Avertissement danger de mort : GARE AUX SPOILERS ! SI VOUS N'AIMEZ PAS CA REBROUSSEZ CHEMIN ! Les autres avancez !
Cours d'histoire, je t'aime ! Réalisateurs et auteurs de livres, films, magazines sur la 2nde Guerre Mondiale, je vous aime aussi ! Et mes grosses encyclopédies d'Hist/Géo, mais je sens que j'en atteindrai jamais le bout. A côté de ça la Bible c'est une tapette à mouches.
Notes d'introduction : Aaah... j'adore les récits sur 2nde Guerre Mondiale. C'est une partie de l'histoire qui me passionne le plus... J'ai envie de tout voir, de tout lire sur le sujet... Bon, pas jusqu'au point de me trouver en plein cœur de l'action, mais... comment le Monde a-t-il pu basculer à cause d'un seul homme frustré qui a raté sa vie d'artiste ? C'est très psychologique !
Mes influences pour cette fic sont, bien entendu, Hagaren et tout ce qu'on peut trouver qui parle de la guerre... Comme je n'ai pas vu le film, excusez-moi si je fais des contre-sens. On va dire que c'est une histoire indépendante !
(Pour mémoire à faire partager) : J'ai adoré « Pauvre petit garçon ! » de Dino Buzzati... si ce qu'il dit est vrai, on comprend un peu pourquoi Hitler l'est devenu vilain !
Edward: Euh... tu te sens bien ?
Mwa : Oui oui, chui en super forme ! #donne des coups de pieds à un oreiller qui lui rappelle le dictateur#
Alphonse : Nii-san, elle fait quoi à ce coussin ?
Edward : Elle s'entraîne à botter le train du prochain méchant de la Troisième Guerre Mondiale...
Mwa : Ah non Al ! Pas de ça ! Pas de 'Nii-san' ! Dans cette fic-ci, faut que tu dises 'Grand frère' ! Parce que même si ça me démange d'en dire, les mots japonais colleront pas à cette fic... à part p'tet si je parle de la guerre du Pacifique, je ferai intervenir des japonais, mais ! Alphonse, tu as bien compris !
Alphonse : Heu... oui. Je crois. Avec toi tout est toujours très confus...
Faut excuser le langage châtié d'Edward, mais faut le comprendre, en 1932, c'était pas forcément la joie tous les jours...
Bon, je vous retiens pas plus longtemps avec tout mon blabla, ENJOY !
Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage
Partie II : Overture
Allemagne, Munich, 1932.
« Al ! Chui rentré ! »
Encore une journée qu'Edward qualifierait de 'merdeuse'. Il se demande ce qui le retient d'exploser... peut-être son frère... ils ont déjà assez de soucis comme ça, pas la peine de rajouter de la mauvaise humeur.
Il faut le comprendre, aussi ; déjà, y'a des p'tits bouseux qui viennent de lui piquer le dernier brötchen (1) sur l'étalage à la boulangerie : ce qui signifie que les croûtons pour la soupe lui ont filé sous le nez. En plus, il n'a même pas touché sa paye du jour. Et par-dessus le marché, l'usine vient de fermer. C'est la deuxième fois en trois mois qu'Edward perd son travail. Fichue crise financière (2).
« Grand frère ! Tu rentres tôt aujourd'hui ! »
Un homme aux cheveux châtains rattachés en une petite queue de cheval, aux yeux d'un vert doré pétillants, court à la rencontre de son frère. L'autre le gratifie d'un sourire pour le remercier de ces signes de bienvenue. Ce dernier a les cheveux blonds comme les blés, longs et rattachés aussi en queue de cheval, avec des mèches rebelles et un épi, une frange encadrant son visage aux traits fins. Ces grands yeux mordorés expriment en cet instant de la fatigue plus qu'autre chose. Avec le courage d'un homme qui va s'en prendre à une forteresse imprenable, il se traîne jusqu'au fauteuil le plus proche et s'y assoit, histoire de souffler un peu. Il s'y cale bien et ferme les yeux, une expression béate sur le visage ; s'il peut oublier cinq minutes son mal de dos, alors tout serait parfait. Il est bientôt rejoint par son petit frère qui lui tend une tasse de café, et les nouvelles du jour :
« Merci Alphonse »
Le dénommé Alphonse sourit en retour et s'assied en face de son interlocuteur. Il finit par poser la question, celle qui est à éviter, à son frère :
« Edward, comment s'est passée ta journée ? »
Il faillit recracher la gorgée qu'il est en train de boire. Pour dissimuler sa gêne, il fait semblant de bailler, et répond, tout en continuant de lire le journal :
« Oui, oui, ça pouvait aller, et toi ?
-Moi aussi. La routine... »
Silence :
« Ouais, je vois.
