Chapitre 2 : Visites Surprises

Harry ne parvenait pas à chasser la jeune fille de sa tête. Il avait encore le sentiment d'urgence ressenti lorsqu'elle lui avait parlé. Tentant de trouver un sens à son rêve, il regarda par la fenêtre en sondant la nuit aussi sombre que le pressentiment grandissant en lui.

« Il va se passer quelque chose d'encore plus important cette année !», ne pu-t-il s'empêcher de prophétiser. »

Tout à coup, il entendit un grattement venant de la fenêtre et sursauta.

-« Aïe ! », lâcha-t-il en un cri de douleur, après s'être cogné les orteils sur sa grosse valise.

Harry vit alors que c'était Hedwidge, sa chouette, revenant d'une promenade et accompagnée d'un autre hibou qui était très grand avec un plumage brun doré.

Il s'approcha d'Harry, lui remit une enveloppe au papier très usé, avec un sceau très étrange et reparti par où il était venu. Sa chouette en profita pour se poser sur sa cage.

Harry sourit.

Le seul bonheur qu'il avait jamais eu chez les Dursley était de recevoir du courrier. Chaque lettre qui lui parvenait de ses amis ou même de l'école, lui donnait un peu plus de joie. Ça lui rappelait son retour imminent à Poudlard, sa Vrai maison.

Son abonnement à La Gazette du sorcier était aussi très stimulant, depuis que le journal avait annoncé, publiquement, le Retour de Vous-Savez-Qui. On y lisait beaucoup de nouveaux articles qui portaient sur le changement, comme:

«L'élection du nouveau Ministre de la magie est prévu pour la fin septembre !», pages 3 et 4. « Les Aurors maintenant gardiens !», pages 6 et 7.

Le Ministère publiait aussi plusieurs pages de sortilèges de défense contre la magie noire. Entre autre, comment parer deux des sortilèges impardonnables, Doloris et Impero, ainsi que de nouvelles formules que les professeurs de Défense contre les forces du mal n'avaient pas encore enseignées à Harry.

« Mes amis ! Je les ai complètement oubliés! », se rappela soudain Harry.

Le chagrin dû à la perte de Sirius et son manque de repos lui avaient embrouillé l'esprit au point de ne plus se souvenir d'Hermione Granger, celle pour qui les livres n'avaient plus aucun secret et Ron Weasley, bravant le danger à ses côtés.

Tout deux étaient ses compagnons d'aventures depuis sa première année au collège. Harry se doutait que la raison pour laquelle ils ne lui avaient pas envoyé de lettre était indubitablement la même que l'année passée.

Ils devaient se trouver avec l'Ordre du Phénix et, par mesure de sécurité, ne pouvait tout simplement pas lui envoyer une lettre qui expliquait tout, de peur qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. Comme pour confirmer son raisonnement, il vit que l'écriture en pattes de mouches, sur l'enveloppe, n'appartenait pas à un de ses amis. Il hésita un peu.

« Se peut-il que ce message me soit envoyé par un de mes ennemis?»

Cette pensée ne l'effleura qu'un instant puisque si c'était le cas Hedwidge ne le lui aurait jamais donné.

Curieux, il ouvrit l'enveloppe et constata avec stupéfaction que sa lettre n'était qu'une page blanche.

-« Peut-être qu'elle a été écrite avec de l'encre invisible et que le sortilège d'apparition suffira à la révéler. », se dit-il sans grande conviction.

Il soupira d'impatience.

Il devra attendre d'être dans l'enceinte de Poudlard avant de jeter le sort.

Harry se retint car il désirait plus que tout au monde éviter d'être renvoyé du collège pour avoir enfreint la restriction sur l'usage de la magie toujours en vigueur.

Il y a quelques jours, Hedwidge lui avait apporté un message. Étonné, il avait reconnu l'écriture du Professeur Albus Dumbledore, le directeur de l'école de sorcellerie.

Le message se lisait comme suit :

Cher Harry,

Jesouhaitais t'annoncer qu'après une longue délibération avec le Ministère de la magie, tu as obtenu leur accord afin d'utiliser quotidiennement le sortilège d'Occlumancie. On m'a informé de ton invitation à prendre le thé et je pense que tu vas t'y amuser plus que tu ne le croies.

Albus Dumbledore

Ce cher Dumbledore ne s'exprimait jamais sans énigme. Ce qui piquait la curiosité d'Harry encore plus.

