Fais chier... la rentrée c'est après-demain... une nouvelle année commence, nooooon, les vacances étaient trop coooourtes ! Hein ? Quoi ? Ça a déjà commencé ? O.o Gomen...

J'ai fait un dessin qui concerne la partie de Noël avec les frères... le moment où Edward embrasse Al sur la joue (non, c'est pas du yaoï, ni du elricest, c'est de l'amour fraternel XD)... c'est parti sur un gribouillis parce que je m'emmerdais grave, et paf ! En mettant un peu de stylo noir, ça le faisait ! lol. J'ai scanné et j'ai rajouté les flèches pour indiquer comment ça se lit (pour une fois que je fais pas un truc en sens de lecture japonais XD lol)... je suis quand même contente du résultat (pas oubliez les 2 pts et le slash après http... XD): http/img49.imageshack.us/img49/4672/kissykissy6ru.jpg

Voilà la partie VIII (bis)... Après je jure que c'est la partie IX (faut que je commence à taper O.o) ! ENJOY !


Bevor ich dich Auf Wiedersehen sage

Partie VIII (bis) : Serenade


« Je te paris qu'on le fait en 1 jour, Al.

-C'est pas possible Fleur ! Ça prend 3 jours entiers pour ça !

-Je te dis que moi je l'ai déjà fait en 1 jour !

-Je ne te crois pas !

-Ok, tu veux parier que c'est vrai ? Si tu perds tu m'offres une glace !

-Et si c'est toi qui perds...

-Ça m'étonne que je perde ! Ed ! T'en penses quoi ?

-Moi je dis en 2 jours.

-Ah lala, 2 glaces pour le prix d'une, ça doit être ma fête !

-Allez, au lieu de bavasser on y go ! »

Et tous trois traversent en même temps les grandes portes du Louvre. Les paris sont ouverts ! En combien de temps le feront-ils en entier ?

"Ouvert à tous depuis 1793, le Louvre incarne depuis sa création une vision universaliste du musée. Institution séculaire tournée vers l'avenir, universel de par la pluralité de ses collections, le Louvre est... "

« Al ! Tu veux le faire en un jour ou en une semaine le Louvre ?.!

-Mais... et le guide ?.!

-On s'en tape du guide ! Viens par là ! Ed ! Encore en train de traîner, bouge toi ! J'ai un pari à gagner !

-Mais y'a pas le feu...

-Allez, on commence par cette aile !

-Attend-nous ! », Conjurent les frères Elric.


¤§¤


Edward a attrapé un torticolis à force de lever la tête et de la tourner dans tous les sens pour admirer les tableaux, alors Alphonse et Fleur jasent, fous de joie : l'art est vraiment leur élément... Ed moins. Il aime l'art jusqu'à un certain point, mais au-delà il craque.

« Al, Fleur, vous voulez pas vous bouger un peu ? 3 fois qu'on repasse devant le même tableau, on tourne en rond !

-Mais pas du tout, où vois-tu les mêmes œuvres ? », Interroge Al, comme si pour lui rien ne se ressemble.

# Mon dieu, suis-je donc le seul à avoir les pieds sur terre ici ? #, Se dit Edward.

« Attend Ed, on a encore 4 salles à visiter !

-Nooon, seulement 4 ?

-Peut-être 5...

#Argl !#

-Grand-frère, intéresse-toi un peu à autre chose que ta science !

-Mais je m'intéresse à autre chose ! J'adore les romans policiers !

-Hors sujet.

-QUOI !

-Allez les garçons, on avance !

-Fleur, allons voir la Joconde !

-Je peux vous attendre dehors si vous préférez...

-NON !

-Mais j'en ai rien à foutre de tout ça, moi !

-Tu devras une crème glacée à Alphonse si tu sors !

-Quoi !

-Grand-frère, joue le jeu ! Hey, Fleur, la prochaine salle c'est les peintures Allemandes, et ens... »

Mais Fleur s'arrête soudain, et fait demi-tour, l'air perturbée : « Finalement Al, on va voir la Joconde d'abord...

-Fleur ? »

Est-ce que c'est lui ou bien Alphonse a l'impression qu'elle fuit l'Allemagne ?


¤§¤


« À la fin, nous avons tous un peu perdus... », Avoue Fleur, exténuée, léchant son sorbet citron.

« Remarque, on a quand même réussi à faire tout le Louvre en une journée... c'est juste une salle qu'on a pas faite... Aaah, ma nuque... », Ajoute Edward avec sa coupe pêche melba.

« C'était vraiment très intéressant ! Vous les Français avez de la chance d'avoir un tel musée... », Soupire Al, en proie avec sa dégoulinante glace italienne.

« C'est vrai... J'ai vraiment passé un super moment avec vous, les gars. ». Les frères rosissent imperceptiblement. Après un instant de réflexion, Fleur dit :

« Je suppose que vous vous demandez pourquoi je n'ai pas voulu aller dans l'aile des peintures contemporaines Allemandes ? »

Ils se taisent, attendant la suite : « C'est tout simplement parce que je n'aime pas passer devant les tableaux d'Otto Dix (1). J'ai l'impression d'être à la place de mes parents... Bon, et si on allait grignoter au Café L'Arc-en-Ciel après ça ? »

Plus tard dans la soirée, après une promenade dans un parc, ils rentrent dormir... demain, une autre matinée mouvementée les attend... ou presque.


¤§¤


Mi-Août

« Ça c'est un article sur le 1er jet Français que ma Mamie a construit il y a longtemps... tenez, vous voyez, c'est elle là, dans le cockpit arrière... »

Tout ce qu'on peut voir c'est son chignon qui dépasse ; cela se finit en franche rigolade. Se remémorer de vieux souvenirs n'est pas si désagréable... sauf lorsqu'il s'agit de mémoires amères...

Cela fait une dizaine d'années que Ed et Al ne racontent plus leurs aventures passées aux gens qui leur demande les passages les plus excitants de leur vie ; en effet, tout ce que les récepteurs font, c'est de féliciter leur talent de conteur... personne de 'normal' peut croire qu'ils ont été alchimistes, qu'ils ont combattus des Homonculus, des êtres artificiels créés lors d'une transmutation humaine ratée, ou qu'ils ont sauvé un village d'une destruction certaine... qui pourrait croire de telles fantaisies ?

