Pardon… pour le si long moment de silence... mais mon frère m'a juste un peu beaucoup refilé sa crève : c'est une maladie terrible voyez-vous. Elle vous empêche d'aller devant l'ordi et vous scotche devant un livre... argl... et pis j'ai tiré ma flemme, je me suis reposée XD mdr mais voilà, la partie VI, enfin, déjà... Oh, god O.O déjà à la partie 6... je sens que je vais pondre une 20ène de chap... ça sera mon record du Monde XD les paris sont ouverts mdr
Oups, sorry, qui veut un new dessin ? Allez sur le lien ci-dessous ! Sans oublier les 2 points et un slash après http ! Das beklagt alle mit mir ! ("Pleurez tous avec moi !„) ... quoi, qu'est-ce qu'il a mon titre ? lol :
http/img89.imageshack.us/img89/731/dasbeklagtallemitmir1on.png
Mouarf, Ed en garde rapprochée d'Hitler pour les JO... -.- ça promet... Au fait... Ed dit pleeeeins de gros mots dans de chap. :'( faut l'excuser, il est pas patient notre Ed chéri... Et Al-kun ! Faut que je te fasse apparaître plus souvent !
ALPHONSE : Heu, dans ce genre de fic –Surtout quand c'est toi qui écris–, je préfère pas être là du tout O.o
MWA : Ah ? Tu préfères que dans une de mes prochaines fics, tu restes enfermé tout un mois tout seul avec Izumi pour t'apprendre des techniques de karaté ?
ALPHONSE : Finalement, je suis très bien dans cette fic...
EDWARD : T'es qu'une salope ! T'as pas le droit de nous utiliser comme ça !
MWA : Tiens, et si je te faisais péter un obus dans la gueule ? Ou alors tu préfères un lemon Ed x Gluttony ? Avec, évidemment, Gluttony en Seme et toi en Uke.
EDWARD : O.O Nooooooon !.!.!.! Je m'excuse, utilise moi comme tu veux dans cette fic ! Mais pas de lemon !
MWA : #Le lemon ça marche à tous les coups XD# Gentil mon Edward... #L'embrasse amoureusement sur la joue, mais rien de plus, je le jure XD #
EDWARD +.+ たすけてぇぇ Au viol !
ALPHONSE : Sauvez-nous ! ç.ç
Bon, j'vous embête pas plus longtemps, ENJOY ! (Ed, Al, au pied !)
Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage
Partie VI: Concerto
1er jour des Jeux Olympiques, Berlin, 1er Août 1936.
« Fais chier, putain !.!.!
-Ed, calme toi », Exhorte Al.
« OH, ON FAIT LA QUEUE COMME TOUT LE MONDE, ICI !.!.!.!.!.!.!.!
-Grand frère !
-MOI AUSSI JE T'EMMERDE LE VIOC' !.!.!.!.! », Hurle Edward en faisant un geste obscène de la main au type qui l'a dépassé.
« Mais c'est qui celui-là ?
-Maman, pourquoi le Monsieur il dit des vilains mots ?.!
-Dites jeune homme, faites quelque chose pour votre ami !
-Désolé ! Désolé ! Il n'a pas voulu dire ça... », S'excuse Al, confus.
« Al, rappelle-moi pourquoi on est là ! VOUS LÀ ! DERRIÈRE !.!.!.!
-Pour assister aux Jeux, Edward... je t'en prie, tu me fais honte !
-Ils auraient vu, tous ces cons, si j'avais mis mon uniforme SS aujourd'hui. Je leur aurais fait regretter de nous doubler ! Y'a pas le feu, bordel ! POUSSEZ-PAS !
-... Ed... tout le monde veut les meilleures places...
-Et ça braille, et ça pousse ! J'en ai ma claque ! Viens, on rentre Al ! »
Tandis qu'Edward commence à sortir de l'interminable file, Al le rattrape brusquement par la chemise :
« Mais et l'ordre du Führer, t'en fais quoi ?
-N'a foutre !
-Tu vas avoir des ennuis...
-M'en tamponne ! Il fait chaud, j'en ai marre d'attendre et surtout de la foule !
-Ed, ne crie pas comme ça !
-CHUI PAS LE SEUL DE TOUTES FAÇONS !.!.!.!
-Eh ! C'est Russel et Fletcher ! », S'écrie soudain Al, surexcité.
En effet, en dehors de la file, Russel-Speer, en uniforme Nazi kaki, marche dignement vers l'entrée du stade, accompagné d'un autre jeune homme, Fletcher, du moins, c'est le nom qu'Ed et Al lui donnent :
« Al, faut les appeler !
-Hein, pourquoi ?
-Merde, comment il s'appelle déjà... », Ed claque des doigts pour essayer de se rappeler son nom, « Ah oui ! SPEER !.!.!.! MONSIEUR SPEEEEEER !.!.!.!.!.! »
L'interpellé se retourne, et cherche la personne qui l'a appelée : enfin, son regard croise celui d'Edward, qui lui fait signe d'approcher :
« Oh, mais vous êtes l'homme de la dernière fois !
-Oui, bonjour ! Je m'appelle Edward Elric, et lui c'est mon petit frère, Alphonse...
-Albert Speer. Enchanté. Et voici mon assistant, Rob Whilhem. », Dit-il en désignant Fletcher.
« Dites, est-ce que vous aussi vous allez à la loge du Führer ? », S'enquit Ed.
« En effet.
-Ah, chouette ! J'en avais marre de cette queue, vous allez me montrer par où est...
-Mais Herr Edward, vous n'avez pas à faire la queue si vous avez une invitation du Reich Führer... vous en avez bien une, n'est-ce pas ?
-Heu... », Edward sort le billet qu'il a reçu pour le montrer à Speer, qui pousse un soupir de dédain.
« Oh, vous n'avez qu'un ticket ? Voilà ce que j'ai eu de la part du Führer. »
Speer lui sort carrément une autorisation signée de la main d'Adolf Hitler.
« Pour moi et mon ami ci-présent, j'ai eu droit à cette attestation pour passer directement, sans avoir à attendre des heures sous le soleil pour me rendre dans les gradins... », Dit-il d'un air affecté. « Si vous n'en avez pas, je ne peux rien faire pour vous. Désolé.
-Qu... quoi ! Mais moi aussi ! Je suis censé être son garde du corps ! Mr. Himmler m'a... », Tente de se justifier Edward.
« Je ne suis au courant de rien. Sincèrement navré. Il faut qu'on se presse, mais on se reverra sans doute là-haut, si vous y parvenez ! », Dit-il d'un ton moqueur, s'en allant. Son adjoint fait un sourire d'excuse à Al, et suit Speer.
« Non attendez !.! REVENEEEEEEZ !.!.!.! SPEEEEER !.!.!.!.!.!.! ESPÈCE DE SALE CANCRELAT TU VAS MORFLER SI JE TE CROISE !.!.!.!.!.! », Hurle Edward en remuant les bras dans tous les sens, le visage rouge de colère.
-Grand frère !
-... TU N'ES QU'UN PARVENU ET VA AU DIABLE ! Waaaaaah !.!.! »
Sous l'effet de ses gestes hystériques, Edward glisse sur une pierre et tombe sur le sol la tête la 1ère :
« Edward ! », S'écrie Al en se précipitant vers son frère pour l'aider à se lever.
« Grrr, je vais lui faire sa fête à ce petit insolent ! Bon, retournons dans la... »
Mais on vient juste de leur piquer la place :
« Eh Pépé, j'étais là, moi ! », S'indigne Edward.
« Vous êtes sortis de la queue...
-À la queue comme tout le monde !
-Ouais !
-Ça vous apprendra d'être si malpoli !
-Elle a raison ! »
À croire que tous sont contre les frères Elric, Edward, devant tant d'injustice, a failli déverser une quantité impressionnante de jurons, si Alphonse n'était pas intervenu :
« Ed, laisse tomber, c'est pas grave. On va repartir au début de la rangée et...
-Non ! Moi je rentre !
-Ed ! »
À grands pas, Edward traverse tout l'agora, Alphonse le suivant comme il peut. Tout à coup, son attention se porte sur 2 garçons au visage familier, semblant un peu inquiets :
« Les frères d'Ishbal, Rick et Léo ! Ed ! Attend !
-NON !.!.!
-... »
Al, n'écoutant que son cœur rempli de mélancolie, part à leur rencontre :
« Grand frère ! Les billets, on les a perdus...
-C'est ta faute Rick ! Combien de fois je t'ai dit de faire attention !
-Pardon...
-Bonjour. Vous cherchez quelque chose ? »
Léo, l'aîné, se tourne vivement vers Al, méfiant : « Qu'est-ce que vous voulez ?
-Vous m'aviez l'air un peu paniqués, alors je me demandais juste ce qui n'allait pas.
