Oh rage oh désespoir, rien n'est à moi, non, tout est à JKR, excepté ce que j'ai inventé (donc pas grand chose)
Attention attention, future présence de scènes de sexe hétéro détaillées, sans violence ni perversion aucune (enfin, selon moi, dumoins !)
Donc les mineurs et les prudes, passez votre chemin !
Pas les mineurs de fond, hein, les mineurs de moins de 18 ans en France, même vaccinés, qui maintenant qu'ils sont avertis en valent deux, selon le vieil adage. Quand aux prudes, y'a pas l'air d'en avoir beaucoup sur Fanfiction...
Donc les mineurs : DEHORS !
Les autres, soyez sympas, n'hésitez surtout pas à cliquer sur le petit bouton en bas à gauche pour me laisser une review, ça fait toujours plaisir ! Même si vous avez plein de critiques, n'hésitez pas, ce n'est que ma deuxième fanfic!
Allez, je vous laisse, et bonne lecture, j'espère !
Pour Liam : merci pour ta review très encourageante! J'espère que la suite te plaira autant!
Chapitre 2 : Premier contact
Le lendemain matin, Severus alla prendre son frugal petit déjeuner habituel avant de commencer sa première journée de cours de sixième année. Il pénétra dans la Grande Salle, dont le plafond magique figurait un beau ciel bleu immaculé comme celui de l'extérieur. L'été n'en finissait pas, cette année. Il remarqua immédiatement l'agitation qui régnait autour de la table des Serdaigle. Un conglomérat d'élèves mâles surexcités était agglutiné autour de la nouvelle élève, jouant des coudes et de la voix pour se faire remarquer, sous l'œil jaloux et dédaigneux des autres filles. Secouant la tête devant tant de bêtise concentrée en un même lieu, Severus gagna sa table, sortit son recueil de poèmes d'Allan Ginsberg qu'il lut tout en mangeant. Parfois, curieux d'observer l'évolution de la parade amoureuse qui se jouait non loin de lui, il jetait des coups d'œil à la table des Serdaigle, que d'autres garçons des autres maisons avaient rejointe. La nouvelle semblait beaucoup s'amuser, voire jouer de l'intérêt qu'elle suscitait. Quelle pétasse…
Le petit déjeuner touchant à sa fin, les élèves de la première à la cinquième année quittèrent la Grande Salle, leur emploi du temps en poche, tout comme les septièmes années. Seuls les élèves de la promotion de Severus restaient attablés en attendant que leurs directeurs de maison viennent établir leur planning en fonction des résultats obtenus aux BUSE. Le professeur Slughorn s'approcha de la table des Serpentard et s'entretint successivement avec Rosier, Wilkes et Avery, avant de s'approcher de Severus.
- A nous, monsieur Rogue. Et bien, tout ceci est excellent ! Optimal à toutes vos BUSE ! s'exclama jovialement le professeur au faciès de morse obèse. Quelles matières souhaitez-vous continuer ?
- Sortilèges, Défense contre les Forces du Mal, Métamorphose, Botanique, Arithmancie, Runes anciennes, Potions et Astronomie, débita Severus d'une voix monocorde
- Très bien, monsieur Rogue, dans ce cas, nous nous verrons… lundi ! Bonne journée ! lança-t-il de son ton enjoué, en lui tendant l'emploi du temps qu'il avait rempli d'un coup de baguette.
- Merci, vous aussi, répondit-il poliment, mais sans grand enthousiasme.
Severus rangea alors son recueil de poèmes dans son sac et sortit seul pour gagner son premier cours : Métamorphose avec McGonagall. Durant le court trajet vers la salle onze, il se demandait avec quels imbéciles il devrait suivre les cours cette année. Une petite voix narquoise lui serinait que cet immonde merdeux de Potter et ses acolytes en seraient… La salle de classe étant déjà ouverte et encore déserte, il fila s'asseoir au premier rang et, pour attendre ses congénères, sortit son Manuel de Métamorphose Avancée et le feuilleta, s'arrêtant particulièrement au chapitre cinq, intitulé « Les transformations physiques permanentes chez les humains », qu'il commença à lire silencieusement :
- Nombres de sortilèges ou de potions permettent d'opérer des transformations esthétiques temporaires chez l'être humain, tels que la potion Polynectar ou le sortilège Amplificatum. Cependant, les sorts permettant d'obtenir des transformations permanentes, voire irréversibles, sont beaucoup plus difficiles à maîtriser en raison de…
- Alors, Servilus ! s'exclama une voix forte, claire et moqueuse, en même temps qu'une main s'abattait sur son épaule droite et tentait de la lui broyer.
