AVERTISSEMÔNT (accent caldoche) : Spoileeeeeeeeeeers ! Ceux et celles qui n'aiment pas ça... heu non, pas de 'vade rétro satanas' dans la figure siou plaît XD
La partie 5 ! La partie 5 ! O.O AAAAAAAALLELUÏAAAA ! AAAAALLELUÏAAA ! Miracle ! Kiseki da yo !
Ah au fait, je voulais corriger un truc : dans le chapeau de la précédente partie, j'ai dit que Greed allait apparaître... sowee, c'était une erreurT.T je voulais dire 'Archer' en fait ! Pour tout avouer, j'ai hésité à confier le rôle de Himmler à Greed ou Archer, c'est pour ça... bref...
L'action de ce chap. se déroulera jusqu'en Juillet 1936 (et en Août c'est les JO ! Mais ça sera la partie suivante.)
Ah, au fait, merci à toutes (et tous ?) pour avoir commenté mon dessin :3 hey, d0shite Lullaby tx pour le mail !Alors, convaincue que Mustang est un... ? Pardonne moi d0shite ! XD T'as fait fort par contre pour Riza ! Comment oses-tu dire ça !.? ç.ç
Encore un XD ? En fait, c'est juste un truc que j'ai gribouillé quand je m'ennuyais, pendant mon voyage, (pour ça que c'est pas extra XD), que j'ai scanné, et j'ai juste inversé la couleur sur Paint XD (donc si vous voulez savoir comment était l'original, faut juste inverser les couleurs :3). Je donnerai la traduc' du poème en fin de chapitre. Le titre du dessin est 'Der Junge, immer weiter, immer weiter...' (Oubliez pas les 2 points et le slash après http, sinon ça marche pô 8/) :
http/img89.imageshack.us/img89/7458/derjungeimmerweiterimmerweiter.jpg
Bref, ENJOY !
Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage
Partie V: Allegro
Début 1936
« Edward ? Tu m'as l'air un peu patraque... tu devrais te reposer. Je t'appellerai quand on passera à table.
-Merci... Al. Mais c'est pas la peine. »
Un lâche. Il se sent minable.
Il n'a même pas eu le courage de le dire à son propre petit frère. Cela fait un mois que ça dure.
« Dis-moi, tu a encore été convoqué par Göring aujourd'hui ?
-Oui.
-C'est bizarre qu'il t'appelles souvent comme ça... cette semaine tu n'es pas venu travailler pendant 4 jours d'affilés et tu reviens à des heures pas possibles...
-Oui c'est heu... bizarre autant qu'étrange.
-Tu n'aurais pas fait quelque chose de mal tout de même ? », S'inquiète Alphonse.
« Mais pour qui me prends-tu ? », Dit Edward en plaisantant.
« Pour mon gaffeur de grand frère !
-Hey ! Montre un peu de respect à ton aîné ! »
Edward est un peu plus rassuré. Apparemment, Alphonse ne se doute de rien...
Mais pendant combien de temps encore il pourra lui cacher ça ? Il est un Waffen SS à présent, et il doit quand même l'avouer à son frère.
Après tout, il a fait ça pour son bien.
« Tiens au fait Al, tu savais qu'il y a un nouveau camp de concentration qui a ouvert ? Sachsenhausen, au Nord Est de la ville. », Dit-il pour changer de sujet.
« Hmm... non, je ne savais pas. Ils n'en ont pas parlé ni à la radio, ni au journal.
-Ah, ok... »
La bourde. Pitié, faites qu'il ne... : « Comment tu le sais ? »
Argl ! Non ! Il l'a fait : « Je l'ai appris aujourd'hui... »
Oui, aujourd'hui, à son nouveau 'travail'.
Demain, il lui dira, à coup sûr.
Il a la soudaine impression qu'il s'est dit la même chose la veille.
« Al, je vais me coucher, j'ai pas très faim.
-Hein ? Quoi ? At...
-Bonne nuit Al !
-Non, attend ! »
Edward va s'enfermer dans sa chambre. Dormir lui remettra les idées en place. Maintenant qu'il a accepté ce travail, il peut quand même pas le regretter ! Affronter Göring, c'est une chose, mais affronter le regard accusateur de son frère, s'en est une autre.
« Les Nazis ont un pouvoir que nous autres n'avons pas. », Se répète Edward encore une fois, pour se persuader qu'il a bien agi. Ces hommes ne lui ont jamais rien fait de mal personnellement ou à Al, mais il ne peut s'empêcher de les mépriser. Particulièrement leur leader, Adolf Hitler –Même si Ed ne le connaît pas du tout et ne l'a jamais vu de sa vie–
Il entend soudain les pas d'Alphonse devant sa porte, puis les bruits timides de coups contre la porte :
« Ed ? Grand frère ?
-... ... ...
-... Bonne nuit. »
Les pas s'éloignent.
L'orage arrive.
Edward retire simplement sa veste et sa chemise, puis s'allonge sur son lit, les bras croisés derrière la tête. Un éclair transperce le ciel.
Edward a l'horrible impression qu'un conflit éclate quelque part, en ce moment.
Ce qu'ils onten plus, c'est...
¤§¤
Le lendemain
« Bonjour cher petit frère ! Bien dormi ?
-Heu ? Oui... »
Ah, ce ton là, ça cache quelque chose, pense Alphonse.
« J'ai la pêche ce matin ! Pas toi ? Yay !.!.! T'as préparé des pancakes ! Tu as réussi à trouver de la farine !
-Oui mais...
-Génial ! Je meurs de faim !
-C'est normal, tu n'as pas mangé hier. »
Oh non, on ne va pas reparler de la veille ?
« Allez, bon app' !
-Ed...
-Chtu les ja mieux réushi que d'hab' ! Ché shuper bon ! », Coupe t'il la bouche pleine.
Edward n'a pas l'intention de laisser son frère lui reprocher son comportement énigmatique de la veille, surtout qu'il est prêt à lui raconter comment il a pu faire parti de la section d'élite du parti Nazi.
Quant à Al, il se demande si pendant la nuit on n'a pas remplacé son frère par un clone diabolique... enfin, disons plutôt un clone bénéfique ? Ed est franchement trop poli pour être honnête, surtout que généralement, il est limite insupportable quand il s'y met.
« Al, on a de la confiture ? »
Alphonse plaque violemment ses mains sur la table, interrompant ainsi Ed :
« Ça suffit maintenant ! Ed, dis moi ce qui ne va pas ! »
Edward hausse un sourcil, et pousse un soupir d'exaspération. Il se lève et attrape son pardessus, et son sac dans lequel est soigneusement plié son uniforme :
« Merci pour le 'tit déj', c'était bon.
-Tu ne t'en tireras pas comme ça ! Rappelles-toi, tu m'as promis des explications quand quelque chose ne va pas ! Et j'ai juré la même chose ! (1)
-Je sais, mais... »
Il aspire une bouffée d'air : « En fait c'est... », Mais il se tait.
