Si vous avez le courage et l'envie, j'ai reposté les chapitres 10,11,12,13,15,16 et 17.
Il y avait des fautes d'orthographe et d'autres petits trucs qui ne me plaisaient plus...
Mais au fait, personne n'a vu ces fautes, ou vous êtes trop polies pour m'en faire la remarque ?
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas grand-chose, mais moi j'me sens mieux !
Allez bonne lecture !
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Chapitre 34
Une semaine plus tard...
Les jours passèrent dans une routine que Bilbo appréciait. Le matin, il se levait et se préparait pour ensuite rejoindre Balín à la bibliothèque. Oín avait définitivement supprimé le régime alimentaire strict et le hobbit pouvait manger de tout et dans les quantités qu'il voulait.
Avant son arrivée à Erebor, quand il était avec les frères et Mâa, il n'avait jamais eu la chance de prendre les six repas habituels de son peuple.
S'il en avait un par jour, c'était déjà pas mal...
Mais comme il aimait beaucoup les viennoiseries que Bombur faisait, il n'arrêtait pas de grignoter. Et un jour, alors qu'il enfilait un pantalon, il remarqua qu'il le serrait un petit peu au niveau de l'estomac.
-J'suis gros... Dit-il en faisant la grimace, après s'être regardé dans le miroir de la salle de bain.
-Tu es parfait, j'aime tes nouvelles rondeurs... Murmura Thorín à son oreille après l'avoir pris entre ses bras.
Leurs relations intimes n'avaient pas progressé d'un pouce et Thorín n'avait pas essayé d'avoir plus que les baisers enflammés que lui accordait Bilbo. L'échec cuisant de leur dernière tentative l'avait considérablement refroidi et il s'était fait une raison, même s'il n'attendait que le moment où il pourrait enfin se lier à son compagnon.
-Mes pantalons sont trop p'tits maint'nant...
-Je vais faire appeler le tailleur.
-Encore des sous dépensés...
-Ne t'inquiète donc pas de ça, givâshel, on peut se le permettre.
-Peut-être qu'en rajoutant une bande de tissu sur le côté suffira... Marmonna Bilbo en regardant son pantalon.
Thorín se retint de soupirer en entendant la réflexion de son compagnon. Le hobbit n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée que le peuple de la Montagne Solitaire n'avait aucun problème d'argent et qu'il pouvait même se commander une nouvelle garde-robe complète s'il en avait envie.
-Il n'est pas question que tu portes quelque chose qui sera rafistolé, le tailleur viendra ce soir dès que tu auras fini tes cours avec Balín.
-Oh ! J'vais être en r'tard si j'file pas tout d'suite ! S'exclama Bilbo en entendant le nom de son professeur.
Il se passa un dernier coup de brosse dans les cheveux et se tourna pour embrasser Thorín.
-Travaille bien ! Lança-t-il avant de sortir de la chambre.
Le nain ne retint pas son sourire. Son One pouvait passer de grognon à enjoué en un claquement de doigt et si, au début, ça l'avait un peu rebuté, maintenant, il appréciait ce trait de caractère. Au moins, avec lui, il ne s'ennuyait pas...
Mais il devait aussi aller au bureau et il sortit, bientôt rejoint par Dwalín.
-On vient d'recevoir un courrier qui vient des Montagnes Bleues.
Thorín prit le papier et le décacheta tout en marchant.
-Bonnes nouvelles ? S'enquit son vieil ami.
-Ça vient de Dís... Grimaça Thorín.
-Ne m'dit pas qu'elle a quelque chose à t'reprocher alors qu'elle vit à l'autre bout de la terre ! S'esclaffa son ami.
-Heureusement que Kíli va bien...
-Outch ! C'est quoi la menace c'coup-ci ?
-Ma barbe...
-Aye ! T'as d'la chance, ça aurait pu être tes roubignoles mon pote ! Tu l'as échappé belle...
Thorín continua à lire pendant quelques mètres quand Dwalín se baissa.
-T'as laissé tomber ça... Lui dit-il en lui donnant deux autres feuilles.
-C'est de Fíli... il va bien, Sigrid aussi... et il a hâte de rentrer et de voir son frère et la montagne... je ne sais pas si je dois être rassuré par ça ou pas... Marmonna Thorín en lisant cette partie.
-Et l'autre ?
Thorín déplia la lettre et s'arrêta net, en plein milieu du couloir.
-Mauvaise nouvelle ? S'inquiéta Dwalín en voyant les sourcils froncés de son ami.
-C'est Nori. Lui et le prince de Greenwood ont attrapé l'agresseur de Bilbo. Il est enfermé dans les cachots des Montagnes Bleues...
-Un elfe ? Qu'est-ce que Nori fout avec un elfe ?
-Il ne le dit pas. Il écrit qu'ils rentreront en même temps que Dís, Fíli et Sigrid. Ils pensent partir dans quelques mois, de façon à passer les Monts Brumeux juste à la fin de l'hiver.