Cette voix… Severus sentit la nausée l'envahir.
- Dégage, Potter ! cracha-t-il en tentant vainement de se dégager.
- Du calme, le Graisseux, siffla Black d'une voix doucereuse en lui faisant une clé au bras gauche pour l'immobiliser. On voulait juste prendre de tes nouvelles, savoir si tu avais passé de bonnes vacances…
- …
- Oh, mais ce n'est pas poli, ça ! On répond à ses gentils camarades quand ils daignent adresser la parole à une vomissure telle que toi, lâcha narquoisement Potter en resserrant son étreinte, ce qui arracha un grognement de douleur à Severus, déclenchant ainsi l'hilarité de Pettigrow.
- Je constate que rien n'a changé, ici. Les Gryffondor et leur prétendu courage… Toujours à quatre contre un, aboya-t-il en se débattant comme un beau diable.
Fort heureusement, des bruits de pas approchant retentirent dans le couloir, ce qui obligea Black et Potter à lâcher Severus, non sans lui avoir asséné un dernier coup violent dans le dos. Ce dernier n'osa pas se retourner, de peur que le nouvel arrivant ne voie ses yeux rougis par les larmes de douleur et de rage qui marbraient à présent ses joues pâles et creuses. Tandis qu'il s'essuyait le visage et massait son bras endolori, il entendit Potter dire d'un ton ultra-suave :
- Salut… Moi c'est James, et toi ?
- Mathilde, répondit une voix neutre.
- Moi, c'est Sirius, et eux, Remus et Peter, dit calmement Black.
- Et là, au premier rang, c'est ce bon vieux Servilus ! continua Potter, en appuyant bien le dernier mot.
- …
- Alors, Résidu de Friture, tu viens pas dire bonjour à la demoiselle ? C'est pas très poli, ça !
Le silence se fit alors dans la salle de classe tandis que des bruits de pas résonnaient. Un uniforme féminin orné du blason de Serdaigle se planta devant Severus, de l'autre côté de la table.
- Bonjour, je m'appelle Mathilde McCartney, et toi ? dit-elle d'une voix toujours neutre.
Il ne manquait plus que ça, que Super-Pouff s'en mêle… Severus garda la tête baissée, sans dire un mot, espérant que son attitude suffirait à la faire partir. Mais elle ne bougeait pas d'un pouce.
- Alors, Servilus, on ne répond pas à la demoiselle ? C'est pas bien, ça… se moqua Potter.
- Toi, tais-toi, je ne t'ai rien demandé, répliqua durement Mathilde, qui était toujours plantée devant lui.
Ouh là, la rébellion de Super-Pétasse… Intéressant… Severus sentait son regard posé sur lui. Il se résolut à la regarder, bien décidé à utiliser ses dons de Legilimens pour voir à qui il avait réellement affaire, et si possible à la briser immédiatement. Il en avait assez de la moquerie, et n'avait cure de la pitié et de la compassion. Il leva alors brusquement ses yeux noirs rougis par les larmes, et plongea dans les prunelles grises qui le dominaient. Il effleura rudement les pensées de la fille, et fut réellement surpris d'y voir du respect, de la gentillesse et de l'humanité, ainsi qu'un profond énervement teinté de dégoût et d'incompréhension à l'encontre de Potter et de sa bande. Il aperçut également chez elle une forme brute, rudimentaire de Légilimencie, car elle sembla sentir ce contact et tenter de le lui retourner. Il se ferma aussitôt pour se protéger et, en proie à une intense confusion, céda à la reconnaissance et murmura :
- Je m'appelle Severus… Severus Rogue.