-C'est rien, on se débrouillera tout seul...
-J'ai perdu les places pour les Jeux Olympiques...
-Rick ! Tais-toi !
-Vos tickets ? », Interroge Al. Il se rappelle d'un coup les billets en double, qu'il a justement emporté avec lui. Il fouille dans sa veste et les leur tend : « Cadeaux !
-Waah !
-Non Rick, ne les prend pas !
-Tu sais, tu n'as pas à me craindre. Je vous les donne vraiment ; je les ai eu en double, et je ne sais pas quoi en faire... »
Léo et son frère regardent les billets avec convoitise, mais restent suspicieux : « Autant que vous les preniez, sinon mon Grand frère va les jeter... », Ajoute Alphonse. Son sourire est tellement plein de confiance que l'aîné des frères d'Ishbal les prend en disant : « Je... je n'en veux pas. Mais si vous n'en voulez plus... je veux bien les prendre.
-Oui, je n'en veux plus. », Acquiesce simplement Elric.
« Me... merci beaucoup Monsieur !
-De rien !
-Si... si vous voulez, il y a une autre porte par là-bas. » Propose Rick en désignant un point vers la gauche. « Il y a un gardien qui accepte les billets... on a essayé de passer par là, mais il n'a pas voulu qu'on entre... en plus, on avait perdu nos...
-Pourquoi n'a-t-il pas voulu ? », Demande Alphonse, surpris.
« Il a dit que ce passage est interdit aux Juifs. »
Al prend un moment pour considérer ce que dit Rick : « Ah, je vois... »
« Dites... vous... vous n'êtes pas un Nazi, hein ? », Interroge le Grand frère. Alphonse le regarde, un peu étonné par cette question, puis répond honnêtement : « Non, pas du tout !
-Ah... c'est... c'est parce que... on n'aime pas ces gens. Comme eux ne nous aime pas parce qu'on est Juifs...
-La dernière fois, des SS sont rentrés dans notre maison et on prit pleins de choses qui nous appartenaient ! Ils ont dit que c'est à des Allemands maintenant.
-C'est vraiment horrible ! » Commente Al, choqué par l'acte des SS. Léo approuve. Soudain, Al entend la voix de son frère :
« Al ! Mais tu fous quoi, bon sang ! J't'attend depuis tout à l'heure ! ». Il stoppe en reconnaissant les Ishbals. # Eh bien, c'est jour des frères ou quoi ?.! #
« Hey, bonjour. Il y a un problème ?
-Dites, qui est ce Monsieur ? », Demande Rick à Alphonse, anxieux.
« Lui, c'est Edward. C'est mon frère aîné.
-Ah ! », S'exclame Léo. « Je vous reconnais ! C'est vous qui accompagniez l'escouade qui a fait irruption chez nous ! Où sont nos affaires ? Rendez-les nous ! »
Ed baisse la tête, contrarié. Al regarde alternativement son frère puis les 2 gamins :
« Vous feriez mieux d'aller faire la queue à partir de maintenant, il y en a pour un moment... », Souffle t'il.
« Non, j'ai besoin de sav...
-Grand frère, on va faire comme le Monsieur a dit, viens ! », Supplie t'il en agrippant le bras de son frère.
« Attend Rick !
-Non Léo, je veux pas que tu meurs, toi aussi ! »
Un lourd silence s'installe entre les 4 bonshommes. Les 2 garçonnets Juifs se sauvent, et, lorsqu'ils passent à côté d'Edward, l'aîné lui crie « Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! Les Allemands n'ont pas le droit de faire ça ! » avant de s'éloigner.
Une fois seuls, les frères Elric restent encore muets un moment ; Al accroupit et Ed debout, honteux. Au bout d'un moment, il avoue :
« C'était il y a une semaine environ. On a reçu l'ordre avec quelques hommes de descendre dans un quartier Juif de Berlin, pour faire des perquisitions dans des maisons. Moi, je suis simplement resté à l'extérieur pour surveiller, tandis que les autres sortaient des meubles des appartements... une femme s'est défendue et un officier l'a fusillée... qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Je n'ai rien fait !
-Justement. Tu n'as rien fait. »
Ed amorce un peu vers son Petit frère, mais ce dernier se lève et, sans le regarder, lui dit : « Enfin bon, on va pas encore débattre de ta situation pendant 3h comme ça. On a qu'à faire ce que m'a conseillé Rick, ça sera plus rapide. Suis-moi. »
Une fois à l'endroit indiqué, ils constatent que le garde est en fait Vado Farman, enfin, Dagerman Christoph dans ce monde :
« Aspirant Dagerman !
-Heil, Herr Elric ! Comment allez-vous ?
-Bien... au fait, c'est vrai que vous pouvez nous faire entrer par là ?
-Chut, il ne faut pas trop que ça s'ébruite... », Coupe t'il, embarrassé. « En fait, c'était un coup qu'on avait préparé avec des collègues policiers pour pénétrer plus rapidement dans le stade en cas de problèmes... mais il y a eu des fuites, et maintenant des gens viennent me demander l'accès...
-Et pour nous ? Accordez-nous une petite faveur ! », Implore Edward.
« Je... je ne sais pas si je peux...
-Mais moi aussi je fais parti de la police ! Je suis les ordres du même homme que vous ! Mr. Himmler !.!
-Vous... vous êtes policier ?
-Je suis SS, mais c'est pareil pour vous et moi, non ?
-Eh bien... oui, mais heu... », Il se met à chuchoter, ce qui force les frères à se rapprocher : « Écoutez, je veux bien vous laisser passer, mais, ça reste entre nous, d'accord ?
-Je respecterai le secret professionnel », Jure Edward en se mettant la main sur le cœur, l'air solennel, ce qui a pour effet de faire rire Al.
« Merci... ! Puis-je avoir vos billets, s'il vous plaît ? »
Ils les lui tendent, et Alphonse rajoute : « Au fait, c'est vrai que vous avez barré la route à 2 enfants Juifs, tout à l'heure ? ». Ed se retourne, se demandant bien à quoi joue son frère :
« Ce n'est pas que je voulais pas... Mais Herr Reinhardt était à côté quand ils sont venus... c'est un homme effrayant quand une chose lui déplaît... comprenez-moi, dans ma situation... ils n'avaient pas de billets non plus et...
-Ne vous inquiétez pas ! Encore merci Aspirant ! », Sourit Alphonse en récupérant les billets tamponnés une fois.
« Au revoir Herr Elric, amusez-vous bien !
-Al, je peux savoir ce que ça t'a apporté de lui demander ça ?
-Au moins, je sais qu'on aura toujours un allié.
-... ... ... Al, pour...
-Non non, je sais Edward. Tu es désolé. En gros, tu es un peu dans le même cas que Mr. Dagerman... », Assure Al, tout sourire. Ed lui tapote la tête, réjoui.
Après avoir monté un escalier, ils arrivent enfin à l'intérieur de l'endroit lorsqu'ils entendent les hurlements enthousiasmés de la foule : la torche vient juste d'être enflammée par la flamme d'Olympie (1), et les athlètes commencent à sortir des vestiaires pour faire un défilé :
« Vite Al, faut se trouver une place !
-Tu veux dire me trouver une place.
-Ah ! Mais... ». C'est vrai que seul Ed a été convoqué.
« Bon, on se retrouve à l'extérieur, ce soir ?
-D'accord Al... amuse-toi bien. Si jamais je peux, je viendrais te rejoindre dans l'après-midi.
-Ok. »
Ils se séparent, chacun prenant une direction différente. Les huées de la foule donnent vraiment mal à la tête, et Edward espère bien que ça se finira vite... il doit retrouver Mr. Hitler...
« Heu... c'est par où qu'on monte ? ». Il est un peu perdu dans cet immense stade. Et c'est dur de marcher avec tout ce monde. Un quart d'heure après, il arrive enfin à rejoindre la régie, qui est comme la loge du Führer :
« Heil, Herr Edward ! Vous voilà enfin. Je commençais à me demander si Herr Himmler vous a bien fait passer le message, ou si vous n'étiez pas malade.
# Et dire que j'ai failli me faire porter malade pour pas venir...#, Pense Ed. « Pardonnez mon retard, Monsieur... je me suis perdu.
-Je vous comprends. C'est un vrai dédale, mais Herr Speer a justement eu une brillante idée pour réaménager tout le terrain... »
Assis derrière à la droite d'Hitler, il y a Speer et son assistant. Ce 1er souris poliment à Ed, qui sent son poing le démanger. Il y a aussi d'autres personnes importantes, tels des Ministres –Ed en reconnaît quelques-uns– et même Himmler... :
« Je vois que vous n'avez pas mis votre uniforme. C'est plutôt ingénieux ; être travesti en civile pour ne pas éveiller les soupçons. Vous êtes un malin, Herr Edward. », Commente le chef des SS.