« C'est pas le bon moment. Je peux pas te le dire là.
-Comment ça !.?
-Je suis pressé, je dois aller au Gouvernement...
-Non Ed ! Tu dois...
-Je te dirai ça ce soir...
-Grand frère... !
-A tout'...
-EDWARD ! »
Il ouvre la porte et la referme sans prêter attention aux appels de son frère...
« La poisse... Pourquoi est-ce qu'il pleut toujours quand on se dispute !.? »
C'est tout simplement pour protéger Alphonse s'il a fait ça.
¤§¤
« Al, je suis rentré ! »
Pas de réponse. Encore un coup des 'horaires pas possibles' ; il est rentré plus tôt qu'Alphonse. Bon, et s'il commençait à s'entraîner pour son speech ?
Il n'a même pas le temps de commencer que son frère ouvre la porte.
# Ah ! Il m'a pris par surprise ! #, Pense Edward. Avec un sourire, il dit : « Tu rentres tôt, aujourd'hui, Al ! », Il se passe une main à l'arrière du crâne, et rit maladroitement.
« Eh bien, quel accueil. », Riposte Al, d'une voix froide.
Ils restent un moment à se regarder tous les deux, Ed debout dans le salon, gêné et surpris, et Al tenant la poignée de la porte, sur le seuil de l'entrée. Ce dernier la referme tranquillement, passe à côté de son frère en lui disant à peine 'bonjour', et se dirige vers la cuisine pour se servir du café. Ed, un peu déconcerté par tant d'indifférence, vient rejoindre Al :
« Alphonse...
-Oui, Grand frère ? », Dit il, buvant son café, et sans regarder son frère.
« Comment s'est passée... ta journée à l'usine ?
-Comme d'habitude. Les employés et moi-même avons eu beaucoup de travail aujourd'hui... il a fallu fournir plus d'équipement que d'habitude, vu que les camps de concentrations sont de plus en plus nombreux dans le pays... justement, on a envoyé une cargaison à Dachau(2)... mais bon, tu le sais déjà, sans doute ?
-N... non, je ne savais pas.
-Bien, maintenant tu sais. », Il boit à nouveau une gorgée de café.
Wah. C'est comme si Ed s'est soudain retrouvé en face de son jumeau, et dans un sens, ce n'est pas très agréable :
« Écoute Al, pour ce matin...
-Non, tu n'as pas à te justifier. », Coupe Alphonse, se tournant vers son frère, cette fois, « Tu as tes problèmes, et moi les miens. On tente chacun de les résoudre de nos côtés, pas la peine de se les imposer l'un à l'autre. »
Cette phrase lui semble étrangement familière :
« Al, si tu savais comme je regrette de ne pas t'avoir dit la vérité tout de suite !
-La vérité ? Qu'est-ce que tu as encore fait, je voudrais bien savoir ?
-C'est... En fait, je... je suis un Schutzaffel, l'"échelon de protection" du parti Nazi. », Débite t'il rapidement.
Al, qui s'est apprêté à porter la tasse à ses lèvres, arrête soudain son geste.
« Hein ?
-Oui ! Je suis un SS à présent !
-Naaan, tu plaisantes là ?
-C'est très sérieux. »
En cet instant, le cerveau d'Alphonse essaye d'engloutir le mieux qu'il peut la nouvelle. Il pose sa tasse sur le buffet :
« C'est pour ça que tu ne venais plus à l'usine ? Tu travaillais... ailleurs ? Göring ne t'appelais pas pour je ne sais quelle raison alors ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
-Mais ça fait un mois que j'essaye de le dire... », Mais Edward réalise la faute.
« UN MOIS ! Mais oui... c'est vrai ! Ça fait précisément depuis un mois que tu sèches ! »
Et merde. C'est reparti pour une dispute 'fraternelle' :
« Désolé ! », Répond Edward sincèrement.
« C'est tout ? "Désolé" ?.! Heureusement encore ! Tu aurais pu au moins me parler de ta décision avant de... de t'engager ! Et un SS en plus ? Après le spectacle qu'ils se sont donnés dans la rue la dernière fois ?
-Justement, j'ai réalisé quelque chose à ce moment précis.
-Vraiment ?.! Ed... honnêtement... je comprend pas pourquoi tu as changé de métier ! Je croyais qu'il te plaisait, ce travail à l'entreprise ? Tu as même accepté de venir à Berlin pour ça ! Et tu laisses tomber ! Y'a des fois je ne comprend pas ! Et je ne te comprends pas ! On dirait que tu t'ennuies de ta vie !
-Ce n'est pas ça du tout ! Et baisse d'un ton, bon sang ! Si j'ai fait ça, c'est parce qu'un Waffen SS a plus de droits qu'un employé d'usine ! Tu sais ce que ça veut dire ? Je pourrais peut être atteindre notre but plus rapidement !
-Ce n'est qu'un 'peut-être' comme tu dis.
-Non, j'en suis sûr ! Écoute... chez les SS, un peu comme dans l'armée, on a un grade qui donne plus de privilège qu'à d'autres. Moi, je suis par exemple sous les ordres du Lieutenant-colonel Eichmann –Un drôle de type qui ressemble à Yôki–... si je monte assez haut, si j'ai assez de pouvoirs... je trouverais un moyen de rentrer à la maison.
-Il y a bien une autre solution que de lécher les bottes de la milice !
-Tu ne me tenais pas ce discours à Améstris, quand j'étais Alchimiste d'État ! Franchement, tu crois que si j'étais resté la 'mascotte' de l'entreprise, j'aurais pu me rapprocher du Gouvernement ?
-... Tout ça pour grimper les échelons et accéder à une connaissance plus grande ! Le pouvoir, tu dis ? C'est peut être le fait d'avoir lu 'Mein Kampf' qui te rend stupide ? Tu sais quoi Ed, toi qui ne l'aimais pas beaucoup, te voilà à son niveau ! Tu me rappelles tout à fait le colonel Mustang ! », Appuie Alphonse, espérant que cela fera à son frère comme l'effet d'un coup de poing.
« N... NE ME COMPARE PAS À CE TYPE ! » –Al a bien réussi son coup– « JE CHERCHE UN MOYEN DE TE RAMENER, ET C'EST COMME ÇA QUE TU ME REMERCIE ! MON ACCUEIL DE TOUT À L'HEURE VAUT BIEN TA GRATITUDE, CHER FRÈRE !
-Comme au niveau taille, au niveau mental t'as toujours pas grandi... », Tranche Al.
Cette dernière allusion à sa taille est la goutte qui fait déborder le vase :
« QUI EST-CE QUE TU... !.!.!.!.! JE SUIS PAS PE... RAAAAAH !.!.! COMMENT T'AS PU ?.! JE TE SIGNALE QUE J'AI FAIT ÇA POUR TE PROTÉGER ! »
Alphonse écarquille les yeux : le protéger ?
« Co... comment ça me protéger ?
