chapitre 3 : l'alcool

Hello ! Voici le chapitre 3, qui j'espère vous plaira !

Titre : Or, tourmaline, saphir et rubis

Raiting : M

Disclaimer : Masami Kurumada

Réponse aux reviews :

Elise Lecue : Merci pour ta review, et contente que cet univers te plaise ! J'espère que tu aimeras la suite !

Lilywind : Thank you very much for your review, hopping it's wasn't so difficult with the translation french to english !

Athena : Hehe, oui, j'aime bien cette idée de pour une fois les spectres qui font le gros dos. Après il ne monte pas complètement patte blanche non plus...


Pour la seconde fois de sa vie, Rhadamanthe pénétra au Sanctuaire. Mais cette fois-ci, il décida de faire un peu plus attention au lieu : une immense pièce principale ronde, avec une scène au fond, des escaliers sur les côtés pour monter au niveau des mezzanines ou accéder aux chambres. De nombreuses banquettes et beaucoup de sièges, tous recouverts de faux velours rouge. Le sol étaient en imitation de parquet de bois clair, ce qui n'était pas des plus recommandé dans un lieu comme celui-ci. La dominance des couleurs allait au rouge et au doré, et les deux statues de dragon encadrant avaient les yeux rubis pour l'un et saphir pour l'autre.

L'homme blond passa son regard de pierre sur les gens qui se trouvaient ici, et pu faire une constatation intéressante : on pouvait les ranger en trois catégories.

Tout d'abord, il y avait les membres du personnel, reconnaissables avec leurs costards noirs, leurs chemises blanches et leurs nœuds papillon. S'ajoutaient à eux les danseurs, en tenue de scène, et les prostituées, repérables au premier coup d'œil. Bien qu'il ne vit pas Shaïna, il en repéra quelques unes qu'il avait pu apercevoir dans l'après-midi.

Ensuite, se trouvaient ce qu'il appellerait les "petits-voyous" : des hommes affiliés au clan, mais sans réelle influence. Des gens faits uniquement pour exécuter le sal boulot.

Son demi-frère et collègue, Eaque, avait tendance à mépriser ces gens. Ce n'était pas le cas de Rhadamanthe, qui connaissait et surtout reconnaissait leur valeur et leur importance. En étaient témoins ses quatre acolytes de toujours, Valentine, Sylphide, Gordon et Queen. À les bases des "petites gens", mais avec un gros potentiel, que l'homme blond avait su exploiter avec brio.

Il orienta enfin son esprit vers la dernière catégorie, et selon lui la plus dangereuse : les hauts-placés. Oh certes, pas des hauts-placés dans le sens en filiation directe avec le gouvernement, quoi qu'il pourrait en douter pour certains, mais plutôt des membres de la sphère influente et surtout dirigeante du clan. Comme par exemple, cet homme aux cheveux verts et lunettes rondes, qui l'observait du coin de l'œil depuis son entrée. Il était flanqué de deux gardes du corps, signe de son importance. Et c'était loin d'être le seul. Mais surtout, et c'était ce qui avait attiré son attention, c'est qu'il n'y avait pas que les hommes qui avaient droit à ce traitement de faveur. Ou plutôt, il y avait une femme qui y avait droit. Elle se situait sur la mezzanine droite, et ses yeux bleus n'avaient pas arrêté de le suivre, comme si elle lisait dans ses pensées. Rhadamanthe nota mentalement son physique : plutôt petite, environ vingt ans, de longs cheveux châtains, une peau très clair, et une aura étrange.

La femme se retourna et disparue, comme si elle avait accompli sa mission.

Le blond aux yeux d'or fronça les sourcils.

Mais il n'était pas là pour ça. Non, ce qui l'intéressait se trouvait au fond de la salle, à une place qui lui semblait attitrée. Vêtu d'un pantalon de velours rouge, une chemise blanche aux manches roulées jusqu'au coude, ses cheveux blonds cascadant jusqu'à sa taille, Milo l'observait. Les bras croisés, un sourcil relevé, un rictus méprisant aux lèvres. Ses jambes étaient croisées et il était un peu avachis sur la banquette, dans une position de nonchalance, comme si Rhadamanthe n'était qu'une vulgaire souris qu'il s'apprêtait à tuer d'un coup de talon sur le crâne.

Conservant un air neutre, l'homme à la solde d'Hadès s'approcha.

- Lord Wyvern, quel plaisir de vous revoir.

- M. Milo, répondit l'intéressé en se retenant de crisper les mâchoires.

- Alors ?

Rhadamanthe posa la mallette sur la table et l'ouvrit, de manière à ce que le bras droit puisse voir son contenu.

