NOTES
Il ya a deux choses auxquelles je porte un amour sans bornes : les dramiones et Cillian Murphy (aka Tommy Shelby). En ces temps de confinement, l'inspiration m'est venue. Comme je suis très loin d'être une experte en École des sorciers, je n'ai pas fait un cross over très ambitieux.
Thomas Shelby est un Serpentard à 99,99%, jouant parfaitement le rôle d'un Draco Malfoy un peu plus mûr. Pour l'histoire, il est célibataire et a un peu moins d'une trentaine d'années.
Pour ce qui est de la protagoniste féminine, elle est librement inspirée d'Hermione Granger, en moins exemplaire. Au niveau physique, j'avais l'actrice qui joue Yennefer dans la série The Witcher (Netflix) en tête, en un peu moins pimpée.
Bonne lecture !
Thomas Shelby relisait ses notes attentivement avant que son cours ne commence, attablé à son bureau. Ses propres cours de défense contre les forces du mal semblaient si lointains qu'il n'arrivait même plus à mettre un visage sur ses professeurs. Il était évident que Dumbledore manquait de volontaires, auquel cas il ne lui aurait jamais proposé ce poste. Il ne pouvait que lui en remercier, étant donné que c'était ce qui se rapprochait le plus de son propre "métier" dans le monde des moldus -quoiqu'il préfère l'attaque à la défense. Il se serait mal vu en cours de potion - il n'était définitivement pas acceptable d'apprendre à des gamins de seize ans comment préparer de l'opium ou les effets secondaire de la cocaïne. Il avait déjà du mal avec ses "gamins" à lui à Birmingham.
Ses "vacances" dans le monde des sorciers étaient plutôt bienvenues. Après le chaos que lui et sa bande avaient foutus dans le Londres moldu, il avait dû se faire discret et disparaître. Peu d'entre les Peaky Blinders connaissaient sa formation de sorcier, mais Polly avait suggéré l'idée de séjourner à Poudlard le temps que les choses se calment. Accueilli sous l'œil suspicieux de la plupart des professeurs, qui se demandait pourquoi un ancien Serpentard revenait dans l'établissement après tant d'années, il avait pourtant été surpris par la sympathie que lui avait démontré le directeur de l'école. La seule condition pour son accueil à Poudlard était qu'il se montre utile, et le poste de professeur de défense contre les forces du mal lui était tout désigné. Il n'avait été guère bon élève dans ses jeunes années, mais excellait en la matière. En baston et en Quidditch -qui aurait cru que voler sur un balai ressemblait tant à monter un cheval ?
Nous étions déjà en novembre et les cours de défense contre les forces du mal avaient bien sur étés assurées depuis le début de l'année scolaire. La double casquette allait à ravir au professeur de potions, ce cher Rogue, mais il ne doutait pas du soulagement des élèves quand ils verraient autre chose que le visage revêche de Severus en passant la porte de la classe.
Quoi qu'il en soit, il avait du retard sur le programme et honnêtement il semblait un peu engourdi.
Des combats il en avait fait. Après ses années à Poudlard il était revenu chez les moldus et, peu après, était parti faire la guerre. La première, la "der des der", celle qui créa autant de victimes que de fantômes. Il n'avait pas perdu la vie, ni le sens de la réalité, mais fantôme il était. Survivant d'une guerre dont on ne revient pas, et il était revenu, avec l'esprit empli de noirceur et d'ambition. Il avait combattu encore, pour sa famille, et à présent il n'y avait pas une personne à Birmingham ni à Londres qui ne se raidisse à l'évocation de son nom.
Au fur et à mesure des années, sa baguette avait été enterrée avec ce qui lui restait d'humanité.
La déterrer n'avait pas été une mince affaire, mais il s'y était résolu. Le deal était correct, même très avantageux : une protection inespérée, un logement somptueux, et un moyen de renouer avec une passion de jeunesse. Et tant pis si les balais remplaçaient temporairement les pur sang.
