Chapitre 6

Lorsque je me réveillai je n'étais plus dans ma cellule mais dans un lit. Cela ressemblait à une chambre d'hôpital ou d'infirmerie. Heero était t-il venue à mon secours ? Je me levai précipitamment pour voir si mes dire étaient juste mais je du rapidement me rendre compte que non. Il y avait deux gardes prés de moi et surtout Shimano qui parlait avec le docteur. Il avait un visage grave, pourquoi ? Que disaient-ils ?

Puis le médecin parti. Shimano se retourna vers la porte et à une ombre lui parla:

#Nous devons passer au plan B, elle finira par craquer à ce moment-là !

#Je sais mais elle est encore très faible, nous avons faillit la perdre. Si elle meurt tous nos plans sont fichus !

#Oui, cependant le bal est dans deux semaines. Elle doit y être !

#Je vais faire de mon mieux !

Shimano se retourna vers moi la voix de l'ombre faisait écho dans ma tête, elle me semblait familière. Ma vue se troubla et je perdis connaissance.

Le lendemain, Shimano m'avait emmené du thé. Il me parla durant tout l'après midi, de tout et de rien. Son attitude avec moi avait changée, il était plus doux. Je découvris une nouvelle facette de lui, un côté fort agréable. Il avait une voix rassurante lorsqu'il parlait gentiment. Durant deux semaines, il vint me rendre visite, et discuta avec moi. Son comportement était louche mais je me pris au jeu et commença à l'apprécier malgré les circonstances. C'était une personne qui se battait pour ces idées et ses idéals, nous nous ressemblions. Mais lui n'avait pas le même avis sur la paix et le monde, ce qui était fort dommage. Nous nous promenions aussi dons un jardin magnifique, il m'avait installé dans un fauteuil roulant les premiers jours à cause de ma convalescence puis à son bras. Il savait pour le bébé et faisait attention à lui comme à moi.

Ces deux semaines, m'avaient permis de me reposer l'esprit et le corps. Mais un matin je revins à la réalité. Une robe de bal m'attendait dans ma chambre d'hôpital. J'avais complètement oublié ce bal. Je ne devais pas y aller ! Mais malgré toutes mes ruses, il avait réussit à me traîner de force à ce bal, ce piège pour avoir Heero et les autres. J'espérais qu'ils n'étaient pas venus. Même si je mourais d'envie de voir Heero pour lui dire qu'il allait être père et pour me sauver de toutes ces souffrances que j'avais subi. Mais sa vie était plus importante ! Je parcourais la salle des yeux du haut de l'escalier qui donnait sur la salle de bal. Je ne le voyais pas. Cela me rassurait un peu.

Le major d'homme nous présenta Shimano et moi. Lorsqu'il prononça mon nom, toute la salle se retourna d'un seul homme vers moi et un lourd silence s'installa. J'étais paniquée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris un bain de foule ! Quelques secondes passèrent, elles me parurent des heures, puis Shimano rompit le silence :

#Bonsoir à toutes et à tous ! Je vous souhaite de passer une agréable soirée !

Chacun retourna à son occupation. Mais cette confrontation à tous ces regards, m'avait rendu toute chose. Je remerciais Shimano de son geste et décidais d'aller prendre l'air.

#Que se passe-t-il ? Es-ce que vous allez bien ?

#Excusez-moi, je vais me rafraîchir.

Je me dirigeais d'un pas pressé vers le balcon. J'avais un besoin d'air ! De voir tout le monde me regardais ainsi m'avais terrorisée. Des larmes coulèrent sur mes joues. Je sentis une présence derrière moi. Je me retournai. C'était Heero ! Il avait un regard dur. Mais celui-ci devint doux après qu'il ait vu que je pleurais. Il était bizarre. Mais j'étais trop contente de le voir alors je ne m'interrogeai pas plus. Je lui sautais au cou. Il fut d'abord surpris, mais il me serra dans ses bras. Soudain, d'un geste violent, il m'attrapa les poignet et dit :

#Réléna ! Je …

Son regard paniqué redevint froid, sans émotions. Je ne comprenais plus rien. On aurait dit qu'il n'était plus lui-même.

