Roy et Riza avaient traduit le parchemin de la troisème Clé et résolu l'énigme pour retrouver la quatrième Clé vers 23h00.
Le colonel était en train de relire ses notes, un peu dubitatif quant au lieu où ils devraient se rendre.
" Non apparemment c'est bien ça. Nous devons nous rendre dans le monastère d'Hémerin pour trouver la Clé de la Spirualité pour Courage." annonça-t-il.
" Ils ne les ont pas cachées n'importe où ces Clés. Toujours dans des endroits leur correspondant." remarqua Riza.
Roy acquiesça et reposa sa feuille. Puis il s'étira.
" Décidément, on passe notre vie dans les trains !" bâilla-t-il.
" Oui, j'envisage d'ailleurs d'en acheter un, comme ça on n'aura plus besoin de réserver les billets." ajouta Riza en regroupant les feuilles éparses sur le lit.
Roy sourit, et se leva. Il lui souhaita bonne nuit d'une voix plus câline qu'il ne l'aurait voulu.
" Bonne nuit Roy." sourit-elle.
S'il avait pu, il serait resté dormir avec elle. Mais cettez fois encore, il serait seul dans son lit. Le lendemain matin, elle alla le réveiller comme d'habitude, et l'attendait en bas pour le petit déjeuner. En arrivant, il la trouva en train de discuter agréablement avec un homme. Celui-ci la faisait rire, et Roy sentit la colère lui monter au nez. Il la rejoignit, et salua froidement l'individu. Riza invita son nouvel ami à déjeuner avec eux, au grand dam de Roy. Il dut ainsi supporter que quelqu'un fasse la cour à son lieutenant.
" J'espère que tu ne va pas proposer à ce sale type de nous suivre?" fit Roy quand leur invité forcé alla aux toilettes.
" Eric, un sale type ? M'enfin qu'est-ce qui te prend, tu le connais à peine." s'étonna Riza.
" Et toi aussi je te rappelle !"
Riza le dévisagea, et plissa les yeux.
" Roy Mustang, serait-tu jaloux par hasard ?"
" Jaloux moi ? D'un imbécile de passage ? Non mais tu plaisante ? En tout cas il est hors de question qu'il nous suive aujourd'hui."
" Non sans blague ? "
Le fameux Eric revient, et Roy piqua à nouveau du nez dans son assiette. Le petit déjeuner se passa dans une ambiance morose pour le brun. Il crut qu'il allait frapper Eric quand ce dernier fit un baisemain à Riza.
" Enlève immédiatement tes sales pattes de MA Riza ! "
Roy attrapa son amie par le poignet et ils allèrent chercher leurs bagages.
" Mais Roy ! Lâche-moi tu me fais mal enfin !" protesta la jeune femme.
Elle parvint à se libérer et frotta le poignet.
" Non mais tu es devenu barzingue ou quoi ?" s'exclama-t-elle.
" Barzingue moi ? Et toi alors, à flirter avec le premier pignouf venu !"
" Ca te va bien de me dire ça ! Toi qui collectionne les femmes comme si c'étaient des timbres ! " riposta-t-elle.
" Ca n'a rien à voir !" s'écria Roy.
" Ah non ?"
" Non ! "
" Parfait ! Et puis si tu n'es pas content tu n'as aller te cueillir une pintade ! Comme ça on sera quittes !"
Elle rentra dans sa chambre en claquant la porte. Ils ne se parlèrent pas durant tout le voyage. Ce ne fut que lorsqu'ils arrivèrent au monastère qu'ils furent obliger de se parler.
" Au monastère cherchez la vierge la plus timide, relut Riza. Mais bien sûr ! Il y aune dizaine de statues rien que dans l'église !"
Sans attendre l'avis de Roy elle commença à examiner chacune d'entre elles. Roy n'eut plus qu'à faire pareil de l'autre côté. Ils cherchèrent durant une heure.
Puis Roy s'aventura au-dehors ... pour apercevoir une vaste cour avec sûrement une vingtaine de sculptures. Riza le rejoignit.
" Huiiii-phuuu ! Ben on a pas le cul sorti des ronces." lâcha-t-elle.
" Quoi ?"