# Heu, j'ai mis ces fringues parce que j'en avais envie, c'est tout. Ça n'a rien à voir avec un truc d'espion #, Pense Ed.
-Ne restez pas debout comme ça, asseyez-vous ! », Ordonne presque Hitler. « Attendez ! Où est votre frère ?
-Mon... frère ? Il est assis quelque part dans les tribunes, pou...
-Mais dites-lui de nous rejoindre ici, voyons ! Vous n'allez quand même pas le laisser tout seul pendant toute la durée des Jeux Olympiques !
-J'ignorais que...
-Allez le chercher. », Exige le Reich Führer d'un ton strict.
« T... tout de suite Monsieur ! », Accepte Edward, au garde à vous.
# Mais c'est pas vrai ! Putain, comment chui censé le retrouver dans cette marée humaine ? #
Il commence à faire le tour de chaque rangée, puis est rapidement confronté à un autre problème : « Argl ! Ils sont tous châtain blond ! ». Il confond plus d'une quinzaine de fois des inconnus pour son frère, et se demande pendant combien de temps il cherche comme ça ; Hitler a même commencé son discours au micro : « C'est avec un très grand honneur que le Reich accueille les 11èmes Jeux Olympiques. L'année 1936 restera mémorable, et c'est avec un immense plaisir que je vous annonce la venue de toutes nouvelles épreuves sportives... »
Pendant ce temps, Ed tente d'appeler son frère : « AAAAAL !.!.! ALPHOOONSE !.!.!.!.!
-Oui, qu'est-ce que vous voulez ? », Répond un gars qu'Ed ne connaît pas.
« Heu non, désolé, je cherche un camarade qui porte le même prénom... »
Edward tourne la tête dans tous les sens, cherchant désespérément son petit frère. Si ce n'était pas un ordre du Führer, il ne serait pas là en train de monter et descendre indéfiniment les marches. « AAAAL ! Mais y'a combien de personnes ici ? »
Environ une bonne cinquantaine de milliers d'Allemands, qui applaudissent à tout rompre la fin du discours : « ... ... Américains, Canadiens et Grecs ! 49 équipes du monde entier, autant de pays que les années passées. Que les Jeux commencent ! »
Le vacarme assourdissant exaspère Ed, qui se rend un peu plus bas. Appeler son frère ne servira à rien :
« Poussez-vous s'il vous plaît !
-Aïe, vous me marchez sur le pied !
-Retournez vous asseoir !
-Aaah, commencez pas à me chercher... », Réplique Ed, contrôlant ses nerfs.
« Remarque, vu qu'il est pas bien grand on peut vo...
-EST-CE QUE VOUS INSINUEZ QUE JE SUIS UN HARICOT ?.?.?.!.!.! UN MINI-CHAMPIGNON !.!.!.! QUI TRAÎTEZ-VOUS DE PETITE PERSONNE ?.?.?.?.?.!.!.!.!
-Mais j'ai jamais dit ça ! », S'excuse l'homme, effrayé par l'excès de colère du jeune homme blond. Après plusieurs remarques du même genre, Ed explose : « J'EN AI RAZ LA PATATE !.!.!.!.! LE 1ER QUI OSE ME TRAÎTER DE 'PETIT' ENCORE UNE FOIS J'LUI DÉCROCHE LA MÂCHOIRE !.!.!.!.! VOUS CROYEZ QUE JE PEUX FAIRE AUTREMENT QUE DE PASSER DEVANT VOUS COMME ÇA ?.?.!.!.! JE CHERCHE MON FRÉRE, C'EST TOUT, RIEN DE PLUS, ALORS VENEZ PAS ME CASSER LES CO...
-Edward ! »
Ed s'immobilise soudain, reconnaissant la voix d'Alphonse : « Grand frère !
-AAAAAL !.!.! OÙ ES-TUUU ?.?.?.?
-Juste derrière toi ! »
En effet, Edward est en réalité debout juste devant le siège de son Petit frère :
« Je te vois faire des aller et de venues depuis tout à l'heure, courir dans tous les sens... qu'est-ce qu'il passe ?
-MAIS T'AURAIS PAS PU M'APPELER OU ME FAIRE UN SIGNE !.?
-J'ai essayé de t'appeler, mais tu n'entendais rien ! Je t'ai fait des signes de main, mais tu étais trop occupé à t'engueuler avec tout le monde pour me voir...
-Bon, allez, faut pas traîner, on remonte.
-Hein, quoi ? Mais att... », Mais à peine il pose sa question qu'Edward lui attrape le poignet et le guide à travers la foule pour rejoindre la régie :
« Mais on va où, là ? »
Edward lui désigne du doigt le haut : « Quoi ? Quoi ? Mais j'ai pas le droit !
-C'est le Führer qui m'envoie te chercher, honnêtement, tu crois que si c'était pas à cause de ça je me ferais chier à te ramener ! OH, ÇA VA VOUS ! J'VOUS AI PAS VU, PARDON !
-Mais... mais pourquoi il veut me voir aussi !
-Pour faire ta connaissance sans doute !
-Mais... mais...
-Pas de 'mais' qui tiennent, sinon je t'abandonne dans cet océan de chair. »
¤§¤
« En... Enchanté de vous rencontrer, Mein Führer... je... je m'appelle Alphonse El... Elric... heu...
-Al, stresse pas comme ça », Lui chuchote Ed.
« Moi de même, Herr Alphonse. Herr Göring ci-présent –Ce dernier fait un signe de main– m'a beaucoup parlé de vous aussi. Il dit que vous faites un excellent travail à l'usine.
-Vrai... vraiment ?
-Il m'a aussi dit que vous êtes un artiste !
-P... pas tant que ça ! J'aime bien l'histoire de l'art, mais je ne suis pas un...
-J'ai jeté un œil à vos croquis, vos archétypes sont très bien réussis... la technique n'est pas parfaite, mais c'est plutôt ressemblant... Asseyez-vous, tous les 2... Saviez-vous Herr Alphonse que j'avais justement postulé pour entrer dans l'Académie des Arts de Vienne... »
Tandis que la conversation s'enchaîne entre Al et Hitler, Edward part s'asseoir avec tristesse à la seule place restante : celle à côté de Speer :
« Content de vous revoir Herr Edward ! », L'accueille le sosie de Russel.
# L'enflure ! Il ose me narguer ! #
« Le contentement n'est pas réciproque, Mr. Speer. » # Et toc ! #
« Vexé, Herr Edward ?
-Et vous, Mr. Speer ?
-... Au fait, pour tout à l'heure, à l'entrée... je... »
Mais devant la mine renfrognée d'Edward, il se tait. C'est Whilhem qui l'encourage malgré tout à continuer :
« Veuillez pardonnez mon comportement. Vous n'étiez pas la 1ère personne à me demander de la mettre en avant pour entrer dans le stade... je pensais que vous étiez une de ces personnes. Si j'avais imaginé ne serait-ce qu'un seul instant que Mein Führer vous avez...
-Vous faites pas de bile, je vous pardonne. », Coupe Ed, un sourire serein sur le visage.
« Vraiment navré...
-Raaah, me forcez pas à changer d'avis... »
Speer et Whilhem rirent. Ils ont maintenant tout le loisir de regarder les Jeux.
Comme Alphonse, Edward est certain de s'être fait un nouvel ami.
¤§¤
« Grand frère, tu as remarqué ?
-Quoi, Al ?
-Les panneaux antisémites ont été retirés, et il n'y a pas un seul article dans le journal qui parle de Juifs. D'un côté tant mieux... mais je trouve ça un peu...
-Louche ? Oui, je l'ai remarqué... surtout que c'est bien étrange que ça tombe pendant la période des J.O.
-Ils essayent juste de camoufler la vérité. »
Voilà maintenant 6 jours que les Jeux ont commencé, et, finalement, Ed et Al sont bien content d'avoir vécu assez longtemps pour voir ça. Il ne faut pas oublier que c'est la 1ère fois pour eux...
« Allez, on y go Al.
-Ed, tu as mis ton uniforme aujourd'hui ?
-J'en ai marre de me faire insulter à chaque fois que je passe dans une rangée. Je vais leur montrer qui est le boss ici ! #Nyark.# » Son visage prit une expression diabolique.
« Pas la peine, tu fais déjà peur. », Ironise Al.
¤§¤
« Il y a vraiment de bons athlètes, pas vrai Ed ?
-Ça tu l'as dis ! C'est incroyable quand même ce qu'ils arrivent à faire...
-Tu te rends compte ? Deux des sportives n'ont que 12 et 13 ans... (2)
-J'aime bien aussi ce nouveau sport, là... le basket-ball ?