-Grand frère, quelque chose ne va pas ? »
Argl, mais il n'aurait pas pu la fermer ? Quel idiot ! Pourquoi a-t-il rajouté 'Ouais, je vois' ? La discussion aurait pu être close, et non ! Il a encore ouvert sa grande bouche. En plus il n'est pas doué pour mentir... :
« Mais noooon, tout va bien, je te dis...
-Edward, tu es sûr que ça va?
-Impec', Alphonse ! »
Il lui sourit maladroitement. Alphonse baisse les yeux :
« Pourquoi tu ne me parles jamais de tes problèmes ? Depuis qu'on est tout petit tu as toujours été comme ça. Je sais qu'à l'époque on avait pas mal de soucis – Comme aujourd'hui d'ailleurs –, mais je suis quand même ton frère ! Tu peux te confier, à moi ! »
Un nouveau silence s'ensuit. Edward plie le journal et le pose sur la table basse. Il se penche vers son frère :
« Ecoute Al. Tu as tes problèmes, et tu tentes déjà de les résoudre. Je ne veux pas t'imposer les miens.
-Non ! Tu ne m'imposes rien du tout ! Justement ! Tu sais très bien qu'en cette période de troubles, il faut s'entraider !
-Oui... c'est pour ça que je ne te dirai rien.
-Grand frère !
-Oh et pis t'inquiète pas, j'en trouverai bien un autre, d'emploi... oups ! »
Il se plaque la main sur la bouche, mais trop tard, Alphonse a déjà tout entendu :
« Grand frère ! Tu as encore perdu ton travail ?
-Hey ! L'usine a fermé, j'y peux rien !
-C'est la deuxième fois en si peu de temps... l'Allemagne court tout droit à la ruine... d'après les statistiques dans le journal, cette année, on doit être plus de cinq millions de chômeurs...
-C'est drôle, j'ai toujours pensé qu'on touchait bientôt la barre des six millions.
-C'est pire !
-C'est la Grande Dépression, Alphonse ! Et ça dure depuis deux ans déjà...(2). Il y aussi les frais de la Grande guerre...
-... Tu vas chercher un autre boulot ?
-Je verrais... mais d'un côté, si je ne travaille pas, tu te sentiras moins seul à la maison... »
Alphonse a de la chance, lui, il cumule les petits boulots à droite à gauche. Il a alors la possibilité de rentrer de bonne heure le soir. Le problème avec Edward, c'est qu'il est plus 'difficile' : il ne veut travailler que dans les entreprises à la pointe de la dernière technologie. Mais en cette période de l'année, il est bien difficile de trouver une bonne place dans une industrie au bord de la faillite. En fait, il cherche surtout à tirer profit des jours qu'il passe à étudier les mécaniques, le fonctionnement des appareils, des voitures... peut être qu'un jour, avec toutes les connaissances qu'il aura acquis, il pourra rentrer dans son monde avec son frère. Alphonse se lève d'un bond et s'écrie :
« Ed ! Dis pas de conneries ! Je ne veux pas que tu passes toute ta journée à glander à la maison à cause de moi ! Même si tu rentres très tard le soir, je peux me contenter de ça si tu fais des découvertes dans ton métier ! Et puis... », Il se radoucit, « ... Même en travaillant très dur, on a du mal à joindre les deux bouts. Le médiocre salaire que je gagne n'arrivera pas à couvrir toutes nos dépenses... les courses, l'argent pour la pension... ça fait deux mois qu'on n'a pas payé le loyer ! »
Ah, et comme-ci ça suffit pas, le loyer de la pension où ils vivent est toujours pas payé ; fait chier.
« Heureusement que Mme Baüer est une chic dame. Elle nous a laissé un délai de trois mois, mais quand même...
-Ça y est ? Elle est mariée avec l'Officier Baüer (3) ?
-Ed, ça fait un mois qu'elle est mariée... tu as déjà oublié ? Et maintenant M. Baüer ne fait plus parti de la police, il est devenu un Sturmabteilung.
-Un SA ? La section d'assaut du NSDAP (4) ?
-C'est ça... je l'ai appris aujourd'hui... Mme Baüer en est enchantée...
-Pfffff... Ce parti devient de plus en plus imposant... »
Alphonse se rassied, tandis qu'Ed prend le journal et commence à le lire. Il s'arrête à la page des votes :
« En Septembre 1930, on recensait plus de 6 millions de votes pour le NSDAP, ou le Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands. L'année suivante les statistiques restaient stables. Cette année, les paris sont ouverts. Certains affirment qu'ils seront plus de 8 millions, les plus optimistes 10... »
Edward parcourt l'article, une moue sceptique sur le visage. Alphonse rompt le silence :
« Grand frère, demain c'est le jour des élections. Tu viendras avec moi ?
-Non, je me ferai porter malade. », Réplique-t-il sans lever les yeux vers Alphonse.
« Ah... mais... tu risques d'avoir des problèmes...
