Chapitre 4: Retrouvailles
Au matin, Harry se réveilla avec un étrange sentiment de peur.
Ça ne lui prit que quelques secondes pour se souvenir de la raison de son malaise.
Il avait souvent été en danger mais c'était la première fois qu'il arrivait quelque chose de grave à Hedwidge.
Réalisant son impuissance à agir, il décida de se montrer prudent.
Comme la veille, Harry refusait de faire sortir Hedwidge à nouveau pour avertir Dumbledore, ou même Mundungus qui n'était qu'à quelques minutes à vol d'oiseaux.
Choqué et inquiet, il devait attendre.
« On va sûrement m'envoyer une escorte, comme l'année passée, surtout après les événements qui se sont produits au Ministère de la magie.»
Ses yeux se posa sur l'enveloppe malmenée qu'il avait enlevé des serres d'Hedwidge pour la soigner. Harry remarqua qu'il s'agissait de la même écriture sur cette lettre que sur la première lettre invisible et que le sceau formé d'un symbole étrange était aussi identique.
Cette fois, en l'éloignant un peu, il pu distinguer une forme qui ressemblait à la lettre "M".
Pourtant, il y avait quelque chose de différent; le papier était neuf. Bien qu'Harry se doutait du contenu, il déchira le peu de papier qui restait intact.
Rien.
Harry ne comprenait pas et en fut agacé.
« Pourquoi vouloir me prendre mon courrier s'il ne contient qu'une feuille blanche? »
Harry eu alors l'impression que cette lettre devait contenir un message très important pour que l'expéditeur ait pris la peine de l'écrire avec de l'encre invisible.
Quant à savoir qui avait tenté de s'en emparer, Harry n'avait qu'un seul sorcier en tête; Lord Voldemort.
Le mage noir avait sûrement envoyé un Mangemort pour faire le sale travail.
Une question trottait maintenant dans la tête d'Harry :
« Pourquoi?»
Il décida d'en parler à Ron et Hermione dès qu'ils se verraient.
« Je devrais peut-être parler de tout ce qui m'est arrivé à Dumbledore. », pensa-t-il en hésitant sur le choix à faire.
Ne souhaitant pas prendre de risque, il cacha la lettre dans son sac Gobetout, pour plus de sûreté.
Harry, ne sachant pas à quelle heure on viendrait le chercher, avait déjà mis toutes ses valises dans son sac Gobetout. Il restait Hedwidge qui se reposait dans sa cage. Harry la couvrit d'une vieille cape. Cette fois, au lieu de la laisser voler librement, il décida de la transporter.
Comme par hasard, son oncle vint lui dire que sa tante, Dursley et lui-même, devaient quitter la maison précipitamment.
-« On doit sortir. Ne bouge pas de ta chambre et ne te promène pas partout dans la maison comme la dernière fois.», fit Vernon d'un regard suspicieux. « Si tu as à partir, comme l'année passée, ne touche à rien. Ta tante ne veut surtout pas que tu attires l'attention des Sullivan sur ton comportement étrange.», finit-il sèchement.
-« Bien sûr Oncle Vernon. », lui répondit Harry.
Il avait tellement hâte de partir qu'il dû se forcer à contenir un peu sa joie afin de ne pas provoquer son oncle qui supportait mal de le voir heureux.
Après le départ des Dursley, plusieurs heures passèrent.
Harry se disait qu'il ne voulait pas, pour tous les Gallions du monde, être encore dans sa chambre au retour des Dursley quand il entendit un grand bruit qui semblait venir de loin.
-« Enfin, ils sont là! », se dit Harry avec un certain soulagement.
Dans sa hâte, il ouvrit la porte rapidement pour tomber nez à nez avec...
-« AAA...Attention! », cria soudainement Nymphadora Tonks en tentant d'éviter une collision.
Harry voulu ralentir son élan mais perdit l'équilibre et, après quelques bonds, se retrouva aussitôt sur le sol, juste en bas du grand escalier.