-Oui, c'est ça. Mais bon... hey, tu savais qu'il n'y aura plus de polo à l'avenir dans les prochains Jeux ?
-Le water-polo aussi ?
-Non, juste le polo... c'est quoi la prochaine épreuve ?
-Canoë, c'est tout nouveau, je crois ?
-Oui. »
Ed et Al sont assis l'un à côté de l'autre, ne cessant de commenter tout ce qu'ils voient :
« Je vois que c'est la 1ère fois que vous assistez à ce genre de spectacle, Herr Edward ? », Remarque le Führer, assis à côté de celui-ci.
« Oui, en effet, Monsieur...
-De quelle campagne venez-vous, tous les 2 ?
-... »
Les frangins se considèrent, réfléchissant à toute allure :
« En fait, on sait pas vraiment. On a souvent déménagé depuis notre enfance et heu... », Répond précipitamment Ed, peu sûr de lui.
-Ah bon ? » S'étonne Hitler, se grattant la moustache. « Comment ne peut-on pas savoir d'où l'on vient ? Vous êtes bien nés quelque part dans ce vaste monde. Vous n'êtes pas Allemands en tout cas.
-Co... Comment savez-vous ? », Hésite Al.
« Votre accent, Herr Elric.
-Il est si horrible que ça ? » Tente Ed, en plaisantant.
« Je ne dis pas ça, Herr Elric. Étrangers ?
-Hein ? », Disent les frères, mal à l'aise.
« Je demande si vous êtes étrangers.
-Non, Monsieur... il n'y a pas de pays qui s'appelle 'Étranger' », Réplique Ed. Un silence s'ensuit. Al lui donne un coup de coude discret entre les côtes.
« Dé... désolé ! Je ne voulais pas vous manquer de respect, Monsieur Hitler !
-Non, elle est bien bonne celle-la Herr Edward. Je m'en rappellerais. »
À leur grande surprise, l'interrogatoire s'arrête là. Du peu qu'Edward connaisse Adolf Hitler, c'est un homme qui ne lâche pas facilement prise. Ed se rappelle soudain d'une phrase dans la le discours d'Hitler pour le NSDAP : "Celui qui n'est pas citoyen ne peut vivre en Allemagne que comme hôte et doit être soumis à la législation applicable aux étrangers."
Et : "Nous exigeons que l'Etat s'engage à assurer aux citoyens la possibilité de gagner leur vie. S'il est impossible de nourrir l'ensemble de la population de l'Etat, il faut expulser les ressortissants des nations étrangères."
Peut-être qu'Hitler est en train de les juger, là ?
Edward espère bien que non. Il n'a pas vraiment envie d'être jeté du pays... ou d'être envoyé dans un camp de travaux forcés avec Al.
« L'é... l'équipe Allemande est plutôt douée, elle aussi. », Note Alphonse, pour changer de sujet.
« Ah, évidemment, Herr Alphonse. Notre équipe est la meilleure. J'ai pris grand soin de sélectionner moi-même mes athlètes, qui sont bien entendu citoyens d'Allemagne. ». Le Reich Führer croise ses jambes et ses doigts. « J'ai veillé à ce qu'aucun individu inapte à nous apporter la victoire ne fasse partie de clubs sportifs Allemands.
-Inapte ? Mais s'ils étaient dans un club de sport, c'est qu'ils étaient quand même capa... », Mais Al est coupé par son frère qui lui fait signe de se taire.
« La moindre petite faiblesse peut nous être fatale, Herr Alphonse. Je n'ai fait que ce qu'il a de juste pour l'honneur de l'Allemagne... il s'agit des mythiques Jeux Olympiques, pas d'un banal championnat. Nous, Aryens, nous sommes les meilleurs représentants qui soient de ces épreuves millénaires... c'est pour ça qu'il nous faut les meilleurs sportifs.
-Mais Monsieur... », S'interpose timidement Al, en repoussant le bras de son frère « Les Allemands ne sont pas les inventeurs des Jeux Olympiques... »
Hitler tourne la tête vers les frères, une lueur de fierté dans ses yeux marron :
« Ce serait une vaine entreprise que de discuter sur le point de savoir quelle race ou quelles races ont primitivement été dépositaires de la civilisation humaine et ont, par la suite, réellement fondé ce que nous entendons par humanité. Il est plus simple de se poser la question en ce qui concerne le présent, et sur ce point, la réponse est facile et claire. Tout ce que nous avons aujourd'hui devant nous de civilisation humaine, de produits de l'art, de la science et de la technique est presque exclusivement le fruit de l'activité créatrice des Aryens. »
Ed et Al ne soufflent mots. Un sourire enjoué se dessine sur le visage précédemment sévère d'Hitler :
« Ne trouvez-vous pas cela merveilleux que les Jeux aient lieu à Berlin, cette année ? Dès 1932 nous avons fait toutes les démarches administratives nécessaires pour obtenir une permission. Cela a été assez compliqué, vu que de nombreux pays ont osé réclamer un boycott. Heureusement que l'Union des Etats-Unis des athlètes amateurs est intervenue (3). Il a ensuite fallu construire des hôtels et réaménager le stade, mais je pense que nous allons le refaire, suivant les plans de mon architecte... »
Ed se contente d'hocher la tête, tandis qu'Al la baisse.
¤§¤
« Mein Führer ! Un autographe, s'il vous plaît !
-M'accorderiez-vous une interview pour le journal local, Mein Führer ?
-Mein Führer !
-Laissez-moi passer…
-Une petite photo pour le journal, Mein Führer !
-Je veux qu'il signe mon billet !
-Reculez s'il vous plaît, Mesdames et Messieurs... », Ordonne poliment Edward, jouant le 'garde du corps', comme l'a stipulé Himmler...
C'est le soir et la fin de cette 6ème journée. Les J.O ont commencé le 1er Août et se termineront le 16. Une centaine d'Allemands se sont précipités sur le chef du parti nazi qui descend vers l'agora... comme chaque jour.
Edward se dit qu'il a bien fait de mettre son uniforme aujourd'hui. D'habitude, quand il est habillé normalement et qu'il demande à la foule de se calmer, on le pousse et il finit par se faire écraser sous une marée d'Aryens avides de signatures. Mais aujourd'hui, les gens évitent même de l'approcher de trop près.
# C'est fou ce que les gens craignent l'uniforme et pas l'homme #, Pense Al, marchant sur les pas de son frère pour éviter de se faire emporter. Alphonse n'a rien dit à son frère jusqu'à là, mais il est très déçu qu'Edward accepte d'être à nouveau un 'chien de l'armée'. Il sait que son frère vaut mieux. Qu'il vaut mieux que de jouer le garde du corps pour un sale bonhomme. Il sait qu'il vaut mieux que de faire semblant d'être un Nazi. Enfin... Al souhaite que son frère fasse véritablement semblant. Et qu'il n'est pas Nazi.
Et si son Grand frère l'est ? Qu'est-ce qu'Alphonse fera ?
Ce à quoi il vient de penser lui donne envie de se gifler lui-même.
Il regarde les gigantesques poteaux et les drapeaux flottants au vent, patriotes. Son regard vide se fixe sur un étendard orné d'un svastika qui claque au vent.
Après tout, qu'est-ce que ça veut bien dire, être Nazi ?
¤§¤
« ..."Une Allemagne pacifiste et tolérante", hein ? Eh bien, eh bien... la radio américaine fait là un bien bel éloge des Jeux Olympiques... »
Edward, fatigué par cette semaine, l'œil vitreux, essaye de comprendre l'anglais à la radio. Quand on ne pratique qu'une seule langue depuis un bon bout de temps déjà, on a vite tendance à perdre son vocabulaire dans l'autre –Même si l'anglais d'Edward reste parfait–. Al est dans la cuisine en train de préparer une boisson chaude pour eux deux.
« C'est juste qu'ils ne savent pas, Grand frère. Je suppose que c'est aussi pour ça que des sportifs juifs étrangers en acceptés de jouer sans se soucier du boycott...
-Eh Al, tu as vu dans le journal, toutes ces pages consacrées aux Jeux... et les grandes affiches en couleurs dehors ? », Ed ferme ses lourdes paupières pour réfléchir. « L'imagerie sportive établit un lien entre l'Allemagne et la Grèce antique... comme l'héritière légitime de la culture "aryenne" de l'Antiquité classique...
-Il n'y a aucun rapport. Je suis passionné par l'histoire de l'art et l'histoire en général, alors je sais quand même de quoi on parle...
-Lui aussi, sans doute... s'il a voulu entrer dans ché plus quelle Académie... C'est juste qu'il met plus en avant sa patrie qu'autre chose, et ce n'est pas forcément vrai...
