Note de l'auteur: Je rappelle, rating M, justifié dans ce chapitre par une relation (hum!) disons... explicite entre deux hommes. Donc ceux que ça dérange, prière de ne pas lire.
Chapitre 4
Une semaine a passé depuis que la belette a été sauvée, soi-disant grâce à moi.
Harry prend ses repas avec moi, maintenant. Décidément, il aime bien avoir des habitudes ! Je lui ai fait la remarque, et il m'a dit que j'avais raison. Je le sais, j'ai toujours raison.
Il m'a dit que la famille Weasley, et d'autres encore, voudraient me remercier. Je ne veux pas.
J'apprécie la compagnie d'Harry pendant les repas, mais je n'ai pas envie de me montrer très sociable.
Je me rends compte que moi aussi, j'aime bien avoir des habitudes, et celles que j'ai en ce moment me conviennent parfaitement. Je partage mes repas avec Harry, et le reste du temps, je dors, observe ce qui se passe dans le square, ou je lis. Il me suffit de demander un livre pour qu'on me l'amène. Je crois que ce sont les livres de Granger, c'est la seule de la bande qui aime lire. Tant pis !
Au cours de nos discussions, j'ai appris pas mal de choses. Je sais que Granger et Weasley se sont enfin mis ensemble. Je sais que Weasley-fille a été envoyée en France, dans la famille de sa belle-sœur, pour la mettre à l'abri, et qu'elle a rencontré quelqu'un là-bas.
Je me demande si elle a vu Blaise, lui aussi devait aller en France, pour ne pas être obligé de devenir mangemort.
Je suis au courant des batailles, des attaques de mangemorts. D'après Harry, l'Ordre du Phénix se défend plutôt bien.
Lui ne participe que rarement aux batailles. Il m'a dit qu'il avait autre chose à faire, qu'il « préparait l'affrontement final ».
Je me sens bien, mieux que jamais. J'aimerai que cette situation dure éternellement. Je me sens en sécurité, et j'ai l'impression que tant que je suis enfermé dans cette chambre, les autres sont aussi en sécurité.
Mais au fond de moi, je sais très bien que tout cela n'est que provisoire, que je ne devrais pas m'y habituer. Je n'oublie pas que ce bonheur, je n'y ai pas le droit. Je n'oublie pas que je ne le mérite pas.
Ce soir, Harry mange avec moi. Et il me parle, de sa journée, de ses amis. Je n'en peux plus, il faut que j'y mette fin maintenant, après cela fera encore plus mal.
D'une voix froide, je lui dis qu'il ne devrait pas me parler de tout ça, que je ne comprends pas comment il peut me faire confiance. Et pour être sûr qu'il comprenne le message, je relève ma manche, lui montrant ainsi la marque des Ténèbres tatouée sur mon bras.
Je m'éloigne de lui, je regarde par la fenêtre. Je ne veux pas qu'il voie que je suis sur le point de pleurer. Un Malefoy ne pleure pas, encore moins quand quelqu'un est là pour le voir. Je veux qu'il m'achève, qu'il tue mes espoirs insensés, qu'on en finisse avec cette comédie de bonheur.
Il s'approche, pose sa main sur mon épaule.
- Drago, tu n'es pas un ennemi. Tu ne l'es plus. Tu as sauvé ces moldus dont tu nous as donné l'adresse. Tu as sauvé Ron. Tu nous as révélé les secrets de ta famille, et grâce à toi, nous sommes capables de faire face aux sorts de magie noire. Si je te fais confiance, c'est parce que tu le mérites.
Un silence. Il reprend, d'une voix hésitante.
- Ce soir, je devais te dire quelque chose. Le moment est venu pour toi de faire un choix. Nous en avons discuté, avec les membres de l'Ordre, et nous ne pouvons te forcer à rester ici. C'est à toi de choisir ce que tu veux faire.
Ça sent le discours préparé à l'avance... Je ne suis pas sûr d'être prêt à choisir, mais j'écoute.
- Tu peux partir. Si tu veux, on peut t'aider à quitter le pays, tu serais plus en sécurité à l'étranger. Tu peux retourner vers Voldemort, tu n'as rien appris ici qu'il ne sache déjà, tu ne nous mettrais pas en danger. Mais je ne pense pas que tu le feras. Tu peux aussi rester ici, si tu le veux. Mais tu devras aider l'Ordre, te rendre utile. On ne te forcera pas à aller te battre, mais tu pourrais soigner les blessés, tu t'y connais suffisamment en magie noire pour appliquer les contre sorts, et tu as aussi de bonnes connaissances en potion. Tu as toute la nuit pour réfléchir, et demain matin, tu devras choisir.
Je me retourne pour lui faire face.
- Toi, qu'est ce que tu veux ? Qu'est ce que tu veux que je fasse ?
- Ce que je veux n'a pas d'importance. C'est à toi de choisir, à toi seul.
Cette fois, c'est lui qui détourne les yeux. Je tends ma main, caresse sa joue.
- Si je te dis que ton avis est important pour moi ?
- C'est à toi de choisir. Je ne veux pas t'influencer.
Ma main quitte sa joue, caresse sa nuque. Mon autre bras entoure sa taille. S'il me repousse, c'est décidé, je m'en vais. Sinon, je verrais.
