"Madrigal " ? Ce truc a capella qui ressemble à un poème galant ? Mon dieu, mais c'est que Kish' se radoucit ! O.o lol. Hey, c'est le dernier chapitre un peu joyeux avant l'horreur, alors je peux bien donner un coup dans le romantisme (même si c'est à mes risques et périls et que je vais sûrement gerber avant la fin de la partie XD eerk, 'aime pas les histoires cul-cul la praline à l'eau de rose XD)... Faut pas oublier que la suite parlera de 1938 avec sa Kristallnacht... son Anschluss... et sans oublier 1939 et le début de la 2nd Guerre... franchement, les frères ont pas de pot XD Pov' d'eux...

EDWARD : C'est tout ce que t'as à dire ?.! Tu manques pas d'air !

MWA : Mais je t'aime tellement, et j'ai tellement envie d'être sadique avec toi...

EDWARD : C'est vraiment pas moral tout ça... O.o

MWA : ... Et j'adore parler de la 2nd Guerre Mondiale !

ALPHONSE : Si t'aimes mon frère, pourquoi tu m'impliques là dedans aussi ?

MWA : Ah. Je peux te tuer très vite, si tu veux... tu préfères quoi, l'obus ou la baïonnette ?

ALPHONSE : O.O

EDWARD : Prend moi tout entier, mais laisse mon frère en dehors de tout ça !

MWA : Hmmm... Attend, je réfléchis... tu préfères être tué par l'Armée Rouge à Stalingrad ou bien de la tuberculose ?

EDWARD : O.O

MWA : Mais je rigole, si je vous tue, comment vous voulez que je continue ma fic ?

ALPHONSE : Pourtant l'un de nous va mourir... +.+

MWA : Chut, dis rien ! C'est un secret jusqu'au moment fatidique ! Au fait Ed… t'as bien dit que je pouvais te prendre tout entier ? ¤.¤ Nyéhéhéhé... Viens par là... maaaaais ! T'enfuies pas revieeeeeens ! Alphonssounet, va le chercher ou alors c'est des coups de crosse dans la face ! Crois-moi, tu pourras plus jamais te regarder dans un miroir tellement tu seras défiguré...

ALPHONSE : O.+ Niiiiii-saaaaaaaaaaan !


Bon, j'vous explique avant de commencer et qu'on interprète mal : Ed et Al parlent Allemand entre eux, ou anglais... mais pour nous, ça sera quand même écrit en français, ok ? C'est bon, vous suivez ? Bien XD mais comprenez que quand ils parlent à des français, ça sera écrit en Allemand ou en anglais... non, en fait ça dépendra... et voilà ! Quand ils reparleront entre eux, j'écrirai en français mais ils parleront Allemand ou anglais ! C'est un peu comme s'ils parlent l'allemand sans vraiment le parler pour nous ! Compris ? Understood ? Wakatta ka ? Capiche ? Capito ? You save ? Sacou moro ? Verstainden ? XD (scuzez le délire)

Enfin bref, vous comprendrez en temps et en heure dans cette fic.


Un nouveau perso apparaît ! Regardez ce dessin : „Es ist unser Versprechen von allen drei" („C'est notre promesse à tous les 3") (Oubliez pas les 2 points et le slash après http): http/img46.imageshack.us/img46/574/esistunserversprechenvonallend1.png

Un air familier ? Mais qui est-ce ?.! Pour le savoir, lisez cette partie ! ENJOY !


Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage

Partie VIII : Madrigal


Début Juillet, 1937

« Je déteste Paris ! Je déteste les Français qui ne parlent pas un mot d'anglais ou d'allemand ! Je déteste la France !

-Voyons, Edward... on est à peine arrivés...

-Ça fait combien de personne qu'on interroge ?.! Pourquoi est-ce que cet abruti de taximan nous a planté là ! Ce sale bonhomme ! Cet Hitler ! Je lui en foutrais des photos de Paris, moi ! Une mission, tu parles !

-Edward... ce n'est pas de la faute des gens s'ils ne parlent pas bien l'anglais... et il faut comprendre dans quelle situation sont les Français avec les Allemands...

-En France ! Il a fallu qu'il nous envoie en France ! Il imagine pas ce con les emmerdes qu'on a eu avec la gendarmerie à l'aéroport ! Et quand on parle pas le patois du coin ça fait chier ! Et pourquoi pas en Angleterre, hein?

-Ouais ! Bonne idée ! On pourrait aller rendre visite à Papa si on nous envoyait là-bas !

-Al, c'était de l'ironie. Quoi qu'il en soit : marre de cette foutue mission !

-Edward, arrête... viens, on va interroger ce Monsieur là-bas... je crois qu'il est Allemand... »

Et c'est avec leurs valisettes et beaucoup de moral qu'ils vont interroger le 5ème Parisien de la matinée pour qu'il –Ou elle, les frères s'en fichent– leur montre la direction de l'hôtel le plus proche.

Edward, accompagné par son petit frère Alphonse, ont eu pour mission –Même si Ed doute que cela soit le terme exact– de séjourner deux mois à Paris, la plus belle ville d'Europe ou la ville des Lumières, pour prendre des photos et des notes sur les places et les monuments les plus emblématique du pays. Si ce n'était pas un ordre officiel du Führer –Qui a entièrement confiance en eux–, Edward aurait répondu –Poliment, cela va de soit– à Himmler qu'il a pas que ça à faire de jouer les photographes et que ces clichés de la France il peut se les mettre où il pense.

En plus, une réponse aux questions d'Edward reste toujours éludée : pourquoi eux ? Soit disant parce qu'Hitler a confiance, mais est-ce tout ? Il n'y a pas qu'en eux qu'il a confiance ! Mr. Speer alors ? Et Himmler ? Ou Göring ? Tout cela reste profondément mystérieux pour les frères, particulièrement Edward, le plus méfiant.

« Alphonse, si on ramène des cartes postales, tu crois que c'est ok ? Après tout, c'est payé par le Reich...

-Mr. Himmler a dit "des vraies photos" et pas de "papiers cartonnés appelés communément 'cartes postales'", tu l'as déjà oublié ?

-Mais si on les trafique un peu...

-Attend, voilà le Monsieur... excuse me, sir ! »

L'interpellé se tourne vers ces 'touristes', l'œil vigilant : « Yes ? », Répond celui-ci, peu sûr de lui.

« Bonjour... eer... Do you speak english ? », Demande affablement Alphonse, tandis qu'Edward pousse des soupirs de fatigue.

« No... Not really...

-And german? »

L'homme le regarde sans trop comprendre. Al réitère sa question, mais en Allemand cette fois : « Sprechen sie dutch ? » Mais c'est une grossière erreur. Le français se met à paniquer et s'enfuit en criant –En Français– : « DES ALLEMANDS ! DES ALLEMANDS ! LES NAZIS SONT LÀ ! FUYEZ !

-No ! Please wait ! We are just looking for…

-Laisse tomber Al, pas besoin de savoir parler français pour comprendre ce qu'il vient de dire… », Coupe Ed en posant une main sur l'épaule de son frère.

