La Lance et le Marteau

Résumé

Aloy va aider Érend à retrouver sa soeur. Et si le fait de voyager en sa compagnie pendant un certain temps changeait un peu son point de vue ? Elle qui avait l'habitude de voyager seule se retrouve avec quelqu'un sur qui veiller... et surtout quelqu'un qui veille sur elle.

Notes

Sans doute mon chapitre préféré pour le moment :P

On est au jour 15 de l'Horizontober, avec "Snapmaw" qui veut dire "Gueule de bois".
C'est cool, j'enrichis un peu plus mon vocabulaire anglais, ahah.

Bonne lecture !


XIII – Soirée mouvementée

Snapmaw (day 15)

Érend n'apprit le retour d'Aloy que tard le soir. Il avait été de corvée de patrouille et c'est un de ses hommes qui lui apprit que sa "copine Nora" avait été vue à Méridian. Il donna une tape derrière la tête du soldat en question face à sa taquinerie et fit de son mieux pour cacher son excitation à cette nouvelle.

Cela faisait bien des mois qu'elle était partie ! Quand Talanah Khane Padish était revenue, elle était seule. Érend s'y attendait, car Aloy lui avait dit qu'elle devait rechercher des informations sur HADES et sur ses origines. Mais il avait quand même espéré la voir revenir avec la nouvelle Faucon-Soleil.

Érend avait eu envie d'interroger Talanah concernant Aloy, mais il ne le fit pas. C'est elle qui vint le tenir au courant, lui affirmant qu'elle allait bien. Érend avait alors pressé Talanah de questions, voulant savoir comment s'était passé la confrontation contre le Gueule-d'orage. Et il lui tira si bien les vers du nez qu'il comprit qu'Aloy avait été blessée. "Une égratignure de rien du tout," lui avait assuré la Faucon-Soleil.

Puis les jours étaient passés, se transformant en semaines. Puis les semaines se transformant en mois. Et voilà qu'elle revenait enfin à Méridian. S'il s'était écouté, il aurait foncé vers la maison d'Olin afin de la revoir, mais il se maîtrisa, décidant de terminer correctement sa journée avant de partir en quête de la Nora.

Le soleil était depuis longtemps couché quand les rapports de l'Avant-garde furent terminés. Et c'est en tentant de paraître le plus détaché possible qu'il se dirigeait vers la maison d'Olin. Mais il n'y arriva pas, car il fit la crinière de feu d'Aloy parmi la foule, dans un endroit où il ne s'attendait pas du tout à la voir. Fronçant les sourcils, il la vit entrer dans la taverne où il avait certaines habitudes. Sans un mot, il la suivit et la vit regarder à gauche et à droite, avant d'aller s'asseoir à une table isolée, loin des attroupements. Elle semblait avachie sur son banc et cela inquièta un peu Érend.

Il s'approcha doucement d'elle et posa délicatement une main sur son épaule. Elle sursauta et se tourna vers lui, tel un animal apeuré. Il retira sa main et fit un geste de paix.

« Désolé, je ne voulais pas t'effrayer, » dit-il d'un ton rassurant.

Elle s'adoucit dès qu'elle le reconnut et il crut la voir se détendre un peu. Il lui demanda d'un geste silencieux s'il pouvait prendre place à côté d'elle, ce qu'elle accepta d'un signe de tête tout aussi silencieux. Il prit donc place sur le banc à ses côtés et tout en savourant cette proximité avec elle qui lui avait manqué durant ces longs mois d'absence, il se demanda ce par quoi elle était passée pour réagir comme elle l'avait fait. Et il se dit que s'il apprenait, il aurait certainement envie de casser des têtes à coups de marteau…

Une fois qu'Érend fut assis, il lui proposa de boire un verre en plaisantant un peu - depuis le temps qu'il l'invitait à boire un verre ! Elle sourit et accepta. Elle demanda même de goûter à cette bière dont les Oserams étaient si fiers.