Tout a commencé avec son rêve étrange, puis son message invisible et pour finir, une devinette. Décidément, il ne sera pas tranquille cet été, tout comme lors de ses vacances précédentes, d'ailleurs.

Malgré sa frustration, il pu se concentrer sur son sortilège quotidien et s'assoupi.

Le lendemain, comme prévu, Harry sortit de chez les Dursley pour allez chez Mrs. Figgs.

Il n'avait pas fait deux pas qu'il entendit un bruit vaguement familier.

« POP !»

Harry savait très bien que c'était le bruit d'une personne qui transplanait; ce qui implique de se déplacer d'un endroit à un autre comme par magie.

L'arbuste à côté de lui se balança brusquement de gauche à droite comme s'il voulait se déraciner tout seul.

-« Mundungus; c'est vous ?», demanda Harry.

Après plusieurs craquements de branches et de protestations étouffées, les branches laissèrent finalement place à un homme vêtu d'une robe de sorcier bleue sombre quelque peu élimée.

-« Oui, mmpf !», fit-il en sortant une feuille qui se trouvait dans sa bouche.

« C'est moi ! Désolé pour les dégâts, Harry. J'étais pourtant sûr que cet arbuste n'était pas là la dernière fois.», continua-t-il en se secouant.

- « C'est bien vrai, ma tante a décidée d'impressionner nos nouveaux voisins avec un nouvel aménagement. », confirma Harry qui trouvait cette idée absurde.

Les yeux de Mundungus Fletcher se posèrent finalement sur le jeune sorcier et s'ouvrirent grand comme des Gallions.

-« Tu as beaucoup changé, Harry.», fini-t-il par dire dans un souffle.

En effet, en plus des changements physionomiques causés par son insomnie, il avait étrangement grandi de quelques pouces. Maintenant, il paraissait être légèrement plus âgé comme s'il avait gagné deux années en quelques semaines.

-« Il paraît que oui.», fit Harry en pensant à la journée où sa tante l'avait renvoyé dans sa chambre afin d'éviter de faire peur aux invités.

-« Bon ! En route !», fit Mundungus, un peu trop joyeusement, feignant d'ignorer la cause de l'état de santé d'Harry.

En passant devant la maison de ses nouveaux voisins, un mouvement à la fenêtre attira le regard d'Harry. Il avait juste eu le temps d'apercevoir une silhouette qui replaça rapidement les rideaux devant elle. Harry sentit tout de suite que cette maison dégageait une force d'attraction. Il eu soudain le goût d'aller frapper à la porte. Harry laissa le vieux sorcier, qui parlait de son commerce d'objets magiques illégaux, pour emprunter l'allée menant tout droit à l'entrée de la maison. Il était déjà à mi-chemin lorsque Mundungus Fletcher le rejoignit.

-« Qu'est-ce que tu fais? On n'a pas le temps de traîner, Harry. Tu sais, si je suis venu pour t'accompagner ce n'est pas pour rien!», lâcha-t-il d'un ton de reproche.

Redevenu lui-même, Harry lui emboîta le pas.

Ils étaient déjà devant la maison de Mrs. Figgs, d'où Mundungus surveillait Harry l'année dernière, lorsque Harry remarqua que ce dernier était curieusement très silencieux. De sa baguette magique Mundungus pointa la porte et murmura une formule entre ses dents. Une aura violette entoura la maison.

- « Est-ce qu'il se passe quelque chose?», demanda Harry.

-« Viens, Harry. Dépêche-toi, j'ai hâte de retrouver mon fauteuil.», dit le membre de l'Ordre du Phénix, d'une voix neutre en pressant le pas.

Ils se précipitèrent à l'intérieur.

Harry n'en croyait pas ses yeux. Devant lui il y avait Mrs. Figgs et…

-« SURPRISE!», fit Ron et Hermione d'une même voix.

-« Après plusieurs semaines sans nouvelle, on se demandait si tu allais b…», commença Mrs. Figgs.

-« Alors, Harry, comment vas-t… ?», demandèrent ses deux amis d'abord surexciter, puis muet en le regardant.

Un ange passa.

Harry pensa que la réaction que Mundungus avait eu tout à l'heure, n'était peut-être pas si excessive. À son retour à Privet Drive, il s'était débarrassé de tous ses miroirs qui lui rappelaient sans cesse le dernier cadeau que Sirius lui avait donné. C'est pourquoi il n'avait aucune idée de sa mine effrayante.

