Une journée chez les Maraudeurs.

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Note de l'auteur : Bonjour à tous ! Voilà enfin la deuxième partie d'Une journée chez les Maraudeurs. L'histoire se poursuit, toujours sous le point de vue de Remus. On en apprend beaucoup plus sur lui, son passé et ses espoirs. Peter commence à cacher des choses à ses compagnons, qui même s'ils s'en rendent compte, continuent de le protéger en espérant tout comprendre un jour. C'est une deuxième partie pas très gaie même si l'amitié est toujours là.

Cette histoire ne sera finalement pas un Two-Shot, et c'est définitif.

J'espère sincèrement que vous aimerez cette suite, j'ai essayé de rendre la vie des Maraudeurs la plus réaliste possible, à vous de me dire si j'ai réussi.

Updates : Le Bac, les révisions et les boulots d'été qui commencent, les updates risquent d'être très espacées. Je suis plongée dans l'écriture d'un journal (lié avec cette histoire, vous comprendrez sûrement pourquoi) depuis un petit moment. La suite du Petit carnet, de DAN, et de J'te hais, Potter ! ne devraient pas tarder.

Résumé : Une journée chez les Maraudeurs, chez eux à Poudlard. Là où ils furent certainement les plus heureux, réunis tous les quatre. James, Peter, Sirius et Remus. Mais aussi certainement là où tout commença à se briser. POV Remus.

Rating : K+

Avertissement : Très léger slash.

Pairing : Sirius Black/Remus Lupin

Dislaimer : Rien n'est à moi à part les quelques personnages inventés. Tout est à J.K Rowling.


- Deuxième partie –

Je me suis parfois demandé pourquoi tout allait de travers avec moi. Pourquoi le destin s'était acharné à ce point sur moi.

Et puis j'ai connu Mimi, une jeune fille irritante et criarde au teint translucide.

J'ai compris que l'injustice n'existait que chez les pauvres, chez les pauvres de l'amour et de l'amitié.

J'ai compris que bien des personnes connaissaient la faim, le racisme, la douleur. Que bien des personnes s'attachaient à la haine, au mépris. Et que bien peu de personnes n'accordaient de valeur au respect, à l'honneur.

Brutalement, j'ai compris que Mimi et moi nous posions les mêmes questions, inlassablement.

Elle était une épaule intouchable sur laquelle me reposer, sur laquelle je pouvais déverser sans aucune honte mes larmes et mes malheurs.

Mes péchés semblaient bons avec elle.

A travers son manteau transparent, j'ai connu l'amour d'une sœur.

Le lycanthrope et le fantôme.

Bien plus qu'un cliché, une totale ironie.

Une amitié peut se former, au fil des années, à l'ombre de tous, des regards envieux, haineux, aussi improbable soit-elle.

Personne ne pouvait se douter de la tristesse qu'a éprouvé cette ancienne sorcière, et du soutien qu'elle a pu m'apporté.

Bien trop tard je me suis aperçu que j'avais gâché tant d'années à me morfondre tout seul, et que j'avais perdu tant de baisers à me renfermer sur moi-même …

Que j'étais avant même d'être mort, le fantôme de Remus Lupin.

Journal de Remus Lupin, page 39.

'oOo'

Alors que je rejoins mes compagnons dans la Grande Salle, un silence étonnant régne à la table des rouge et or. Bizarrement, c'est l'une des premières fois en sept années d'étude.

Un de ces silences qui ne présagent rien de bon.

Un de ces silences dans lesquels se reflètent la peur et la souffrance.

Je m'assois, sans bruit évidemment, en face de James. Lily n'est pas loin, et pour la première fois, ne fait aucun reproche au poursuiveur Gryffondor.

Mon regard se pose sur la table. Des dizaines de Gazette, ouvertes à la même page.

Un nouveau drame.

Un enfant découvert mort dans une des rues de Pré-Au-Lard.

Tout le monde se regarde.

Je jette un coup d'œil de plus près à l'article. Une photo. Un gros titre. Les premières lignes, efficaces, poignantes, terribles …

« Le jeune Emilien Mc Gregor a été retrouvé sans vie aux alentours de 22h00, hier soir dans le célèbre quartier de Pré-Au-Lard. Une marque dans le ciel.

La pénombre de la nuit, reflétant le nouveau drame de cette sombre période.

Un de plus au pays des ombres. »

L'article continue, recelant une douleur palpable, bien splus qu'une horreur fugace.