-« Je n'ai jamais vu quelqu'un qui avait aussi hâte de nous voir. », lâcha Maugrey Fol Oeil. « Tu vas bien, Harry? »
-« C'est tout à fait normal, Maugrey, puisque habituellement se sont des Mangemorts que nous allons chercher. », fit remarquer Tonks qui descendait rejoindre le jeune sorcier. «Désolée, Harry! », dit-elle en vérifiant qu'il ne s'était pas trop fait mal.
Harry se leva, un peu courbaturé et regarda un à un les membres de L'Ordre du Phénix se tenant devant lui.
Cet été, sa garde rapprochée était composée de: Maugrey Fol Oeil, à qui son oeil magique pouvait lui être utile pour voir à travers de tous les matériaux afin de prévenir une éventuelle menace, de Nymphadora Tonks, une méthamorphmagus, et de Dedalus Diggle, tout comme l'année précédente.
Ce dernier le salua, en souriant.
Harry s'inquiéta. Ils étaient moins nombreux que l'été passé.
-« Nous ne sommes pas aussi nombreux parce que les autres sorciers avaient tous une mission. L'Ordre commence à manquer de membres; avec tout ce qu'il y a à faire... », expliqua Tonks comme si elle avait lu dans ses pensées.« Puis, maintenant nous avons trouvé un moyen de transport encore plus sécuritaire. »
-« Où est Lupin?»
-« Il surveille notre sortie, mais avant d'en dire plus, il faut faire tes valises, Harry. », dit Maugrey tout en regardant autour, de son oeil magique, comme s'ils allaient être attaqués d'une minute à l'autre.
Harry leur dit que tout était déjà dans son sac Gobetout et qu'il ne restait plus qu'à transporter Herdwidge dans sa cage.
- « Je m'occupe de ta chouette, Harry.» suggéra Tonks en allant la chercher.
-« Tu as un sac Gobetout? », fit Dedalus Diggle quelque peu surpris.« C'est très difficile de s'en procurer, de nos jours. », dit-il, impressionné.
-« Je l'ai reçu en cadeau. », ajouta Harry.
-« Il va nous être très utile. Allez viens, on doit se rendre à la cave. », le pressa Dedalus.
-« Il n'y a pas de cave chez les Dursley.», lui fit remarquer Harry.
-« Disons simplement qu'il en est apparu une, comme par magie. », affirma le sorcier.
Tout en descendant, Maugrey, en tête de file, leur rappela qu'ils devaient absolument mettre moins de temps que l'année passé puisque leurs ennemis semblaient avoir gagné plus de rapidité à agir.
Lorsque la sorcière les rejoignit en transportant la cage par lévitation, elle regarda Harry. Pendant un bref moment il crut apercevoir de l'inquiétude dans ses yeux.
- « N'oubli pas de fermer la porte derrière toi, Lupin. Je pense que les moldus vont bientôt arriver.», conseilla Tonks.
-« Allons-y rapidement alors.», dit Lupin en rejoignant les membres de l'Ordre.
Tous les quatre se plantèrent devant un mur de la cave et prononcèrent une formule magique, incompréhensible, sauf pour deux mots; Dursley et Terrier.
Une brume épaisse cacha d'abord le mur devant eux, puis fut aspirée dans un tunnel de forme arrondie, avec des torches à tous les deux mètres, qui paraissait continuer à l'infini.
-«Ça va nous prendre des heures.», ne pu s'empêcher de dire Harry.
-« Non, pas du tout. », lui répondit Lupin qui entra dans le tunnel avec les autres. « Viens, je t'expliquerai. En route!»
Dès qu'Harry eu fait quelques pas dans le tunnel, le mur réapparu derrière lui.
Lupin se tourna vers lui.
