La semaine suivante commença moins bien pour Roy. Déjà parce qu'il fit des cauchemars. Et quels cauchemars. Au vu de ce qu'il a vécu ça ne m'étonne pas. Cette nui-là, je l'entendis gémir depuis mon salon. Je décidais d'aller voir.
" Non ... Maes ... ne la suit pas ..."
Je me rendis compte avec surprise qu'il pleurait. Sans plus attendre je m'approche pour l'en délivrer.
" AH ! crie-t-il en sursautant.
Un peu plus et il me flanquait un bon coup de boule. Roy était en nage, il lui fallut quelques secondes pour se reconnecter à la réalité.
" Roy, ça va ?" demandais-je en lui posant une main sur l'épaule.
" Non ... j'ai rêvé de la mort de Maes. Comme dans la série."
Je marque un temps d'arrêt, le temps d'assimiler ce qu'il vient de me dire.
" Attends ... ne me dis pas que tu l'a regardé."
" Si ..."
" Bon sang Roy tu es maso ou quoi ? Je t'avais pourtant déconseillé de le faire. Comment peut-on avoir envie de voir ça ?"
" Je n'ai pas attention que c'était ce CD-là. Et une fois lancé je n'ai pu que regarder." explique-t-il.
Roy se passa une main sur le visage. Voir son meilleur ami mourir a dû être terrible pour lui. J'aperçois une larme couler. Il retient ses sanglots, mais je devine à quel point ça le touche. Ce qui se comprend parfaitement. Je le console comme je peux, avant qu'il ne me serre contre lui. Tiens ça faisait longtemps.
Finalement il éclate littéralement en sanglots, et sérieux ça me fait mal.
Tout d'un coup je remarque un petit quelque chose. Que j'aurais dû remarquer quand je lui ai mis la main sur l'épaule. Oh les fans de Roy tueraient pour être à ma place à cet instant. (Ndla : tu m'étonnes ! ) Ne m'en veuillez pas, je ne le lui ait pas demandé. Seulement ... je crois qu'il ne porte pas son pyjama cette fois.
En tout cas pas le haut. Non il pas tout nu ! Si ? Roy se calme, mais ne me lâche pas. Ce gars va finir par me rendre dingue.
Je m'écarte légèrement. C'est fou ce que nos visages sont près quand même.
" Va mieux ?" demandais-je.
" Je ... je crois. J'avais pas pleuré comme ça depuis une éternité." avoue Roy.
Ouais, en effet. Pourtant entre ça et Ishbal, il y a vraiment de quoi. Notre brun préféré soupire, je suis toujours aussi près. J'attends la suite.
" Tu veux un verre d'eau ?" demandais-je.
" Oui je veux bien."
Bouge pas j'y vais. J'ai vite fait de faire l'aller-retour. Voilou. Il me remercie avec un de ces sourires dont je commence à être friande.
" Désolé d'interrompre ta nuit." s'excuse-t-il.
" C'est rien. Tant que t'es sous mon toit je serais là si tu as besoin de quelque chose. Mais évite de me réveiller pour des broutilles sinon ... je te prive de Chantilly."
Ca le fait rire. Bon, on se dit bonne nuit, et je retourne me coucher.
Le lendemain j'ai la surprise de me réveiller dans mon lit. Celui de ma chambre s'entends. Vous devinez ce que ça veut dire ? NON PAS CA ! Bande de perverses ! Tssss ! Je disais donc, je réveille dans mon lit alors que je suis certaine d'être allée me coucher au salon. Normalement je ne suis pas somnambule. Puis je sens quelque chose, ou plutôt quelqu'un, se plaquer contre mon dos. Mes joues chauffent anormalement. Car je sais qui c'est. Son souffle chaud me fait des frissons.
" Une seule explication logique : Roy est carrément allé me chercher dans le salon." pensais-je.
Sur le coup, j' en reste pétrifiée. Si on m'avait dit qu'un truc pareil aller m'arriver... j'aurais compté les jours. Punaise, ça c'est le scoop de l'année. Mustang, le Mustang de FMA, est dans mon lit. Je peine à y croire. Soyez pas jalouses ( Ndla : ah non ? Tu veux peut-être qu'on sabre le champagne ? )
Bon. Nouveau dilemme. Que fais-je ? Silence je réfléchis et me met sur le dos... EEEEEEEK ! IL VIENT DE POSER SA TETE SUR MON EPAULE ! AU FEU ! Et avec ça, il pousse un soupir de bien-être. Je mors la couverture.
( Ndla : à trois, on la tue ) Aidez-moi ! Qu'est-ce que je fais ? Oh non. OH NON! Roy arrête ça tout de suite ! Enlève ta main de mon ventre !
( Ndla : trois) Je commence à me demander s'il dort vraiment. Quoi qu'il en soit je n'ose pas bouger. Je dois être plus rouge qu'une tomate. Veux-tu bien respirer ailleurs que dans mon cou toi ? Oh la vache. On respire, on se calme ... il ne sait pas ce qu'il fait. Il faut que je sorte de là j'étouffe. C'est compter sans lui, car il a une poigne d'enfer. Roy lâche-moi bon dieu, avant que je ne fasse un malaise !
Ouf ! Je suis libre. Il vient de se tourner en grognant. Pfiou ! Illico je sors de la chambre et vais me passer de l'eau sur le visage.
" Quel réveil !" lâchais-je à mon reflet carmin.