Il revint rapidement avec les boissons et lui montra comment trinquer… En tant que paria, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de beaucoup trinquer.

Il ne l'interrogea pas tout de suite, préférant plutôt voir sa réaction à sa première gorgée de bière. Elle ne réagit pas autant qu'il le pensait.

« Je pensais que tu trouverais ça amer, » dit-il, amusé.

« Oh, certaines de mes potions le sont bien plus, » l'informa-t-elle avec un sourire.

Elle but une autre gorgée et Érend fit de même. Un nouveau silence s'abattit entre eux, puis Érend se racla légèrement la gorge.

« Alors… tu as envie d'en parler… ? »

Il la vit froncer les sourcils, perdue dans ses réflexions. Comme si elle pesait le pour et le contre. Comme si elle ne savait pas si elle pouvait se confier. Elle finit par prendre une profonde inspiration et lui raconta tout. Elle lui raconta ce qu'elle savait de GAIA, ILITHYIE, HADES, APOLLON... Elle lui raconta ce qu'elle avait appris d'Elisabet Sobeck. Elle lui parla de ce Sylens, qui la contactait à travers son Focus - et il se demanda s'il aurait pu la contacter de la même manière, s'il avait un focus. Aloy lui parla aussi du Fléau Faro, de la vie qui avait disparu de la Terre et le rôle que les machines créées par Elisabet Sobeck avaient joué dans la restauration de cette vie. La Terraformation…

« Et donc, je suis bien une sans-mère… » dit Aloy. « Je ne suis… qu'une copie… d'Elisabet Sobeck… » Elle but une nouvelle gorgée de sa bière. « Je n'ai été créée… que pour… pour… tenter de sauver le monde… Je ne suis qu'une copie… née d'une morte et d'une machine… Une abomination... »

« C'est faux, » contredit Érend. « Tu es plus que ça ! Et le premier qui ose t'appeler abomination aura à faire avec mon marteau ! »

« Faut que je te présente Sylens, dans ce cas, » plaisanta-t-elle.

Elle sourit légèrement, puis continua son histoire. À Brunante, dans le cœur des entrailles de métal, elle était tombée face à l'Éclipse. Il se tendit à ces mots.

« Ils m'ont attrapée… Et jetée dans une fosse… »

« Attends, tu as… ? » Il ne put terminer sa phrase et elle répondit par un hochement de tête. Et il eut soudain des envies de meurtre envers cette secte de dégénérés. Elle lui raconta comment elle avait fait face à un Mastodonte et l'avait vaincu, alors qu'elle n'avait pas d'armes au début de l'affrontement. Ce faisant, elle toucha son bras et il comprit qu'elle avait quand même été blessée.

« Je suis ensuite retournée chez les Noras… Hélis pensait que j'allais mourir dans la fosse, il m'a alors dit qu'il avait envoyé ses troupes sur les Terres Sacrées ». Et Érend comprit qu'elle s'y était rendue, car peu importe qu'ils l'aient bannie depuis sa naissance, Aloy ne laisserait pas des gens se faire massacrer sans réagir. « Après avoir vaincu l'Éclipse, je suis entrée dans la montagne de la Toute-Mère. J'ai pu entrer… »

Il tenta d'imaginer la tête des Matriarches - surtout celle de Lansra - quand celle qu'elles avaient bannie et ignorée toute sa vie était entrée au cœur de leur déesse bien aimée. Du bout des lèvres, elle lui raconta alors que c'était un de ces complexes dans lesquels les humains avaient vu le jour après… la réintroduction de la vie.

Érend avait du mal à se dire qu'un jour, la Terre avait été dévastée. Que la vie avait été détruite par une erreur des Anciens. C'était incroyable de se dire que le seul lien entre ces temps anciens et aujourd'hui se tenait à côté de lui, en train d'épancher sa solitude et sa tristesse en partageant une pinte de bière avec lui.