« Mais Grand frère, nous ne sommes pas des...

-Je te dis, laisse tomber. Le climat entre la France et l'Allemagne est très électrique depuis l'affaire de l'Alsace-Lorraine (1). On n'y peut rien... Mais bon, crois-moi, je préfère aussi être traité de 'voleur' comme l'a hurlé la vieille de tout à l'heure que de Nazi. Heureusement encore qu'on a pas emmené les uniformes... Allez, une dernière personne et après on avisera.

-D'accord.

-C'est bizarre, tu as pourtant bien prononcé 'bonjour' en français... », Plaisante Edward, pour remonter un peu le moral d'Alphonse.

Malheureusement, la personne suivante s'est aussi sauvée rapidement en apprenant que les frères viennent de Berlin :

« Mais c'est lui qui nous l'a demandé ! Et il ose nous abandonner là ! Bah bravo le développement touristique ici !

-C'est pas grave Ed, on va aviser... oh, regarde ! On voit la Tour Eiffel derrière cette... Une librairie ! Allons-y Ed !

-Al, j'ai pas que ça à foutre que d'aller décoder des livres étrangers...

-Non, non ! Suis-moi ! »


¤§¤


Finalement, Al a eu une excellente idée. Il a trouvé un moyen d'apprendre quelques mots de français rapidement –Au lieu de l'apprendre de la bouche des Français apeurés– : un dictionnaire anglais/français !

En 5min, ils ont appris à demander leur chemin, et à dire quelques petits mots de la vie courante, comme 'merci', 'au revoir', ou encore 'bonne journée'... grâce à ça, ils ont réussis à se retrouver un peu dans Paris, et à repérer une jolie placette pas très loin de l'endroit où ils comptent bien rester 8 semaines. Un peu affamés, ils décident de s'installer sur la terrasse d'un café, nommé "Café L'Arc-En-Ciel"(2).

Le barman, qui fait aussi office de serveur, et qui ressemble étrangement à celui du bar de Lior –Celui auquel ils ont cassé la radio puis transmutée– vient leur apporter un verre d'eau chacun, et passer commande. Les frères, peu réceptifs à cette heure de la matinée, peinent à répondre correctement le même dialecte. À leur grand étonnement, le moustachu leur demande en anglais –Malgré un accent qui ferait retourner Shakespeare dans sa tombe– : « Étrangers ?

-Ah... ah ! Oui, c'est ça ! Vous parlez anglais ? », Bredouille Al, surpris.

« Il faut bien si on veut vendre, mon bon Monsieur... », Répond le serveur, souriant. « Et puis il y a beaucoup plus d'étrangers que de Parisiens, à Paris...

-Vraiment ? », Interroge Edward, incrédule.

« Bien sûr ! J'ai même eu pas mal de touristes venant de toute l'Europe, à mon petit café ! Sans me vanter, je sais dire 'bonjour' dans au moins 9 langues différentes !

-Super ! », S'exclame Al, admiratif.

« Alors, d'où venez-vous comme ça ?

-Heu... en fait...

-De Londres ! », S'empresse de répondre Edward. « Nous sommes Anglais.

-Oh, vraiment ? Je ne suis jamais allé là-bas, mais il paraît que c'est plutôt brumeux ?

-Ah, c'est sûr que si vous aimez la pluie et le brouillard, c'est le Paradis ! », Dit Ed en riant. Alphonse se contente d'acquiescer, même s'il n'a jamais vu Londres de sa vie. Autant éviter de se mettre dans de sales draps puisqu'ils ont rencontré quelqu'un de sympathique.

« Alors, que puis-je vous servir, Messieurs les Londoniens ? », Plaisante le barman en faisant une courbette. « C'est bien comme ça que font les Lords en Angleterre, isn't it ?

-Heu, oui, c'est tout à fait ce qu'ils ont fait pendant une période qu'on appelle l'âge de glace », Riposte Edward, amusé. « C'est totalement démodé, sans vouloir vous vexer... », Ajoute Edward, comme s'il est totalement au courant de la dernière mode anglaise.

-Ne vous inquiétez pas, j'en prendrai note à l'avenir... », Rit l'homme.


¤§¤


Repus, les frères prennent plaisir à papoter et commenter les lieux. Une fois dans l'ambiance Parisienne et sans personnes qui crient de peur en les voyant, c'est une ville plutôt agréable. Le temps est doux aujourd'hui, et le soleil brille bien fort. C'est une belle journée d'été.

Ils se rendent au comptoir pour demander au barman s'il n'y a pas un hôtel dans le coin –Ou un motel, tant qu'à faire–. Il leur répond qu'il y a bien un, mais qu'ils risquent de payer bonbon à la fin du voyage.

« Et plus loin ?

-Hmm, je ne sais pas vraiment. Je ne vais jamais au-delà du quartier... Attendez, je vais interroger un de mes collègues, peut-être qu'il sait, lui...

-Merci beaucoup. », Dit Edward, en français.

« Grand-frère, on fait quoi alors ? », Chuchote Al, en Allemand.

« On va marcher... s'tout.

-J'espère que c'est pas trop loin, je suis un peu fatigué...

-Je porterai ta valise, si tu veux.

-Non non, c'est bon ! Tu as déjà la tienne plus le sac. », Refuse Alphonse, en se rattachant les cheveux. « Il fait chaud ici... hein, frangin ?

-Ça change du temps où t'étais dans ton armure, hein ?

-Tu l'as dit...

-Oh, vous parlez Allemand, vous aussi ? »

Ils n'ont pas vu que le serveur est revenu. Un peu anxieux, ils approuvent. L'homme continue –En anglais– : « Vous avez appris comment ?

-On... on a vécu là-bas, un certain temps... », Répond Alphonse. Le Français leur dit tristement : « Vous avez bien fait de quitter ce foutu pays. C'est vraiment le bazar, d'après ce qu'ils disent dans certains journaux.

-Les journaux français parlent d'Allemagne ? », S'étonne Edward.

« Évidemment ! Il faut qu'on soit quand même au courant de ce qui se passe chez les voisins... surtout des voisins comme les Allemands... », L'homme se penche vers eux en chuchotant « Il paraît que là-bas ils mettent les gens en cage et les torturent... c'est un ami qui est allé aux JO qui m'a dit ça. On l'a même forcé à dire 'Heil Hitler' dans le stade quand le chef de ce pays a commencé son discours, alors que mon pote n'a rien à voir avec eux ! Y'a des trucs louches...

-Si vous saviez... », Murmure Edward pour lui-même.

« Pardon ?

-Non, rien... », Ed poursuit : « Hey, comment ça 'vous aussi' ? On est pas les seuls à parler des langues germaniques dans le coin ? », Se rassure t'il.

« Bien sûr ! Une jeune femme qui vient souvent ici le parle aussi, et elle donne des cours aux gosses qui en demandent... elle parle bien l'anglais en plus, mais c'est une française... elle connaît la ville, elle pourra sans doute vous indiquer le chemin... Oh, elle est là justement... »

Il leur montre du doigt une table près d'un pot de fleurs, à laquelle une blonde est assise, leur faisant dos. Ses cheveux courts sont noués avec un gros ruban blanc.