-« Ceci est un Tunnel Rétrécisseur. Il permet de se déplacer d'un lieu à un autre en raccourcissant magiquement la distance entre les deux endroits. Cette fois, c'est entre la maison des Dursley et Le Terrier. Nous avançons quatre fois plus rapidement que si nous avions marché normalement, jusque chez les Weasley.»
-« C'est comme un Portoloin-Magicobus souterrain ?», demanda Harry.
-« Oui, plus ou moins.» dit Lupin.
-« Mais pourquoi est-ce qu'on n'en a jamais entendu parler? »
-« Une des raisons est que nous avons un seul Tunnel Rétrécisseur, qui est utilisé pour certaines missions du Ministère de la magie qui doivent, évidemment, rester secrètes. La seconde est qu'il y en a seulement que sept dans le monde. L'inventeur n'a pas voulu en faire plus de peur qu'il n'y ait des embouteillages dans les souterrains, entre autres choses...», expliqua Lupin.
Harry trouva que c'était peut-être mieux comme ça. Il y avait assez d'embouteillages à la surface; avec les Portoloins qui sont chronométrés à la minute près, tout comme les cheminées branchées en réseaux lors de l'utilisation de la poudre de Cheminette. Alors, s'il devait en plus y en avoir dans le sol!
-« Harry? Puisque tu as un sac Gobetout, tu pourrais peut-être l'utiliser tout de suite. », suggéra Maugrey Fol Oeil.
-« L'utiliser? Mais pour faire quoi? », demanda Harry, quelques peu surpris.
-« Par mesure de sécurité, Harry!», dit Lupin, en regardant Mundungus du coin de l'oeil. « Le possesseur d'un sac Gobetout peut s'y cacher sans crainte de rester bloqué à l'intérieur. »
Harry ne savait trop que penser.
-« À quoi ça ressemble à l'intérieur? », demanda-t-il inquiet.
-« C'est comme tu le souhaites! Tu n'as qu'à penser aux lieux où tu préférerais être et tu prononces la même formule pour faire entrer des objets, mais suivie de ton nom. Lorsque tu souhaiteras sortir, tu feras la même chose mais avec la formule de sortie. », continua Lupin. « Veux-tu essayer? Une fois à l'intérieur, je pourrais porter le sac. »
« Non. Après avoir été dans ma chambre tout l'été , je ne veux surtout pas être enfermé quand je peux enfin parler à quelqu'un.», fit le jeune sorcier.
Lupin, toujours compréhensif, ralenti.
-« Je comprends, Harry, mais si on est en danger, promet-moi que, sans hésiter, tu prononceras la formule. »
-« Promis !», dit le jeune homme tout en pensant qu'il ne respecterait sa promesse que si c'était absolument nécessaire.
« Je sais me battre ! Alors pourquoi je manquerais une occasion de me défouler?», pensa-t-il.
-« Avance, Harry. On doit se mettre en route, maintenant. Même avec le tunnel, on n'est jamais trop prudent.», recommanda Maugrey Fol Oeil pendant que son oeil magique scrutait les alentours.
Le groupe se remit donc en marche; Tonks ouvrait le passage, Lupin resta avec Harry pendant que Maugrey et Dedalus fermaient la marche.
Quelques instants plus tard, Harry continua d'alimenter la conversation.
-« Au fait, pourquoi faut-il aller chez les Weasley au lieu de se rendre directement au quartier général de l'Ordre?», questionna-t-il, curieux.
-« Nous devons rejoindre Arthur Weasley afin de vérifier les sorts anti-Mangemorts.», expliqua Maugrey Fol Oeil, avec un petit sourire en coin.
Harry espérait de tout coeur ne pas être emprisonné, par accident, comme Mrs. Weasley l'avait été.
Lorsqu'ils sortirent de la cave du Terrier, Harry fut surpris par la propreté de la maison. Tout était rangé et il n'y avait pas un seul brin de poussière sur les meubles. Stupéfait, il fit le tour de la cuisine qui brillait comme un sous neuf.