« Attendez, j'ai d'autres coupures de journaux dans ma chambre, je vais les chercher je reviens de suite !

-On t'attend Fleur. »

Une fois là, elle grimpe sur une chaise pour attraper une boîte contenant des vieux bulletins. Mais un coup de vent la fait basculer, et le coffret tombe à terre et s'ouvre, déversant des centaines de photos ou d'articles découpés dans les nouvelles.

# Zut, je suis vraiment gourde. #

Soudain, l'une d'elle attire son attention. Quelque chose qu'elle a gardée pour elle ne sait plus quelle raison. Maintenant qu'elle y pense, c'est la seule image des Jeux Olympiques de Berlin qu'elle a pu conserver d'un hebdomadaire américain.

Elle s'est bien dit que ces visages lui sont familiers.


¤§¤


« Je me demande ce que Fleur fait. Elle aurait dû revenir rapidement, voilà 20min qu'elle est montée là-haut. », S'inquiète Alphonse.

« Peut-être qu'elle trouve pas, tout simplement ? », Propose Edward.

« Mais tout de même... attend moi là Edward, je vais la chercher... Ah ! »

Leur amie apparaît, un peu désorientée, tenant fermement quelque chose dans la main droite.

« Fleur ! Avec Grand-frère on se demandait où tu étais passée, on croyait que...

- Dis-moi Alphonse, c'est comment Londres ? », Le coupe t'elle froidement.

Déconcertés, les frères l'observent longuement, Al debout devant la demoiselle, et Ed toujours assis sur le fauteuil, tourné vers eux.

« Lon... Londres ?

-Oui, vas-y, dis-moi. C'est comment ? Parle-moi un peu de Big Ben ? Qu'est-ce qu'il y a d'intéressant là-bas ? Parle-moi de Piccadilly, du château de Windsor ?

-Je... », Mais il se trouve qu'Alphonse est incapable de répondre, vu qu'il n'est jamais allé en Angleterre.

-Et toi Edward, si tu me parlais du Buckingham Palace ? Tu as déjà traversé la Tamise ? », Enquiert-elle, une pointe de colère dans la voix.

Edward se contente de baisser les yeux.

« Bon, parlez-moi de Berlin alors ? Les Jeux, c'étaient bien ? Et Hitler, il vous paye bien pour tuer des gens ?

-Je ne vois pas de quoi tu parles. », Réfute l'aîné.

« ME PREND PAS POUR UNE CONNE ! », S'égosille celle-ci, en Français, par réflexe. « Vous m'avez menti depuis le début ! Je vous ai accueillis chez moi et je découvre que vous êtes en fait des... des meurtriers !

-Non, c'est faux ! », Plaide Alphonse.

« Tu doutes de notre bonne foi, Fleur ? Soit. Mais est-ce que tu as des preuves tangibles de ce dont tu nous accuses ? », Souffle Edward, calmement.

La Française pousse un soupir de dédain. Elle jette alors une feuille de papier journal froissé sur Alphonse, qui la déplie fébrilement. Son visage devient livide. Toujours assis, Edward l'arrache des mains de son frère, et baisse la tête de honte.

« Alors ? C'est pas une preuve ça ? Je me doutais bien que vos visages m'étaient familiers !

-Je ne me rappelle pas avoir été photographié en uniforme SS, avec Al, aux côtés du Führer dans la régie lors des JO... putain, ces journalistes sont vraiment des fouines de 1ère... », Se contente t'il de dire, laissant tomber la page sur la tapis.

« Vous... Vous êtes des Nazis ! Et vous espériez me le cacher jusqu'à votre départ, sans doute ! C'est quoi votre véritable raison d'être ici ? Vous prenez des photos de Paris pour l'envahir plus vite, c'est ça ?

-Nous ne savons même pas pourquoi on est là. », Tranche Ed.

« ... Pourquoi...

-S'il te plaît, Fleur... », Tente Alphonse.

« Pourquoi vous ne m'avez rien dit quand on s'est vu la 1ère fois ? Pourquoi est-ce que vous m'avez menti ? Vous m'aviez dit que vous étiez Anglais ! Vous êtes des Allemands ! Pas étonnant que vous maîtrisiez si bien la langue !

-Je t'en prie, calme-toi... », Avance Al, mais c'est une erreur.

« NON, JE NE VEUX PAS ME CALMER ! JE VOUS AI FAIT CONFIANCE ! ET VOUS M'AVEZ TRAHIS ! JE VOUS CROYAIS MES AMIS ! », Hurle t'elle, les yeux brillant de fureur et de chagrin.

« ... Honnêtement, si on t'avait dit que nous sommes des employés du Reich envoyés en France pour se faire un album photos, est-ce que tu aurais été aussi aimable avec nous que pendant toutes les semaines qu'on a passé ensemble ? »

Les paroles d'Edward sonnent vraies. Déstabilisée, Fleur ne sait que répliquer. Edward rompt le silence pesant : « Fleur, tu es quelqu'un de très chère pour Alphonse et moi. Voilà pourquoi on ne voulait pas t'avouer qu'on est des Berlinois : on ne voulait pas te voir dans cet état. Ni risquer de perdre ton amitié. »

Un peu surprise, mais pas calmée pour autant, Fleur semble au bord des larmes : « Allez vous faire foutre. », Invective t'elle, s'enfuyant à l'étage.

« FLEUR ! ATTEND ! », Crie Alphonse, courant après elle. Edward paraît perdu dans ses pensées, peiné par cette révélation prématurée.

Fleur n'est pas dans sa chambre, où tout un tas de papiers y est étalé. Ni dans celle de Nassima –Partie à la bibliothèque–... Al fouille un peu dans toutes les pièces, mais son amie semble s'être volatilisée : # Mais où se cache t'elle ? #

Des geignements étouffés attirent l'attention du cadet des Elric, qui se dirige vers la source du bruit...