-Moi je le trouve très prétentieux. Je ne comprend sincèrement pas pourquoi j'ai été refusé. Mon talent de dessinateur était indiscutable.", voilà ce qu'il m'a répondu quand je lui ai dit que c'était dommage qu'il n'est pas fait ses études à Vienne. », Dit Al. « On dirait presque toi quand tu te vantais d'être le meilleur Alchimiste de tout Central... », Plaisante t'il. Un vague grognement indigné répond au rire d'Alphonse.
« Et puis, si j'ai bien compris ce qu'a dit Hitler, il n'y a aucun Juif dans l'équipe Allemande... ni de Noirs, ou de Tziganes...
-Tu te rappelles pas de toute l'histoire qu'il y a eu avec Gretel Bergmann, la sauteuse en hauteur de niveau mondial... qui a été expulsée de son club il y a 3 ans et de l'équipe Olympique... ? », Ed s'enfonce un peu plus confortablement dans son fauteuil, sentant le sommeil venir.
« Elle n'était pas la 1ère de toutes façons... il y a eu... un champion de tennis aussi je crois...
-... Pas d'la boxe... ? (4)
-Aussi...
-... Hmm... »
Le silence se fait entre eux, entrecoupé par le grésillement de la radio qu'Edward a oublié d'éteindre, et le bruit de la vaisselle qu'Alphonse sort des placards.
« Au fait, Edward...
-...
-Je voulais savoir... quelle est la véritable raison du fait que tu sois entré dans la milice ?
-... ... ... ... ...
-... Tu ne veux pas me répondre ?
-... ... ... ... ... ... »
Alphonse pousse un soupir et apporte le plateau avec 2 tasses de café chaud et le pose sur la table :
« Grand frère ? »
En se retournant vers son frère, il voit que celui-ci est en fait profondément endormi, la tête sur l'épaule, la bouche légèrement entr'ouverte d'où s'échappe un ronflement à peine perceptible. La longue queue de cheval blonde d'Edward repose sur son torse ; celle-ci se soulève en même temps que sa poitrine lorsqu'il respire. Ses bras sont croisés sur son ventre. C'est rare que son frère dorme aussi paisiblement, mais Al est heureux quand cela arrive : Edward travaille décidemment trop, et c'est lui plus que quiconque qui a besoin d'un tel somme.
Il met un terme au bourdonnement de la radio, et prend une couverture pour couvrir son frère. Pas la peine de le réveiller si c'est pour se rendormir mais dans une pièce différente. Ça reviendra au même s'il dort là...
Si Alphonse était encore dans son armure, il aurait pu le soulever sans peine et le transporter dans son lit. Actuellement, même si Edward est plutôt mince et léger, il ne pourra plus le transporter aussi facilement qu'avant.
Alphonse s'est senti rassuré quand il a récupéré son corps. Mais c'est une enveloppe si fragile... plus jamais il ne pourra protéger Edward comme il a pu le faire auparavant : l'armure résistait aux chocs et aux balles. Il ne risquait ni les barbelés, ni le feu... juste l'eau à cause de la marque de sang, mais à part ça... il était pratiquement indestructible. Sauf si son âme finissait par rejeter l'armure, mais cela ne s'était jamais produit.
Si jamais Alphonse se prend une balle actuellement, il mourra.
Edward gigote sous l'effet de ce nouvel élément chaud sur son corps. Alphonse rapporte le café, et revient embrasser son frère sur le front en lui souhaitant une bonne nuit.
Les frères Elric sont vraiment très proches. Autant qu'ils l'étaient avant, lorsqu'ils étaient enfants. Mais à présent ce ne sont plus des enfants, ni même des adolescents. Ce sont des hommes. Malgré tout, comme une drogue, ils ont besoin de l'un et de l'autre. C'est toute une symbiose qu'il y a entre eux, une sorte d'alchimie.
L'un sans l'autre, ça n'existe pas.
Ils ont survécu à tout. À une transmutation humaine, à des tueurs, des Homonculus, à leur professeur... Ed a survécu à la Mort. Même aux 1ers Nazis d'Hitler.
Qu'est-ce qui pourrait bien les séparer... ?
N'oublie jamais notre promesse.
¤§¤
« Mais laissez-moi passer...
-S'il vous plaît !
-Vous n'avez pas le droit de nous interdire un autographe de Herr Hitler !
-J'vous laisserez passer que si j'en ai envie, c'est tout. », Riposte Edward.
« 'Tain Al, fais quelque chose, j'en peux plus de cette foule ! »
Tenir une foule pithiatique à distance, c'est vraiment épuisant. Le Führer, un peu plus loin, se contente quant à lui de serrer des mains par-ci, par-là et de signer quelques livres... mais Ed doit éviter des 'débordements', d'après Himmler : # J't'en ficherai des débordements, moi #
« S... s'il vous plaît... Mesdames et Messieurs... » Tente Alphonse, mais rien n'y fait, personne ne l'écoute. –Peut-être dû au fait qu'il ne porte pas l'uniforme SS–
« J'ai dit de circuler, vous voyez pas que Mr. Hitler est occupé, là ? ». Des gens commencent alors à crier : « EH !.!.! Vous plaignez pas à moi !.!.!.! Mais à vos p'tits copain qui squatte votre chef !.!.!.! », Réplique Ed.
« Espèce de nabot, laissez-moi le voir ! »
D'un geste brusque, Edward pousse tout le monde et se précipite sur celui qui vient de prononcer l'insulte ultime. Une fois en face de lui, il pointe un doigt accusateur sur l'homme brun, qui fait une tête de plus que lui : « Répétez pour voir ?.?.?.?.?.!.!.!.!.!
-Vous avez parfaitement entendu ! Nabot !
-... Nabot !.!.!.!.!
-Ouais ! »
Après un court instant de silence dans la foule, Edward le soulève d'une main par le col, l'homme étonnement surpris, suffoquant presque : quelle force pour un gars de ce gabarit !
Le blond se satisfait d'un coup de pied au derrière et envoie l'homme paître 2m plus loin. Tous regard Edward avec des yeux ronds –Alphonse également–, tandis que les siens lancent des éclairs. Il les averti en pointant son doigt sur la foule : « LE PROCHAIN QUI ME FAIT UNE REMARQUE SUR MA TAILLE JE LUI DÉCOLLE LA RÉTINE !.!.!.!.!.!.! »
Il retourne vers son frère, les gens s'écartant pour lui céder le passage :
« Edward... c'est la 1ère que tu pètes pas un câble à cause de ça !
-... J'ai lu dans une revue de Science qu'à force de trop crier de la sorte on peut crever d'un ulcère. », Répond t'il dignement, les mains sur les hanches.
« T'en a certainement déjà un depuis belle-lurette, alors...
-Dis-moi Al
-Oui ?
Est-ce que je... je... raaah...
-Quoi ?
-J'arrive pas à le dire…
-Mais de quoi !
-Tu crois que c'est depuis qu'on est à Berlin que j'ai rétréci ou quoi ?.! »
Al contemple son frère sans comprendre : son frère a décidemment le chic pour poser de drôles de questions qui n'ont aucun sens !
« Baaah...
-DIS-LE, AL !
-Tu es ni trop petit, ni trop grand.
-Et ça veut dire quoi !.!
-C'est dur à dire... on fait la même taille. »
C'est sûr qu'Edward n'est pas un géant, mais ce n'est pas un nain non plus, et Al s'est souvent demandé pourquoi les gens font ce genre de remarque à son frère et pas à lui, puisque les frères Elric sont de taille égale. Si encore il portait son armure... mais là, c'est pas fondé.
Il a beau regarder attentivement, mais il n'y a pas écrit sur le visage d'Edward son point faible...
Peut-être que les gens arrivent à lire en lui comme un livre ouvert... comme Edward a une grande bouche, dès qu'il se met à hurler 'Chui pas petit, chui pas petit !' les gens doivent facilement le retenir...
Il faut bien avouer que la majorité des Allemands sont très grands. Même les femmes.
« La même taille, tu dis ?
-Bien sûr ! », Approuve Al.
Edward vérifie l'information en passant sa main au dessus du crâne de son frère et du sien. La mine réjouie, il clame : « Puisque j'ai toujours considéré que tu étais grand, ça veut dire que moi aussi ! »
# Quel gamin. Après on s'étonne qu'il n'est pas de copine #
Mais Alphonse réalise que lui non plus n'a pas de petite-amie.
¤§¤
« Tu fais quoi, Al ? »
L'interpellé sursaute et manque de faire tomber son stylo : « Bah, rien, j'écris juste une lettre.
-Ohoho, à Olga je présume ? », Dit Ed d'un ton narquois.
« ... », Al rougit. « Ça te regarde pas la correspondance des autres...
-Mais t'inquiète, j'avais pas l'intention de m'immiscer dans ta vie intime, Petit-frère.
-Je peux savoir pourquoi tu ris, alors ?