" On en a pour minimum deux heures pour trouver la vierge, si tu préfère."
" J'avais compris merci. Je m'attendais pas à ce que tu parle comme ça, c'est tout."
" Que veux-tu je suis une femme pleine de surprises." soupira-t-elle.
" Ca aussi j'avais compris."
Du coin de l'oeil elle le vit sourire. La même chose étira ses zygomatiques, et elle fit un pas dans la cour.
" Si on veut la trouver, il va falloir qu'on raisonne autrement. Cette vierge est censée être la plus timide de toutes." reprit-elle.
" Et quand on est timide, on se cache. Ici, il n'y a pas de cachettes, donc ..." continua Roy.
" Elle ne doit pas être représentée en entier, et pas non plus en vue." acheva le lieutenant."
" Exact. Cherchons donc un buste ou une tête sur les socles."
Ils se séparèrent, et examinèrent chacun des socles. Au bout d'une demi-heure, Riza entendit Roy l'appeler à quelques mètres d'elle. Elle le rejoignit prestement, et il lui montrait le cercle familier sur un grand socle où priaient des nones de pierres. Puis il claqua des doigts dessus, et un pan de pierre coulissa, révélant un puits et une échelle en métal. Après avoir vérifié que personne ne les regardait, ils allumèrent les lampes et descendirent. Le puits était assez profond et débouchait sur un long couloir. Tout d'un coup, Riza poussa un cri perçant tout en se jetant contre Roy.
" C'qui se passe oh !" s'exclama-t-il, étonné de la voir se pelotonner ainsi contre lui.
Elle tendit un doigt tremblant.
" Une araignée ... là !"
Roy dirigea sa lampe vers la bestiole qui descendait tranquillement sur son fil.
" Ah c'est vrai que t'en a peur !" se rappela-t-il.
Il sourit, ravi de la sentir tout contre lui. Il attrapa le fil de l'araignée et le lança ailleurs.
" C'est bon, elle est partie." dit-il doucement en lui caressant la tête.
" Chuis sûre qu'il en a d'autres !"
" Si c'est le cas je les réduis en cendres. Allez viens."
Riza se cramponnait au bras de Roy, et continua à avancer. Ils arrivèrent dans une pièce spacieuse. Le colonel sentit une dalle s'enfoncer sous son poids. Riza le tira aussitôt en arrière, tandis que quelque chose siffla.
" Wow. Merci Riza." fit Roy en éclairant une lance fichée dans une paroi.
" C'est pour l'araignée." répondit-elle.
Roy passa un bras autour de sa taille et la rapprocha de lui.
" S'il y a des pièges maintenant ..." reprit-il.
Ils avancèrent précautionneusement. Roy empêcha Riza de rompre un fil au ras du sol, et elle de se prendre une nouvelle lance à travers la cafetière. Puis ils trouvèrent le coffret contenant la clé. Mais ô horreur, il se trouvait dans une trappe bourrée de grosses araignées. Ce qui ne manqua pas d'arracher un hurlement à casser un carreau à Riza. Et d' exploser les tympans de Roy.
" Purée quel coffre ! " songea-t-il alors qu'elle le serrait à l'en étouffer.
Et quelle poigne aussi. Roy claqua des doigts et toutes les sales bêtes partirent en fumée ( nan moi non pu j'aime pas les aragnées). Puis il ouvrit le coffret et retira la Clé en améthyste.
" Riza ? Tu peux regarder y'a plus rien." annonça Roy d'une voix douce.
Elle risqua un coup d'oeil vers la trappe. Vide. Elle s'écarta de lui.
" Sortons de là en vitesse !" articula-t-elle quand il lui donna la Clé de la Spirtualité.
Ou plutôt des horreurs en ce qui la concernait. Ils ressortirent à l'air libre et regagnèrent leur hôtel. Riza tremblait encore en déroulant le parchemin indiquant le lieu de la prochaine Clé.
" Donne." fit Roy en lui ôtant des mains.
Riza baissa la tête. Il passa un bras autour de ses épaules et l'attira contre lui tout en lisant. Riza se blottit contre lui et ferma les yeux.
" J' adore ton parfum." dit-il.
" Mais je n'en ait pas." contredit-elle.
