Pour rattraper mon retard et ne pas trop traîner pour poster ce qui reste (environ deux chapitres; Ah! Bon? Oh! Je pensais un tout petit peu plus) en voici un autre. 😉


Dans une usine désaffectée, cachés tous deux derrière un monticule de gros cartons empilés et déjà là, chacun se demandait s'ils allaient pouvoir fuir d'ici.

-Je suis vraiment stupide de m'être laissé embrigader par ces conneries.

-Ferme là, lui ordonna son père à voix basse. C'est pas le moment. Si on s'en sort, je te permets de me casser la gueule si tu veux.

-Ça servirait à quoi? répondit l'adolescent, la peur au ventre, sa colère qui avait été mise un peu de côté.

-Nous serions quittes.

Son père le fixa, ne répondant pas. Le jeune homme soupira juste à cet instant mais l'envie ne lui manquait. Les trafiquants repérèrent leur cachette et la seule solution fut de foncer dedans pour ensuite en venir aux poings. Heureusement que le grand gaillard savait bien se défendre.

Il avait eu la présence d'esprit de se confiait quand même à Kimball avant cette brutale confrontation. Son meilleur pote avait dû insister cependant, l'informant qu'il ne bougerait pas avant à de lui avoir tout raconté. Kimball avait alors eu la bonne idée de les suivre sans qu'aucun des trois ne s'attendent à ce que ça s'envenime ou presque.

Suite à son expérience au sein d' un gang, il courra jusqu' au poste de police qui se situait à plus de 30 minutes du lieu du rendez-vous. Et grâce à cette initiative censée, des renforts arrivèrent sur place sans mollir, réussissant à en attraper deux. Les deux autres avaient essayé de déguerpir mais un des policiers les avait rattrapé de manière musclée.

Tous furent embarqués, y compris Wayne et son père, menottes aux poignets. Lorsque la mère du jeune homme fut avertie par téléphone, celle-ci éprouva à la fois de la peur et du soulagement et pour finir, un sentiment de fureur. Son fils se retrouva en cellule en compagnie de son père. Cette vision lui fit afficher sur son visage, cette drôle d'expression. Si elle aurait pu, la mère de Wayne aurait passé ses mains derrière les barreaux afin d'étrangler son ex-mari ainsi que son fils par la même occasion. Steven Rigsby n'avait jamais rien valu comme époux et comme figure paternelle. Tout ce qu'il lui avait fait subir par le passé était à cette minute revenu en mémoire. Le fiston n'échappa pas à des reproches très vifs quant à lui.

-Comment as-tu pu être aussi stupide? Si je pouvais, je te giflerais.

C'est ce qu'elle fit d'ailleurs une fois qu'ils se retrouvèrent dans la salle d'interrogatoire, surveillés par un policier. Le représentant de la loi resta immobile, donnant raison à la mère mentalement. Celle-ci avait une bonne raison de se faire du mauvais sang après ce coup de fil. Son unique fils pouvait encourir de quelques années de prison. Il avait déjà été entendu, racontant la vérité sur les circonstances de cet affrontement sans enfoncer pour autant son père.

Tous deux restèrent 48 h en garde à vue. Pendant ce délai, l'indigne paternel décida de se mettre à table en avouant l'intégralité de l'histoire. En regardant son fils, il se dit qu'il lui devait au moins ça Il ne voulait pas qu'il puisse se retrouver en foyer de redressement au mieux ou au en prison à cause de son égoïsme et irresponsabilité pour l'avoir entraîné dans une telle merde. Son père réalisa qu'il pouvait éviter ça.

Celui-ci rectifia donc le tir, mettant ainsi hors de cause le fiston. L'adolescent reçut une sentence néanmoins, lorsqu'il Il passa devant le juge deux semaines plus tard. Il avait écopé de deux mois de travaux d'intérêt général. Le juge s'était montré indulgent, recommandant à Wayne de se tenir à carreau. Sans oublier de n'avoir contact entre lui et son père même après sa sortie de prison. Il en avait pris pour trois ans pour avoir récidivé. Le juge s'était également montrer clément envers le paternel grâce à sa coopération et surtout à son fils qu'il avait aidé à se débarrasser de la marchandise.

Autrement, Le séjour en cellule aurait été beaucoup plus long. Le dernier regard adressé vers son fils lors de l'audition fut compris par celui-ci et lui en adressant un en retour, rempli de reconnaissance. Avant que son père et lui ne soient menottés, il envoya son poing dans la figure de son paternel comme proposé. Ils étaient quittes.

Kimball avait su après cette aventure, le nom du responsable qui avait vendu l'héroïne à Summer. Celui-ci aurait bien mis aussi son poing dans la gueule pour lui refaire le portrait à la façon Picasso. Autant de termes qui auraient pu être employés pour décrire sa rage intérieure à son tour. Il fallait garder espoir pour que Summer puisse s'en sortir aussi. Pourtant, rien n'avait présagé le pire en cette journée.

Plusieurs jours avant …

-Allez, encore du courage Riverdale ! Nous sommes jeudi, il ne reste plus que demain. Puisqu'on en vient à parler du week-end, que faites-vous durant celui-ci? Qui sera au concert de Radiohead samedi ?

Au moment de poser la question au micro, de l'autre côté de la vitre, certains élèves qui passaient par là, levèrent leur main, ce qui fit sourire Danny.

