Kid et Hermione ont une conversation importante surtout pour obtenir ce qu'elles veulent.
Hermione a toujours tellement à coeur de croire aux autres, de leur faire confiance. Elle veut aider l'opprimé. Et elle est amoureuse.
Bonne lecture
L.
"Si je me sens seule ? La solitude est une émotion que je ne comprends pas. J'ignore ce qu'on ressent quand on se sent seul."
Violet Evergarden
Quand je sortis ce samedi, je remarquai immédiatement les uniformes de Poudlard. C'était donc une journée de sortie. Je cherchai aussitôt Hermione et ses deux amis.
Je croisai un groupe de professeurs aux traits tirés. Ils avaient du mal à se remettre des différentes attaques de mon maître. Nous avions augmenté notre rythme d'attaque pour les affaiblir et leur faire craindre notre puissance. A présent, je me promenais tranquillement près d'eux et ils ne se doutaient de rien. Leur idiotie serait leur perte.
Je finis par croiser le trio qui regardaient les nouveautés de chez Zonko. Quand ils sortirent du magasin je fis semblant de les croiser par inadvertance et cognai, à nouveau, contre Hermione.
-Bonjour, Hermione.
-Oh, bonjour, Kid. Excuse-moi nous allons aux Trois Balais.
Pas d'invitation pour moi cette fois. Je devais donc reprendre le contrôle.
Les deux garçons me regardaient étrangement. Je crois qu'ils se méfiaient.
-J'aurais aimé qu'on parle. J'ai quelque chose pour toi.
-Pour moi ? Répéta-t-elle avec des yeux grands ouverts. Elle regarda Harry et Ron puis moi. Allez-y les garçons, je vous rejoindrai plus tard.
Ils ne s'éloignèrent pas et Ron tenta même de l'obliger à la suivre. J'avais envie de me placer devant elle et de l'envoyer paître mais ce n'était pas judicieux pour ma tâche. Je la laissai donc régler le problème.
Je lui pris la main et la menai vers ma maison.
C'était la première fois que je débutais la conversation et que j'initiais un geste. Pourtant, ça me sembla naturel.
Nous n'avons pas parlé durant le trajet jusqu'à chez moi. Elle m'a suivie. J'aurais pu la tuer à cet instant. Elle ne montrait aucune méfiance, aucune réticence à rentrer chez quelqu'un qu'elle connaissait à peine. Je la fis s'asseoir sur le canapé et allai chercher son cadeau.
-Je voulais t'offrir ceci. J'espère qu'il te plaira, dis-je avec un sourire.
-Merci, Kid. Tu n'aurais pas dû. Je n'ai rien pour toi.
-Inutile. Je ne fête pas Noël. Jamais. Mais je me suis dit que ça pourrait te faire plaisir et je voulais m'excuser au sujet de notre dernière conversation.
Elle ouvrit le paquet et prit le bijou. Elle le regarda et le manipula avec soin.
-Il est magnifique ! Merci beaucoup.
Elle me prit dans ses bras. Elle se retira assez rapidement. Mais pas assez pour que je ne ressente pas, au fond de moi, l'envie de m'éloigner et l'envie de rester. C'était la deuxième personne à me prendre dans ses bras et la première à le faire sans arrière-pensée.
Je l'aidai à attacher le collier à son cou. Elle l'admira et ses yeux se concentrèrent sur la décoration du bijou et l'inscription au dos. Rien de mieux pour attiser sa curiosité. Elle m'avait parlé de son intérêt pour la recherche, pour décoder les énigmes, pour résoudre les puzzles. Ce collier avait appartenu à une vieille famille sorcière. Le dernier membre a disparu du jour au lendemain ne laissant que quelques biens dont ce collier.
Mon elfe arriva et nous servit deux tasses de thé. Il avait dû sentir la présence d'une autre personne. Je ne m'étais jamais inquiétée, on ne m'avait pas appris à le faire ni à poser de question à un elfe, de la manière dont il s'y prenait pour savoir quand m'apporter à manger, quand j'étais avec quelqu'un, où j'étais. Hermione me fixa du regard et ses sourcils étaient froncés. Elle s'éloigna de moi. La tension était revenue.
