Bon, bah, Bellatrix m'a échappée à partir de ce chapitre. Elle a pris sa liberté. Peut-on attendre autre chose d'elle d'ailleurs?
Bref, pas le personnage que j'avais imaginé au départ.

Confrontation d'un autre genre entre Bellatrix et Kid.

Bonne lecture

L.


-Il semblerait que tu ais bien fait, mon arme. Tu as su rétablir mes mangemorts. Je ressens leur puissance. Je te félicite.
-Merci, mon maître.
-Aurais-tu voulu les accompagner ?
-Je ne fais que ce que mon maître veut.
-Et ce sera ainsi pour toujours.

Je savais qu'il voulait garder ma présence secrète encore un peu, prendre le risque de me dévoiler maintenant c'était perdre un possible accès à de nouvelles informations, perdre un effet de surprise.

Le Seigneur des Ténèbres prévint le groupe que la mission aurait lieu le soir-même. Lucius avait pu manipuler, grâce au sortilège de l'imperium, des agents du ministère pour avoir la voie libre. Ils partirent avec comme seul ordre celui de revenir avec la prophétie.

Le Seigneur des Ténèbres avait finalement décidé qu'il serait bon d'être présent lui aussi.

Je les attendais donc dans ma chambre. Je ne devais en sortir que si un elfe se présentait. J'aurais pu dormir mais il me fut impossible de m'endormir. Mon maître était dans un endroit où tous étaient à sa recherche. Bellatrix y était aussi. Si elle était emprisonnée, elle serait très certainement victime du baiser des détraqueurs. Ils avaient beau avoir rejoint les rangs de mon maître, ils n'étaient pas moins des créatures se nourrissant de l'âme des gens, peu importe le côté auquel ils appartenaient.

Mon esprit divagua alors. Etais-je moi aussi une créature ? Je ressemblais à n'importe quel humain, physiquement. Mais avais-je réellement une existence ? Je n'étais formée qu'à répondre aux ordre de mon maître. Je n'avais pas d'autres utilités que celle-là. Quand il m'a parlé des détraqueurs, mon maître m'a expliqué qu'ils avaient été créés dans un but précis et pour répondre à une personne précise. Toutefois, ils avaient changé d'allégeance. Si je n'étais pas un être humain : je ne connaissais pas les émotions dont ils parlaient ; si je n'étais pas une créature : elles peuvent changer d'utilité ; qu'étais-je ? Puis, je pensai aux lieux que j'avais parcouru à la recherche des fuyards. Pourquoi devais-je rester enfermée entre quatre murs quand il y avait d'aussi grands espaces ? Même dans les simples récits de bataille, les auteurs parlaient de leurs émotions, de leurs sensations. L'idée de liberté revenait régulièrement. Je n'y avais porté que peu d'attention jusqu'à présent. Que pouvait signifier la liberté à une enfant ? Mais j'avais 20 ans, je savais que des enfants allaient dans des écoles, je savais que les adultes pouvaient se lier, je savais que j'avais la capacité d'aimer et de ne pas aimer, la capacité de désirer. Je n'aimais pas Lucius. J'aimais Bellatrix. Je désirais me battre et passer du temps avec Bellatrix. Etait-ce des émotions ? Des sentiments ? Avais-je le droit de ressentir cela ?

Je ne parvenais pas à répondre à mes questions et je fus interrompue par l'arrivée d'un elfe qui s'excusa et me demande de le suivre. Ils étaient revenus.

Je ne m'attendais pas à la colère de mon maître :
-Vous avez échoué ! Vous avez perdu la prophétie ! Vous l'avez brisée ! Lucius, tu étais en charge de cette mission : c'est ton échec. Tu n'as pas réussi à vaincre une bande de gamins ! Cette prophétie aurait pu signifier notre victoire plus rapidement. Elle aurait pu être d'une aide inimaginable ! Endoloris !

Le corps de Lucius se tordit et convulsa. Les autres se taisaient. Quand il me vit, il arrêta le sort.
-Toi ! Tu n'avais jamais failli jusqu'à présent. Tu n'as pas assez entraîné mes mangemorts, tu as été trop laxiste avec eux ! Tu as échoué ! Endoloris !
Le sort me toucha mais j'y étais habituée depuis mon plus jeune âge. Je savais le combattre. Je savais que mon maître ne s'en servait que pour évacuer sa rage. Quand il eut fini, je me relevai, légèrement haletante. Lucius était encore à terre.
-Partez !