Il faisait confiance en Polly, avec l'aide de ses frères, pour maintenir l'emprise des Shelby sur son territoire. Il avait des idées et un plan commençait à se dessiner, son séjour à Poudlard pourrait lui être finalement profitable... Et puis, la tâche de professeur serait intéressante à expérimenter, car au cours de ses années à Poudlard il avait développé un don assez particulier.
Son propre sang gitan en était en bonne partie responsable, mais les quelques livres obscurs trouvés dans la bibliothèque avaient été le catalyseur. Il n'appelait pas vraiment ça de la télépathie, cela semblait beaucoup trop orgueilleux, mais il avait une faculté insoupçonnée de ressentir de façon presque distincte les pensées de la personne qui lui faisait face. Elles se devaient d'être très peu complexes et bien articulées pour qu'il les saisisse, mais la plupart des hommes de son monde étaient pour lui comme des livres ouverts. Cette sensibilité particulière lui avait permis assez rapidement de décrypter les désirs et les secrets de ses rivaux, et de rendre par ailleurs tout à fait imprévisible et indéchiffrable ses propres agissements. Sorcellerie gitane, qu'ils disaient.
Il était un brin curieux de voir quelles idées traversaient le crâne de sorciers adolescents.
Il regarda sa montre. L'heure approchait. Il ferma promptement son livre, se levant de sa chaise, descendit de l'estrade et avança vers la porte de la classe avant de l'ouvrir amplement.
Puis il s'adossa contre l'embrasure et croisa les bras, attentif à l'arrivé de ses futurs élèves.
Les premiers pénétrèrent dans la salle de classe, non sans un regard entre la surprise et le soulagement adressé au professeur Shelby.
« Bonjour messieurs dames » assenait il à intervalles réguliers, le regard impassible, tandis que le flot d'étudiants emplissait peu à peu la salle.
Peu d'idées très distinctes, mais plutôt un brouhaha de bavardage se dégageait de la dizaine d'élèves qui s'amassaient déjà, difficilement distinguable des vraies conversations qui se déroulaient sous ses yeux.
Tandis qu'il observait les adolescent prendre place chacun à leur pupitre habituel, il entendit soudain une exclamation par dessus son épaule.
« Ah ! C'est bien ce que je pensais, c'était aujourd'hui ! » clama une voix claire, un brin amusée.
Il se retourna et inspecta le grand blond qui venait de s'imposer devant lui. Cheveux d'une couleur approchant l'ivoire, regard argenté perçant et un brin provocateur, le garçon le détaillait avec curiosité.
Il ne manquait plus que ça.
« Draco Malfoy » dit le blond en tendant la main devant lui « On m'a tenu au courant de votre arrivée. Un ancien Serpentard pour nous faire cours de défense contre les forces du mal, je m'en réjouis d'avance ! »
Un égo surdimensionné qui transpirait de son allure fière, une inclinaison à la flatterie, et un affreux goût en matière capillaire, bien sur que c'était un Malfoy. Beau garçon contrairement à son père.
Thomas ouvrit la bouche, le regard toujours d'un océan imperturbable.
« Enchanté Mr Malfoy. » répondit il succinctement. Le blond resta quelques secondes planté devant lui, comme s'il s'attendait à une poignée de main de sympathie pour être tous les deux chapeauté à la même enseigne.
C'est tout ?
Tommy fit un geste léger vers la salle.
« Je vous en prie, rejoignez donc vos collègues pour que le cours commence » dit il d'un ton ferme et sans appel.
Malfoy hésita quelques instant, puis rejoignit rapidement Blaise et Théodore qui bavardaient déjà à leur pupitre.
Faisant rapidement le tour de la salle du regard, et la considérant pleine, Thomas s'apprêtait à fermer la porte quand un petit corps se faufila dans l'embrasure.
Des yeux noisette se levèrent et croisèrent les siens. Il y put lire l'étonnement succédé par une légère appréhension. Le visage menu de la retardataire qui venait de passer le pas de la porte s'étira dans un grimace confuse. Une voix diaphane surgit d'entre les lèvres de l'étudiante.