« Et HADES ? » demanda-t-il après un moment. « Tu as appris des choses à son sujet ? »

« Oui… et non… Je sais quelle était sa fonction… mais je ne sais pas pourquoi il a été mis en marche et pourquoi… il veut… »

Elle eut du mal à terminer sa phrase. Il se pencha vers elle, comme pour lui dire de parler à voix basse. Il avait tellement appris de choses qu'une de plus ou de moins ne le perturberait pas plus que ça. Elle comprit, prit une grande gorgée de sa bière et se pencha vers lui.

« HADES… est censé détruire la vie si les circonstances le demandaient… Genre, pour repartir de zéro à cause d'une raison quelconque… »

« Wouah… » Il ne s'attendait pas à ça. Et il s'interrogea sur les raisons qui ont poussé les Anciens à créer une telle chose. « Et donc… là… son but est de… » Il n'eut pas besoin de terminer sa phrase pour qu'Aloy comprenne. Elle hocha la tête.

« Je ne sais pas pourquoi, mais je sens… Que la Flèche a un rôle à jouer dans tout cela… Mais je ne sais pas lequel… »

Si la Flèche était impliquée dans toute cette histoire, Méridian le serait aussi. Il déglutit péniblement. Et il se dit aussi que ce Faro était un bien beau crétin…

« Érend… ? »

« Oui ? » Il se tourna vers Aloy qui lui tendit son verre vide.

« Je peux en avoir une autre… ? »

« Euh… Est-ce bien raisonnable ? Je veux dire… »

« Je crois que je me fiche de ce qui est raisonnable ou pas, ce soir… » dit Aloy avec une moue.

Érend se demanda comment il aurait réagi s'il avait été à sa place… Elle avait appris des choses incroyables… et pas forcément dans le sens positif du terme.

« Ok. Mais c'est tout après ! » dit-il. « Promis ? »

« Promis, » sourit-elle.

Et il se leva pour aller lui chercher une autre pinte de bière. Pour se changer les idées, elle lui demanda de raconter ce qu'il avait fait depuis son départ, ce qu'il fit, en tentant de rendre la chose la plus amusante possible. Il enjoliva certaines choses et lui parla aussi du Pavillon.

Et comme il le craignit, à la fin de la deuxième bière, Aloy, qui n'avait jamais bu, se retrouva ivre.

« C'est ça être ivre... » dit-elle avec une moue. « Mais comment tu peux trouver ça agréable d'avoir la tête qui tourne… »

« Ça change les idées, » dit-il avec une petite grimace et en haussant les épaules. « Mais depuis que tu m'as dit de me reprendre, je tiens à dire que je n'ai plus jamais bu autant ! »

Elle lui lança un regard à travers ses longs cils. « Tu sentais la bière quand tu es venu au Pavillon, pourtant. »

« Je n'ai pas dit que je ne buvais plus du tout. Mais une bonne pinte après une journée de travail, avec les hommes, c'est toujours agréable. »

Elle hocha la tête. Puis elle se prit le front dans une de ses mains et Érend comprit que lui avoir apporté une deuxième bière était une mauvaise idée.

« Désolé, Aloy, je n'aurais pas dû t'apporter la deuxième pinte… Je vais te raccompagner chez toi… »

Elle hocha la tête et se leva en titubant. Érend laissa son propre verre à moitié plein afin d'accompagner Aloy. Il se tenait près d'elle tandis qu'elle marchait, afin de pouvoir la rattraper en cas de perte d'équilibre. Mais elle parvint à avancer sans trop tituber. Arrivée devant la maison d'Olin, elle eut du mal à mettre la clé dans la serrure et il la lui prit doucement des mains pour le faire à sa place. Elle fit une moue.

« Et voilà, » dit-il en ouvrant la porte et en lui rendant la clé. « Si tu veux un conseil, mets un seau à côté de ton lit, au cas où… »

Elle grimaça devant la perspective de ce qu'un seau à côté d'un lit pouvait impliquer.