Je restai, ainsi que Bellatrix. Nous regardâmes notre maître marcher rapidement le long de la pièce. Nagini avait baissé la tête. Elle l'avait relevée espérant un cadavre pour repas. Elle devait être déçue.

-Bella, tu as tué ton cousin. Tu as mené à bien ta part de mission et tu as même réussi à m'amener le garçon. Mais Dumbledore était là, il est toujours là. Je dois m'en débarrasser définitivement. Tu as le droit à ta récompense.
-Merci, mon Seigneur.
-Mon arme, tu écouteras Bellatrix ce soir et chaque soir qu'elle jugera bon.
-Oui, mon Seigneur.

La suite de sa troisième erreur.

Elle me prit la main et chuchota :
-Viens.

Je regardais nos mains liées. La sensation était étrange. Personne n'avait jamais posé la main sur moi. C'était agréable.

Je montais avec elle dans sa chambre. Je ne savais pas ce qu'elle voulait. Mais j'étais à elle pour la nuit et pour d'autres si elle voulait.

Elle se tourna vers moi et caressa ma joue. Je sentis des frissons me parcourir et je reculai. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

-Assis-toi avec moi, me dit-elle en prenant place sur son lit.

Je m'approchai lentement et m'assis comme elle me l'avait ordonné, au bord du lit.

-Je suppose que tu es vierge.
-Je ne sais pas ce que ça veut dire.
-Tu es si ignorante. Je vais t'apprendre de nombreuses choses, ne t'inquiète pas.

Elle posa à nouveau sa main sur ma joue et se pencha vers moi pour finalement atteindre mes lèvres avec les siennes. Je sentis sa langue glisser sur mes lèvres et entre mes lèvres qui s'ouvrirent. Je répondis à son geste. Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes et je sentis mon ventre se contracter. Je voulais la toucher mais n'osais le faire. Elle approfondit le baiser. Je portai finalement l'une de mes mains sur sa hanche et l'autre serra le couvre-lit. Elle s'éloigna.

-Je voulais faire ça depuis un long moment. Ça et d'autres choses.
-Qu'est-ce que c'est que « ça » ?
-Une jeune femme si naïve ! C'est encore plus intéressant. Ce que l'on vient de faire, mon amour, c'est s'embrasser.

Je ne savais pas ce que signifiait « mon amour » mais cela me plaisait énormément. Un sourire se dessina sur mon visage sans que je le veuille.

-Et ça, Kid, c'est un sourire qui vaut plus que les mots. Ce sourire, Kid, il signifie que tu le veux aussi, que ça te plaît. Je sais que tu as été élevée sans attache à qui que ce soit, sans information sur les sentiments et les émotions, seulement des bases. Après tout, j'y ai participé. Mais tu vas apprendre. Je vais t'apprendre.
-Que vas-tu m'apprendre ?
-Je vais t'apprendre à ressentir. Je vais t'apprendre à recevoir et à donner du plaisir. Je vais t'apprendre à passer des nuits mémorables.

Elle fit un geste et le couvre-lit disparut. Un autre et seules quelques bougies restèrent allumées. Elle s'agenouilla devant moi.

-Je sais, je l'ai vu dans tes yeux, que tu voulais passer du temps avec moi. Est-ce que je me trompe ?
-Non, je veux passer du temps avec toi.
-Je sais aussi que tu l'as ressenti toi aussi.
-Ressenti quoi ?
-Cette attraction, ce lien entre nous deux. Nous sommes similaires à plus d'un égard.
-Oui, nous nous ressemblons.
-Et je sais que nous avons les mêmes désirs. Et le principal : la conquête. Nous voulons conquérir. Et ce soir, Kid, je vais te conquérir.
-Oui, Bella, répondis-je en utilisant le surnom que lui donne notre maître.
Elle semble apprécier l'intention.

Toujours à genoux devant moi, elle lève les mains vers mon visage et le baisse pour m'embrasser à nouveau. Elle fait glisser ses mains et défait mes vêtements. Elle me dévêt complètement. Elle se lève et me contemple dans toute ma nudité.

-Oui, Kid, ce soir, je te conquiers.