-Grrr, fais pas comme si t'avais pas compris ! », S'écrie Ed, rosissant légèrement. « Tu l'as eu ta réponse tant attendue ! C'est bien le rôle du grand frère de protéger le petit ! », Rajoute t'il en détournant la tête, les mains sur les hanches. « En entrant dans cette section, je bénéficie de leur sécurité par-dessus le marché. La tension actuelle de ce Monde est électrique, je ne pourrais pas l'accepter s'il t'arrivait un pépin !
-Ed ! Arrête de toujours penser à moi ! Pense à ton bonheur toi aussi !
-Je sais que c'est égoïste, mais j'y arrive pas. Je me fous bien de ce qu'il peut m'arriver. Si jamais on te faisait du mal... je ne veux pas te perdre une 2nd fois !», Cette fois, il fait dos à son frère ; il se sent un peu honteux d'avouer de la sorte ses sentiments et ses craintes, même à son frère.
« Imbécile ! Tu crois que moi aussi je ne serais pas malheureux si tu étais blessé ou quoi ? Ed ! Et si... si... et si tu te faisais tuer, toi aussi ? Comme Mr. Baüer... »
Alphonse baisse les yeux. A cette terrible pensée, il a la soudaine envie de pleurer. Un peu tremblant, il se retient de le faire devant son frère, pas après leur querelle. A son grand étonnement, Edward s'approche et le prend dans ses bras. L'aîné lui murmure presque :
« Mais non. Je ne mourrai pas, Petit frère.
-Edward, je ne veux plus... je ne veux plus rester seul encore une fois !
-Tu n'es pas seul. », Dit il un peu plus fort. « Al, je suis avec toi. Et toi, tu es avec moi. Même Barry le Boucher n'a pas réussi à nous séparer 2 fois, alors qui crois-tu en serait capable, hein ? Et tu sais bien que je me laisserais pas tuer si facilement... Je suis une vraie tête de mule ! », Plaisante Ed.
-Ça, c'est bien vrai ! », Ajoute Al, en riant cette fois. « Mais c'est un scoop ! Tu as agis sans mauvaise foi, c'est une première!
-Tu dis que je suis de mauvaise foi ?.!
-Et pas qu'un peu ! »
Ils rirent en chœur. Ed attrape son frère par les épaules, et, avec un sourire embarrassé, pose son front contre celui d'Alphonse : « Je m'excuse de t'avoir menti aussi longtemps. Toujours ensemble, Petit frère ? »
La promesse...
« Oui !
-Pour le meilleur et pour le pire, à la vie à la mort !
-Ed... tu t'y crois là, chui pas ta femme...
-C'était une façon de parler ! », S'emporte Ed. Il coince la tête de son frère sous le bras et commence à la lui frotter avec son poing : « C'est pour la 'mauvaise foi' ! » « Arrête Edward ! Tu me fais mal ! »
En fin de soirée, juste avant qu'ils aillent se coucher, Alphonse fera une remarque plus ou moins déconcertante : « Dis moi Ed... depuis quand est-ce qu'on fait la même taille ? », sous-entendu : « T'as pas un peu rapetissé ? »
Mais ça c'est une autre histoire.
¤§¤
Avril 1936
Chaque matin, les frères partent chacun de leur côté. Alphonse à l'usine, et Edward au Gouvernement, pour ensuite remplir des missions un peu partout dans le pays : aujourd'hui, l'aîné va aller visiter les troupes Allemandes qui doivent se rendrent en Espagne. (3)
Alors que la vie d'Alphonse est plutôt monotone à l'usine, Edward a un éventail de choses à faire, en fonction des ordres :
Certains jours, Ed doit patrouiller dans la ville, comme un simple policier.
Certains jours, il ne fait que remplir de la paperasse et faire des rapports.
Certains jours... il ne fait rien.
Certains jours, il doit faire des perquisitions dans des maisons...
La maison...
La seule chose qu'il n'a pas encore eu à faire pour l'instant, c'est de tuer.
¤§¤
6 Mai 1936
« Heil, Herr Elric, comment avancent les préparatifs pour la remilitarisation de la rive gauche du Rhin ?
-Heil, d'ici demain, Lieutenant-colonel. », Répond Edward, au garde à vous.
« Vous faites du bon travail.
-Merci... Lieutenant-colonel, j'ai une question.
-Ja, faites.
-Qu'en pense la France ? Et le Traité de Versailles ? Le Führer n'aura-t-il pas d'ennuis en violant ainsi la loi internationale ? (4) »
Le lieutenant-colonel Eichmann a un sourire en coin :
« La France cèdera, c'est tout. Croyez-vous que cet état africain et son front populaire de mes deux, qui souille l'Europe, arriveront à empêcher l'Allemagne de récupérer sa place dans les Grands ?
-Non. Je disais simplement ça pour m'assurer que nous aurions pas de problèmes de ce côté...
-Continuez de faire comme avant. Ne vous posez pas trop de questions, Herr Elric... chercher la vérité en profondeur ne vous apportera rien, à part si vous tenez à mourir... »
Ed tique. Un avertissement ?
« Et puis la France est très bien au courant et ne bronche pas. C'est un signe de faiblesse. Mein Führer l'avait bien dit dans son Programme du parti national-socialiste : "Nous exigeons pour le Peuple allemand l'égalité des droits avec les autres nations, l'abrogation des traités de Versailles et de Saint-Germain.". Bon, et bien bonne journée Herr Elric.
-Merci. »
# Je n'aime pas du tout ça. #, Pense Edward, une fois le clone de Yôki à distance. # C'est comme ci Hitler provoquait exprès les pays européens... mais pourquoi donc ? Il ne veut quand même pas... #
Edward n'ose pas s'avouer la raison.
¤§¤
Milieu de Mai, 1936
« Papa dit que l'Éthiopie a été conquise par les forces italiennes, Edward...
-Q... quoi ! »
Edward a du mal à se l'imaginer. En plus, ceci marque la formation de l'axe Rome-Berlin... mais il y a aussi... :
« Ed... tu crois que Noah...
-Tais-toi. »
L'aîné se passe la main sur le visage. Si seulement il avait eu le bon sens de lui demander son adresse... il aurait pu lui écrire et lui demander si elle va bien. Semblant lire dans ses pensées, Al lui dit, d'un ton rassurant :
« ... Je suis certain qu'elle va bien, Grand frère.
-... »
Bien sûr qu'il s'inquiète pour son amie, mais il y a aussi autre chose. Hoenheim l'a sans doute deviné... Edward en est persuadé.
La guerre s'approche à grands pas.
Impossible... pas maintenant, pas là. Pas comme ça.
« Grand frère, tu veux du café ? »
Il lève ses grands yeux dorés vers son Petit frère. Alphonse... son regard est si bienveillant.
Non.
Non, il ne faut pas que la guerre ait lieue !
« P... pas la peine, merci Al. Je vais juste boire une gorgée dans ta tasse, ça me suffira. », Souffle t'il.
