Je ne possède aucun des personnages de la série ou des livres

ce texte a été écrit pour un atelier de la Bibliothèque de Fiction où on tire des contraintes au sort. On a une demi-heure pour écrire un texte avec les contraintes données.

Contraintes : Un personnage non humain & "Je t'adore"

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Une jument attentive

Epuisé, Géralt avait décidé de ne pas poursuivre jusqu'au village pour lequel il lui faudrait encore une bonne heure de marche. Une heure de marche parce que sa douleur au dos était tel qu'il avait renoncé à monter sur le dos d'Ablette. Il se contentait de la tenir par les rênes et de s'appuyer sur elle. La jument avait ralenti le pas pour se caler sur celui de son mettre et tourner la tête par moment vers lui. Géralt lui caressait les naseaux en lui adressant l'un de ses rares sourires.

Dans l'idéal, il n'aurait pas été contre un lit, mais la clairière était couverte de mousse et la nuit était douce. Il avait vraiment besoin de dormir. Avec quelques difficultés, le Sorceleur alluma un feu, destiné à repousser les animaux les plus classiques et attrapa son manteau dans lequel il s'enroula sur le sol.

Ce ne fut que lorsqu'il fut allongé qu'il se rendit compte qu'il avait laissé ses épées un peu trop loin de lui. Si jamais il se faisait attaquer en pleine nuit, le temps qu'il se redresse avec sa douleur, il aurait au moins cent fois le temps de passer de vie à trépas.

Il esquissa donc la manœuvre de se relever, mais la douleur lui envoya une décharge dans tous les corps. Géralt gémit et ferma les yeux pour tenter de se concentrer, les rouvrant en sursaut lorsqu'il sentit son fourreau lui tomber presque dessus. Par une intuition qu'il ne pouvait pas s'expliquer, Ablette avait visiblement compris que son maître voulait se lever pour prendre ses armes, elle s'était approché du lourd fourreau dorsale qu'elle avait pris par la bride avant de lui ramener.

Géralt sourit. Dans sa solitude, il avait eu de la chance de tomber sur un cheval aussi intelligent. Ce n'était pas sa première monture, mais cette Ablette là, surpassait les autres. Il adressa un sourire à l'animal et tendit la main pour lui caresser les naseaux.

- Tu sais que je t'adore toi, merci.

Ablette répondit par un hennissement avant de plier les jambes et de se laisser tomber au sol à ses côtés. Géralt sourit et se cala contre elle avant de fermer les yeux. Il avait vraiment besoin de ces quelques heures de sommeil.