-Je m'en contrefiche complément. Il n'y a qu'un seul parti en Allemagne, le machin des Travailleurs Allemands, alors une voix de plus ou de moins dans l'urne, qu'est ce que ça changerait ? »
Encore ce silence pesant, interrompu par Edward, cette fois :
« Et honnêtement, ce Hitler m'a l'air douteux.
-Tu dis ça à cause du putsch (5) ?
-Pas que ça... son parti fait régner la terreur, et il tient des propos qui me laisse pantois devant leur sens profond... il a l'air belliqueux par-dessus le marché.
-Mais beaucoup de gens pensent que lui et son parti seront capables de relever l'Allemagne défaite... il est le seul espoir de la nation Allemande. Il promet des choses fabuleuses pour la patrie...
-Des clous, ouais. J'irai pas. », Il leva le quotidien devant lui. Al est décidément trop naïf.
Alphonse pousse un soupir : pas la peine de discuter avec Edward, il est plus têtu qu'une bourrique. Il se lève et se dirige vers la cuisine :
« Le dîner sera prêt dans peu de temps.
-Ah, désolé, mais il n'y avait plus de pain à la boulangerie, aujourd'hui.
-C'est pas grave, on fera sans. »
Après avoir englouti leur repas qui se limite à de l'eau chaude avec des morceaux de pommes de terre et un peu de viande, les deux frères vont se coucher chacun de leur côté, souhaitant une 'bonne nuit' à l'un à l'autre.
Edward se dit qu'il y est allé un peu fort avec Alphonse... il se raccroche à ce qu'il peut dans cette société en ruine... ils sont arrivés pendant une période difficile d'après-guerre... Mais ils aspirent à un meilleur avenir, et si possible, à rentrer à Améstris. Edward n'a plus revu Winry, Mamie Pinako, Mustang, ni même Russel et Fletcher depuis maintenant sept ans(6)... sept ans... il ne se rappelle pas avoir cassé un miroir avant de venir... Alphonse lui a dit que leur professeur est morte. Il est resté sous le choc pendant une semaine en apprenant la nouvelle. Mustang a été envoyé au Nord – Il se demande s'il est marié à présent –, Armstrong fait du business –De quoi, de ses muscles ? –... oui, cela fait bien longtemps qu'Edward Elric a quitté son pays natal. La seule famille qui lui reste en ce bas-monde, c'est leur père Hohenheim, le bras droit de Churchill, en Grande Bretagne. Il leur arrive de temps en temps de recevoir des lettres de leur paternel –Alphonse y répond très activement, tandis qu'Edward feint d'avoir une douleur au poignet–, demandant de leurs nouvelles, mais aussi ce qu'il y a de 'neuf' en Allemagne. Al ne semble pas s'en rendre compte, mais Ed a plutôt l'impression que ces lettres sont une mission de faire un compte-rendu précis sur l'évolution de la Grande Allemagne : Hohenheim abuse en se servant d'eux comme espions.
N'empêche qu'il s'en veut un peu pour son frère. Bon, aller, au prix d'un effort dantesque, il peut bien l'accompagner demain à ses élections... peut être qu'il a raison, peut être que le parti pourrait sortir l'Allemagne de cette grave crise...
Et puis une voix de plus ou de moins, qu'est ce ça changerait après tout ?
Cette nuit là, Edward a rêvé de la Guerre Civile à Lior.
« Hein ? C'est vrai, tu m'accompagnes ?
-Bah ouais, le bureau de vote est sur la route pour aller à la bibliothèque, alors tant qu'à faire...
-Mais tu n'es pas obligé...
-Oh hé, commence pas à me faire changer d'avis, dépêche toi de t'habiller, après faut que t'ailles bosser.
-Ah oui, c'est vrai !
-... Au fait, Al...
-Oui Edward ?
-A l'avenir... quand y'aura un truc qu'ira pas chez moi, je te le dirai... d'accord ? Parce qu'en fin de compte, les Humains ne sont pas faits pour rester seuls... mais dans ce cas, faudra que toi aussi tu viennes me voir quand quelque chose te tracassera ! », Rajoute-t-il précipitamment, en rougissant.
« D'accodac', frérôt ! »
Il lui tend la main pour qu'il 'top' dedans ; ce que fait Edward.
Alphonse se sent mieux que la veille. Ça lui fait plaisir que son frère fasse des efforts, mais en même temps, il se culpabilise : sans s'en rendre compte de suite, il remarque que son frère cède trop souvent à ses caprices... ce qui le conduit à agir contre sa volonté, comme pour ce vote. Ou encore le fait qu'Edward ne veuille plus travailler pour qu'il se sente moins seul... dans ces moments là, il a l'impression d'être un boulet attaché à la jambe de son frère.
« Edward... tu es sûr que tu veux venir ?
-Oui, oui », Acquiesce-t-il en attachant son pardessus.