La chambre des parents de Fleur.

Un peu indécis, Al finit par entrer et la trouve en train de pleurer sur le grand lit blanc. Cette salle est quasiment désemplie.

« Fleur, s'il te plaît, écoute-moi...

-Va-t'en Alphonse ! Vous ne valez pas mieux que tous ces Nazis qui tuent tout ce qui les dérange !

-Non, moi et Grand-frère nous...

-Tout ce qui se passe actuellement... tout ça c'est à cause de vous ! S'il y a la Guerre en Espagne, c'est à cause de votre stupide gouvernement belliqueux ! Si des gens fuient leur pays pour venir en France, c'est à cause vous ! Si Nassima a dû partir d'Italie, c'est à cause de ce sale Hitler et de ses lois anti-sémites ! Si des innocents meurent un peu plus chaque jour dans des prisons c'est la faute de l'Allemagne ! Et c'est pour ça que moi je suis là, que je suis infirmière ! Je ne laisserais pas des Nazis faire du mal autour d'eux comme ça ! », Rugit-elle, le visage trempé par les larmes.

-... Pense ce que tu veux de nous, mais répond sincèrement à mes questions : crois-tu que moi et mon frère soyons vraiment des Nazis ? T'avons-nous jamais fait du mal, à part aujourd'hui ? Avons-nous essayé de t'emmener, de te malmener ? Ed et moi avons cru que tu étais différente d'autres Parisiens qui nous ont jugé par notre nationalité : est-ce que le simple fait que nous venons d'Allemagne fait de nous des Nazis ? Doit-on mettre tous les Allemands dans le même sac ? Ça veut dire que comme tu as des origines allemandes, toi aussi on doit te détester ? Je ne crois pas. Mon frère et moi nous répugnons à l'idée de ce qui peut se passer là-bas, mais avons-nous le choix ? Nous n'avons rien. Ce n'est même pas un vrai 'chez nous'.

-Mais Edward porte la croix gammée ! Je l'ai vu, sur la photo ! », Argumente Fleur, hors d'elle. Alphonse s'avance et s'assied sur le bord du lit, à côté d'elle. Il ne prête pas attention au mouvement de recul de la jeune femme.

« Pour tout te dire, je ne sais pas véritablement pourquoi Ed a voulu entrer dans la milice, mais je sais parfaitement, et toi aussi tu le sais, que ce n'est pas par envie de massacre. Edward est incapable de tuer qui que ce soit au monde.

-Je ne te crois pas. Il faut être fou pour devenir un SS !

-Si seulement tu savais pourquoi il a fait ça...

-Toi non plus, tu ne sais pas !

-En partie. Mais s'il a fait ça, c'est pour me protéger. »

Tout 2 se taisent, Fleur marquant un temps pour réaliser ce qu'Alphonse vient de dire.

« Te protéger ?

-Oui. Il veut me ramener à la maison.

-Comment ça, à la maison ?

-Je te l'ai dit, l'Allemagne n'est pas notre vrai 'chez nous'. Nous ne sommes pas Allemands. Ni même Anglais. Nous n'avons pas de partie en ce monde.

-C'est impossible ce que tu me dis !

-Nous venons d'un univers parallèle. Pour y accéder, nous devons traverser la Porte. Au-delà, il y a un pays appelé Améstris. Nous sommes nés à Rizembool, un village rural pas loin de la Cité de l'Est.

-Tu mens encore.

-Non ! Je ne mens pas ! Et je vais t'en donner la raison... »

Après des années de silence, Alphonse narre à Fleur tout ce qu'ils on vécu, avec Edward, du début de la transmutation humaine ratée de leur mère à la fin actuelle.

Et tandis que l'histoire recommence, Edward attend derrière la porte, une main sur la poignée, prêt à se battre avec sa conscience hantée par le passé s'il le faut, pour que la Vérité soit sue, pour que le silence soit écouté.


¤§¤


Fin Août.

« Edward, t'as pas bu ton lait ! Il le faut, ça te fera du bien !

-Arrière !

-Grand-frère, elle n'a pas tord, c'est bon pour le corps et en plus ça te fera grandir...

-COMMENT OSES-TU DIRE ÇA À TON PROPRE FRÈRE ?.!

-Bon, prend de la limonade alors... Aaah, c'est vraiment dommage que vous deviez partir demain. »

Ed et Al se tourne vers une Fleur tristounette. Ils ont oublié qu'ils doivent rentrer à Berlin.

2 semaines avant, après l'aveu complet des frères concernant leur vie et leurs buts, tout est rentré dans l'ordre. Fleur s'est même entièrement confiée à eux, par la suite.

« Allez Edward, raconte-moi encore une fois l'épisode avec les bandits dans le train ; tu sais, ce qui ont pris le Général Hakuro en otage !

-Heu, ouais, si tu veux... Mais Al, va falloir m'aider, m'en rappelle plus trop de celle-là.

-D'accord, Grand-frère !

-Alors heu... par où commencer ? Ah ! Oui... Alors que j'appelais au Q.G de Central le Colonel Mustang... »

C'est une belle après-midi bien tiède d'Août. Tous couchés sur l'herbe verte, dans le jardin de Fleur, celle-ci boit les paroles des frères Elric. Elle est bien la 1ère à les croire depuis longtemps... ça fait du bien. De croire qu'on peut être cru.

« Et ensuite j'ai transmuté le tender pour... ARGL ! », S'étrangle Ed en faisant un bond en arrière.

« Quoi ! Qu'est-ce qu'il y a Ed ? », S'inquiète Al et Fleur.

« J'avais pas vu ce ver de terre. »

En fixant attentivement, il y a effectivement un minuscule ver de terre qui n'en demande pas tant : « Ed, tu as eu peur d'un vulgaire lombric ? », Pouffe Fleur.

« J'ai pas eu peur ! Ça m'a juste surpris !

-Il faut que je t'avoue Fleur, mon frère est mort de trouille devant ce genre de bestioles.

-AL !.!.!.!

-Sans rire ?

