Voilà, bonne lecture.
Chapitre 5Je m'éveillai dans ma chambre, à la base, sous une couette chaude et moelleuse. Que s'était-il passé entre le moment où j'avais sombré dans la voiture et aujourd'hui ? J'avais vraiment dormi tout ce temps là ? Je regardai l'heure : 15h. Un calendrier était posé à côté avec des jours barrés. Cela faisait deux jours et demi que je dormais. Quelle gentille attention de ta part (ce ne pouvait qu'être toi), tu t'étais souvenu de mon réveil du coma. Mon corps était encore tout engourdi et je remarquai des traces jaunes sur mes bras : mes bleus disparaissaient. Une ombre passa subitement, je me rappelai de cette journée. Wufei était au courant maintenant, comment avait-il réagit ? Que penserait-il de moi ? Et toi ?
Mon père… il avait détruit ma vie, il m'aurait tuée si tu n'avais pas été là. Que lui avais-je donc fait ? Pourquoi ne voulait-il pas être un père aimant et chérissant ses enfants, peu importe le sexe ? Cela ressemblerait trop à une vraie famille, sauf qu'il manquerait ma mère. Mais il l'a tuée… Je ne pourrais pas l'oublier. Même si je n'avais que huit ans à l'époque.
C'était à l'occasion d'une conférence de paix que ma mère présidait. Elle prônait la paix, tout comme le faisait Heero Yui auparavant. Ce jour là, je vis mon père armée d'un fusil à lunettes, caché dans les projecteurs tandis que ma mère faisait son discours. Puis il y eu une détonation et ma mère s'écroula. Je n'étais qu'une enfant et le bruit du coup de feu me fit peur. Je voulais les bras de ma mère pour me rassurer. Mais elle était sur le sol, elle ne bougeait plus et il y avait tout ce sang…
Je pris une grande inspiration, comme si me rappeler ce souvenir m'avait mise en apnée. C'était du passé, mais une chose était certaine, je la vengerais. Je refermai les yeux pour me calmer.
Je me levai finalement et m'étirai de tout mon long comme un chat. Cela me fit un bien fou et je décidai d'aller me dégourdir les jambes dans les couloirs. Je vérifiai quand même la tête que j'avais dans un miroir. Il ne fallait pas se plaindre, je laissai mes cheveux comme ils étaient, à savoir en bataille et à moitié détachés. Voyons ma tenue, encore cet uniforme de l'infirmerie, chemise à manches courtes et pantalon blancs et informes. Un coup d'œil m'informa que personne n'avait songé à me laisser de chaussures. Tant pis, j'irais pieds nus. J'hésitai un instant à la porte. Il me faudrait bien affronter le regard des autres un jour ou l'autre.
J'ouvris et sortis. Bien décidée à n'aller nulle part en particulier. Ce qui avait eu lieu ne pouvait pas s'effacer, je devais vivre avec, du mieux que je le pouvais, la vie continuait. Elle aurait pu s'arrêter là-bas. Mais grâce à ton intervention, ce n'était pas le cas. Je devais prendre le taureau par les cornes. Me comporter avec honneur. Quelques soldats passèrent devant moi sans me remarquer mais je ne rencontrai aucun de vous. La faim me tirailla et j'allais manger un morceau. Duo devait être passé avant moi, il n'y avait plus grand chose.
- Ah, ça y est, je vous trouve enfin, déclara une voix derrière moi : c'était Sally.
- On pourrait pas se tutoyer, c'est plus sympa.
Entre futures belle-sœur pensai-je avec amusement.
- Comme tu veux. Comment te sens-tu ?
- Parfaitement bien, fis-je en sentant venir une autre question.
- Je parlais moralement, les garçons m'ont exposé les grandes lignes de ce qu'il t'était arrivé. Tu devrais en parler, ce n'est pas bon de tout garder pour soi.
La phrase que je ne voulais surtout pas entendre.
- Ils n'auraient pas dû. Ce qui s'est passé dans mon enfance, s'est passé, point final. Le chapitre est clôt. Il faut continuer d'avancer si on veut vivre. Je ne souhaite pas en parler. Ni avec toi, ni avec personne d'autre.
Je lui avais parlé d'un ton dur mais elle ne se laissa pas démonter pour autant.
- Je connais les effets de ce genre de traumatisme, crois-moi, reprit-elle. On ne peut pas oublier et plus on cherche à les enfouir, plus ils nous détruisent à petits feux. Tu dois te résoudre à te confier.
Sally me voulait du bien, je le savais. Mais c'était ma vie et jamais je ne permettrais quiconque de la diriger à ma place. Je n'avais pas besoin de ses conseils.
- J'ai tenu toutes ces années, seule face à ça. Je n'ai pas besoin de quelqu'un pour m'aider, répliquai-je. Garde donc ta psychologie pour les faibles, elle ne m'est d'aucune utilité, je suis assez forte pour m'occuper de moi.
- Tu me rappelles vraiment Wufei comme ça. Fais comme il te plaira, dit-elle sèchement.