# Typiquement française ! Ça m'a l'air d'être une fashion addicted, celle-la... sur quoi on va tomber ? #, Se demande mentalement Ed, tournant doucement la tête dans la direction opposée.

« C'est une fille très gentille et serviable, et elle et plutôt mignonne, c'est votre chance My lords, elle est célibataire ! », Emet le moustachu en leur faisant un clin d'œil entendu. Al se contente d'un sourire nerveux, tandis qu'Edward pousse un soupir exaspéré : # On est pas là pour draguer les Françaises, non mais hé... #

« Très bien, merci Monsieur. Nous allons interroger cette personne et on revient vous régler la note du midi.

-Prenez votre temps... »

Les frères se rendent donc jusqu'à la table où se trouve la Française trilingue. Al prend la parole : « Pardon me, Miss ? »

La demoiselle se retourne vers eux, et ce spectacle laisse échapper un cri d'effarement la part des Elric ; Al en fait même tomber sa valise sur le pavé. Ils s'écrient à l'unisson :

« WINRY !.!.!.!.! »

Les grands yeux vert feuille de 'Winry' les observent, surprise, puis éclate de rire devant un Ed et un Al absolument sous le choc par cet étrange rencontre et ce délicieux fruit du hasard :

« Ahahaha... désolée Messieurs ! Vous vous trompez de personne... je ne m'appelle pas Winry... », Leur répond celle-ci en anglais.

Son sourire... exactement le même qu'autrefois. Même adulte, elle ressemble tant à la Winry qu'ils ont connue... Elle porte une robe longue d'été blanche en coton, assorti au nœud... elle est vraiment belle.

« Eh bien Messieurs, est-ce une façon de s'adresser aux dames ? », Intervient le barman, apportant un verre d'eau à la femme. « Bonjour Mademoiselle », Salut celui-ci en français.

« Bonjour Mr. Dubois. Beau temps aujourd'hui, n'est-ce pas ? », Répond 'Winry', dans la même langue.

« Oui. Au fait, c'est moi qui ai conseillé à ces Messieurs de venir vous voir. Ils sont fraîchement débarqués de Londres et ont besoin de renseignements.

-Vraiment ? Je me ferai un plaisir de les aider ! ». Sur ce, elle se tourne vers les frères Elric, complètement paumés dans la conversation. Elle sourit et reprend, en anglais : « J'espère que vous allez apprécier votre séjour dans notre jolie ville de Paris !

-Eh bien... on a pas eu le temps de tout voir pour le moment parce qu'on est à peine arrivés, mais c'est vrai que Paris n'est pas si mal. », Assure Ed.

« Vous êtes en vacances ?

-Pas vraiment... », Dénie celui-ci, se grattant l'arrière du crâne.

« Pardonnez-moi, je ne me suis pas présentée ! Je m'appelle Marie-Hélène Inès Chloé Ambre Claire Deschamps !

-Hein ?.! », S'étonnent en même temps les frangins.

« C'est... votre prénom ça ? Marie-Hélène Inès heu... », Demande Edward.

« Oui, c'est un prénom composé... Deschamps est mon nom.

# Bizarre ces Français #, Se disent mentalement Alphonse et Edward.

« Mais vous pouvez m'appelez Fleur !

-F... Flaour ? », Répète Alphonse, dubitatif.

« Ça veut dire 'flower', en anglais... », Ajoute la demoiselle.

« Ah, désolé... j'ai un peu de mal avec les langues étrangères... mais vous, vous parlez très bien l'anglais, et vous avez un très bon accent. », La complimente Alphonse.

« Merci.

-Mais... pourquoi est-ce qu'on vous appelle Fleur ? », Interroge Edward.

« Eh bien... parce que Fleur Deschamps ! »

Devant la mine sceptique des Elric, Fleur rajoute : « En français, c'est un jeu de mot.

-Ah, ok... désolés, on est un peu long à la détente... », Plaisante Alphonse. « Hmm, je m'appelle Alphonse Elric. », Se présente t-il en tendant la main à Fleur qui la lui serre.

« Enchantée, Alphonse !

-Moi, c'est Edward Elric, le Grand-frère d'Alphonse !

-Ah oui ? Pourtant, vous faites la même taille... difficile de avoir qui est le petit et le grand !

-... ... ...

-Calme toi Grand-frère, elle ne voulait pas dire ça comme ça... », Exhorte Al, en Allemand.

« Vous parlez vous aussi Allemand ? Quel hasard !

-Le serveur nous a aussi dit que vous le parlez et l'enseignez... », Note Alphonse.

« 'Enseigner' est un bien grand mot... j'apprend quelques bases aux enfants qui sont curieux, c'est tout...

-Mais c'est déjà bien !

-Danke, Alphonse ! ». Celui-ci se sent rougir.

« D'où tenez-vous cette langue ? », Enquiert Ed.

« Mutty(3) ! Mon père vient de Marseille et ma mère de Munich. Ils se sont rencontrés lors d'une conférence sur la pédiatrie, et sont tombés fous amoureux l'un de l'autre à cause de leur accent ! C'est fou, non ? ». Les frères sourient et Fleur continue : « Mais dites-moi Messieurs, où comptez-vous nicher ?

-Eh bien... on ne sait pas vraiment... on cherchait justement un hôtel dans le coin...

-Combien de temps comptez-vous rester à Paris ?

-2 mois.

-Eh bien, si vous voulez rester dans des hôtels de ce quartier, vous serez ruinés avant la fin de la semaine ! Vous n'êtes pas loin de l'avenue des Champs Elysées !

-Et... ?

-L'un des quartiers luxueux de Paris.

-Ah, bon, ok. », Se contente de répondre Edward, regardant son frère d'un air las. « Je suppose qu'il faudra chercher plus loin, camarade... on devrait p'tet se mettre en route maintenant, Al ?

-Ne cherchez pas plus loin Edward ! Vous pouvez résider chez moi !

-Plait-il ? », Ironise Ed, croyant à une blague.

« Nous avons une chambre d'amis supplémentaire, ma maison est suffisamment grande pour vous loger !

-C'est... c'est très aimable à vous, mais non merci... », Conteste Alphonse.

« On se débrouillera Mam'zelle, mais merci pour l'offre ! », Ajoute Edward.

« Si ! J'insiste pour que vous veniez à la maison ! Je ne vais pas laisser 2 touristes aussi polis que vous déambuler tout seuls dans Paris !

-Mais... mais non ! », Refuse Edward.

« Garçon, l'addition pour la table de ces Messieurs ! C'est moi qui régale aujourd'hui ! », Crie Fleur au barman qui est entre-temps retourné derrière son comptoir. Bien sûr, les frères ne comprennent pas un mot. Mais lorsque Mr. Dubois arrive avec la facture, Ed tique : « Ne faites pas ça ! », Implore t'il en Allemand, par réflexe.

« Trop tard.

-Monsieur, ne prenez pas ce billet ! », S'écrie Ed en anglais.

« Sorry, I don't understand...

