Voici un nouveau chapitre! Merci à Brume Foide qui nous a laissé une review comme nous les aimons!Nous espérons te revoir! Tant qu'à Mélody313. Je ne vois pas pourquoi tu dis que certains seraient contents de la mort de Harry. Non moi aussi, je le trouve un peu fatiguant parfois.Nous aimons bien nous moquer de lui! Bon maintenant place à la lecture!

9. L'ESPOIR PERDU

Cette même nuit-là, personne ne dormit vraiment profondément. Le simple mouvement d'un de leurs camarades qui se retournait dans son sommeil parvenait à faire réveiller brusquement les autres en sursaut. Lorsque Hermione roula en bas de son lit, toujours endormie, ce fut la panique totale dans la chambre.

-AAAAAAAH ! hurla Michael de toutes ses forces.

Il bondit sur son lit et se mit debout, levant férocement ses poings devant son visage en position de combat.

-Qui est là ? vociféra-t-il en jetant des regards paniqués autour de lui. Montrez-vous ! Je ne vais surtout pas me laisser assassiner ! Essayez, juste pour voir !

Les lumières s'allumèrent lorsque Malefoy appuya sur l'interrupteur de la pièce et tous virent la scène, soulagés de ne s'apercevoir que ce n'était qu'une Hermione un peu surprise d'avoir provoqué tant de boucan.

-Descend de ton lit, espèce d'idiot de Corner, dit sèchement Malefoy à l'adresse de Michael. Et Granger, tu aurais pu faire moins de bruit ! J'essayais de dormir, moi, yeah !

-Difficile de ne pas faire de bruit quand tu tombes de ton lit ! répliqua-t-elle.

-Malefoy, tu étais censé rester éveillé ! dit Ron. Et vous deux aussi ! ajouta-t-il sèchement à l'adresse de Michael et d'Hermione.

-Mais de toute façon, j'ai soif, répondit Malefoy pour éviter la question. Je peux aller boire un verre d'eau ?

-Mais on ne peut pas être séparés, souviens-toi ! Et si le meurtrier se faufilait en douce dans la même pièce pour te tuer ? rappela Michael, terrorisé.

-Tu n'as qu'à venir avec moi, crétin… à moins que tu ne sois le meurtrier ? menaça Malefoy en plissant aussitôt ses petits yeux gris pâle.

-Hermione et Michael, allez avec Malefoy boire un verre d'eau, ordonna Ron qui était resté dans son lit pendant tout ce temps, trop fatigué pour bouger. Moi, je vais rester avec ma sœur.

Il jeta un petit regard en biais à Ginny. Cette dernière n'avait pas encore ouvert la bouche depuis qu'elle avait adressé la parole à son grand frère. D'ailleurs, elle ne semblait même pas se rendre compte de ce qui se passait autour d'elle.

-Pourquoi est-ce que c'est nous qui irait avec lui ? demanda Hermione, outrée. Ce n'est pas parce que Monsieur veut dormir que nous allons obéir à toutes ses volontés !

-C'était vous qui étiez supposés restés éveillés pour surveiller ! fit remarquer Ron. Alors, maintenant, vous payez les conséquences.

-Oui, mais si Hermione et moi allons avec Malefoy pour boire un verre d'eau, dit Michael, nous, on serait peut-être trois, mais vous, vous seriez deux, et l'un d'entre vous deux peut être le meurtrier… et il en profiterait pour tuer l'autre pendant notre absence !

-Ginny n'est pas la meurtrière, répliqua Ron. Et moi non plus, je ne suis pas l'assassin.

-Qui sait ? dit Malefoy en peignant distraitement ses cheveux d'un blond pâle. Ta sœur est devenue folle depuis qu'on est ici, surtout depuis la mort de Potter.

-Je ne suis pas folle, marmonna lentement Ginny, la tête basse, en faisant sursauter tout le monde, étonné de l'entendre parler.

Un assez long silence gênant s'installa, suivi par un timide :

-Et mon verre d'eau ?

-Ah, et puis, tant pis, allons-y tous ensemble, se résigna Ron en se levant de son lit avec un petit soupir. Viens, Ginny.

Tout le monde se rendit dans la cuisine plongée dans la pénombre. La maison semblait de plus en plus sinistre au fur et à mesure que le nombre des élèves vivants diminuait. Ils allumèrent les lumières dans la pièce, puis Hermione sortit un verre de l'armoire, le remplit d'eau et le tendit à Malefoy. Le blondinet le regarda attentivement et dit, soudainement attristé :

-C'est un verre d'eau semblable à celui qui a tué Cho !

