Misounette, Greynono, Titi-Miharu-Hakkai, Tsuki : Kumiko vs remercie ds la partie review.

La belle au bois dormant :

Il était une fois, dans un pays baigné de la bienfaisance des dieux, une jeune fille si belle que tous les princes la voulaient pour femme. Mais celle-ci, prisonnière d'un sortilège, dormait depuis 100 ans. On racontait dans le royaume que seul le baiser d'un prince pourrait la sortir de son sommeil maléfique.

Or il se trouva un jour un jeune homme dont le calme et la sagesse étaient légendaires. Il était de passage dans cette contrée, et venait d'un pays lointain situé à l'ouest, près des côtes, là où le vent balayait sans cesse les feuilles d'or. Bien qu'originaire de ce pays, ses yeux avaient le vert des feuillages d'été, et paraissaient encore plus intenses sous ses cheveux de jais. Il s'adressait toujours poliment aux personnes, si petites soient-elles, et savait lire et écrire.

Les villageois, sous le charme de ce prince, vinrent le trouver, et le supplièrent d'aller délivrer leur princesse qu'ils chérissaient tant. Le jeune homme les regarda, sembla étudier la question, puis, voyant tout l'espoir qu'ils mettaient en lui, décida qu'il pouvait au moins essayer.

C'est donc dans la liesse générale que les habitants escortèrent leur héros jusqu'au château. Tout était envahi de ronces, et leurs épines avaient emprisonné pour toujours le sang des courageux princes qui avaient tenté leur chance par le passé.

Le tranquille jeune homme toussota, légèrement mal à l'aise quand même, puis s'enfonça dans l'épaisse jungle malfaisante. Progressant mètre après mètre, mais sans réelle difficulté, il arriva enfin dans une clairière préservée du maléfice, où l'herbe était d'un vert tendre et où le soleil faisait étinceler les cheveux blonds d'une magnifique jeune femme au teint blanc. Elle était allongée sur un tapis de fleurs et ses yeux étaient clos.

Le prince se racla la gorge pour signaler sa présence, et attendit. Voyant qu'il ne se passait rien, il toussa à nouveau, un peu plus fort. La jeune fille ne réagissant toujours pas, il s'approcha doucement, et s'inclina devant elle.

"Gomen nasaï…"

Toujours rien. Se penchant sur elle, il posa délicatement sa main sur l'épaule et la secoua doucement. Le jeune homme resta un instant fort perplexe devant le total manque de réaction de la princesse. Inquiet, il prit sa main fine dans la sienne et vérifia son pouls, puis s'assura que sa respiration était normale. Voyant que l'état dans lequel elle se trouvait n'était rien d'autre qu'un profond sommeil réparateur, le prince dégrafa la cape noire qu'il portait sur ses épaules, miraculeusement épargnée des ronces, et la déposa sur le corps de la jeune femme toujours assoupie.

"Bonne nuit…"

Notre beau prince avait déjà repris sa route.