-Tu as un elfe de maison ?
-Il n'est pas vraiment à moi.
-Alors à qui est-il ?
-Aux gens qui ont pris soin de moi. Du moins, je le supposais.
-Tu sais que ce sont des esclaves ? Ils ne sont pas payés, ils n'ont pas le droit de se reposer, ils sont maltraités !
Les elfes sont des esclaves ? Parce qu'ils ont des maîtres ? J'ai un maître, je suis donc un esclave ? Non, je savais qu'ils étaient inférieurs à nous. C'était ce que répétait sans cesse mon maître et les mangemorts. Je devais laisser cette réflexion de côté.
-Je ne sais pas, Hermione. Un elfe m'a toujours apporté mes repas. Est-ce que tu es en… colère ?
-En fait, avec toi, je ne sais jamais. Tu me fais sans cesse passer d'un état à un autre. Je suis heureuse de te voir et je suis en colère quand je découvre quelque chose qui ne me convient pas.
-Qu'est-ce qui ne te convient pas ?
-Le fait que tu ais un elfe de maison !
Je la regardai. Elle était en colère à cause d'un elfe. Non, pas à cause d'un elfe mais parce qu'un elfe me servait.
-Je voudrais que tu m'expliques. Je voudrais que tu me dises. Je ne comprends pas.
-Que veux-tu que je t'explique ?
-Tellement de choses. J'ai peur que tu ne me répondes pas. J'ai peur que tu ne saches même pas me répondre. Tellement de choses semblent être hors de ta compréhension.
-Demande-moi, Hermione. Je prenais un risque mais c'était nécessaire pour continuer ma mission. Si elle partait, j'étais sûre de ne plus pouvoir l'approcher librement.
-Qui t'a élevée ?
-Je n'ai pas de famille, j'ai été éduquée par des tuteurs. Ils m'ont appris ce qu'ils pensaient nécessaire. Il n'y avait pas de liens particuliers avec ces gens. Des elfes prenaient le relai pour les tâches domestiques. Il ne fallait pas que je m'apitoie trop mais suffisamment pour manier la conversation et qu'Hermione se contente des réponses et ne s'éloigne pas.
-Tu ne connais pas tes parents ?
-Non. Personne ne sait. Je n'ai jamais rien pu trouver et rien ne m'avait été laissé.
-Ce n'était sûrement pas facile. Comment as-tu pu vivre ainsi ?
-C'était comme ça. J'ai appris beaucoup de choses.
-Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'on t'a enfermée de cette façon ?
-Je ne sais pas, Hermione. C'était comme ça.
-Tu n'as jamais demandé ? Tu ne t'es jamais sentie seule ?
-Je ne connaissais rien de l'extérieur, de la vie des autres. Comment aurais-je pu demander quoi que ce soit ? C'était… c'est normal, pour moi. J'avais des occupations. Aujourd'hui ma vie est agréable, Hermione. J'espérais qu'elle comprendrait mes paroles.
-Et aujourd'hui ? Que fais-tu ?
-Je vis ici.
-Pourquoi ici ?
-J'ai un travail à faire. C'est un projet dont je ne peux pas te parler.
-Est-ce en lien avec la guerre ?
-On peut dire ça comme ça.
-En lien avec les aurors qui sont toujours présents ?
-Nous avons des missions… similaires. Mais je ne peux rien te dire de plus. Seulement que c'est pour la sécurité.
-Même pour les gens comme moi ?
-Pour tout le monde, Hermione, répondis-je avec netteté. Il ne fallait surtout pas qu'elle se mette à douter.
Elle se leva et vint vers moi. J'étais restée debout depuis que nous étions entrées chez moi. Je n'avais pas pris place à côté d'elle. Je n'avais pas essayé de me rapprocher. Mais elle, elle le fit. Elle posa une main sur ma joue. Je ne savais pas ce qu'elle voulait.
-Je suis désolée pour notre conversation d'avant les vacances. Mon amie, elle n'est pas ce que tu crois. Je ne voulais pas te mettre en colère.
-Je n'étais pas en colère.
-Mais tu as crié.
Elle rit.