Un peu exaspérée, Hermione fourra tout de même le verre dans la main de Malefoy sans tenir compte de ses jérémiades. Elle se tourna ensuite vers les trois autres.

-Est-ce que quelqu'un a faim ? proposa-t-elle.

Ginny hocha négativement la tête, le regard perdu, imitée par Michael. Ron, pour sa part, alla se chercher deux bonnes barres tendres aux brisures de chocolat. Ils s'assirent tous à la table et discutèrent un peu de leur situation.

-Est-ce que tu crois que les parents ont déjà reçu nos lettres ? interrogea Ron à l'adresse d'Hermione. Peut-être même qu'ils ont déjà envoyé du secours ?

-Je ne pense pas que Coq soit déjà arrivé, avoua Hermione, mais ça ne saurait tarder. Demain, ils devraient avoir reçu nos lettres et on pourra enfin partir de cette maudite île. Il faut simplement veiller à ce qu'il n'y ait pas un… un nouveau meurtre.

-Hé, mais où est passée Ginny ? demanda brusquement Michael en regardant autour de lui.

Ron et Hermione se retournèrent et s'aperçurent avec effarement que Ginny s'était bel et bien volatilisée. Son absence sema la panique dans toute la cuisine.

-Où a-t-elle bien pu aller ? s'inquiéta Ron, angoissant à l'idée que sa petite sœur risquait la mort. Il faut partir à sa recherche immédiatement !

-Ne paniquons pas, elle est peut-être simplement retournée à la chambre, essaya de le calmer Hermione, bien qu'elle avait une voix un peu frénétique. De plus, nous sommes tous dans la cuisine… qu'est-ce qui pourrait arriver à Ginny si elle est seule ?

-Eh bien, si ce n'est pas quelqu'un d'entre nous ! hurla Michael. Si c'est quelqu'un qui essaie de se faire croire mort, ou bien que ce soit ce Mr Lajoie ou même Mr Lovegood qui soit le meurtrier, GINNY VA MOURIR !

-Mais mon verre…, commença Drago en secouant son verre dont il ne restait qu'une ou deux gorgées.

-Non, la ferme, Malefoy ! Venez, on y va ! s'exclama Ron en sortant de la cuisine, Michael, Malefoy et Hermione sur ses talons.

Ils coururent jusqu'à la chambre, au cas où Ginny y serait retournée, mais la pièce était vide. Paniqués, ils la cherchèrent rapidement dans toute la maison sans la trouver. Elle n'était pas à l'intérieur.

-Où est-ce qu'elle peut être ? dit Ron, anxieux. On a cherché partout et on ne la pas vue !

-Peut-être que Ginny changeait de pièce quand on la cherchait, pour qu'on ne la voie pas ? suggéra Michael en jetant des coups d'œil furtifs autour de lui, comme s'il s'attendait à voir Ginny passer devant eux.

-Ce n'est pas vraiment le genre de ma sœur, répliqua Ron. Surtout pas en ce moment…

-De toute façon, on n'a pas cherché partout, rappela Hermione en regardant la fenêtre qui se trouvait devant elle. Elle n'est peut-être pas à l'intérieur, mais peut-être à l'extérieur.

-Mais oui ! Allons vite vérifier ! s'écria Michael en accourant vers la porte.

Il faisait encore nuit noire. Sur la mer, on voyait le reflet des étoiles et de la lune à la surface de l'eau. Les élèves se dirigèrent presque instantanément vers la falaise où, quelques heures auparavant, ils avaient vu Harry mourir. Au loin, ils reconnurent avec soulagement la silhouette familière de Ginny qui se découpait du ciel. Elle était debout, tout au bord de la falaise, à regarder quelque chose dans le vide, l'air triste. Ron courut prendre sa jeune sœur dans ses bras.

-Mais qu'est-ce qui t'as pris de sortir dehors ? On croyait que le meurtrier allait t'assassiner ! Tu ne te rends pas compte des dangers que cela représente de se promener toute seule ?

Ginny se tourna lentement vers son grand frère. Ses yeux brillaient au point de la rendre presque effrayante.

-J'entendais des voix… Pas vous ? dit-elle d'une voix qui ressemblait à celle de Luna.

-Non, on n'entendait rien…, dit Ron d'un air inquiet.

-Ça y est, elle devient folle ! s'exclama Michael, paniqué.