Alors, Harry remarqua qu'Arthur Weasley, le père de son meilleur ami, hésitait sur le pas de la porte.
-« Arthur, ne reste pas là, entre voyons! », s'exclama Fol Oeil.
Lupin et Tonks sourirent en comprenant la scène.
Le sorcier ne voulait pas être prisonnier d'un sortilège de Fol Oeil comme l'avait été sa charmante femme.
-« J'ai décidé de vous attendre, au cas où...», commença Mr. Weasley, en regardant Harry qui retenait son fou rire. « Bonjour Harry!»
Le jeune sorcier le salua à son tour.
Maugrey Fol Oeil fit comme s'il n'avait pas entendu lorsque Lupin suggéra:
-« On devrait peut-être commencer la vérification des Pièges à Mangemorts...»
Tous acquiescèrent et se divisèrent.
-« Harry, tu viens avec moi. », lui ordonna Lupin. « On commence par le grenier. » dit-il à Maugrey Fol Oeil qui se dirigea vers l'étage avec Arthur.
Pendant ce temps, Tonks et Dedalus Dingle fouillèrent la cuisine.
« Je me demande comment l'occupant du grenier va réagir à notre visite. », songea Harry tout en sortant sa baguette, prêt à tout.
Lupin et lui étaient presque rendus en haut de l'escalier quand ils entendirent un cri de surprise venant de l'étage en dessous.
-« AH! J'ai trouvé quelque chose! », cria Fol Oeil du deuxième étage.
Quand Harry arriva, ils étaient tous autour de Maugrey qui tenait un grand morceau de tissu violet.
-« Je me demande à qui cela peut bien appartenir. », lâcha Tonks qui avait maintenant les cheveux de la même couleur.
-« Nous devrions peut-être nous dépêcher de retourner au Quartier général de l'Ordre. », suggéra Dedalus Dingle.
« S'ils sont venus ici rien ne les empêchera de revenir en force.», lâcha-t-il d'un ton inquiet.
À la vue de ce bout de tissu, Harry ressenti un sentiment d'urgence. Comme s'il devait abolument faire quelque chose mais sans connaître ce en quoi cela consistait. Harry essaya de se creuser la tête pour trouver une réponse à cette énigme quand il fut distrait par le père de Ron.
-« Je ne pense pas que ce bout de tissu appartienne à un Mangemort, Dedalus. », remarqua Mr. Weasley toujours calme.
Maugrey fronça les sourcils, songeur.
-« C'est bien vrai, ils portent tous des robes noires tandis que ce tissu est...»
-«D'une très belle couleur violacée.», termina Tunks qui avait toujours ses cheveux colorés de cette teinte.
-« Cette couleur te va très bien, Nymphadora. », la complimenta joyeusement Lupin.
Avant qu'elle ne puisse lui répéter pour la millième fois de ne pas l'appeler par son ridicule prénom, Lupin continua:
-« Nous devrions chercher un autre indice qui nous permettrait de connaître l'identité de l'intrus. Je pencherais pour étendre les recherches sur tout l'étage, au cas où.»
Harry ressentait toujours cette impression bizarre comme s'il avait oublié quelque chose qui était vraiment important.
-« Bonne idée, Lupin ! », s'exclama Mr. Weasley.
-« Séparons-nous. Nous irons plus vite. », dit Lupin qui s'éloignait déjà.
Harry se trouva seul dans la pièce.
« Et si on trouvais un autre indice, ça me permettrait peut-être de me souvenir de ce truc.»
Il décida de commencer les recherches à l'endroit où il se tenait.
-« Mais pour trouver quoi? », se demanda Harry de plus en plus nerveux.
C'est alors que ses yeux accrochèrent un reflet dans un coin. Il poussa la porte et découvrit une petite boîte noire, lustrée.