-SCHEITZE (4)! », Jure t'il en Allemand.

« Grand-Frère !

-Enfin, Edward ! Quelle grossièreté ! », Rit-elle.

« Pourquoi est-ce que vous riez ?.!

-C'est vous qui me faites rire !

-Mais Melle. Fleur, pourquoi avez-vous fait ça ? », Supplique Alphonse.

« C'est mon cadeau de bienvenue ! ». Elle se lève et ramasse la valise d'Alphonse qui est restée là, et prend celle d'Edward, qui reste avec son sac sur l'épaule :

« Nah mais hé !

-Bon, je vous conduis chez moi ?

-Non ! Attendeeeeeez ! Melle. Fleur ! Rendez-moi ma valise !... MAIS ! Grand-frère ! Elle se sauve !

-Vous n'avez qu'à me suivre ! », Leur hurle t'elle, joyeuse.

« REVEENEEEEEEEEEEEEZ ! », Braillent les frères, courrant après elle.

Décidément, c'est fou ce que les sosies ressemblent aux originaux...


¤§¤


« Et vous êtes déjà allé au Louvres, Melle. Fleur ?

-Oui, pleins de fois, Alphonse ! J'ai même vu la Joconde !

-Oh ! Quelle chance ! Moi aussi il faudrait que j'aille voir ça !

-Je vous y conduirais...

-Oh, merci encore... je ne sais pas quoi dire... vous n'êtes pas sérieuse quand vous nous dites que vous voulez que l'on reste chez vous, n'est-ce pas ?

-Pourquoi ne serais-je pas sérieuse, Alphonse ?

-Je... rendez-moi au moins les valises, c'est lourd et...

-Je peux les porter moi-même, je suis votre escorte... et une femme forte !

-Mais ! Et votre travail ?

-Pas de 'mais' ! De toutes façons, je suis en vacances jusqu'en Septembre ! Et dites-moi... votre frère est-il toujours aussi réservé ?

-Grand-frère ? »

Edward traîne depuis le début, ne semblant pas prêter attention à la conversation, se contentant de suivre Fleur et Al.

« Edward ! », Appelle Fleur. « Venez un peu par ici ! Vous nous manquez déjà !

-Ah, désolé... ». Mais Ed n'accélère pas pour autant. Fleur s'arrête alors, ainsi qu'Alphonse, pour rejoindre le retardataire :

« Edward... vous m'avez l'air accablé.

-... Non. Pas du tout. », Réplique celui-ci, peu convaincant.

« Je l'ai vu tout à l'heure, au café. Alphonse aussi.

-Ah bon ? Moi aussi ?

-Oui. Et je le vois encore, dans votre regard... c'est à cause de moi. »

Ce n'est pas une question, mais une constatation.

« Non, ne dites pas ça, Melle Fleur ! », Nie Alphonse.

« Vous avez... le regard de ceux qui ont vu un fantôme. »

Les frères sursautent. Elle reprend : « Je me trompe ? Pour tout vous dire... moi aussi, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu. Un peu... comme si nous nous connaissions depuis longtemps. »

Son regard vert plonge dans les yeux dorés d'Edward, puis ceux couleur de bronze d'Alphonse. Est-ce que ça se peut que ça soit vraiment Winry ? Mais comment...

« On s'est peut-être connus dans une autre vie ?

-Pa... pardon ? », Interroge Edward.

« Oui, c'est sans doute ça ! On a indubitablement des souvenirs de nos vies antérieures ! Vous m'avez l'air sceptique ?

-Non, en fait, c'est que... », Commence Edward.

« Ne vous inquiétez pas, je comprend. Beaucoup de gens me trouvent excentrique avec mon côté bouddhiste... mais pour moi, les bouddhistes sont des gens admirables et pacifiques...

-Je ne vous trouve pas étrange ! », Intervient Alphonse. « Vous êtes une femme très gentille, et... », Mais les mots se perdent dans sa gorge.

« Merci, Alphonse. Mais si tu veux bien, on pourrait tous se tutoyer, non ?

-O... oui. », Consent le Petit-frère., rosissant.

5 min plus tard, ils arrivent devant la demeure de Fleur. C'est une grande villa blanche entourée d'un jardin fleuri comme au printemps. C'est magnifique... Et vu le quartier où elle habite, sa famille doit avoir de l'argent à jeter par les fenêtres. Poussés par Fleur, ils entrent et admirent l'intérieur, aussi beau et imposant que l'extérieur... Mais, curieusement, quelques détails frappent Alphonse et Edward. La maison paraît 'vide'.

Pas de tableaux aux murs, quelques fleurs fraîches du jardinet, des photos encadrées posées sur une table... mais rien de plus. Cela semble plutôt triste.

« Je vais vous montrer votre chambre. Suivez-moi. », Propose t'elle en leur faisant un signe de tête.

« Attend Fleur ! Je vais porter nos bagages ! », La coupe Alphonse, prenant les affaires des mains de la demoiselle.

Il s'agit d'une grande chambre aux murs blancs aussi, joliment décorée, avec un grand lit... attendez. Un lit ?

« Ça ne vous dérange pas de dormir ensemble ? Ou alors je peux aller chercher un autre matelas...

-Non, non, c'est pas grave ! », La tranquillise Edward. « Quand nous étions petits, on dormait parfois ensemble. Même des années plus tard ça changera rien...

-Vraiment ? Oh... j'aurais dû vous prévenir... désolée...

-Mais non Fleur ! Comme Grand-frère l'a dit, on peut dormir dans le même lit... ça ne nous dérange pas ! », Argumente Al.

« C'est sûr et certain ?

-Évidemment ! », Disent-ils en chœur.

« Bon, alors... je... je vous laisse vous installer... moi je descend au salon.

-Je t'accompagne. », Propose Alphonse. « Ed, tu veux que je t'aide à faire un truc ?

-Tout est ok, j'ai juste à sortir 2 ou 3 choses et c'est bon.

-D'accord Grand-frère.

-Tu viens nous rejoindre après Ed, d'accord ? », Avance Fleur. Edward marque un temps avant de réaliser ce qu'elle a dit : « Oui, j'arrive tout de suite. »

Une fois seul, il a tout le loisir de contempler attentivement la pièce : c'est tout à fait le genre de Winry ce genre de déco. Il ne s'est pas rendu compte de suite à quel point lui et Al se sont rapprochés très vite de Fleur. Elle l'appelle même déjà 'Ed'. Comme autrefois...

Il se sent un peu patraque tout à coup. Oui, peut-être qu'après tout, il a vu un fantôme.

Malgré tout, c'est bien la 1ère fois qu'il est si heureux de voir un revenant familier. Et il sait qu'Al pense la même chose.


¤§¤


Edward ne descend qu'un quart d'heure plus tard. Alphonse et Fleur sont assis l'un à côté de l'autre sur le sofa, et celle-ci lui montre de vieux albums photos. L'aîné les rejoint et se fait accueillir par la demoiselle :

« Contente de te revoir. J'avais peur que tu nous boudes toute la journée ! »

-Bouder, moi ? Mais pour qui me prends-tu ? », Plaisante Ed.