Alphonse lui tend sa tasse, que Ed commence à boire : « Al, pardon de t'avoir dit de te taire, tout l'heure. Je... j'étais un peu sous le choc... ». Mais Al sourit pour lui dire qu'il a compris : « Moi aussi Grand frère, ça m'arrive de me mettre en colère en me demandant comment vont les gens qui comptent pour moi, surtout quand on a pas de leurs nouvelles pendant un long moment...
-Al, est-ce que tu fais référence à... »
Edward ne termine pas sa phrase : bien sûr qu'Al parle d'Améstris.
« C'est tout à fait normal d'être triste et en colère quand on ne sait pas ce qui arrive à ceux qu'on aime, Grand frère. On est juste inquiet. Ne t'excuse pas pour ça.
-... Tu as mûri Alphonse. »
Alphonse sourit. Ed lui rend la tasse et commence à lire le journal.
« C'est ça que t'appelles une gorgée ! T'as bu tout mon café ! », S'indigne Al.
« Oui, mais je l'ai bu en une seule gorgée. », Dit Ed d'un rire narquois, tout en reprenant la lecture de son bouquin.
« On se demande qui est l'aîné ici... »
Il faut faire quelque chose pour que plus personne ne soit triste à nouveau...
Dussions nous en mourir.
¤§¤
Juin 1936
« Wah. Nous voilà maintenant au pacte Allemagne-Japon... Hitler plaît à tout le monde, on dirait...
-Edward, tu sais quoi ? Il y a maintenant une chaîne de radio qui diffuse des émissions étrangères ! C'est super ! À présent, on pourra être un peu plus au courant de se qui se passe à l'extérieur.
-Pas trop tôt.
-Au fait... tu n'as toujours pas dit à Papa que tu es un SS ? »
Ed soupire. Non, il lui a toujours rien dit ; il s'en fiche et n'en voit pas l'intérêt.
Il s'accoude sur la table à manger, et Al s'assied en face de lui.
« Papa s'inquiète pour nous, tu sais...
-Bah, pour moi c'est pas réciproque.
-Ed ! Tu lui en veux toujours malgré toutes ces années ?.! »
Vite, changer de sujet.
« Eh, Al ! J'ai une surprise pour toi.
-Oh ?
-Demain, ma section et moi-même viendrons dans l'usine. Il y a une vague de sabotage en ce moment, et le Lieutenant-colonel a reçu l'ordre de visiter toutes les fabriques d'armes. C'est censé être le boulot de Göring, mais ce gros tas se la coule douce parce qu'il est en congés pour un mois... J'ai beau lui expliquer que la faute ne vient sûrement pas de là, mais bon... maintenant tu n'as plus qu'à cacher les armes qui ont un défaut dans les pots de fleurs ! #Rire#
-... Je ne t'ai jamais vu avec ton uniforme. »
Une étrange lueur brille dans le regard d'Alphonse. Est-ce qu'Ed a bien fait de lui dire ça, finalement ?
« Hem, et bien... tu verras demain. », Dit-il en buvant son verre.
« Hm hm... »
Le lendemain, une troupe constituée d'une vingtaine de soldats, entre d'un pas conquérant dans la fabrique, Eichmann en tête. Noblement, il vient informer Alphonse, qui a le plus haut grade dans cette entreprise, qu'il a pour ordre de vérifier que des associations anti-nazies n'ont pas lieues ici. Al s'est retenu d'éclater de rire devant tant de cinéma.
Al peut bien se l'avouer : tous ces uniformes d'un noir d'encre, ces visages blonds et sévères, ces brassards rouges qui ressortent... c'est impressionnant...
« Al ! Frangin !
-Ah, Ed ! Tu... »
Peut-être qu'il a trop eu l'habitude de voir son frère habillé en noir avec un manteau rouge durant leur jeunesse, mais, étrangement, Al trouve que son frère est celui qui paraît de tous le moins 'Nazi'. En plus, il s'est tressé les cheveux. Alphonse a cru pendant un moment s'être retrouvé face à son frère lorsqu'il avait 16ans. C'est plutôt comique... et rassurant. Ed est resté le même durant toutes ces années.
Pendant toute la matinée –Le temps qu'a duré l'inspection–, Ed et Al ont parlé de tout et de rien –Même si de temps en temps Ed a feint de travailler un peu lorsque Eichmann était dans le coin–. En début d'après-midi, une fois le groupe parti, les employés soufflent un peu :
« Ah, c'est stressant de bosser quand on a un SS qui vous colle au train !
-Tout à fait d'accord ! Celui qui était avec moi n'arrêtait pas de me questionner.
-Y'en a un qui a voulu que je vide mes poches pour vérifier que je ne cachais pas de douilles trafiquées... et il a exigé que je tire mes chaussures !
-N'importe quoi...
-Inadmissible...
-Ouais !
-Tout à fait d'accord !
-S'il vous plaît messieurs. », Intervient Alphonse. « Il est temps de retourner travailler. Et ne soyez pas trop durs avec les SS. Ils ne font que leur boulot...
-Oui, Herr Elric !
-Dites patron, vous parliez avec l'un d'eux, non ?
-C'est vrai ! Vous aviez l'air de bien le connaître !
-Mais c'est Herr Edward Elric, idiot !
-Ah oui, t'es nouveau toi...
-Désolé...
-Oui, c'est mon frère. », Répond gentiment Alphonse. « Il a travaillé à l'usine un moment, mais il a arrêté.
-Ah, d'accord.
-Si j'étais vous, je craindrai Herr Edward Elric. », Dit un des hommes.
Tous se tournent vers lui : « Comment ça, Hallensteins ?
-Pourquoi devrais-je craindre mon frère ?.!
-Eh bien, vous l'avez dit vous-même, Messieurs... il est un SS, un Nazi.
-Eh bien ? Herr Edward Elric est un homme bon ! Je l'ai connu quand il était encore ici !
-Les mentalités changent, parfois... Le Reich Führer pratique le lavage de cerveau, n'oubliez pas...
-Ne mêle pas le Führer à cette histoire ! Ni les SS ! Nous parlons du frère de notre employeur !
-M'enfin... vous êtes contradictoires. Je croyais que vous les craignez ? Ce sont des assassins, après tout... avez-vous oublié ce qui s'est déroulé lors de la Nuit des Longs Cout...
-SILENCE ! »
C'est Alphonse qui vient d'hurler. Les travailleurs l'observent, stupéfaits par sa réaction : Herr Alphonse est si calme, d'habitude !
« Les gens ne sont pas tous comme vous le dites ! Mon frère est incapable de tuer qui que ce soit !
-Voyez l'évidence, Herr Elric... il est employé sous la tutelle des plus redoutables collaborateurs du Reich Führer. Votre frère est comme un 'garde du corps'... ne croyez-vous pas que si on lui en donne l'ordre, il appuiera sur la gâchette ? »
Tout s'est déroulé en une seconde : Alphonse a agrippé Hallensteins par le col et plaqué contre le mur, sans écouter les cris de surprise des autres hommes présents. Alphonse se sent hors de lui, et c'est bien la 1ère fois qu'il perd autant son sang-froid :
« Mon... frère... n'est pas... un assassin ! », Dit-il très lentement entre ses dents, pour que le type comprennent ses mots.