-Tu vas l'dire à Bilbo ?
Thorín serrait la feuille tellement fort entre ses doigts que Dwalín dû lui prendre avant qu'elle ne soit déchiquetée.
-Non... je ne veux pas qu'il s'inquiète avant, ça ne sert à rien.
-Mais si jamais il l'apprend par quelqu'un d'autre, j'donne pas cher de ta peau...
-Tu es le seul à être au courant avec moi. Je saurais d'où ça vient... Le menaça Thorín.
-Sauf que ceux qui s'occupent des corbeaux le savent aussi.
Thorín grimaça, sachant que son ami n'avait pas tort.
-Fait en sorte qu'ils tiennent leurs langues. Sinon, je m'occuperais d'eux personnellement...
-Faudra qu'tu passes après moi... Gronda Dwalín.
Le grand guerrier avait une affection toute particulière pour le hobbit.
Etait-ce parce qu'il avait participé à son sauvetage ?
Etait-ce parce qu'il était tellement plus petit que lui qu'il se sentait obligé de le protéger ?
Les deux nains se regardèrent et Thorín esquissa un léger sourire avant de poser une main sur l'épaule de Dwalín.
-Je pourrais être jaloux si je ne te connaissais pas mieux !
-Trop p'tit, trop lisse, trop... mou...
-Une peau glabre est étonnante au toucher au début, mais ensuite...
-Stop ! J'ai pas envie d't'entendre déblatérer des horreurs pareilles ! S'exclama Dwalín en grimaçant.
Thorín sourit en voyant son ami se boucher les oreilles.
-Allez vient, cesse donc de faire l'enfant...
Les deux nains reprirent leur marche et Dwalín ouvrit la porte du bureau de Thorín, où était déjà installé Ori.
-Votre majesté... Le salua le jeune scribe en se levant vivement.
Thorín lui rendit son salut et se tourna vers Dwalín pour lui souhaiter une bonne journée quand il remarqua que les joues de son ami étaient légèrement rouges.
-Maitre Dwalín... Entendit-il alors de la bouche d'Ori.
Thorín avait appris depuis son plus jeune âge à rester stoïque en toute circonstance et à ne jamais montrer ses sentiments en public. C'est pourquoi il se mordit l'intérieur de la joue afin de ne pas éclater de rire en voyant son ami, le capitaine de la garde, celui avec qui il avait fait les pires bêtises (en cachette de ses parents bien entendu), rougir encore plus alors que le scribe venait de le saluer.
-Sur les remparts, ce soir, sept heure... Lança Thorín.
-J'peux pas, faut qu'je...
-Sept heure. Répéta Thorín en lui coupant la parole. Faut qu'on parle...
Dwalín se contenta de grogner avant de s'éloigner. Avec Thorín, ils se connaissaient depuis aussi longtemps qu'il se rappelait, mais son ami était le roi et s'il se permettait de lui parler franchement, jamais il n'avait discuté un de ses ordres. Même s'il se doutait de la teneur de leur rendez-vous de ce soir.
Mais pourquoi ne s'était-il pas éloigné quand il l'avait vu alors qu'il ouvrait la porte ?
Avant qu'Ori ne soit nommé scribe royal, il n'était qu'un nain parmi tant d'autres. Mais à force de le côtoyer, il avait fini par développer une certaine attirance, qu'il avait fermement refoulé. Il était cultivé, sensible et doué d'une rare empathie, mais il était aussi incroyablement jeune et Dwalín grimaçait à chaque fois qu'il repensait à leur différence d'âge.
De plus, Ori était le cousin de Dori et Nori, deux nains auxquels il ne voulait certainement pas se frotter. Il était le plus grand et sans aucun doute le plus entrainé à se battre, mais Nori avait été un voleur, avait été enrôlé dans des histoires louches et il n'avait pas envie de savoir jusqu'où le maitre espion de la Montagne Solitaire serait capable d'aller si quelqu'un s'approchait de son cousin.
Quant à Dori, c'était encore pire. Il pouvait se montrer très dur si jamais quelqu'un touchait à sa famille et Dwalín n'avait aucune envie de subir des représailles. Non, décidément, Ori n'était pas pour lui...
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Une semaine était passée et Nori descendait pratiquement tous les jours dans les cachots. Ce n'était pas par manque de confiance dans les gardes, bien au contraire. Il les connaissait depuis longtemps et ils appréciaient de parler du bon vieux temps ensemble.
Sa réputation n'avait pas faibli d'après ce que ses amis lui avait dit, jusqu'à ce que l'un d'eux lui demande une petite démonstration, chose qu'il avait catégoriquement refusé.
-Etre au service du roi t'a ramolli mon vieux... Ricana le nain.
-J'veux pas qu'il soit abîmé pour le jour d'son jugement. Rétorqua Nori.
-Il a l'temps d's'remettre, l'hiver vient d'commencer !
L'espion royal grogna et but un coup sans répondre. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, mais il ne pouvait pas.
-T'as plus rien dans l'froc ou quoi ? Et pis d'abord, il a fait quoi ?