En regardant les photos, il constate que les parents de Fleur ressemblent aussi à ceux de Winry... il y a même Mamie Pinako !

« Mamie Michelle est en voyage en Hongrie, elle ne reviendra qu'à Noël.

-Je vois. Et qu'est-ce qu'elle fait, dans la vie ? », Demande Edward, carrément sûr de la réponse.

« Elle assemble des véhicules, parfois des tanks et même des fusées. »

# Ah, j'y étais presque. #

« Au fait, où sont tes par... » Mais Ed se ravise soudain, voyant l'expression d'Alphonse derrière Fleur.

« Hein ?

-Tes... tes, heu... tes paravents ! Ils sont super beaux ! », Change Edward en désignant de grands panneaux de bois sur le balcon. Al se tape la tête contre la paume de la main, en signe d'exaspération.

« Ah, merci. C'est moi qui les ai fait. »

Ed et Al la regarde, hébétés : « J'ai une passion pour la construction ! Mon rêve est de devenir architecte et d'aller en Amérique, mais... à la place, je me retrouve à faire des études d'infirmière.

-Pourquoi ? », Demande Alphonse. « C'est vraiment dommage !

- ... Je ne sais pas. Peut-être en souvenir. Ou peut-être pour faire quelque chose dans ce monde avec des gens qui meurent. »

Ils se taisent, embarrassés. Tout à coup, on entend un bruit de porte qui claque, un gros bruit de choses qui tombent, et une voix de femme s'élever : « Fleeeeur ! Viens m'aideeeeeeeer !

-Ah, Nassima ! Venez Ed, Al, je vais vous présenter mon amie !

-Heu... d'accord. »

Une fois dans le couloir, il tombe nez à nez... avec une tour de livres !... : « Fleeeeeeeur ! »

... Et qui parle en plus ! De plus en plus certains quant à l'identité de la personne qui se trouve sous cette pile monstrueuse, les frères commencent à déblayer l'allée couverte de bouquins, et réussissent à sortir le sosie de Schiezka de cette mer de lettres : « Aaah, merci beaucoup... ? Mais qui êtes-vous ?

-Sorry, we don't speak french... », S'excuse Alphonse.

« Nyé ? Fleur, c'est qui ces types ? C'est quand même pas des envoyés de l'agence immobilière ?

-Non, ce sont des Londoniens. Je leur ai proposé de vivre ici pour 2 mois, ils ont un travail à faire à Paris...

-Qu... quoi ! Tu crois qu'ils sont là pour enquêter sur la présence d'étrangers en France ?

-Ce n'est pas dans les affaires de la Couronne de se mêler de celles de la France, voyons. T'en fais pas, tu ne rentreras pas chez toi...

-C'est bien beau tout ça, mais nous on comprend rien ! », Fait remarquer Edward, au bord de la crise de nerfs.

« Aah, désolée ! Edward, Alphonse, je vous présente Nassima ! Elle vient d'Italie, mais a des origines algériennes et françaises... Nassima, voici Edward et Alphonse Elric.

-Des frères ? Ah bah d'accord, je comprends la ressemblance... Hello, nice ta meetcha... », Les salut Nassima en se relevant péniblement et en rajustant ses lunettes.

« Mon amie ci-présente est archiviste à la bibliothèque nationale de Paris. Elle ne le vous le dira pas parce qu'elle est timide, mais elle parle couramment 10 langues différentes, en plus du latin et du grec...

-Incroyable ! », S'exclame Edward. De toutes façons, les talents cachés de Schiezka ne l'étonne plus beaucoup ; après le coup des textes mémorisés par cœur, il est prêt à croire tout ce qu'on lui dit sur elle.

« C'est... c'est pas vrai ! J'en parle à peine 9 et demi !

-C'est pareil.

-Nous sommes aussi enchantés de faire votre connaissance. », Dit Alphonse.

« Oh, vous avez l'accent Allemand.

-HEIN ! », S'étonne Al. « Pourtant, des Allemands nous ont déjà dit qu'on avait un horrible accent !

-Tout est relatif.

-Sans... sans doute... », Admet Al.

« Mais pour avoir un tel accent, il aurait fallu que vous restiez depuis au moins une dizaine d'année dans le pays concerné !

-Ah ! ». Les frères se demandent si leur couverture n'est pas tombée à l'eau.

« On... on a vécu pas mal de temps là-bas, c'est vrai...

-Mais là où on habite en Angleterre, on est entouré par des Allemands. » Dit Ed, espérant étouffer les doutes de Nassima.

« Ooh, d'accord. Je pense qu'ils ont bien fait d'aller vivre en Angleterre, c'est trop dangereux l'Allemagne en ce moment... je ne sais pas si vous êtes au courant, mais...

-Oui, les Nazis enferment les gens en cage et les torturent. On nous l'a dit. »


¤§¤


Après une bonne nuit de sommeil... enfin... :

« Grand-frère, t'as pas arrêté de ronfler hier soir !

-Et toi tu prenais toute la place !

-Laisse moi rire ! Tu m'as donné un coup de pied dans le ventre ce matin !

-Je te retourne la remarque Petit-frère ! En plus tu m'as plaqué ton bras sur le visage ! Et tu parles en dormant !

-Et toi t'es somnambule et tu gigotes !

-Les garçons, s'il vous plaît... pas si fort dans la rue... devant tout le monde...

-Désolés, Fleur... », Concordent les frangins.

Aujourd'hui, Fleur leur fait un peu visiter ce coin de Paris... mais un autre jour, ils iront au quartier des artistes, ou au Louvres, ou la tour Eiffel... il y a tant de choses à faire ! Et les frères ont tout le temps... mais ils n'ont pas l'air malin avec tout leur matos sur le dos.

Ils n'ont pas osé dévoiler à leur hôtesse la véritable raison qui les a poussé à venir ici... ou du moins en partie. Donc, Fleur les croit photographes.

« Et vous avez déjà publié des recueils ou des calendriers ?

-Non... on fait juste ça par plaisir, et on se garde de bons souvenirs des lieux où l'on va...

-Mais comment gagnez-vous votre vie alors ? », Interroge t'elle.

Les Elric se regardent, cherchant une réponse cohérente à la question :

« Non laissez, j'ai... j'ai été indiscrète. Pardon...

-En fait, on est reporters pour des magazines sur le tourisme... », Ment Edward, alors qu'Alphonse lève les yeux au ciel.

« Vraiment ? C'est super ! Et vous comptez faire un article sur Paris ?

-Bah... ouais, pourquoi pas...

-Vous m'en enverrez une copie, hein ?

-B... bien sûr ! », Agrée Al.

Peut-être qu'ils lui diront, peut-être pas... Tout dépend de l'évolution de leur relation.