« Tu es sûr et certain que tu ne fais pas ça parce que hier je t'y es forcé ? »
Le blond se met à dévisager son frère, qui baisse la tête :
« Mais non, c'est pas pour ça –Enfin y'a un peu de ça mais... –. J'y ai réfléchi toute la soirée, et je me suis dis qu'après tout, ce ne sont que des à-priori. Il faut leur laisser une chance. On verra bien. Ce p'tit monde m'a pas l'air bien méchant...
-... Si tu le dis, frangin...
-Ben tu vois, je l'ai dit ! », Il le gratifie d'un sourire qui a l'air de dire 'Qu'est ce que je ferai pas pour te remonter le moral'.
Bureau de vote, 9h du matin
Ils se présentent devant un vieil homme :
« Vous êtes Monsieur ?
-Elric. Alphonse Elric.
-Prenez ce papier et attendez votre tour pour entrer dans l'isoloir. »
Alphonse tourne la tête pour regarder son frère, et s'avance. Il n'aurait pas dû le forcer, il le sait... et si son frère se met à lui faire la tête après ça ? Après tout, chacun ses opinions politiques...
Vient ensuite le tour d'Edward :
« Monsieur ?
-Edward Elric.
-... Très bien, prenez ça et attendez pour entrer dans l'isoloir... »
Soudain, un homme entre dans la pièce. Il porte un uniforme vers kaki, avec un brassard rouge sang sur le bras. On peut observer, dessiné à l'intérieur d'un cercle blanc –Edward est sûr de l'avoir vu dans un livre sur la religion Hindou–, une croix gammée. Le symbole du NSDAP.
Tout ce qu'il s'est, c'est que pour les Indiens, se signe marque l'action, la manifestation, le cycle, la régénération perpétuelle donc l'infini. La croix effectue un mouvement de rotation autour d'un centre immobile. En réalité, ce symbole a plusieurs significations : parmi elles, on peut reconnaître l'évolution de l'écriture au fils des siècles, celle-ci étant une invention de l'homme. Par la suite, cette croix apparaît dans toutes les civilisations. C'est un signe ancré en chacun des 'nous' ; c'est quelque chose qu'on ne peut oublier. Mais oublier quoi ? Que le NSDAP a existé ? (7)
La croix originelle est sensée être plus arrondie. Si les Allemand l'ont représentée à bord carrée, c'est peut être parce que ce peuple est assez strict sur les bords (8) ?
L'homme s'arrête derrière le vieux, et lis la liste par-dessus son épaule. Il fixe ensuite Edward, qui se sent soudain mal à l'aise :
« Monsieur... Elric Edward ?
-Oui. C'est moi », Il essaye de rester le plus courtois possible. Il n'aime décidément pas qu'on le regarde avec un air qui laisse sous-entendre qu'il serait coupable d'un crime.
« D'après nos notes, vous ne seriez pas venu voter pendant deux ans... ? »
C'est quoi cette fausse interrogation ? Il se retient de lui répliquer un cinglant 'Ouais, et alors ?' :
« J'étais malade ce jour là. Ou du moins je faisais semblant. Pense-t-il ensuite.
-Oh, vraiment... les deux années de suite...
-Je suis de constitution fragile.
-Je vois.»
Après un dernier contrôle, il quitte les lieux aussi rapidement qu'il est venu.
« Bizarre ces types », Pense le blondinet.
Une fois dans la cabine, il examine trois secondes sa feuille blanche. Finalement, il rend un bulletin blanc. Hé, il a dit à Al qu'il l'accompagnerait, pas forcément qu'il irait voter... pas que ça à faire non plus.
A la moitié du chemin conduisant au travail d'Alphonse, les frères ne se sont pratiquement échangé aucun mot. Puis subitement, Ed, qui n'a pas la conscience tranquille, avoue :
« Al, j'ai pas voté.
-Quoi ?
-J'ai rendu feuille blanche.
-Ah bon ? Mais... »
L'aîné ne sait quoi dire : il a un peu l'impression d'avoir trahi Alphonse, qui attend beaucoup de l'élection de ce parti. Et si finalement une voix de plus ou de moins changeait beaucoup ?
« Ed, tu vas rire, mais moi aussi j'ai rendu feuille blanche !
-QUOI ! MAIS POURQUOI TU M'AS TRAÎNÉ JUSQU'AU BUREAU ? »
Il y a deux chose qui horripile Ed au plus haut point: primo, que l'on fasse référence à sa taille (même si depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et qu'il ne fait plus 1m60), secundo, qu'on lui fasse perdre son temps pour des clopinettes.
« Mais, c'est parce qu'en fait je me sentais coupable de t'avoir emmené au bureau de vote... même si c'est notre devoir de citoyens...
-Alors tu t'es auto-puni ? A cause de moi ? Tu veux que je te foute une mandale ?
-Grand frère ! Calme toi ! Tu crois que t'es mieux, toi, avec tes problèmes de conscience ?
-Tu sais ce qu'elle te dit ma conscience ?
-J'en ai marre ! T'es franchement pas facile à vivre tous les jours !
-Je te retourne le compliment, cher frère !