« Bonjour Professeur, je m'excuse pour le retard »
Puis en un instant elle avait disparu dans la masse des autres élèves, faisant balancer ses longs cheveux bruns derrière son passage. Thomas l'observa s'attabler au premier rang tandis qu'il refermait la porte
Bien. Le cours pouvait enfin commencer.
Il se racla sa gorge et, s'avançant lentement dans la salle les bras croisés derrière le dos, procéda à son introduction.
« Bonjour à tous, comme vous devez l'avoir compris, il y a eu du changement depuis votre dernier cours dans cette classe »
Il atteignit son bureau avant de se retourner et toiser la classe de toute sa hauteur. Ses yeux d'un bleu limpide et orageux scrutèrent chacun des visages levés vers lui avant que sa bouche ne s'ouvre.
« Je m'appelle Thomas Shelby, et je suis votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal. »
Il y eut un léger murmure qui emplit la salle, tandis que les derniers surpris et quelques distraits se rendaient à l'évidence. Quelques-uns soupirèrent.
Ouf, j'en pouvais plus de Rogue et sa gueule de croque mort !
Ca veut dire qu'on va reprendre les cours depuis le début ? Merde j'avais déjà pris des notes…
Qu'est ce qu'il est sexy ! Il a pas l'air commode par contre...
J'espère que je vais pas m'endormir cette fois…
De toutes les voix qui surgissaient une à une des têtes de ses élèves, une était si forte et claire qu'il la crut à voix haute. D'une limpidité presque troublante la phrase s'éleva, teintée d'une chaleur peu commune.
Merde, ce qu'il est séduisant.
Thomas chercha des yeux l'auteure de cette pensée, et ses yeux tombèrent sur une élève du premier rang. Il reconnut la retardataire, assise à son pupitre dans une posture attentive, jambes croisées et buste en avant, son menton levé reposant sur une de ses mains.
Ses grands yeux bruns le détaillaient, pensifs. Elle les détourna rapidement.
Séduisant et glacial, et malgré les deux mètres qui les séparaient, ce fut comme si elle prononçait ces mot dans le creux de son oreille.
Étrange.
Thomas ne cilla pas, et tournant son attention à nouveau à sa jeune audience, il reprit.
« Bien, sortez votre manuel et ouvrez le à la page 134. »
Il ne lui fallut que quelques minutes pour se sentir tout à fait à son aise dans son nouveau rôle. Il avait l'habitude de se retrouver au centre de l'attention et savait captiver son auditoire avec brio. Les discours de guerre et les manigances avaient cédé leur place à un palabre bien différent, mais c'est non sans satisfaction qu'il devinait ses élèves pendus à ses lèvres. Même le nonchalant Draco Malfoy lui accordait quelques oeillades intéressées.
Une seule chose l'importunait.
Quand il parsemait ça et là quelques questions ouvertes afin de faire participer la classe, et entendait distinctement la bruyante réponse de l'élève au premier rang. D'autres avaient souvent des réponses en tête et l'effervescence de leur pensées emplissait la pièce dans un murmure studieux, mais celles de la brune résonnaient si clairement au dessus de la marée des autres qu'il était difficile d'en faire abstraction. Elle avait toujours juste; et pourtant, il ne l'avait pas vu lever la main une seule fois.
Elle se contentait de le suivre du regard, absorbée, spectatrice d'un spectacle dont elle ne voulait définitivement pas faire partie, martelant les réponses de sa voix transparente.
L'agacement de Thomas se faisait croissant, mêlée à de l'intrigue. Il n'avait jamais fait face à une inflexion de voix aussi limpide et omniprésente. La plupart du temps, il percevait les monologues intérieurs de ses congènères comme un soliloque un peu lointain, rapidement effacé par les bruits ambiants. Cette fois, c'était différent.
Malgré cette incessnte distraction, il continua, sentant la séance s'approcher de sa fin.
« Est ce que l'un de vous peut me dire ce qu'est un Kelpy ? » lança t il.