Je le regarde dans les yeux. Il ne me repousse pas, il se rapproche. Je sens son souffle sur mon visage. Je ferme les yeux, et doucement, je l'embrasse.
A son tour, il passe ses bras autour de moi pour me serrer, me rapprocher de lui. Je sens que ses lèvres s'entrouvrent. Je ne résiste pas à cet appel, ma langue va chercher la sienne.
Ma main qui tenait sagement sa taille descend caresser ses fesses. Je peux sentir contre moi son désir qui grandit. Merlin ! Il en a autant envie que moi ! Cette pensée m'excite encore plus.
Je l'entraîne vers le lit, l'y allonge. Je le regarde, interrogatif. Pour me montrer qu'il sait ce qu'il fait, qu'il est sûr de lui, il me fait tomber et m'embrasse tout en me caressant sous ma robe.
Je lui enlève sa robe. Il est beau. Il est mince, encore bronzé. J'ai envie de goûter sa peau, je le fais. Je l'embrasse, le mordille. D'abord le cou, puis le torse. Je descends lentement. Il semble aimer, il gémit.
Lorsque j'arrive à son pantalon, je choisis de ne pas l'enlever tout de suite. Je passe ma langue sous sa ceinture, lèche la peau que je peux atteindre.
Je lève la tête pour le regarder. Ses yeux verts sont obscurcis par le désir. Il me fixe intensément, m'hypnotise par son regard.
Je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'il fait que je me retrouve plaqué sur le lit, ma robe envolée, pendant qu'à son tour il m'inflige une délicieuse torture. Merlin, je le désire !
Il s'en rend compte, et, en me souriant, me retire mon pantalon et mon boxer noir.
Il pose ses mains sur moi, me caresse. Quand il commence à passer sa langue sur mon sexe, je ne peux m'empêcher de gémir.
- Je veux venir en toi.
Il me regarde, rougissant.
- Je n'ai jamais… avec un homme…
- Je serai doux, ne t'inquiète pas.
Il remonte jusqu'à mon visage et m'embrasse. Sa façon de me dire qu'il est d'accord.
Je l'allonge et recommence à le caresser. Par mes caresses, je lui fais oublier son appréhension. Lorsque j'arrive à son pantalon, cette fois, je n'hésite pas.
Il est enfin nu. Je commence une fellation tout en le préparant, encouragé par ses soupirs et ses gémissements. Quand je le sens prêt, je l'embrasse, je viens en lui.
Nous faisons l'amour.
Nos mouvements se font plus intenses, plus passionnés, jusqu'à la jouissance.
Quand j'ai repris mon souffle, je le regarde. Pour la première fois, je ne suis pas sûr de moi. J'espère que je ne lui ai pas fait mal. J'espère qu'il ne regrette pas. Pour moi, cela a été merveilleux.
Il me regarde en souriant.
- C'était merveilleux.
Je me blottis, dans ses bras. Nous nous endormons, enlacés.
Ce matin, je me réveille, je me sens merveilleusement bien, dans les bras d'Harry.
Je me rappelle de ce qu'il m'a dit, hier soir. Que je dois choisir. Seul. Et mon choix est déjà fait.
J'ouvre les yeux, il est déjà réveillé. Il m'embrasse, sa manière à lui de me dire bonjour. Je voudrais rester ainsi, mais je me lève. Je sais ce que je veux faire.
Nous nous habillons en silence. Je sens qu'il voudrait qu'on parle, que je lui dise ce que je vais faire, quel est mon choix, mais je ne le fais pas. Il le saura bientôt.
Nous sommes prêts à sortir. J'hésite un moment, puis ouvre la porte. Pas d'explosion, pas de menaces, je ne tombe pas raide mort au moment où je franchis le seuil de cette chambre.
Je descends les escaliers, j'entends les pas d'Harry derrière moi.
Nous n'échangeons pas un mot, les paroles sont superflues, nous le savons l'un comme l'autre.
Arrivé en bas des escaliers, je repère la porte qui mène à l'extérieur.
Je sens le regard de mon amant qui me suit tandis que je me dirige vers la porte, mais je ne me retourne pas.
J'ouvre la porte. Personne ne me jette de sort, aucune menace. Je suis vraiment libre de partir.
Il y a du soleil. Je sens le vent sur mon visage. Une belle journée d'hiver, froide et ensoleillée, comme je les aime.
J'inspire profondément, je souris. Je sais que ma décision va influencer le reste de ma vie. Je sais ce que je perds en faisant ce choix. Je sais aussi ce que je peux y gagner.
Je ferme la porte.
Je me retourne vers Harry, je souris encore plus. Je suis libre de partir, alors je choisis de rester.
Il le comprend en voyant mon sourire. Il court vers moi, m'enlace étroitement, et nous nous embrassons.
Nous nous embrassons dans ce couloir sombre et sordide, sous les yeux d'un portrait qui nous insulte, sous les yeux des Weasley et des membres de l'Ordre attirés par les cris du portrait.
Mais cela nous est égal. Nous nous embrassons, rien d'autre n'a d'importance.
FIN
Voilà, ma fic est finie. Je ne pense pas faire d'épilogue, mais peut être un POV Harry un peu plus tard, je ne sais pas encore.
Dites moi ce que vous en pensez!
Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des reviews, ça fait plaisir de savoir qu'il y a des gens qui apprécient ce que j'écris.