-Y'a vraiment des jours où ta tête me revient pas ! Mais qu'est ce que t'attends pour te barrer de cette ville ? Trouve toi vite une nana et pars faire ta vie ailleurs qu'à Munich !
-HEIN ! Ah ouais, trouver une nana, faire ma vie avec ? Pendant cette période ? J'vais l'élever comment ma famille, avec ton salaire peut être ? En tout cas, ma copine ne m'a pas laissé tomber pour rentrer je ne sais où !
-Olga n'était qu'une amie ! », Riposte Alphonse, rosissant légèrement, « Elle est retournée vivre en Pologne avec ses grands-parents malades ! Et toi et Noah alors ? C'est pas une claque subliminale qu'elle t'a donné la dernière fois ? Alors ne me fais pas la morale concernant les femmes !
-SI ELLE M'A FOUTU UNE CLAQUE, C'EST A CAUSE D'UNE PETITE HISTOIRE STUPIDE D'ANNIVERSAIRE, ET NOAH AUSSI N'EST QU'UNE AMIE, ALORS MÊLE TOI DE TES AFFAIRES !
-PARFAIT ! MOI QUI VOULAIS M'EXCUSER, TU PEUX TOUJOURS COURIR ! JE SUIS QU'UN IMBÉCILE D'AVOIR VOULU TE RAMENER A AMÉSTRIS, JE... »
Il se tait soudain, réalisant sur quel ton il vient de parler et ce qu'il a dit.
« Tu aurais dû rester à Rizembool, c'est ça ?
-Non, c'est pas ce que je voulais dire ! Pardon, pardon Edward, c'est pas ce que je voulais dire ! Je ne suis qu'un crétin...
-... De nous deux, c'est moi qui suis fautif. »
Il pose sa main sur l'épaule de son petit frère, la mine déconfite.
« C'est à moi de m'excuser Alphonse, pardon. Si tu es coincé ici, c'est à cause de moi. Et je te promets que je trouverai un moyen pour nous ramener auprès de Winry et des autres.
-Ça n'est pas ta faute.
-Si, c'est entièrement ma faute. Je n'ai pas été assez fort pour passer de l'autre côté de la Porte. Tu as été entraîné avec moi dans un pays complètement en ruine.
-C'est faux ! C'est moi qui ai choisi d'être ici avec toi ! Je ne veux plus être séparé de toi !
-Alphonse...
-Tu me fais la promesse de rentrer à la maison, très bien, mais alors fais moi toi aussi une promesse : celle de toujours rester ensemble. »
Edward considère longuement les paroles d'Alphonse :
« Elle risque d'être un peu dur à tenir, ta promesse... mais je te le promets, 'croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer'. Celui que l'on appelait à juste titre le Full Metal Alchemist tiendra parole ! »
Edward n'a plus ses Auto-mails, leur père les a remplacé contre des membres artificiels entourés d'une peau, toute aussi fausse, mais qui fonctionnent, certes, plus ou moins bien.
Ils rirent. Pour des jeunes hommes d'une vingtaine d'années, on aurait cru de vrais gamins. Ils n'ont réalisé qu'au bout de dix minutes de fous rires que tout le monde les observe : d'abord ils se hurlent dessus, et ensuite se fendent la poire. Les plus grands génies de l'histoire de la planète ont beau venir d'Allemagne, le cas Elric est une affaire encore plus complexe qu'une équation mathématique inventée par un gosse de CM1. Pour rattraper le coup, Edward passe la tête de son frère sous le bras et se met à la gratter de son poing, et sans prêter attention aux 'Aïe, Grand frère ! Ouch, arrête ça fait mal !' d'Alphonse. Il s'excuse ensuite à la foule complément ahurie : « Ahaahahaha, s'cuzez, c'était juste une petite discussion amicale entre deux frères, ahaha, circulez y'a rien à voir... »
Une fois son frère relâché, ils continuent à marcher ensemble tout en se remémorant de vieux souvenirs, ou alors à parler du futur :
« Alors comme ça Olga est rentrée en Pologne ?
-Oui... déjà à cause de ses grands-parents, mais aussi parce qu'elle n'a pas confiance en la république actuelle... mais on s'écrit souvent.
-Oh...
-Raconte moi avec Noah toi, comment c'était ?
-Y'A JAMAIS RIEN EU ENTRE NOUS !
-Oui bon, t'excite pas comme ça. Elle aussi est partie, non ?
-Elle est partie en Éthiopie... pour voir de la famille ou ché pas quoi.
-Et vous vous écrivez souvent ?
-Non.
-Non ? Comment ça non !
-J'vais pas te faire un dessin non plus ! NON ! Je n'ai pas son adresse, comment veux-tu que je fasse ? Même si j'en avais envie je pourrais pas la lui envoyer, sa lettre !
-... Est-ce que tu as l'intention de l'épouser, un jour, Edward ? »
Méga silence :
« Al, tu te fous de ma gueule, c'est ça ?