-Je vois qu'il y a des chanceux parmi nous. Alors je vous souhaite d'avance de vous éclater. Et pour avoir un avant-goût, je vous envoie un tube atomique dans les oreilles. Je pense donc aux chanceux qui auront au concert et entendra à coup sûr ; Creep. Ne confondez pas avec Stone Temple Pilots. Ouvrez bien vos oreilles, c'est parti ! Rien de tel pour prendre son pied. cria-t-il au micro comme un vrai DJ.

À cet instant, Hightower qui passait par ici, lança un regard autoritaire qui fit comprendre que cette formule n'était pas vraiment appropriée. Danny se sentit un peu gêné de croiser son regard, la salua alors timidement, embarrassé. Cela en amusa une qui passait par ici non par hasard. Une revenante.

Elle se plaça devant la vitre du studio et tapa légèrement dessus. Danny leva les yeux, se mit à sourire et se leva de son siège. Il marcha vers la porte qu'il ouvrit, accueillant alors sa co-animatrice à bras ouverts.

-Ça fait plaisir de te revoir. lui dit-il, heureux de son retour.

-Moi aussi. répondit-elle, le sourire aux lèvres.

Il desserra ensuite son étreinte, partageant ensuite leur joie de se retrouver ensemble dans le studio.

-Ca m'a manqué de ne pas voir ton drôle de visage.

-Mon drôle de visage ? Qu'est ce qui va pas avec mon visage? s'interrogea-t-il en le touchant.

-Il est très bien. Je plaisantais, nigaud.

-Je sais pourquoi tu m'as manqué. réagit-il, exagérant de grands gestes envers Summer qui profita de prendre son visage grimaçant entre la paume de ses mains.

-Ça marche à chaque fois. Rajouta le farceur plus sensible qu'il ne voulait le montrer.

Durant son séjour dans ce centre de désintoxication, Danny lui avait rendu visite, exécutant ses pitreries, procurant ainsi à la jeune fille une franche rigolade et l'immense plaisir de le voir. D'avoir travaillé également dans une fête foraine lui avait permis d'acquérir une très riche expérience en clownerie.

Oui, lui aussi avait fait partie d'une famille de forains. Le monde était décidément petit.

-Comme performance, c'est le meilleur que j'avais vu à l'antenne depuis longtemps. Ta tête quand Hightower est passée au moment pile.

-Ben, tu sais. C'est les risques du métier. répondit-il avec humour tout en se frottant un de ses sourcils, le regard légèrement baissé.

-Ouais, c'était plutôt gênant, j'avoue.

Summer prit alors un air concerné.

-A ta place, je retournerais à ton siège car le morceau va bientôt finir.

-Oh merde ! s'exclama-t-il.

Summer s'assit ensuite derrière son micro après que l'animateur en herbe se soit pressé de préparer la suite. Il fut soudainement surpris lorsqu'elle lui proposa son aide.

-Tu veux que je me joigne à toi?

Le jeune homme leva les yeux de ses feuilles et la fixa, quelque peu surpris.

-Tu es sûre?

La jolie petite bombe hocha la tête avant de recevoir le feu vert du roi des ondes, tous deux contents. Elle était à nouveau assise dans son fauteuil, toute guillerette.

-Chouette!

Quelques secondes plus tard, chacun le casque sur les oreilles le duo était à nouveau à l'antenne.

-J'espère que vous avez une minute. Durant cette petite pause musicale, une surprise m'a été faite ici même. annonça-t-il, le ton joyeux , accompagné d'un radieux sourire de sa co-animatrice.

La plupart des élèves affichèrent une expression intriguée suite à cette annonce énigmatique. Entre temps, ayant eu vent de la mésaventure avec son père, dans l'un des couloirs du bahut, Loreleï se dirigea vers son ami d'enfance malgré le froid qui persistait entre eux.

Entouré de sa bande de copains, le grand gaillard la salua toutefois, l'esprit encore ailleurs. Ses amis s'écartèrent ensuite ayant le bon sens les laisser seuls, lui lançant juste ; On se voit plus tard.

-Ok.

-J'ai appris ce qui s'était passé.

-Comment? Par des bruits de couloir. répondit-elle, esquissant un léger sourire avant de répondre plus sérieusement.

-Je l'ai su de source sûre. Je suis contente que tu t'en sois sorti.

-Merci. répondit-il d'une voix neutre, sans vraiment se montrer hostile dû à ce qu'il avait vécu. Il voyait cette cassure comme assez anodine à présent.

-Mon père va devoir retourner à la case départ. Il a eu des circonstances atténuantes et donc le juge s'est montré clément. Il a pris finalement six ans. Cela dit, il pourra faire appel dans deux ans. A moins qu'on le libère pour bonne conduite, mais je ne pense pas que ce soit possible.

Tout en résumant la sentence, Wayne sans s'en rendre compte, racontait tout ceci avec un soupçon de légèreté ce que Loreleï trouva plus ou moins comique en imaginant son père libéré pour bonne conduite. Improbable en effet connaissant le comportement du paternel. La jeune fille le garda cependant pour elle, vu l'entente glaciale qui régnait entre eux à présent.

-Comment tu vas

Cette question la surprit, y répondant sans trop s'étaler.

-Ça peut aller.

-Tant mieux.

Ils se fixèrent brièvement, chacun prenant ensuite le direction opposée. Elle lui parut plus sage. Si cependant, il avait su de quoi cette demoiselle était capable, Il aurait juste répondu poliment qu'elle aille voir ailleurs.

Tiens ! Un corbeau qui vole dans le ciel.