-Oui ! Il a peur des cafards aussi, et de traverser tout seul un long corridor peu éclairé la nuit...

-AL, TAIS-TOI ! », Ordonne Ed en se jetant sur son frère et en essayant de lui faire une clé de bras. La situation est vite retournée par Al qui aplati son aîné sur le sol, tandis que Fleur s'écroule de rire.

« Dis donc Al, t'as pas perdu la main depuis toutes ces années... », Le félicite Ed.

« Toi aussi, tu es plutôt doué, Grand-frère... », Sourit Alphonse.

« Iiirk, cette chose est toujours là.

-Edward, cette chose ne te fera rien. Tiens, en une pichenette je le fais décamper.

-Je serais plus tranquille si tu l'écrasais.

-Al, ne fait pas ça ! Ed, comment peux-tu dire ça ? », S'indigne Fleur. « Il ne faut pas lui faire de mal !

-Fleur, t'es malade ? C'est qu'un asticot...

-C'est un de tes lointains cousins ! », Blague la femme.

« ... !.!.!.!

-Tout doux Grand-frère... », Exhorte Al en retenant avec difficulté son frère plaqué par terre.

« Dis-toi que ce ver n'a pas envie de mourir.

-... Et qu'est-ce qui te fais dire ça ?

-Ed, est-ce parce qu'il est plus petit que toi qu'il faut l'écraser ? C'est injuste de le faire sous prétexte que tu ne le comprends pas, tu ne crois pas ? Est-ce parce qu'on est des humains ont a le droit de tuer ce qui est inférieur ? S'il y avait une race supérieure à l'Homme, on pourrait se faire écraser aussi ?

-Eh bien... vu sous cet angle... », Avoue celui-ci.

« Qu'est-ce que tu ressentirais toi, si jamais un monstre de plusieurs centaines de mètres de haut s'apprêtait à te dévorer ? Tu ne serais pas triste ?

-Heu, j'ai pas l'intention de le bouffer ce ver, je voulais juste qu'il arrête de s'agiter sous mon nez comme ça ! », Dit Ed avec répulsion en voyant la 'bête' avancer vers lui.

« C'était un exemple !

-Mais si on commence tous à penser comme ça et profondément, cela voudrait aussi dire qu'on ne devrait plus manger de viande, ni de légumes, parce qu'on tue des êtes vivants, or, pourquoi n'aurait-on pas le droit de nous manger alors ? », Argumente Ed.

« Grand-frère, ça s'appelle de l'anthropophagie...

-Mais qui te parle de cannibalisme ! Tu vois Fleur, le problème c'est que si on arrête tous de manger, de marcher pour éviter d'écraser les fourmis et la chlorophylle, on ne s'en sortira plus. Autant se laisser mourir, sans faire agir notre instinct de survie. Parce que tu vois, manger, c'est vivre. C'est cruel en y pensant attentivement, mais Fleur, les animaux se mangent bien entre eux aussi, non ? Les humains aussi, nous sommes des animaux... des animaux civilisés. Et tu vois, je ne suis pas triste en pensant que je peux me faire dévorer. Quand je mourrai, mon corps servira bien à nourrir quelqu'un. Ce petit ver, par exemple... enfin bref, la mentalité bouddhiste c'est bien, mais après ça perturbe le cycle de la vie.

-... Moui, tu n'as pas tord, mais quand même... c'est mal de tuer...

-Toi aussi tu as déjà pris des vies au cours de ton existence, même inconsciemment. Grand-frère a raison, tu n'y pourras rien. », Termine Alphonse.

« Ah, on voit l'esprit scientifique qui ressort... la logique avant tout.

-Il n'y a rien de logique là-dedans. C'est la vie. Vivre ou mourir, telle est la question !

-Mais il faut bien l'admettre, si les Nazis avaient un tiers de la mentalité de Fleur, peut-être qu'on n'en serait pas là... »


¤§¤


Le soir, aux alentours de 20h

« Heu, Fleur, tu nous emmènes où là ? », Interroge Edward, de plus en plus inquiet devant l'excitation de leur amie Française.

« Dans un club super sympa ! Il y a de superbes spectacles, vous allez aimer croyez-moi !

-Mais 'Le Moulin Rouge' c'est pas un cabaret ?

-Si ! On va boire un bon coup pour fêter votre départ, demain !

-QUOI ?.! TU NOUS EMMÈNES DANS UN CABARET HABILLÉS EN PINGOUIN ?.! », S'énerve Ed.

« C'est la tenue correcte exigée...

-Mais... Ed et moi nous n'aimons pas l'alcool... », Révèle Al, mais Fleur n'écoute pas.

« ... Et ça vous fera de jolies photos en plus !

-Mais photographier quoi ?.! »

Alphonse ne tarde pas à avoir la réponse à sa question : près de l'entrée, un groupe de belles femmes en costumes affriolants à strass et paillettes avec des couronnes de plumes, en train de saluer les invités. Les Elric se dévisagent un long moment avant de demander à Fleur qu'est-ce que c'est exactement comme spectacle :

« Du French Cancan, pardi ! »

Silence.

Une fois à l'intérieur, ils s'installent près de la scène. Ed et Al ne peuvent qu'admirer la splendeur et la grandeur des lieux. Ce n'est pas l'idée qu'ils se sont fait du cabaret, et ils sont bien heureux que ça soit comme ça : ils ont cru pendant un moment que Fleur a pété un câble et a voulu les emmener dans un bar à femmes !

Et, comme Fleur l'a dit, tous sont habillés avec énormément de classe. Eux-mêmes se trouvent plutôt élégants –Ce qui expliquent sans doute le nombre de femmes qui zieutent lascivement sur les Elric qui n'y prêtent pas attention– . Ce n'est pas n'importe quel saoulard qui pourrait entrer ici, aucun doute là-dessus !

« C'est vraiment dommage que Nassou n'ai pas voulu venir... mais la pauvre, elle a attrapé un sacré mal de tête... elle se surmène trop... »

# À quoi, à lire !.? #, Pense en même temps les frangins.

« Et si commandait à boire ? Une bouteille de champagne, ça vous va ?