Le silence qui succéda sa question fut quelque peu agréable. Des yeux ronds et interrogateurs le fixèrent. Sur le point de leur livrer la réponse, il l'entendit une voix éclore du premier rang.
Le Kelpy est un démon des eaux métamorphe qui hante les rivières et les lochs de Grande Bretagne et d'Irlande. Sa forme la plus commune est celle d'un cheval possédant une crinière constituée de joncs. Il est connu pour son attirance et son appétit insatiable pour l'être humain...
Il posa ses yeux azur sur elle, les sourcils légèrement froncés.
« Mademoiselle, pouvez vous me donner la réponse ? » s'enquit il en plantant son regard dans le sien.
L'étudiante haussa les sourcils, surprise, et pâlit. Tous les regards se tournèrent vers son pupitre au premier rang. L'air devint soudain empli d'une apréhension commune. Elle commença à balbutier quelques mots d'une voix inintelligible, son mince visage légèrement baissé.
« Permettez moi de vous interrompre » coupa t il « mais je doute que le fond de la classe ne vous entende, serait il possible de vous lever et répondre à ma question ? »
Elle se figea.
Touché.
C'était certes un peu cruel, mais les interruptions virtuelles de la jolie brune depuis presque une heure avaient eu raison de sa patience. Peu habitué à ne pas contrôler jusqu'aux pensées de ses congénères, il était désarçonné par l'omniprésence de cette étudiante qui ne se donnait même pas le mal d'ouvrir la bouche.
Elle ajusta une mèche de cheveux derrière son oreille et se leva, tirant sur sa jupe au passage.
Des pensées masculines surgirent de l'autre bout de la classe.
Elle est jolie aujourd'hui.
Ses vêtements ont encore rétréci au lavage ou quoi ?
Thomas remarqua en effet que ses habits étaient étrangement taillés. Plutôt petite par sa hauteur, l'étudiante laissait deviner la courbure de ses hanches sous sa jupe plissée. Celle ci, au prix de cintrer sa taille, dévoilait de façon un légèrement impudique le reste de son corps. Son chemisier était au contraire disproportionné et noyait son buste dans un excès de tissus.
Si Poudlard avait tant besoin d'un tailleur, Thomas était prêt à en indiquer un à Dumbledore.
Il croisa les bras et pencha sa tête sur le côté, abordant toujours une expression sévère.
La classe entière retenait son souffle. Les interrogations surprise n'avait jamais été jamais une partie de plaisir, même à son époque.
L'élève rougit, son inconfort tangible.
Alors Thomas fut frappé par une évidence : plus aucun mot ne remplissait la salle. Les pensées de la brune s'étaient soudainement tûes et le silence qui pesait sur la pièce était d'une profondeur insolite. Ce mutisme assourdissant était remplacé par une palpable sensation de désarroi. Il avait envahi la pièce, et émanait très distinctement de l'élève.
Il fut sonné. C'était une situation pour le moins inhabituelle.
Il avait déjà expérimenté chose similaire avec ses chevaux. Les animaux n'articulaient pas leur pensées avec des mots, ils étaient la plupart du temps indifférent aux conversations, et les ordres se devaient d'être accompagnés d'intonations et de gestes pour qu'il leurs soient perceptibles. Il était évident alors que leur voix intérieure n'en était pas vraiment une, mais plutôt un flot de sensations. Sa sympathie pour les bêtes avait commencé bien avant qu'il ne se rende compte de son aptitude à les comprendre, mais celle ci avait sans doute accentué la profonde déférence qu'il leur portait. Il aimait effleurer la croupe de ses chevaux et ressentir le bonheur que provoquait cette caresse. Il connaissait le plaisir d'une pomme fraîchement croquée comme si elle avait été portée à sa propre bouche. Il ressentait la douleur de ses bêtes également, ce qui le meurtrissait au point d'en avoir des cauchemars la nuit.
Il n'avait pourtant jamais ressenti chose pareille avec un être humain, et encore moins aussi vivement.