Une heure plus tard, je suis enfin maîtresse de moi-même. Un choc contre la porte de la cuisine me fait savoir que Roy est réveillé. J'ai aussi ma réponse à la question de cette nuit : il est décent. Enfin, autant qu'on puisse l'être en boxer.
Il le fait exprès ma parole. J'ai envie de lui hurler d'arrêter de me provoquer de la sorte. C'est pénible à la fin. Je décide de quitter la cuisine. Roy me regarde passer surpris.
" Je l'ai vexée ou quoi ? " se demande-t-il.
Non, mais pour ton bien-être il vaut mieux que je sorte. Je décide de passer mes nerfs sur la poussière, au son de "I'm with you" d' Avril Lavigne. Roy arrive dans mon dos, et me fait peur.
" Purée Roy ! Me refais pas ça j'ai failli te flanquer une pêche !" dis-je.
" Pardon, je ne voulais pas te faire peur."
Je retourne à mon ménage.
" Marine écoute ..."
Nous y voilà. Je suis curieuse de savoir pourquoi il m'a prise pour son ours en peluche cette nuit.
" Je ... je suppose que tu t'es réveillée dans un endroit inhabituel." commence-t-il.
" Pas tant que ça. C'est mon lit à la base."
" Oui. Hm ! Je ... je suis ... allé te chercher comme tu t'en doute."
En effet. Je ne suis pas somnanbule et je ne vole pas non plus.
" Je suis vraiment désolé. Je sais pas ce qui m'a pris ... après un nouveau cauchemar, j'ai voulu aller te voir. J'ignore pourquoi ... je sais pas quoi te dire."
" Dans ce cas ne dis rien. Juste une question : ça t' arrive souvent ?"
" Non. C'est la première fois."
Oh. C'est flatteur pour moi. Je lui fais un sourire montrant que je ne lui en veux pas, malgré la torture qu'il m'a causé. Puis je continue mon ménage. Roy me demande quel est le titre de la chanson, qui lui plaît paraît-il.
" I'm with you. Ca veut dire je suis avec toi." répondis-je."
" J'avais remarqué. Et je t'en remercie."
Je me retourne, pour savoir de quoi il parle. Hmmm, j'adore ce sourire. Rien que pour moi en plus ! Ben oui, c'est moi qu'il remercie d'être avec lui. (Ndla : t'es encore en vie toi ?) La journée se passe tranquillement. Le soir, Roy veut aller faire un petit tour. Eh bien allons-y. Le temps d'attraper un parapluie et on est partis. L'air de la ville sent bon après la pluie. Il commence à y avoir foule.
Nous rentrons dans un ou deux magasins. Un peu après, on se retrouve dans un bain de foule. Roy et moi on finit par se perdre de vue.
" Roy ? Où est-tu ?" appelais-je.
" Marine ?"
Je parviens à sortir de la foule. Mais Roy a disparu. Je reviens sur mes pas pour tenter de le retrouver. Lui arrive dans une ruelle.
" Hé mon pote ! T'aurais pas l'heure steup ? " lui demande un type.
" Non désolé." réponds Roy.
Il se voit encerclé par cinq types pas très amicaux. Ils ne veulent pas l'heure, réalise-t-il. Roy esquive un coup de poing, mais un autre le saisit par les bras pour l' immobiliser. Tout à coup, une sirène de police retentit, et une voix d'homme se fait entendre :
" Tout va bien monsieur ?"
Tout le monde tourne la tête. Une lumière les éclaire.
" Merde les keufs ! On s'casse !" fait un des loubards.
Ils lâchent Roy et détalent. Roy respire, soulagé.
" Roy !" lançais-je.
" Marine ?"
Il me découvre, une lampe dans une main, le parapluie sur l'épaule et un boîtirer dans la main droite.
" Qu'est-ce que ..." reprend-il.
" C'est un magnéto de Nathan, il l'a oublié chez moi. Ce que tu as entendu c'était un extrait de film. Par chance il traînait dans mon sac, j'ai simplement poussé le volume à fond." expliquais-je en l'abritant.
" I'm with you quoi qu'il arrive pas vrai ?" me dit-il.
" En effet."
Il attrape mon visage et me fait une bise sur le front. Après toutes ces émotions nous retrouvons mon appartement avec bonheur. Je propose à Roy un thé pour le réchauffer. Pendant qu'il boit, une serviette lui tombe sur la tête. Je lui sèche les cheveux.
" Merci de m'avoir aidé tout à l'heure." dit-il.
" Mais de rien voyons."
Je vais ranger la serviette. Nathan revient lundi prochain, et Roy va devoir partir. Les meilleures choses ont une fin, ça évite qu'on se lasse. Je m'y étais habituée moi, à le réveiller tous les matins. Il va me manquer ce mec. En parlant de lui, il vient me voir, en pyjama cette fois.
" Quand est-ce que ton copain revient ?" interroge-t-il.
" Lundi prochain. Tu va pouvoir rentrer chez toi."
Roy garde un visage neutre, contrairement à moi. Je suis un peu triste qaund même.
" Tu en fais une tête." fait Roy.
" Ouais ! Je vais être franche tu va me manquer."
Roy sourit.
" C'est réciproque." lance-t-il en se tournant.
Sérieux ? Chic alors ! Ca c'est une bonne nouvelle. Je vais me coucher de meilleure humeur.