Elle était fâchée, tant pis elle comprendrait plus tard. Je passais à côté d'elle sans un regard. Je voulais retourner dans ma chambre, tranquille.
- N'oublie pas, si tu changes d'avis, je suis là, ma rappela-t-elle.
Je m'arrêtai au beau milieu du couloir. Il fallait que je passe mes nerfs sur quelqu'un pour que tous comprennent. Je me retournai vers Sally.
- Bordel de merde ! JE NE VEUX PAS EN PARLER ! C'EST PAS COMPLIQUE A COMPRENDRE POURTANT ! hurlai-je à son adresse.
Elle resta plantée où elle était, choquée par la violence de ma réaction. Je n'attendis pas qu'elle trouve quelque chose à répondre et partis. Je claquai la porte de ma chambre violemment et me jettai littéralement sous la douche. Froide au début pour achever de me calmer puis brûlante. Je laissai couler l'eau sur ma peau pendant un long moment puis détachai mes cheveux pour les laver. Quelques gouttes d'eau salée vinrent se mêler aux autres mais se tarirent vite. Je devais être forte et digne. Je sortis et mis une serviette de bain autour de mon corps et tout à coup, tu entras.
- Oh, désolé, je repasserai après, t'excusas-tu.
- Non, attends, reste, te priai-je.
Tu refermas la porte en comprenant que j'avais besoin de te parler. Et je t'ai tout avoué.
Voilà où nous en sommes maintenant, tu m'as pris dans tes bras, tu m'as serré contre toi et pour finir, tu finis ta phrase.
- Katsumi, je suis désolé, mais… j'aime quelqu'un d'autre. Je tiens beaucoup à toi mais je ne peux pas…
- Je sais, te coupai-je.
Oui je sais, je sais que tu tiens à moi et que tu en aimes un autre. Tu me regardes avec surprise. Avec moi tu ne prends pas la précaution de cacher tes sentiments. J'apprécie ça. Mais je dois m'écarter de toi. Doucement je te repousse. Tu ne résiste pas.
- Il fallait que ça sorte, complétai-je. J'aurais fini par étouffer.
Tu ne réponds pas. Tes yeux brillent intensément, si tu te mets à pleurer, je ne réponds plus de rien et on pourra me surnommer 'Chute du Niagara'.
- Regarde, je t'es tout trempé, dis-je avec un air léger puis plus sérieusement. Va parler avec Quatre.
Tu comprends que je sais tout et tu hoches la tête. Mais tu ne bouges pas.
- Aller, va ! Faut quand même pas que je te pousse !
Tu me fais un timide sourire auquel je réponds. A la sortie, tu te retournes.
- Merci, me dis-tu.
Tu hésites encore.
- Il t'aime, lâchai-je.
Tu refermes la porte mais je sais que tu n'es pas parti, que tu es appuyé dessus. J'en fait de même et je colle mon dos sur le bois. Je sais aussi que deux larmes coules sur tes joues, tout comme les miennes.
- Oui, il t'aime. Plus que tout, murmurai-je pour moi toute seule.
Fin.
Voilà, j'ai fini ! J'ai cru que j'allais pas y arriver, j'espère que ça vous a plut.
Bon, j'ai évité le truc de la déclaration, je suis pas assez douée pour écrire quelque chose de bien à ce propos. Il suffit d'imaginer lol !
Heero, Duo, Quatre et Wufei - Et on est où nous !
Mmaniakducrayon - Du calme ! Vous êtes… euh… occupé ailleurs c'est tout. D'abord de quoi tu te plains Quatre ?
Quatre - Mais on me voit pas. T'as dit que t'allais être gentille avec moi.
Mm - Eh, je t'ai rendu Trowa, ça suffit pas ? Mais si tu y tiens, je peux réécrire le chapitre, te faire apparaître et garder Trowa pour moi.
Katsumi - Jsuis d'accord !
Q - Euh, non, non ! Ca va pas être nécessaire !
K - Pff, pourquoi personne est jamais sympa avec moi…
Duo - Bah, et moi alors ! Jsuis quoi ?
K - (prends Duo dans ces bras) Désolée Duo, t'as raison. Heero, range ce flingue, c'est pas lui que je veux piquer ! (regard insistant sur Trowa et Quatre)
T - J'ai rien demandé moi.
K - (leur tire la langue) Il est passé où Wu ?
D - Il a pas digéré d'être passé pour un aveugle au quatrième chapitre, il doit être en train de bouder dans un coin.
Mm - Bon, si ça intéresse encore quelqu'un, je compte faire une nouvelle fic, une suite de celle-là.
Tous - Au secours !
Mm - Si vous le prenez comme ça… (tête de psychopathe) Vous allez tous souffrir ! (se réfugient tous dans un coin de la pièce).
Wufei - (en arrivant) Qui va souffrir ?
Mm - Bon d'accord, pour toi je mettrais un bémol.
D - Shoot Heero !
Heero - Omae o koroso…
Suite à un problème technique (balle de 9 mm), l'auteur n'est pas en mesure de rendre compte de la suite de cette passionnante discussion.