« Herr Elric... !
-Reposez-le...
-Je n'en ai pas fini avec lui ! Vous, Hallensteins, c'est ça ? Je sais que vous avez peur des SS... mais ne mettez pas tous les hommes dans le même sac !
-Je n'ai pas peur des SS...
-Si, vous les craignez parce qu'ils sont sous les ordres du Führer !
-On craint les SS parce qu'ils ont le pouvoir de nous tuer arbitrairement ! »
Alphonse paraît déconcerté. "Les SS ont des droits que de simples employés d'usine n'ont pas, Al.". Ed le lui a dit, pourtant.
« Pensez-y... imaginez que votre frère se retourne contre vous ?
-LA FERME ! »
Alors qu'Al s'apprête à le frapper, un employé intervient :
« Herr Elric ! Il n'en vaut pas la peine, laissez-le ! Il n'arrête pas de prévoir des malheurs à venir, il se prend pour un prophète !
-... Je sais ce que font les SS. Comme ci je n'en voyais pas suffisamment tous les jours, en train d'égorger des Juifs dans les ruelles...
-Arrêtez ! Arrêtez de raconter ce genre d'horreur ou je vous fais renvoyer !
-Parce que je ne dis que la vérité ? »
Al le relâche violemment. Hallensteins se passe la main sur le cou pour se masser. Al se retire, et ordonne aux ouvriers d'une voix agacée : « Retournez au travail ! ». Ils s'exécutent, ignorant le fou qui a osé provoquer le représentant de l'industrie.
« La guerre Messieurs ! Elle approche ! On va tous y passer, si les Nazis ne nous tuent pas avant ! Vous le regretterez de ne pas m'avoir cru, vous verrez ! »
¤§¤
Cette idée tracasse Alphonse : bien qu'il sait que son frère se répugne à tuer, il ne peut s'empêcher de se dire que si on le lui ordonne, il pourrait le faire.
Est-ce qu'Edward a déjà tué quelqu'un depuis qu'il est SS ? Si c'est le cas, il est bien évident que son Grand frère ne le lui dira pas...
« Hallensteins a tord. », Malgré tout, il ne peut s'empêcher de se poser la question. Les SS sont capables de choses épouvantables, Alphonse le sait bien pourtant... mais le simple fait de savoir son frère dans ce groupe le lui a fait oublier.
Alphonse a peur de lui demander. De savoir si Edward a déjà commis un meurtre... après tout, Edward était encore jeune, quand il avait peur de tuer... c'est probablement différent maintenant...
« Mais non, espèce d'idiot. Ed ne pourrait pas faire de mal à une mouche. »
Et c'est sur cette pensée qu'il ouvre la porte de chez eux : « Edward, je suis de retour ! »
Il n'entend qu'un vague gargouillement et un bruit de pot cassé. Il se précipite dans la cuisine et trouve un Ed complètement avachi sur le buffet. Il a l'air d'un zombi :
« ... Heu, Ed, c'était quoi ce bruit ?
-Pardon, j'ai cassé le pot à lait par accident...
-Non, je parlais de l'autre bruit. Ça ressemblait à un grognement...
-C'était mon ventre... 'tain, j'ai la daaaaaaaaaaaaalle et pas une miette de pain dans la cuisine !
-Ah, on a oublié de faire les courses pour cette semaine !
-Pas question que je sorte dehors sans avoir bouffé au moins un truc... y'a même pas une petite feuille de salade qui traîne dans le frigoooo...
-Heu... il y a une boîte de haricots si tu préf... »
Le regard qu'Edward lui lance le glace jusqu'aux os : « C'est ça ou alors tu viens avec moi, Grand frère. »
L'aîné pousse un petit cri plaintif, et parvient à se traîner jusque sur le seuil de la porte : « Allez Al, bouge toi... on va au resto, faut que je mange sinon je fais un malheur...
-Je viens ! »
# Mon dieu, qu'est ce que Ed est effrayant quand il a faim ! #, Pense Al, un sourire amusé aux lèvres.
Il a eu tord de s'inquiéter. Son frère est resté le même toutes ses années, et ça ne changera jamais.
¤§¤
Juin 1936
Aujourd'hui, Edward l'a enfin vu. Vu à quoi il ressemble. Il lui a parlé aussi.
C'est vraiment étrange cette sensation... de déception. Comme lorsque vous vous imaginez un personnage et qu'en réalité il ne correspond pas à l'idée que vous vous faites de lui.
On n'oublie jamais la 1ère impression. Les autres ne seront plus les mêmes.
Aujourd'hui, Edward ne s'est pas attendu à rencontrer Adolf Hitler.
Tout a commencé lorsque le Lieutenant-colonel Eichmann lui a demandé de l'accompagner faire le tour de quelques services au Gouvernement. Edward se demande bien pourquoi, on n'a pas besoin de garde du corps en ce lieu, mille pétards ! D'après son supérieur, c'est pour la bienséance : un haut gradé doit toujours être accompagné d'un soldat.
« Et mon cul c'est du poulet, ouais. », Susurre Ed, tout bas.
« Pardon, vous disiez Herr Elric ?
-J'ai dit 'Encore au-dessus, et on a tout fait' », Répète t'il, souriant ironiquement.
« Ja, en effet. Je me demande bien pourquoi Herr Frick (5) a ordonné à Herr Himmler qui m'a dit d'aller donner les mesures de sécurités pour les Jeux Olympiques à tout le Gouvernement. Je sais que c'est important, mais tout de même... enfin, cela reste bien entendu entre nous, n'est ce pas Herr Elric ?
-Bien entendu, Lieutenant-colonel.
# Moi au moins je sais la fermer quand il le faut #
« Dites moi Lieutenant-colonel, où allons-nous là ?
-Herr Ribbentrop (6) veut me faire transmettre un message au Reich Führer.
-Le Reich Führer ? Mr. Hitler ? »
Ed n'en revient pas : il va enfin voir le visage du dictateur !
Il s'est souvent demandé si Hitler ressemble à ce qu'il exige de la race aryenne 'pure' : blond, grand, musclé... " Le Prométhée de l'humanité, l'étincelle divine du génie a de tout temps jailli de son front lumineux.", d'après le Führer. Un Allemand qui en aucun point n'est faible.
Même les Allemands juifs n'ont pas leur place en Allemagne, d'après lui.
"Le Juif n'est pas un Allemand, je le savais définitivement pour le repos de mon esprit. Je connaissais enfin le mauvais génie de notre peuple. On ne saurait assez s'élever contre l'idée absurde que le génie pourrait être le fruit du suffrage universel."
« Entrez.