-Heu...

-Ok ! Excusez-moi, Madame ! »

Une jolie serveuse plutôt sexy avec une magnifique robe à volants et froufrous se présente à eux, et Edward constate qu'il s'agit de Lust !

« Vous désirez, Mademoiselle, Messieurs ? »

-Une bouteille de champagne de la meilleure qualité qui soit, s'il vous plaît.

-Bien, merci... ». 'Lust' observe un moment les frères, puis s'en va.

« J'espère que vous allez apprécier la dernière soirée passée ensemble. On se reverra n'est-ce pas ?

-Fleur, on est pas encore parti ! » Lui dit Ed.

La serveuse revient et le verse chacun une quantité raisonnable de champagne. Alors qu'il s'apprête à boire, Al a failli recracher sa boisson en sentant la main de la barmaid lui caresser la nuque. Avant qu'il ait le temps de se retourner, elle a déjà filé :

« Kof kof kof !

-Al, tu as avalé de travers ? Qu'il y a-t-il, t'es tout rouge !

-N-non, c'est... c'est la-la f-femme qui m'a, qui m'a... », Remuant les bras dans tous les sens.

« Oh, elle te fait du charme ? Après tout, c'est un peu leur travail...

-PFFFF ! », Est le bruit caractéristique qu'a fait la bouche d'Edward recrachant son champagne, en entendant les dernières paroles de Fleur.

« Eh bien Ed, toi aussi une jolie serveuse t'as fait un clin d'œil ?

-Touss, touss touss ! Mais Fleur... touss... on est pas là pour... touss... ! », Tente d'articuler Edward, une main devant la bouche pour étouffer ses toussotements, les joues amarantes.

« Je le sais bien ! Je vous narguais juste un peu ! On dirait que vous n'avez jamais connu de femmes, c'est trognon !

-... ... ... ... ... ... ... ... ... ... »

Les frères n'ont plus rien dit de cohérent de ce côté-là pendant toute la soirée.

« Allez, Tchin tchin les garçons ! », Fait Fleur en se levant. « À mes merveilleux amis ci-présent, je lève mon verre ! Prost », Leur dit-elle, souriante.

« Santé Fleur ! », Répond Al, lui rendant son sourire.

« Prost ! Edward !

-Prost (2), Fleur ! », Dit Ed en levant son verre à son tour.


¤§¤


Plus la soirée avance, et plus il semble difficile de dire quel spectacle est meilleur que l'autre : tous sont éclatants de couleurs, de rebondissements, et surtout vivants. Les danses sont enivrantes, la musique envoûtante... et la bouteille de champagne descend bien vite au goût des frères : surtout que Fleur boit pour eux 2 :

« Ed, tu ne bois plus ton –Hic– verre ?

-Heu, non mais... »

Sans chercher à comprendre, elle prend le verre d'Edward et le vide d'une traite, sous le regard interloqué des frères Elric. Difficile de croire qu'il s'agit de la même femme sage et douce d'il y a 3h !

« Hihihi... –Hic– pourquoi vous me regardez comme ça ? –Hic-- Ed, Al ? Hihihi...

-Fleur !

-Tu es ivre !.!.! », S'exclame Alphonse.

« Hihihihi... mais nan ! J'ai la pêche ! –Hic– J'adore venir ici ! M'amuseeeer ! Al... tu termines pas ton verre ?... Je peux ? –Hic–

-Je crois que tu as assez bu pour la soirée... », Lui dit Edward en éloignant la bouteille pour qu'elle ne soit pas à la portée de leur amie. Elles a les joues toutes roses et les yeux mi-clos.

« Nan na naan –Hic– ! La soirée ne fait que commenceeeer ! J'ai trop –Hic– envie de faire la fête –Hic– ! Je... »

D'un coup, sa tête bascule lourdement sur le bras d'Alphonse.

« Elle s'est endormie...

-Grand-frère, on fait quoi pour elle ?

-Je conseille de d'abord appeler quelqu'un pour nous apporter de l'eau.

-Mais il faut trouver une serveuse !

-Il y en a une qui arrive par là, attend... s'il vous plaît ! », Appelle Edward en français. L'interpellée la plus proche vient vers eux :

« Vous désirez Monsieur ?

-Puis-je... »

Edward et Alphonse retiennent une exclamation de stupeur.

Sloth. Habillée un peu comme Lust, sauf que sa robe est mauve au lieu de rouge.

Patiente, un sourire tranquille aux lèvres, la femme qui se trouve être le sosie de leur mère attend leur commande, ne prêtant pas attention aux yeux remplis d'étonnement et de mélancolie des Elric. Elle finit par voir dans quel état se trouve Fleur, puis leur dit : « Est-ce que voulez que j'apporte de l'eau avec une serviette pour votre amie ?

-... De... yes, eer, oui, de l'eau, s'il vous plaît...

-No problem, I come back soon. ». Apparemment, elle a compris qu'ils ne sont pas d'ici. Edward et Al se dévisagent jusqu'au retour de Sloth. Elle pose sur la table une carafe d'eau et des verres, puis avec un tissu imbibé d'eau, elle tamponne doucement le visage de la Française. Les frères ne peuvent s'empêcher de la regarder : quand ils étaient petits et qu'ils avaient de la fièvre, leur mère faisait exactement ça. Croisant leur regard, elle les rassure, toujours souriante : « Here, we're used to things like that... people drank a lot and after they're drunk... Don't worry, your friend's okay…

-Merci... », Remercie Alphonse, fixant encore avec nostalgie la femme, qui sourit poliment.

« Nnnh ? », Réagit Fleur au contact du liquide, entrouvrant les yeux.

« Tout va bien Mademoiselle, buvez un peu d'eau, ça passera demain matin avec une bonne douche froide... If you wish for sirs, I can let you go before the end of the show, in order to dodge hustles if you're going to carry her...», Présente t'elle.

« Yes, good idea !

-Now then, let me help you... »

Sloth la soulève en passant le bras de Fleur par-dessus ses épaules, tandis qu'Alphonse s'occupe de l'autre côté : « Come with me. »

Ils montent délicatement les escaliers, Sloth et Alphonse tenant Fleur, Edward fermant la marche. Il fait sombre, et personne ne prête attention à eux.