Et là, je comprends ce que tout le monde comprend.

Je cherche Fiona mais elle n'est pas assise à la table, elle est sans doute rentrée chez elle, pleurant sur son sort et celui de son petit frère.

On mange, lentement, difficilement. Cette nouvelle a un goût de terreur, et tout le monde se dit que sa famille n'est plus en sécurité.

La Grande Salle n'a jamais été autant silencieuse. Seul les Serpentard ronronnent et parlent.

J'ai envi de vomir.

Les conversations reprennent petit à petit, jouant avec nos nerfs.

« Vous savez où est Peter ? demande brutalement James, sans doute déjà confus à l'idée de prendre la parole dans pareille situation. »

La prononciation même des mots parait incongrue.

Les miens semblent coincés, ou peut être perdus au fond de ma gorge.

En ce qui me concerne pour Peter, je ne m'étais même pas rendu compte de son absence.

« Aucune idée, en ce moment il est bizarre. Il ne nous parle plus, il disparaît. Il doit se passer quelque chose chez lui. répond Sirius »

Etrangement, je suis d'accord avec lui. Quelque chose ne tourne pas rond.

James acquiesce, et alors qu'il veut prendre la parole, il s'étouffe avec un bout de carotte. Sans doute ne devait-il rien dire de plus. Etrange pensée que celle de l'ordre des choses.

Avec Sirius, on se regarde, dans d'autres circonstances, on aurait rigolé …

Alors qu'on finit de manger, je surprends les regards haineux de certains Gryffondor vers la table des Serpentard. C'est compréhensible.

Les prochaines semaines ne vont pas être faciles à vivre. La méfiance est partout, les élèves se jaugent et les amitiés se défont.

Lorsqu'on commence à se lever de table, Sirius et James commencent à se disputer. Comme si c'était l'heure et l'endroit.

« Tu sautes sur tout ce qui bouge Sirius ! D'abord cette Stéphania ! … »

Mon cœur se serre.

« … Ensuite Lily et qui d'autre après, hein ? demande durement James. »

« Tiens, c'est bizarre, c'est la première fois que tu me reproches ça ! Ca n'aurait aucun rapport avec la tornade rousse ? réplique sournoisement le plus brun des deux. »

« Et pourquoi ça aurait un rapport avec Lily ? Tu sais bien qu'on se déteste, tu peux t'en servir pour la jeter que ça ne me gênerait pas ! »

James a toujours trop parlé … Je regarde Lily, elle baisse la tête et quelque chose me dit que si elle était toute seule, elle laisserait les larmes couler. Elle ne réplique rien et cache son visage derrière ses cheveux. Tout d'un coup, en les voyant se déchirer comme ça, j'aurais voulu me retourner et parler avec Peter.

Il n'est pas là, peut être que ces derniers temps on l'a trop considéré comme un bouche trou, et dieu c'est s'il n'est pas ça pour nous.

Je suis tellement fatigué, de ces disputes, de cette ambiance.

« Je vais à la bibliothèque les gars »

Sirius et James se retournent, et avant qu'ils n'aient pu me poser une seule question, j'ai pris le chemin de la salle aux savoirs.

Ils ont peut être continué leur dispute. S'ils n'ont rien d'autre à faire par ces temps brumeux …

'oOo'

Je n'ai jamais très bien compris ce qu'il a pu se passer entre nous quatre.

Pourtant si proches, et finalement si loin.

J'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi, pourquoi ?

Pourquoi ?

Un mot qui m'a trahi, et qui me poursuit jusqu'aux derniers jours de ma vie …

Journal de Remus Lupin, page 138.

'oOo'

Une journée parait parfois longue, très longue, je suis sur que c'est arrivé à tout le monde.

Ces journées où les problèmes s'enchaînent et s'entremêlent.

Vous voyez, ces journées là …

'oOo'

Il y a une journée qui restera à jamais gravée dans mon esprit.

Aucun Oubliette ne pourra en venir à bout.

Cette fameuse journée où ma vie a pris un tournant.

Je me promenais, en bord de forêt avec mes parents, et comme d'habitude – la maladresse et la tête en l'air aidant – je me suis un peu trop éloigné. Cette journée avait pourtant commencé comme toutes les autres, ma mère m'avait réveillé, je sentais son odeur de chocolat. Elle venait juste de me préparer un chocolat chaud, mais un vrai, pas de ceux fait avec la magie. Ils sont meilleurs comme ça, vous savez ? Je me levais avec hâte, même petit j'étais du matin et n'importe quel chocolat au lait pouvait me faire sortir de mon lit.

