Bon à savoir : Je reçois mon bulletin le 28, le rating s'élève à K+ et je n'ai jamais eu aussi honte de mes fautes d'orthographe. Désolée pour le chapitre précédent.

Note de l'auteur : Wow ! Merci pour toutes vos reviews, elles sont sensas ! J'espère que ce chapitre ne va décevoir aucun de vous. Pour ceux qui me l'ont demandé : j'ai effectivement une idée de slash mais ce sera pour une autre fois. Gros merci à Nahel pour son aide si précieuse!

Enjoy !

Chapitre 2 : Comment on passe d'une situation précaire à une situation désespérée.

Ce n'est que samedi matin que Tony se rendit compte de ce qu'il avait fait. Il s'était réveillé en sursaut, pensant être en retard et « bon sang Gibbs va me tuer ! » puis il avait réalisé que a) c'était samedi et que b) il avait démissionné. Enfin, pas officiellement. Il fallait attendre lundi pour que son futur ex-patron lise sa lettre et la donne à l'administration.

Tout doucement, Tony s'apprêta à vivre le week-end le plus plat de toute son existence, préparant une pile de DVD près de la télévision et commandant une pizza et un tonneau de bière. Il commença avec « Guess who's coming to dinner » de Stanley Kramer et une quatre fromages. Et c'est juste au moment où Katharine Hepburn présentait son fiancé à son père que la sonnerie retentit. Machinalement, Tony alla ouvrir la porte de son appartement et l'instant d'après, son père lui faisait face.


Ziva tapotait sur son clavier, finissant un rapport et McGee était profondément captivé par son travail. Tous les deux avaient été priés de réquisitionner leur samedi pour une affaire urgente qui n'avait pas encore montré son nez. Tout comme Gibbs.

- Tu as vu Tony ? demanda soudainement McGee en levant la tête de son ordinateur.

Ziva le regarda un instant, l'air de chercher de quoi il parlait avant de recevoir l'illumination divine.

- Non. J'imagine que lorsque Gibbs va revenir, il aura droit à un coup de fil ravageur.

- Ni son portable, ni son fixe ne répondent.

- Bien, déclara Ziva avec un grand sourire. Avec un peu de chance, il s'est noyé dans son bain.

C'est à ce moment là que Gibbs choisit de débarquer devant et sans un « bonjour », il commença à leur introduire les faits.

- Un officier de la marine vient d'être retrouvé mort dans une chambre d'hôtel à Miami. L'affaire est à nous.

- Euh… A Miami, patron ? répéta McGee

- Oui… C'est en Floride, répondit Gibbs sans l'ombre d'un sourire. Où est DiNozzo ?

Un grand silence s'installa dans la pièce. Il fut suivi par des « Je lui passe un coup de fil » sous le regard énervé de Gibbs. Les deux agents s'agitaient dans tous les sens lorsqu'il remarqua un élément inconnu sur son bureau. Il ouvrit la lettre et la lue en diagonal avant de la ranger dans sa veste.

- On y va ! lança-t-il à l'assemblée.

- Et Tony, s'enquerra McGee.

- Peu importe Tony ! tonna son patron, déjà dans l'ascenseur. Abby et Ducky nous attendent.

Les deux agents passèrent la porte avant qu'elle ne se referme sur Gibbs.


Le DVD était en pause sur un gros plan de Katherine Hepburn. A table, Tony et son père sirotait un café. Ou plutôt, Tony regardait son père siroter un café.

- Ca fait longtemps, commença celui-ci.

- Cinq ans, depuis la mort de mon Oncle. DiNozzo senior n'avait pas vieillit en cinq ans. Ses cheveux avaient certes pris une teinte grisonnante mais il ressemblait toujours autant à son fils. Mis à part ses yeux bruns.

- Tu es là parce que tu as entendu la nouvelle ? demanda Tony.

- Non. Je suis là parce que j'ai un service à te demander.

Tony eu un sourire amer.

- C'est drôle. Quand j'avais douze ans je n'étais pas vraiment utile.

Il prit la tasse de son père pour la remplir, en profitant pour lui tourner le dos.

- Tu ne vas pas recommencer. Je change d'avis comme de chemise. Tu le sais bien.

Il y avait de l'humour dans sa voix mais Tony n'avait pas vraiment envie de rire.

- Je connais mieux tes ceintures que tes chemises, lança-t-il d'une voix froide.

Son père sauta de sa chaise et le força brutalement à se retourner. La tasse de café tomba sur le carrelage et il lui serra fermement le poignet.

- Ne recommence plus jamais ça, compris ?

- Lâche moi, répondit simplement Tony en grimaçant de douleur.

Son père avait toujours autant de force. Il le lâcha et ils reprirent leur discussion comme si l'incident n'avait jamais eu lieu.

- Tu joues toujours au détective, non ?

- Oui père, répondit Tony, retenant un soupire.

- Il y a quelques semaines, j'ai découvert des transactions inhabituelles dans le compte en banque d'un de mes associés.

- Je ne suis pas contrôleur d'impôts, l'interrompit Tony.

DiNozzo senior continua sans faire attention.

- Je soupçonne quelque chose de pas très net dans tout cela et j'aimerais que tu t'occupe de lui.

Il y eut un petit silence.

- Père, « détective » n'est pas synonyme de « tueur à gage ».

- Je te parle de l'espionner et de me donner les preuves de ce que j'avance, crétin ! Et vu que ton salaire ne doit pas être extraordinaire, je te propose beaucoup d'argent pour ça.

Le fait que son père n'était pas au courant que son salaire était inexistant à l'heure actuelle, surprit Tony. D'habitude, le si respecté DiNozzo avait des oreilles partout.

- Je n'ai peut-être pas envie de travailler pour toi, dit-il.

- Moi je crois que si, lança son père en lançant un billet d'avion sur la table.

La destination était Miami. Après tout, c'était ça ou ramper devant Gibbs.