-Noooooonooon, c'était une simple question... je me disais juste que vous formeriez un beau couple, et que tu en es à l'âge où...
-J'AI DIT QUE C'ETAIT QU'UNE AMIE, T'ES SOURD ! Et toi et ta petite Olga ?
-C'est qu'une connaissance ! Et je suis trop jeune pour me marier, enfin...
-Al, tu n'as qu'un an de différence d'âge avec moi.
-Bah, tu es quand même plus mûr que moi, enfin je ne sais pas...
-Tu me traites de vieux ? »
Ça y est, Ed vient de trouver un nouveau problème à ajouter aux deux autres : son âge :
« Mais non, je ne disais ça que pour me moquer de toi, Grand frère...
-Bah y'a intérêt. », Il tapote dangereusement le crâne d'Al, tout en se demandant quels ont été les sentiments de Mustang, lorsqu'il a eu son âge, sur le fait de ne pas encore partager sa vie avec une femme. Il chasse immédiatement cette question de son cerveau.
En cours de route, ils rencontrent une petite fille et son frère, assez sales et maigrichons, en train de réclamer des sous pour aider leur mère malade, à la maison. Ed et Al, pris de pitié et assaillis par de mauvais souvenirs, leur donnent pratiquement tout le contenu de leur maigre bourse ; les enfants, après des remerciement chaleureux, partent en demandant un peu de la compassion des passants. Sans dire un mot, les deux frères ont immédiatement compris les pensées de l'autre. Et s'ils avaient fait l'aumône pour leur mère ?
« Ça n'aurait servi à rien de toutes façons ; on n'aurait pas pu la sauver », affirme Edward à un Alphonse plutôt abattu par la scène :
« Oui, tu as raison », Répond-il dans un souffle.
Chassez la bonne humeur, elle revient au galop ! Les frères Elric finissent par retrouver le fil de leur conversation précédente en parlant de tout et de rien, en évitant les sujets délicats. Une fois arrivés à destination, Al demande à son frère de lui retirer, à la bibliothèque, un livre sur Dada :
« Hein, le dada ? C'est du russe ?
-Ed, fais pas l'andouille, je te parle du mouvement dada ! Le dadaïsme quoi !(9)
-Mais c'est quoi, ça ?
-De l'aaaaaaaart mon frère, de l'aaaaaaaart ! Inculte va !
-Ah d'accord, je croyais que tu m'parlais de poney, fallait préciser... A ce soir.
-A ce soir ! »
« Ed, t'es vraiment cinglé, tu pourras pas lire tous ses bouquins en cinq jours ! »
Alphonse connaît bien l'étrange faculté de son frère à lire des ouvrages plus vite qu'il n'ait le temps de dessiner un cercle de transmutation, mais il s'étonnera toujours devant la masse de lettres que peut ingurgiter son frère. Edward rétorque sans sortir le nez de son ouvrage :
« J'ai tout le temps de les lire, pour l'instant je suis au chômage je te rappelle...
-Au point d'en être fier ? »
Il s'abstient de répondre : en effet, ce n'est pas glorieux, et il a même honte à l'idée que son frère bosse dur tous les jours alors que lui, peinard, se tape des bouquins à longueur de journée :
« J'ai besoin de connaître l'histoire du monde dans lequel nous vivons. Il n'a rien à voir avec Améstris – A part peut être ces batailles à répétition –, et puis, j'étudie ce qu'il faut savoir pour trouver le bon tuyau. Un jour il y aura sûrement un moyen de nous faire rentrer à la maison... tu sais, j'ai trouvé des livres sur l'Alchimie à la bibliothèque de Munich – Mais ils sont moins complets que les nôtres, et l'Alchimie y est considérée comme quelque chose d'abstrait... Il ne parle même pas de l'Echange équivalent –...
-Ah, d'accord. Bonnes révisions alors. Le dîner sera bientôt prêt. Tu as ramené le livre que je t'ai demandé ?
-Ouais, il doit être sous l'encyclopédie des sciences contemporaines ou bien de l'anthologie de la création du monde...
-Super ! Merci !
Munich, 30 janvier 1933, après-midi
« Ed, c'est partout, à la radio, dans les journaux ! Écoute ça ! »
Sur ce, Alphonse enclenche leur vieille radio grésillante :
…... A midi, Adolf Hitler, fondateur et président du Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands, appelé communément parti nazi, a été élu Chancelier par le président de la République, Paul Von Hindenburg. Le NSDAP a été accueilli avec presque 14 millions de votes... vous entendez même d'ici les cris de joie des Allemands qui...'
-Tu crois que si on avait voté on aurait eu le décompte exact ?
-Grand Frère ! C'est pas le moment de rire ! C'est super sérieux, M. Hitler est devenu Chancelier !
-... Franchement, qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? Ça devrait me faire quelque chose ?