#Tu…

#Je suis venu te chercher ! Dépêche-toi ! dit-il d'un ton sec et autoritaire !

#Heero…je suis désolée…pour…ce que je t'ai dit…la dernière fois… C'était faux… J'ai mentis… pour que tu partes… Heero… Je t'…

#C'est trop tard ! J'ai rencontré quelqu'un !

#Quoi ? ….

#Lors de cette mission, j'étais seul, tu m'avais abandonné. De plus, tu avais réveillé tous ces sentiments d'amour en moi ! Elle a réussi à les canalisés ! Je l'aime tellement, elle m'a apporté beaucoup !

#Tu ne peux pas dire ça ! Tu vas être père Heero !

#Je sais que tu pourras t'en occuper seule ! Je ne peux pas me permettre d'avoir un enfant dans les pattes ! Je vais bientôt me marier ! C'est de sérieux, pas comme nous.

Je tombais par terre. Je baisais ma tête pour pleurer. Comment pouvait-il dire ça après tout ce que l'on avait vécu ensemble. Pourquoi ? Je ne le comprenais plus. Tout était sombre dans ma tête. Tout s'embrouillait. Je tombais dans les pommes, tellement la douleur était forte.

Ma tête était lourde. J'avais encore eut un évanouissement. Je voyais Heero qui criait mon prénom pour me remmener à la réalité. Son regard… Il me troubla, il n'était pas comme toute à l'heure. Il était rempli d'inquiétude et d'amour, le vrai regard du Heero de mes souvenirs. J'ouvris les yeux. Il avait l'air content de me voir me réveiller. Je lui souris. Mais son regard, son expression changea violement. Il redevint dur et froid. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait. Je vins à penser que l'on le forçait à faire et dire ces choses horribles.

#Heero, tu es sur que ça va bien ?

#Oui, très bien pourquoi ?

#On ne t'a pas forcé à dire ça ?

#Non ! Tu ne veux pas comprendre que c'est juste fini entre nous ? Je ne t'aime plus Réléna et même je crois que je ne t'ai jamais aimé. Je ne voulais seulement pas finir seule !

#Tu t'es servi de moi ! Et pendant tout ce temps, où tout n'était que souffrance et douleur, tu devais bien t'amuser à te payer ma tête ! Pourquoi ai-je résisté à la mort ?

#Car il fallait que tu vives !

Je relevais la tête dans l'espoir de revoir le Heero que j'aimais. Mais ces dernières phrases m'achevèrent.

#Il faut que tu vives pour sauvegarder la paix. Sans toi la paix est perdue.

#Tu veux dire que je dois vivre pour la paix. Donc si la paix pouvait être sauvé par quelqu'un d'autre j'aurai pu mourir tu t'en fautait !

#Pas à ce point-là mais presque.

Je me relevais blessée, et je le giflais de toutes mes forces. Je le détestais toutes ces horreurs, comment avait-il pu ?

#Va-t-en. Dis-je avec une petite voix cassée. Je ne veux plus te voir !

#Réléna, attend !

#Va-t-en ! criais-je

#Je dois te ramener chez les préventers.

#Non ! Je préfère encore rester avec Shimano.

#Mais la paix…

#Cela n'a plus d'importance pour moi, j'ai tout perdu…

Il me laissa seule. Mes jambes se secouèrent et je tombais par terre. Je pleurais toutes les larmes de mon corps.

Quelques minutes plus tard, Shimano vint à ma rencontre sur le balcon. Il s'agenouilla à ma hauteur.

#Est-ce que vous allez bien ? dit-il d'un voix douce avec un soupçon d'inquiétude.

#Pourrait-on rentrer, s'il vous plait. Je ne me sens pas bien.

#Oui, bien sûr…

#Merci

Il m'aida à me relever et nous rentrâmes.