ! Vous êtes où ?
Je commençais à paniquer malgré tous mes efforts pour me calmer. Il ne fallait pas, les renforts allaient bientôt arriver.
- Tiens bon, on est sur la route.
Ta voix était tendue.
- T'inquiète pas ça va aller, ne t'en veux surtout pas, tentai-je de te rassurer.
J'entendis Wufei te parler.
- Passe-la moi. Alors qu'est-ce que t'as encore foutu Katsumi ? me reprocha-t-il.
- Rien du tout, j'y suis pour rien si ce mec est pas clair dans sa tête, protestai-je. D'abord je te ferais signaler que j'ai récupéré les infos.
- Au moins quelque chose que t'auras réussi à faire.
Milliardo semblait s'être éloigné. Pendant un instant, il n'y eut plus de heurts sur la porte. Seulement un instant, car la seconde d'après, une plaque métallique traversa la porte à hauteur de ma tête, juste à cinq ou six centimètres à droite de mon oreille. La surprise fut telle que je poussai un grand cri strident. Je ne pensais pas pouvoir aller aussi haut dans les aigus. Je m'écartai immédiatement de la porte pour aller me réfugier sur les toilettes à l'autre bout de la pièce.
- Tu m'as éclaté les tympans, hurla Wufei à l'autre bout du fil.
- Qu'est- ce qu'il y a ?
Duo avait pris le relais.
- Bordel ! Il est en train de défoncer la porte à la hache ! Ca m'est passé à ça de la tête !
- Ca va, tu n'as rien ? demanda Quatre.
Malgré notre dispute, il tentait de me rassurer. Je regrettai soudain de m'être emporté contre lui.
- De la part d'Heero, reprit-il. Il faut que tu balances les données par la fenêtre.
Heero tout craché ça. La mission d'abord.
- D'accord, il faudra vous diriger vers le côté ouest du manoir.
J'avisai un sac de sport qui traînait là, le rempli de serviettes et mis le pirateur bien au milieu.
- Attendez, on dirait que quelqu'un est en train de calmer Milliardo, dis-je.
En effet, la porte qui était en piteux état mais qui me protégeait encore, ne subissait plus les assauts de la hache. Je me rapprochai pour mieux entendre.
- Allons Milliardo, tu ne vas pas te mettre dans de tels états pour une fille, disait une voix mielleuse, pas inconnue à mon oreille.
- Mais Treize, elle me rend complètement dingue.
Treize ! Non, pas lui ! Pas là, ce n'était pas possible ! Je retournai à la fenêtre et l'ouvris.
- Katsumi ?
Tu avais de nouveau pris le mobile.
- C'est la cata. Treize est là. Jsuis foutue. Je vais couper et advienne que pourra. Merci Trowa.
- Attends ! t'exclamas-tu.
Je coupai la communication, ce portable serait beaucoup trop compromettant pour toi et les autres. Je décidai de le mettre dans le sac de sport puis balançai celui-ci par la fenêtre avant qu'on ne me voie.
- Mademoiselle, ouvrez. Vous n'avez plus rien à craindre, dit Treize.
Plus rien à craindre, mon œil ! Qu'est-ce qui pourrait servir d'arme dans une salle de bain ? Récure WC en alu, je prends ; dentifrice, ça pique sur la langue quand on en met trop mais non ; peignoir, non ; lames de rasoirs, intéressant. Quoi d'autre ?
- Mon ami, aidez-moi à achever cette porte, dit Treize.
A mon grand regret, la porte finit par céder. Et j'attendais les deux hommes au tournant. Le premier fut Milliardo qui se prit de l'alu en pleine face. Je bousculai si violemment Treize, que je tombai avec lui. Je me relevai et il m'attrapa par le bras, mouvement vif dans l'air et je lui entamai la joue avec ma lame de rasoir. Il recula sous le coup de la douleur et me dévisagea.
- Tiens tiens, comme on se retrouve, murmura-t-il comme pour lui-même.
Je ne demandai pas mon reste et m'enfuis avec les deux sur mes talons. Ils courraient plus vite que moi et me rattrapèrent dans le bureau. La lutte était confuse. Je ramassai beaucoup et rendit pas mal de coup. Mais le combat était vraiment inégal. Le choc de la table basse fracassée par ma chute dessus m'assomma à demi.
- C'est une très jolie punaise que vous avez là Milliardo, déclara Treize le plus tranquillement du monde.
- Comment ça ? demanda Milliardo. Expliquez-vous.
Ils ignoraient que je les entendais. En revanche, où ils étaient ? Je ne pouvais les voir : un voile était descendu sur ma vue.
- Je crains que cette jeune fille ne soit malheureusement pas là pour vos beaux yeux, elle est avec les pilotes de Gundam. C'est la sœur de Wufei Chang.
- Quoi !
Je sentis que l'on me chargeait sur le dos de quelqu'un. C'était sûrement Treize, les cheveux ne Milliardo me seraient arrivés dans la figure. Ils sortirent dans le couloir.
- Venez, je vais vous présenter un ami que je me suis permis d'amener chez vous. Il attend en haut des escaliers du hall d'entrée.