¤§¤


En déjà 3 semaines, les frères ont découvert beaucoup de choses de Paris, et ont appris à apprécier cette ville d'abord inconnue pour eux. Grâce à Fleur, et aussi Nassima, ils ont assistés à de nombreux spectacles, des expositions –Comme l'Exposition Internationale, où Ed a été tout chamboulé par tant de progrès techniques–, ont mangé de la gastronomie française –« Fleur, c'est quoi ça ? » « Des pattes de grenouilles ! C'est une spécialité ! » « Mais c'est dégueulasse ! » « Grand-frère, surveille un peu ton langage ! » « Tu veux des escargots au persil, Alphonse ? » « Berk ! ... Heu ! Je veux dire... non merci Fleur... » – ... et la demoiselle est si bonne et si douce avec eux... ils ont presque l'impression d'être en pleine visite de Central, l'accompagnant faire du shopping dans les magasins de pièces détachées, comme autrefois.

Aujourd'hui, ils se promènent vers la Tour Eiffel.

« ... Le projet date de 1884, et c'est de 1887 à 1889 qu'on la construite. Elle a été pour la 1ère fois à l'Exposition Universelle de 1889, et c'est le Monument Parisien le plus connu du monde !

-Hallucinant ! », Commente Edward en prenant encore quelques photos. « Dis Fleur, est-ce que c'est vrai qu'elle fait 300m de haut et qu'elle pèse 9700 tonnes ? J'ai lu ça dans un livre sur l'histoire contemporaine de France...

-C'est ça, Edward ! Elle est aussi repeinte tous les 7ans...

-Ah oui, c'est vrai...

-Tu as énormément de culture générale, tu sais !

-C'est juste... que j'aime bien lire...

-Un peu comme Nassou alors ! »

Ed ne sait pas trop s'il doit considérer cette comparaison entre lui et Schiezka comme un compliment ou pas. Tout à coup, il entend la voix de son frère et se tourne dans sa direction :

« Grand-frère ! Fleur ! Regardez par ici et souriez à l'objectif ! », Leur crie Alphonse, partit un peu plus loin pour avoir un meilleur angle de vue avec son appareil personnel. C'est ensuite au tour d'Alphonse, puis Fleur s'exclame qu'il en faudrait une de tous les 3. Elle demande à un petit garçon qui passe par là de prendre la photo pour eux –Il est si petit qu'Ed se demande s'il sera capable de s'en servir avant de se faire littéralement cassé par Fleur qui réplique qu'il n'y a pratiquement aucune différence de taille entre les deux–. La mine renfrognée, mais pas pour très longtemps, Ed et ses amis se placent juste devant la Tour. Le petit bonhomme se positionne juste devant eux, pour qu'ils se penchent vers l'objectif. Le but est de faire ressortir le rapport poids/taille de nos 3 compères par rapport au monument. Le résultat final est satisfaisant, d'après Al et Fleur.

Sur le cliché, elle se trouve au milieu et tient chacun des frères par un bras. Ils ont l'air heureux.

« Allez, on va monter jusqu'au dernier étage panoramique ! »

Ces semaines qui s'écoulent lentement, ce sont les plus belles que les Elric aient pu vivre depuis des années.

Et ce n'est pas encore fini.


¤§¤


Début Août, 1937.

« Dis-moi Fleur...

-Oui Edward ?

-Tout à l'heure, en passant récupérer ce que tu m'as demandé au 1er, j'ai remarqué une porte au fond du couloir... je n'y avais jamais prêté attention, c'est ta chambre ? »

Elle arrête soudain son activité –Elle trie ses fiches d'infirmière–, pensive... Edward est curieux, ça n'est pas de sa faute s'il lui demande ça... elle aurait dû lui faire visiter cette partie de la maison... mais ça la rend trop triste en y pensant.

« Non, ma chambre est à l'entrée du couloir... avec celle de Nassou... En fait, c'est la chambre de mes parents... Ils ne sont pas pour le moment... mais on n'a pas le droit d'y entrer...

-Oui, d'accord, il n'y a pas de problèmes ! Excuse-moi si jamais j'ai...

-Non, non ! Ne t'en fais pas !

-Fleur, est-ce que tu vas bien ? », S'inquiète Edward.

« Oui ! Pourquoi est-ce que ça n'irait pas ? », Sourit celle-ci. Mais Ed sent malgré tout qu'il a dit quelque chose de mal.

« Ok... alors... heu, moi je vais à la bibliothèque que tu m'as conseillée... voir si je ne peux pas trouver des livres en anglais... Je vais demander à Al s'il n'a besoin de rien.

-À tout à l'heure ! »

Il va dans la salle où se trouvent Al et Nassima, apparemment très occupés dans le rangement de bouquins –Ce qui risque de prendre des heures, vu la quantité–

« Heu... Al ?

-WAAAAAAAAAH ! »

SPLAFF BOUM BOM PAF ! Une montagne d'encyclopédies vient de s'écraser sur le malheureux. Ed –Et Mme. Grosse Lunettes– s'approchent précautionneusement et l'aident :

« Heu, frangin, juste pour dire que je vais à la biblio, tu veux que je te ramène quoi si jamais je trouve des livres en anglais ou en allemand ?

-Bheu... rien, c'est pas la peine... aïe, mon dos... pourquoi tu vas à la bibliothèque ? Y'a pas suffisamment de trucs ici ? », Interroge Alphonse, fixant avec résignation les étagères encombrées.

« Mais Al, j'ai déjà tout lu ce qui est ici... il n'y avait que quelques spicilèges en allemand et des livres de médecine en anglais...

-Tu as déjà... quoi ! Enfin bon, moi j'ai promis de terminer de ranger tout ça, alors on se voit au déjeuner ?

-Ouais, à tout' frérôt.

- Amuse-toi bien Edward... », Lui dit Al en ramassant des romans.


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« Chouette, ils sont quand même pas si en conflit que ça avec les Allemands... Hansel und Gretel ?.! Nan, j'ai rien dit... y'a que des livres pour gamins ici... »

Edward passe et repasse dans les rayons, cherchant désespérément de quoi calmer sa soif de nouvelles connaissances... si seulement il parlait un peu mieux français...

« Je peux vous aider jeune homme ? », Lui demande la vieille bibliothécaire –Un semblant de la vieille Dante, avant de se réincarner en Lyra–

« Oui, s'il vous plaît... », Tente Edward, mettant en pratique les cours de français que Fleur lui a donné ainsi qu'à Al. « Errr... Avez-vous...livres en anglais ?

-Êtes-vous étranger ? », Continue la dame, toujours dans la même langue.

« Oui.

-Et d'où est-ce que vous venez, dites-moi ? »

Edward a parfaitement compris, mais il estime qu'il n'a pas à lui donner plus de détails. Feignant l'incompréhension, il répond : « Je ne comprend pas. Désolé. »

La vieille lui demande de la suivre vers l'aile adéquate. Une fois ravitaillé en littérature anglaise, Ed entreprend de feuilleter d'autres ouvrages, jusqu'à ce que le sosie de Dante commence à le poursuivre partout pour l'inciter à lire des poèmes français : « Je ne parle pas français. », Se contente t'il de dire, sentant l'envie de frapper lui chatouiller les poings.

« Quoi ! Vous ne connaissez pas Apollinaire ? Ni De Lafontaine ? Vous êtes inculte !