-Heu... non. En fait, à moi non ça ne fait rien. »
Il se replonge alors dans l'article, tandis que son frère se prépare pour aller gagner son pain :
« Ce soir, après mon job, je passerai à la bibliothèque pour ramener ce que j'ai emprunté. Tu veux que je te rapporte autre chose ?
-Non, ça ira, merci Edward. »
Soit Ed est myope, soit son frère paraît plus ébranlé par cette nouvelle qu'il ne veut le montrer.
Bibliothèque municipale.
En cherchant de quoi assouvir sa soif de connaissance, Ed découvre parmi les étagères, un livre assez volumineux qu'il n'a jamais vu par ici. 'Mein Kampf', c'est là le titre du livre. Certain d'avoir vu ce nom quelque part, il prend le volume entre ses mains pour mieux l'admirer : 'Mein Kampf', d' Adolf Hitler.
« Ah oui, c'est ce truc qu'il a rédigé pendant sa claustration. »
Il l'ouvre – Par simple curiosité –, et commence à lire quelques passages piochés de-ci de-là :
"Seul un espace suffisant sur cette terre assure à un peuple la liberté de l'existence."
Ed tourne machinalement les pages : "On ne peut gagner l'âme d'un peuple que si, en même temps l'on lutte pour atteindre son propre but, on veille à détruire tout ennemi qui cherche à y faire obstacle.". Il hausse à peine un sourcil : "La conception raciste fait place à la valeur des diverses races de l'humanité. Elle ne croit nullement à leur égalité, mais reconnaît au contraire leur diversité et leur valeur plus ou moins élevée. Cette connaissance lui confère l'obligation, suivant la volonté éternelle qui gouverne le monde, de favoriser la victoire du meilleur et du plus fort, d'exiger la subordination des mauvais et des faibles." Et plus loin "De temps en temps, les journaux illustrés mettent sous les yeux de nos bons bourgeois allemands le portrait d'un nègre qui, en tel ou tel endroit, est devenu professeur, avocat, pasteur. Pendant que nos bourgeois imbéciles admirent les effets miraculeux de ce dressage et sont pénétrés de respect pour les résultats qu'obtient la pédagogie moderne, le juif rusé y découvre un nouvel argument à l'appui de la théorie qu'il veut enfoncer dans la tête des peuples qui proclame l'égalité des hommes."
Une expression indéchiffrable sur le visage, Edward saute plusieurs pages après ce passage :"Ce qui est l'objet de notre lutte, c'est assurer l'existence et le développement de notre race et de notre peuple, c'est de nourrir ses enfants et de conserver la pureté du sang, la liberté et l'indépendance de la patrie, afin que notre peuple puisse mûrir pour l'accomplissement de la mission qui lui est destinée par le Créateur de l'univers."
Tandis qu'il s'approche de la vieille bibliothécaire pour lui rendre les livres –Et en emprunter de nouveaux –, le nez toujours plongé dans 'Mein Kampf', à la citation : "Le moyen de réussir un mouvement de réforme politique ne sera jamais d'éclairer ou d'influencer les forces dirigeantes : ce qu'il faut, c'est conquérir la puissance politique.", il ne peut s'empêcher de commenter :
« Alors c'est ce genre de conneries que peut écrire un politicien véreux ?
-Herr Elric ! Surveillez votre langage ! Vous vous trouvez dans ma bibliothèque, et qui plus est, vous parlez de notre Chancelier !
-Bon écoute Mamie, chacun son avis, hein ?
-De mon temps, on ne se serait pas permis de parler comme ça des autorités supérieures, et par-dessus le marché de parler de la sorte à une dame !
-Oh, et bien à votre époque, ça devait pas souvent être la fête... C'était quand, la préhistoire peut être ? », pense-t-il.
Ed n'écoute pas son sermon et continue la lecture de l'ouvrage. Lorsqu'il finit le paragraphe de l'"Etat populaire et race pure" sur cette dernière phrase : " Un Etat populaire doit (...) consacrer (Le mariage) comme une institution appelée à produire des êtres faits à l'image du Seigneur, et non pas des monstres mi-hommes, mi-singes.", il dit à la Madame (toujours en train de mouliner dans le vent) :
« Oh ben finalement la politique ça m'intéresse (10) ! J'vous emprunte celui-là aussi !
-Vous voyez quand vous voulez !
-Cause toujours vieille grenouille...
-A bientôt Herr Elric, et évitez de dépasser les délais d'emprunt !
-Je ne vois pas pourquoi vous me dites ça, j'ai toujours rendu mes livres à temps... Mouarf, cassée la vieille pie !
A l'extérieur se tient une foule impressionnante de citoyens heureux du résultat des élections (d'ailleurs Ed a pu finir le boulot un peu plus tôt, son patron est en liesse).
Une fois dans le hall de sa pension, il salue Mme Baüer « Tiens, son ventre aurait pas un peu enflé ? », et monte chez lui. Al vient l'accueillir, comme d'habitude :
« Alors, cette journée ?