Harry, oubliant la prudence, l'ouvrit et ressentit un léger soulagement mêlé à un peu de fierté, comme s'il venait d'accomplir un travail bien fait après de nombreux efforts.
Elle contenait une clef argentée qui paraissait très ancienne. Le métal était très bien travaillé; le manche était de forme ovale avec des motifs finement torsadés . Au niveau de l'intersection du manche et du reste de la clef; se trouvait un symbole difficile à déchiffrer tellement il y avait des détails.
-« J'ai trouvé quelque chose.», ne pu que chuchoter Harry, absorbé à déchiffrer le symbole.
Harry voulu la soupeser et la pris délicatement du bout des doigts.
-« Qu'est-ce que tu fais? », s'exclama Maugrey Fol Oeil en se précipitant vers lui aussi rapidement que lui permettait sa jambe de bois. « Tu aurais pu te retrouver avec un portoloin entre les mains! Et qu'aurais-tu faits devant un Tu-Sais-Qui en pleine forme et entouré de ses nombreux alliés ? », s'écria le sorcier en se rendant compte que, cette fois-ci, il n'y avait pas eu de danger.
Tonks, Mr. Weasley et Dedalus qui entendirent Maugrey, eurent le réflexe de transplaner à côté d'eux.
Le jeune sorcier sursauta et failli en échapper l'objet.
-« Que ce passe-t-il?», demanda Arthur Weasley surpris, en regardant le jeune fautif avec intérêt.
- « Hum...je...», commença Harry, en montrant l'objet qu'il tenais dans sa main.
-« Tu dois rester prudent à tout moment Harry!», ajouta Lupin qui avait assisté à la scène et fronçait les sourcils.
Harry vit une lueur d'inquiétude dans les yeux et devint perplexe.
« Ils ont tout à fait raison! », pensa-t-il. « J'ai été emporté par ma curiosité sans me demander si c'était un piège où ...»
Un détail lui revint à l'esprit.
-« Maintenant que vous me le faites remarquer, j'ai eu la sensation qu'il n'y avait pas de danger, comme s'il était important que j'aie cette clef en ma possession.», expliqua-t-il un peu penaud.« Tout comme je le pensais, ce n'était pas un piège. Est-ce que je peux la garder?», risqua Harry.
Harry vit les membres de l'Ordre du Phénix se consulter du regard.
-« C'était imprudent mais il n'est rien arrivé...», le défendit Dedalus Diggle.
Harry s'étonna de l'intervention de Dedalus.
Mais Maugrey n'était pas de son avis.
-« Je suis pour une vérification magique afin de s'assurer que cette clef n'est pas ensorcelée.», affirma le sorcier, toujours sceptique.
-« Je pense que ça serait plus sage, en effet.», répondit Lupin avec sérieux.
Maintenant qu'Harry avait la clef dans sa main, il eu du mal à se faire à l'idée de s'en séparer, mais, on avait fait la même chose avec son éclair de feu, alors pourquoi ne pas la tester ?
Un peu à contre coeur, Harry remit l'objet en question dans sa boîte et la tendit à Lupin.
Comme Lupin s'approchait, Maugrey intervint.
-« Laisse Lupin ! Je m'en occupe!», fit-il en prenant la boîte. « Avant je vais vérifier avec mon oeil...», commença-t-il à expliquer.
Le vieux sorcier n'était même pas à un mètre qu'Harry sentit des picotements au creux de sa main. Soudainement, le paquet glissa des mains de Maugrey pour atterrir de nouveau, avec une certaine élasticité, dans la main de son premier possesseur.
Un moment de silence passa.
Maugrey Fol Oeil, d'abord surprit, s'échauffa. Il n'était pas du tout contant que l'objet lui ait passé sous le nez.
- « Qu'est-ce que je disais? Cette clé est ensorcelée ! On doit immédiatement annuler ce sortilège avant que ça devienne dangereux !» dit-il énergiquement pendant que son visage prenait une teinte de rouge et que son œil magique tournait de tous côtés.