-Mais non, je vous jure que j'entendais une voix… elle me demandait de me rendre à la falaise…

-Et tu l'as écouté ? s'indigna Ron. Tu ne sais même pas à qui appartenait cette voix !

-Mais non, je suis certaine que je connaissais cette voix… elle m'était familière… Malefoy n'est pas avec vous ? demanda soudainement Ginny.

-Mais non, il est avec… Malefoy ? appela Hermione, s'apercevant tout à coup de l'absence du blondinet.

-Oh non, lui aussi est en danger ! s'exclama Michael d'une voix paniquée. Il doit être resté à l'intérieur, il va mourir ! On va tous mourir ! Il n'y aura aucun survivant !

-La ferme, Corner ! rugit Ron, puis il se tourna vers Ginny et dit plus doucement : viens, il faut y aller…

-Non, je dois rester ici, protesta Ginny.

-Arrête tes idioties, chaque seconde compte ! dit Michael en venant tirer Ginny par le bras. Il y aura un nouveau meurtre si on reste un instant de plus ici !

-Sois moins violent ! s'écria Ron en poussant Michael. Si tu étais comme ça avec ma sœur pendant que tu sortais avec elle, je vais te le faire payer !

-Bande d'idiots, ce n'est pas le temps de se régler les comptes, interrompit Hermione avant que Michael ait le temps d'ouvrir la bouche. Il faut aller chercher Malefoy !

Hermione et Michael se mirent à courir à toute vitesse en direction de la maison des Lovegood, mais Ron s'efforçait de faire avancer Ginny qui voulait rester à la falaise. Alors, Hermione et Michael durent faire demi-tour pour donner un coup de main à Ron. Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans la demeure, un silence inquiétant régnait, ce qui ne signifiait rien de bon.

-Ne me dites pas qu'il est déjà…, murmura Hermione avec un haut-le-cœur, mais Ron lui fit signe de se taire.

Faiblement, provenant de la cuisine, on entendait des gémissements étouffés. Malefoy n'était pas encore mort !

Michael, Hermione, Ginny et Ron se précipitèrent dans la cuisine et ce qu'ils virent leur coupèrent le souffle. Au milieu de la cuisine, le corps de Malefoy se balançait, suspendu à une corde. Il était encore vivant, car on le voyait suffoquer, ses cheveux blonds pointant lamentablement vers le sol. Malefoy releva difficilement la tête et vit les quatre élèves qui le regardaient, terrifiés.

-À… à… à… l'ai… de…, tentait-il d'articuler.

Ron et Michael reprirent soudainement leurs esprits et entreprirent de libérer Malefoy pendant que les filles allaient prendre un couteau pour trancher la corde. Hermione le donna à Ron qui parvint enfin à libérer Malefoy. Ce dernier retomba lourdement sur le sol, suffoquant toujours. Tout le monde se dirigea vers lui en posant toute sorte de questions, comme s'ils ne se rendaient pas compte que Malefoy venait à peine de se sauver de la mort.

-Qui est-ce qui t'a fait cela, Malefoy ?

-Tu as vu le meurtrier ?

-Allez, il faut qu'on sache qui c'est, on pourrait peut-être avoir une chance de s'en sortir !

Malefoy essaya de dire quelque chose, mais il était incapable de parler. Complètement à l'agonie, il murmura ce dernier mot :

-Yeah…

Et il mourut. Ses camarades regardèrent son cadavre, traumatisés. Seule Ginny se releva et, furieuse et à moitié folle, se mit à donner des coups de pieds au cadavre de Malefoy.

-Ginny ! Aie un peu de respect ! se récria Ron, choqué.

-Il aurait pu au moins nous dire qui est l'assassin ! hurla-t-elle. Mais non, il préférait s'étouffer et dire un « yeah » !

-Ginny, calme-toi… Peut-être qu'il ne pouvait pas le dire, suggéra Hermione, visiblement troublée.

-Mais si, il le pouvait ! Il aurait été mort de toute façon, ce n'est pas comme Cho qui était en parfaite santé alors qu'elle connaissait l'identité du meurtrier !

Michael, Ron et Hermione laissèrent Ginny se défouler comme elle le voulait. Quand elle consentit enfin à se calmer, ils jetèrent le corps de Malefoy à la mer, la mine basse. Ils avaient été si près de savoir qui était l'assassin !

Michael fredonnait une chanson d'un air absent alors qu'ils retournaient dans la chambre. Ron échangea un regard avec Hermione qui signifiait qu'ils étaient les deux encore lucides sur l'île pour résoudre le mystère du meurtrier.