" Il n'empêche que ça me plaît."
Riza rosit. Elle resta pelotonnée contre lui tandis qu'il commençait la traduction.
" Pourquoi est-on obligé de poireauter dans cet hôtel pourri ?" lança Envy en faisant les cents pas.
" Parce que tant que le maître ne connaît pas leur destination finale on ne peut qu'essayer de les rattraper." répondit Sloth qui brossait les cheveux de Wrath.
" En tout cas dès que ce sera fait, je leur explose la gueule ! Ainsi qu'aux 7 crétins qui peuvent nous tuer." continua Envy.
" Non, notre maître les veut vivants." rappela Lust.
Pride entra dans la chambre où ils s'étaient réunis.
" On les a vus dans le Nord, puis ils sont allés à Gallis." annonça-t-il.
" Je vais appeler notre maître." annonça Lust.
" Et moi je m'occupe des billets." ajouta Sloth.
" Je viens avec toi maman." décida Wrath.
Quand Roy eut fini son travail, il remarqua que Riza s'était endormie. Il l'allongea, et hésita à la réveiller. Roy posa une main sur sa joue, et elle tourna la tête, la coinçant ainsi sous sa tête.
" Mmmm ... Roy ..." gémit-elle.
Il haussa les sourcils, flatté de voir qu'elle rêvait de lui.
" Ce serait cruel d'interrompre de genre de rêve. D'un autre côté, elle sera furieuse si on perds du temps." se dit-il.
Ce dernier argument l'emporta, et il la réveilla en l'appelant doucement.
" Quoi ?" demanda-t-elle en ouvrant les yeux.
" Je sais où est la Clé suivante, il faut qu'on parte."
Riza hocha la tête en assentiment, s'étira et se leva. Une fois encore c'est elle qui réserva train et hôtel. Sauf que cette fois elle n'avait pas pu obtenir de chambre séparée. Roy lui tournait le dos quand elle l' annonça, de sorte qu'elle ne vit pas le sourire qui devait faire trois fois le tour de sa tête.
Ils descendirent plus bas dans le pays de Gallis. La Clé de la Pureté se trouvait dans une forêt réputée antique. Riza se demandait s' ils allaient croiser les homonculus avant d'arriver à la fin du voyage.
" Et encore de la marche ! Je vais finir par faire fondre mes semelles." lança Roy tandis qu'ils arpentaient la forêt.
" Ca c'est rien ! Attends un peu qu'on commence à escalader la montagne."
" Je t'en prie, une joie à la fois !"
Riza éclata de rire. Ils arrivèrent au pieds de la montagne en fin de matinée. Ils en profitèrent pour faire une halte et pique-niquer.
" C'est là-dedans que ce trouve la Pureté ?" demanda-t-il.
" Oui. Dans l'air pur de la montagne, justement." répondit Riza avant de boire.
Une fois leur repas avalé, ils commencèrent à escalader les pentes. Roy oublia très vite la fatigue : Riza était passée devant, il devait avouer que la vue était splendide. Enfin ils arrivèrent dans une grotte. Riza aida Roy à monter.
Puis il s'avancèrent dans la caverne. La jeune femme espéra ne pas y croiser d'araignées.
" C'est quoi ce bruit ? On dirait une pierre qui roule." dit Roy.
" COURS !" cria Riza en le prenant par la main.
Ils galopèrent, une énorme boule ronde arrivant derrière eux. Tout en courant Roy avisa une niche. Elle serait juste pour eux deux, mais cela valait mieux que de finir en steak tartare. Il y poussa Riza et se plaqua contre elle. La pierre leur passa à ras. Le danger passé, ils soupirèrent de soulagement. Tous deux sortirent de leur cachette. La pierre avait prit un autre couloir. Roy et Riza marchèrent un moment sans rencontrer d'autres pièges. Excepté peut-être un gouffre rempli de pics qui s'ouvrit brutalement sous leurs pieds.
" Voilà ! La clé est là !" annonça Riza en ouvrant une cache.
La Clé de la Pureté était une opale en forme de losange. Roy repéra une sortie, de sorte qu'ils n'eurent pas à faire le chemin de l'aller.
Ils étaient éreintés en arrivant dans leur chambre.