« Je crois que c'est la première et la dernière fois que je bois un tel truc… » dit-elle se massant les tempes. « C'est quand que le monde arrête de tourner… »

« Quand tu es remise de la gueule de bois ? » dit Érend en riant un peu. « Mais en vrai, désolé, vraiment. Je n'aurais pas dû te donner ce deuxième verre… »

« Tu n'as rien fait de mal… C'est moi qui l'ai demandé… Je me suis dit que… pour une fois… je pouvais me le permettre… »

« Aloy, tu as toujours le droit de prendre une pause… Tu as le droit de te permettre des choses… Mais la prochaine fois, ce sera sans bière. »

Il lui fit un petit clin d'œil taquin, ce qui amena une nouvelle moue sur les lèvres d'Aloy. Alors qu'Érend allait lui souhaiter une bonne nuit, Aloy l'attrapa par l'écharpe, le tira vers elle et posa durement ses lèvres sur les siennes. Dire qu'Érend était surpris était un euphémisme. Dire que c'était agréable le serait tout autant. C'était un baiser inexpérimenté, cela était un fait. Les lèvres un peu trop mouillées, le choc entre eux si dur que cela faisait claquer les dents.

Au bout d'un court moment, Aloy se sépara de lui et fronça les sourcils.

« C'est ça embrasser… Ce n'était pas agréable… »

« En effet… »

Une lueur de tristesse traversa les yeux d'Aloy qui lâcha l'écharpe d'Érend et celui-ci se donna une gifle mentale. Il venait de dire à la jeune femme qui hantait ses pensées que son baiser n'était pas agréable. En effet, ça ne l'était pas, mais il aurait pu aussi se taire…

Aloy se passa une main dans les cheveux. « Je suis désolée… Je suis une abomination qui ne sait même pas embrasser… Si c'est pas pathétique… » Ses joues rougirent et elle fit un mouvement pour rentrer chez elle mais le Capitaine la rattrapa par la main.

« Aloy… » Que pouvait-il dire pour la réconforter ? Que même si ce n'était pas le plus agréable des baisers, il chérirait ce moment ? Que lui aussi, il avait envie de l'embrasser jusqu'à la laisser à bout de souffle ? Qu'elle lui manquait quand elle était loin de lui et qu'il n'avait qu'une envie : la tenir dans ses bras ? Car tout cela était vrai.

« Aloy, tu sais, il faut être deux pour embrasser… Et, comment dire… tu m'as pris un peu au dépourvu… »

Elle rougit encore plus, ce qui fit chavirer son cœur. Il tendit une main et remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille avant de la poser délicatement sur sa joue. Il se pencha alors vers elle et posa doucement ses lèvres sur les siennes. C'était doux, c'était chaud et c'était très agréable.

Au début, il posa juste ses lèvres sur les siennes, car il se rappelait qu'Aloy avait vécu en paria pendant une grande partie de sa vie et que ses contacts avec d'autres personnes avaient été limitées. Il ne voulait pas non plus l'effrayer. Mais les mains de la Nora retrouvèrent son écharpe et le tirèrent un peu plus près d'elle. Il prit ce signal comme un accord de sa part et il se mit à l'embrasser plus profondément, passant ses bras autour d'elle pour la tenir tout contre lui, comme il rêvait de le faire depuis un moment.

Au bout d'un moment, il se sépara néanmoins de ses lèvres et rencontra ses yeux un peu vitreux. Et une pensée le frappa de plein fouet : elle était ivre.

« C'était… bien plus agréable, » dit-elle.

« Je le prends pour un compliment, » répondit-il avec un sourire. Et une petite pointe d'orgueil intérieure, il fallait l'avouer.