-Agression et viol...
-Ah bah merde alors ! Mais au fait, pourquoi c'est toi qu'était chargé de l'retrouver ? C'est une naine qu'a été agressée ?
Les deux nains se regardèrent, les poings serrés. Personne ne devait toucher aux naines, c'était le pire des crimes.
-Nan, c'est un hobbit...
Si la situation n'avait pas été si grave, Nori aurait pu rire en voyant la tête que faisaient les gardes.
-Un hobbit ? Mais en quoi ça nous r'garde ?
-Dwalín et Kíli l'ont trouvé et l'ont ram'né à la montagne. Le roi a décidé qu'il serait bien protégé chez nous, jusqu'au jugement d'son agresseur.
-J'ai entendu dire qu'y'avait un elfe avec toi, qu'est-ce qu'un bouffeur d'feuilles vient faire dans c'histoire ?
-J'lui ai demandé d'l'aide, vu qu'le hobbit a été retrouvé près d'chez eux.
-J'imagine la tronche du blondinet royal quand il apprendra qu'un d'ces gars a traversé la Terre du Milieu avec un nain ! S'esclaffa un garde.
-Il est avec moi...
Les deux nains s'étouffèrent dans leur barbe.
-Qwoua ?
-Tu veux dire qu'leur roi est ici ?
-Nan... juste le prince...
-T'as dû en baver...
-Non, en fait, il est plutôt sympa. Et il est pas trop mauvais à la chasse...
-J'ai soif ! Beugla une voix.
-Y'commence à m'gonfler... Grogna un garde en se levant.
-Bouge pas, j'y vais... Dit alors Nori en se levant à son tour.
Le nain se rassit en ricanant. Son ami se levait enfin et avec un peu de chance, l'homme allait avoir la raclée qu'il méritait mais qu'ils n'avaient pas le droit de donner. Les prisonniers étaient relativement bien soignés, même si quelques coups de fouet remettaient les idées en place des plus récalcitrants...
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L'hiver s'était bien installé maintenant. Les forges qui fonctionnaient en continu fournissaient une chaleur qui était astucieusement répartie dans toute la montagne et Bilbo était ravi de ne plus souffrir du froid. Il continuait d'aller en cours tous les jours et Balín était content de lui. Il apprenait vite, était assidu et s'intéressait à tout. Il parlait de mieux en mieux aussi, même si parfois il avait encore quelques écarts de langages.
Mais c'était de plus en plus rare...
Le dictionnaire qu'Ori lui avait déniché avait été lu plusieurs fois et trônait sur sa table de chevet, à côté d'un livre qui n'était jamais le même plus de deux ou trois jours de suite. Le hobbit dévorait les histoires, les documents et même un livre de recettes qu'il avait trouvé par hasard derrière un meuble !
Les travaux de leur appartement avançaient bien, malgré le mauvais temps, grâce aux nains qui étaient robustes et résistants. Ils pouvaient supporter les températures infernales qui régnaient à côté des fours, aussi bien que le froid glacial qui sévissait dehors.
Et c'était un sacré avantage, parce que ceux qui agrandissaient la terrasse devaient le faire alors qu'il s'était mis à neiger. Bilbo n'aimait pas la neige. Ça lui rappelait quand il était obligé de mendier, par tous les temps, auprès des humains afin de récolter l'argent que Ruppert dépensait aussitôt dans le whisky qu'il buvait à même la bouteille.
L'homme avait remarqué que la petite taille et l'air famélique du hobbit faisait pitié et les gens, surtout les femmes, donnaient bien plus facilement. Et maintenant, même s'il avait des manteaux doublés de fourrure, qu'il n'avait essayés que pour voir s'ils lui allaient, il n'avait pas envie de braver le froid glacial de dehors.
Ori lui avait tricoté des chaussettes dont la semelle en cuir épais pourrait résister un peu au mauvais temps et surtout, laisserait ses pieds au sec si jamais l'envie lui prenait d'aller faire un tour à l'extérieur. Oín lui avait dit qu'avec le temps, ses pieds pourraient retrouver la dureté qu'ils auraient dû avoir s'il n'avait pas été obligé de porter des bottes, mais il en doutait.
Il avait marché près de la moitié de sa vie en ayant porté des chaussures et même s'il était très à l'aise maintenant que ses orteils n'étaient plus serrés, il n'avait pas encore essayé de marcher pieds nus...
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Il n'y avait pas grand-chose à faire dans la montagne pour un elfe et Legolas, même s'il avait été bien accepté, s'ennuyait un peu. Il n'y connaissait pas grand-chose en jardinage, mais le travail de la pierre et la ferronnerie lui était encore plus inconnu.
Et en attendant de partir à la chasse un peu plus tard dans la journée afin de remercier les nains pour leur accueil, il était dehors et discutait avec Sigrid. Il avait bien essayé de l'aider, mais elle lui avait interdit de toucher quoi que ce soit après qu'il ait arraché les jeunes plans qu'elle avait mis en terre peu de temps auparavant, au lieu des mauvaises herbes.