-Pardon me ?.! »

Décidemment, on se demande lequel des deux a le pus de difficultés à comprendre le français. Edward a beau lui répéter qu'il ne pratique pas le français et qu'il n'y comprend goutte, elle le harcèle encore et encore. Au bord de l'hyperémie, l'aîné des Elric finit par arracher le livret des mains de la vieille en lui criant en anglais – Évitons le scandale en allemand– : « Grrr... Okay, gimme your fucking book before I beat the crap out of you ; You'll see I'm gonna burn it !

-Pardonnez-moi ?

#Ah, alors qui c'est le plus con des deux maintenant, hein ? Elle va pas me faire chier longtemps celle-la !#

« I take those one and this, that's enough for you ! Okay, then… ». Il lui met les livres un par un sous le nez ainsi que sa carte –Qu'il a préalablement achetée–, la salue vaguement et sort, super énervé. Déjà la vieille peau et en plus il a accidentellement dit un truc qu'il fallait pas à Fleur. Scheitze (4) ! C'est pas son jour.


¤§¤


« Les cheveux lâchés te vont plutôt bien, tu sais Ed ? »

En entendant la voix de son amie tout près de lui, Ed sursaute. Après le déjeuner, il est venu dans sa chambre pour y lire tranquillement. Assis sur le bord du lit, faisant dos à la porte et ses longs cheveux blonds lâchés en cascade jusqu'en dessous des omoplates, il n'a pas vu –Ni entendu– que Fleur s'est glissée dans la pièce pour se poster juste à côté de lui.

« Je suis venue te rapporter tes vêtements propres, et ceux d'Alphonse aussi.

-Ah... merci beaucoup. Mais où est mon frère, justement ?

-Je t'en prie ! Al s'est assoupi sur le canapé, dans le salon... le pauvre, avec tous les livres qu'ils ont déménagés avec Nassou...

-Oh...

-Dis, tu veux que je te fasse une tresse ?

-Hein !.?

-Je te demande si tu veux que je te tresse les cheveux... »

Et sans attendre sa réponse, elle s'accroupit sur le lit derrière lui et commence à s'appliquer à sa tâche. Sentant le rouge lui monter aux joues, Ed tousse pour dissimuler sa gêne. Cela fait des années qu'une fille ne lui a pas tripoté les cheveux comme ça. Même, la seule qui lui a attaché les cheveux jusqu'à son départ, c'est Winry.

Or, il s'agit bien du semblant de Winry.

Semblant lire dans ses pensées intimes, elle le prend de court avec cette question : « Ed, cette fameuse Winry dont vous parlez des fois avec Al... la fille à qui je ressemble... c'est ta fiancé ?

-HEIN ? Mais... non ! Et comment tu... ?

-Pour ta gouverne, je comprends l'allemand. En plus, vous prononcez son nom des fois pendant votre sommeil... c'est ton ex-petite-amie alors ?

-N... tu te trompes ! C'est pas mon ex !

-C'est celle d'Alphonse alors ?

-Non plus ! », Riposte Ed –Quoi que... il faudrait qu'il ait une conversation privilégiée avec son frère à ce sujet– « C'est notre amie d'enfance !

-Oh ? Une amie d'enfance et une amoureuse c'est pas pareil ?

-PAS DU TOUT !

-Je t'enquiquine, rien de plus. », Blague Fleur. « Et elle et moi, on est si identiques que ça ? »

Edward s'abstient de répondre. Identiques mais différentes, est-ce convenable comme réponse ? Sentant la confusion d'Edward, elle change de sujet : « C'est intéressant ce que tu lis ? », Compulse la jeune femme, en passant sa tête par-dessus l'épaule gauche d'Edward.

« Hmm, très.

-Ça parle de quoi ?

-C'est... juste... ça parle d'architecture au travers des siècles. », Hésite t'il.

« Vraiment ? Je ne savais pas que tu t'intéressais aux infrastructures et à la construction toi aussi !

-En vérité, je fais des recherches pour toi. », Déballe t'il rapidement.

Fleur stoppe, et observe longuement Ed : « C'est vrai ?

-O... oui. Comme tu nous as dit... à moi et Al que c'est ton rêve d'être architecte... je regardais juste... quelques trucs... »

Le regard vert feuille de la blonde se pose sur la commode d'Edward, sur laquelle des bouquins et des Atlas sur l'Amérique sont posés. Émue, elle le serre dans ses bras. Edward ne peut s'empêcher d'être troublé en sentant le corps entier de Fleur pressé contre son dos.

« Tu es si gentil Edward... Alphonse aussi... vous êtes les garçons les plus adorables que j'ai jamais connus...

-Heu... Fleur... je ne comprends rien... et j'étouffe. », La coupe doucement Ed.

« AH ! Pardon ! », S'écrit-elle en le relâchant.

« Pas grave... hem... tu as terminé ma tresse ?

-... Oui ! Il faudra aussi que j'en fasse une à Al quand il se réveillera ! Qu'en dis-tu ? Vous serez de véritables jumeaux !

-Bonne idée. Ça lui plaira... »

Le regard de la demoiselle se pose ensuite sur un livret légèrement caché par les gros ouvrages : « Ed, c'est quoi celui-là ?

-Nnh ? Oh, c'est la bonne femme de la bibliothèque qui m'a forcé à le prendre...

-Baudelaire ! C'est du Baudelaire ! Génial !

-Hein ! C'est qui ça ?

-C'est un poète Français très connu ! Waa, j'adore la poésie !

-Ah bon ? Je ne savais pas ; Sinon j'aurais accepté tous les livres qu'elle me tendait...

-Pas la peine, je les ai tous déjà lu.»

Elle commence à le feuilleter sous l'œil curieux d'Ed, qui n'a jamais eu affaire avec des textes français –Qui plus est des odes–.

« Oh Ed, j'adore celui-ci ! 'La Vie Antérieure' ! Je te le lis ?

-Vas-y... »

Au fur et à mesure qu'elle lui traduit, il ne peut que se rappeler de son monde.

« Tu aimes bien ?

-Bah en fait... c'est pas terrible.

-QUOI !

-Non, t'énerves pas Fleur, c'est pas ce que je veux dire ! Mais traduit en anglais c'est pas terrible.

-Et en Allemand ? », Interroge t'elle, s'exécutant.

« Guère mieux...

-Mmh, c'est vrai qu'une chose à moins de sens et de valeur si on la modifie.

-Ouais... hey, attend ! Reviens en arrière ! 'Alchimie'... C'est pas 'Alchemy' en anglais ?

-Si. Pourquoi tu... Ah ! 'Alchimie de la douleur', de Charles Baudelaire... il est beau celui-ci...

-Lis-le moi, s'il te plaît... non, pas en anglais, ni en allemand. Lis le moi en français. »

Une chose à moins de sens et de valeur si on la modifie.

« "... L'autre en toi met son deuil, Nature !" »

Mais est-ce que l'original vaut mieux que le reste ?

« "... Tu me rend l'égal de Midas, le plus triste des alchimistes..." »

Edward aime tant l'écouter parler, même s'il n'interprète pas tout. Sa voix est claire et douce. Winry...