« On pourrait pas… oublier le premier… qui était nul… »

« On peut aussi le qualifier d''inexpérimenté' plutôt que de 'nul'… »

« On peut dire que c'est à cause de la bière… ? »

« Aussi, » approuva Érend. "Maintenant, va te coucher. Et n'oublie pas le seau. »

Il la relâcha lentement et Aloy hocha la tête. Elle avait les lèvres et les joues rouges quand elle lui souhaita une bonne nuit. Elle ferma doucement la porte et quand il fut seul, Érend se passa une main sur le visage.

Que venait-il de se passer, au juste ?

°o0o°

Sa bouche était pâteuse.

Ce fut la première pensée qui lui traversa l'esprit quand elle se réveilla.

Sa tête était douloureuse.

Ce fut la seconde pensée.

Qui osait taper à sa porte ?

Ce fut la troisième pensée. À laquelle la réponse vint rapidement.

« Aloy ? » dit une voix de l'autre côté de la porte. « Est-ce que ça va ? »

Le Capitaine de l'Avant-garde semblait inquiet. Aloy fut d'abord tentée de l'ignorer, afin de rester dans le noir le plus complet, mais se dit qu'elle ne pouvait décemment pas le laisser dans cet état d'inquiétude.

Elle se leva et se prit les pieds dans un seau. Elle se demanda ce que faisait ce seau à cet endroit… Puis elle remarqua qu'elle était couchée au rez-de-chaussée, sur le canapé d'Olin. Elle n'était même pas montée jusque dans la chambre…

Mon état devait vraiment être déplorable… pensa-t-elle avec une grimace.

Elle se dirigea vers la porte, la déverrouilla et ouvrit. La lumière du jour lui agressa les yeux et elle eut envie de refermer le battant.

« Aloy, » dit Érend, manifestement soulagé de la voir se manifester. « Est-ce que ça va ? »

« Disons que je comprends maintenant l'expression 'avoir mal aux cheveux'... » répondit-elle avec une moue en se passant une main dans sa tignasse emmêlée. Elle réussit même à coincer un de ses doigts dans un nœud de mèches et batailla un moment pour s'en défaire.

« Je peux entrer ? » demanda Érend. « Je pense que l'obscurité te fera plus de bien. »

Elle hocha la tête et le laissa entrer. Elle ferma la porte derrière lui et soupira de bien-être quand ils furent plongés dans la semi-obscurité de la pièce. D'un pas lourd, elle alla s'asseoir sur le canapé, son pied cognant une fois de plus le seau.

« Maudit seau ! » grommela-t-elle.

« Oh, tu as suivi mon conseil, » dit Érend, un peu amusé.

« Ton conseil ? »

« Oui, je t'ai dit hier soir qu'il fallait mieux mettre un seau près de ton lit. Tu ne te souviens pas ? »

Aloy se sentit rougir et remercia la semi-obscurité de la pièce qui cachait sa gêne. « Pour être tout à fait honnête… la soirée d'hier est un flou total… »

« Ah… »

« Comment ça 'Ah'... ? » demanda-t-elle. « Je me suis rendue ridicule, c'est ça ? J'ai fait des choses que je n'aurais pas dû… »

« Quoi ? Non, non pas du tout… » Il semblait gêné et Aloy comprit qu'elle avait vraiment fait quelque chose. Elle allait l'interroger à ce sujet, afin de pouvoir s'excuser, mais il reprit aussitôt la parole. « Je t'ai apporté une potion contre la gueule de bois, » dit-il. « Si tu prends ça, ça ira mieux dans quelques heures. »

Il lui mit la potion entre les mains. Elle n'eut même pas le temps de le remercier qu'il ouvrait déjà la porte pour partir.

« On se voit plus tard, » dit-il d'un ton un peu trop enjoué pour être honnête.

Et il partit sans même attendre de réponse. Aloy se gratta l'arrière du crâne. Il allait falloir qu'elle découvre ce qu'il s'était passé la veille au soir...