Genre : humour, les personnages de Saiyuki comme vous ne les avez jamais vu !lol

Disclamer : ils ne m'appartiennent pas, dommage….

Note : cette fic est née dans mon cerveau dérangé, j'ai bien ri, j'espère qu'il en sera de même pour vous !

Gros bisous à Kyochan95 !

Perte de sang-froid

Gojyo sursauta dans son lit, réveillé par un bruit étrange. Le bruit se fit de nouveau entendre et le demi-youkai se retourna dans ses draps, énervé qu'on le réveille en pleine nuit.

Il allait se rendormir quand le bruit retentit une nouvelle fois, accompagné cette fois-ci d'éclats de voix.

- Peuvent pas se calmer ceux-là… marmonna-t-il en ramenant la couette sur lui.

- Gojyo… articula une voix endormie prés de lui.

- Qu'est-ce qu'il y a Goku ? répliqua-t-il, furieux de ne pas pouvoir se rendormir.

- Je crois que ça vient de la chambre d'Hakkai et Sanzo…

- Hein ?

Gojyo se releva sur son lit et prêta l'oreille aux bruits qui lui parvenaient, à peine étouffés par la cloison. Effectivement, le singe avait raison, les bruits venaient bien de la chambre de leurs compagnons. On avait l'impression qu'ils se déplaçaient dans la chambre, en remuant beaucoup d'objets… Soudain, ils entendirent un bruit plus impressionnant et ils sursautèrent dans leurs lits.

- C'était quoi ? demanda Goku, un peu effrayé.

- Je sais pas du tout…

- Qu'est-ce qu'ils disent ?

- Si tu ne fais que causer, on pourra jamais savoir, saru !

Gojyo tendit de nouveau l'oreille tandis que Goku grommelait dans son coin quelque chose contre les « kappas qui n'arrêtaient pas de l'appeler saru… ». Il réussit à entendre quelques paroles qui provenaient de la pièce d'à côté.

« -… Bouge pas…

- Qu'est-ce que tu fais… Pas comme ça…

-… Laisse-moi faire…. »

La bouche de Gojyo s'étira sur un large sourire.

- Alors ? demanda Goku en voyant son changement d'attitude.

- C'est pas de ton âge saru, répondit en riant le demi-youkai.

- Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?

- Fous-leur la paix, ils font des choses d'adultes.

Gojyo se recoucha dans son lit et conseilla au singe d'en faire autant. Goku obéit, très étonné de ne pas comprendre de quoi il retournait dans la chambre voisine.

Mais les bruits continuèrent, augmentant au fur et à mesure de volume. Il y avait quelque chose qui clochait avec la théorie du demi-youkai, il commençait à s'en rendre compte. Un couple ne faisait pas autant de bruit, même si c'était sa première fois et qu'il était très inexpérimenté. Ce fut quand un objet vint cogner contre la paroi dans un son sourd qu'ils se relevèrent tous deux, se cherchant du regard malgré l'obscurité, inquiet de ce qui se tramait à côté.

« - Putain, mais c'est pas possible…

- … Faire autrement…

- … Déteste ça… Maudit…

- Haaaa.. Mais ça va pas ! »

Les paroles que s'échangeaient Sanzo et Hakkai étaient de plus en plus bizarres : cette fois-ci, Gojyo écarta définitivement la thèse des ébats amoureux. Il se passait quelque chose…

- Tu crois qu'on devrait aller voir… ? demanda Goku, bien réveillé cette fois-ci.

- Je sais pas…

« - Putain de bordel de… !

- Attends, tu vas voir !

- Whaaah, c'est par là !

- Non, bouge pas ! »

Non, il se passait véritablement quelque chose… Il devait y avoir un vrai remue-ménage de l'autre côté à entendre tout le raffut que faisaient leurs deux amis. Or, Gojyo savait qu'il était rare qu'Hakkai et Sanzo perdent leur sang-froid, même dans les combats les plus durs. C'était même un bel exploit que lui et le singe réussissent à faire sortir le moine de ses gonds… Non, si Hakkai et Sanzo gueulaient comme cela en plein milieu de la nuit, car ils s'étaient mis à crier, il devait y avoir une bonne raison… Et cela ne lui disait rien qui vaille…

Il se releva et Goku l'imita.

- Je crois quand même qu'on devrait aller voir… dit-il doucement, comme pour inciter le demi-youkai à bouger.

- Je n'en suis toujours pas sûr…

BAM !

Le coup de feu résonna dans l'auberge où ils dormaient… Enfin, où les clients dormaient, parce que eux quatre étaient bien éveillés…

- Merde, ils sont attaqués ! cria Gojyo. On y va Goku !

Le jeune garçon n'avait pas attendu le cri de son compagnon pour s'élancer dehors, très inquiet. Gojyo le rattrapa et se prépara dans l'éventualité d'un combat. Sanzo n'avait pas tiré pour rien !

Il ouvrit la porte de leur chambre, dévoilant le spectacle qui s'y déroulait à Goku à ses côtés.

Hakkai et Sanzo étaient debouts sur leurs lits respectifs, très tendus, comme s'ils étaient en position de défense, et scrutaient la chambre dans ses moindres recoins. En entendant la porte s'ouvrir, ils avaient tourné la tête vers leurs deux amis et les regardaient d'un air perplexe.

Une tornade était sans aucun doute passée dans la chambre, à voir certains meubles retournés par terre, et Gojyo allait en faire la remarque quand le regard d'Hakkai s'éloigna de lui et dériva sur le sol.

Ses yeux s'écarquillèrent et il tendit une main vers un coin de la pièce en criant :

- Sanzo, elle est là !

Tous posèrent leurs regards sur l'objet désigné et aperçurent une petite souris qui trottinait allègrement par terre, en quête de nourriture.

Le moine sauta soudain de son lit, armé d'un bâton dans la main et s'élança sur le pauvre animal en hurlant :

- Alors cette fois-ci, tu ne vas pas m'échapper !

Goku et Gojyo le regardèrent, ahuris, se précipiter sur la souris et essayer de la frapper à l'aide de son bâton, mais l'animal esquiva avec habileté et se réfugia sous le lit d'Hakkai. Ce dernier dégringola de son perchoir en criant et courut se mettre derrière Sanzo, comme pour se protéger.

- Bon sang, elle est là Sanzo, fais quelque chose !

Le moine lâcha alors son bâton et sortit son flingue, le chargea en répliquant :

- Cette fois-ci, on passe aux choses sérieuses!

Alors qu'il tirait en direction du lit, où le pauvre animal s'était caché, Gojyo attrapa la poignée de la porte et la referma doucement. Puis il se tourna vers Goku qui avait gardé la bouche ouverte, trop surpris pour articuler quoi que ce soit.

- Ne t'inquiètes pas… lui dit-il d'une voix qui faisait semblant d'être décontractée. Faut qu'ils se défoulent de temps en temps…

- Ah bon… répondit Goku en rejoignant lentement sa chambre, le demi-youkai sur les talons.

« - On remettra plus jamais les pieds dans cette auberge !

- T'as raison !… Sanzo, elle est là !

BAM !

- … Zut, tu l'as loupé…