-Nnh ? »
Edward était tellement absorbé par ses pensées qu'il ne s'est pas rendu compte qu'ils sont déjà arrivés devant le bureau d'Hitler.
« Suivez-moi, Herr Elric. »
Eichmann entre, suivi par un Edward un peu tendu.
De toutes les pièces qu'il a visité dans le Gouvernement de Berlin, ce bureau est de loin le plus grand et spacieux de tous. Le sol est recouvert d'un magnifique tapis aux couleurs rouges et or. Le papier peint sur les murs est exactement de la même couleur, et de magnifiques peintures y sont accrochées –"C'est Al qui serait content" se dit Ed–. Les fenêtres atteignent le plafond et on aperçoit au travers toute la cour, et le bâtiment qui regroupe les SS. Cela lui rappelle vaguement le Q.G de Central City. Contre le mur à droite de l'entrée, une énorme draperie rouge sang avec la croix gammée et un aigle d'or perché dessus, impose par sa simple présence.
« Heil, Mein Führer, pardonnez-moi de vous déranger alors que vous êtes si occupé... »,S'excuse Eichmann.
Edward regarde en direction du bureau, qu'il n'a pas vu tout de suite, et ce qu'il voit failli lui faire faire un arrêt cardiaque : Russel !.!.!.!.!
Russel, toujours avec ses cheveux aussi blonds que les blés et ses yeux argent, est assis derrière le grand bureau de chêne. A sa droite, un homme châtain foncé, avec une petite moustache, est penché vers des documents que Russel tient devant lui.
# Russel, c'est lui le Reich Führer ?.! Pincez-moi, j'hallucine ! Russel Tringam égal Adolf Hitler ?.! C'est immoral ça ! #
Mais à son grand effarement, c'est l'homme de droite qui répond à Eichmann :
« Nein, tout va bien. Herr Speer (7) me montrait simplement ses planches. Nous avions fini, Herr Lieutenant-colonel Eichmann. Danke, Herr Speer.
-De rien, Mein Führer. Je me retire à présent… »
Russel-Speer se lève et fait le salut Nazi à tous dans la pièce. Au passage, il accorde un sourire entendu avec Ed, puis sort. Edward se tourne ensuite vers l'homme.
Si Ed est complexé par sa taille –Même s'il fait plus d'1m70, rappelons-le bien !–, le brun ne doit pas en être moins : Edward fait au moins 30cm de plus que lui et, il en est persuadé, cet homme est beaucoup plus âgé que le frère Elric. Il n'a pas l'air particulièrement musclé, il est même chétif. Comme il l'a remarqué auparavant, ses cheveux et sa moustache coupée courte et nette sont châtain foncés, idem pour ses yeux, aux reflets marron. Edward peut y lire de la détermination, de la fierté, de l'expérience et –Il frissonne– une âme guerrière. Le contraste entre lui et Ed est saisissant. Pourtant, Ed n'est même pas un vrai Allemand de souche. S'il doit se baser sur son passeport d'Améstris, l'équivalent en de monde serait la nationalité anglaise.
Hitler observe un long moment Edward, comme s'il est en train de l'analyser sous Rayon X, pour juger s'il est bien digne d'être considéré comme un Aryen. Et ce n'est, mais vraiment pas, plaisant du tout.
Sur son visage sévère, un sourire se dessine soudain :
« Des cheveux dorés, des yeux couleur ambre comme notre symbolique aigle, un visage aux traits fins... Herr Edward Elric, je me trompe ? J'ai tellement entendu parler de vous ! Je suis honoré de vous rencontrer enfin ! », Dit-il d'un ton joyeux, en lui tendant la main, « Adolf Hitler. »
« He... Heil ! Moi... moi de même, Mein Führer... », Bredouille Edward, en la lui serrant.
« Oh, voyons, pas temps de manières avec moi, jeune homme ! Nous pouvons nous appeler par nos noms, ou bien nos prénoms.
-Heu... b... bien. »
Mais où est passé cette aura austère qui l'a entouré quelques minutes avant ? Et pourquoi tant de familiarité, alors qu'ils se sont à peine rencontrés ?
« Mais... Herr Lieutenant-colonel Eichmann, vous ne m'avez pas emmené son Petit frère, Alphonse ? J'aurais aimé le rencontrer, lui aussi !
-Mei... Mein Führer, je... je ne savais pas ! Veuillez m'excuser !
-Mon frère travaille dans l'entreprise de Mr. Göring, Monsieur...
-Vraiment ? Mais vous ne travaillez apparemment plus là-bas, vous.
-En effet. J'appartiens maintenant à l'Échelon d'Élite de votre Parti, Monsieur...
-Mein Führer, sans vouloir vous paraître insolent, là n'est pas le but de notre venue.
-Eh bien ? Qu'il y a t'il ? », Coupe t'il sèchement, son précédent sourire ayant disparu aussi vite qu'il est apparu.
« Concernant... l'Antikomintern... (8)
-Oh, encore de la paperasse administrative ? Alors que j'aurais mieux à faire en une si belle journée ensoleillée ?
-Je... je ne sais pas Mein Führer... C'est Herr Ribbentrop qui a...
-Donnez, je verrais ça avec le concerné. », Lui arrachant presque le document.
-J... ja, Mein Führer.
-Eh bien, Herr Edward, j'espère vous revoir bientôt. Mais j'y pense... allez-vous assister aux Jeux qui ont lieu dans 2 mois ? », S'enquit-il affablement.
« Non. Moi et mon frère n'avons pas prévu d'y aller. »
Même s'il s'agit de l'évènement de l'année, ils ne sont pas très tentés pour assister –Surtout d'après ce qu'a dit Göring concernant les athlètes étrangers–. Et puis les billets sont hors de prix, même pour les frères qui gagnent convenablement leur vie.
« Que c'est dommage ! Mais je vous comprends aussi, les places ne sont pas données... malheureusement, ce n'est pas moi qui m'occupe de cette branche. », Confie t'il, le ton badin. « Bon, comme vous avez eu la bonté de venir me rendre visite aujourd'hui, je peux bien vous donner... »
Le Führer passe derrière son bureau et cherche quelque chose dans un tiroir, et revient en déposant dans la main d'Edward 2 billets :
« ... Ceci. Il y en a un pour vous et votre frère. Comme ça, vous n'aurez plus d'excuses pour rater un tel spectacle !
-Ah mais... non ! Enfin...
-Voyons Herr Edward, un cadeau ne se refuse pas. »
Edward se dit que cela ressemble presque à un ordre.
« Oui... mais... heu, enfin...danke. Danke Schön ! », Remercie Edward, gêné.
« Nein, nein ! C'est tout naturel ! », Répond Hilter. « Eh bien, qu'attendez vous Herr Lieutenant-colonel ? Je vous ai dit que je verrai tout cela avec le concerné, non ? »
Eichmann se dandine sur place, sûrement dans l'espoir de profiter de la générosité du Führer. Il sursaute en entendant le chef de l'Allemagne lui parler ainsi, et, vexé, donne l'ordre à Edward de le suivre.