-Tu n'as aucune idée des émotions et des sentiments humains, n'est-ce pas ? Je n'étais pas vraiment en colère. J'étais triste et jalouse.
-Pourquoi jalouse ?
-Parce que je pensais que ton amie avait ce que je voulais, parce que je pensais que je n'aurais pas le droit à la même chose. Maintenant, je suis contente de savoir que tu as une autre amie. Je n'imagine même pas ce que ce doit être d'avoir vécu éloigné de tout et de tout le monde et d'avoir enfin la possibilité de se confronter au monde sans vraiment le comprendre, sans percevoir les nuances. D'avoir vécu une vie retirée et d'avoir ressenti des choses inexplicables sans personne pour guider tes pas. D'avoir tout à découvrir en étant seule. Peux-tu me pardonner ma jalousie ?
-Oui… Et elle m'embrassa.
Je lui rendis son baiser. Je le voulais autant qu'elle. Je la rapprochai un peu plus de moi. Je sentis les mêmes sensations qu'avec Bellatrix.
Je la menai dans ma chambre. Elle accepta sans réticence à nouveau. Comme si c'était naturel.
Elle commença à me déshabiller. Elle enleva ma robe tout en embrassant mon cou, ma poitrine, mon ventre. Elle retira mes sous-vêtements. Elle ne dit rien mais me regarda un instant. Finalement, elle m'embrassa profondément avant de me tirer par mon bras gauche vers le lit. Mon bras marqué à vie par mon maître. Mon bras, symbole de mon statut. Elle ne pouvait pas le savoir, mon maître m'avait appris la formule très particulière pour cacher sa marque dans le cadre de ma mission. Je lançais le sort chaque matin avant de sortir et je le retirais le soir. Je n'oubliais jamais à qui j'appartenais réellement.
Et je ne l'oubliai pas non plus durant cet instant où je fus au-dessus de Hermione, nue, la contemplant. Je ne l'oubliai pas quand elle plongea ses yeux dans les miens. Quand je la déshabillai à son tour, respectueusement. Quand, je l'embrassai dans le cou, le long des épaules, sur sa poitrine. Quand elle me dit ce qu'elle voulait à tout prix.
-Prends-moi, Kid. S'il te plaît.
Je le fis. Je le voulais tellement. Je voulais goûter son corps, goûter tout ce qu'elle cachait aux yeux du monde, aux yeux des autres, ce qu'elle ne donnait qu'à moi. Je voulais l'entendre gémir et crier son plaisir.
Je glissais mes doigts en elle. J'accélérai le rythme quand sa respiration s'accéléra et que son bassin se leva pour réclamer plus d'attention. Elle se livrait entièrement. Tout son corps participait à son plaisir. Son corps se recouvrait de sueur. Elle me rapprocha d'elle et m'embrassa. Soudain, elle cria de plaisir et son corps se contracta. J'attendis avant de retirer mes doigts et quand je le fis, elle gémit à nouveau. Ses yeux étaient fermés et quand elle les ouvrit à nouveau elle se blottit contre moi.
Elle m'embrassa à nouveau et se mit au-dessus de moi.
-A ton tour.
Quand elle se réveilla j'étais dans le salon. Elle s'était endormie et je m'étais glissée hors du lit. Je n'étais pas sûre d'avoir le droit de dormir avec elle.
-Tu as une décoration minimaliste, remarqua-t-elle.
-Est-ce mal ?
-Je suppose que non. Je dois y aller. La prochaine sortie aura lieu la semaine de la Saint-Valentin, est-ce qu'on pourra se voir ?
-La Saint-Valentin ?
-C'est une… une fête… peu importe… Elle bégayait. C'était bien la première fois.
-On pourra se voir. Seras-tu avec Harry et Ron ?
-Je ne sais pas s'ils auront prévu quelque chose, mais j'aimerais passer du temps seule avec toi.
-Est-ce que tout va bien avec eux ? Harry cherchait quelque chose, je crois.
-Oui, tout va bien. Harry persévère dans ses recherches. J'aime passer du temps avec toi. J'ai aussi le droit de faire des choses sans eux.
-De toute évidence. Et je l'embrassai avant qu'elle ne parte.