J'avais huit ans, ce matin là. J'approchais même les neuf ans et je rêvais d'être grand.

Comme d'habitude, mon père lisait le journal, assis sur sa chaise, un verre de café sur la table. Probablement était-il déjà froid d'avoir lu trop longtemps la Gazette.

Je lui disais rapidement bonjour, admirant déjà le bol fumant posé à ma place.

Ma mère me donnait un sucre. Ce n'était jamais moi qui le prenais dans le placard, c'était toujours elle. Une sorte de tradition, de rituel, elle me faisait alors un bisous sur le front, et je buvais, avec délice mon chocolat. Je regardais par la fenêtre, les oiseaux chantaient. J'adorais le printemps.

Ils m'ont annoncé qu'on allait se balader, près de la forêt, à quelques kilomètres de chez nous. Nous n'y allions pas souvent, mais à chaque fois, nous nous faisions un plaisir de pique-niquer près de la petite rivière. L'eau ruisselait, et sous le soleil, nous dormions une heure avant de reprendre la route de la maison. C'était nos moments à nous, et comme je les aimais !

Décidément, la journée commençait bien.

Mais comme d'habitude, je me suis – l'insouciance aidant – éloigné de mes parents mais sans doute trop ce jour là. La forêt était délicieusement envoûtante et en cet après midi, la légère lumière qui s'échappait des feuilles laissait entrevoir le ciel bleu. Je m'extasiais sur tout, les fleurs sauvages, les troncs qui semblaient avoir mille ans d'âge.

Je m'extasiais un peu trop, et sans le savoir je me perdais dans cet océan de verdure.

Lorsque la panique me prit, il était trop tard, la nuit allait tomber et mon cauchemar commençait.

Le reste ne se raconte pas, la terreur, le noir, la douleur, les cris, les hurlements sont indéfinissables.

Tout ce que je sais, c'est que je n'ai plus eu de chocolat chaud et de bisous sur le front.

Journal de Remus Lupin, page 9

'oOo'

J'avance à tâtons dans mes recherches. Je me dis qu'il faudrait peut être que j'accepte à demander de l'aide. Ils seraient sans doute soulagés de savoir pourquoi je passe autant de temps dans cette bibliothèque et donc loin d'eux. Je sais qu'ils s'inquiètent pour moi, même s'ils refusent de trop le montrer.

Je continue encore un peu, trouve un ingrédient (dont je n'ai jamais entendu parler) essentiel à cette potion, et je décide d'en arrêter là pour le moment. Je commence à en avoir marre. Des mois que je travaille sur cette potion et j'ai l'impression d'en être au même point qu'au début. Ca en devient démoralisant.

Les septièmes années n'ont pas cours cet après midi, je décide de monter dans la salle commune. Je passe avant par la Grande Salle (on sait jamais, j'y trouverais peut être Peter), je n'y vois que Lily (en pleine discussion houleuse avec Snape, je crois qu'elle n'a pas apprécié le coup qu'il lui a fait à la sortie du cours de Défense Contre les Forces du Mal) et quelques Poufsouffle avec qui je discute brièvement.

Dans la salle commune, on pourrait croire qu'une motivation studieuse et soudaine a accaparé tous les élèves tant ils sont concentrés sur leur devoir ou leur lecture. Mais c'est tout autre, et les mots ne décrivent pas la colère sourde ressentie par les pages que l'on tourne sèchement, les mines que l'on casse violemment sur la feuille, les soupirs poussés toutes les dix secondes, les yeux qui cherchent une jeune fille au cheveux châtains clairs. Il y a des choses irremplaçables …

'oOo'

L'amour d'une mère, c'est une chose à laquelle vous donneriez votre vie pour la sauver.

C'est une fleur qui ne se fane pas, une chanson éternelle, un poème d'Apollinaire, c'est un tout qui forme pendant toute votre vie ce que vous êtes, vos espérances et vos rêves.

L'amour d'une mère console tout.

L'amour d'une mère guérit tout.

L'amour d'une mère apaise tout.

L'amour d'une mère change tout.

L'amour d'une mère dépasse tout.

L'amour d'une mère, c'est un amour suprême. Un amour tel que jamais plus on ne connaîtra.