-Eh bien... je me disais juste que c'est formidable d'avoir quelqu'un à aimer et qui t'aime en retour, tout près de toi. »
Edward s'en va dans la pièce à côté, tandis qu'Alphonse marque un temps pour réaliser ce que son frère vient de dire :
« Edward ! »
Ses paroles ont été tellement pleines d'amertume qu'Alphonse ne peut s'empêcher d'être touché. Son frère a pensé à quelqu'un en disant cela, Al en mettrait sa main à couper.
Mais à qui est-ce qu'il a pu penser ?
Al se précipite dans la pièce où est allé son frère, c'est-à-dire son bureau :
« Edward ! »
L'aîné, assis devant sa table de travail, se tourne vers son frère : « Qu'est-ce qu'il y a ?
-Tu... »
Mais le visage d'Ed semble tellement serein qu'Al n'ose pas le troubler avec la peine qu'il a éprouvé en entendant son frère tout à l'heure :
« Non, rien... excuse-moi de t'avoir dérangé.
-Non, non, pas du tout. J'étudiais juste la théorie d'Einstein, elle est super intéressante je trouve.
-Oh, tu l'as rencontré ?
-Je l'ai aperçu. Mais jamais on ne parlera à l'un et l'autre, c'est évident.
-Et pourquoi ça, Grand-frère ?
-Einstein... c'est Einstein, Al ! La relativité, le mouvement brownien... on n'appartient pas à la même catégorie de personnes...
-Bien sûr que si ! », S'offusque Alphonse. Ed s'étonne. « Toi aussi tu es un génie, Edward ! Ne te sous-estime pas, Grand-frère ! »
Ed baisse la tête, et a un sourire gêné : « Merci, Al. Malgré tout... »
Il pose son regard sur la fenêtre. La fenêtre de sa conscience extrême (5). Au travers, il voit le vent souffler dans l'arbre et le secouer prudemment...
C'est une belle journée. Elle donne l'envie de paix. Ed a soudain envie d'aller se coucher, un peu comme il faisait quand il était petit après avoir joué dehors avec Al, les jours venteux. (6)
« ... Je persiste juste à croire que Einstein et moi, nous n'appartenons pas au même univers. »
¤§¤
16 Août 1936, Berlin.
Et voilà le dernier jour arrivé, au grand soulagement d'Edward, qui en a franchement marre des quolibets de la foule en délire.
La remise des récompenses a eu lieue. L'Allemagne est sortie victorieuse de cesJeux Olympiques. Mais il faut dire que le nombre de participants a été le plus important dans l'équipe Allemande. Les sportifs allemands ont remporté le plus grand nombre de médailles.
En contrepartie, il restera à certains le goût amer d'une certaine défaite. Si les Allemands ont assurés, il n'en ait pas moins pour d'autres pays. On peut même dire qu'ils ont plus de mérite que les Allemands, plus nombreux. En effet, les théories du Führer sur la supériorité raciale aryenne se trouvent nulles.
Aucun juif n'a concouru pour l'Allemagne, sauf une demi-juive qui, comme les autres Allemands médaillés sur le podium a du faire le salut Nazi (7). Toutefois, au total 9 juifs étrangers ont remporté des médailles. Alors qu'Hitler prône le fait d'"anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables", Olivier Halassay, joueur de Water-polo, amputé d'une jambe suite à un accident, a gagné sa 3ème médaille.
Le héros le plus populaire des J.O a été sans aucun doute le coureur afro-américain Jesse Owens. Il a remporté 4 médailles d'or, au grand dam des représentants Nazis. Détail encore plus choquant pour ceux-ci, c'est que leur sportif Allemand Luz Long, sensé être le rival d'Owens, s'est publiquement lié d'amitié avec lui.
Sur le podium, ils se sont pris dans les bras l'un de l'autre pour se féliciter, à la grande horreur des Nazis. Il n'y a que quelques applaudissements polis, mais il est certain que la moitié des Allemands présents dans le stade ont été plus au moins refroidis. Quant à Ed et Al, ils ont applaudis à tout rompre ce précieux geste, allégorie de la paix. Ils se sont bien moqués du fait que leurs supérieurs les aient regardé d'un œil noir.
Le Führer n'a pas réagit face à ces 'humiliations'. Mais Ed a deviné que dissimulé sous son visage sans expression, il est outré. Cela s'est ressentit au niveau des 'fans' du Reich Führer qui se sont vite fait envoyé balader.
N'ayant reçu aucun ordre particulier, voir même carrément ignoré par Himmler et Hitler, Ed a donc décidé avec Al d'aller partager l'allégresse générale de la fin des Jeux avec d'autres Allemands familiers, tels que Speer et Whilhem, un zeste réservé malgré tout, ou l'Aspirant Dagermann, qui semble avoir un peu trop bu. Rick et Léo jouent avec d'autres enfants Allemands de leur âge. Les frères ont même eu l'honneur de discuter avec quelques-uns des sportifs, en particulier les 7 membres de l'équipe Américaine.
Aux alentours de 22h, les Elric rentrent chez eux, exténués par une si longue journée, à s'époumoner un peu partout dans les rues de Berlin et à faire la fête.
Une fois propre, Ed enfile son pyjama et s'allonge dans son lit. Au dehors, il entend encore des cris de joie : la parade semble se prolonger, on dirait...
Edward se dit qu'il faudrait profiter de cette soirée, mais il a des courbatures aux mollets qui l'empêchent de bouger...
Il s'endort en rêvant de sa course effrénée contre Paninia, lorsque celle-ci lui avait pris sa montre d'Alchimiste, à Rush Valley, pour voir qui possédait les meilleurs Automails –Lui, bien sûr ! –
Pauvres frères Elric qui ne savent pas que cette soirée sera peut-être la dernière des plus heureuses pour les 10 prochaines années à venir...
¤§¤
Une semaine plus tard...
Les affiches de propagande anti-juifs sont réapparues aussi soudainement qu'elles n'ont disparues pendant les Jeux.
Un journal américain a écrit que les Jeux Olympiques ont ramenés les Allemands dans "le concert des nations", et que cela les a même rendus "de nouveau plus humains", ce qui fait bien marrer Edward.
« Ces types se sont bien fait bernés, les nouilles... ils n'ont donc pas vu que tout n'était qu'une façade cachant un régime raciste et oppressif ? Ils sont tellement aveugles... »
Mais il a ensuite découvert qu'il y a quand même en ce bas monde des journalistes plus futés que d'autres, tels que William Shirer... mais le journal dans lequel paraît ses articles dénonçant le Nazisme a été interdit en Allemagne.
"Nous exigeons que la loi combatte le mensonge politique conscient et sa diffusion par la presse (...). Les journaux dont l'action est contraire à l'intérêt général doivent être interdits (...)."
« Combattre le mensonge, c'est ça, en empêchant justement la diffusion des journaux qui disent la vérité ? », Marmonne Edward, écoutant la radio.
« Grand-frère ! C'est horrible !
-Qu'est-ce qu'il y a, Al ? », Interroge Ed en coupant la radio qui diffuse une chanson.
« Wolfgang Fürstner... le directeur du village olympique...
-Le capitaine Wolfgang ? Oui, que lui est-il arrivé ?
-Il s'est... suicidé. », Annonce Al.
Edward écarquille les yeux : « Comment ça suicidé ? Je le connais bien, il n'aurait pas agis de la sorte sans avoir une raison valable !
-C'est parce qu'il s'est fait radié de l'armée... »
Edward semble surpris. Pourquoi le Capitaine se serait-il suicidé pour ça ? Tout à coup, il se rappelle d'une chose qu'il y a dit :
« Il était d'origine juive. C'est pour ça qu'ils l'ont... »
L'aîné se pose sur un fauteuil en face de son frère, quelque peu abattu par la nouvelle. Apparemment, il a été un bon ami d'Edward.
« Al, tu ne penses pas qu'on l'a suicidé, toi ? »
Alphonse ne dit rien. Il baisse les yeux sur les nouvelles du jour. Il finit par demander : « À qui ressemblait-il, dans notre monde ?
-... à Belsio. De Xénotime. », Répond Ed en détournant la tête. Alphonse laisse tomber son journal sur ses genoux, chiffonné par cet aveu. « C'est... c'est trop... »
Mais les mots ne sortent pas de la bouche d'Alphonse.
« ... Cruel. », Termine Edward. Son frère hoche la tête.
Pour un Dimanche, il est bien morne...
¤§¤
1 Décembre.
« Voilà. Le pacte anti-Komintern a enfin été signé il y a 6 jours par l'Allemagne et le Japon... pas étonnant qu'on n'est pas vu un seul Russe aux J.O. Aujourd'hui, une nouvelle loi à été crée : 'l'adhésion aux Jeunesses Hitlériennes devient obligatoire à partir du 1er Décembre'. C'est pas un cadeau, ça ! », Raille Edward, pelotonné sous sa couverture de laine, lisant le journal sur le canapé. « Al, tu fais quoi avec le pot-au-feu ?