-Qu'allez-vous semer en plein hiver ? S'étonna-t-il en la voyant gratter la terre.
-Des carottes, des choux, des pois...
-Tous ce que les nains détestent il me semble, non ?
-Oui, vous avez raison. Est-ce que ça vaut vraiment le coup que je me donne autant de mal ? Se demanda alors la jeune femme en s'agenouillant, les mains sur les cuisses.
-Je ne sais pas... mais vous pouvez toujours leur dire comment les conserver, comme ça, à votre prochaine visite, vous aurez de quoi manger autre que de la viande...
Sigrid retrouva le sourire et se remit à la tâche avec plus d'entrain.
-Doucement princesse, il ne faut pas oublier que vous n'êtes plus toute seule... Lui rappela Legolas.
-Je suis plus forte que j'en ai l'air et je n'ai pas envie de passer le reste de ma grossesse à être assise sur un fauteuil à regarder les autres travailler ! Rétorqua-t-elle en mettant les petites graines en terre.
L'elfe sourit et abandonna, après tout, elle devait savoir ce qu'elle faisait. Elle travailla pendant une petite heure, jusqu'à ce qu'elle se redresse et se mette à soupirer fortement en se massant les reins.
-Je crois que je vais arrêter là...
-Ça me semble une bonne idée. On rentre ? Lui proposa Legolas.
-Je rêve d'une tasse de thé !
Legolas lui présenta son bras, qu'elle accepta avec un sourire et ils se dirigèrent vers une petite porte imbriquée dans l'un des deux grands battants de la porte principale, évitant ainsi de laisser rentrer trop d'air froid à l'intérieur de la montagne. Tout en discutant de tout et de rien, ils grimpèrent jusqu'aux appartements royaux.
Le thé qu'amena un serviteur fut accueilli avec plaisir et après le déjeuner, ils passèrent l'après-midi à discuter des arrangements que les habitants de la forêt de Greenwood pourraient avoir avec les habitants de la Montagne Solitaire et ceux de Dale.
Quant à Nori, qui prenait ses repas Mahal savait où, c'est en s'essuyant les mains qu'il entra dans le salon et si Dís remarqua des tâches rouges suspectes sur une des manches de la tunique de l'espion, elle ne dit rien. Après tout, s'il avait eu un différend avec quelqu'un, elle n'avait pas à s'en occuper, il était couvert par son frère Thorín Oakenshield, le roi des nains en personne.
Et si par chance la personne qui avait subi son courroux s'avérait être l'homme qui était actuellement prisonnier dans les cachots, elle ne pouvait que l'encourager à montrer la supériorité des nains quand il fallait faire parler les plus coriaces.
Dís était une très belle naine, douce et adorable. Sauf quand on s'en prenait aux gens qu'elle aimait, même si elle ne connaissait pas le hobbit.
Là, il était déconseillé de se trouver sur son chemin, sous peine de perdre quelques doigts.
... dans le meilleur des cas...
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C'était une journée ordinaire dans la vie d'un nain extraordinaire. Thorín était assis devant son bureau, comme tous les jours, ou presque, et lisait le rapport que lui avait fourni l'ingénieur en chef qui supervisait les travaux de ses appartements.
Le dôme de verre avait été commandé auprès des hommes de Dale, qui avaient promis qu'il serait livré dès que l'ouverture serait faite, la partie couverte de la terrasse avait été creusée et les tailleurs avaient même pris la décision de faire une banquette que les décorateurs avaient déjà prévu de recouvrir avec des coussins bien rembourrés.
La petite porte en bois qui s'ouvrait sur la terrasse serait supprimée au profit d'une plus large ouverture qui laisserait passer la lumière grâce à un cadre en métal sur lequel serait fixé du verre, tel qu'il l'avait redessiné. Sur le papier, tout avait l'air parfait, mais il avait hâte de réintégrer ses appartements et il se leva, décidant qu'il pouvait aller voir comment ça se passait.
-Votre majesté, nous n'avons pas encore tout vu... Lui dit Ori en le voyant debout.
-Est-ce que c'est urgent ?
-Non...
-Alors ça attendra. Fais-moi prévenir si quelque chose d'important requiert ma présence.
-Et où pourrais-je vous trouver ?
-Dans mes quartiers.
-Mais ne sont-ils pas en travaux ?
-Si, justement.
Le scribe hocha la tête et reprit son travail sans rien ajouter, même si le comportement du roi l'avait interloqué. Ce n'était pas dans les habitudes de son souverain de laisser les affaires du royaume de côté pour s'occuper de quelque chose d'aussi trivial que des travaux d'aménagements...
Mais il se mit à sourire. Tous ces changements concernaient le bien être de son One, alors c'était normal qu'il s'y intéresse. Le contraire aurait même embêté le scribe pour qui le couple royal avait tous les droits. Et c'est avec le sourire qu'il regarda la porte du bureau se refermer...