Treize me transporta jusque là-bas. Tout mon corps me faisait mal, j'avais sûrement de nombreux bleus, peut-être des fractures mais c'était pour ma tête que je m'inquiétais le plus : du sang coulait à partir de mon front et s'égouttait lentement en quittant ma joue. La tête me tournait et mes oreilles commençaient à bourdonner mais c'était peut-être juste dû au fait que j'avais la tête à l'envers. Soudain, on me laissa tomber sur le sol. Je ne pus retenir un gémissement de douleur.
- Qu'est-ce que je disais. Voilà les pilotes, confirma Treize.
Les pilotes. Vous étiez là. Je pensais à la tête que je devais avoir au moment, je ne devais pas vraiment être regardable. Tu me trouverais sans aucun doute horrible. Mais pire, tu aurais pitié. J'émergeai de ma torpeur et pu constater que Duo, Quatre et Wufei se trouvaient en bas. Mais je n'avais pas la force pour les rejoindre.
- Vous en avez mis du temps, j'ai failli attendre, lançai-je.
- Désolé miss, y avait de la circulation, répondit Duo.
Milliardo me lança un coup de pied dans l'estomac. Je n'entendis pas ce qu'il dit au passage car je toussai sous l'impact du coup.
- Eh ! Vous n'avez donc pas honte de frapper une femme, et déjà à terre en plus ! s'insurgea Quatre.
Wufei devait sûrement être content de constater que quelqu'un d'autre que lui me considérait comme faible et fragile.
- C'est une fouineuse et je n'aime pas ce genre d'individu. Ils ne méritent pas ma compassion.
- Néanmoins, je lui ai fait l'honneur de la transporter ici, intervint Treize.
Ils ne semblaient pas inquiets à propos des armes braquées sur eux. Comme si trois adolescents étaient incapables de tirer. Où était Heero ? Et toi, où étais-tu ?
- Connaissez-vous au moins la signification du mot honneur ? fis-je remarquer. Quel honneur y a-t-il à terrasser un ennemi à deux contre un ?
Treize me jeta un regard en biais mais son attention fut attirée par autre chose qui venait dans mon dos. Des pas résonnèrent sur l'épais tapis qui recouvrait le sol puis une ombre noire se pencha sur moi. Et alors, je le vis, je le reconnu, LUI qui avait détruit ma vie, qui avait hanté chacun de mes pas durant mon enfance, chacun de mes plus sombres rêves depuis cette époque maudite. Que faisait-il là ? Pourquoi réapparaissait-il aujourd'hui ? Et toutes ces images qui défilaient dans ma tête.
L'homme passa sa main sur mon visage.
- Comment vas-tu ? Cela faisait si longtemps que je ne t'avais vu…
- NON ! Ne me touche pas ! criai-je désespérément.
On dit que la peur donne des ailes. C'est vrai. Je m'écartai rapidement des trois hommes pour me retrouver acculée au mur. L'effroi m'assaillait de toutes parts et j'essayai de ne pas défaillir.
- Qui est-ce ? demanda alors Duo.
- Notre père, affirma Wufei.
Il y eu un silence de mort pendant que mon père se retournait.
- Mon fils. Tu m'as beaucoup déçu, déclara-t-il.
- Je n'ai fait que suivre ce qui était juste.
- Et le code d'honneur que je t'ai enseigné ? Tu sembles l'avoir oublié, cingla mon père.
- Non, tu te trompes, c'est toi qui l'a oublié, laissa tomber Wufei.
- Honneur et dignité, notre père n'a jamais su ce que c'était, ajoutai-je.
Mon père se retourna vivement vers moi, le visage déformé par la fureur. Il me prit à la gorge, me souleva sans efforts et me plaqua contre le mur.
- Qu'en sais-tu sale femelle ? Tu n'es bonne qu'à accueillir un homme entre tes cuisses et être engrossée. La notion d'honneur te dépasse de très loin !
Je commençai à étouffer. Mes pieds ne touchait pas le sol et la prise de mon père se refermait toujours plus fort sur mon cou.
- Tu as une drôle de vision de l'honneur alors. Est-ce qu'une petite fille de huit ans doit considérer comme un honneur que son père vienne… l'honorer ? demandai-je.
Deux larmes coulèrent sur mes joues. Ma respiration se fit sifflante, il me reposa sur le sol mais assura un peu plus sa prise.
- Oh, oui, je me rappelle maintenant… Ces nuits où je venais, et tu couinais, tu gémissais et pour finir tu criais…
Il rit.
- Je criais, oui. Je criais de douleur et de honte ! Et je ne comprenais pas comment un père pouvait autant détester sa propre fille et aller jusqu'à la violer.
Ma voix s'éteignit par le manque d'air, les armes coulaient toujours. J'essayai de maintenir le peu d'air qu'il restait dans mes poumons au niveau du cerveau.
- M Yumora, je ne puis plus faire alliance avec vous après ce que je viens d'entendre. J'ai moi aussi un code d'honneur et l'inceste en est proscrit, proclama Treize.
- Peu importe, dit mon père, puis il ramena son attention sur moi. Comme j'aurais aimé tuer ta mère de cette façon, de mes propres mains.