-« Je croyais qu'on était suivi.», dit Harry à Mundungus.

-« Je ne voulais pas t'inquiéter mais j'étais tellement content pour toi que j'ai eu beaucoup de mal à ne rien montrer. Je crois que j'y ai été un peu fort. », expliqua le sorcier.

-« Bonjour, Harry ! Ne fait pas attention à lui, il en fait toujours trop ou pas assez. », fit Mrs. Figgs en regardant l'intéressé de travers.

Harry savait qu'elle devait faire allusion à l'année passée quand Mundungus l'avait laissé sans surveillance pour aller acheter des chaudrons au marché noir. C'était le soir où il s'était fait attaquer par les détraqueurs.

Hermione et Ron se chamaillaient.

-« Non, Hermione. Laisse-moi le mettre au courant. », l'implora Ron.

-« Bon, d'accord mais c'est moi qui lui explique. », répliqua l'adolescente.

-«Venez au salon pendant que le thé est chaud.», les pressa l'hôtesse de maison, en les devançant.

Ils n'étaient pas encore assis que Ron n'y tenant plus le mit au parfum.

-« HARRY ! Devine quoi !», s'écria Ron. Mon père a demandé à Dumbledore si tu pouvais venir chez nous. Mes frères, Ginny et moi, depuis deux semaines on veut convaincre ma mère. Je ne sais plus trop comment mais elle a fini par céder pour demander à mon père, qui à son tour… Bref, Dumbledore lui a répondu que dans une semaine ça serait possible.»

-« Mais comment avez-vous fait pour venir jusqu'ici ?», interrogea Harry interloqué.

Hermione regarda Ron avec complicité.

-« Tout ce qu'on peut dire c'est qu'on a eu des complices pour te faire une surprise. C'est ton anniversaire demain et on pensait que ça te ferait plaisir. Malheureusement notre plan n'était valide qu'aujourd'hui.», lui expliqua rapidement Hermione, en regardant nerveusement Mrs. Figgs et Mundungus qui s'éloignèrent pour discuter entre eux.

Harry comprit qu'il n'aurait pas d'autres explications aujourd'hui et changea de sujet.

-« Qu'avez-vous fait durant les vacances ? », les questionna-t-il, persuadé de ce que serait une des réponses.

-« Nous on a dû diminuer nos déplacements entre Le Terrier et Le Quartier Général de l'Ordre du Phénix au cas où nous serions surveillés. », lança Ron. « Puisque nous étions souvent absents de notre maison, Dumbledore a suggéré de la protéger, au cas où, à notre retour, on aurait droit à un comité d'accueil. Puis mon père a dû convaincre Fol Œil, qui avait offert son aide, de réduire ses deux cent sortilèges de protection à seulement une dizaine, suite à un léger incident. Je n'avais jamais vu ma mère se mettre autant en colère après quelqu'un! Elle a malencontreusement été prisonnière d'une bulle remplie d'une bouillie verte malodorante. Mon père et Fol Œil ont dû s'y prendre à trois fois pour l'en extirper ! », termina Ron en gloussant.

Harry rie de bon cœur en imaginant la scène.

-« Ce n'était pas si drôle que ça, Ron. On a beaucoup travaillé pour rendre la maison définitivement habitable de la cave au grenier. », le coupa Hermione. « Tu verras le résultat dans une semaine, Harry. Elle est méconnaissable. », fit-elle en observant sa réaction.

-« Hum ! Oui, j'ai bien hâte. Est-ce que Percy travaille toujours au Ministère? », se risqua à demander Harry, en se tournant vers Ron.

-« AH ! Lui. Il a été rétrogradé tout comme son patron. Je crois qu'il s'occupe du courrier ou quelque chose du genre. Bien que mes parents lui aient pardonné, son ego en a pris un coup et il n'est pas tout à fait à l'aise de revenir avec nous.», répondit-il.

Harry avait en partie raison ; Ron, ainsi que presque tous les membres de sa famille, puis Hermione étaient tous restés avec les membres de l'Ordre.

-« Parles-nous de tes moldus, Harry. Est-ce qu'ils étaient vraiment correcte avec toi, comme tu l'as dit dans ta lettre? », lui demanda Ron, incertain.