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Le temps passait lentement, vraiment très lentement dans les Montagnes Bleues. Ruppert avait cessé de se plaindre après le passage de Nori dans sa cellule. Visite qui n'avait pas été sans conséquence...
Si seulement il avait retenu sa langue ! Mais non...
Se pensant en sécurité dans sa cellule, sa gouaille avait repris le dessus et quand il l'avait vu derrière sa porte, il n'avait pas pu s'empêcher de le traiter, lui et les autres, de nabots dégénérés issus de la fornication de leurs mères avec un bouc.
Les nains étaient fiers à l'extrême de leur pilosité et quiconque dénigrait leurs barbes ou leurs cheveux le payait durement.
Il avait donc eu droit à une séance de coups de fouet dont son dos se rappelait dès qu'il s'appuyait sur le mur de sa cellule, mais mis à part cette punition qu'il avait trouvé complètement injuste, il n'était pas maltraité. Il avait deux repas par jour et sa gamelle était bien pleine à chaque fois.
Par contre, même s'il était plus que fainéant, pouvoir marcher correctement lui manquait et comme il ne pouvait pas se tenir debout, ses articulations le faisaient souffrir. Il avait pensé à demander s'il pouvait au moins faire quelques pas dans le couloir, mais il n'avait pas du tout envie de tester à nouveau leur fouet au cas où ils seraient mal lunés...
Donc il se morfondait et grognait dès qu'il était sûr qu'il n'y avait plus personne à proximité de sa porte. Après un énième soupir, il entendit le bruit sourd que faisaient les bottes des nains et le cliquetis d'une clef se fit entendre.
-Debout !
-Qu'est-ce qui y'a encore, j'ai rien fait et j'ai rien dit ! Cracha Ruppert.
-C'est le jour d'la douche alors debout !
-Quoi ? J'veux pas aller m'nettoyer, j'chui pas sale !
-J'te d'mande pas ton avis, tu t'lèves et tu vas t'laver ! Ici, on n'aime pas les gens qui pue et toi, tu chlingues tellement qu'on t'sent à des kilomètres !
Ruppert allait crier qu'il n'était pas question qu'il bouge, quand il vit l'un des nains porter la main à sa ceinture, juste sur son fouet.
-Ça va, ça va, j'viens... Râla-t-il en se levant.
Putain de nain qui allait l'obliger à s'laver...
Encadré par les gardiens, il marcha jusqu'à une pièce où il y avait des tuyaux qui sortaient du plafond et dans laquelle étaient déjà deux nains qui étaient en train de se déshabiller.
-Mais... mais qu'est-ce que vous foutez ? Vous zallez pas vous mettre à poil ? Beugla-t-il.
-Tu la fermes et tu t'désapes ! Remarque, tes fringues auraient bien besoin d'un lavage aussi, j'ai jamais vu quelqu'un qui puait autant qu'toi !
Après avoir reçu un coup de bâton sur les fesses, Ruppert finit par obéir et retira ses vêtements. Nu comme le jour de sa naissance, il posa ses mains en coupe devant son anatomie. Il était pas question que ces p'tits gnomes poilus se rincent l'œil !
-Sous l'eau et frottez, sinon, c'est moi qui vais l'faire ! Le menaça l'un des nains en montrant une brosse avec de curieux poils dorés et brillants.
-J's'rais toi, j'me lav'rais avant qu'y s'erve d'sa brosse ! Lui dit l'un des nains qui avait tiré sur une chaine qui avait libéré l'eau qui coulait du tuyau.
-Ouais... la brosse métallique, crois-moi ça fait mal ! Rajouta l'autre.
-C'est quoi une brosse métallique ?
-Mais tu sors d'où toi ? Tu sais pas c'que c'est ? Ricana le premier.
-C'est un homme ! Y savent pas travailler l'métal !
-Y savent pas faire grand-chose d'toute façon !
Les deux nains ricanèrent en le regardant et encore plus quand il fut obligé de retirer ses mains de son entrejambe pour pouvoir se laver. L'eau chaude le brûla un peu quand elle coula sur ses plaies, mais Nori n'avait pas frappé fort et elles n'étaient pas trop profondes.
Il n'y avait pas de savon, juste un seau dans lequel il y avait une sorte de poudre qui ressemblait un peu à du sable et ça lui égratigna la peau quand il se frotta avec. La pièce était plutôt haute de plafond par rapport à sa cellule et il apprécia de pouvoir se tenir enfin debout et d'étirer tous ses muscles, mais ça ne dura pas bien longtemps, malheureusement...
-C'est fini, tout l'monde dehors ! Beugla un garde en fermant un robinet après à peine cinq minutes.
Ruppert eut tout juste le temps d'utiliser les dernières gouttes pour retirer un maximum de poudre avant d'être obligé de sortir de la pièce. Ils se séchèrent et lui et les deux autres nains furent ensuite reconduits dans leurs cellules. Il s'allongea sur la paille, sur le côté et claqua sa langue sur son palais.