Un amour inconditionnel et si fort, si fort.

Un amour qui te vrille le cœur, qui te réchauffe, qui panse tes blessures.

Un amour impossible à classer, un amour impossible à comprendre. Un amour, un amour.

C'est cet amour qui vous sauve des chagrins, des grippes, des trahisons.

C'est cet amour qui vous protège du mauvais temps, des gens méchants.

Moi, le jour de mes neuf ans. Il n'y avait pas ma mère.

Journal de Remus Lupin, page 1

'oOo'

Et il y a deux zigotos, qui se tournent le dos, bras croisés, tête haute et qui ne savent pas quoi faire. Ils se contentent de se taire et de regarder autour d'eux avec leur air revêche et ahuri.

« Toujours pas réconciliés ? demandais-je, en esquissant un sourire »

Sirius marmonne dans sa barbe et James se contente de sa mauvaise foi.

« Tu n'as qu'à lui demander à lui ! Il ne fait rien pour ! »

« De véritables gamins … »

Irréductiblement, ça n'avait pas changé, et tous les trois nous échangeons un regard.

La tempête était passée entre eux deux. Les choses pouvaient reprendre leur cours. Mais tout est relatif.

Et quelle magnifique tempête était passée dans les yeux de Sirius. Sont-il gris ou bleus, vert ou marrons ? Ils semblent sombres et brillants en même temps. Ils semblent refléter mille merveilles, mille délices.

Pour penser à autre chose, j'ai commencé à parler de Peter.

« Vous ne l'avez toujours pas vu ? J'ai essayé de le chercher un peu tout à l'heure mais je ne l'ai pas trouvé. »

« Moi aussi j'ai essayé tout à l'heure de mon côté, mais pas de Peter à l'horizon, avoua piteusement James. »

On s'est retourné vers Sirius.

« Ben moi, j'ai été cherché Stéphania, et je l'ai trouvé, répliqua t-il en haussant les épaules. »

Je souris mais j'ai mal, c'est normal ? Ses paroles semblent empoisonnées, quelque chose se passe en moi, quelque chose casse, avec un son sourd.

« Pourquoi tu n'as pas utilisé la carte du Maraudeur James, ça aurait été plus simple, non ? demandais-je, comme si c'était une évidence. »

Je le savais tête en l'air, mais pas à ce point.

Il baissa la tête et regarda le sol.

« C'est que, je n'ai plus ma baguette. »

Je fronçais les sourcils.

La bagarre m'est alors revenue à l'esprit. Et surtout l'arrivée de Mc Gonagall, j'ai prié pour eux à ce moment là mais quel que soit le dieu qui existe là haut il ne m'a pas écouté. La punition avait été sévère en points, et surtout pour le moins inattendue. Les baguettes avaient été confisquées pour la durée d'une semaine si je me rappelle bien.

« Evidemment, j'avais oublié ! D'ailleurs, tant que j'y pense, vous avez vraiment été stupide tout à l'heure. Tu cherches vraiment à te prendre des coups par Lily, James ? 120 points en moins en quelques minutes ! »

Il a haussé les épaules, et inconsciemment il sait que je dis vrai.

« D'ailleurs, que c'est-il passé dans le bureau de Mc Gonagall après ? demandais-je avec curiosité. »

Ils regardèrent tous les deux le plafond en sifflotant.

« Sinon, faudrait peut être trouver Peter, non ? »

« C'est ça, change de conversation Sirius, tu ne m'auras pas comme ça, annonçais-je. »

Il me fit un de ses sourires ultra blancheur, et je n'arrivais plus à penser.

Alors qu'ils commençaient à émettre des solutions plus qu'abracadabrantes sur la disparition de Peter, je reprenais difficilement mes esprits tandis que mes yeux étaient rivés sur le torse de Sirius qui bougeait au rythme de sa respiration.

'oOo'

Je me rappelle de ma rencontre avec Sirius, enfin, je me rappelle de ma rencontre avec mes futurs meilleurs amis.

C'est Peter que j'ai rencontré en premier. J'errais dans le train, en quête d'une place qui ne dérangerait personne et de laquelle je serais invisible pour les autres..

Et j'ai rencontré Peter, déjà tout gringalet. Il s'était perdu. Je me rappelle m'être demandé comment on pouvait se perdre dans un train, il n'y a qu'une ligne droite !