Une fois à l'entrée, Edward prend la relève de la jumelle de leur défunte mère. Ils la remercient chaleureusement et, avec un pincement au cœur, ils lui disent au revoir.

« Thank you very much, Sirs. I hope we'll meet again one day. Good night.

-Bye. »

Alphonse et Edward se sentent encore plus tristes en la voyant leur faire des grands signes de main... Trisha le faisait tout le temps quand ils allaient chez Winry ou à l'école... Avant qu'elle-même ne s'en aille.


¤§¤


« Mmmh... Ed, Al... chui où ?

-Fleur, tu émerges enfin ? », Constate Edward.

« Oh –Hic– le 'tit chaaat...

-J'vois de chats nulle part, moi.

-Comment te sens-tu ? », Questionne Alphonse.

« J'ai soif... »

Vu qu'il est impossible de rentrer chez Fleur en la tenant chacun d'un côté –C'est dur de faire marcher une personne ensommeillée–, Edward s'est proposé pour la porter sur le dos.

« Grand-frère, tu veux que je la porte maintenant ?

-Nan ça va, elle est légère... Fleur, est-ce que tu es en état de nous dire par où t'habites ?

- –Hic– Fenêtre de 5mm non réglementaaaaaire... –Hic–

-Elle dit quoi Ed ?

-C'est du français, j'pige pas...

-Je crois qu'il faut tourner à gauche après le carrefour. Ensuite on sera directement dans la rue qui longe le Café. On est bientôt arrivés.

-T'es sûr ?

-J'ai toujours eu un meilleur sens de l'orientation que toi, frangin...

-Si j'avais pas Winry sur le dos, tu aurais goûté de mon poing, Petit-frère...

-Tu l'as encore appelée Winry. Son prénom est Fleur, Edward.

-... Déso. Mais pourquoi as-tu toujours l'air aussi fâché quand j'écorche son nom ?

-Fleur n'est pas Winry, Ed. Il serait temps d'y penser.

-On dirait que tu es jaloux. », Conclut Ed.

« ... C'est faux. C'est juste que... C'est horrible pour elle de lui faire endosser la personnalité d'une autre.

-Je n'ai jamais prétendu faire ça, Al...

-Hihihihihi... », Glousse soudainement Fleur. « Vous êtes trop marrants les garçons... –Hic–

-Pourquoi ça ? » Lui susurre Alphonse, pour éviter de trop la brusquer. Il ne s'est pas rendu compte qu'il a haussé la voix devant son frère.

« Moi non plus... Je ne suis jamais –Hic– sortie avec un homme...

-Heu, quel rapport avec le fait qu'on soit marrants ?

-Bah –Hic– ça ! Vous êtes puceaux, c'est trop mignon –Hic– !

-Mais qu'est-ce qui te fait dire ça ! », Rétorquent les frères de vive voix, en même temps. Ils s'arrêtent et s'observent, rouges comme une tomate trop cuite. Puis ils détournent la tête, tout en écoutant le baragouinage de Fleur toujours à moitié éveillée sur le dos de l'aîné :

« –Hic– Moi aussi... pour mon 1er... j'aimerais bien que –Hic– ça soit un homme aussi sincère et pur que vous... –Hic– et pas un pervers... quelqu'un comme Ed ou Al... ... ... ... »

Cette déclaration électrifie d'un coup les frères, dont le visage vire carrément au vermillon. Un ronflement laisse sous-entendre que Fleur s'est rendormie.

Aucun des 2 n'échangent un mot, même arrivé à destination.

Ils conduisent Fleur dans sa chambre et la dépose sur son lit, où elle s'y installe confortablement. Alphonse tire les couvertures sur elle, puis retourne avec l'aîné dans leur chambre. Une fois propres et leur pyjama enfilé, Ed et Al s'allongent à leur tour sur leur couche, et n'osent se regarder, embarrassés par le delirium de leur amie. Edward consent enfin à briser la glace : « C'est fou ce que les gens saouls peuvent raconter comme histoires abracadabrantes, hein ?

-Oui, c'est vrai... on a du mal à croire que c'est simplement une boisson qui fait ça...

-Elle aurait dû se beurrer avant... mais pour une femme elle supporte quand même bien l'alcool...

-C'est une Française après tout...

-Malgré tout, faut avouer qu'elle s'est prise une bonne cuite ce soir...

-Hmm hmm...

-... Quoi qu'il en soit, les personnes ivres racontent vraiment n'importe quoi !

-Tout à fait d'accord !

-... Ahaha... Allez, 'nuit Al !

-Bonne nuit frérôt... »

Ils se pieutent tranquille de leur côté, ne pouvant que repenser encore et encore au cafouillage infâme de Fleur...


¤§¤


Aux alentours de 3h du matin

# Nnnh ? Alphonse ? Kesski m'fait là ? #

« Frangin... p'quoi tu t'colles à mwa comme ça, t'as froid ?

-J'allais te demander la même chose Ed... Lâche-moi la main... j'ai sommeil...

-Mais c'est toi qui t'accroches à la taille...

-Bien sûr que non... attend, c'est pas toi qui ?

-Mais toi tu... ?

-Non.

-Non. »

D'un mouvement brusque, les frères font volte-face vers la source de leurs troubles et poussent un hoquet de frayeur : quelque chose s'est glissé entre eux, dans leur lit ! Et ce 'quelque chose' tient fermement la main d'Alphonse et enserre de son autre bras la taille d'Edward. Croyant à un rêve jumelé, les frères se frottent les yeux, mais ils sentent toujours la petite forme chaude couchée là. Un gémissement léthargique familier leur fait l'effet d'un bain glacé, ils s'exclament d'une voix rauque : « Fleur !.!.!

-Nuuh ? Ed... Al ? C'est vous ? Qu'est-ce que vous faites dans mon lit ?

-C'est toi qui t'es immiscé dans le nôtre ! », S'indigne Edward, au bord de la syncope.