Elle a commencé à défaire sa propre robe. Elle délace son corset et fait tomber le reste de sa robe à ses pieds qu'elle lève pour sortir totalement du vêtement. Elle aussi est nue. Je n'avais jamais vu quelqu'un d'autre nu. Je ne pensais pas qu'un corps pouvait attirer autant le regard. Je savais qu'un seul adjectif pouvait décrire au mieux ce que je voyais :
-Magnifique.

Je me levai pour la rejoindre et j'instiguai le nouveau baiser. Mes mains semblaient avoir leurs propres ordres car je n'avais pas l'impression de les commander. Elles parcouraient le corps de Bellatrix s'arrêtant aux endroits qui la faisaient gémir.

Toutefois, je ne savais pas ce qu'elle voulait d'autre. Elle me mena au lit et m'y allongea. Elle prit place au-dessus de moi, nos deux corps se frôlant.

Mes bras entourèrent son cou quand elle embrassa le mien. Elle lécha ma clavicule et continua sa descente vers ma poitrine. Je n'avais pas compris l'intérêt de mes seins jusqu'à ce que Bellatrix se mette à les lécher et à sucer mes tétons. Ce fut à mon tour de gémir. Je savais que l'adjectif « agréable » correspondrait uniquement à cette sensation à présent. L'un de ses bras passait sous mon épaule et sa main tenait ma nuque lui permettant de maintenir son équilibre en même temps, pendant que son autre main caressait le sein laissé seul. Elle échangea finalement.

Je tentais de garder les yeux ouverts pour ne rien rater mais c'était une tâche difficile. Peu à peu mes cuisses s'écartèrent involontairement. Je voulais que Bellatrix descende plus bas. Je sentais les pulsations au niveau de mon sexe. Je n'y avais jamais prêté attention jusqu'à présent. Mon bassin commença à s'élever par de légers mouvements.

Bellatrix revint vers moi et m'embrassa à nouveau. Le baiser fut plus dur, plus affamé que les précédents. Elle bloqua l'une des mes cuisses avec sa hanche et l'autre avec sa main qu'elle approcha de la sienne. Son sexe frottait contre le mien. Elle fit alors des mouvements de va et vient. Je sentis qu'elle était aussi mouillée que moi. Et cela me fit gémir davantage. Elle relâcha ma cuisse et s'écarta à nouveau des mes lèvres.

Elle reprit sa descente parsemant mon torse et mon ventre de baisers. Elle atteignit enfin le lieu de toutes mes convoitises. Elle embrassa le haut de mon entrejambe et descendit vers la jonction avec ma cuisse. Elle embrassa l'intérieur de ma cuisse. Elle fit glisser sa langue. Il n'y avait qu'un seul endroit où je la voulais et elle me le refusait. J'avais appris la patience et pourtant j'aurais donné n'importe quoi pour qu'elle me touche enfin. Elle fit le même manège avec l'autre jambe. Elle remonta et soudain je sentis sa langue glisser le long de mon sexe. J'avais apprécié ses attentions sur ma poitrine, j'adorais celles sur mes lèvres vaginales. Elle frôla mon clitoris et je gémis plus fort encore. Elle fit entrer sa langue à plusieurs reprises. Je gémis, mais de frustration cette fois, quand elle se retira.

Elle revient à nouveau vers mon visage et m'embrassa. Je commençais à répondre quand je m'arrêtai soudainement : elle m'avait pénétrée avec ses doigts. Elle fit de légers gestes me permettant de m'adapter et de profiter de cette découverte. Elle les fit glisser lentement d'abord puis plus rapidement. Elle embrassa mon cou et s'occupa de mes seins pendant qu'elle continuait de me pénétrer. Mon corps n'était plus qu'un ensemble de sensations. Elle accéléra encore le rythme et quand je crus que je ne pourrais plus supporter, elle se mit à caresser aussi mon clitoris. Elle continua ainsi et me glissa quelques mots :

-Jouis, mon amour.

Ils me firent perdre la tête et je sentis tout mon corps se tendre. Je gémis si fort alors. Je sus qu'aucun mot ne pouvait décrire une telle sensation de bien-être. Je reposais ma tête qui s'était relevée durant mon orgasme sur l'oreiller. Mes cuisses tremblaient. Et un dernier fredonnement échappa de mes lèvres quand Bellatrix sortit ses doigts de mon sexe.

Mes yeux se fermaient quand elle m'embrassa et me glissa :
-Dors, mon amour, nous avons toute la nuit.


Ouais, le mythe de la première fois réussie...