- Bien. Je vais vérifier si l'argent est vrai.

Milo claqua des doigts et un homme que l'anglais n'avait pas vu se détacha de l'ombre pour saisir autoritairement la mallette.

- Fais ce que tu as à faire, Shura.

L'homme disparu par une petite porte cachée sous les escaliers, et le grec posa son regard de saphir sur lui, cette flamme méprisante toujours au fond des yeux.

- Nous avons un peu de temps à tuer avant qu'il ne revienne. Voulez-vous boire avec moi ?

En disant ces mots, il avait levé un petit verre d'alcool, comme pour l'inciter à venir avec lui.

Guettant des occasions de se rapprocher des hautes sphères, Rhadamanthe acquiesça.

À peine fut-il installé qu'un serveur aux cheveux roses vint lui apporter un plateau remplit de boissons de toutes sortes. L'homme blond prit un whyski.

- Votre amant n'est pas là ? demanda-t-il au bout de quelques gorgées qui lui brûlèrent la gorge avec délice.

- Camus ? répondit Milo avec un haussement de sourcils. Il me rejoindra plus tard. Il avait besoin de récupérer, si vous voyez ce que je veux dire.

Rhadamanthe retint un haut-le-cœur. Imaginer ces deux hommes coucher ensemble le répugnait. Et cela n'échappa pas au bras-droit, qui lui fit remarquer, presque méchamment :

- L'homosexualité vous dégoûte ?

- J'en serais bien gêné, je suis moi-même gay. Je pensais simplement que c'était quelque chose de mal vue au Japon.

- C'est pour ça que vous avez l'air si coincé ? sourit Milo. Si ça peut vous rassurer, nous avons l'habitude de satisfaire toutes les demandes de nos clients, y compris dans ce que les mentalités condamnent, ajouta-t-il en riant franchement.

L'anglais ne dit rien.

- Parlez-moi un peu de vous, continua le grec en se resservant du saké. Qu'est-ce qui vous pousse à venir chercher notre compagnie, à nous autres Yakuzas ?

- Vous ne faites pas très japonais, dit Rhadamanthe, d'une voix égale.

- Pas faux. Mais nous ne faisons pas partis de ces archaïques qui pensent que seuls les descendants de samouraïs sont capables de bien faire. Toutes les qualités sont bonnes à prendre.

Et en disant ces mots, il lui glissa un petit regard en coin, que l'homme au mono-sourcil eu du mal à interpréter.

- Si ça vous intéresse tant que ça, je suis ici parce que j'ai entendu dire que votre "entreprise" était florissante, et qu'on pouvait s'y faire pas mal d'argent.

- Oh, l'appât du gain, je vois. Mais vous savez, vous n'êtes pas le seul à venir ici pour ce genre de raisons. Habituellement, ce sont mes hommes qui se chargent d'engager les petits-voyous qui vont faire le sale boulot à notre place, mais vous, vous avez réussi là où personne n'avait réussi avant : vous avez attirez l'attention de notre chef.

Rhadamanthe sentit son biceps droit se contracter légèrement, seule trace que cette information n'était pas anodine pour lui. Mais il préféra faire comme si de rien était.

- Par contre, soyez sûr d'une chose : je ne vous fais pas confiance. Et vous auriez tort de penser que parce que le chef s'intéresse à vous, vous allez avoir droit à des passes-droits. Au contraire : il sera deux fois plus exigeants.

- J'ai entendu dire que personne ne l'avait rencontré. Pourtant, vous parlez comme si vous le connaissiez.

Milo ouvrit la bouche pour répondre, mais il fut coupé par l'arrivée de Shura, en compagnie du jeune homme aux cheveux de feu.

- Les billets sont vrais Monsieur, et le compte et bon.

- Parfait, répondit Milo en faisant claquer sa langue et en attirant Camus dans ses bras. Envoyez-le à qui vous savez.

Shura s'inclina et quitta la pièce.

Rhadamanthe notait toutes les informations qu'il pouvait.

De sa manche, Camus sortit une enveloppe qu'il tendit à son amant, qui s'empressa de la lire. Celle-ci lui fit froncer les sourcils, avant de se tourner vers l'anglais.

- Soyez devant le Sanctuaire avec votre bras droit demain à six heures. En attendant, si vous voulez bien m'excuser...

Il plongea dans le cou de neige et commença à tracer des sillons brûlants avec sa langue, faisant gémir le roux, qui crispa ses doigts sur le bras de Milo qui serrait ses hanches, la main le terminant sur les fesses du jeune homme.

Obscène, pensa Rhadamanthe en sortant.


Merci pour votre lecture ! N'oubliez pas la review, et à la prochaine !