« Hein ? Mais comment ça se fait que vous dormiez pas à cette heure avancée du jour ?

# C'est toi qui nous dit ça !.? #, Pense Alphonse.

« ... Je ne sais vraiment pas comment je me suis retrouvée là...

-T'es somnambule, c'est pas compliqué !

-Arrête de crier Edward ta voix résonne dans toute la maison...

-Mais je chuchote ! Je crie pas !

-La gueule de bois, Grand-frère...

-Je suis gelée... et j'ai mal à la tête... il y a un marteau dans ma tête... », Geint-elle, tandis qu'elle replie ses jambes contre elle.

-Attend Fleur, glisse toi sous les draps si tu as froid. », L'invite Alphonse.

« J'ai envie de vomir...

-Non ! Sors de là, pas dans le lit ! », S'écrit Ed.

« Ed, t'es inhumain !

-Ok Al, alors c'est toi qui va tout nettoyer si jamais elle...

-Merci les gars... merci d'être si attentionnés envers moi... tout le temps... », Coupe t'elle d'une voix traînante, se mettant à l'aise sous la couette. « Je me sens si malheureuse toute seule... je ne veux pas que vous partiez... si vous pouviez rester ici... pour toujours... si seulement... pas me laisser... Allemagne... Paris... Zzzz... »

Elle s'assoupit de nouveau entre eux, l'air serein. Ed et Al la contemplent un temps, s'échange un regard entendu, puis se recouchent. Chacun prend d'une main celle de Fleur, qui les sert en retour. Tous les 3 rejoignent le pays du rêve, impassibles.

Dans quelques heures, tout sera fini.


¤§¤


Fin du mois d'Août 1937.

« Merci Fleur, heureusement que tu es là pour nous aider à passer la douane... la police locale n'aime pas les Allemands on dirait...

-Oh, remercie plutôt Nassima, elle baratine mieux que moi !

-Eh !

-Le temps passe si vite... », Soupire Alphonse. « Toi aussi Nassima tu vas nous manquer... vous avez été si avenantes avec nous...

-Oh, merci, vous aussi, vous allez me manquer ! », Leur dit celle-ci en allemand, les yeux brillants. « Tu es si méticuleux avec les livres, Alphonse ! Je ne trouverais jamais quelqu'un d'autre comme toi qui prends soin aussi bien que toi des bouquins !

-Ben et moi alors ? », Se révolte Fleur.

« Je ne compte plus le nombre de couvertures que tu as abîmées...

-Quoi !

-Heu, on veut pas passer pour des malotrus, mais Al et moi avons un avion à prendre...

-Attendez, voici mon adresse et mon numéro de téléphone ! Il faut qu'on reste en contact !

-Oui ! », Ratifie Alphonse, en écrivant ses coordonnées sur un papier. « Au fait Fleur, j'ai une question : comment ça se fait que tu gardais une photo des JO de 1936 ? Puisque tu n'aimes pas...

-Eh bien ! Je dois bien avouer que c'est rare de nos jours les beaux garçons, même s'ils sont pour un régime que je désapprouve totalement ! Alors on peut toujours fantasmer sur une image ! », Leur dévoile celle-ci, rougissante –Ce qui a pour effet de produire la même chose chez les Elric–

« Ah, Fleur, on a un cadeau pour toi. », Annonce Alphonse.

« Hein ! Quoi ! Vraiment ? Mais il ne fallait pas !

-Tu as fait tellement pour nous ! Et c'est notre cadeau d'au revoir ! »

Il lui tend alors une enveloppe, dans lequel est inclus un billet d'avion :

« Mais pourquoi ?

-Pour que tu viennes nous rendre visite quand tu veux en Allemagne. Tu as juste à te rendre dans une agence et changer la date... préviens-nous quelques jours à l'avance avant ton arrivée... (3) », Dit Edward.

Dans un élan de bonheur, elle saute au cou des frères Elric pour leur plaquer une énorme bise sonore sur la joue, sous les pouffements de Nassima :

« Hey, prenons une photo avant de nous envoler !

-Bonne idée Al ! Nassou, met toi là... Ed, ici... je vais demander à quelqu'un de la prendre pour nous, je tiens à ce que tu sois dessus Al ! Il faut 2 photos ! »

Peu après le développement instantané des clichés, un bruit sonore avertit les passagers que le vol à destination de Berlin doivent se rendre à la porte numéro 12...

« Bon, à bientôt Ed, Al... Vous allez me manquer terriblement...

-Toi aussi...

-À plus Fleur. »

Et tous se quittent sans un mot, juste un sourire triste, se retenant de pleurer.

« Écrivez-moi en rentrant les gars ! Promettez-moi qu'on se reverra ! »

Une nouvelle promesse va naître.

« C'est promis, Fleur ! »

La promesse est née.

Traînant un peu des pieds, un dernier salut de la main, les frères tournent à l'angle du mur pour embarquer dans l'avion qui les ramène en Allemagne. Ils ont un peu du mal à quitter le beau pays de France, mais c'est la vie.

« Tu ne pleures pas leur départ, Fleur ? --Moi je me suis sentie triste rien qu'en les voyant enregistrer leurs bagages... --

-Pourquoi le devrais-je, Nassou ? Ce n'est qu'un au revoir... »

C'est notre promesse à tous les 3.


¤§¤


Le surlendemain, bureau du Reich Führer.

« Guten Tag, Herr Edward ! M'avez-vous apporté ce dont je vous ai confié la mission il y a 2 mois ?

-Oui, Monsieur... Tenez.

-Danke, Herr Edward... »

À peine ont-ils eu le temps de poser leurs sacs que les frères ont reçu un appel du secrétaire d'Hitler pour que l'un des deux passent lui remettre les photos et les notes prises lors de leur séjour à Paris.

Tandis que le Führer regarde les photos, Edward se tient debout devant la table de bois, ne soufflant mot. Il a re-enfilé son uniforme SS pour l'occasion.