-Hey, commence pas, c'est presque prêt... si t'étais si pressé de bouffer, t'avais qu'à venir m'aider à le préparer !
-... Mais il fait si froid... », Répond t'il en grelottant.
« Moi aussi j'ai froid, t'as qu'à réparer le chauffage, ça t'occupera...
-Il faut racheter une pièce qu'on n'a pas à la maison...
-Eh bien, va l'acheter.
-Frère indigne, tu veux ma mort ? Me faire sortir dehors par ce temps ! »
Au travers de la fenêtre recouverte de givre, on peut apercevoir une vraie tempête de neige.
« C'est bon, calme toi. En attendant, à table !
-Ouais ! Al, t'es un chef ! Bon app' !
-Bon appétit !
-ARF ! Mais c'est trop chaud ! », Gémit Ed en tirant sa langue bouillante.
« Souffle sur ton assiette avant d'avaler, morfal... », Rit Alphonse.
« Au fait Alphonse... », Dit Edward en s'essuyant la bouche avec sa serviette, « Si demain le temps se calme, j'irais acheter la pièce pour le chauffage, et en même temps, ça te dit d'aller faire les courses de Noël ?
-Bien sûr !
-Aussi, j'ai pensé...
-Oui ?
-Et si on achetait un Tannenbaüm(8) ? »
Al dévisage son frère comme s'il s'agit d'un martien :
« Depuis quand t'envisages d'acheter un sapin ?
-Mais Al, Noël sans sapin, c'est plus Noël !
-Mais tu détestes décorer les sapins de Noël... depuis qu'on est gosses !
-Ça va faire maintenant... moui, environ 9 ans qu'on n'a pas mis de sapin dans un salon...
-Et ? On s'est toujours offert nos cadeaux de Noël sans sapin, sauf quand on l'a fêté avec Monsieur et Madame Baüer...
-Faut que ça change, c'est tout. Mais si tu veux pas...
-Non, non ! Moi je veux bien. Ça fait longtemps qu'on n'a pas passé un vrai Wein Nachten(8) ensemble. »
Le lendemain, ils s'exécutent. Ils achètent un beau grand sapin et tout ce que peut aller avec. De retour chez eux –Et une fois le chauffage en marche–, ils entreprennent de le décorer : Alphonse propose même de décorer l'intérieur du salon, ce qu'Edward approuve. Bien sûr, ça ne sera qu'une petite party entre eux, mais autant rester dans le thème.
Une fois l'installation terminée, Alphonse déclare d'un ton rayonnant : « Splendide ! Tu as vraiment eu une bonne idée Ed !
-Mais j'ai toujours d'excellentes idées !
-Bien, j'espère que tu en trouveras une bonne pour un cadeau.
-Ah ! »
Ed se tourne vers son frère, l'air préoccupé : « J'ai... j'ai pas encore réfléchi à ça !
-Ahahahaha, je plaisantais ! Moi je sais déjà ce que je vais t'offrir. Tu as encore 23 jours pour y penser ! »
¤§¤
Réveillon de Noël, 24 Décembre.
La lumineuse ville de Berlin recouverte par la neige ressemble à un cake soupoudré de sucre glace. Les maisons ont l'air de sortir tout droit des boules en verre que l'on pose sur la cheminée. Le paysage quand a lui s'apparente à une carte postale.
Aujourd'hui, il n'y a pas de Juifs, ni d'Allemands, ni rien... ce soir, il n'y a que la famille et l'Esprit de Noël... dans environ 30min, les 12 coups de minuit résonneront dans toutes les habitations... Noël est une nuit de paix : la nuit des Miracles.
« Santé Frérôt !
-Chin chin ! »
Les coupes de jus de pomme –Boisson qui se rapproche le plus du champagne pour les frères qui ne supportent pas l'alcool– se cognent et émettent un son cristallin. Pour l'occasion, ils se sont même habillé avec leur plus beaux vêtements : Ed est vêtit d'une chemise blanche à col long avec une veste sans manches kaki par-dessus, un pantalon assorti au veston. Al porte quant à lui une chemise blanche traditionnelle accompagnée d'une cravate grise, mais il a gardé son pardessus marron qui est aussi assorti au pantalon. Tout deux se sont fait une queue de cheval.
« Al, on a l'air de clown, franchement !
-Si on avait un appareil photo, ça aurait été génial.
-Hem, hem... oui.
- ? »
Tiens, pourquoi est-ce qu'Edward semble tout gêné ?
« Et si on allait visiter un peu le quartier, en attendant minuit ? Les maisons sont superbement décorées, ça fera une sortie.
-D'accord Edward.
-Attend, j'vais chercher mon manteau. »
Une fois dehors, les frères s'émerveillent devant les sublimes jardins et les maisons enrobés de neige et de guirlandes lumineuses. Alphonse sent soudain un flocon lui tomber sur le nez, et les voit recouvrir les cheveux blonds de son aîné, qui s'en débarrasse d'un coup de main ; combat perdu d'avance.
Le ciel pleure des cristaux de neige, qui dessinent un arc-en-ciel par delà les toits.
« Eh bien, qui peut croire qu'une telle soirée puisse encore exister dans ce foutu pays, hein Alp... », Mais Ed ne termine sa phrase : une énorme boule de neige s'est écrasée sur son visage, et l'origine de cette farce se trouve à quelque mètre de lui, mort de rire.
« Alors Grand-frère, c'est pas de la crème glacée, hein ?
-Al, tu vas payer de la propreté de tes fringues cette infamie !.!.!.! Yaaaah !.!.!.!.!.!
-Looupé loooouuupé... ! Aouch !.!.!
-NYAHAHAHA !.!.!.!
-Tu vas voir !
-Arf ! Prend ça ! Han ! Deux en même temps c'est pas du jeu !
-À la guerre comme la guerre et aux batailles de boules de neige tous les coups sont permis ! »
Comme des gosses, ils jouent sous la neige pendant au moins une demi-heure. Soudain, 5min avant Noël, les frangins se précipitent chez eux, pour se tenir prêt au moment venu...
5...
4...
3... 2... 1... 1 et demi...
0 !
« Froh wein Nachten, Alphonse !
-Froh wein Nachten, joyeux Noël Grand-frère !
-Allez, à la bûche ! J'ai la dalle !.!.!.! Après les cadeaux !.!.!.!.!
-Ouais ! »
On entend l'exultation des gens dans le voisinage qui eux aussi, se souhaitent un bon Noël. Les rires fusent, les larmes de joie coulent, les baisers volent, les cadeaux sont déchiquetés sans merci...
« Alphonse ! Cadeaux !.!.! »
Une fois la bûche engloutie d'une seule traite, les frères Elric se précipitent vers leur sapin, sous lequel reposent 2 petits paquets joliment emballés. Ed attrape le sien, et Al aussi. Ils se tournent l'un vers l'autre, tout sourire : « Tu l'ouvres en 1er, Al ?
-Ok. »
Le présent est plutôt gros, mais de taille moyenne. Al se demande bien ce que c'est. Les précédents Noël, les frères Elric ne se sont jamais offert des cadeaux extraordinaires : ils étaient trop pauvres pour cela. Toutefois, ce sont pour eux des biens très précieux. Il ouvre délicatement, et écarquille les yeux d'éblouissement : « Oh, Ed !
-Teh héé... j'espère que ça te plaît... »
Edward lui a acheté un appareil photo ! Avec une pellicule neuve !
« Je me suis dit qu'étant un passionné d'art, tu allais aimer ça aussi, puisque la photographie, c'est un peu de l'art, en quelque sorte...
-Ed... c'est... », Al est tout bouleversé. « Merci infiniment ! », Le Petit-frère saute dans les bras d'Edward, d'abord interdit. « De rien, chui content que ça te plaise. J'ouvre le mien ! C'est encore un livre, non ? »
Chaque année, Alphonse offre un livre à son frère, qui les dévore en moins de temps qu'il n'en faut. Ed en est toujours ravi ; d'après lui, il n'y a jamais assez de bouquins à la maison.
Le paquet est large et fin. Ed, plus impatient, déchire carrément le papier : « C'est sur quel thème ? C'est... »
Mais ce n'est même pas un livre. C'est en fait un beau cadre de bronze, avec une photo. Mais une photo bien singulière : une photo des frères Elric lorsqu'ils étaient encore jeunes. Sur le cliché, Edward est assis sur un banc dans le jardin public de Munich, portant le même genre de vêtements que ce soir. Alphonse se tient debout derrière lui, portant ses habits noirs et le pardessus rouge de son frère. Tiens, qu'est-ce qu'il en a fait, du pardessus justement ?