-« Oui, ils me fichaient la paix. J'ai terminé mes devoirs depuis quelques semaines et je pratique le sortilège d' Occlumancie tous les soirs. », les rassura leur ami.

-« Bravo, Harry. Encore un sortilège difficile que tu maîtrises très bien. », le félicita Hermione, quelque peu impressionnée.

-« Je suis même impatient d'en apprendre d'autre. », leur confessa-t-il. « Je vous expliquerai la semaine prochaine. », ajouta-t-il en baissant la voix.

Ses deux amis hochèrent la tête, signe qu'ils avaient compris et se levèrent.

-« Joyeux Anniversaire Harry ! », lui souhaitèrent Ron et Hermione en lui tendant un paquet chacun.

Harry sourit joyeusement. Les dix premiers anniversaires, il n'avait jamais rien reçu de la part des Dursley puis lors de sa onxième année, il avait reçu ses premiers cadeaux. Depuis, ses amis, incluant Rubeus Hagrid, le gardien des clefs et des lieux à Poudlard qui y enseigne aussi Les Soins aux créatures magiques, continuent la tradition des souhaits et cadeaux pour souligner son anniversaire.

Ils étaient, pour Harry, toujours plus surprenant les uns que les autres.

Harry défit le premier paquet venant de Ron. Il y avait deux pleines boîtes de ses friandises préférées, les Dragées Surprises de Bertie Crochue. Il remercia Ron et s'en mit immédiatement une dans la bouche. Son visage se transforma en une grimace comique. Il dégluti avec peine.

-« Je crois que j'en ai attrapé une à la morue! », dit-il en riant en cœur avec tout le monde ayant vu sa réaction.

Harry prit alors le cadeau qu'Hermione lui donna. La boîte contenait…

-« Un vieux sac !», fit Ron autant décontenancé qu'Harry.

Il était en cuir brun très ordinaire et avait l'air très usé. Sa forme arrondie le faisait paraître d'une profondeur de 30 centimètres.

-« Non, voyons ! Ce n'est pas un sac ordinaire, regarde. », dit Hermione découragée.

Elle enleva le sac des mains d'Harry et lui montra une écriture dorée à l'intérieur de l'ouverture. « C'est un Sac Gobetout. »

-« Un quoi? », demandèrent en cœur Harry et Ron.

-« Un Sac Gobetout. Aller, Harry, lis ça. », lui ordonna Hermione en le lui remettant.

« Je suis un Gobetout,

Attention à vous !

Car à l'intérieur vous pouvez cacher,

Tout ce que vous ne souhaitez pas révéler.

Un balai ou un chat,

N'hésitez pas !

Mes capacitées sont infinies,

Ajoutez-en, je vous en pris.

Pour empêcher les fuites,

Il suffit de lire la formule magique;

« Abditum! »

Si vous voulez reprendre ce qui vous appartiens,

Dites ; « Aperitum! ».

Une fois les deux mots prononcés,

À tout jamais je serai tiens. »

-«Wow ! Harry ! Imagine ce que tu pourras faire avec ça. », s'écria Ron.

-« Il a même un sortilège de Légèreté réglé automatiquement selon le poids, une ouverture extensible et un rayon d'invisibilité intégré. Si tu veux récupérer un des objets que tu y as inséré, tu dois prononcer la formule… « Captum Oui, c'est ça! Puis après tu nommes l'objet. », continua Hermione.

-« Merci, Hermione ! Je me demandais justement comment ramener les dragées jusque dans ma chambre, sans que ma tante ou mon oncle me les confisques.», dit Harry, prenant soudain un air grave.

«Je suis heureux que vous soyez venus, mais la surprise sera gâchée si vous vous attirez des ennuis. Vous n'auriez pas dû venir. », leur dit-il.

À ce moment, tout trois virent revenir Mundungus, suivit de Mrs. Figgs, qui apportait les biscuits. Ils lui souhaitèrent un bon anniversaire et pendant qu'elle les servait, il se tourna vers eux.

-«Ne vous inquiétez pas de ce que je pourrais dire, je sais très bien garder un secret, dans ma profession, la discrétion est maître. », les rassura le vieux sorcier.

-« Entre la discrétion et disparaître, il y a une marge, Mundungus! », lui reprocha Mrs. Figgs à nouveaux.

«Ne vous en faite pas, les jeunes. Je crois fermement qu'Harry avait besoin de surprises, en ce moment. Je ne dirai rien parce que de toute façon je sais très bien que d'une certaine façon, Dumbledore est déjà au courant.», déclara-t-elle en mangeant un biscuit.