Je commençais à perdre conscience.
- Comment as-tu osé faire ça ! fit la voix de mon frère qui était monté presque en haut des escaliers.
Au même moment, une détonation eu lieu sur ma gauche et du sang gicla sur moi. L'étreinte disparut et je retombai sur le sol. Je pris avidement une goulée d'air puis me mis à genoux. Tu étais là, ton expression était glaciale et déterminée et tu avais ton arme à la main. La main de mon père n'était plus qu'un moignon de sang.
- Comment oses-tu parler de notre mère! Ta langue salit son nom. J'ai juré de te faire justice pour ce meurtre. J'ai juré et crois-moi, je le ferais, grondai-je.
Je n'avais plus peur de lui, il n'y avait plus que la rage que j'éprouvais pour lui en moi. Je commençai à me relever et fit un pas vers lui. Je lui ferais payer tout ce que j'avais subi, et la mort de ma mère. Il ne disait plus rien. Mon regard devait ressembler à celui d'un psychopathe, n'ayant qu'une seule idée : tuer. Soudain, je sentis un bras m'entourer.
- Non, me dis-tu. Viens partons.
- Lâche-moi Trowa, il doit mourir.
Je me débattis en vain, ton bras était fermement bloqué et me plaquait contre toi. Tu les menaçais toujours de ton arme, Wufei aussi. Nous contournâmes les trois hommes, dont deux regardaient avec mépris le troisième. Lentement, nous fîmes marche arrière et enfin nous fûmes dehors. Tu ne m'avais pas lâché et continuais de me soutenir, mes dernières forces partant. Une voiture arriva et freina en dérapage.
- Montez, ordonna Heero.
Quatre s'empressa de monter à l'arrière puis tu me poussa vers lui. Tu montas à ton tour et Wufei ferma la marche en se tassant comme il le pouvait. Duo avait rejoint Heero devant. Celui-ci sortit rapidement de la propriété. Je ne faisais plus attention à rien, j'étais complètement anéantie. Je regardai Quatre à côté de moi. Il était pâle, et devait ressentir la douleur qui m'avait annihilée.
- Duo, tu as de l'eau devant ? demandas-tu.
Ce fut Heero qui répondit en t'envoyant une petite bouteille et un paquet de mouchoirs.
- Tiens.
- Merci.
Je vis ton regard inquiet. Mais cette fois je ne m'inquiétai pas de savoir si c'était la pitié qui l'animait. Peu m'importait de paraître faible et misérable, c'est ce que j'étais. Wufei ne disait plus un mot, il devait réaliser certaines choses, qu'il avait ignoré depuis tout ce temps, qu'il n'avait même pas soupçonné. Tu nettoyas mes plaies autant que possible, avec une extrême douceur, Quatre t'aida aussi. Il n'était plus question de rivalité entre nous deux. Je notai que vous pratiquiez la communication silence parfaitement bien aussi. Personne ne parlait, ou plutôt, personne n'osait parler.
- Katsumi, ça va ? me questionnas-tu d'une voix tendre.
- Je ne veux pas en parler, articulai-je en détachant chaque mot.
Tout mon corps semblait être de plomb. Je fermai les yeux et sombrai dans l'inconscience.
Note : bon d'accord, j'ai été très méchante avec Quatre.
Mmaniakducrayon (à genoux par terre, suppliant Quatre) - Dis, tu me pardonnes Quatre ?
Quatre - Je sais pas, tu prévois encore de balancer les erreurs que j'ai faites et de m'attraper par le colbac ?
Mm - Non, promis. Je vais être très gentille avec toi (on va te revoir de toutes façons, na), mais à une condition… (sourire carnassier.)
Katsumi - Danger, quand elle est comme ça, on la retient plus.
Mm - Toi t'es ma création, t'as pas le droit de te retourner contre moi !
K - Mais bien sûr, t'as vu ce que tu m'as fait subir ?
Mm - … (prends un air tout penaud)
Q - Alors c'est quoi cette condition ?
Mm - (retrouvant le sourire) Touche pas à Trowa, il est à moi ! (pousse Quatre et s'agrippe au bras de Trowa avec des étoiles dans les yeux)
Trowa - Wufei, fais quelque chose.
Wufei - Désolé, jpeux rien faire, j'ai de l'influence que sur Katsumi moi. Kat…(gros soupir)
K - (agrippée à l'autre bras de Trowa) (à Mm) Le touche pas, il est à moi !
T - Je suis maudit… (gros soupir tandis que Quatre essaye de détacher l'une des filles)
Dernier petit mot, c'est de la faute à Milliardo si je l'ai mis dans cette situation, il dit lui-même « j'ai toujours été un homme aux deux visages », bah voilà ! Content ?
MP - Non (très menaçant.)
Mm - Au secours… Qu'est-ce qu'il fait là lui...
Bon re dernier mot, le père de Wufei et Katsumi ne porte pas le nom de Chang, c'est bizarre je sais. On va dire que les deux enfants on reprit le nom de leur défunte maman. au moins, ça démontre que Wufei n'est pas si enclin à dénigrer le sexe opposé. rire.