« Vous êtes sûr pour... ? », L'interroge Edward, avant de quitter la pièce.
« Si vous n'en voulez pas, je peux toujours les reprendre, Herr Edward ! », Dit le Reich Führer.
« N... non. Danke Schön...
-Ah bientôt, Herr Edward ! », Répond en souriant Hitler.
# Eh ben... qui l'eût cru ? Je me demande bien où est le piège... c'était le vrai Hitler au moins ?.! #, Se demande intérieurement Ed.
Qu'est-ce qu'on prépare à Berlin exactement ?
¤§¤
« Non, c'est vrai Edward ? Tu l'as vraiment rencontré ? Il est comment alors ? », Interroge Alphonse, curieux.
« C'est même pas le sosie de Bradley... et il a vraiment rien à voir avec un Aryen...
-Tu sais, je crois que c'est parce qu'il est complexé par son aspect physique qu'il fait du mal autour de lui... peut-être qu'il ne s'en rend pas compte.
-Dans ce cas, qu'il aille voir un toubib', et qu'il fasse pas des décrets à la con contre les Juifs...
-Tu marques un point.
-Mais il y avait de magnifiques aquarelles accrochées dans son bureau. Hitler peignait des cartes postales avant de fonder son parti, non ? », Demande Edward.
« Oui, je crois... », Hésite Al. « Oh à propos, j'ai un truc pour toi.
-Ah, moi aussi ! », Edward vient juste de repenser aux billets pour les JO.
D'un même mouvement, ils sortent chacun de leur poche 2 billets. Edward et Alphonse constatent avec stupéfaction qu'il s'agit des mêmes invitations. Ils restent là à les regarder pendant 30s de silence :
« Heu, hé hé...
-Ah aha... »
Edward se gratte la tête tandis qu'Al se gratte la joue, un peu troublés par ce hasard :
« C'est Mr. Göring qui m'en a donné un pour chacun de nous. », Dit Alphonse au bout d'un moment.
« Moi c'est le Führer... », Ajoute Ed.
« Bon, qu'est-ce qu'on va faire avec 2 billets de plus ?
-On a qu'à les jeter ! », Propose l'aîné.
« Mais ça va pas, non ? On a qu'à les garder, et on verra bien ce qu'on pourra en faire...
-Papiers inutiles... après ça s'entasse et c'est moi qui me coltine le triage. », S'indigne Ed.
« Je te signale que tout les papiers et livres qui peuvent traîner dans la maison sont à toi, les miens sont rangés dans un dossier qui est dans ma chambre... reconnais-le Ed, tu est bordellique.
-Sympa, Alphonse... », Gémit Ed.
¤§¤
Juillet 1936
Dans un mois, le Führer allumera la torche légendaire, qui marquera le début des Jeux. Alphonse remarque que beaucoup de monde semble déjà très excité, et surtout des Allemands qui sont très heureux qu'ils se déroulent à Berlin. Beaucoup des employés de l'usine ont pratiquement supplié Alphonse de demander à Göring s'il ne peut pas faire une avance sur leur salaire, pour aller voir les sportifs sur le stade de la capitale.
Depuis déjà la fin du mois dernier, des ingénieurs installent un peu partout des écrans géants dans la ville. C'est quelque chose de tout nouveau, et Alphonse n'a pu s'empêcher de leur demander de quoi il s'agit. Ils lui ont répondu que grâce à cette toute dernière technologie de pointe, des images des Jeux seront retransmises gratuitement dans tout Berlin, via l'écran télévisé. (9) Lorsqu'il a raconté ça à Ed, il s'est contenté de répondre : « Fascinant. C'est comme les ondes radio mais sous de forme de film ? Faudra que je fasse des recherches là-dessus, ça pourrait être utile pour rentrer... ».
Malgré tout, Al est bien content d'assister aux JO. À Améstris, il n'y en a jamais eu, et c'est la 1ère fois pour lui et son frère.
On est tous un peu heureux quand on est touché par l'allégresse des autres.
... Malheureusement, ce qu'ils ne se doutent pas, c'est que les Jeux seront peut-être les derniers évènements plus ou moins joyeux pour les 10 prochaines années à venir.
« Profite du calme avant la tempête, Ed. Il va se remettre à pleuvoir d'une minute à l'autre... si tu veux aller à la biblio c'est maintenant ou jamais. », Propose Alphonse à un Edward plutôt irrité par ce temps de chien.
« C'est l'été et il tombe des cordes (10) ! Ce monde se détraque de plus en plus depuis l'industrialisation ou quoi ?.! Comment on peut espérer qu'il y ait les Jeux Olympiques s'il pleut toute la journée comme ça !
-Je pense qu'il fera beau, dans un mois... et c'est bientôt l'automne.
-Ça sent l'hiver à plein nez, ouais. », Grogne Edward. Al se contente de rire.
« Qu'est-ce qu'il y a de si drôle, Alphonse ?
-Je me disais juste... en Novembre, ça fera 11ans qu'on s'est retrouvé. »
Alphonse a une mémoire d'éléphant concernant ce genre de détails, contrairement à Ed. Ce dernier sourit en retour et replonge dans son bouquin, tout en commentant, toujours le sourire aux lèvres :
« 11ans déjà... le temps passe si vite...
-C'est vrai ! Pourtant on ne le voit pas passer. C'est fou, j'ai encore l'impression que nos retrouvailles étaient hier.
-Moi aussi. Je pense pareil. », Acquiesce t'il, mélancolique.
Un peu perdu dans ses souvenirs, Ed n'entend pas le téléphone sonner. C'est Alphonse qui se précipite pour aller répondre :
« Allô, Alphonse Elric j'écoute ?
-Herr Alphonse Elric, Güten Tag, Himmler à l'appareil, puis-je parler à Herr Edward, Elrics'il vous plaît ?
-Bien sûr. Je vous le passe.
-Danke Schön.
-Grand frère, c'est ton supérieur... Archer, c'est ça ? », S'enquit Al, la main sur une partie du combiné, pour ne pas qu'on l'entende.
« Ah, oui. C'est le jumeau d'Archer. », Approuve Ed en se levant de son siège.
« Qu'est-ce que tu me caches encore ? », Interroge Al, la mine inquiète.
« Quoi ! Mais rien du tout ! Je sais même pas pourquoi il m'appelle ! », Riposte l'aîné, vexé.
« Je plaisante. ». Il lui tend l'appareil.
« Allô, Edward Elric j'écoute. »
Tandis qu'Edward discute avec son employeur, Al fait un peu de rangement dans le salon : son frère laisse vraiment tout traîner partout, surtout ses bouquins ! Alors qu'il ramasse une encyclopédie sur la géostratégie, le petit frère tombe sur un livre au titre plus ou moins familier : " Alchimie, fait ou fiction ? ". Il s'accroupit et l'attrape pour l'observer un peu mieux.