Harry regardait toujours sa main qui contenait l'objet ensorcelé, en se demandant s'il y était pour quelque chose, lorsque Lupin parla.
- « Hey, bien! Je crois que nous avons eu une démonstration impressionnante du sortilège d'Enchaînement. », expliqua le sorcier sans surprise.
Harry ne savait pas du tout quoi en penser. Il espérait ne pas être tombé sur un objet qui mettrait sa santé en péril.
- « C'est dangereux ?», demandèrent Harry et Tonk en même temps.
Lupin hocha la tête.
« Non! C'est un sortilège très compliqué, utilisé seulement par de puissants mages et qui permet de lier un objet à un sorcier. Il y a quelques centaines d'années ce sortilège était souvent utilisé afin de protéger des talismans ou tous objets magiques considérés comme importants. Malheureusement, de nos jours il n'y a pas beaucoup de sorcier qui peuvent encore le pratiquer.»
- « Il me semble avoir entendu une histoire à propos de ce sortilège...», dit Arthur Weasley, pensif.
Harry fut soulager mais pour un bref moment.
Fol Oeil, qui s'était un peu calmé, fronça les sourcils.
- « Oui, moi aussi je l'ai entendue et je me souvient qu'il y avait eu un blessé. C'est tout de même dangereux.», insista le vieux sorcier, fidèle à lui-même.
Lupin sourit.
-« Durant un de mes voyages j'ai rencontrer un sorcier, novice dans ce domaine de la magie, qui s'était "lié" par mégarde à une vadrouille. Le pauvre homme trébuchait tellement souvent sur l'objet qu'il se cassa la jambe et dû rester alité jusqu'à ce qu'un mage vienne le délivrer de son malheur.», continua Lupin.
« Par contre, il me semble que le sort qui relit la clef et Harry ait été jeté par un sorcier des plus expérimenté. », fi- il, songeur.
-« Qui cela peut-il être ?», se demanda Harry qui n'avait rien perdu de la conversation.
-« Peu importe, je compte toujours faire une vérification magique.», répéta Maugrey d'un ton catégorique.
-« J'en parlerai à Dumbledore lorsqu'on sera au quartier de l'Ordre.», ajouta son ancien professeur. «Il a demander à te voir dès notre arrivée.», termina-t-il en regardant Harry.
Ils terminèrent la vérification des pièges et empruntèrent à nouveau le Tunnel Rétrécisseur en direction des quartiers de l'Ordre du Phénix.
Harry avait de plus en plus hâte de revoir Hermione et Ron afin de leur raconter les mystérieux événements qui lui étaient arrivé depuis le début de l'été.
Ils étaient presque à destination lorsque Harry remarqua que Tonks l'observait et s'approcha de lui.
-«Tout à l'heure, la cape qui recouvrait la cage d'Hedwidge est tombé et j'ai remarqué que ta chouette ne se sentait pas très bien.», commença-t-elle, en hésitant. « Il lui est arrivé quelque chose?», insista la sorcière en le regardant droit dans les yeux.
Harry ne su que répondre. Arthur, Lupin et Dedalus tendirent l'oreille pour entendre sa réponse.
- « Oui, elle a été attaquée pendant qu'elle m'apportait une lettre. Avec tout ce qui s'est passé ça m'a complètement sortie de la tête...», dit le jeune sorcier pour s'expliquer. « Je voulais aussi voir Dumbledore au sujet d'autre chose...», commença-t-il.
- « Attaquée! Et c'est maintenant que tu nous le dit !», s'emporta Maugrey, de plus en plus nerveux. Il regarda partout et continua sur le même ton, tout en marchant plus rapidement. « Dépêchons-nous! Plus vite on y sera mieux ce sera.»
En tête de file, Maugrey, scandalisé, ne pu s'empêcher de marmonner.
-« Ce garçon est insensé! ... attaquée et il ne dit rien! »