Et Mathilde lui sourit avant de regagner l'arrière de la classe où elle avait posé ses affaires, alors que le reste des élèves arrivait en compagnie de McGonagall. Sitôt assise, Mathilde fut assaillie par l'ensemble des garçons, bataillant âprement pour s'installer à ses côtés, sous le regard jaloux des filles de la classe, pendant que McGonagall se dirigeait vers son bureau. Potter et Black s'imposèrent finalement, ce qui ne fit qu'agacer Severus plus qu'il ne l'était déjà. Il l'était car il semblait avoir jugé Mathilde un peu trop hâtivement. Ce qu'il avait vu dans son esprit l'avait déstabilisé. Il n'était pas du tout habitué à ce genre de réaction. C'était la première fois qu'une fille de son acabit se comportait ainsi avec lui. Par ailleurs, elle avait bien rembarré Potter, ce qui la rendait éminemment sympathique.
- Monsieur Rogue, pourrait-on espérer avoir votre attention ? A moins que ce sourire béat ne soit une réaction quelque peu inhabituelle à ce que je viens d'énoncer sur le déroulement des cours de l'année ? lança sèchement la vieille McGonagall, tirant Severus de sa rêverie.
Cette remarque eut pour effet de faire éclater de rire la classe entière, et d'augmenter le ressentiment de Severus à l'encontre des Gryffondor. Si maintenant même leur directrice de maison s'amusait à se moquer de lui en public, l'année risquait d'être encore plus pénible que les précédentes. Il se renfrogna aussitôt et se concentra derechef sur le cours qui s'ensuivit, où il se montra brillant comme à son habitude. Tout comme Mathilde, d'ailleurs. Ils furent les premiers à changer leur brosse à cheveux en oursin. Talonnés par Potter, Black et Lupin, certes…
Durant l'intercours, Severus fila dans la Grande Salle pour prendre un jus d'ortie. Quand il revint à hauteur de la salle de cours un moment plus tard, il put assister à un étrange ballet se déroulant dans le couloir. Tous les mâles du cours de métamorphose faisaient un cercle autour de Mathilde, qui était assise sur un banc en train de boire un café, jouant des coudes pour être au premier rang, déversant des flots de paroles avec des mines ahuries ou avec des regards lubriques comme Potter et Black. Et le cercle tournait sur lui-même, comme la tortue des manchots en Antarctique. Elle répondait en souriant légèrement aux propos qui se voulaient drôles et spirituels, sous le regard mauvais des filles qui discutaient en petits groupes à l'écart. Puis McGonagall sortit de la classe pour intimer aux élèves de reprendre le cours. Quand Severus passa à hauteur de Mathilde, celle-ci le regarda de manière appuyée, en haussant les sourcils, en écarquillant les yeux et en soupirant, mimique que Severus traduisit instantanément en « Ils sont lourds ! », ce qui lui arracha un de ses rares sourires.
Ce fut certainement le premier cours depuis son arrivée à Poudlard où Severus ne fut pas le premier à réaliser les tâches demandées par un professeur. McGonagall exigeait le recours à des sortilèges informulés, qu'il pratiquait déjà depuis deux ans. Mais ce jour-là, il lui fut impossible de se concentrer pleinement, ses pensées étant accaparées par Mathilde. Cette fille l'intriguait. Elle avait tout pour elle : charme, succès, réussite scolaire et intelligence, apparemment. Comment se faisait-il qu'elle se montrât si distante avec ses prétendants, et qu'elle lui accordât un peu d'attention, et surtout de respect et de considération ? C'était bien la seule dans le château ! Certes, il n'avait jamais été populaire, mais cela avait empiré depuis ce fameux jour de juin dernier où Potter et ses acolytes l'avaient humilié en public, lui ayant fait subir divers sortilèges rabaissant avant de lui enlever son caleçon devant tout le monde. Désormais, les regards qu'on posait sur lui étaient soit moqueurs, soit empreints d'une pitié dont il ne voulait surtout pas. En cette rentrée 76, il était plus solitaire que jamais, plus rejeté qu'il ne l'avait jamais été ici. Pourtant, une petite étincelle s'était allumée au plus profond de lui-même, minuscule et vacillante, mais bien présente, qui lui disait que grâce à la nouvelle venue, cela pourrait peut-être changer.