A cet instant, il pouvait ressentir l'affolement qui régnait dans le crâne de la délicate brune qui se tenait devant lui, les poings serrés et le visage empourpré.
Son aura encombrait toute la pièce, mais Thomas était bien trop occupé à digérer la découverte pour s'en sentir coupable.
Elle entrouvrit ses lèvres, cherchant ses mots.
« Euh…. Le Klepyl.. pardon le Kelpy...» balbutia t elle.
La honte bourdonna si vivement dans les oreilles de Thomas qu'il se réveillant de sa transe. Décroisant les bras, il se racla la gorge et s'avança.
« Asseyez vous mademoiselle » somma t il « la question est sans doute trop difficile, vos collègues vont vous aider ..»
L'élève se rassit d'un seul geste, ses joues lencore rougies tournées vers le sol. Elle battit des cils, mortifiée.
Quelle idiote, entendit il.
Thomas, reprenant ses esprits, descendit de l'estrade. Il s'avança lentement entre les élèves.
« Quelqu'un d'autre souhaite me donner une réponse ? »
Une main se dressa dans l'assemblée. Thomas s'arrêta, et haussa les sourcils.
« Malfoy ? »
Celui ci se leva, et avant d'ouvrir la bouche, entreprit de se dandiner de droite à gauche de façon maniérée. Il prit une voix de tête pour lancer.
« Euh, ben euh, le Kleuhpyl.. » imita t il.
Blaise pouffa, Théo leva les yeux aux ciel, et sa parodie provoqua quelques ricanements amusés parmis les élèves. Thomas se raidit.
« Mr Malfoy, vous n'êtes pas là pour faire le pitre » siffla t il, agacé « vos singeries ne font que souligner votre propre incompétence. Rasseyez vous »
Le blond s'éxécuta, un sourire narquois plaqué sur le visage tandis qu'il lança un coup d'oeil au premier rang. La brune n'avait pas bougé d'un cil.
Quelle putain d'idiote.
La sensation sourde s'était évaporée de la pièce, remplacée par une auto flagellation douloureusement disproportionnée. Thomas grimaça intérieurement. L'adolescence, quelle plaie.
Il soupira et se massa la tempe avant de reprendre sa déambulation.
« Bon, puisque personne ne peut me donner la réponse et que l'heure est bientôt finie, je vous propose de faire vos recherches et de rédiger une description détaillée à ce sujet pour la prochaine fois. »
Un soupir de soulagement retentit dans toute la classe.
« En attendant, avant la fin du cours, je voudrais que vous m'ecriviez sur une feuille de papier votre nom et prénom, votre maison, et la matière que vous préférez, afin que je vous connaisse un peu plus » poursuivit il « Veuillez laisser cette feuille retournée sur vos pupitres avant de sortir, je vous laisse quelques minutes. »
Thomas avait atteint le fond de la salle. Il s'adossa contre le mur tandis que les premiers élèves s'affairaient déjà, pressés sans doute par la promesse d'une récrée anticipée. Il jeta un regard au premier rang, et ses yeux se posèrent sur l'étudiante.
T'es vraiment qu'un pauvre fille.
Sa voix de était distincte à nouveau et doucement assassine. Encore troublé par l'épisode, il l'observa avec précaution, son esprit tournant à toute vitesse. Une curiosité farouche avait remplacé son agacement, et il était bien décidé à l'assouvir.
La pièce se vida progressivement, mais il ne la quitta pas du regard. Elle finit par se lever, et Thomas fixa alors évasivement le premier rang. Quand elle passa non loin de lui il retint son souffle, attentif. Elle ne lui adressa ni regard ni pensé et quitta la pièce en quelques pas.
Le dernier élève parti, Thomas referma la porte. Il traversa la salle en quelques enjambées et atteint le premier rang. Il posa ses doigts sur une des feuilles sagement rangée sur son pupitre. Il s'arrêta, songeur quelques secondes, puis la retourna vivement.
En lettres manuscrites s'inscrivait.
Anya Nolein. Serdaigle. Défense contre les forces du mal.