-Plutôt calme. Je te rassure, l'usine n'a pas encore fermée. »
Il balance pêle-mêle ses bouquins sur la table, lorsque son attention se porte sur le journal de ce matin. Il fouille sa pile de livre à la recherche de... ah, le voilà :
« Alphonse, viens voir.
-Oui ?
-Jette un coup d'œil sur ce livre.
-... C'est quoi ? C'est de qui ?
-Devine. »
Alphonse commence à tourner les pages du livre, lisant à voix haute certains passages : "Le même sang appartient à un même empire. Le peuple allemand n'aura aucun droit à une activité politique coloniale tant qu'il n'aura pu réunir ses propres fils en un même Etat. Lorsque le territoire du Reich contiendra tous les Allemands, s'il s'avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d'acquérir les terres étrangères.
Grand Frère, qu'est-ce que ça signifie tout ça ?
"Notre but n'est pas une réforme religieuse, mais une réorganisation politique de notre peuple (...) ce n'est ni fonder une monarchie, ni renforcer la république, mais établir un État germanique."
-Qu'on a affaire à un drôle de zigoto frustré doublé un ego monstre et de troubles psychotiques inquiétants...
-... Pourquoi tu m'as emmené ça ? Tu ne vas pas le lire quand même ?
-Je ne lis pas ce genre de propagande pour me faire un lavage de cerveau, veux-tu ? Je voulais juste te montrer de quoi est capable 'notre' nouveau Chancelier. Déjà le titre est très évocateur : 'Mein Kampf'.(11) Ils l'ont certainement réédité à cause de sa victoire.
-Je pensais justement la même chose : il se prend pour le preux chevalier qui va sauver la race aryenne de... des Juifs ? Il est malade.
-Alphonse, ce type n'est pas malade. »
Alphonse le regarde sans comprendre :
« Al, il est pire que 'malade'. C'est l'homme le plus dangereux et redoutable de cette fin de siècle. »
A SUIVRE (commencé le 27/12/05 et achevé le 28/12/05)
LEXIQUE :
(1) Brötchen : Petit pain rond qu'on trouvait (et qu'on trouve toujours) en Allemagne.
(2) La fameuse crise de 1929, la 'Grande Dépression', qui touche l'Allemagne en 1930.
(3) En fait, dans le film de Full Metal, Ed rencontre un officier de police qui est le sosie de Hughes, mais je ne connaît pas son nom... alors je lui en ai donné un. Baüer est un nom très commun en Allemagne, un peu comme Dupont en France...
(4) NSDAP : de 'National Sozialistiche Deutsche Arbeiter Partei', le Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands. (Le parti nazi, quoi).
(5) Le fameux coup d'état de Hitler à Munich, le 9 Novembre 1923. Il échoue et sera conduit en prison. De 1924 à 1925, il va rédiger son 'Mein Kampf'
(6) En fait, dans le film, l'action se déroule en 1923, mais moi, j'ai plutôt dis en 1925... le soucis que j'ai réussi à me coller toute seule sous les bask', c'est l'âge des persos... bah ouais, ça vieillit un perso ! Je me suis dit comme ça que ça me permettait de les sauver de la vieillesse de 2 ans...
(7) Ah, pour sûr qu'on les oubliera pas ceux-là XD En tout cas, on comprend à présent pourquoi Hitler a choisi ce signe 'quelque chose qu'on ne peut pas oublier'. L'était pas artiste pour rien ce psychopathe !
(8) Hum, il paraît que les Allemands sont des personnes très strictes et sèches... j'ai jamais parlé à des allemands, je peux rien dire.
(9) Le Dadaïsme est à l'origine du Suréalisme... il a été créé en 1916 à Zurich.
(10) Ça me rappelle le vol.1, quand il sort la même phrase à Rose concernant la religion XD
(11) 'Mein Kampf' se traduit par 'Mon combat'
Bon, à partir de maintenant, la dictature Hitlérienne va s'imposer dans le bled de nos deux héros ! Si cette partie était plutôt ludique, la suite le sera moins ! J'espère que vous avez quand même aimé !
Merci pour vos reviews, et pour vos mails... ça me fait super plaisir que vous lisiez ma fic ;) Par contre, y'a de quoi faire un sondage : les avis sont très partagés sur la question 'lequel des frères Elric va mourir ?'. Aha, pas la peine de me bombarder de questions, vous le saurez en temps et en heure. Allez, que ceux et celles qui pensent qu'Ed va mourir d'une mort horrible lèvent la main droite ! (Parce que son bras droit c'est une méka-greffe XD), et levez le bras gauche (celui qui reste XD) ceux et celles qui pensent qu'Alphonse va mourir dans d'atroces souffrances ! Qui veut lever les 2 bras ? (silence dans la salle)
Non, je déconnais. Encore merci pour vos messages. ;) la suite bientôt. #sort en évitant les tomates#