Je l'ai aidé, sans trop savoir pourquoi, peut être parce qu'il me faisait de la peine, à chercher sa cabine.

Il me vantait les mérites de ses compagnons pour le voyage. Il ne cessait de parler d'un certain Sirius et la description qu'il en faisait me laisser sceptique, il le vénérait presque. Quand je suis entré, j'ai tout de suite vu ce Sirius. Beau, brun, bien habillé, une chevalière ornée d'un B et une impeccable coiffure. Mon contraire quoi. Il rigolait, simplement. J'ai ensuite vu une tête ébouriffée coiffée de lunettes rondes. Il m'a tout de suite paru suffisant, arrogant. Son regard m'a traversé, il m'a jaugé, je me suis senti mal à l'aise, impuissant.

Sirius a alors dit quelque chose à James, que je n'ai pas compris. Il a éclaté de rire, puis il a retourné son attention vers moi. Finalement, ces deux jeunes me semblaient antipathiques et l'air étouffant dans cette cabine. Je n'étais pas de leur monde.

Alors que je commençais à partir, Peter a insisté pour que je reste. Ils m'ont tous fait une place.

Une place, pour moi.

Je n'avais pas l'impression de piquer la place de quelqu'un, juste d'être à la mienne. Et en y regardant bien, les yeux de James ne brillaient pas d'arrogance mais pétillaient de malice. A bien y regarder, le sourire franc de Sirius ressemblaient aux sourires de mes amis d'enfance. Et en regardant bien, le comportement de Peter ressemblait à celui d'un petit frère.

On est resté ensemble tout le trajet, et arrivé dans la Grande Salle, répartis tous les quatre à Gryffondor, on s'est assis à côté.

Journal de Remus Lupin, page 28

'oOo'

On a alors décidé de partir à la recherche de Peter, plus soudés (je le croyais) que jamais.

Muni de ma baguette, puisque les deux abrutis qui me servent d'amis se sont fait confisqués la leur, j'ai déchiffré la carte du Maraudeur et c'est avec étonnement que nous avons retrouvé la trace de Peter. Dans les cachots.

On est donc parti vers le domaine des Serpentards, et quand on est arrivé dans les cachots, pour la première fois, mes deux amis ne faisaient pas les fiers. Une baguette pour trois dans un lieu des plus hostiles, ça fait peu !

Alors qu'on approchait de plus en plus de Peter, un petit point noir s'est approché de notre acolyte, Snape en personne.

On a accéléré le pas, essayant d'ignorer la peur qui commençait à monter dans nos entrailles.

Quoi que Snape fasse à Peter, on fera face ensemble, parce qu'on est amis avant tout. Et que pour ses amis, il faut tout donner.

Des chuchotements se faisaient plus précis et on entendait un peu plus clairement la voix de Peter sans pour autant distinguer ce qu'il se passait.

On est alors arrivé à un croisement, on a tourné à droite.

Snape parlait à Peter qui le regardait, avec son air craintif habituel.

Sans juger ce qu'il se passait et le plus rapidement possible, j'ai levé ma baguette vers Snape.

« Eloigne toi de lui Servilus ! cria Sirius »

Il nous regarda avec étonnement, et de sa voix froide et ironique, il rigola légèrement.

« Il ne faut pas croire que tous les Serpentards soient prêt à torturer un Gryffondor dès qu'il en croise un, même si je me chargerais volontiers de toi Black ! »

Il nous toise, et ça me semble bien étrange, étant donné qu'il est en position de faiblesse.

Snape a une façon bien à lui de paraître toujours calme et sur de lui, toujours maître de ma situation, quoi qu'il se passe.

« Je n'ai rien fait à votre chétif Gryffondor, vous pouvez le récupérez ! »

Peter lança un regard interrogatif à Snape.

« Et ne t'avise plus de traîner dans les parages Pettigrow ! »

Ma baguette toujours pointée vers lui, Snape s'est retourné et commence à partir la tête haute.

J'entends un rire, mais je dois m'imaginer des choses.

Je secoue la tête devant pareille situation.

Snape est un être étrange.

J'abaisse ma baguette tandis que Peter s'avance vers nous.

James le prend par l'épaule et lui lance une vanne.

On reprend le chemin de la salle commune en silence, les questions, ce sera pour plus tard.


Voilà pour cette deuxième partie, j'espère que vous avez aimé.

A très bientôt !

Lila Flow