« Dites-moi Herr Edward, nous avons reçu plusieurs factures détaillées concernant le débitement d'argent sur l'un des comptes de l'État, mais nous n'avons rien retrouvé concernant l'hôtel... vous n'auriez quand même pas dormi dans la rue pendant 2 mois, tout de même ?

-N-non Monsieur Hitler. Nous avons... moi et mon frère, résidé chez... une amie allemande, qui vit en France depuis quelques années.

-Fort bien... Ces photos sont magnifiques, Herr Edward.

-C'est mon Petit-frère qui les a faites, Monsieur...

-J'informerai Herr Göring d'offrir une promotion à votre cher cadet, Herr Edward. Aaah... Paris. Selon moi, c'est la plus belle ville d'Europe... Et vous Herr Edward ?

-M... Vous me demandez mon avis, Monsieur ? Eh bien... C'est vrai que Paris est une ville très artistique, heu...

-Et votre amie, est-elle heureuse là-bas ?

-... Je suppose.

-... Danke Herr Edward. Vous pouvez disposer.

-Bonne journée, Mein Führer... ». Puis il sort en claquant doucement la porte.

Hitler observe encore un long moment les photos avant de les jeter avec négligence à l'autre bout son bureau, avec l'exposé d'Edward :

« Si Paris est une ville splendide, je veux Berlin le soit encore plus. Je voulais anéantir cette ville, mais finalement, je la laisserais t'elle qu'elle est : elle restera à jamais l'ombre de notre capitale du Reich... (4) J'attendrais que l'Italie rompe avec la Société Des Nations comme me l'a dit Herr Mussolini en Avril(5), et là... la marche à la guerre débutera.

Tout disparaîtra ! »

À SUIVRE (Partie VIII et VIII bis commencées le 11/02/06 et terminées le 22/02/06)


LEXIQUE

(1) Argl, elles sont horribles les toiles d'Otto Dix T.T C'est un type qui a beaucoup peint des invalides de la 1ère Guerre Mondiale... Brrr...

(2) Santé ! (en allemand)

(3) Si si, ça existe ce genre de truc... je crois qu'on appelle ça un billet 'open'... et même si ça se fait pas... n'a foutre ! XD

(4) Archi-vrai, Hitler adorait Paris (surtout pour repiquer des idées pour réaménager Berlin XD lol, quel copieur). Il la considérait vraiment comme 'La plus belle ville d'Europe'.

(5) Le 29 Avril 1937, Hitler et Mussolini se sont retrouvés à Munich pour l'inauguration de l'Oldensburg de Vogelsang (Poméranie)... Le chef fasciste a à peu près discuté de son projet de quitter la SDN à Hitler (ce qui se produira le 11 décembre de cette année)


Voilà un autre dessin, concernant la partie où Ed porte Fleur sur son dos... bon, comme vous le voyez j'ai eu la flemme de finir le fond XD lol... J'ai raté le visage de la Française... sniff... (oubliez pas le code magique des 2pts et du slash si vous voulez voir l'image XD lol): Guten Abend ! (Bonsoir !)

http/img65.imageshack.us/img65/905/gutenabend5qk.jpg


Aaah... j'ai enfin vu le film de FMA ! O.O (se retient de pas hurler de bonheur) ... Et merde... y'a des erreurs alors dans ma fic T.T GOMENASAAÏ !

Bon, faut que j'explique mes p'tits tours de passe-passe de la mort qui tue pour justifier des trucs XD (des fois ça va paraître tellement gros que les gens se diront 'Mais qu'est-ce qu'elle a foutue, la Kishû ?'... mais comprenez-mwaaa T.T mon petit cervelet malade réfléchissait à 300 à l'heure pendant que le film avançait pour trouver des excuses atténuantes XD lol)

Celles et ceux qui n'ont pas vu le film ne devraient pas lire ce qui suit, il y a de gros SPOILERS :

ARCHER : Dans le film, il est le zozo qui rachète Noah. Dans MA fic, c'est Himmler... bref... on va comme-ci il a été cloné 3 fois, ok ? XD

HESS : Le vilain de Thulé qui kidnappe Noah, et qui (plus tard), se trouve être le secrétaire d'Hitler... dans ma fic, Ed agit comme s'il ne le connaissait pas... Hum, jusqu'à ce qu'Edward le rencontre, on va faire comme s'il avait pas réalisé que c'est le même méchant perso, ok ?

KING BRADLEY : Alors là putain... quelle a été ma surprise en apprenant que ce con été un juif-allemand-chinois, et qu'en plus, il été le réalisateur FRITZ LANG ! O.O La vache... j'aurais jamais cru qu'on lui donnerai le rôle du célèbre Fritz Lang (pas si célèbre que ça, mais quand même !)... ouh la la... à un moment donné, dans ma fic, après qu'Edward est vu Hitler, il dit à Al 'Il ne ressemble même pas à Bradley'... heu... alors, comme excuse, j'ai trouvé de dire qu'Edward pensait qu'il y avait un 2ème clone ! (corollaire d'Archer XD)... God, je viens de dire qu'Edward a des troubles de la vison T.T

HOHENHEIM :... Merde, il est mort O.O Niqué par un anaconda sacrifié (il aurait fallu faire comme dans 'Un Indien dans la ville' XD)... Pourtant, dans ma fic il est vivant... argl... mais que dire ! Facile, j'ai tout prévu XD : Quand il est mort, Hoho Papa est retourné dans le monde d'Alchimie, il s'est démerdé pour se re-transmuter et revenir en Angleterre, aux côtés de Churchill... ahaha, j'avais dit que j'avais tout prévu XD

HUGHES :... Ah, il s'appelle encore Hughes... bon, c'était en réalité un super agent secret envoyé par Roosevelt et qui s'est donné un nom d'emprunt, Hughes ! Il s'appelle Baüer en vrai ! Nyahahaha XD

LUST & SLOTH :... Des bohémiennes, je sais, mais on peut toujours dire qu'il y a encore des clones quelque part dans ce monde ? Ou tout simplement ce sont les bohémiennes qui ont été employées dans le cabaret XD

Un peu stupide ? Heeem... désolée ç.ç

Bref, bientôt la suite ! Matane !