La soif se faisait cruellement sentir, mais les deux gardes lui avaient ri au nez quand il avait demandé s'il ne pouvait pas avoir autre chose à boire que de l'eau...
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Thorín avait marché presque impatiemment et maintenant, il était arrivé devant la porte de ses appartements sur laquelle il frappa deux coups assez forts.
-C'est fermé pour cause de travaux ! Entendit-il à travers la porte.
-Ouvrez cette porte ! S'exclama-t-il impatiemment.
Il entendit des pas lourds et rapides et la porte s'ouvrit.
-Votre majesté ! Quelle surprise, mais vous ne devriez pas entrer, c'est plein de poussière !
-Ce n'est pas la saleté qui va m'empêcher de voir ce que vous faites. Rétorqua Thorín avec humeur.
-Bien sûr, bien sûr... voulez-vous voir quelque chose en particulier ?
Le nain se poussa et laissa passer son souverain. Il ne s'attendait pas du tout à cette visite et cala des rouleaux de papiers sous son bras tout en le suivant de près.
-Nous travaillons sur l'ouverture où sera le dôme de verre. Grùndin se charge de faire les trous pour fixer le châssis de métal, sur lequel sera posé le verre. Finit-il par dire en montrant le plafond.
Thorín leva les yeux et vit qu'une ouverture de taille conséquente se trouvait juste au-dessus de l'endroit où se tenait son lit en temps normal. Une bâche grise la recouvrait, protégeant le nain, ainsi que la chambre, des intempéries en attendant le châssis et le fameux dôme de verre.
Il continua d'avancer en faisant attention, le sol était couvert de gravats et une couche de poussière impressionnante recouvrait les tissus qui protégeaient les meubles qui n'avaient pas pu être déplacés, comme l'énorme bibliothèque et son bureau en bois, sur lequel était posé un plateau taillé dans un gros bloc de marbre.
-Vous pouvez voir ici que l'ancienne porte donnant sur le balcon n'existe plus. Comme vous avez pu le lire sur le rapport que je vous ai fait parvenir, la nouvelle est commandée et elle devrait être livrée demain. Rajouta le nain en l'incitant à s'avancer.
Thorín s'approcha de l'ouverture qui donnait sur le balcon et même si elle était fermée par une porte en bois provisoire, il vit qu'elle était maintenant trois fois plus large, telle qu'il l'avait modifié sur les plans de Bifur. Mais entre l'imaginer et voir le travail fait, c'était tout à fait différent. Ça avait l'air tellement plus grand !
Mais c'était parfait, la clarté devrait plaire à son hobbit qui était un être de lumière et de plein air.
-Les forgerons travaillent avec les hommes de Dale pour que les portes soient fabriquées suivant les plans que nous a fournis Bifur. Du verre et du fer, c'est assez inhabituel pour une porte, mais je n'ai pas à juger...
-En effet... Rétorqua Thorín en le regardant droit dans les yeux.
Remit à sa place gentiment mais fermement, le nain se racla la gorge avant d'ouvrir la porte et de poursuivre la visite.
-Le balcon a été transformé en terrasse et la partie couverte est juste un tout petit plus petite que la partie en plein air. Il y a une banquette et une table, des étagères et tout est taillé dans la roche, comme ça, il n'y aura pas de souci avec les intempéries. Et dans le renfoncement que vous pouvez voir à droite, il y aura une petite armoire qui permettra de ranger les coussins quand le mauvais temps s'installera.
-Ingénieux... Approuva Thorín qui était subjugué par la beauté du travail.
Il imagina Bilbo, les mains pleines de terre, en train de planter des fleurs et autres arbustes, puis, après se les être lavés dans une petite fontaine d'où s'élevait de la vapeur, il le voyait bien s'allonger sur la banquette ou rêvasser au soleil, après une journée passée au grand air.
-Les plombiers ont détourné une canalisation d'eau chaude de votre salle de bain, afin que l'eau ne gèle jamais dans la fontaine. Elle n'était pas sur les plans, mais ils ont pensé que ça pourrait être pratique.
Thorín regardait partout et approuva d'un signe de tête. Il avait aimé lire les transformations sur le papier, mais les voir était encore mieux. Il avait hâte que tout soit fini et qu'enfin, lui et son One soient de retour dans leur chambre.
Et peut-être pourraient-ils l'étrenner dans un joyeux enchevêtrement de bras et de jambes ?
-Ça sera fini dans combien de temps ?
Le nain connaissait le manque de patience légendaire de son roi et il se demandait s'il n'allait pas finir écrasé tout en bas de la montagne quand il lui annoncerait les délais.
-Le plus gros des travaux est fait, les forgerons doivent mettre au point les parties métalliques qui tiendront la partie en verre et...
-Je ne vous demande pas ce qu'il reste à faire, je vous ai demandé quand je pourrais retrouver mes appartements.
-Et bien... dans le meilleur des cas... je dirais qu'il faudra encore quelques jours...
-Combien ? Répéta Thorín agacé.