La couverte est souple et les écritures dorées sont en relief ; c'est un volume assez épais. Il se met à le feuilleter, et s'étonne en voyant des représentations de Cercles de Transmutation. Ce sont desCercles assez usuels et simplets dans leur monde, mais quelle surprise de les retrouver ici ! En tournant les pages, il reconnaît des symboles connus des frères, tel que la croix de Flamel ou l'Orobouros. (11)
Il parle même de la fabrication d'un Homonculus –Même si cela se trouve être complètement erroné–, et de la Pierre Philosophale –Totalement faux aussi, même si la référence à l'Élixir de Crimson n'est pas à refouler–... Si seulement cela avait été aussi simple que ce qui est écrit... ils auraient retrouvé leur corps en moins d'un an !
Vers la fin, Al tombe sur une feuille avec des formules alchimiques gribouillées de la main de son Grand-frère, en guise de marque-page. L'Alchimie doit vraiment manquer à Edward, mine de rien, se dit Alphonse. Il referme le livre lorsqu'il entend soudain... :
« QUOI ! »
Al sursaute. Au téléphone, Ed paraît médusé :
« Mais... mais pourquoi moi ?.! »
Al n'ouïe qu'un vague sifflement à l'autre bout de la ligne :
« En... entendu. Bien, au revoir Monsieur. », Il raccroche. « Ben ça ! C'est pas croyable !
-Qu'il y a-t-il, Grand frère ?
-C'est la meilleure ! Mr. Hitler a insisté auprès d'Himmler pour que je sois son garde du corps attitré lors des Jeux Olympiques ! »
A SUIVRE (commencé le 29/01/06 et fini le 31/01/06)
LEXIQUE :
(1) Voir partie II
(2) Je rappelle juste que le CdC (Camp de Concentration, pour faire court XD) de Dachau se trouve à Munich.
(3) La guerre civile en Espagne, avec les troupes du Général Franco... cette guerre va servir à Hitler de répétition pour le conflit à venir.
(4) Le 7 Mai, au mépris du Traité de Versailles, la Rhénanie est remilitarisée. La France s'inclinera, espérant éviter un prochain conflit.
(5) Wilhelm Frick est le ministre de l'intérieur entre 1933 et 1943. Il est exécuté au procès de Nuremberg.
(6) Joachim von Ribbentrop, ministre des affaires étrangères (exécuté en 1946)
(7) Albert Speer, l'architecte de Hitler. En 1942, il devient ministre de l'armement à la mort de Todt Fritz. Condamné à 20ans de prison en 1946.
(8) ... Ou le pacte anti-communiste signé avec le Japon, l'Italie, l'Espagne et la Hongrie.
(9) Les Jeux Olympiques de 1936 sont mémorables parce qu'ils sont les 1ers à être retransmis sous forme de spectacle télévisé, avec 25 écrans géants installés dans la capitale, ce qui permettait au public d'assister aux Jeux gratuitement.
(10) En Allemagne, l'été est en Juillet/Août... l'automne en Septembre/Octobre et l'hiver en Novembre/Décembre... mmh, je n'en suis pas très sûre... enfin bref, on va faire comme ça, hein ? u.u mdr
(11) Vous savez, la croix d'Edward, d'Al et Izumi ? Et puis le symbole des Homonculus :D
DICO fran/All : 'Herr'-'Monsieur' ; 'Danke (Schön)' -'Merci (beaucoup)' ; 'Guten Tag'-'bonjour' ; 'Nein' -'non'; 'Ja' (prononcez 'ya') -'Oui' ; 'Heil' -'Bonjour', mais c'était le salut Nazi de l'époque) ; 'Mein Führer' -'Mon chef', si on traduit ça littéralement... c'est plus un truc du genre 'Mon Général', c'est très poli... bref, tout le monde aura compris XD
Ohohohoho... Hitler est trop bon pour être honnête, vous trouvez pas ? L'étau du destin se resserre autour du cou de nos Elric Bros ! La guerre arrive, Ed est considéré comme un tueur, Al est d'humeur mélancolique... WTF ! O.o Que va-t-il se passer ensuite ? Ohoho, facile, j'ai tout prévu XD...
Kishû, y'a décidément que toi pour écrire ce genre de fic, et ce genre de comm's à la con... gomen -.-
Au fait, j'ai donné une particularité aux frères Elric pour les reconnaître lors d'une convers' : ils n'utilisent pas de mots allemands (ou alors ça sera rare), et disent 'Monsieur'... contrairement aux Nazis ou d'autres qui les nomment par 'Herr'...
J'adore écrire des disputes entre les frères, ça finit toujours pas une réconciliation (même si on comprend pas vraiment comment XD mdr)
Pourquoi 'Allegro' ? En fait, je voulais mettre 'Concerto' ou 'Sonata' au début… mais j'ai réalisé que j'avais mis le mot 'Allégresse' à la fin de la fic (si si, ce mot barbare y est XD)… c'était pas voulu… mais je me suis dit : « Allez, un présage… Hinoto-Hime ! いちさだがある だけ! "
Une copine (n'est-ce pas D0shite ? XD) m'a demandée pourquoi je ne parle jamais des frères Elric faisant des choses de la vie TRÈS quotidienne, genre 'sortir de la douche le matin ou des toilettes' (non mais t'as pas honte ! XD) ou encore se raser... heeeeeeeey O.O d'abord... imaginer Ed sortant tout nu de la douche... HAAANYAAAAAAAAAAN ! Mieux vaut l'imaginer que l'écrire XD Des toilettes... X.X heu... dans une autre vie peut-être... quant à se raser O.O JAMAIS ! Nooon noooon noooon ! Défigurer le si beau minois des frangins avec de la BARBE ou de la MOUSTACHE ! Zettaï ! Dame dame #timbre de voix à la yakuza# ! Et le rasoir ! Ils vont se trucider la poire à coup de rasoir ! Argl ! Comment je continue mon histoire sans héros si c'est pour faire comme dans Hannibal ! #Kishû qui n'aime pas les poils faciaux... ça s'dit ?#
S'cuzez, mais c'est un délire pété par mail avec une fan XD
Ah, j'oubliais : voilà la traduc' du texte sur le dessin :
Le garçon, qui veut tout savoir
Le garçon, qui ne sait rien
Quand tu es grand, tu comprendras,
Dit Maman
Le garçon, qui veut tout savoir maintenant.
Plus loin, encore plus loin il cherche...
Ce n'est pas la version complète. J'ai viré quelques passages, j'ai gardé les 2 parties qui me plaisent, c'est-à-dire le début et la fin, et qui, je trouve personnellement –Mais cet avis ne regarde que moi– colle à l'esprit FMA... 'le garçon qui veut tout savoir maintenant'... EDWARD ! XD #Hurlement de fangirl enragée#
Hum, j'arrête avec mon comm de 3km... avant que quelqu'un ne vienne me couper les mains pendant mon sommeil XD
Matane ! La suite bientôt !