En fond, les arbres fleuris font ressortir la candeur des compères jumeaux, qui font leur plus beau sourire, de toutes leurs dents : cette photo a dû être prise au printemps...
« En fait, c'est un cadeau improvisé à l'avance... tu te rappelles la lettre –Tu croyais que j'écrivais à Olga... d'un côté c'est vrai que je l'ai fait... – ? En réalité, j'ai écris à Mme. Baüer pour avoir des nouvelles –Elles vont très bien– et pour m'envoyer cette photo... parce que je venais juste de m'en souvenir...
Ed se rappelle : c'est même Mme. Baüer qui l'a prise. Cette photo date de 1926 et, Ed en est persuadé, c'était un samedi matin.
Dommage qu'elle ne soit pas en couleur.
Dans un coin de l'image, il y a écrit 'Don't forget 28 November 1925'.
Oui, c'est ce jour-là où ils se sont retrouvés.
Edward sent ses yeux le picoter. Al lui dit, gêné : « Ce... je sais que ce n'est pas terrible comparé au sublime cadeau que tu m'as fait mais...
-Même tous les livres de la planète ne pourront remplacer ça... merci mille fois. »
Al baisse les yeux, rosissant légèrement. Ce simple moment d'inattention suffit à Ed pour passer son bras autour de l'épaule de son frère et, l'entraînant vers lui, l'embrasser sur la joue. Ce simple geste d'affection fait rougir l'aîné et laisse Alphonse complètement abasourdi. Toujours rouge comme une pivoine, Ed relâche son frère et s'éclaircit la gorge pour lui dire ces mots : « Herm herm, tu sais que je t'aime, hein, Petit-frère ? Il en sera toujours ainsi... »
Al ne sait quoi dire : quel choc ! Edward ne témoigne que très très très rarement de l'amour fraternel qu'il éprouve pour lui. Mais lorsque ça arrive, c'est très fort : comme donner un bras et une jambe, par exemple. Ou une simple bise sur la joue.
« Ed... Edward tu... tu heu... pourquoi une bise ? », Bégaie t'il en se passant la main sur la joue. L'aîné pointe du doigt le plafond, auquel ils ont –Al se rappelle maintenant–accroché une boule de gui la veille. Ils éclatent d'un rire tonitruant. Presque jusqu'à ce qu'ils aient mal au ventre. Aux larmes.
Al prend à son tour son frère dans ses bras pour lui souffler : « Moi aussi je t'aime très fort, Edward. T'es le meilleur Grand-frère que je puisse avoir. Merci... d'être toujours là, à mes côtés...
-... ... Tu sais, pour ça, il vaudrait mieux remercier Maman !
-N'oublie pas Papa... c'est un peu en partie grâce à lui aussi...
-Du peu que je me rappelle, c'est pas lui qui m'a accouché.
-Andouille... attend, tourne-toi vers l'objectif.»
Alphonse vient de sortir son appareil neuf. Ils passent leur bras sur les épaules de l'un et l'autre, et Al, avec sa main libre, prend un portrait des 2 frères. Un instantané en plus ! Alphonse secoue le cliché jusqu'à ce qu'il devienne net : la photo est brillament réussie.
« Voilà ! J'ai appris à me servir de ton appareil en un click ! On va pouvoir se faire de beaux souvenirs... »
Ils rirent de nouveau, et continuent la fête. Ils ne vont se coucher qu'aux alentours de 4h du mat', après avoir vidé plusieurs bouteilles de jus de fruits. Le sommeil est venu rapidement...
Ils sont tout l'un pour l'autre. Ils ne peuvent pas se séparer.(9)
Un lien indestructible les unis : autre que le lien biologique, autre que l'amour fraternel.
Ils partagent le même destin, et marchent sur la même voie pour rejoindre le ciel.
A SUIVRE (Commencée le 1 Février et finie le 8 Février 2006)
LEXIQUE
(1) Les JO de 1936 sont les 1ers à introduire le Relais de la flamme d'Olympie. Une torche est portée en relais d'Olympie au site même des Jeux, c'est-à-dire à Berlin (ça fait une trotte quand même XD)
(2) Véridique ! L'américaine Marjorie Gestring a reçu une médaille d'or en plongeon au tremplin, et la danoise Inge Sorensen une médaille de bronze en 200m brasse. Cette dernière est la plus jeune médaillée de l'histoire lors d'une épreuve individuelle.
(3) Des mouvements prônant le boycott des JO de Berlin sont apparus aux Etats-Unis, en France, en Suède, en Tchécoslovaquie, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas dès 1934, en particulier des sportifs juifs (vu que les juifs, demi-juifs ou tsiganes d'Allemagne étaient exclus des clubs et associations). Mais en 1935, l'organisation citée par Hitler plaide en faveur de la participation. Les autres pays s'inclinèrent et le mouvement en faveur du boycott échoua.
(4) Al parle de Daniel Prenn, un tennisman juif qui a été exclu de l'équipe Allemande de la coupe Davis (je crois XD), et Ed du boxeur Erich Seelig. C'est ce qu'on m'a dit, mais je ne peux pas donner plus de détails, parce que j'y connais rien en histoire de la boxe et du tennis. Lol
(5) Extrait de 'Rewrite' de Asian Kung-Fu Generation, le dernier opening de FMA. Eh bien, je sens que les génériques vont tous y passer XD mdr
(6) Oups, ça c'est Mylène Farmer XD 'C'est une belle journée, je vais me coucher, une si belle journée souverraaaaineuh, doooonne l'envie de paix, voir des anges à mes pieds, là je vais me coucher, m'faire la beeelleuh !' Pardon, il est tard alors je pète juste un fusible XD lol
(7) Par un geste 'symbolique' pour calmer l'opinion internationale, les Allemands ont autorisé la demi-juive Hélène Mayer, escrimeuse, à représenter le pays aux J.O. Elle reçut une médaille d'argent et fit le salut Nazi sur le podium.
(8) 'Sapin de Noël'. Plus loin 'Noël'.
(9) Ah, ça c'est Al qui l'a dit dans l'ép.3 ! lol
Trop cul-cul la praline... argl, faut que je me punisse.
ALPHONSE : Mais... mais Kishû ?.! Pourquoi tu essayes de t'empaler avec des bouts de verre contre un mur ?.! Et c'est quoi cette barre en fer ?.?.?.?
MWA : C'est ma punition pour pas vous avoir fait morfler dans cette partie...
EDWARD : Pour une fois qu'on venait te féliciter pour avoir écrit quelque chose de bien, il faut qu'on assiste à ce genre d'horreur ?
ALPHONSE : Je te savais la Reine du sadisme, mais je ne te savais pas mazo...
Perso, j'ai trouvé que cette partie, mis à part les JO, met plus en avant la relation des frères Elric... hum, des explications s'imposent avant que les gens doutent de moi :
Relation Ed/Al égal : amour fraternel.
Edward égal : hétéro trop aveugle pour voir toutes les gonzesses qui en pincent pour lui
Alphonse égal : Hétéro trop aveugle pour voir les gonzesses qui craquent pour lui.
Pour moi, la chose la plus forte que les frangins puissent faire entre eux : boire dans la même tasse à café, se faire la bise, se donner leurs membres lors d'une transmutation humaine foireuse et enfin ressusciter son frère quand on est la Pierre Philosophale... il n'y aura jamais rien de plus. Pas de elricest... désolée à ceux et celles qui me l'ont si souvent demandé. Mais jamais je n'écrirai une chose pareille. Regardez moi par exemple, j'ai un p'tit frère : si jamais il devait perdre une jambe ou ché pas quoi, moi aussi je serai prête à lui donner un de mes membres si ça devait le sauver... c'est pas pour autant que je suis amoureuse de lui XD # J'espère ! O.o lol #. C'est pareil pour les frères Elric, d'après moi. Ils s'aiment très fort, c'est tout... Je sais que ce ne sont que des persos de manga, mais bon XD
Donc pour moi, Ed/Al Elric égal frères. Égal pas amants (un peu simplet comme conclusion XD Mais c'est l'équation de Kish' ! lol)
Miraculeusement, j'arrive à faire apparaître Al plus souvent qu'Edward ! Waouh !
EDWARD : ça reste quand même moi le VRAI héro de la série !
MWA : T'as pas tord, mais dans MA fic, t'es pas tout seul.
J'ai mis 'Concerto' à cause des hurlements enjoués des Allemands lors des Jeux. Ça fait une véritable Chorale méga bruyante... et à cause du mot 'concert'... bref...
Sugoooooï tout ça en comm's, déjà ! O.o GOMEEEEN ! Je vous fait perdre du temps ! Matane minna-san !