-Une semaine... peut-être un peu plus...
-Je veux être prévenu dès que ça sera fini.
-Bien sûr votre majesté ! S'exclama le nain, ravit de ne pas subir la colère du roi.
Thorín s'éloigna, non sans se retourner une dernière fois et, à la surprise du chef de chantier, esquissa un léger sourire, puis il ouvrit la porte et sortit.
-Merci Mahal, ça s'est bien passé !
Une fois la porte refermée et verrouillée, il souffla profondément avant de faire face aux ouvriers.
-Sa majesté est contente de votre travail alors si vous voulez que ça continue, à votre place, je me remettrais au boulot !
Les nains, rassurés, obéirent et, tout en chantonnant, ils reprirent leurs tâches respectives.
Si le roi était content, ils auraient peut-être une petite prime ?
Le défunt roi Thrór avait eu la réputation, justifiée, d'être avare, ce qui n'était pas le cas de son petit-fils Thorín Oakenshield. La perspective d'un peu plus d'or leur donna plus de vigueur et les coups de marteaux et de burins reprirent de plus belle...
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Bilbo grignotait un petit encas, assit sur son fauteuil devant la cheminée. Il avait bien travaillé alors Balín lui avait accordé une pause et pendant ce temps, il en profitait pour adapter les cours de son royal élève, en fonction de l'avancement de son apprentissage. Il était stupéfait de la facilité avec laquelle Bilbo dévorait ses leçons.
Son cerveau était une véritable éponge, il absorbait à une vitesse qui renforçait son admiration et il n'était jamais en retard. Un matin, il l'avait même trouvé déjà assis devant une feuille, occupé à recopier une page d'un livre, alors que le soleil n'était même pas encore levé. Le hobbit s'entrainait ainsi à écrire et ses lettres étaient maintenant bien formées.
Il n'employait pratiquement plus de mots vulgaires et articulait parfaitement ses phrases. Sa lecture s'était grandement améliorée et sa diction était fluide et légère. De plus, il avait un don pour donner vie aux histoires qu'il lisait et Balín l'écoutait avec plaisir à chaque fois.
Le soleil se couchant de plus en plus tôt, il prit la décision de relâcher son élève avant l'heure normale de la fin de ses cours. La neige était tombée toute la nuit, recouvrant la vallée d'un épais manteau blanc et il voulait le laisser en profiter.
-Tu as bien travaillé aujourd'hui et j'ai décidé de te laisser partir plus tôt !
L'air de totale déception sur le petit visage rond le prit au dépourvu. Il savait qu'il aimait beaucoup s'asseoir devant l'énorme table de la bibliothèque et étudier, ou lire confortablement installé sur le fauteuil, mais il ne pensait pas que sa volonté et son désir d'apprendre serait toujours aussi fort qu'au premier jour.
-Il a neigé et je pensais que tu aurais apprécié d'aller faire un tour dehors... Lui dit-il alors.
-Je n'aime pas la neige, c'est froid, c'est mouillé et ça glisse... Ronchonna Bilbo.
-Oui, mais tu peux aussi faire du patin, de la luge et des batailles de boules de neige !
-Je n'ai jamais fait tout ça, je ne sais même pas ce que ça veut dire...
Balín pinça les lèvres en pensant à tout ce que le hobbit n'avait pas connu dans sa jeunesse. Mais il avait un atout dans sa manche : Kíli.
Même si le prince allait se marier dans quelques mois, il était jeune lui aussi et il n'avait pas oublié les regards faussement malheureux qu'il lui faisait alors que les flocons blancs recouvraient la vallée, espérant qu'il les laisserait, lui et son frère, courir et glisser et se lancer dans de furieuses batailles de boules de neige.
Le prince devait sûrement être en train d'étudier les futures routes qu'ils devraient, lui et les hommes de Dale, rendre sûres pour les marchands ambulants et autres voyageurs et il était persuadé qu'une pause lui ferait plaisir, surtout si c'était pour s'amuser !
Bilbo était un très bon élève, il n'avait plus de problème de langage et parfois, il le surprenait en faisant des phrases dans lesquelles il y avait des mots qui n'étaient pas souvent employés. Mais ça lui plaisait. Il y avait enfin une autre personne, hormis Ori bien sûr, avec qui il pouvait discuter de choses qui lui tenaient à cœur et qui lui posait des questions plutôt pertinentes.
-Alors pourquoi n'irais-tu pas distraire Kíli ? Je suis sûr qu'il n'attend que ça !
Bilbo hésita. Entre commencer un nouveau livre et passer l'après-midi avec le prince d'Erebor, il ne savait pas trop ce qu'il préférait. Mais la perspective de fureter dans les nombreux couloirs et de découvrir des cavernes immenses fit pencher la balance.
-Je vais voir Kíli ! Lança Bilbo en se levant de son fauteuil.
Il prit soin de ranger son livre, sa bouteille d'encre et ses plumes avant de s'incliner légèrement devant Balín.