« "... Par toi je change l'or en fer... " »

Est-ce qu'elle va bien ?

« "... Et le Paradis en Enfer ; Dans le suaire des nuages..." »

Est-ce qu'elle les attendra encore ?

« "... Et sur les célestes rivages, je bâtis de grands sarcophages.". Voilà ! Alors, qu'en penses-tu ? Edward ? Eh oh... Tu te sens bien ?

-Hein, heu, tu disais ?

-Je te demandais si c'est mieux.

-Oui, c'est beaucoup mieux en français.

-Tu as compris tout ce que je t'ai dit ?

-Je n'ai pas compris, j'ai entendu... mais je ne m'en rappelle plus. »

Ils se regardent en échangeant un petit moment de silence. Fleur sourit : « C'est vraiment trop beau ! Dommage que ce poète soit mort, il y a tellement de choses que je voudrais lui demander... à propos, mon père a dit qu'il a déjà rencontré Apollinaire, dans les tranchées, pendant la 1ère guerre.

-Ah oui ?.!

-Oui ! En fait, c'est mon père qui m'a refilé sa passion du lyrisme et des vers... quand il était au front, il nous envoyait toujours des lettres, à moi et Maman, sous forme de poème. Mais ce n'était pas quelque chose de bénin : il y avait toujours un sens caché... avec le temps, j'ai fini par comprendre... certaines choses...

-... Et, qu'est-ce qu'il te disait, pas exemple ?

-Une fois, mon père a écrit "Toutes ces flammes éteintes dansantes autour de moi, sans vous la vie me glacent d'effroi"... je sais qu'il voulait en fait dire qu'il était entouré par les cadavres des soldats morts, et qu'il avait peur de ne pas revenir auprès de nous. »

Ed se tait. C'est vrai que vu sous cet angle, c'est plutôt poignant.

« ... Mon père était docteur, ma mère son assistante. Il a été envoyé en 1915 sur le front pour soigner les blessés... Il est mort à Verdun, un an après. Ma mère a aussi été appelée pour être infirmière dans un hôpital près de la Somme. Elle a aussi été tuée par les Allemands, alors que l'armée française était sensée les repousser (5)... depuis, c'est Grand-mère qui s'occupe de moi. Mais elle est souvent en voyage, alors je reste seule à la maison. Nassima est là pour me tenir compagnie, c'est une amie très chère à mon cœur, mais quand tous les problèmes de fascisme dans son pays seront résolus, elle repartira, je le sais... et je serai de nouveau toute seule...

-Fleur...

-Dé... désolée de te dire tout ça, je t'embête. », S'excuse t'elle en s'essuyant les yeux. « C'est... c'est juste à cause des textes de Baudelaire, ça m'a rendue nostalgique... je suis trop émotive, trop sensible, désolée Ed... en fait, la chambre au 1er, j'aurais dû tout de suite vous dire... c'est un peu comme un sanctuaire pour moi, c'est pour cela que je ne voulais pas... enfin, que je... je ne vous l'ai pas montré, je m'excuse sincèrement d'avoir agis comme ça... et voilà que maintenant je suis sur le point de fondre en larmes, j'ai trop honte...

-Non, ne t'excuse pas. », La réconforte l'aîné. « Il ne faut pas avoir honte de pleurer la mort d'êtres chers, parce que tu vois, tes larmes, ils les sentent et cela leur va droit au cœur. Ils savent que tu les aimes et qu'ils te manquent. Et ça, c'est la plus belle preuve d'amour que tu puisses leur donner...

Des fois, moi aussi j'aimerai être un peu plus démonstratif envers les gens que j'aime...

« ... ... ... ... ... ... »

Peut-être que je suis faible ?

« ... Oh, Ed », Hoquette t'elle, les larmes coulant sur ses joues. Edward la prend dans ses bras pour la réconforter. « Pard... on, Ed... est-ce... que je peux... pleurer... un peu ? Rien qu'un... un tout petit peu ?

-Bien sûr. Ne te gêne surtout pas pour moi. »

Elle commence alors à pleurer doucement sur le torse d'Edward, qui lui tapote tendrement la tête.

Trop faible pour réussir à prouver aux autre que je les aime ?

« Winry... »

Parce que dans ce monde, il n'y a que les forts qui y gagnent.


¤§¤


« Je m'en doutais. Je l'ai deviné le jour où elle m'a montré son album photos... à partir d'un certain moment, ses parents n'apparaissaient plus... la pauvre... comme Winry... », Plaint Alphonse.

« Elle doit se sentir bien seule dans cette grande maison.

-Nassima m'a dit qu'elle est obligée de revendre des biens à l'agence immobilière pour terminer de payer la maison... mais si ça continue, Fleur devra vraiment la revendre... Elle m'a aussi dit qu'elle a beau y mettre aussi du sien, elle n'arrive pas aider Fleur qui fait tant pour elle... Sa Grand-mère envoie le plus souvent possible de l'argent, mais rien n'y fait. C'est pour ça... que la maison est pratiquement vide.

-... C'est vraiment injuste. Et dire que ses parents sont morts à cause de nos compatriotes. Je crois qu'il va falloir garder encore un peu notre identité secrète.

-Demain... on va essayer de lui remonter le moral au maximum ! On lui doit bien ça !

-Oui, en attendant le jour où on pourra clamer haut et fort qu'on a respecté l'Échange Équivalent.


(Désolée, je coupe à partir de là... argl, je m'étais promis une partie de 15pages max et je me retrouve avec 43 pages XD Eh, l'inspiration ça se commande pas XD lol

Mais don't worry, je vous met la suite dans la partie suivante)

A SUIVRE (Partie VIII et VIII bis commencées le 11/02/06 et terminées le 22/02/06)


LEXIQUE

(1) En 1871, la France a été amputée de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine par l'Allemagne. En 1919, cette 1ère récupère ce qu'elle a perdu, se mettant ainsi en froid avec l'Allemagne.

(2) Gomen, je suis trop fan de ce groupe XD

(3) Maman.

(4) Merde/Fais chier.

(5) La Bataille de La Somme, en 1917. Si je me rappelle bien, c'est le Général Joffre qui s'en est occupé et qui l'a remporté avec brio.


Bon, je vous file la version complète des 2 poèmes de Charles Baudelaire (en fait, je faisais des recherches sur des poètes, et je suis tombée sur ces 2 poèmes qui, Ô, miracle ! M'ont tout de suite plu, en plus les titres collent à l'esprit FMA :3) :

Alchimie de la douleur :

L'un t'éclaire avec son ardeur,
L'autre en toi met son deuil, Nature !
Ce qui dit à l'un : Sépulture !
Dit à l'autre : Vie et splendeur !

Hermès inconnu qui m'assistes
Et qui toujours m'intimidas,
Tu me rends l'égal de Midas,
Le plus triste des alchimistes ;

Par toi je change l'or en fer
Et le paradis en enfer ;
Dans le suaire des nuages

Je découvre un cadavre cher,
Et sur les célestes rivages
Je bâtis de grands sarcophages.

La vie antérieure :

J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,

Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.

A tout de suite minna-san :P