Un lourd silence passa.

Harry s'inquiéta.

Il espérait sincèrement ne pas avoir causé d'ennuis à ses amis à cause de son anniversaire.

-«Hum! Harry? », commença prudemment Ron en regardant tout autour de lui comme s'il avait peur d'être espionné.

-« Qu'est-ce qu'il y a, Ron? Pourquoi tous ces mystères? Allez, ça fait déjà un mois que je n'ai reçu aucune nouvelle. Maintenant que vous êtes devant moi, toi et Hermione, vous hésitez à me parler des choses importantes! », ajouta Harry qui était sur le point de s'emporter.

-« C'est au sujet de Sirius. », lâcha Hermione en regardant Harry dans les yeux, légèrement mal à l'aise d'aborder un sujet douloureux pour son meilleur ami.

Harry se figea.

-« On est venu pour te donner quelque chose que Dumbledore a trouvé il y a une semaine. Il ne voulait pas l'envoyer par courrier normal. Tu sais sûrement pourquoi. Puis il a appris que nous avions l'intention de te rendre visite, ici. Il a insisté pour qu'on te l'apporte et que tu l'ouvres seulement lorsque tu seras rendu dans ta chambre. », termina Ron en un souffle en tendant un paquet à Harry.

-« Si ça concerne Sirius, j'aime mieux l'ouvrir chez moi, c'est certain. », fit Harry d'une voix neutre.

Ron et Hermione bien que déçus, comprirent parfaitement la raison de sa décision.

Tout de suite après le thé, il remercia encore ses amis pour leurs cadeaux, en leur promettant de leur raconter si les Dursley avaient remarqué ses présents.

-« Merci, Mrs. Figgs. J'ai eu toute une surprise grâce à vous! », dit Harry en souriant.

Sur le chemin du retour, Mundungus qui l'avait raccompagné à nouveau chez lui, ressentait de la culpabilité.

-« Harry !», dit le vieux sorcier qui hésitait. « Je voudrais m'excuser pour l'été dernier. J'aurais du être à mon poste pour te surveiller, ce soir là.», confessa-t-il d'un air sincère.

-« C'est oublié Mundungus et de toute façon je m'en suis pas mal sortie.», lui répondit Harry en voulant le rassurer d'un sourire.

-« Moi, je ne pouvais pas oublié mon erreur, surtout avec cette infatigable Arabella Figgs pour me le rappeler vingt fois par jour.», ajouta Mundungus.

-« Oui, je crois qu'elle en a fait allusion une fois…ou deux pendant qu'on était là.», lui confirma Harry en souriant.

Ils s'arrêtèrent devant la maison voisine à celle des Dursley.

-« On se revoit bientôt, Harry. À la semaine prochaine.», le salua Mundungus en disparaissant derrière un buisson.

Lorsque Harry arriva, avec son Sac Gobetout, sa tante et son oncle n'y virent que du feu. Ils le laissèrent monter à sa chambre sans un regard pour lui.

N'y tenant plus, Harry ouvrit son Sac Gobetout et déballa le dernier paquet.

Ce qu'il y vit l'étonna.

C'était un miroir carré et très vieux, celui qui appartenait à Sirius.

« Pourquoi Dumbledore me l'a-t-il envoyé ? Le mien s'est brisé en morceaux et à quoi pourrait bien servir un seul miroir à Double Sens? », se demanda Harry.

Il n'en savait rien.

Harry le mit dans sa valise, où se trouvaient les morceaux de son homologue et s'étendit sur son lit, épuisé. Il n'oublia pas son sort quotidien et s'endormi d'un sommeil profond.

« Boom! Bang! Boom! »

Harry ne savait pas si le bruit venait de son rêve ou de la réalité.

« Boom! Bang! Boom! »

Il entendait bien une série de cognements.

S'asseyant dans son lit, il regarda sa montre. Il était minuit.

« Pourvu que les Dursley n'entendent rien.», pensa Harry.

Harry chercha d'où provenait ce bruit.

SA VALISE. Elle faisait des petits bonds et tanguait comme s'il y avait quelqu'un qui se débattait à l'intérieur.

La baguette dans une main, il l'ouvrit de l'autre, le souffle court.

-« Joyeux Anniversaire, Harry !», fit la voix de Sirius Black.