-Je vous souhaite un bon après-midi, maitre Balín. A demain !
Le nain vit avec plaisir son élève sortir et refermer la porte doucement derrière lui.
-Sa jovialité est un vrai bonheur... Thorín a vraiment de la chance... Dit-il en souriant.
oOoOo
Kíli appréciait sa nouvelle vie. Il avait trouvé ce qu'il allait faire sans que son oncle y trouve à redire, ce qui était un exploit quand on savait que le roi d'Erebor avait des idées plutôt strictes en ce qui concernait ses neveux. Il n'y avait guère que sa mère qui avait le pouvoir de le faire fléchir et il avait hâte de la revoir, elle, son frère et sa belle-sœur.
C'était quand même grâce à Sigrid que Tauriel et lui avaient pu se voir bien avant que son oncle accepte qu'il la fréquente...
Mais là, franchement, que pouvait-il y avoir de plus barbant que de calculer les probabilités d'éventuelles attaques sur les routes qu'il y avait entre Dale, Greenwood et Erebor ?
Ce n'était pas comme s'il y en avait des centaines, il n'y en avait que trois !
Mais les rangers qu'il avait vu à Dale, avaient écouté attentivement son projet. Et s'ils n'étaient pas eux-mêmes constamment dans les parages, ils voulaient que la sécurité des voyageurs soit garantie.
Mais comment calculer des probabilités ?
Si Kíli n'avait pas autant tenu à ses cheveux, comme tout nain qui se respectait, il se les serrait arrachés...
-Kíli !
-Bilbo ? Oh Mahal merci, merci ! S'exclama le prince en se levant vivement.
Il s'approcha du hobbit et le serra fort dans ses bras.
-Tu m'sauves la vie mon oncle !
-Vous êtes malade ? S'inquiéta Bilbo.
Bilbo avait fini par accepter qu'il l'appelle comme ça. De toute façon, quand Kíli avait quelque chose en tête, il n'y avait que Thorín qui pouvait le faire changer d'avis. Et comme le roi n'avait rien trouvé à redire à ça...
-Pas du tout ! Mais je commençais à en avoir assez d'être enfermé alors qu'il a neigé !
Bilbo le regarda en faisant la grimace. Mais qu'est-ce que les nains avaient avec ça ?
-J'aime pas la neige... Ronchonna-t-il pour la seconde fois.
-Tu n'aimes pas la luge ?
-J'sais-pas-c'que-c'est... Marmonna Bilbo dans sa barbe inexistante.
-Pardon ? J'ai pas entendu !
-Je ne sais pas ce que c'est ! Répéta-t-il en criant presque.
S'il n'avait pas eu de si mauvais souvenirs rattachés à cette période de l'année, il aurait presque pu éclater de rire en voyant la tête que faisait Kíli à cet instant.
-Tu n'as jamais fait de luge ?
Hochement de tête négatif du hobbit.
-Des batailles de boules de neige ? Des nains de neige ?
-Non... la neige, c'est froid, c'est mouillé et ça glisse...
-Tu me fais confiance ? Lui demanda alors Kíli en lui prenant les mains entre les siennes.
Bilbo n'avait pas oublié qu'il lui avait sauvé la vie et il n'hésita pas une seconde.
-Bien sûr !
Mais quand il vit le grand sourire qui éclaira le visage du nain, il se demanda s'il n'avait pas répondu un peu trop vite...
oOoOo
Après l'inspection de ses appartements, Thorín était allé à la bibliothèque et avait été un peu déçu en constatant que Bilbo n'y était plus mais qu'il était avec son neveu. Il prit le temps de discuter avec Balín des progrès de son compagnon et de l'informer des différents sujets que lui et Ori avaient eu à traiter, puis il avait suivi ses recommandations et était passé par les remparts.
A présent, il était debout, les mains croisées dans le dos, un sourire aux lèvres et il regardait son neveu et Bilbo qui criaient de joie alors qu'ils dévalaient une pente légère, assis sur une luge en bois. Les belles boucles mordorées de son hobbit étaient cachées par un bonnet bordé de fourrure, tout comme le manteau, ainsi qu'une écharpe et des bottes.
Dans la montagne, il ne marchait toujours pas pieds nus et les chaussettes tricotées par Ori avait un franc succès. Il supposait que ses pieds ne pouvaient pas encore supporter le froid et il espérait qu'au moins, les bottes étaient adaptées à sa morphologie particulière. Une fois arrivé en bas de la pente, la luge se renversa et il eut un instant de panique en ne voyant que le dos de Kíli.
Est-ce qu'il n'était pas en train d'écraser son One ?
Mais au moment où il allait descendre pour les aider, il entendit un éclat de rire suivit rapidement par un autre. Bilbo s'était redressé et, suivant l'exemple de son neveu, était tombé sur le dos et faisait un nain de neige en battant des bras et des jambes.
Bilbo était heureux, Bilbo riait et Thorín était aux anges...
oOoOo
A suivre...
oOoOo
Et merci de me lire
Ticoeur
